1 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
1 ataille. Vers la petite ville de Castiglione — où Dunant vient d’arriver par hasard — convergent des colonnes interminables de
2 e. Cet acte de compassion signale la présence de Dunant , qui avait écrit peu de pages auparavant, de la manière la plus imper
3 e cette formidable et auguste tragédie » laisse à Dunant le sentiment de sa grande insuffisance devant le désastre de la guerr
4 n 1867, après trois ans de succès de sa vocation, Dunant subit une faillite totale sur le plan de sa profession. Le Comité de
5 i un article qui, bientôt reproduit partout, rend Dunant en quelques semaines célèbre dans le monde entier. L’Allemagne organi
6 lione, mais sans nul commentaire même implicite). Dunant se limite, par une tactique que je ne saurais croire toute inconscien
7 cahiers de Heiden. La « modestie du but » auquel Dunant veut se limiter est réitérée, mais déjà la possibilité que la guerre
8 Convention de Genève, signée en 1864 ! Encore que Dunant n’en tire d’autres conclusions que la nécessité de s’en tenir à « que
9 poursuivent et de ses contingences « réalistes », Dunant attaque de front. Il note dans ses cahiers : En attendant que d’autr
10 es de la force à quoi le Christ a opposé l’amour, Dunant répond encore dans le même fragment intitulé Un christianisme blasphé
11 enir et de ses prudences tactiques. Serait-ce que Dunant , écarté de l’action, n’ayant plus rien à espérer ni à ménager, s’aban
12 ns exercer les pouvoirs de l’esprit humain. C’est Dunant , dans les notes sur les causes de la guerre dans l’ère moderne, qu’il
13 s et des peurs, et des curiosités, bref, à ce que Dunant nomme très exactement : encaserner l’esprit humain. Quelques brèves c
14 , que par une intervention divine ». (On sent que Dunant juge cette dernière fort peu probable.) Dans les conflits qui se prép
15 nt eux qui nageaient dans l’utopie : au moment où Dunant disparaît, ils courent vers le réveil tragique de l’été 1914, aboutis
16 ntement mis au point par le xixe siècle. Certes, Dunant , pas plus que tant d’autres prophètes du même temps, Jakob Burckhardt
17 la guerre est belle ! » 42. Sur la biographie de Dunant , consultez l’excellente notice de Pierre Boissier, directeur de l’Ins
18 ent intitulé L’armée est une école, dit-on ! 45. Dunant avait publié, en 1859, un volume intitulé la Régence de Tunis dans le