1 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme suisse (1963)
1 transformer la France en une fédération de petits États . « Aux jacobins, on agita gravement la question du fédéralisme, et on
2 de la composition linguistique si variée de leur État . Nous sommes en mesure de savoir mieux que les autres que la vie cult
3 la culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’ État et n’a jamais été un moyen de puissance de l’État. 2° la culture vit
4 État et n’a jamais été un moyen de puissance de l’ État . 2° la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou
5 On ne saurait être moins conforme aux devises des États totalitaires (« Une Foi, une Loi, un Roi » sous Louis XIV. « Ein Volk
6 ire homme à sa manière, et non point à celle de l’ État . D’où la densité culturelle de ce petit coin de pays, — éducation, le
2 1963, Articles divers (1963-1969). Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (1963)
7 dès 1953, Marché commun et Euratom dès 1959. Les États , les services ministériels et les parlements ne se croient pas encore
8 inguent nettement par le rôle qu’y joueraient nos États . On peut concevoir idéalement une Europe unitaire, unifiée sur le mod
9 typique est la France. Dans une telle Europe, nos États actuels ne joueraient plus qu’un rôle comparable à celui des dépar­te
10 it organisée que par un système d’alliances entre États souverains. C’est, de fait, la solution préconisée par les tenants de
11 62), elle ne désigne en réalité qu’une Europe des États . Dans une telle Europe, nos États-nations actuels resteraient pleinem
12 onde sur une certaine idée de la souveraineté des États , considérés comme seule réalité tangible, ou par là même, elle présen
13 tangibles, à des droits et à des devoirs que les États puissent réellement exercer, comme faire la guerre ou la paix à leur
14 olution fédéraliste. Dans une Europe fédérée, les États ne seraient pas effacés ou dissouts, ils ne seraient pas non plus mai
15 un jour ou l’autre les partisans de l’Europe des États et ceux des États-Unis d’Europe, ceux qui insistent avant tout sur l’
16 transformer la France en une fédération de petits États . Vingt-et-un ans plus tard, le dictionnaire historique de Grégoire r
17 ques : Le Fur publie en 1896 son ouvrage intitulé État fédératif et Confédération d’États (distinction classique, mais que l
18 uvrage intitulé État fédératif et Confédération d’ États (distinction classique, mais que les dictionnaires déjà cités et cont
19 onsidéré simplement comme système d’association d’ États , et le fédéralisme considéré par la nouvelle école que décrit Pierre
20 ’était le duc de Sully, ou du créateur d’un grand État qu’était William Penn, puis d’un économiste visionnaire comme Saint-S
3 1963, Articles divers (1963-1969). Apport à la civilisation occidentale (janvier 1963)
21 ectuelle et artistique dans l’ensemble des petits États qui constituent l’actuelle Confédération est sans doute supérieure à
22 ste que depuis cent-quinze ans sous la forme d’un État fédéral et solidement constitué. Auparavant, de la fin du xiiie jusq
23 u’une confédération plus ou moins lâche de petits États souverains, très variés par la forme politique, l’économie, la confes
4 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme et notre temps (mars 1963)
24 ar un centre, qu’il s’agisse d’une capitale, d’un État , d’un parti, d’un pouvoir clérical, politique, ou économique. Il est
25 une des vingt-quatre nations qui ont découpé leur État dans le corps de ce continent. III Or il se trouve que les Suis
26 de la composition linguistique si variée de leur État . Nous sommes en mesure de savoir mieux que les autres que la vie cult
27 rançais, ou en tout cas de l’image convenue que l’ État français nous donne depuis cent ans de la « culture française », bien
28 la culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’ État et n’a jamais été un moyen de puissance de l’État ; 2° la culture vit
29 État et n’a jamais été un moyen de puissance de l’ État  ; 2° la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels o
30 es aient été un jour inscrites à quelque budget d’ État , et sous prétexte de répartition géographique équitable — ce qui n’es
5 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
31 fussent-ils les souverainetés traditionnelles des États , de plus en plus incompatibles avec les libertés de la personne… Born
32 liée par l’alliance temporaire d’une vingtaine d’ États absolument souverains, — mais dotée d’un pouvoir supérieur aux nation
