1
transformer la France en une fédération de petits
États
. « Aux jacobins, on agita gravement la question du fédéralisme, et on
2
de la composition linguistique si variée de leur
État
. Nous sommes en mesure de savoir mieux que les autres que la vie cult
3
la culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’
État
et n’a jamais été un moyen de puissance de l’État. 2° la culture vit
4
État et n’a jamais été un moyen de puissance de l’
État
. 2° la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou
5
On ne saurait être moins conforme aux devises des
États
totalitaires (« Une Foi, une Loi, un Roi » sous Louis XIV. « Ein Volk
6
ire homme à sa manière, et non point à celle de l’
État
. D’où la densité culturelle de ce petit coin de pays, — éducation, le
7
dès 1953, Marché commun et Euratom dès 1959. Les
États
, les services ministériels et les parlements ne se croient pas encore
8
inguent nettement par le rôle qu’y joueraient nos
États
. On peut concevoir idéalement une Europe unitaire, unifiée sur le mod
9
typique est la France. Dans une telle Europe, nos
États
actuels ne joueraient plus qu’un rôle comparable à celui des départe
10
it organisée que par un système d’alliances entre
États
souverains. C’est, de fait, la solution préconisée par les tenants de
11
62), elle ne désigne en réalité qu’une Europe des
États
. Dans une telle Europe, nos États-nations actuels resteraient pleinem
12
onde sur une certaine idée de la souveraineté des
États
, considérés comme seule réalité tangible, ou par là même, elle présen
13
tangibles, à des droits et à des devoirs que les
États
puissent réellement exercer, comme faire la guerre ou la paix à leur
14
olution fédéraliste. Dans une Europe fédérée, les
États
ne seraient pas effacés ou dissouts, ils ne seraient pas non plus mai
15
un jour ou l’autre les partisans de l’Europe des
États
et ceux des États-Unis d’Europe, ceux qui insistent avant tout sur l’
16
transformer la France en une fédération de petits
États
. Vingt-et-un ans plus tard, le dictionnaire historique de Grégoire r
17
ques : Le Fur publie en 1896 son ouvrage intitulé
État
fédératif et Confédération d’États (distinction classique, mais que l
18
uvrage intitulé État fédératif et Confédération d’
États
(distinction classique, mais que les dictionnaires déjà cités et cont
19
onsidéré simplement comme système d’association d’
États
, et le fédéralisme considéré par la nouvelle école que décrit Pierre
20
’était le duc de Sully, ou du créateur d’un grand
État
qu’était William Penn, puis d’un économiste visionnaire comme Saint-S
21
ectuelle et artistique dans l’ensemble des petits
États
qui constituent l’actuelle Confédération est sans doute supérieure à
22
ste que depuis cent-quinze ans sous la forme d’un
État
fédéral et solidement constitué. Auparavant, de la fin du xiiie jusq
23
u’une confédération plus ou moins lâche de petits
États
souverains, très variés par la forme politique, l’économie, la confes
24
ar un centre, qu’il s’agisse d’une capitale, d’un
État
, d’un parti, d’un pouvoir clérical, politique, ou économique. Il est
25
une des vingt-quatre nations qui ont découpé leur
État
dans le corps de ce continent. III Or il se trouve que les Suis
26
de la composition linguistique si variée de leur
État
. Nous sommes en mesure de savoir mieux que les autres que la vie cult
27
rançais, ou en tout cas de l’image convenue que l’
État
français nous donne depuis cent ans de la « culture française », bien
28
la culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’
État
et n’a jamais été un moyen de puissance de l’État ; 2° la culture vit
29
État et n’a jamais été un moyen de puissance de l’
État
; 2° la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels o
30
es aient été un jour inscrites à quelque budget d’
État
, et sous prétexte de répartition géographique équitable — ce qui n’es
31
fussent-ils les souverainetés traditionnelles des
États
, de plus en plus incompatibles avec les libertés de la personne… Born
32
liée par l’alliance temporaire d’une vingtaine d’
États
absolument souverains, — mais dotée d’un pouvoir supérieur aux nation
33
re — et d’ailleurs partagée par certains hommes d’
États
européens — selon laquelle une fédération ne peut être que l’œuvre d’
34
