1 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
1 illeurs esprits, il me paraît vital d’admettre en toute franchise l’existence historique et spirituelle de deux expériences d
2 s rites, les traditions multipliées primaient sur tout essai d’innovation ou de variation individuelles ; l’au-delà était te
3 ssance. La durée même de son Moyen Âge, confronté tout vivant avec notre âge technique, trahit l’absence des tensions dialec
4 voyageur le moins prévenu. Atténuée en Europe par toutes les subsistances monumentales et religieuses du Moyen Âge, elle éclat
5 illes immenses, dénudées de mystère, nettoyées de toute trace de religion primitive et de vénération pour les choses, les pla
6 t moral et un luxe matériel largement partagé par toutes les classes. L’Occidental retour d’Orient s’écrie : « Je n’ai vu que
7 nversement, s’expriment les missions différentes, toutes les deux légitimes, de l’Ouest et de l’Est… (car) : le carré — ou mie
8 dos au « monde » décide d’atteindre le salut par tout son moi, mais par son moi seul, détaché, progressivement illuminé : v
9 tions de son option fondamentale. Tautologies que tout cela ! c) Individu et Tradition. — Que l’Occident soit individualiste
10 les le bord ou la lisière des Réalités divines. » Toute magie dépasse la personne, ou plutôt la dissout dans la métamorphose.
11 se. Animal, homme, démon, symbole, dieu ou saint, tout communique en la magie, tout se transmue sans nul obstacle, sans mesu
12 bole, dieu ou saint, tout communique en la magie, tout se transmue sans nul obstacle, sans mesure, sans limites, sans distan
13 ssivement une âme de l’illusion d’être distincte. Tout se ramène enfin à cette opposition : panthéisme ou Dieu personnel. Ca
14 Advaïta, que Dieu n’« existe » pas mais qu’il est Tout , et que le Tout ou le Réel n’est que le Moi pleinement réalisé et acc
15 u n’« existe » pas mais qu’il est Tout, et que le Tout ou le Réel n’est que le Moi pleinement réalisé et accompli (That Thwa
16 e. Qu’il n’y ait point de Dieu, ou que Je sois le Tout , dans les deux cas l’Autre s’évanouit ; il n’est pas de dialogue poss
17 ne, non-Image, … un Un pur et absolu, dépourvu de toute dualité, dans lequel nous devons nous enfoncer éternellement d’un néa
18 hrétien qui nous rappelle « qu’après avoir écarté tout attachement » et s’être engagé sur la voie de la connaissance divine,
19 ait faux, plus encore que banal, de répéter ici «  tout est dans tout ». La partie blanche contient un cercle noir, mais elle
20 encore que banal, de répéter ici « tout est dans tout  ». La partie blanche contient un cercle noir, mais elle est blanche t
21 de commun, et l’usage qu’on en fait n’est pas du tout le même. La foule de Bénarès n’est pas la foule de Lourdes, même si l
22 e traite d’un grand du royaume qui, en échange de tout ce qu’il avait fait pour Xerxès et son armée, pour l’équipement de la
23 ral ou immoral, son attitude en face de la mort — tout cela dépend du rang qu’il assigne au libre arbitre. Même sans être ph
24 te s’il devait d’un second signe livrer à la mort toute la garde des créneaux ; l’autre le pria de n’en rien faire, tout en c
25 es créneaux ; l’autre le pria de n’en rien faire, tout en confessant qu’il ne saurait attendre de ses vassaux une telle doci
26 ts, ou qu’au contraire elles initient l’histoire, tout cela m’importe moins que de les avoir bien vues, et de suivre à parti
27 ques et religieux de l’Inde qui conçoivent que le Tout n’est autre que le Je pleinement réalisé. 2. C’est l’attitude généra
28 es à rebours projettent dans un passé qui souffre tout , sauf d’être vérifié, un négatif du présent qu’ils refusent. 3. Cell
29 chercheur avec un Objet que l’on situe au-delà de tout changement possible. 11. Rudolf Kassner : Buch der Erinnerung. 12.
2 1957, Articles divers (1957-1962). De l’unité de culture à l’union politique (mai 1957)
30 uropéens : il doit y avoir à cela quelque raison. Tout bien considéré, je n’en trouve pas de meilleure que cette fameuse com
31 selle de nos problèmes, et partant de là, dénient toute personnalité économique, sociale ou scientifique à l’Europe qu’il fau
32 onomie, les formes politiques, etc.), interdisent toute union politique, et font douter d’abord de l’unité de culture qui don
33 ans nul rapport avec le drame qui vient. Au vrai, tout cela n’a de sens que pour les professeurs. Ceux-ci doivent circonscri
34 -Empire romain germanique, mais celui-ci excluait toute l’Espagne, tous les Balkans, toute l’Europe de l’Est. La naissance de
35 ui-ci excluait toute l’Espagne, tous les Balkans, toute l’Europe de l’Est. La naissance de l’Europe ne nous est pas mieux con
36 limites. L’Europe ne serait-elle donc pas née du tout , parce qu’on ne s’accorde pas sur sa date de naissance ? Mais le même
37 peu près les neuf dixièmes de la Suisse actuelle. Tout comme la France d’avant Philippe Auguste excluait la Bretagne, l’Alsa
38 nentales qu’elle a subies. Ces arguments prennent toute leur force contre le concept de cultures nationales, apparu au xixe
39 er : elle ne peut rien sauver, mais elle pourrait tout perdre. Gardons-nous de la sous-estimer ! Mais gardons-nous aussi de
40 général beaucoup plus grande. Et si l’on confond tout , patrie, État, nation, spirituel, culturel et politique, dans les lim
41 e l’illusoire, j’entends ce qui est déjà perdu de toute façon et qui ne pourrait être récupéré — pour autant que ce soit dési
42 e ne pas subir la loi d’une puissance étrangère)… Tout cela suppose le développement ou le réveil d’un sentiment trop faible
43 olitique d’union ne devient possible que s’il y a tout d’abord communauté de culture entre les hommes qu’elle envisage d’uni
3 1957, Articles divers (1957-1962). Lettre en réponse à Emmanuel Berl (mai 1957)
44 aire M. Berl quand il crie Vive l’Europe ! contre tout cela. Mais pourquoi le crier contre moi, comme si vraiment j’avais pr
45 ougemont de hausser les épaules et de répondre : “ Tout cela n’a de sens que pour les professeurs.” Le mensonge n’est pas mon
4 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
46 e l’humain, de la fin des illusions, de la fin de tout . L’Anti-moderne de Maritain et Les Temps modernes de Chaplin, la méta
47 tifications ignobles des dictatures totalitaires, tout annonçait une catastrophe humaine sans précédent, un asservissement s
48 hargés de symboles. Essayons de les interpréter. Tout ce qui compte en Europe, depuis un demi-siècle, dans les lettres, les
49 ier rang ; mais sa phrase est plus subversive que tout ce qui passe pour tel dans les cafés, et sa foi prend l’allure d’un d
50 la Démocratie, l’État social, la Morale athéiste. Tout ce qui compte en Europe est donc antibourgeois, j’entends bien dans l
51 x et Freud ont beaucoup en commun, et, par-dessus tout , leur succès parmi ceux qu’ils ont « démasqués » avec un zèle amer et
52 ou des salons, et c’étaient le Sexe et l’Argent. Tout devait avoir l’air de se passer dans le monde comme si ces choses n’e
53 ’instant qu’on le produit au grand jour, explique tout . Il faudra plusieurs décennies pour qu’on en vienne à relativiser, en