33 re — et d’ailleurs partagée par certains hommes d’ États européens — selon laquelle une fédération ne peut être que l’œuvre d’
34 re d’un tout-puissant « fédérateur » (potentat ou État ), n’est confirmée par rien dans notre histoire, et tout la réfute en
35 t tout la réfute en pratique. Si un despote ou un État impérialiste détient la force nécessaire, il ne fédère pas, il annexe
36 principes fédérateurs, même négatifs. Mais qu’un État ou une coalition, disposant de l’hégémonie, décident expressément d’y
37 e donc le titre de fédérateur que le groupe, ou l’ État , ou la communauté d’États, ou le parti politique, qui agit comme cata
38 teur que le groupe, ou l’État, ou la communauté d’ États , ou le parti politique, qui agit comme catalyseur de volontés libres,
39 atholiques, assez analogue à la « Sécession » des États sudistes de l’Amérique), les vainqueurs n’ont eu rien de plus pressé
40 a résulté la Constitution de 1848, base de notre État fédératif moderne. C’est pourquoi la Suisse ne verra jamais sans méfi
41 le Sénat garantit l’individualité qualitative des États membres, qui y délèguent le même nombre de représentants quelle que s
42 seulement dans le mode d’élection du Conseil des États (deux députés par canton), mais surtout, et d’une manière beaucoup pl
43 és par une assemblée de gouverneurs des cinquante États , ni la Suisse par les délégués des vingt-deux cantons. Ce serait impr
44 x fédérations sont gouvernées, au-dessus de leurs États , et en dehors d’eux, par un exécutif et un législatif issus des peupl
45 — les colonies —, elles sont restées le fait des États en concurrence nationaliste : elles n’ont contribué qu’à notre divisi
46 re ruine à deux reprises. En revanche, les treize États américains en 1783, et les vingt-deux cantons suisses en 1848, ont co
47 ndispensable de laisser à la libre initiative des États ou régions, des groupes et des individus. Étant bien entendu que les
48 canisme quel qu’il soit — de la machine-outil à l’ État , du plan de travail d’un écrivain au plan de production d’un pool int
49 s qui la menacent en permanence. La tyrannie de l’ État et de ses mécanismes, l’anarchie individualiste (ou impérialisme loca
50 s, voire d’une de ses communes. Tout citoyen d’un État membre qui s’établit sur le territoire administré par un autre État m
51 établit sur le territoire administré par un autre État membre y bénéficie de tous les droits civiques et sociaux. Il y vote,
52 les communautés constituées, régions associées ou États , sont responsables vis-à-vis de leurs citoyens de maintenir et dévelo
53 et d’association sont expressément garanties ; l’ État , ou la majorité dans une région, ne peuvent en aucun cas en priver le
54 une, signifie que les citoyens d’un de nos petits États ne sont plus à la merci de la politique d’un de nos grands États, les
55 lus à la merci de la politique d’un de nos grands États , les entraînant dans une guerre ou une ruine générales : ils particip
56 nt la conscience et la volonté de la majorité des États et des Européens responsables de leur État. La fédération européenne
57 é des États et des Européens responsables de leur État . La fédération européenne a solennellement déclaré qu’elle renonçait
58 , comme un grand espace composé d’une vingtaine d’ États membres, et de quelques États associés (bordure de l’Est). La souvera
59 é d’une vingtaine d’États membres, et de quelques États associés (bordure de l’Est). La souveraineté des membres est garantie
60 ien régime, quoiqu’expressément limitée. Mais ces États souverains sont en pleine évolution vers des groupements de leurs rég
61 e en mouvement entre les pouvoirs fédéraux et les États , entre le corps et les organes. Le problème le plus épineux est celui
62 est celui de la souveraineté : faut-il exiger des États qu’ils y renoncent ? Si c’est une condition sine qua non, y a-t-il un
63 le problème est insoluble. D’une part nos grands États prennent prétexte de leur souveraineté théorique pour refuser les pla
64 personne ne semble tenir compte, exigent que les États renoncent expressément à cette souveraineté théorique. Or, on ne saur
65 Or, on ne saurait attendre une nuit du 4 août des États  : ce ne sont pas des personnes libres et responsables, et il est tout
66 gir sous le coup d’un enthousiasme collectif. « L’ État est le plus froid des monstres froids », comme l’a dit Nietzsche. Mai
