1
Le fédéralisme suisse (
1963
)a La Suisse ne saurait se targuer d’avoir donné à l’Europe et au m
2
avement la question du fédéralisme, et on souleva
mille
fureurs contre les girondins. » Thiers, Histoire de la révolution, ch
3
ndins. » Thiers, Histoire de la révolution, chap.
I
. Pour un Français, la cause est entendue : fédéraliste égale sauvage
4
’oppose à rien. Le fédéralisme s’oppose en fait à
deux
tendances très puissantes dans le monde occidental moderne : le centr
5
erait-il alors une sorte de moyen terme entre ces
deux
extrêmes ? Point du tout ! La santé n’est pas un moyen terme entre la
6
e et l’anarchie. Il est sur un autre plan que ces
deux
erreurs, qui n’en sont peut-être qu’une seule. Il représente la seule
7
attitude rigoureusement contraire à celle que les
deux
autres ont en commun ! On aurait bien tort, en effet, de s’imaginer q
8
cellules locales jalousement closes, manifestent
deux
tendances incompatibles de l’esprit. Car en réalité, ceux qui n’admet
9
e d’une œuvre au sein de laquelle s’opèrent alors
mille
échanges d’une infinie complexité. Voilà ce que j’appelle une harmoni
10
s parlent, se rattachent à l’une ou à l’autre des
trois
grandes cultures nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il fau
11
e tous les Européens qui ont pensé et créé depuis
28
siècles, indépendamment des nations qui divisent aujourd’hui l’Europe
12
d’hui l’Europe, et dont la plupart n’ont même pas
cent
ans d’existence : il faut bien admettre que la culture s’était consti
13
e, traversent avec une glorieuse indifférence des
dizaines
de nos frontières nationales actuelles. Elles relient des cités, des
14
fut imposée que par un décret de François Ier, en
1543.
On parle encore dans la France d’aujourd’hui sept ou huit langues dif
15
parle encore dans la France d’aujourd’hui sept ou
huit
langues différentes : l’allemand, le flamand, le breton, le basque, l
16
— hier — l’arabe. Et l’on parle le français dans
quatre
autres nations. De même, l’allemand ne saurait définir une « culture
17
maternelle de populations qui vivent dans sept ou
huit
nations différentes. Il faut donc commencer par faire violence aux ré
18
peut donc dire la culture européenne à chacun des
24
États-nations qui ont découpé et longtemps déchiré le corps de notre
19
pe », comme les villes libres au Moyen Âge et nos
trois
cantons primitifs furent déclarés « immédiats à l’Empire », Reichs un
20
de l’image convenue que l’École nous donne depuis
cent
ans de la « culture française », bien que nous parlions à peu près la
21
ions à peu près la même langue, je trouve ceci :
1°
la culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’État et n’a jamais é
22
t n’a jamais été un moyen de puissance de l’État.
2°
la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou his
23
al, comme ce fut le cas des provinces françaises.
3°
nous sommes de vieilles républiques — même Neuchâtel, en dépit de ses
24
s — fondées sur une large autonomie des communes.
4°
le protestantisme est majoritaire en Suisse romande ; il a déterminé
25
mpérament particulier, mais cela revient au même.
5°
nous ne sommes pas seulement voisins du monde germanique : nous somme
26
supérieure à celle d’une tranche quelconque d’un
million
et demi d’habitants, prise au hasard dans l’une des grandes nations v
27
aboutissent périodiquement à faire tuer quelques
millions
d’hommes au nom de principes réputés immortels, mais que les générati
28
tique ou de tempérament ? Certains citeront alors
C.
F. Ramuz, à titre d’argument massue contre ma thèse. Est-il besoin de
29
’apprendre : il donne le nombre de prix Nobel par
million
d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960. Voici un extrait du tableau1 :
30
prix Nobel par million d’habitants d’un pays, de
1901
à 1960. Voici un extrait du tableau1 : 1. Suisse 2,62 7. Royau
31
obel par million d’habitants d’un pays, de 1901 à
1960.
Voici un extrait du tableau1 : 1. Suisse 2,62 7. Royaume-Uni 0
32
901 à 1960. Voici un extrait du tableau1 :
1.
Suisse 2,62 7. Royaume-Uni 0,67 2. Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41
33
. Voici un extrait du tableau1 : 1. Suisse
2,62
7. Royaume-Uni 0,67 2. Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41 3. Autric
34
ci un extrait du tableau1 : 1. Suisse 2,62
7.
Royaume-Uni 0,67 2. Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41 3. Autriche
35
u tableau1 : 1. Suisse 2,62 7. Royaume-Uni
0,67
2. Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41 3. Autriche 1,19 9. France 0,
36
au1 : 1. Suisse 2,62 7. Royaume-Uni 0,67
2.
Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41 3. Autriche 1,19 9. France 0,40
37
1. Suisse 2,62 7. Royaume-Uni 0,67 2. Danemark
1,43
8. États-Unis 0,41 3. Autriche 1,19 9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,
38
uisse 2,62 7. Royaume-Uni 0,67 2. Danemark 1,43
8.
États-Unis 0,41 3. Autriche 1,19 9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,15
39
Royaume-Uni 0,67 2. Danemark 1,43 8. États-Unis
0,41
3. Autriche 1,19 9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,1
40
-Uni 0,67 2. Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41
3.
Autriche 1,19 9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13
41
2. Danemark 1,43 8. États-Unis 0,41 3. Autriche
1,19
9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13 6. Allemagne
42
nemark 1,43 8. États-Unis 0,41 3. Autriche 1,19
9.