54 emps refoulée dans l’inconscient de la Société) — tout cela met en lumière l’intention polémique qui animait ces systèmes et
55 autant d’illusions ; que Marx se soit trompé dans toutes ses prévisions (sauf dans celle sur l’avenir du despotisme russe !) v
56 technique dans les régimes capitalistes avancés, tout échappe à la prévision de la fameuse dialectique marxiste. Toujours p
57 sait, et le poussait à ses extrêmes conséquences. Tout portait l’intelligentsia à confondre ce rêve d’angoisse avec notre av
58 tragédie hongroise et ressenti profondément dans toute l’Europe, mais aussi en Asie, et plus qu’on ne pense en URSS, n’aurai
59 partie — moralement. Admettons que cela n’est pas tout . Mais qu’en est-il de l’Occident ? Trois représentations vagues mais
60 la plupart des penseurs occidentaux, jusqu’à ces toutes dernières années. Un certain déterminisme économique semblait nous co
61 s merci vers le triomphe du plan total, ordonnant toute la vie au service de l’État. Un certain déterminisme historique faisa
62 tape. Un Pouvoir fédéral devrait en résulter, car tout l’appelle et sa nécessité est inscrite dans les faits, si elle ne l’e
63 ous les jours. Qui ne l’a pas dit ? Curieusement, tout est faux dans ce langage ; tout n’est que manière de parler abusiveme
64 t ? Curieusement, tout est faux dans ce langage ; tout n’est que manière de parler abusivement prise à la lettre, et donc fa
65 haînait une force inconnue. Mais nos savants font tout le contraire : ils domestiquent des énergies décelées par leurs calcu
66 emi-automatisation de la production industrielle. Tout retour en arrière étant exclu, le remède devait être cherché dans l’a
67 ent de nos biens, ni la solution de nos maux, car toute solution concevable serait la fin de notre liberté. J’imagine au cont
5 1957, Articles divers (1957-1962). La fin justifie les moyens (9 juin 1957)
68 mp) et d’une directrice de théâtre (Mary Morgan). Tout ce monde s’est entendu pour trouver dans l’œuvre de Denis de Rougemon
69 lande, la Scandinavie, la Suisse, pour eux, c’est tout un. Et quand on me demande où commence et où finit l’Europe, j’assure
70 ue j’ai tenté dans mon livre et ma conclusion est tout à fait optimiste : on parle en effet de décadence de l’Europe. Mais o
6 1957, Articles divers (1957-1962). Le rôle mondial des valeurs occidentales (octobre 1957)
71 zart. La Messe en ut mineur réduit à peu de chose toute tentative verbale pour exprimer ce que l’homme européen a conçu de pl
72 enne et nos machines. Nos péchés sont criants, et tout Bandung les crie, mais il n’entend pas nos grandeurs, car la musique
73 t dans une situation dominée par le malentendu et toute chargée de tragédies latentes. En voici la formule la plus simple, je
74 rmano-scandinave, conservatoire et laboratoire de toute l’histoire, de toutes les valeurs et de tous les produits d’ordres di
75 servatoire et laboratoire de toute l’histoire, de toutes les valeurs et de tous les produits d’ordres divers qui ont caractéri
76 t comment ils expriment et transportent, en fait, tout un monde de valeurs complètement étranger à nos croyances traditionne
77 r en réalité le problème est mondial, il concerne tout l’Occident, dans ses relations avec le Monde qu’il influence. Théoriq
78 siècle. Et c’est sans doute la première fois dans toute l’histoire qu’un même problème crucial se pose au même moment à l’hum
79 blème crucial se pose au même moment à l’humanité tout entière. 17. Chacun sait que « Naples est la seule ville orientale
7 1958, Articles divers (1957-1962). Demain l’Europe sans frontières ?[préface] (1958)
80 sait trop rarement ce qu’il fait, dans ce domaine tout au moins. D’autre part, les travaux des experts et des économistes pr
81 ’électeur moyen, ce qui se passerait alors, selon toute vraisemblance. Que la répugnance professionnelle de nos séminaristes
82 mois de distance, et leurs débats ont été chauds. Tout parti pris de militant leur eût paru indigne d’une attitude propremen
83 dans bien des cas, assurés. Étrange Europe, qui a tout pour elle si elle s’unit mais qui a tant de peine à s’accepter, à sai
8 1958, Articles divers (1957-1962). Europe et culture (1958)
84 ères). On ne perdra pas son temps à expliquer que tout est faux dans ces notions, hélas ! courantes, mais qu’aucune science
85 ssez bien le rôle que doit aujourd’hui s’assigner toute institution culturelle soucieuse des destins de l’Europe. D’une part,
86 ix ans, plusieurs centaines de titres, parus dans toutes nos langues, sans parler de milliers de brochures. Cet effort est imm
87  ? Hélas ! la somme totale des budgets annuels de toutes les organisations que je viens de citer (à l’exception du CERN en con
88 générale le secrétariat, gardent leur autonomie, tout en agissant dans le cadre d’un programme commun. Quelles sont donc le
89 , sauvegardant l’autonomie des trois institutions tout en assurant leur plus étroite coopération. ⁂ Perspectives Contr
90 ut élaborer, et moins encore faire accepter à lui tout seul. Ces difficultés sont d’ordre culturel (spirituel et sociologiqu
91 lisations : vue de l’extérieur, l’Europe forme un tout évident. En retour, nos différentes nations ne pourront engager le di
9 1958, Articles divers (1957-1962). Pourquoi la guerre ? Un échange de lettres prophétique entre Einstein et Freud (avril 1958)
92 ions. Quand bien même ces puissances pousseraient toutes dans le même sens à l’intérieur d’une même nation, la résultante de l
93 e de deux violences, il définit les conditions de toute politique réaliste. Quatre ans après l’échange de lettres qu’on va li
94 ttre proposant à Roosevelt de fabriquer la bombe. Tout ne s’est-il point passé comme si le calcul profond du daimôn qui habi
10 1959, Articles divers (1957-1962).  Une expérience de fédéralisme : la Suisse (1959)
95 rent l’engagement de « s’assister mutuellement de toutes leurs forces, secours et bons offices… envers quiconque tenterait de
96 bayes, ligues locales, bailliages et pays sujets, toutes unités de langues et d’économies fort diverses. Ce long processus d’a
97 arquable de la foi jurée devaient rester, pendant toute cette période, le seul gage d’unité (relative) de ceux qui se désigna
98 gravité littéralement mortelle. Crise économique tout d’abord, — la plus frappante. « La Suisse — a écrit l’historien et jo
99 offensives les uns à l’égard des autres. Presque toutes les erreurs que nous avons vu commettre de nos jours en Europe ont eu
100 » Nous verrons également que cette époque a connu toutes les raisons que l’on invoque aujourd’hui au plan européen pour ne pas
101 e d’un très vieil artisanat : les États faisaient tout pour l’étouffer, sous prétexte de défendre leurs privilèges douaniers
102 e sentiment plus d’énergie. Ce mémorable progrès, tout nous le révèle. Les paroles, les écrits, les fêtes nationales, les so
103 nes se tenaient prêtes à intervenir pour empêcher toute modification de régime favorable au libéralisme. Seul, Palmerston app