67 nstruction européenne sur un geste qu’aucun grand État n’est en mesure de faire, il est sans doute dangereux de s’épuiser à
68 partie ; pas davantage toutefois que celle de nos États contemporains. Au surplus, dans la mesure où elle subsiste, elle se v
69 mée, et par la volonté unanime des peuples et des États confédérés. Ce qui est bien loin d’être le cas des souverainetés soi-
70 n l’entend et quand on le veut. En fait, ces deux États se sont vus brutalement mis en demeure par deux autres puissances de
71 très arbitrairement délimitées. Et l’on verra des États unitaires, comme la France, ou l’Espagne, ou la Belgique, se différen
72 osable tel quel du régime des cantons à celui des États . Car les cantons correspondent à peu près à des régions à la fois nat
73 ieuses, et de mœurs et coutumes7 ; tandis que les États centralisés de l’Europe, hérités du dernier siècle ont poursuivi le d
74 « nationale », se sont trouvées amalgamées à des États de traditions bien différentes8. ⁂ Reprenons maintenant la descriptio
75 ationales et modifient profondément le régime des États naguère centralisés. Au lieu d’un puzzle de pièces bizarrement découp
76 double effet de diminuer l’importance des anciens États et d’augmenter celle des foyers locaux. La renaissance des communes s
77 e la politique étrangère, et de la défense. Aucun État membre ne pouvant plus conclure d’alliances séparées ni avec d’autres
78 us conclure d’alliances séparées ni avec d’autres États membres ni au-dehors, c’est la fédération qui assure la représentatio
79 prévues par la Constitution fédérale. Plusieurs États conservent cependant, à l’intérieur et à l’extérieur de la fédération
80 eints ou plus vastes que la communauté politique ( État ou région) où il est né ; et enfin le libre jeu dans la fédération d’
81 ciens empires coloniaux avaient été créés par les États nationalistes en compétition brutale, et que leur liquidation a seule
82 n d’imposer sa politique commune. Le problème des États neutres, adhérant à la fédération, se trouve ainsi résolu, leur neutr
83 qu’elle peut être amenée à conclure avec d’autres États ou fédérations. Si elle accepte de lier son sort à un État ou à un gr
84 édérations. Si elle accepte de lier son sort à un État ou à un groupe d’États qui s’interdit comme elle tout recours à la gu
85 cepte de lier son sort à un État ou à un groupe d’ États qui s’interdit comme elle tout recours à la guerre, elle reste neutre
86 onner les activités qui dépassent la capacité des États membres. Elle administre les douanes fédérales. Elle élabore une poli
87 ans d’aménagement du territoire entrepris par les États membres. Elle légifère sur les transports, les postes, les grands tra
88 nes, agissant concurremment avec les missions des États membres, chaque fois que les problèmes à traiter ou les conflits à ré
89 garantit l’ordre intérieur, les constitutions des États membres, et toutes les libertés personnelles et publiques reconnues p
90 la Constitution fédérale. d) Attributions des États membres D’une manière générale, les États exercent tous les droits
91 des États membres D’une manière générale, les États exercent tous les droits et devoirs législatifs, exécutifs et judicia
92 ère d’éducation et de culture, notamment, que les États conservent les plus larges compétences. La principale modification au
93 au régime ancien de souveraineté territoriale des États provient de la renaissance des régions et de la formation de « métrop
94 ns spéciales introduites dans la constitution des États autrefois « indivisibles », certaines conditions de développement éta
95 r avec d’autres entités comparables relevant d’un État voisin. L’Europe tend de la sorte à se transformer de fédération des
96 nd de la sorte à se transformer de fédération des États « anciens » (nés d’ailleurs, pour la plupart, aux xixe et xxe siècl
97 première représentant les peuples, le second, les États et les communautés dotées d’une autonomie reconnue. Les affaires de l
98 islation fédérale, garantie des constitutions des États et des autonomies régionales, mesures propres à faire respecter la Co
99 de l’Intérieur une Commission des régions et des États , etc. Les projets des lois et arrêtés élaborés par ces commissions mi
100 conflits de compétence entre la fédération et les États membres ; des différends entre les États ; des réclamations pour viol
101 n et les États membres ; des différends entre les États  ; des réclamations pour violation des droits de la personne garantis
