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ataille. Vers la petite ville de Castiglione — où
Dunant
vient d’arriver par hasard — convergent des colonnes interminables de
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e. Cet acte de compassion signale la présence de
Dunant
, qui avait écrit peu de pages auparavant, de la manière la plus imper
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e cette formidable et auguste tragédie » laisse à
Dunant
le sentiment de sa grande insuffisance devant le désastre de la guerr
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n 1867, après trois ans de succès de sa vocation,
Dunant
subit une faillite totale sur le plan de sa profession. Le Comité de
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i un article qui, bientôt reproduit partout, rend
Dunant
en quelques semaines célèbre dans le monde entier. L’Allemagne organi
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lione, mais sans nul commentaire même implicite).
Dunant
se limite, par une tactique que je ne saurais croire toute inconscien
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cahiers de Heiden. La « modestie du but » auquel
Dunant
veut se limiter est réitérée, mais déjà la possibilité que la guerre
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Convention de Genève, signée en 1864 ! Encore que
Dunant
n’en tire d’autres conclusions que la nécessité de s’en tenir à « que
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poursuivent et de ses contingences « réalistes »,
Dunant
attaque de front. Il note dans ses cahiers : En attendant que d’autr
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es de la force à quoi le Christ a opposé l’amour,
Dunant
répond encore dans le même fragment intitulé Un christianisme blasphé
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enir et de ses prudences tactiques. Serait-ce que
Dunant
, écarté de l’action, n’ayant plus rien à espérer ni à ménager, s’aban
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ns exercer les pouvoirs de l’esprit humain. C’est
Dunant
, dans les notes sur les causes de la guerre dans l’ère moderne, qu’il
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s et des peurs, et des curiosités, bref, à ce que
Dunant
nomme très exactement : encaserner l’esprit humain. Quelques brèves c
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, que par une intervention divine ». (On sent que
Dunant
juge cette dernière fort peu probable.) Dans les conflits qui se prép
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nt eux qui nageaient dans l’utopie : au moment où
Dunant
disparaît, ils courent vers le réveil tragique de l’été 1914, aboutis
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ntement mis au point par le xixe siècle. Certes,
Dunant
, pas plus que tant d’autres prophètes du même temps, Jakob Burckhardt
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la guerre est belle ! » 42. Sur la biographie de
Dunant
, consultez l’excellente notice de Pierre Boissier, directeur de l’Ins
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ent intitulé L’armée est une école, dit-on ! 45.
Dunant
avait publié, en 1859, un volume intitulé la Régence de Tunis dans le