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anisation politique de l’Europe ne saurait être l’
État-nation
unifié, ni un système d’alliances bi- ou multilatérales. En effet, la
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lle) dans le cadre trop vaste et trop rigide de l’
État-nation
, retrouve au niveau communal le concret de ses droits et de ses respo
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pe fédérée de demain, libérée de la tyrannie de l’
État-nation
, les régions vont très rapidement se dessiner, s’organiser et s’affir
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De l’
État-nation
aux régions fédérées (1968)w Il y a vingt-et-un ans, dans cette mê
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symptômes révèlent une inadaptation morbide de l’
État-nation
aux réalités politiques, économiques, techniques et démographiques de
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montée et remplacée à temps. La grande force de l’
État-nation
, c’est que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l
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ur rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’
État-nation
qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait rappeler qu’après l
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première décennie du xixe siècle le modèle de l’
État-nation
, bientôt imité dans toute l’Europe monarchique autant que républicain
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dans le reste du monde. Qu’est-ce en somme que l’
État-nation
de modèle napoléonien ? C’est le résultat d’une volonté abstraite, pe
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précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’
État-nation
est devenu sacré, intangible dans nos esprits, qui résistent à l’idée
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ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’
État-nation
centralisé et unifié s’arroge ainsi tous les pouvoirs des grands empi
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ne partie qui se veut aussi grande que le tout. L’
État-nation
moderne, unitaire et absolu n’est enfin qu’un empire manqué. Voilà la
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rps politique. Telle étant la crise présente de l’
État-nation
, le régime à prescrire paraît facile à formuler : Parce qu’ils sont t
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s défini l’ambition profonde et constitutive de l’
État-nation
, sa volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc
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remettre en question radicalement le sacro-saint
État-nation
, accepter l’idée de renoncer éventuellement à cette formule périmée,
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, soit d’un groupe ou d’une région. Au lieu que l’
État-nation
voulait tout faire coïncider dans le même cadre : culture, ethnie, re
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européen qui n’ait jamais été tenté de devenir un
État-nation
unitaire, d’uniformiser tous ses éléments constitutifs, ethniques, re
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u Défi américain. w. Rougemont Denis de, « De l’
État-nation
aux régions fédérées », Europäische Probleme aus Wirtschaft und Polit
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ts complémentaires, j’entends le dépassement de l’
État-nation
à la fois par en haut et par en bas, d’une part vers des fédérations
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double mouvement contradictoire, c’est en effet l’
État-nation
, tel qu’il est né de la Révolution et du Premier Empire, produit de l
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é par les dynamismes contraires du xxe siècle, l’
État-nation
européen nous apparaît, tel que les accidents de l’Histoire nous l’on
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ns contraignantes. Au surplus, je ne vois guère d’
État-nation
de type unitaire que ce double mouvement de convergence mondiale et d
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er les frontières… À tous les coups, c’est donc l’
État-nation
qui perd. Il ne correspond plus ni aux conditions de liberté et de pa
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t de ce qu’on s’imagine une région comme un petit
État-nation
. C’est autre chose. On peut très bien concevoir des régions comme cel
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s que ceux qui, justement, achevaient de former l’
État-nation
: l’École étatisée, laïque et obligatoire, la Conscription universell
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ent des ensembles plus centralisés ou intégrés. L’
État-nation
demeurera longtemps encore le principal foyer de fidélité, particuliè
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tre-vingt-onze départements. La région en tant qu’
État-nation
réduit — c’est-à-dire gouvernée par un pouvoir unique et s’exerçant d
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e mise au pas d’une nation. Et de Napoléon à tout
État-nation
contemporain, la continuité est indéniable… Ce n’est pas que je récus
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ait ici de la réunion de régions libérées de leur
État-nation
, mais qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens du ty
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t, qu’on est retombé dans la vieille formule de l’
État-nation
du xixe siècle ; une conception qui ne s’accorde plus aux exigences
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males des hommes, des personnes. Je suis contre l’
État-nation
dans sa formule xixe siècle, qui ne visait qu’à la puissance collect
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gion sont en crise, comme l’État est en crise — l’
État-nation
est en crise partout. Les formes ecclésiastiques, et tout ça, sont en