102 n, D.C., il doit accepter de demeurer, en tant qu’ État , à l’écart des luttes politiques qui se jouent à l’échelle du contine
103 pté par les constitutions d’un nombre croissant d’ États nouveaux, ou réorganisés de fond en comble au xxe siècle ; ce qui in
104 omique transposée au plan politique, — alliance d’ États souverains, — fédération ou confédération. Ces problèmes deviennent c
105 me et centralisée pouvant d’ailleurs relever de l’ État fédéral ou d’entreprises mixtes ou même privées. Les chemins de fer s
6 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
106 que l’Empire lui-même se dénature, se dissout en États souverains et devient finalement un État comme les autres. Du moins l
107 sout en États souverains et devient finalement un État comme les autres. Du moins les Ligues conservent-elles le principe mê
108 es cités (ou des communes), formée de très petits États « où tous les citoyens se connaissent mutuellement », mais qu’unissen
109 sse en rédigeant son Organisation d’une société d’ États européens (1879). Auteur du Code civil de son canton natal, Zurich, B
110 Chine de l’autre, c’est d’abord opérer un coup d’ État contre notre statut présent de neutralité, et c’est absurde : car la
111 ne et même mondiale en tant que Suisses, et comme État qui entend garder une raison d’être. Il s’agit de savoir et de dire c
112 la neutralité, il tient à l’essence même de notre État . C’est notre création majeure. Il nous oblige. Et en son nom, nous no
7 1964, Articles divers (1963-1969). Les arts dans la vie en Suisse (1964)
113 ses est d’avoir fédéré librement leurs vingt-deux États souverains, si jaloux de leurs différences — et vraiment il n’en est
114 ment local et folklorique si chacun de ses petits États prétendait se suffire à soi-même. Mais fédérés politiquement pour leu
8 1965, Articles divers (1963-1969). La technique, facteur de paix (6 mars 1965)
115 l’effort de la science, mobilisée au service des États , a dû se borner en fait à chercher des ripostes à l’emploi de ces arm
9 1965, Articles divers (1963-1969). La Suisse, maquette pour une Europe du bonheur (automne 1965)
116 mois, sans aucune mesure transitoire. Vingt-deux États « souverains » et qui le demeurent aux termes de la constitution, met
117 r sauver ses diversités. Et ses vingt-deux petits États n’ont délégué à un pouvoir central une certaine part de leur indépend
118 fédération véritable en 1848, les frontières des États sont devenues invisibles, et dès lors les communautés réelles ne sont
119 ables par leur variété même aux vingt-deux petits États suisses, je ne vois et ne puis imaginer une autre solution que l’helv
10 1967, Articles divers (1963-1969). Au-delà des nations (1967)
120 des accords opportunistes, donc révocables, entre États jalousement souverains. Dès 1951, avec le traité instituant la CECA,
121 est clair — il devrait être clair — qu’en tant qu’ États souverains les nations ne seront jamais prêtes à s’unir ! Il appartie
122 rêtes à s’unir ! Il appartient à leur être même d’ État , à leur définition même de nations souveraines de refuser l’union, de
123 umes et les congrès sur la régionalisation de nos États . Le concept de région a pris une place considérable non seulement dan
124 e fédère ou s’unit en dehors des initiatives de l’ État , par-dessus, par-dessous et à travers les frontières nationales, chaq
11 1967, Articles divers (1963-1969). Le civisme européen : notes pour un « Petit Livre rouge » (été 1967)
125 s vivants et réels qui se posent à la cité et à l’ État , et que le citoyen devra trancher quand il votera. La plus ennuyeu
12 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
126 est parce que les nations qu’exalte le ministre d’ État du général de Gaulle s’y opposent encore irréductiblement, de tout le
127 rres mondiales, résultant du nationalisme et de l’ État totalitaire, — par le besoin d’union au-delà des nations, partout res
128 l’histoire s’imaginent qu’il y a toujours eu des États , que les nations sont immortelles (en tout cas la leur !), que rien d
129 d’autre n’est donc possible, et que d’ailleurs l’ État , ou la nation, c’est l’aboutissement final, logique, normal et inévit
130 s, assez pour rappeler d’où viennent la nation, l’ État , et l’État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait r
131 aint-Empire. Il faudrait montrer que les premiers États nationaux n’apparaissent qu’après tout cela, au cœur du Moyen Âge, et
132 est l’œuvre de Napoléon, la nationalisation de l’ État royal et l’étatisation de la nation révolutionnaire, c’est cela qui v