France 0,40 4. Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13 6. Allemagne 0,7
43
3 8. États-Unis 0,41 3. Autriche 1,19 9. France
0,40
4. Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13 6. Allemagne 0,71 19. Russie
44
ats-Unis 0,41 3. Autriche 1,19 9. France 0,40
4.
Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13 6. Allemagne 0,71 19. Russie et U
45
1 3. Autriche 1,19 9. France 0,40 4. Pays-Bas
1,15
5. Suède 1,13 6. Allemagne 0,71 19. Russie et URSS 0,03 À
46
triche 1,19 9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,15
5.
Suède 1,13 6. Allemagne 0,71 19. Russie et URSS 0,03 À la ques
47
19 9. France 0,40 4. Pays-Bas 1,15 5. Suède
1,13
6. Allemagne 0,71 19. Russie et URSS 0,03 À la question de sav
48
nce 0,40 4. Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13
6.
Allemagne 0,71 19. Russie et URSS 0,03 À la question de savoir ce
49
Pays-Bas 1,15 5. Suède 1,13 6. Allemagne
0,71
19. Russie et URSS 0,03 À la question de savoir ce que les Suisses
50
-Bas 1,15 5. Suède 1,13 6. Allemagne 0,71
19.
Russie et URSS 0,03 À la question de savoir ce que les Suisses peu
51
ède 1,13 6. Allemagne 0,71 19. Russie et URSS
0,03
À la question de savoir ce que les Suisses peuvent apporter de mei
52
de génies du premier ordre, tels que Rousseau ou
C.
G. Jung, Léonard Euler ou Ferdinand de Saussure, mais beaucoup d’exce
53
ut ses recettes pratiques, — celles de la paix.
1.
Léo Moulin, La Nationalité des prix Nobel de sciences de 1901 à 1960,
54
lin, La Nationalité des prix Nobel de sciences de
1901
à 1960, Cahiers internationaux de sociologie, Paris, 1961. a. Rouge
55
Nationalité des prix Nobel de sciences de 1901 à
1960,
Cahiers internationaux de sociologie, Paris, 1961. a. Rougemont Den
56
960, Cahiers internationaux de sociologie, Paris,
1961.
a. Rougemont Denis de, « Le fédéralisme suisse », La Suisse face à
57
n petit pays, Berne, Nouvelle Société helvétique,
1963,
p. 66-75.
58
jets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (
1963
)j k Au seuil des activités d’enseignement que cet Institut commenc
59
r de notre Institut, comme d’ailleurs des quelque
vingt-cinq
autres instituts d’études européennes qui sont à l’œuvre, depuis plus
60
lle est dans sa réalité physique, qui est à peine
4
% des terres émergées de la planète. Cette question européenne consti
61
tendance générale qui se dessine dans les années
1945
à 1950 va donc aux grandes unités politiques, de 200 à 600 millions d
62
ce générale qui se dessine dans les années 1945 à
1950
va donc aux grandes unités politiques, de 200 à 600 millions d’hommes
63
à 1950 va donc aux grandes unités politiques, de
200
à 600 millions d’hommes. Dans un tel monde, quel peut être l’avenir d
64
0 va donc aux grandes unités politiques, de 200 à
600
millions d’hommes. Dans un tel monde, quel peut être l’avenir des Éta
65
donc aux grandes unités politiques, de 200 à 600
millions
d’hommes. Dans un tel monde, quel peut être l’avenir des États de l’E
66
ts et moyens désormais — c’est-à-dire comptant de
3
à 50 millions d’habitants ? Aucun ne paraît en mesure de se relever d
67
t moyens désormais — c’est-à-dire comptant de 3 à
50
millions d’habitants ? Aucun ne paraît en mesure de se relever de ses
68
oyens désormais — c’est-à-dire comptant de 3 à 50
millions
d’habitants ? Aucun ne paraît en mesure de se relever de ses ruines s
69
Maurice Allais déclare au congrès de La Haye, en
1948,
qu’une Europe unie serait en mesure de doubler sa production et son n
70
ent comme on sait au domaine économique, CECA dès
1953,
Marché commun et Euratom dès 1959. Les États, les services ministérie
71
ique, CECA dès 1953, Marché commun et Euratom dès
1959.
Les États, les services ministériels et les parlements ne se croient
72
en question de nos jours. Je n’en vois guère que
trois
, qui se distinguent nettement par le rôle qu’y joueraient nos États.
73
l de Gaulle lui-même (conférence de presse de mai
1962
), elle ne désigne en réalité qu’une Europe des États. Dans une telle
74
quate aux nouveaux besoins d’union apparus depuis
1945,
et qui ont posé, précisément, la question européenne. Elle supposerai
75
de cet ordre. La déclaration des chefs d’État des
Six
, faite à Bonn le 18 juillet 1961, parle, il est vrai, de « donner for
76
aration des chefs d’État des Six, faite à Bonn le
18
juillet 1961, parle, il est vrai, de « donner forme à la volonté d’un
77
chefs d’État des Six, faite à Bonn le 18 juillet
1961,
parle, il est vrai, de « donner forme à la volonté d’union politique
78
cela dépendra de la prédominance finale d’un des
trois
types de solutions que je viens de caractériser très brièvement. Mais
79
ion des Communautés économiques, serait celle des
trois
solutions qui aurait le moins de chances dans cette compétition. ⁂ Le
80
os champs d’intérêts particuliers, avons tous les
trois
été amenés par nos précédents travaux à étudier certains aspects du p
81
terme. Ainsi, le dictionnaire de Littré, dans sa
1re
édition qui date de 1863 : Fédéralisme, s.m. Néologisme. Système, d
82
nnaire de Littré, dans sa 1re édition qui date de
1863
: Fédéralisme, s.m. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement f
83
Grégoire récidive, et je cite : Fédéralisme. En
1792
et 1793, on accusa les girondins de vouloir substituer à l’unité nati
84
récidive, et je cite : Fédéralisme. En 1792 et
1793,
on accusa les girondins de vouloir substituer à l’unité nationale le
85
nçais, qui passe pour cartésien. Ce sont pourtant
deux
juristes britanniques, Sir Ivor Jennings et C. M. Young, qui définiss
86
deux juristes britanniques, Sir Ivor Jennings et
C.