104 sivement dans les diverses capitales européennes, tout au long de l’année 1848, les Suisses profitèrent du répit que leur la
105 ne seconde lecture et le vote final ne prirent en tout que six semaines. Le 27 juin, le projet était accepté par les deux ti
106 es chemins de fer suivront plus tard) mais laisse tout le domaine culturel et éducatif à la discrétion des cantons ; qu’enfi
107 enfin elle prévoit une procédure de révision « en tout temps » par initiative populaire ou parlementaire — on aura rappelé l
108 us remarquable que ce processus-éclair (9 mois en tout  !) succédait à une longue période de crise et à des siècles de refus
109 ode de crise et à des siècles de refus obstiné de tout pouvoir central. L’absence de publicité des débats et le soin que l’o
110 triomphe des radicaux. À vrai dire, elle portait toutes les marques de cette modération, née du juste équilibre des contraire
111 e « fédéralistes », bien qu’ils fussent opposés à tout ce qui menaçait de diminuer les souverainetés locales et d’établir un
112 édéralistes », en Suisse, sont les adversaires de toute extension du pouvoir central, tandis que ceux qui s’intitulent « fédé
113 ua la cause helléniste dans les années 1820-1930. Toute la Suisse se passionna pour la liberté grecque — fortement financée p
114 uva dans cette passion un idéal commun, associant toutes les classes et toutes les régions. 24. W. E. Rappard, dans son ouvra
115 un idéal commun, associant toutes les classes et toutes les régions. 24. W. E. Rappard, dans son ouvrage essentiel sur la Co
11 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
116 sance ? Sinon le moment d’intégration violente de toutes les composantes, souvent contradictoires, qui ont fait l’Europe. Sour
117 nt confluer la source grecque : l’homme mesure de toutes choses selon Protagoras, le « cosmopolite » du Portique, le « citoyen
118 er la moindre tentative d’associer les nations de toute la terre en un seul corps. 2. C’est l’Europe qui a donné naissance à
119 e Musée du Monde, mais son premier laboratoire. «  Tout est venu à l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout », dit Valér
120 remier laboratoire. « Tout est venu à l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout », dit Valéry. Mais je ne vois rien, ou
121 t venu à l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout  », dit Valéry. Mais je ne vois rien, ou presque rien, à part le jazz,
122 nu de l’Europe, on renonce à l’énumérer ; c’est «  tout ou presque tout » de ce qui donne sa figure à la modernité du monde.
123 on renonce à l’énumérer ; c’est « tout ou presque tout  » de ce qui donne sa figure à la modernité du monde. L’idée même de m
124 u’au siècle où, par nos œuvres et nos techniques, toutes les autres parties de la Terre sont mises en communication, bon gré m
125 culture. Seuls les Européens qui se veulent avant tout champions de nations différentes, ayant appris par cœur les raisons d
126 onc bénéficier du crédit qui s’attache à l’Europe tout entière, s’il se présente en tant que nation distincte. Et cela s’exp
127 ue vouloir s’isoler dans une souveraineté vide de tout contenu économique ou politique ne saurait mener théoriquement qu’à l
128 ssie, et à cause d’histoires très récentes. Ainsi tout sert nos souverainetés, tout leur est bon pour croire qu’elles existe
129 très récentes. Ainsi tout sert nos souverainetés, tout leur est bon pour croire qu’elles existent encore, puisqu’elles garde
130 s le pouvoir de refuser l’union sous ce prétexte, tout sauf les évidences économiques, géopolitiques et mondiales. Ces derni
131 union de l’Europe les nécessités individuelles de toutes nos nations, sans exception, et les nécessités collectives de la conj
132 Qu’un tel régime n’aille pas sans grands risques, toutes nos guerres le démontrent à l’envi. Mais le risque de courts-circuits
133 utonomie — qui est le secret du fédéralisme. Mais tout ce qui a fait l’Europe illustre cette méthode. Prenez le dogme : la T
134 iformes. Prenez, le corps humain. Prenez, la vie. Tout ce qui vit, tout ce qui crée, vit et crée en dépit de cette tendance
135 le corps humain. Prenez, la vie. Tout ce qui vit, tout ce qui crée, vit et crée en dépit de cette tendance vers l’uniformité
136 rs actuels la voulaient grande ou la voulaient du tout . Chacun voit, au contraire, que cette Petite Europe (qui égale sur pl
137 vitalement intéressés à devenir ces Dix-Sept que tout en eux appelle et qui, à leur tour, pourront appeler les Six de l’Est
138 nos esprits. Non seulement nous avons appris que toutes les civilisations sont mortelles, mais nous croyons savoir pourquoi :
139 nt mortelles, mais nous croyons savoir pourquoi : toute grandeur serait suivie nécessairement d’une décadence. Cette erreur s
140 e européens, pour être diffusées de nos jours sur toute la terre ? Il s’en faut de beaucoup que leurs rivales asiatiques, qu’
141 gnité de la personne humaine et les fondements de tout progrès social. Et non pas le système des classes hindoues, ni le man
12 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
142 rejoindre les œuvres de Ménandre ne sont plus du tout inconcevables : elles sont dans les journaux. L’écho de cette page f
143 plus fréquemment citées que celle qui annonce que toutes les civilisations étant mortelles, la nôtre aussi pourrait périr, va
144 marche de l’Histoire » et qu’il obéit donc, comme tout individu, à une loi de croissance, d’épanouissement et de déclin fata
145 cle, Spengler va plus loin ; il est convaincu que toute culture est un organisme, et correspond morphologiquement à un indivi
146 imal ou végétal. Il en résulte inexorablement que toute culture est mortelle, et nous rejoignons la phrase de Valéry. Enfin T
147 isation sans hégémonie. Secundo, il n’est pas du tout certain que les précédents historiques soient applicables dans notre
148 oissance, grandeur et décadence soit la même pour toutes les civilisations et surtout, dans tous les temps. Les prophètes de l
149 es exemples antiques ? Voilà qui n’est pas sûr du tout . Il se pourrait, en effet, que notre civilisation présente certains
150 qui déterminent un destin non comparable, et même tout à fait différent à partir d’un certain moment, d’un certain seuil… Av
151 l’originalité de notre civilisation par rapport à toutes les autres, et quel seuil mondial elle aurait été la première et la s
152 thinking. Cette exigence de vérité, de véracité à tout prix, sera le moteur non seulement de nos recherches philosophiques,
153 simple véracité. Leurs cultures leur proposent de tout autres critères que ceux de la preuve « matérielle ». Quand un ingéni
154 tin, il se croit ou se veut maître, pour une part tout au moins, grande ou infime, — cela se discute depuis que l’Europe exi
155 Le Karma, la magie, les sorciers ou les dieux ont tout réglé. D’où la paresse immense de l’Asie et de l’Afrique, — le climat
156 de l’Afrique, — le climat tropical n’explique pas tout , loin de là ! Et lorsque les pays « sous-développés » revendiquent à
157 idée plus exaltante en fait pour les Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance.
158 en fait pour les Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel de la liber
159 Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel de la liberté, la revendicat
160 ation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel de la liberté, la revendication de la liberté (qu
161 é personnelle, lié au sens de la liberté dérivent toutes nos institutions : et enfin, de la combinaison des trois vertus résul
162 ulte notre dynamisme irrépressible. Si nous avons tout d’abord découvert puis marqué de notre empreinte la Terre entière, no
163 ilà qui me paraît purement accidentel et relatif. Toute énergie, toute force physique ou spirituelle, peut être qualifiée d’i
164 ît purement accidentel et relatif. Toute énergie, toute force physique ou spirituelle, peut être qualifiée d’impérialiste par
165 ce dynamisme par ses résultats les plus typiques. Tout d’abord, ce sont les Européens qui ont développé les sciences physiqu
166 l’homme de dominer la matière, mais à l’humanité tout entière de s’unifier ou de se détruire, ou de se transformer demain r
167 ir. Ce sont eux qui ont ainsi permis à l’humanité tout entière de prendre peu à peu conscience de son unité. L’idée d’univer
168 ont inventé l’histoire et l’historiographie, avec tout ce que cela implique : philosophie de l’histoire, enseignement de l’h
169 onde entier, et elle ne peut faire autrement, car toutes les créations que je viens d’énumérer sont en expansion vers le monde
170 e monde, appellent le monde, s’en nourrissent, et toutes préparent son unité après avoir exploré ses variétés. La question res
171 dépens. C’est un fait que l’Europe a répandu sur toute la Terre, au hasard de la colonisation, de contacts d’affaires privés
172 e par son expansion même — mais incomplète — dans toute l’humanité, cette crise va-t-elle devenir « mortelle » comme l’ont pr
173 elles-mêmes, avant la nôtre. Elles se trompaient, tout simplement, mais cette erreur ne saurait plus être commise, à présent
174 nts, comme avant 1914, mais nous savons aussi que toutes les villes nouvelles en Asie et en Afrique imitent nos villes moderne
175 omment expliquer ce phénomène sans précédent dans toute l’histoire ? Nous avons vu que la civilisation européenne, née de la
176 urces les plus diverses, se distinguait par là de toutes les autres, monolithiques et homogènes. Voilà sans doute pourquoi ell
177 ends la croyance chrétienne en la valeur égale de tout homme devant Dieu, quelle que soit sa nation, sa couleur ou sa race.
178 rejoindre les œuvres de Ménandre ne sont plus du tout inconcevables : elles sont dans les journaux ». Depuis lors, on a ret
179 e européens, pour être diffusées de nos jours sur toute la Terre ? II s’en faut de beaucoup que leurs rivales asiatiques, qu’
180 gnité de la personne humaine et les fondements de tout progrès social ; et non pas le système des castes hindoues, ni le man
181 rase de Valéry : « Si les civilisations mouraient tout à fait, Valéry ne pourrait pas le dire, car il n’en saurait rien. » E
182 u cheval de Troie de l’Occident : la Technique et tout ce qu’elle entraîne de proche en proche dans les mœurs et les modes d
183 est une invention de l’Europe ! Où est donc dans tout cela « l’éclipse » de l’Europe ? Je vais le dire : dans l’esprit des
184 , condamnée nommément par le pape et les chefs de toutes les églises, condamnée d’autre part par les conditions mêmes de l’éco
185 e de la grande masse aux réalités spirituelles, à tout ce qui donne un sens, une saveur à nos vies. Ce matérialisme plat ne
186 etits groupes de deux ou trois paysans qui fument tout en cheminant lentement vers les champs. On entend des pas cadencés et
187 e s’endort, et la technique tourne en routine, et toutes nos libertés morales et civiques s’enlisent dans l’euphorie d’un conf
188 nion fédérale de l’Europe, et j’entends bien : de toutes les forces de l’Europe sociales autant que religieuses, et politiques
13 1960, Articles divers (1957-1962). Un péché mortel : la désunion des chrétiens (mars 1960)
189 Églises les renforce, devant le défi que porte à toute religion — autant qu’à l’Occident — le monde communiste. Mais alors,
190 le monde communiste. Mais alors, c’est l’union de toutes les religions, et non pas seulement des chrétiens, que cet argument e
191 absolus, considérés en tant que tels, risquerait tout d’abord de les relativiser… Au surplus, le sort temporel du christian
192 non de gagner le monde mais de sauver son âme. Si tout homme qui se veut chrétien doit vouloir l’union des Églises, c’est po
193 Le christianisme a bel et bien donné au monde, et tout d’abord à l’Occident, cette formule de la communauté fondée sur l’esp
194 ommes, il nous faut constater qu’en fait et avant tout , ce qui s’oppose à la grande réunion, c’est paradoxalement l’exigence
195 combien savent-ils, de part et d’autre, que, dans toutes les Églises chrétiennes, la catholique et l’orthodoxe, l’anglicane et
196 signes visibles d’une mystérieuse convergence que tout invite à seconder. L’union réelle Une fédération des Églises, p
197 o commun, qui se comprend, quand on le sait, dans toutes les langues. Combien d’hommes et de femmes hésitant longuement sur le
14 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
198 paix universelle ; pour leur imposer notre bien, toute guerre est sainte, et de plus elle est préventive, car il s’agit de d
199 ralisation des pouvoirs, raison d’État suprême en tout , puisque l’État incarne la mission universelle du peuple ou Bien supr
200 guerres nationales, que Bonaparte va porter dans toute l’Europe. Les réactions de défense des peuples « libérés » prendront
201 afiquer entre eux. L’Europe chrétienne formant un tout , le commerce des Européens entre eux devait être libre. Il est facile
202 aire l’application à l’état actuel des choses. Si toute l’Europe chrétienne avec les colonies et les places de commerce qui s
203 dans les autres parties du monde, forme encore un tout , alors assurément le commerce de toutes les parties entre elles doit
204 e encore un tout, alors assurément le commerce de toutes les parties entre elles doit rester libre, comme il l’était à l’origi
205 u Marché commun [dont] Fichte se fait l’avocat : Toute la monnaie mondiale se trouvant dans les mains des citoyens, c’est-à-
206 rouvant dans les mains des citoyens, c’est-à-dire tout l’or et l’argent, sera retirée de la circulation et échangée contre u
207 à la recherche de distractions de transporter en tout pays leur ennui. Les voyages des premiers s’effectuent pour le plus g
208 ticulières, qui aime avec dévouement la patrie et tout ce qui est de la patrie, l’honneur national se développera très vite,
209 riété commune, après qu’ils ont partagé entre eux tout le reste. Nul État fermé ne supprimera ce lien, il le favorisera plut
210 tribuer sur eux une prépondérance quelconque. De toutes les utopies issues de la philosophie préromantique, il faut avouer qu
211 alisera peu à peu, jusqu’à ce que le genre humain tout entier soit fondu dans « une seule République de la Culture ». À l’ex
212 e européenne, portée par la Science et libérée de tout impérialisme… Nous n’en sommes peut-être pas loin dans cette seconde
213 triotique et opère sur lui la première en date de toutes les nationalisations ; celle des communautés locales, des attachement
214 de 1848 Mais cet État-nation, une fois doué de toute la personnalité dont il tend à priver les hommes réels, comment va-t-
215 l’anarchie des souverainetés divinisées, refusant toute instance supérieure à leur « égoïsme sacré », donnera nécessairement
216 ontrée à la fois moins humanitaire et moins unie. Tout se fait par les États et dans leur cadre au profit de leurs intérêts
217 térêts immédiats, mal calculés et au détriment de tout équilibre mondial. Et c’est pourquoi les grands esprits de la fin du
218 urs de la finance ». Ceux-là finiront par réduire toute l’humanité à l’état de troupeau unique sous la houlette de fer d’un s
219 rêt que l’Europe porte à sa vigoureuse existence, tout atteste qu’elle fut, tout exige qu’elle reste la Hongrie. Enlevez-lui
220 a vigoureuse existence, tout atteste qu’elle fut, tout exige qu’elle reste la Hongrie. Enlevez-lui cette qualité, et elle n’
221 e devenant la métropole d’un monde au sein duquel toutes les « nationalités » politiques et spirituelles, sauvegardant leur di
222 i aussi, exalte « l’intime harmonie qui doit unir toutes les parties constituantes de l’Europe », parmi lesquelles la France i
223 avenir européen de sa patrie illustrent mieux que toute autre la grandiose ambiguïté de l’idée nationale. Cette généreuse et
224 ée par les autres comme un désir secret de gagner tout l’univers au style de vie et de pensée d’une « nation mère » ? Parlan
225 espérances universelles, parce qu’elle représente toute la bonne volonté humaine, parce que là où les autres nations sont seu
226 raliste : respectueux des diversités, exclusif de toute hégémonie d’une des parties contractantes. Mais le nationalisme, cond
227 connaissons maintenant le processus, illustré par toutes les grandes voix de 48, et de la période qui suit, à l’Est comme à l’
228 se, il est donc du devoir de ce pays, plus que de tout autre, de recréer la communauté des nations et de se faire le précurs
229 ns et de se faire le précurseur d’un renouveau de tout le système européen… Faire de l’Allemagne la base du nouveau système
230 énie politique : ce serait poser les principes de toute l’évolution future. Est-ce à la France, à l’Italie ou à l’Allemagne
231 portée universelle ? Non, disent les Russes, — ou tout au moins les penseurs russes du xixe , — c’est la Russie qui a pour m
232 en que la vérité soit conservée quelque part, que tout au moins une nation serve de flambeau. Qu’adviendrait-il sans cela ?
233 e qui s’est vraiment passé », et par son refus de tout système dialectique permettant de survoler les faits et dotant l’évol
234 sentiellement de la zoologie. La race n’y est pas tout , comme chez les rongeurs ou les félins, et on n’a pas le droit d’alle
235 rbitraire ni plus funeste. Avec cela, on justifie toutes les violences. Et, d’abord, sont-ce les montagnes ou bien sont-ce les
236 ent ; mais les fleuves réunissent plutôt. Et puis toutes les montagnes ne sauraient découper des États. Quelles sont celles qu
237 lement une simple politique d’entracte, — grâce à tout cela, et à bien des choses encore qu’on ne peut dire aujourd’hui, on
238 la nécessité d’un Marché commun de l’Europe : À tout cela s’ajoute un grand fait économique : les petits États de l’Europe
239 nd commerce et des échanges mondiaux transcendant toutes les frontières. Le dernier mot, sur cette évolution, sera dit par Ge
240 ez-vous ce panier rempli de crabes qui se pincent toute la sainte journée ? Malheureuse Europe ! Pourquoi lui cacher ce qui l
15 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
241 y avoir de culture spécifiquement européenne, car toute vraie culture est universelle par définition, et nos problèmes, en Eu
242 temps, et leur mutuelle contestation critique, et toutes les tensions qui en résultent, ne seraient-ce pas en un mot nos diver
243 renouvelées sans cesse par notre refus déclaré de toute doctrine unique et unifiante, imposée par une force extérieure au mou
244 ion ! De cet immense complexe de tensions défiant toute description définitive voyons maintenant se dégager une résultante un
245 reinte le monde entier, nous qui n’habitons après tout qu’un petit 5 % des terres du Globe, c’est bien à la complexité de no
246 manente portant sur les principes fondamentaux de toute culture, n’a pas produit seulement de l’anarchie et des guerres. Il a
247 mées, débilitées, sinon radicalement exclues, par toutes les cultures unitaires, fondées sur le sacré magico-religieux ou le s
248 thinking. Cette exigence de vérité, de véracité à tout prix, sera le moteur non seulement de nos recherches philosophiques,
249 simple véracité. Leurs cultures leur proposent de tout autres critères que ceux de la preuve « matérielle ». Quand un ingéni
250 t il se croit ou se veut le maître, pour une part tout au moins — grande ou infime —, cela se discute depuis que l’Europe ex
251 Le karma, la magie, les sorciers ou les dieux ont tout réglé. D’où la paresse immense de l’Asie et de l’Afrique, le climat t
252 t de l’Afrique, le climat tropical n’explique pas tout , loin de là ! Et lorsque les pays « sous-développés » revendiquent à
253 idée plus exaltante en fait pour les Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance.
254 en fait pour les Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à la libert
255 Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à la liberté, la revendicati
256 ation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à la liberté, la revendication de la liberté (que
257 personnelle, lié au sens de la liberté, dérivent toutes nos institutions et nos doctrines, orthodoxes, hérétiques ou subversi
258 ilà qui me paraît purement accidentel et relatif. Toute énergie, toute force physique ou spirituelle, peut être qualifiée d’i
259 ît purement accidentel et relatif. Toute énergie, toute force physique ou spirituelle, peut être qualifiée d’impérialiste par
260 quelques-uns de ses résultats les plus typiques. Tout d’abord, ce sont les Européens qui ont développé les sciences physiqu
261 l’homme de dominer la matière, mais à l’humanité tout entière de s’unifier ou de se détruire, ou de se transformer demain r
262 ir. Ce sont eux qui ont ainsi permis à l’humanité tout entière de prendre peu à peu conscience de son unité. L’idée d’univer
263 ont inventé l’histoire et l’historiographie, avec tout ce que cela implique : philosophie de l’histoire, enseignement de l’h
264 à ce qu’elle offre désormais au monde entier. Or, toutes ces créations sont nées des profondeurs de la culture européenne, et
265 es, dans leur évolution comme dans leur genèse, à tout le complexe dialectique de nos valeurs. Mais d’autre part, nous venon
266 rs. Mais d’autre part, nous venons d’observer que toutes ces créations sont en expansion vers le monde, qu’elles appellent le
267 llent le monde, qu’elles s’en nourrissent, et que toutes , elles préparent son unité après avoir exploré ses variétés. Je ne te
268 nt soudain universalisées, et dans les apparences tout au moins, adoptées par le monde entier. Notre culture est l’essence m
269 forcés d’imaginer pour y faire face. Nous devons tout d’abord, nous les Européens, prendre une conscience à la fois plus in
270 culture. C’est un fait que l’Europe a répandu sur toute la terre, au hasard de la colonisation, de contacts d’affaires privés
271 moi-même me le répète parfois en sourdine : après tout , que peut bien nous faire le sort du monde ? Notre sort personnel, no
16 1960, Articles divers (1957-1962). Allocution de Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extraits) (juin-juillet 1960)
272 uérir chaque jour et sans relâche, sur nous-mêmes tout d’abord, et pour les autres. Revendiquer la liberté, quand nous avons
273 civilisation occidentale propage aveuglément sur toute la terre, et qui, sous les meilleurs prétextes, comme celui de nourri
274 s de millions d’êtres humains qui souffrent avant tout de ne pas trouver un sens à leur vie individuelle. L’absence de sens,
275 cuper. C’est ici qu’intervient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et peut intervenir. Car la culture, c’est justement
276 onnent un sens à notre vie. Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie, des connaissances et des s
277 e fait, ici, dans ce Berlin où elle nous cerne de toute part. Mais nous refusons d’accorder à la politique cette valeur absol
17 1960, Articles divers (1957-1962). La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)
278 civilisation occidentale propage aveuglément sur toute la terre, et qui, sous les meilleurs prétextes, comme celui de nourri
279 s de millions d’êtres humains qui souffrent avant tout de ne pas trouver un sens à leur vie individuelle. L’absence de sens,
280 cuper. C’est ici qu’intervient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et peut intervenir. Vous avez lu et entendu depuis
281 onnent un sens à notre vie. Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie, des connaissances et des s
282 tère de sa personne. Telle est la fin dernière de toute communauté, et la seule mesure qui permette de juger qu’une forme de
18 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
283 pécifiquement européenne, car, disent-ils encore, toute vraie culture est universelle par définition, et nos problèmes, en Eu
284 temps, et leur mutuelle contestation critique, et toutes les tensions qui en résultent, ne seraient-ce pas en un mot nos diver
285 renouvelées sans cesse par notre refus déclaré de toute doctrine unique et unifiante, imposée par une force extérieure au mou
286 ion. De cet immense complexe de tensions, défiant toute description définitive, voyons maintenant se dégager une résultante u
287 ropéen. Si nous avons découvert et conquis, ou en tout cas marqué de notre empreinte le monde entier, nous qui n’habitons ap
288 reinte le monde entier, nous qui n’habitons après tout qu’un petit 5 % des terres du Globe, c’est bien à la complexité de no
289 manente portant sur les principes fondamentaux de toute culture ou civilisation n’a pas produit seulement de l’anarchie et de
290 mées, débilitées, sinon radicalement exclues, par toutes les cultures unitaires, fondées sur le sacré religieux ou le sacré po
291 thinking. Cette exigence de vérité, de véracité à tout prix, sera le moteur non seulement de nos recherches philosophiques,
292 simple véracité. Leurs cultures leur proposent de tout autres critères que ceux de la preuve « matérielle ». Quand un ingéni
293 t il se croit ou se veut le maître, pour une part tout au moins, grande ou infime — cela se discute depuis que l’Europe exis
294 Le karma, la magie, les sorciers ou les dieux ont tout réglé. D’où la paresse immense de l’Asie et de l’Afrique — le climat
295 de l’Afrique — le climat tropical n’explique pas tout , loin de là ! Et lorsque les pays « sous-développés » revendiquent à
296 idée plus exaltante en fait pour les Européens de toute nation, de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’
297 te en fait pour les Européens de toute nation, de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à la libert
298 es Européens de toute nation, de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à la liberté, la revendicati
299 nation, de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à la liberté, la revendication de la liberté (que
300 ilà qui me paraît purement accidentel et relatif. Toute énergie, toute force physique ou spirituelle, peut être qualifiée d’i
301 ît purement accidentel et relatif. Toute énergie, toute force physique ou spirituelle, peut être qualifiée d’impérialiste par
302 ues de notre dynamisme européen, je vais énumérer tout simplement quelques-uns de ces résultats les plus typiques. Tout d’ab
303 quelques-uns de ces résultats les plus typiques. Tout d’abord, ce sont les Européens qui ont développé les sciences physiqu
304 l’homme de dominer la matière, mais à l’humanité tout entière de s’unifier ou de se détruire, ou de se transformer demain r
305 ir. Ce sont eux qui ont ainsi permis à l’humanité tout entière de prendre peu à peu conscience de son unité. L’idée d’univer
306 ont inventé l’histoire et l’historiographie, avec tout ce que cela implique : philosophie de l’histoire, enseignement de l’h
307 là ce qu’elle offre désormais au monde entier. Or toutes ces créations sont nées des profondeurs de la culture européenne, et
308 es, dans leur évolution comme dans leur genèse, à tout le complexe dialectique de nos valeurs ; mais d’autre part, toutes ce
309 e dialectique de nos valeurs ; mais d’autre part, toutes ces créations sont en expansion vers le monde, elles appellent le mon
310 es appellent le monde, elles s’en nourrissent, et toutes , elles préparent son unité après avoir exploré ses variétés. Je n’ess
311 uropéennes que je viens d’énumérer. Il y faudrait tout un livre, et il se trouve que je l’ai déjà écrit. Je me bornerai donc
312 nt soudain universalisées, et dans les apparences tout au moins, adoptées par le monde entier. Notre culture est l’essence m
313 us devons imaginer pour y faire face. Nous devons tout d’abord, nous les Européens, prendre une conscience à la fois plus in
314 culture. C’est un fait que l’Europe a répandu sur toute la terre, au hasard de la colonisation, de contacts d’affaires privés
315 n me dira, et une part de moi-même me dit : après tout , que peut bien nous faire le sort du monde ? Notre sort personnel, no
19 1960, Articles divers (1957-1962). Une fusée à trois étages : bref historique de la Fondation (octobre 1960)
316 ore et surtout, pour l’aider à faire face au défi tout nouveau que lui porte le Monde, — ce Monde du xxe siècle né de leurs
20 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
317 s qu’est-ce qu’un mythe, et qu’est-ce que l’âme ? Tout auteur qui se permet ces grands mots doit au public une justification
318 t des passions. L’émotion est la preuve de l’âme, tout comme la sensation est la preuve du corps, et la pensée, la preuve de
319 t au niveau de l’existence banale. Tristan, c’est tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la vie, plus fort que la vi
320 lise. C’est le mariage. Constater que Tristan est tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la vie, c’est reconnaître a
321 n plus leur passion, qui triomphe au contraire de tout . La vraie victime, c’est le roi Marc, symbole du mariage légal. Les a
322 ie ses secrets religieux, jusqu’à son utilisation tout impudente, ou ignorante, ou inconsciente, à des fins de rendement com
323 iers ou sacrés, ont cédé à nos sciences, ou c’est tout comme. Qu’en est-il du dernier barrage que notre condition d’êtres fi
324 aration la plus irrémédiable est dans la mort, et toutes nos sciences, ici, se récusent et se taisent. Or c’est ici que la pas
325 e de l’ancien Iran, du mazdéisme de Zarathoustra, toutes les actions d’un homme sur la terre, ses intentions et ses désirs et
326 te, qui est son Nom divin, sa personne éternelle. Tout homme est double : individu sur Terre, transitoire — et germe d’un êt
327 paysage nimbé de la Lumière-de-Gloire restituant toutes choses et tous les êtres dans leur pureté paradisiaque, « dans un déc
328 an trouverait ici son interprétation spirituelle. Toute filiation historique mise à part, — ce serait le sujet d’autres étude
329 ne, pour y évoquer Tristan et Iseut sous un angle tout différent, M. Denis de Rougemont, qui a traité, lui, du « mythe » de
21 1961, Articles divers (1957-1962). Nos meilleurs esprits (1961)
330 ent à mes yeux, sans la justifier pour autant. Et tout d’abord il faut bien constater que dans la petite phrase incriminée,
331 conséquences dans le domaine de la vie publique : tout se ligue instantanément contre celui qui ferait mine de dépasser la m
332 sme ou une cour, et un sens de la démesure. C’est tout cela qu’interdisent moralement nos coutumes, et physiquement nos peti
333 héâtre, un sens de la pompe et du style, libre de tout souci d’application « morale », leur eussent été formellement refusés
334 nir : je n’entendais poser que les prolégomènes à toute étude future sur l’œuvre et sur la vie de notre ami Carl J. Burckhard
22 1961, Articles divers (1957-1962). Culture et technique (juillet 1961)
335 e la science, et d’une science étroitement liée à toute l’évolution culturelle de l’Occident. C’est donc dans la technique, p
336 e les plus farouchement hostiles à l’Occident, en tout cas à l’Occident politique. Fait n° 2. Presque partout, on manque de
337 nos traditions humanistes, ceux qui s’opposent de toutes leurs forces instinctives à la technique, et qu’on nomme les réaction
338 cette thèse centrale, il faudrait des volumes et toute une vie de recherches. Je vais devoir me contenter de vous rappeler q
339 s sont donc les motifs profonds de la technique ? Tout le xixe siècle répond en chœur : que l’homme invente pour des motifs
340 entaines d’auteurs depuis trois-mille ans, est de toute évidence antérieur à toute espèce de considération utilitaire. C’est
341 rois-mille ans, est de toute évidence antérieur à toute espèce de considération utilitaire. C’est du rêve de partir au hasard
342 économique ou financier. Ce sont des besoins d’un tout autre ordre, psychologiques et moraux, qui ont guidé l’intuition des
343 ces de recherches militaires. Mais ce sont, après tout , de petites inventions répondant à de petites nécessités d’abaissemen
344 d’Hiroshima : La bombe n’est pas dangereuse du tout . C’est un objet. Ce qui est horriblement dangereux, c’est l’homme. C’
345 omme des Comités pour la retenir ! C’est comme si tout d’un coup on se jetait sur une chaise pour l’empêcher d’aller casser
346 personne humaine, dans leurs plans de rendement à tout prix. C’est alors que Karl Marx peut décrire le prolétaire industriel
347 libérée du travail mécanique, pourvue de loisirs tout nouveaux, et privée du même coup du droit de se plaindre qu’elle n’a
348 la culture seront sensiblement améliorées. Donc, tout ce que la technique permet de gagner sur le temps de travail mécaniqu
349 ns et ingénieurs. Quant à l’URSS, elle subordonne toute son éducation scolaire et universitaire à la seule formation techniqu
350 de milliers d’ingénieurs, mais si l’on subordonne tout notre enseignement à leur seule formation spécialisée, il en résulter
351 irs : par la radio, la télévision et les disques, toute la musique occidentale est mise à la portée instantanée de tous les a
352 aux procédés de reproduction en couleur, et pour toute la littérature, et même pour la philosophie. Le succès stupéfiant des
353 ve favorise au maximum le progrès technique. Mais toute l’expérience européenne dément cette conception simpliste. Je demanda
354 économie en Occident, de soutenir la culture sous toutes ses formes : cette culture qui n’est pas seulement la source de nos i
23 1961, Articles divers (1957-1962). Le Temps de la louange (été 1961)
355 s’asseoir à côté de moi sur le tapis. Il arrivait tout droit de la rédaction de Combat et voulait savoir son avenir. Ce que
356 d’être un jour Suisse, ou Chilien peut-être. Avec tout cela, Français de bon langage, d’impeccable ordonnance intellectuelle
357 ccable ordonnance intellectuelle. Il excellait en tout et passait au-delà, avec cette « casual brilliance » dont a parlé le
358 aniques et françaises, — il semblait toujours que tout cela devait le conduire ailleurs, le préparait seulement… Rejoignant
359 es, ample, émouvant et pacifiant, compréhensif de tout l’humain du haut en bas, foncièrement réaliste et religieux. Puis, un
360 ’un absolu monothéisme, au nom duquel il récusait toutes les constructions dogmatiques — saint Thomas, Calvin ou Karl Barth —
361 re : « dans la confusion générale ». Tel étant de toute évidence le train du monde, il fallait naviguer dans la vie d’un sign
362 r banquier, et riche. L’insignifiance foncière de tout le laissait libre d’accorder une espèce d’intérêt passionné à certain
24 1962, Articles divers (1957-1962). Jonas [préface] (1962)
363 d’être un jour suisse ou chilien peut-être. Avant tout cela, Français de bon langage, d’impeccable ordonnance intellectuelle
364 ccable ordonnance intellectuelle. Il excellait en tout et passait au-delà, avec cette « brillante désinvolture » dont a parl
365 rmaniques et françaises, il semblait toujours que tout cela devait le conduire ailleurs, le préparait seulement… Rejoignant
366 es, ample, émouvant et pacifiant, compréhensif de tout l’humain du haut en bas, foncièrement réaliste et religieux. Puis, un
25 1962, Articles divers (1957-1962). Calvin (1962)
367 , c’est l’efficacité d’une œuvre écrite et pensée tout entière dans la soumission absolue à une cause qui transcende l’auteu
368 de profiter, qu’encore que je ne quittasse pas du tout les autres études, je m’y employai toutefois plus lâchement. Or, je f
369 m’y employai toutefois plus lâchement. Or, je fus tout ébahi que devant que l’an passât, tous ceux qui avaient quelque désir
370 ue je vinsse à bout de mon désir, qu’au contraire toutes retraites et lieux à l’écart m’étaient comme écoles publiques. Bref,
371 mais qui vient l’appeler et le réalise à jamais. Toutes les vertus de son style découlent de cette tension instaurée par sa v
372 notone quant à la pensée directrice : à Dieu seul tout est dû et de Lui seul tout vient. La phrase est souvent longue, mais
373 rectrice : à Dieu seul tout est dû et de Lui seul tout vient. La phrase est souvent longue, mais d’une démarche ferme, condu
374 des intérêts de « son » peuple. Langage dénué de toute onction d’église, sous-tendu par la seule volonté d’éduquer le peuple
375 it écouté non seulement par les Genevois mais par toute une élite européenne, assemblée devant lui, au pied de la chaire, et
376 Hongrie pour un temps, la France huguenote, enfin toute l’Amérique du Nord, et cela fait la moitié de l’Occident. Je cherche
26 1962, Articles divers (1957-1962). Le règne de Victoria (1962)
377 . Mes premières rencontres avec Victoria dataient tout juste de deux ans auparavant. Elles restent liées dans ma mémoire ave
378 aravant. Elles restent liées dans ma mémoire avec tout ce que Paris comptait de plus précieux et de plus émouvant sous la me
379 esprits. Et j’ai vu qu’elle était Argentine avant tout , dans ses grandes dimensions vitales, as large as life and twice as n
380 t cette espèce de rigueur féminine — déconcertant toutes les valeurs nordiques, et trop facilement rationnelles — qu’elle fait
27 1962, Articles divers (1957-1962). La culture et l’union de l’Europe (avril 1962)
381 t, dans la réalité concrète, n’est-elle pas avant tout l’Europe économique, c’est-à-dire le Marché commun ? Le traité de Rom
382 inent, supprimant non seulement les douanes, mais toutes les différences locales et nationales de traditions et de régimes ; i
383 st le secret spirituel de notre avenir. L’énergie tout à fait extraordinaire qu’ont dégagée les peuples de ce continent, et
384 ion prospective. Il n’y aurait pas d’Europe sans tout ce que la culture a su tirer de nos pauvres conditions physiques. De
385 uire les préjugés nationalistes, qui s’opposent à toute forme d’union ; et proposer un modèle efficace d’union spécifiquement
386 re tâche sera donc d’illustrer l’unité de base de toutes ces cultures prétendument « nationales » ; de montrer que la culture
387 croyaient plus à leurs valeurs, à leurs idéaux, à tout ce qui a fait la grandeur de l’Europe ? Et que sert de prêcher l’unio
388 t d’autre chose. Mais sans l’action éducatrice de toutes nos forces culturelles, décuplées par une aide puissante que l’économ
28 1962, Articles divers (1957-1962). Journal d’un témoin (23-24 juin 1962)
389 her une action dans le pays, pour la résistance à tout prix, avec le Gothard comme symbole et comme grand atout militaire. »
390 ières de la forêt de sapins couronnant le Gurten. Toutes les demi-heures, des avions passent, volant très bas. Cette prairie d
391 ominant la ville serait un terrain d’atterrissage tout désigné pour des parachutistes. Je la regarde de temps à autre en éca
392 Je dépose mon pistolet sur le bureau. Je me sens tout nu. Faute de soldats baïonnette au canon — on n’en trouve point — c’e
393 ent et de notre commandant en chef rendit inutile toute action directe de ces mouvements qui ont toutefois joué un rôle non n
29 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
394 re d’imminence, je ne puis la caractériser mieux. Tout est immédiat, concret, naturel et extravagant à la fois, comme l’évén
395 les de l’action entreprise pour notre « défense à tout prix ». (Beaucoup de précautions sont nécessaires, car je sens qu’on
396 mpris ? Vous êtes dès maintenant à Saint-Maurice. Tout ce que je vous demande, c’est de ne pas sortir dans les rues de Berne
397 pays. Cela se discute, mais j’ai pris mon parti, tout comme le général de Gaulle, à la radio de Londres, il y a quelques jo
398 is pour la fondation du mouvement de résistance à tout prix, contre tous les défaitismes et opportunismes économiques et pol
399 ne E., l’un des chefs de la ligue des officiers — tout ce qu’il possède, paraît-il. 26 juin 1940 Hier, discours de Pilet-Gol
400 rançaise, l’opinion suisse n’a pas encore compris toute l’ampleur du péril, c’est bien le tout de notre vie suisse et non pas
401 e compris toute l’ampleur du péril, c’est bien le tout de notre vie suisse et non pas tel parti plutôt qu’un autre, qui est
402 i déclarer que s’il cède aux exigences des nazis, tout est prêt pour le renverser, des troupes et des blindés sont en alerte
403 fournir le symbole et la clef d’une résistance à tout prix. Voici la suite du journal de ces jours dramatiques. »
30 1962, Articles divers (1957-1962). La conjuration des officiers en juin 1940 : Journal d’un témoin III (26 juin 1962)
404 nt menacée, mais que notre action la renforce. De tout temps, à l’appel du danger, nos ancêtres se sont levés. C’est notre t
405 juillet 1940 Hier a eu lieu le rapport du Grütli. Tout notre dispositif de défense regroupé autour du Gothard ! Notre rêve d
406 toutefois que je m’abstienne aux États-Unis « de toute activité ayant un caractère politique quelconque. Des sujets de confé
407 urs aient pu douter de la volonté de résistance à tout prix du Général. Leur complot ne visait que le Conseil fédéral, et c’
408 s pendant la crise de l’été 1940. 3. L’absence de toute mention de la Ligue du Gothard et la substitution à cette ligue d’un
31 1962, Articles divers (1957-1962). Dans vingt ans une Europe neuve (novembre 1962)
409 s guerres « localisées » et finalement la guerre. Tout pronostic s’arrête là. Ou bien l’union européenne s’élargit et se con
410 nomique et culturelle plusieurs fois supérieure à tout ce qui se passe dans le reste du monde. L’Europe anime les échanges i
411 de règle.) La vie politique ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était sous la IIIe République, par exemple. Ses passions
412 ces physiques et des diversités traditionnelles — tout cela contribue à ralentir et contraint à ordonner le rythme de l’inno
413 contraint à ordonner le rythme de l’innovation à tout hasard et à tous risques. Bref, les inventions les plus remarquables
32 1962, Articles divers (1957-1962). La commune, base essentielle de notre civilisation (novembre-décembre 1962)
414 multiplicité de ses communes, épousant la nature tout en l’utilisant à des fins militaires, agricoles, commerciales, après
415 humaine d’une place de petite ville. Et voici que tout se résume en un coup d’œil. Car autour de la place, vous trouvez, l’é
416 la composition des conseils de la cité se forment tout d’abord sur l’agora, sur le forum de la Rome républicaine, puis sur l
417 troitement liée à cet autre élément nécessaire de toute place digne du nom : le café. C’est là qu’elle se parle d’abord, s’éc