133 n réelle à la vie politique. Le problème du petit État dans le monde des grands (titre de la série dans laquelle s’inscrit m
134 férence), c’est en vérité le problème de tous les États du monde, sauf trois, c’est-à-dire d’environ cent-trente petits États
135 trois, c’est-à-dire d’environ cent-trente petits États confrontés aux trois seuls vrais grands. Ils sont trop petits « à l’é
136 parti qu’ont adopté en 1848 nos vingt-cinq petits États suisses et bien leur en a pris. Mais comme je le rappelais au début d
137 l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser nos États continuer à prétendre à une indépendance de moins en moins croyable,
138 volumes et les congrès sur la régionalisation des États européens. Le concept de région a pris une place considérable non seu
139 ’une VIe République. Nous réclamons la création d’ États régionaux français. Ces États régionaux disposeront de pouvoirs exécu
140 amons la création d’États régionaux français. Ces États régionaux disposeront de pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciair
141 par exemple, pour les États-Unis d’Amérique. Les États régionaux français délégueront partie de leur souveraineté à l’État f
142 nçais délégueront partie de leur souveraineté à l’ État fédéral français. La lutte pour notre indépendance nationale ne peut
143 résentation du peuple français sera assurée par l’ État fédéral français. Parmi les plus graves méfaits des bureaucrates et t
144 mais n’allez pas y attacher trop d’importance. L’ État français ne sera pas si aisément ébranlé. Son chef le tient très bien
145 De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que son État . Or la souveraineté de l’État est devenue tout illusoire, quand elle
146 ir en main… que son État. Or la souveraineté de l’ État est devenue tout illusoire, quand elle n’est pas toute négative, ne c
147 ou à consentir un abandon. Ainsi, elle permet aux États de procéder à leur désarmement tarifaire, de renoncer aux droits de d
148 pement provenait directement de la structure de l’ État unitaire, voire, comme le disent plusieurs auteurs, de l’exploitation
149 eurs auteurs, de l’exploitation des régions par l’ État central. On s’est intéressé très spécialement aux régions périphériqu
150 ssentiellement urbaine et mobile. Le terme même d’ État indique très bien ses origines agricoles : status, State, Staat, État
151 en ses origines agricoles : status, State, Staat, État , c’est stabilité, statisme, fermes assises, délimitation par des cadr
152 et presque révolutionnaire pour les citoyens des États unitaires et surtout totalitaires, nous est très familier en Suisse…
153 la réduire un peu partout au sort d’assistée de l’ État . Face au projet régionaliste, je voudrais que nous disions : Travaill
154 ralistes. Les régions de demain seront les petits États que nous avons toujours voulu défendre, et à raison. Tout ce qui s’es
155 en définis : car les régions, à la différence des États , sont faites pour s’unir et pour coopérer, comme l’ont fait nos canto
156 es régions combinent ainsi les avantages du petit État (culturels, ethniques, économiques, civiques) qu’avaient effacés nos
157 fédéralisme date un peu : c’est un fédéralisme d’ États plus que de fonction, de défense plus que de coopération. Aujourd’hui
158 étacher, comme j’ai tenté de vous le montrer, des États , des territoires, des cadres fixes ; il doit « décoller » du sol, pou
13 1969, Articles divers (1963-1969). Pour une définition nouvelle du fédéralisme (1969)
159 élément formateur ou hégémonique de chacun de nos États unitaires. Renaissance donc des micronationalismes locaux, qui revend
160 n — par un appareil administratif et policier — l’ État . Un État plus ou moins nationalisé ou une nation étatisée, modèle : l
161 n appareil administratif et policier — l’État. Un État plus ou moins nationalisé ou une nation étatisée, modèle : la France,
162 e au physique. Et en même temps, presque tous nos États centralisés — et dans la mesure même où ils sont centralisés — se rév
163 s régions : celles-ci se sentent exploitées par l’ État , ses bureaux ou sa capitale et les accusent de colonialisme. Il est c
164 ous les ordres tend à réduire l’indépendance d’un État à une certaine liberté dans le choix de ses dépendances, à un certain
165 humanité, je ne compte guère que deux douzaines d’ États fédératifs, mais ils regroupent 40 % de la population du globe, et il