M. Young, qui définissent ainsi la structure fédérale : « Une forme d
87
tiquement impraticable (practically impracticable)
11
». Quant aux partisans du fédéralisme comme méthode ou attitude, et d
88
quelques titres doivent être cités d’emblée. Les
85
articles écrits par Jay, Hamilton et Madison pour défendre la Constit
89
re la Constitution fédérale américaine rédigée en
1787,
composent l’énorme volume intitulé The Federalist (dont une traductio
90
deralist (dont une traduction française a paru en
1957
). En France, c’est l’œuvre posthume de Proudhon, Du Principe fédérati
91
thume de Proudhon, Du Principe fédératif, qui, en
1863
(l’année même où Littré publie l’article que je viens de citer) inaug
92
conservateur subversif malgré lui, qui publie en
1879
Der Föderalismus. Puis des savants français entreprennent une série d
93
mises au point systématiques : Le Fur publie en
1896
son ouvrage intitulé État fédératif et Confédération d’États (distinc
94
s Scelle, dans son Précis du droit des gens, tome
I
, paru en 1932, généralise la méthode fédéraliste et l’étend à toutes
95
ans son Précis du droit des gens, tome I, paru en
1932,
généralise la méthode fédéraliste et l’étend à toutes les structures
96
u non étatiques ; l’équipe de l’Ordre nouveau, de
1932
à 1939, avec Arnaud Dandieu, Robert Aron, Alexandre Marc et moi-même,
97
tatiques ; l’équipe de l’Ordre nouveau, de 1932 à
1939,
avec Arnaud Dandieu, Robert Aron, Alexandre Marc et moi-même, puis He
98
Plusieurs des membres de ce groupe, dispersé dès
1939,
se retrouvent pour déclencher, après la Seconde Guerre mondiale, le m
99
le mouvement qui aboutit au congrès de Montreux (
1947
) suivi par le Congrès de l’Europe, à La Haye, en 1948, d’où sont issu
100
) suivi par le Congrès de l’Europe, à La Haye, en
1948,
d’où sont issues les premières réalisations européennes, le Conseil d
101
e Conseil de l’Europe notamment. Citons enfin les
deux
tomes d’Études sur le fédéralisme, composés par une trentaine de prof
102
eux, avant celui de Coudenhove-Kalergi, publié en
1923,
n’a entraîné d’action politique concrète, et moins encore de résultat
103
’un traité de Dante (le De Monarchia, qui date de
1308
) et d’un plan confédéral de Pierre Dubois (le De Recuperatione Terre
104
is (le De Recuperatione Terre Sancte, qui date de
1306
), nous permettront d’analyser les deux grandes origines antinomiques
105
ui date de 1306), nous permettront d’analyser les
deux
grandes origines antinomiques de la question européenne, l’empire et
106
e l’empire et de la papauté. Et je relève que ces
deux
ouvrages sont pratiquement contemporains de la naissance de notre con
107
s de l’abbé de Saint-Pierre, encore que Proudhon,
cent
ans plus tard, revendique également cette paternité. À cet égard, no
108
e Saint-Simon ou d’un solide juriste suisse comme
Bluntschli
, et finalement d’un autre grand poète, Saint-John Perse, de son vrai
109
ne adressé par Briand à la Société des Nations en
1930,
la galerie des auteurs de plans que nous allons parcourir n’est pas s
110
nscris donc sur son seuil : nostra res agitur !
10.
Jean Maze, L’Anti-Système, Fayard, Paris 1960. Voir aussi mes « Orien
111
! 10. Jean Maze, L’Anti-Système, Fayard, Paris
1960.
Voir aussi mes « Orientations vers une Europe fédérale », Fururibles,
112
ations vers une Europe fédérale », Fururibles, n°
56,
Paris, 1963. 11. Cité dans Le Fédéralisme contemporain, par H. Brugm
113
une Europe fédérale », Fururibles, n° 56, Paris,
1963.
11. Cité dans Le Fédéralisme contemporain, par H. Brugmans et Pierre
114
rope fédérale », Fururibles, n° 56, Paris, 1963.
11.
Cité dans Le Fédéralisme contemporain, par H. Brugmans et Pierre Ducl
115
r H. Brugmans et Pierre Duclos, Sijthoff, Leyden,
1963.
12. Comme l’ont montré en premier lieu des historiens suisses tels q
116
ugmans et Pierre Duclos, Sijthoff, Leyden, 1963.
12.
Comme l’ont montré en premier lieu des historiens suisses tels que Ka
117
en Âge à nos jours », Bastions de Genève, Genève,
1963,
p. 61-72. k. L’auteur est présenté par cette note : « Denis de Rouge
118
nté par cette note : « Denis de Rougemont : né en
1906
à Neuchâtel. Études de lettres et de philosophie. Éditeur à Paris dès
119
de lettres et de philosophie. Éditeur à Paris dès
1931.
Lecteur à l’Université de Francfort 1935-1936. Cours à l’École libre
120
ris dès 1931. Lecteur à l’Université de Francfort
1935-1936.
Cours à l’École libre des hautes études de New York de 1941 à 1946. F
121
à l’École libre des hautes études de New York de
1941
à 1946. Fonde en 1948 le Centre européen de la culture à Genève, qu’i
122
ole libre des hautes études de New York de 1941 à
1946.
Fonde en 1948 le Centre européen de la culture à Genève, qu’il dirige
123
autes études de New York de 1941 à 1946. Fonde en
1948
le Centre européen de la culture à Genève, qu’il dirige encore aujour
124
re à Genève, qu’il dirige encore aujourd’hui. Dès
1951,
président du comité exécutif du Congrès pour la liberté de la culture
125
Congrès pour la liberté de la culture. Auteur de
24
ouvrages qui ont été traduits en 12 langues. »
126
re. Auteur de 24 ouvrages qui ont été traduits en
12
langues. »
127
Apport à la civilisation occidentale (janvier
1963
)b Les Suisses sont tard venus dans le développement de la culture
128
té ou système de valeurs spécifique ? C’est à ces
deux
questions que je vais tenter de répondre. ⁂ La Suisse n’existe que de
129
Érasme et Holbein, Zurich avec Zwingli, sont les
trois
premiers foyers de rayonnement européen des ligues. Aussitôt prolifèr
130
érales qui allaient marquer tout le xixe siècle.
Cinquante
ans plus tard, c’est à Bâle que s’allume un nouveau foyer : Bachofen
131
parède, Bovet et Jean Piaget, et l’école du grand
C.
G. Jung : les fondements de la pédagogie et de la psychologie occiden
132
rtains égards les récits d’un réalisme stylisé de
C.
F. Ramuz, se distinguent des romans français, anglais ou russes des m
133
’énorme dôme de Saint-Pierre comme Maderno et les
deux
Fontana, c’est aux États-Unis qu’il ira construire les plus grands po
134
nitaires — comme Euler inventant la turbine entre
deux
traités en latin sur le calcul infinitésimal —, nous les voyons tous
135
e et justifie l’existence de sept universités, de
deux
écoles polytechniques, et de plusieurs dizaines d’instituts spécialis
136
s, de deux écoles polytechniques, et de plusieurs
dizaines
d’instituts spécialisés de niveau universitaire, pour une population
137
s de niveau universitaire, pour une population de
5
millions. Chaque gros village possède son chœur, et souvent sa fanfar
138
de niveau universitaire, pour une population de 5
millions
. Chaque gros village possède son chœur, et souvent sa fanfare ; chaqu
139
arts ou de la nature. Les plus grandes cités — de
150
à 500 000 habitants — entretiennent chacune un ou deux orchestres, un
140
u de la nature. Les plus grandes cités — de 150 à
500
000 habitants — entretiennent chacune un ou deux orchestres, un opéra
141
la nature. Les plus grandes cités — de 150 à 500
000
habitants — entretiennent chacune un ou deux orchestres, un opéra, un
142
à 500 000 habitants — entretiennent chacune un ou
deux
orchestres, un opéra, un festival, plusieurs théâtres. Les collection
143
n technique, mais dont la science pure bénéficie.
Deux
de ces bureaux sont dirigés par des prix Nobel. Soulignons, à ce prop
144
bel. Soulignons, à ce propos, que la Suisse, avec
11
prix Nobel pour les sciences, se place au premier rang mondial, et de
145
ès loin, relativement à sa population (Hollande :
9
prix Nobel pour une population double ; France : 17 prix Nobel pour u
146
prix Nobel pour une population double ; France :
17
prix Nobel pour une population neuf fois plus grande). ⁂ À l’heure de
147
uble ; France : 17 prix Nobel pour une population
neuf
fois plus grande). ⁂ À l’heure de l’Europe unie, la Suisse semble don
148
Et le doublement prévu de la population, dans les
trente
ans qui viennent, sur un très petit territoire, agira totalement dans
149
Associations internationales, Bruxelles, janvier
1963,
p. 22-25.
150
Le fédéralisme et notre temps (mars
1963
)c Comme toutes les choses vivantes, organiques et intéressantes, l
151
’oppose à rien. Le fédéralisme s’oppose en fait à
deux
tendances très puissantes dans le monde occidental moderne : le centr
152
erait-il alors une sorte de moyen terme entre ces
deux
extrêmes ? Point du tout ! La santé n’est pas un moyen terme entre la
153
e et l’anarchie. Il est sur un autre plan que ces
deux
erreurs, qui n’en sont peut-être qu’une seule. Oui, le fédéralisme re
154
attitude rigoureusement contraire à celle que les
deux
autres ont en commun ! On aurait bien tort, en effet, de s’imaginer q
155
s cellules locales jalousement closes manifestent
deux
tendances incompatibles de l’esprit. Car en réalité, ceux qui n’admet
156
globale d’une œuvre au sein de laquelle s’opèrent
mille
échanges d’une infinie complexité. Voilà ce que j’appelle une harmoni
157
-il, une assez bonne définition de la culture !
II
Avec ces quelques précisions de doctrine — qui paraîtraient bien t
158
s parlent, se rattachent à l’une ou à l’autre des
trois
grandes cultures nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il fau
159
e tous les Européens qui ont pensé et créé depuis
28
siècles, indépendamment des nations qui divisent aujourd’hui l’Europe
160
d’hui l’Europe, et dont la plupart n’ont même pas
cent
ans d’existence : il faut bien admettre que la culture s’était consti
161
e, traversent avec une glorieuse indifférence des
dizaines
de nos frontières nationales actuelles. Elles relient des cités, des
162
fut imposée que par un décret de François Ier, en
1543.
On parle encore dans la France d’aujourd’hui sept ou huit langues dif
163
parle encore dans la France d’aujourd’hui sept ou
huit
langues différentes : l’allemand, le flamand, le breton, le basque, l
164
talien et l’arabe. Et l’on parle le français dans
quatre
autres nations. De même, l’allemand ne saurait définir une « culture
165
maternelle de populations qui vivent dans sept ou
huit
nations différentes. Il faut donc commencer par faire violence aux ré
166
eut donc dire la culture européenne à chacune des
vingt-quatre
nations qui ont découpé leur État dans le corps de ce continent. I
167
coupé leur État dans le corps de ce continent.
III
Or il se trouve que les Suisses sont, ou devraient être, préservés
168
pe », comme les villes libres au Moyen Âge et nos
trois
cantons primitifs furent déclarés « immédiats à l’Empire », Reichs un
169
ge convenue que l’État français nous donne depuis
cent
ans de la « culture française », bien que nous parlions à peu près la
170
lions à peu près la même langue, je trouve ceci :
1°
la culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’État et n’a jamais é
171
n’a jamais été un moyen de puissance de l’État ;
2°
la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou his
172
l, comme ce fut le cas des provinces françaises ;
3°
nous sommes de vieilles républiques — même Neuchâtel, en dépit de ses
173
— fondées sur une large autonomie des communes ;
4°
le protestantisme est dominant en Suisse romande ; il détermine en gr
174
pérament particulier, mais cela revient au même ;
5°
nous ne sommes pas seulement voisins du monde germanique : nous somme
175
onsable de certaines limitations de son œuvre.
IV
À la question de savoir ce que les Suisses romands peuvent apporte
176
s de l’entreprise très opportune qui nous réunit.
Deux
erreurs de méthode menacent toute tentative de réveil culturel en Sui
177
ons du premier ordre. Et cela, je crois, pour les
deux
raisons suivantes : premièrement, la passion créatrice un peu folle d
178
rs de l’Alliance culturelle romande, Genève, mars
1963,
p. 15-19.
179
À propos de la culture européenne (avril
1963
)d e J’ai lu avec un étonnement croissant le petit article de M. Ch
180
e quelconque des publications du CEC (l’un de nos
52
bulletins , ou à Vingt-huit siècles d’Europe , ou le Dialogue des
181
cations du CEC (l’un de nos 52 bulletins , ou à
Vingt-huit
siècles d’Europe , ou le Dialogue des cultures ou Les Chances de l
182
européenne », L’Europe en formation, Nice, avril
1963,
p. 20. e. Introduit par la note suivante : « À la suite de l’article
183
Orientations vers une Europe fédérale (
10
mai 1963)f I. La puissance ou la liberté ? L’union de l’Europ
184
Orientations vers une Europe fédérale (10 mai
1963
)f I. La puissance ou la liberté ? L’union de l’Europe ne pour
185
ions vers une Europe fédérale (10 mai 1963)f
I
. La puissance ou la liberté ? L’union de l’Europe ne pourra se fai
186
mentales les mieux partagées en Europe, il en est
deux
qui me paraissent les plus propres à motiver chez l’homme soucieux de
187
e l’anarcho-syndicalisme. Ni l’une ni l’autre des
deux
tendances n’a jamais été isolée à l’état pur et portée dans la réalit
188
ous. L’Européen normal vit quelque part entre les
deux
extrémités, et ainsi tient de toutes les deux. Mais on remarque, chez
189
les deux extrémités, et ainsi tient de toutes les
deux
. Mais on remarque, chez les initiateurs des mouvements de pensée et d
190
’élaboration des plans d’avenir européen, je vois
deux
types intermédiaires, entre ceux que l’on vient de caractériser : je
191
s qui prédéterminent visiblement les opinions des
deux
autres types. Mais peut-être s’agit-il d’un double refoulement. Chez
192
qui suivent sur l’avenir d’une Europe unie. ⁂
II
. L’attitude fédéraliste L’attitude fédéraliste est celle qui condu
193
projet d’une Europe fédérale est antérieur à ces
deux
stades récents de notre aventure intellectuelle, et il en demeure ind
194
éenne des fédéralistes, qui se tint à Montreux en
1947,
j’avais tenté de situer à grands traits cette idée de l’homo europaeu
195
me et solidaire. Il vit dans la tension entre ces
deux
pôles : le particulier et le général ; entre ces deux responsabilités
196
pôles : le particulier et le général ; entre ces
deux
responsabilités : sa vocation et la cité ; entre ces deux amours : ce
197
ponsabilités : sa vocation et la cité ; entre ces
deux
amours : celui qu’il se doit à lui-même et celui qu’il doit à son pro
198
permanent, c’est la personne. Voilà donc définis
trois
types humains, qui favorisent trois types différents de régimes polit
199
donc définis trois types humains, qui favorisent
trois
types différents de régimes politiques, et sont en retour favorisés p
200
erté. Car la personne, c’est l’homme réel, et les
deux
autres ne sont que des déviations morbides, des démissions de l’human
201
ive. Le fédéralisme est sur un autre plan que ces
deux
erreurs complémentaires. Chacun sait que l’individualisme outré fait
202
dualisme outré fait le lit du collectivisme : ces
deux
extrêmes, eux, sont dans le même plan, se conditionnent et s’appellen
203
que ; et enfin les vertus sont les mêmes dans les
deux
cas : liberté et responsabilité composées, quand l’équilibre vivant e
204
s de la dernière crise grave, la guerre civile de
1847
opposant catholiques et protestants (le Sonderbund ou « Alliance sépa
205
’hégémonie conquise, a résulté la Constitution de
1848,
base de notre État fédératif moderne. C’est pourquoi la Suisse ne ver
206
ent dans le mode d’élection du Conseil des États (
deux
députés par canton), mais surtout, et d’une manière beaucoup plus eff
207
e d’une œuvre au sein de laquelle s’opèrent alors
mille
échanges d’une infinie complexité. Le totalitaire, lui, trouve plus s
208
ceux dont Jacob Burckhardt annonçait la venue dès
1880,
dans une lettre prophétique, ceux qu’il appelait les « terribles simp
209
pas les mêmes frontières, et qui se recoupent de
cent
manières différentes. Il est clair que des lois ou des institutions c
210
ne parenté culturelle qui s’affirme. Ici, ce sont
deux
églises de confessions voisines qui s’ouvrent l’une à l’autre, et là
211
ments nationaux (Congrès de l’Europe à La Haye en
1948,
et ses suites) et qui, par le détour de l’opinion publique et de grou
212
pas dirigés par une assemblée de gouverneurs des
cinquante
États, ni la Suisse par les délégués des vingt-deux cantons. Ce serai
213
inquante États, ni la Suisse par les délégués des
vingt-deux
cantons. Ce serait impraticable. Ces deux fédérations sont gouvernées
214
s vingt-deux cantons. Ce serait impraticable. Ces
deux
fédérations sont gouvernées, au-dessus de leurs États, et en dehors d
215
prise des croisades, ni les Turcs devant Vienne à
deux
reprises, ni les Soviets nous pressant à l’Est et nous minant à l’int
216
é qu’à notre division, et presque à notre ruine à
deux
reprises. En revanche, les treize États américains en 1783, et les vi
217
e à notre ruine à deux reprises. En revanche, les
treize
États américains en 1783, et les vingt-deux cantons suisses en 1848,
218
ises. En revanche, les treize États américains en
1783,
et les vingt-deux cantons suisses en 1848, ont compris qu’isolés ils
219
nche, les treize États américains en 1783, et les
vingt-deux
cantons suisses en 1848, ont compris qu’isolés ils tombaient, mais qu
220
ins en 1783, et les vingt-deux cantons suisses en
1848,
ont compris qu’isolés ils tombaient, mais qu’unis ils pouvaient à la
221
mais d’assumer aussi leurs tâches mondiales. ⁂
III
. Dialectique du fédéralisme Comme toutes les grandes idées, l’idée
222
ou des plans statiques qu’il faudrait réaliser en
quatre
ou cinq ans, par la réduction impitoyable des réalités vivantes et gê
223
ns statiques qu’il faudrait réaliser en quatre ou
cinq
ans, par la réduction impitoyable des réalités vivantes et gênantes.
224
es mots fédération et fédéralisme sont compris de
deux
manières très différentes par les Suisses alémaniques et par les Suis
225
ans l’équilibre continuellement rajusté entre les
deux
nécessités, dans la composition perpétuelle de ces deux forces de sen
226
écessités, dans la composition perpétuelle de ces
deux
forces de sens contraire, en vue de leur renforcement mutuel. Ce dern
227
ur le plan européen, nous allons voir se dessiner
deux
tendances toutes semblables à celles que je viens de signaler pour la
228
e, en somme. Et il faudra sans cesse rappeler aux
deux
partis que le fédéralisme véritable n’est ni dans l’une ni dans l’aut
229
doit rester pleinement autonome pour bien vivre.
Deux
cas extrêmes illustreront ce point : celui des transports, et celui d
230
doue des pouvoirs de sujets qu’elle abdique… ⁂
IV
. Passage des buts aux moyens Quels sont alors les buts que l’homme
231
en nous plaçant en imagination dans la période de
1975-1980.
⁂ V. Vue générale d’une Europe fédérée Buts Le préambule d
232
en imagination dans la période de 1975-1980. ⁂
V.
Vue générale d’une Europe fédérée Buts Le préambule de l’Acte
233
traduisent-ils, aux yeux de l’Européen vivant en
1980
? Tout d’abord, par un sentiment de grand espace ouvert. Euphorie po
234
haque guichet, sans rien déclarer à personne. Des
milliards
d’heures de vie active ou de loisirs sont ainsi gagnées chaque année,
235
loisirs sont ainsi gagnées chaque année, par des
millions
d’Européens en déplacement professionnel ou en vacances. Ils sont che
236
prix et en francs européens. Ce marché commun de
400
millions de producteurs et de consommateurs est de loin le plus riche
237
x et en francs européens. Ce marché commun de 400
millions
de producteurs et de consommateurs est de loin le plus riche et le pl
238
ope a donc cessé de se sentir écrasée entre les «
deux
grands » : elle est plus « grande » que chacun d’eux, et presque auta
239
nde » que chacun d’eux, et presque autant que les
deux
additionnés. Mais cette grande liberté cosmopolite n’est pas payée au
240
oix de l’Europe (comme le demandait Churchill dès
1948
au Congrès de l’Europe à La Haye6). Le fait que leur fédération ait d
241
s difficiles, à l’intérieur de la fédération vers
1980.
Elle ne saurait s’expliquer qu’en fonction des problèmes qui se posai
242
ation telle qu’elle se présentait aux environs de
1963,
lorsqu’on se mit à envisager les divers modes possibles d’une union p
243
es qu’entraînerait une fédération. Parenthèse
1963
a) Rapports entre les souverainetés nationales et la fédération
244
théorique. Or, on ne saurait attendre une nuit du
4
août des États : ce ne sont pas des personnes libres et responsables,
245
matière : La Constitution fédérale de la Suisse (
1848
) semble avoir résolu la quadrature du cercle. Loin d’exiger des canto
246
i les textes : Article premier. — Les peuples des
vingt-deux
cantons souverains de la Suisse, unis par la présente alliance… forme
247
ns leur ensemble la Confédération suisse. Article
3.
— Les cantons sont souverains en tant que leur souveraineté n’est pas
248
ne sont pas délégués au pouvoir fédéral. Article
5.
— La Confédération garantit aux cantons leur territoire, la souverain
249
ouveraineté dans les limites fixées par l’article
3,
leurs constitutions, la liberté et les droits du peuple… (etc.) Ratif
250
llimitée ? L’affaire de Suez a permis d’en juger.
Deux
grands États de l’Europe avaient tenté de faire valoir les droits fon
251
mme on l’entend et quand on le veut. En fait, ces
deux
États se sont vus brutalement mis en demeure par deux autres puissanc
252
États se sont vus brutalement mis en demeure par
deux
autres puissances de cesser les hostilités, qu’ils venaient d’engager
253
e pressentent ou s’en inquiètent, aux environs de
1963
: c’est qu’il est plus nouveau que celui des souverainetés, et qu’il
254
régime qui est en train de s’instaurer entre les
Six
(effacement des frontières économiques), certains dynamismes nouveaux
255
mme c’est le cas entre les cantons suisses depuis
1848
— d’autant mieux se manifesteront les réalités régionales. La notion
256
maintenant la description de l’Europe fédérée de
1980.
On y assiste à des regroupements qui ne tiennent plus compte des fron
257
es « grandes recherches » : le CERN à Genève, dès
1959,
« l’Opération Perdrix blanche » dans le cercle arctique (recherches s
258
ns le cercle arctique (recherches spatiales), dès
1963,
en ont été les deux premières illustrations. D’autre part, les problè
259
(recherches spatiales), dès 1963, en ont été les
deux
premières illustrations. D’autre part, les problèmes fondamentaux sou
260
ales ne peuvent être rendues qu’avec l’accord des
deux
chambres. En cas de différend irréductible, un référendum populaire e
261
es affaires fédérales. Ses membres sont élus pour
trois
ans par l’Assemblée européenne et sont rééligibles. On ne peut choisi
262
a d’ailleurs plus d’assez vaste, dans l’Europe de
1980.
Le District fédéral doit être situé au centre du Continent ; il doit
263
le droit de vote lors de l’élection du président)
9
préviennent toute ingérence particulière des affaires suisses dans le
264
qu’il a perdu ses anciennes justifications.
VI
. Chances de réalisation Voici une liste, non exhaustive, des facte
265
sens d’une solution fédéraliste de nos problèmes.
1.
Le fédéralisme est une forme de pensée politique spécifiquement europ
266
à la prise au sérieux des solutions fédéralistes.
2.
Le régime fédéraliste est au moins théoriquement adopté par les const
267
itiques, espèce en régression rapide, d’ailleurs.
3.
Les catholiques qui prennent au sérieux les déclarations réitérées du
268
les cléricalismes unitaires, voire totalitaires.
4.
L’application des découvertes récentes et imminentes de la physique e
269
que ce soit — en faveur d’un régime fédéraliste.
5.
La résistance des esprits « de droite », des nationalismes attardés,
270
istes par nécessité, sinon par choix délibéré des
deux
partis. 6. À « gauche », les traditions proudhoniennes et anarcho-syn
271
essité, sinon par choix délibéré des deux partis.
6.
À « gauche », les traditions proudhoniennes et anarcho-syndicalistes
272
es pointe vers des solutions de type fédéraliste.
7.
Le régime des souverainetés nationales absolues est manifestement dép
273
d’une union de l’Europe sont admises par plus de
80
% des Européens, quoique d’une manière vague et généralement passive,
274
ettes proposés à la critique ou à l’enthousiasme.
8.
L’existence du Marché commun est un facteur irréversible dans l’évolu
275
opique de ce que peut être l’Europe fédérée. ⁂
VII
. La vraie « relance » de l’Europe Pour tracer cette esquisse d’une
276
ale, nous n’avons eu qu’à nous laisser guider par
deux
séries de déductions inévitables, et qui sont au surplus convergentes
277
sité d’une union économique amorcée par celle des
Six
; pression du tiers-monde, qui exige l’aide de l’Europe et n’en oppos
278
e partenaire, moins neutre que central, entre les
deux
partis extrêmes de l’Occident, armés de la Bombe. À ces motifs d’unio
279
Elle peut être la plus efficace, à long terme.
2.
Extrait de « L’attitude fédéraliste », discours prononcé au congrès d
280
de l’Union européenne des fédéralistes, Montreux
1947.
Publié dans L’Europe en jeu . (Éditions de la Baconnière, Neuchâtel,
281
e en jeu . (Éditions de la Baconnière, Neuchâtel,
1948
). 3. Dépassement du principe de non-contradiction ; principe de comp
282
. (Éditions de la Baconnière, Neuchâtel, 1948).
3.
Dépassement du principe de non-contradiction ; principe de complément
283
ée à la stratégie, à l’économie, à la politique.
4.
Cette organisation uniforme et centralisée pouvant d’ailleurs relever
284
ppartient encore au secteur privé ou semi-privé.
5.
J’emprunte cette formulation au chapitre de Dictature de la liberté
285
au chapitre de Dictature de la liberté (Paris,
1935
) dans lequel Robert Aron résume les recherches d’Arnaud Dandieu sur l
286
évolution nécessaire par Aron et Dandieu (Paris,
1933
) et la collection de la revue L’Ordre nouveau (publiée de 1932 à 19
287
lection de la revue L’Ordre nouveau (publiée de
1932
à 1937) qui s’inspirait de ces idées. 6. « The task before us, at th
288
de la revue L’Ordre nouveau (publiée de 1932 à
1937
) qui s’inspirait de ces idées. 6. « The task before us, at this cong
289
ée de 1932 à 1937) qui s’inspirait de ces idées.
6.
« The task before us, at this congress, is… to raise the voice of Eur
290
ited home… » (Cf., mon Europe en jeu , p. 126).
7.
Une seule exception notable en Suisse : le Jura bernois, de langue fr
291
e Berne. Un mouvement séparatiste s’y manifeste.
8.
Cas de la Catalogne, de la Wallonie, des Flandres, du Tyrol, de la Si
292
ol, de la Silésie, de la Macédoine, par exemple.
9.
Jusqu’au 3 avril 1961, date à laquelle un amendement à la Constitutio
293
lésie, de la Macédoine, par exemple. 9. Jusqu’au
3
avril 1961, date à laquelle un amendement à la Constitution a autoris
294
e la Macédoine, par exemple. 9. Jusqu’au 3 avril
1961,
date à laquelle un amendement à la Constitution a autorisé les citoye
295
pe fédérale », Bulletin SEDEIS-Futuribles, Paris,
10
mai 1963, p. 5-34.
296
rale », Bulletin SEDEIS-Futuribles, Paris, 10 mai
1963,
p. 5-34.
297
fidélité ? l’adultère ? la passion ? le couple ? (
25
octobre 1963)g h Jamais on ne s’est autant marié en France (90 % d
298
l’adultère ? la passion ? le couple ? (25 octobre
1963
)g h Jamais on ne s’est autant marié en France (90 % des hommes et
299
g h Jamais on ne s’est autant marié en France (
90
% des hommes et 91,5 % des femmes) et jamais on n’a autant divorcé (1
300
s’est autant marié en France (90 % des hommes et
91,5
% des femmes) et jamais on n’a autant divorcé (10 % des couples) : le
301
,5 % des femmes) et jamais on n’a autant divorcé (
10
% des couples) : le mariage se porte donc beaucoup… mais se porte plu
302
Le nombre des divorces a quand même doublé depuis
cinquante
ans ? C’est que cette crise a des causes nombreuses et complexes. Les
303
lors dans l’adultère. Cette passion tant espérée,
neuf
fois sur dix c’est donc l’adultère. Cet amour-passion est sans doute
304
ultère. Cette passion tant espérée, neuf fois sur
dix
c’est donc l’adultère. Cet amour-passion est sans doute aussi vieux q
305
e et le mariage était alors très brutal : c’était
deux
domaines, ou deux lopins de terre qu’on mettait ensemble. C’est au xi
306
ait alors très brutal : c’était deux domaines, ou
deux
lopins de terre qu’on mettait ensemble. C’est au xiie siècle qu’est
307
étant né d’une hérésie et d’une rhétorique toutes
deux
orientales, pourquoi cette forme d’amour est-elle totalement inconnue
308
t de ce mythe et de la morale chrétienne, donc de
deux
traditions religieuses, c’est-à-dire une décision que nous prenons pr
309
être considéré comme une œuvre qu’on construit à
deux
et dont on tâche de faire une œuvre d’art. Cette fidélité-là, ce n’es
310
t d’Iseut, et la passion, c’est l’angoisse d’être
deux
. L’amour dans le mariage c’est alors la fin de l’angoisse, c’est l’ac
311
ltère ? la passion ? le couple ?… », Elle, Paris,
25
octobre 1963, p. 84-85, 151, 155. h. Introduit par cette note : « To
312
passion ? le couple ?… », Elle, Paris, 25 octobre
1963,
p. 84-85, 151, 155. h. Introduit par cette note : « Tous les couples
313
ple ?… », Elle, Paris, 25 octobre 1963, p. 84-85,
151,
155. h. Introduit par cette note : « Tous les couples ont des histoi
314
… », Elle, Paris, 25 octobre 1963, p. 84-85, 151,
155.
h. Introduit par cette note : « Tous les couples ont des histoires,
315
ougemont dans L’Amour et l’Occident (Collection
10
/18), un livre passionnant qui étudie et qui explique pourquoi les hom
316
emont dans L’Amour et l’Occident (Collection 10/
18
), un livre passionnant qui étudie et qui explique pourquoi les hommes
317
nous parle des centres culturels internationaux (
16
novembre 1963)i À la suite de la remarquable conférence qu’il a fa
318
des centres culturels internationaux (16 novembre
1963
)i À la suite de la remarquable conférence qu’il a faite jeudi soir
319
uable conférence qu’il a faite jeudi soir au Club
44,
M. Denis de Rougemont a bien voulu nous accorder un entretien au cour
320
entres ? Nous nous sommes réunis à Genève, il y a
trois
ans pour discuter de ce problème dans le cadre du Centre européen de
321
capitale du Nigéria, et l’on projette d’en créer
deux
autres, l’un à Dakar, pour les populations francophones, l’autre à Be
322
eloppement culturel. