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t donc dire la culture européenne à chacun des 24
États-nations
qui ont découpé et longtemps déchiré le corps de notre continent. ⁂ O
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l’époque, — nous dirions aujourd’hui : contre les
États-nations
. La véritable unité de base étant de la sorte identifiée, la question
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modèle élargi aux dimensions continentales de nos
États-nations
centralisés, dont l’exemple typique est la France. Dans une telle Eur
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’une Europe des États. Dans une telle Europe, nos
États-nations
actuels resteraient pleinement souverains — dans la mesure toutefois
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l’époque — nous dirions aujourd’hui : contre les
États-nations
. L’unité de base étant de la sorte identifiée, la question qui se pos
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à empêcher le retour des chocs destructeurs entre
États-nations
rigides, à l’intérieur de l’Europe, mais aussi à la rendre incapable
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lus étroite » (que quoi ? on se le demande) entre
États-nations
souverains, feront l’objet de « relances » périodiques par des chefs
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e s’appuyer sur le réel, ils ont voulu partir des
États-nations
tels que les a formés le xixe siècle et achevés le totalitarisme (pl
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absolue et totale en soi-même. L’union, pour deux
États-nations
, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire qu’un expédient désespé
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mesure que se dévalorisent les frontières de nos
États-nations
, les régions vont se mettre à vivre et respirer de plus en plus libre
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vivre et respirer de plus en plus librement. Les
États-nations
les maintenaient dans le cadre rigide de frontières identiquement imp
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t aujourd’hui se partager le monde. Chacun de nos
États-nations
(qu’on appelait naguère des « Puissances ») se rêve ou s’est rêvé un
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éjà nous touchons au crépuscule de la période des
États-nations
. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’
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ion des plus paradoxales : c’est que, si tous les
États-nations
unitaires ont été et sont des empires manqués, à commencer par celui
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ons : les USA et l’URSS. Regardons maintenant ces
États-nations
unitaires tels qu’ils sont dans leur être et leur agir concret, non p
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au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces
États-nations
inconsidérément multipliés sur tous les continents par le retrait des
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politique ou économique. Mais en même temps, les
États-nations
unitaires sont tous trop grands, trop grands pour pouvoir assurer le
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e à formuler : Parce qu’ils sont trop petits, les
États-nations
devraient se fédérer à l’échelle continentale ; et parce qu’ils sont
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uler, mais presque impossible à appliquer par nos
États-nations
, dirait-on. En effet, l’existence des empires de l’Est et de l’Ouest
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comme je le rappelais au début de cet exposé, nos
États-nations
européens en plus de vingt ans n’ont pas fait un seul pas effectif en
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r structure, non par méchanceté ou bêtise que les
États-nations
sont impropres à l’union. Leurs relations normales sont de rivalité n
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. Le problème de l’union de l’Europe à partir des
États-nations
paraissant insoluble en théorie autant qu’il le reste en pratique dan
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chercher à fonder l’union sur autre chose que les
États-nations
. Renoncer à résoudre le problème de l’union, c’est faire, en somme, c
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nes, j’écrivais de mon côté : L’union, pour deux
États-nations
, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un expédient désespéré
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mesure que se dévalorisent les frontières de nos
États-nations
, les régions vont se mettre à vivre et respirer de plus en plus libre
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vivre et respirer de plus en plus librement. Les
États-nations
les maintenaient dans le cadre rigide de frontières identiquement imp
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lles sur les économies régionales, et que ses six
États-nations
membres y aient pris part. C’est l’arriération, le sous-développement
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ous touchons déjà au crépuscule de la période des
États-nations
. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’
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tte succession qu’il annonce, ce remplacement des
États-nations
par la fédération, cela ne se fera point par le jeu spontané du fameu
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ance absolue mais illusoire dont se vantaient les
États-nations
. Enfin, il est une grande notion que les régions nous amèneront à met
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dimensions procurés par cette fédération dont les
États-nations
se révèlent incapables. Acceptons donc l’hypothèse de travail régiona
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ce de persistance (inertie, vested interests) des
États-nations
. Pour réussir l’Europe du peuple européen, il eût fallu : 1) lancer u
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ration sur d’autres éléments constitutifs que les
États-nations
inutilisables et irréformables (mais nous n’avions pas encore élaboré
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La preuve est faite de la foncière hostilité des
États-nations
à toute forme d’union réelle (fédérale) et de leur radicale incapacit
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endance (ils n’osent plus parler d’autarcie), nos
États-nations
n’ont plus d’autres pouvoirs réels, à l’échelle de l’Europe et du mon
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’une participation réelle à la vie civique, — les
États-nations
ne feront rien pour nous unir. Ils ne le veulent pas, ils ne le pourr
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est vrai qu’on ne peut bâtir sur de l’ancien (les
États-nations
), mais seulement sur des réalités neuves, eh bien, nous les avons enf
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sur les cadres durs mais en train de se vider des
États-nations
, cela signifie dorénavant et concrètement, bâtir sur les régions ethn
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ure fédération continentale, en lieu et place des
États-nations
constitués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme po
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teraction génétique qui unissent la guerre et les
États-nations
. Mais il fallait beaucoup de lucidité et beaucoup de liberté d’esprit
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icile de faire l’Europe politique sur la base des
États-nations
? Pour quelles raisons ne l’a-t-on pas encore faite ? b) Le seul pro
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table, à plus ou moins brève échéance, des grands
États-nations
européens. (C’est un peu ce que l’on voit se dessiner — encore un ter
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le Marché commun ne cessera d’être menacé par les
États-nations
tant que ceux-ci n’auront pas renoncé au « totalitarisme » de leurs p
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t bien certain qu’on n’arrivera jamais à unir ces
États-nations
. Il faut donc, nous répète M. de Rougemont, que ces États se dissolve