166 constater qu’on trouve parmi eux les plus grands États et les plus modernes des cinq continents — ainsi les États-Unis, le M
167 est pas tellement mieux satisfaite dans ces trois États officiellement fédératifs que dans les nations unitaires : en URSS, c
168 eligieuses et politiques qui sont opprimées par l’ État central dont un parti unique s’est emparé ; au Nigéria, c’est au cont
169 contraire une des régions fédérées qui s’érige en État unitaire ; en Suisse, c’est le régime fédératif lui-même qui se voit
170 compris, ou son blocage délibéré aux limites d’un État fédéral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme, mais d’un défau
171 transformer la France en une fédération de petits États . » Pour le Français cultivé et qui a coutume de se reporter à son Lit
172 rogramme proudhonien de division fédéraliste de l’ État , inverse exact de l’utopie totalitaire. De plus, les aires d’opératio
173 d’une vie que la forme institutionnelle dénommée État ne suffit pas à qualifier et moins encore à épuiser » … Et il ajoutai
14 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
174 remière Convention de Genève est signée par douze États qui, à leur tour, fondent des sociétés nationales de secours en cas d
175 obligatoire, la Presse nourrie par les agences d’ État , le développement scientifico-technique mis au service du nationalism
176 procédés nés de la Révolution, qui ont permis à l’ État (de droite, à gauche) d’aboutir à l’alignement des réflexes mentaux e
15 1969, Articles divers (1963-1969). Les résistances mentales à l’Europe des régions (avril 1969)
177 ppression instantanée des péages entre vingt-cinq États et installation d’un cordon douanier commun, par exemple.) Il n’y a q
178 ie de propositions axiomatiques de ce genre : — L’ État doit être unique et indivisible. — De son siège dans la capitale, il
179 tc.) doit dépendre d’un seul et même organisme, l’ État , dans les limites d’un seul et même territoire sur lequel cet État se
180 mites d’un seul et même territoire sur lequel cet État se déclare souverain. — Cette superposition forcée de réalités radica
181 berté), il devient une « nation immortelle » et l’ État qui agit en son nom dispose de la vie et de la mort de ses membres, p
182 ’a plus le droit de brûler ses hérétiques, mais l’ État a le devoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de ses dogmes (o
183 nomie est au service des desseins politiques d’un État et non de la prospérité de ses citoyens. Aujourd’hui, cette même rédu
184 la force principale d’un chef, roi, dictateur ou État républicain. Or ce pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours, par les
185 paraît mieux assuré, de nos jours, par les petits États que par les ex-puissances — et cela pour une série de raisons (pas se
186 uité est indéniable… Ce n’est pas que je récuse l’ État ni l’ordre contractuel d’une société, avec ses cadres et ses mécanism
187 en souverain. Je demande la division du phénomène État en autant de foyers, et sa répartition à autant de niveaux, qu’il y a
188 d’hui concentrés en un seul lieu, accaparés par l’ État national et qui le seront, demain, par l’État régional. IV. Vers u
189 r l’État national et qui le seront, demain, par l’ État régional. IV. Vers une formule fédéraliste de l’État Dans une p
190 égional. IV. Vers une formule fédéraliste de l’ État Dans une page essentielle de son Principe fédératif, où Proudhon e
191 e trouve cette proposition : Organiser en chaque État fédéré le gouvernement d’après la loi de séparation des organes ; — j
192 9 Proudhon entend réduire les attributions de l’ État (autorité centrale) « à un simple rôle d’initiative générale, de gara
16 1969, Articles divers (1963-1969). Le personnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)
193 helvétique. Je ne souhaite ni une agglomération d’ États soumis à un pouvoir unique et dictatorial ni une Europe des États, ma
194 n pouvoir unique et dictatorial ni une Europe des États , mais une association de républiques autonomes, libres de leur gestio
195 corde plus aux exigences de notre époque, car cet État serait à la fois trop grand et trop petit. Trop petit pour jouer un r
196 l faut donc, nous répète M. de Rougemont, que ces États se dissolvent en régions, et alors, et ce n’est seulement qu’alors, q
17 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
197 s étatiques de la religion sont en crise, comme l’ État est en crise — l’État-nation est en crise partout. Les formes ecclési