re d’un tout-puissant « fédérateur » (potentat ou
État
), n’est confirmée par rien dans notre histoire, et tout la réfute en
35
t tout la réfute en pratique. Si un despote ou un
État
impérialiste détient la force nécessaire, il ne fédère pas, il annexe
36
principes fédérateurs, même négatifs. Mais qu’un
État
ou une coalition, disposant de l’hégémonie, décident expressément d’y
37
e donc le titre de fédérateur que le groupe, ou l’
État
, ou la communauté d’États, ou le parti politique, qui agit comme cata
38
teur que le groupe, ou l’État, ou la communauté d’
États
, ou le parti politique, qui agit comme catalyseur de volontés libres,
39
atholiques, assez analogue à la « Sécession » des
États
sudistes de l’Amérique), les vainqueurs n’ont eu rien de plus pressé
40
a résulté la Constitution de 1848, base de notre
État
fédératif moderne. C’est pourquoi la Suisse ne verra jamais sans méfi
41
le Sénat garantit l’individualité qualitative des
États
membres, qui y délèguent le même nombre de représentants quelle que s
42
seulement dans le mode d’élection du Conseil des
États
(deux députés par canton), mais surtout, et d’une manière beaucoup pl
43
és par une assemblée de gouverneurs des cinquante
États
, ni la Suisse par les délégués des vingt-deux cantons. Ce serait impr
44
x fédérations sont gouvernées, au-dessus de leurs
États
, et en dehors d’eux, par un exécutif et un législatif issus des peupl
45
— les colonies —, elles sont restées le fait des
États
en concurrence nationaliste : elles n’ont contribué qu’à notre divisi
46
re ruine à deux reprises. En revanche, les treize
États
américains en 1783, et les vingt-deux cantons suisses en 1848, ont co
47
ndispensable de laisser à la libre initiative des
États
ou régions, des groupes et des individus. Étant bien entendu que les
48
canisme quel qu’il soit — de la machine-outil à l’
État
, du plan de travail d’un écrivain au plan de production d’un pool int
49
s qui la menacent en permanence. La tyrannie de l’
État
et de ses mécanismes, l’anarchie individualiste (ou impérialisme loca
50
s, voire d’une de ses communes. Tout citoyen d’un
État
membre qui s’établit sur le territoire administré par un autre État m
51
établit sur le territoire administré par un autre
État
membre y bénéficie de tous les droits civiques et sociaux. Il y vote,
52
les communautés constituées, régions associées ou
États
, sont responsables vis-à-vis de leurs citoyens de maintenir et dévelo
53
et d’association sont expressément garanties ; l’
État
, ou la majorité dans une région, ne peuvent en aucun cas en priver le
54
une, signifie que les citoyens d’un de nos petits
États
ne sont plus à la merci de la politique d’un de nos grands États, les
55
lus à la merci de la politique d’un de nos grands
États
, les entraînant dans une guerre ou une ruine générales : ils particip
56
nt la conscience et la volonté de la majorité des
États
et des Européens responsables de leur État. La fédération européenne
57
é des États et des Européens responsables de leur
État
. La fédération européenne a solennellement déclaré qu’elle renonçait
58
, comme un grand espace composé d’une vingtaine d’
États
membres, et de quelques États associés (bordure de l’Est). La souvera
59
é d’une vingtaine d’États membres, et de quelques
États
associés (bordure de l’Est). La souveraineté des membres est garantie
60
ien régime, quoiqu’expressément limitée. Mais ces
États
souverains sont en pleine évolution vers des groupements de leurs rég
61
e en mouvement entre les pouvoirs fédéraux et les
États
, entre le corps et les organes. Le problème le plus épineux est celui
62
est celui de la souveraineté : faut-il exiger des
États
qu’ils y renoncent ? Si c’est une condition sine qua non, y a-t-il un
63
le problème est insoluble. D’une part nos grands
États
prennent prétexte de leur souveraineté théorique pour refuser les pla
64
personne ne semble tenir compte, exigent que les
États
renoncent expressément à cette souveraineté théorique. Or, on ne saur
65
Or, on ne saurait attendre une nuit du 4 août des
États
: ce ne sont pas des personnes libres et responsables, et il est tout
66
gir sous le coup d’un enthousiasme collectif. « L’
État
est le plus froid des monstres froids », comme l’a dit Nietzsche. Mai
67
nstruction européenne sur un geste qu’aucun grand
État
n’est en mesure de faire, il est sans doute dangereux de s’épuiser à
68
partie ; pas davantage toutefois que celle de nos
États
contemporains. Au surplus, dans la mesure où elle subsiste, elle se v
69
mée, et par la volonté unanime des peuples et des
États
confédérés. Ce qui est bien loin d’être le cas des souverainetés soi-
70
n l’entend et quand on le veut. En fait, ces deux
États
se sont vus brutalement mis en demeure par deux autres puissances de
71
très arbitrairement délimitées. Et l’on verra des
États
unitaires, comme la France, ou l’Espagne, ou la Belgique, se différen
72
osable tel quel du régime des cantons à celui des
États
. Car les cantons correspondent à peu près à des régions à la fois nat
73
ieuses, et de mœurs et coutumes7 ; tandis que les
États
centralisés de l’Europe, hérités du dernier siècle ont poursuivi le d
74
« nationale », se sont trouvées amalgamées à des
États
de traditions bien différentes8. ⁂ Reprenons maintenant la descriptio
75
ationales et modifient profondément le régime des
États
naguère centralisés. Au lieu d’un puzzle de pièces bizarrement découp
76
double effet de diminuer l’importance des anciens
États
et d’augmenter celle des foyers locaux. La renaissance des communes s
77
e la politique étrangère, et de la défense. Aucun
État
membre ne pouvant plus conclure d’alliances séparées ni avec d’autres
78
us conclure d’alliances séparées ni avec d’autres
États
membres ni au-dehors, c’est la fédération qui assure la représentatio
79
prévues par la Constitution fédérale. Plusieurs
États
conservent cependant, à l’intérieur et à l’extérieur de la fédération
80
eints ou plus vastes que la communauté politique (
État
ou région) où il est né ; et enfin le libre jeu dans la fédération d’
81
ciens empires coloniaux avaient été créés par les
États
nationalistes en compétition brutale, et que leur liquidation a seule
82
n d’imposer sa politique commune. Le problème des
États
neutres, adhérant à la fédération, se trouve ainsi résolu, leur neutr
83
qu’elle peut être amenée à conclure avec d’autres
États
ou fédérations. Si elle accepte de lier son sort à un État ou à un gr
84
édérations. Si elle accepte de lier son sort à un
État
ou à un groupe d’États qui s’interdit comme elle tout recours à la gu
85
cepte de lier son sort à un État ou à un groupe d’
États
qui s’interdit comme elle tout recours à la guerre, elle reste neutre
86
onner les activités qui dépassent la capacité des
États
membres. Elle administre les douanes fédérales. Elle élabore une poli
87
ans d’aménagement du territoire entrepris par les
États
membres. Elle légifère sur les transports, les postes, les grands tra
88
nes, agissant concurremment avec les missions des
États
membres, chaque fois que les problèmes à traiter ou les conflits à ré
89
garantit l’ordre intérieur, les constitutions des
États
membres, et toutes les libertés personnelles et publiques reconnues p
90
la Constitution fédérale. d) Attributions des
États
membres D’une manière générale, les États exercent tous les droits
91
des États membres D’une manière générale, les
États
exercent tous les droits et devoirs législatifs, exécutifs et judicia
92
ère d’éducation et de culture, notamment, que les
États
conservent les plus larges compétences. La principale modification au
93
au régime ancien de souveraineté territoriale des
États
provient de la renaissance des régions et de la formation de « métrop
94
ns spéciales introduites dans la constitution des
États
autrefois « indivisibles », certaines conditions de développement éta
95
r avec d’autres entités comparables relevant d’un
État
voisin. L’Europe tend de la sorte à se transformer de fédération des
96
nd de la sorte à se transformer de fédération des
États
« anciens » (nés d’ailleurs, pour la plupart, aux xixe et xxe siècl
97
première représentant les peuples, le second, les
États
et les communautés dotées d’une autonomie reconnue. Les affaires de l
98
islation fédérale, garantie des constitutions des
États
et des autonomies régionales, mesures propres à faire respecter la Co
99
de l’Intérieur une Commission des régions et des
États
, etc. Les projets des lois et arrêtés élaborés par ces commissions mi
100
conflits de compétence entre la fédération et les
États
membres ; des différends entre les États ; des réclamations pour viol
101
n et les États membres ; des différends entre les
États
; des réclamations pour violation des droits de la personne garantis
102
n, D.C., il doit accepter de demeurer, en tant qu’
État
, à l’écart des luttes politiques qui se jouent à l’échelle du contine
103
pté par les constitutions d’un nombre croissant d’
États
nouveaux, ou réorganisés de fond en comble au xxe siècle ; ce qui in
104
omique transposée au plan politique, — alliance d’
États
souverains, — fédération ou confédération. Ces problèmes deviennent c
105
me et centralisée pouvant d’ailleurs relever de l’
État
fédéral ou d’entreprises mixtes ou même privées. Les chemins de fer s
106
que l’Empire lui-même se dénature, se dissout en
États
souverains et devient finalement un État comme les autres. Du moins l
107
sout en États souverains et devient finalement un
État
comme les autres. Du moins les Ligues conservent-elles le principe mê
108
es cités (ou des communes), formée de très petits
États
« où tous les citoyens se connaissent mutuellement », mais qu’unissen
109
sse en rédigeant son Organisation d’une société d’
États
européens (1879). Auteur du Code civil de son canton natal, Zurich, B
110
Chine de l’autre, c’est d’abord opérer un coup d’
État
contre notre statut présent de neutralité, et c’est absurde : car la
111
ne et même mondiale en tant que Suisses, et comme
État
qui entend garder une raison d’être. Il s’agit de savoir et de dire c
112
la neutralité, il tient à l’essence même de notre
État
. C’est notre création majeure. Il nous oblige. Et en son nom, nous no
113
ses est d’avoir fédéré librement leurs vingt-deux
États
souverains, si jaloux de leurs différences — et vraiment il n’en est
114
ment local et folklorique si chacun de ses petits
États
prétendait se suffire à soi-même. Mais fédérés politiquement pour leu
115
l’effort de la science, mobilisée au service des
États
, a dû se borner en fait à chercher des ripostes à l’emploi de ces arm
116
mois, sans aucune mesure transitoire. Vingt-deux
États
« souverains » et qui le demeurent aux termes de la constitution, met
117
r sauver ses diversités. Et ses vingt-deux petits
États
n’ont délégué à un pouvoir central une certaine part de leur indépend
118
fédération véritable en 1848, les frontières des
États
sont devenues invisibles, et dès lors les communautés réelles ne sont
119
ables par leur variété même aux vingt-deux petits
États
suisses, je ne vois et ne puis imaginer une autre solution que l’helv
120
des accords opportunistes, donc révocables, entre
États
jalousement souverains. Dès 1951, avec le traité instituant la CECA,
121
est clair — il devrait être clair — qu’en tant qu’
États
souverains les nations ne seront jamais prêtes à s’unir ! Il appartie
122
rêtes à s’unir ! Il appartient à leur être même d’
État
, à leur définition même de nations souveraines de refuser l’union, de
123
umes et les congrès sur la régionalisation de nos
États
. Le concept de région a pris une place considérable non seulement dan
124
e fédère ou s’unit en dehors des initiatives de l’
État
, par-dessus, par-dessous et à travers les frontières nationales, chaq
125
s vivants et réels qui se posent à la cité et à l’
État
, et que le citoyen devra trancher quand il votera. La plus ennuyeu
126
est parce que les nations qu’exalte le ministre d’
État
du général de Gaulle s’y opposent encore irréductiblement, de tout le
127
rres mondiales, résultant du nationalisme et de l’
État
totalitaire, — par le besoin d’union au-delà des nations, partout res
128
l’histoire s’imaginent qu’il y a toujours eu des
États
, que les nations sont immortelles (en tout cas la leur !), que rien d
129
d’autre n’est donc possible, et que d’ailleurs l’
État
, ou la nation, c’est l’aboutissement final, logique, normal et inévit
130
s, assez pour rappeler d’où viennent la nation, l’
État
, et l’État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait r
131
aint-Empire. Il faudrait montrer que les premiers
États
nationaux n’apparaissent qu’après tout cela, au cœur du Moyen Âge, et
132
est l’œuvre de Napoléon, la nationalisation de l’
État
royal et l’étatisation de la nation révolutionnaire, c’est cela qui v
133
n réelle à la vie politique. Le problème du petit
État
dans le monde des grands (titre de la série dans laquelle s’inscrit m
134
férence), c’est en vérité le problème de tous les
États
du monde, sauf trois, c’est-à-dire d’environ cent-trente petits États
135
trois, c’est-à-dire d’environ cent-trente petits
États
confrontés aux trois seuls vrais grands. Ils sont trop petits « à l’é
136
parti qu’ont adopté en 1848 nos vingt-cinq petits
États
suisses et bien leur en a pris. Mais comme je le rappelais au début d
137
l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser nos
États
continuer à prétendre à une indépendance de moins en moins croyable,
138
volumes et les congrès sur la régionalisation des
États
européens. Le concept de région a pris une place considérable non seu
139
’une VIe République. Nous réclamons la création d’
États
régionaux français. Ces États régionaux disposeront de pouvoirs exécu
140
amons la création d’États régionaux français. Ces
États
régionaux disposeront de pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciair
141
par exemple, pour les États-Unis d’Amérique. Les
États
régionaux français délégueront partie de leur souveraineté à l’État f
142
nçais délégueront partie de leur souveraineté à l’
État
fédéral français. La lutte pour notre indépendance nationale ne peut
143
résentation du peuple français sera assurée par l’
État
fédéral français. Parmi les plus graves méfaits des bureaucrates et t
144
mais n’allez pas y attacher trop d’importance. L’
État
français ne sera pas si aisément ébranlé. Son chef le tient très bien
145
De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que son
État
. Or la souveraineté de l’État est devenue tout illusoire, quand elle
146
ir en main… que son État. Or la souveraineté de l’
État
est devenue tout illusoire, quand elle n’est pas toute négative, ne c
147
ou à consentir un abandon. Ainsi, elle permet aux
États
de procéder à leur désarmement tarifaire, de renoncer aux droits de d
148
pement provenait directement de la structure de l’
État
unitaire, voire, comme le disent plusieurs auteurs, de l’exploitation
149
eurs auteurs, de l’exploitation des régions par l’
État
central. On s’est intéressé très spécialement aux régions périphériqu
150
ssentiellement urbaine et mobile. Le terme même d’
État
indique très bien ses origines agricoles : status, State, Staat, État
151
en ses origines agricoles : status, State, Staat,
État
, c’est stabilité, statisme, fermes assises, délimitation par des cadr
152
et presque révolutionnaire pour les citoyens des
États
unitaires et surtout totalitaires, nous est très familier en Suisse…
153
la réduire un peu partout au sort d’assistée de l’
État
. Face au projet régionaliste, je voudrais que nous disions : Travaill
154
ralistes. Les régions de demain seront les petits
États
que nous avons toujours voulu défendre, et à raison. Tout ce qui s’es
155
en définis : car les régions, à la différence des
États
, sont faites pour s’unir et pour coopérer, comme l’ont fait nos canto
156
es régions combinent ainsi les avantages du petit
État
(culturels, ethniques, économiques, civiques) qu’avaient effacés nos
157
fédéralisme date un peu : c’est un fédéralisme d’
États
plus que de fonction, de défense plus que de coopération. Aujourd’hui
158
étacher, comme j’ai tenté de vous le montrer, des
États
, des territoires, des cadres fixes ; il doit « décoller » du sol, pou
159
élément formateur ou hégémonique de chacun de nos
États
unitaires. Renaissance donc des micronationalismes locaux, qui revend
160
n — par un appareil administratif et policier — l’
État
. Un État plus ou moins nationalisé ou une nation étatisée, modèle : l
161
n appareil administratif et policier — l’État. Un
État
plus ou moins nationalisé ou une nation étatisée, modèle : la France,
162
e au physique. Et en même temps, presque tous nos
États
centralisés — et dans la mesure même où ils sont centralisés — se rév
163
s régions : celles-ci se sentent exploitées par l’
État
, ses bureaux ou sa capitale et les accusent de colonialisme. Il est c
164
ous les ordres tend à réduire l’indépendance d’un
État
à une certaine liberté dans le choix de ses dépendances, à un certain
165
humanité, je ne compte guère que deux douzaines d’
États
fédératifs, mais ils regroupent 40 % de la population du globe, et il
166
constater qu’on trouve parmi eux les plus grands
États
et les plus modernes des cinq continents — ainsi les États-Unis, le M
167
est pas tellement mieux satisfaite dans ces trois
États
officiellement fédératifs que dans les nations unitaires : en URSS, c
168
eligieuses et politiques qui sont opprimées par l’
État
central dont un parti unique s’est emparé ; au Nigéria, c’est au cont
169
contraire une des régions fédérées qui s’érige en
État
unitaire ; en Suisse, c’est le régime fédératif lui-même qui se voit
170
compris, ou son blocage délibéré aux limites d’un
État
fédéral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme, mais d’un défau
171
transformer la France en une fédération de petits
États
. » Pour le Français cultivé et qui a coutume de se reporter à son Lit
172
rogramme proudhonien de division fédéraliste de l’
État
, inverse exact de l’utopie totalitaire. De plus, les aires d’opératio
173
d’une vie que la forme institutionnelle dénommée
État
ne suffit pas à qualifier et moins encore à épuiser » … Et il ajoutai
174
remière Convention de Genève est signée par douze
États
qui, à leur tour, fondent des sociétés nationales de secours en cas d
175
obligatoire, la Presse nourrie par les agences d’
État
, le développement scientifico-technique mis au service du nationalism
176
procédés nés de la Révolution, qui ont permis à l’
État
(de droite, à gauche) d’aboutir à l’alignement des réflexes mentaux e
177
ppression instantanée des péages entre vingt-cinq
États
et installation d’un cordon douanier commun, par exemple.) Il n’y a q
178
ie de propositions axiomatiques de ce genre : — L’
État
doit être unique et indivisible. — De son siège dans la capitale, il
179
tc.) doit dépendre d’un seul et même organisme, l’
État
, dans les limites d’un seul et même territoire sur lequel cet État se
180
mites d’un seul et même territoire sur lequel cet
État
se déclare souverain. — Cette superposition forcée de réalités radica
181
berté), il devient une « nation immortelle » et l’
État
qui agit en son nom dispose de la vie et de la mort de ses membres, p
182
’a plus le droit de brûler ses hérétiques, mais l’
État
a le devoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de ses dogmes (o
183
nomie est au service des desseins politiques d’un
État
et non de la prospérité de ses citoyens. Aujourd’hui, cette même rédu
184
la force principale d’un chef, roi, dictateur ou
État
républicain. Or ce pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours, par les
185
paraît mieux assuré, de nos jours, par les petits
États
que par les ex-puissances — et cela pour une série de raisons (pas se
186
uité est indéniable… Ce n’est pas que je récuse l’
État
ni l’ordre contractuel d’une société, avec ses cadres et ses mécanism
187
en souverain. Je demande la division du phénomène
État
en autant de foyers, et sa répartition à autant de niveaux, qu’il y a
188
d’hui concentrés en un seul lieu, accaparés par l’
État
national et qui le seront, demain, par l’État régional. IV. Vers u
189
r l’État national et qui le seront, demain, par l’
État
régional. IV. Vers une formule fédéraliste de l’État Dans une p
190
égional. IV. Vers une formule fédéraliste de l’
État
Dans une page essentielle de son Principe fédératif, où Proudhon e
191
e trouve cette proposition : Organiser en chaque
État
fédéré le gouvernement d’après la loi de séparation des organes ; — j
192
9 Proudhon entend réduire les attributions de l’
État
(autorité centrale) « à un simple rôle d’initiative générale, de gara
193
helvétique. Je ne souhaite ni une agglomération d’
États
soumis à un pouvoir unique et dictatorial ni une Europe des États, ma
194
n pouvoir unique et dictatorial ni une Europe des
États
, mais une association de républiques autonomes, libres de leur gestio
195
corde plus aux exigences de notre époque, car cet
État
serait à la fois trop grand et trop petit. Trop petit pour jouer un r
196
l faut donc, nous répète M. de Rougemont, que ces
États
se dissolvent en régions, et alors, et ce n’est seulement qu’alors, q
197
s étatiques de la religion sont en crise, comme l’
État
est en crise — l’État-nation est en crise partout. Les formes ecclési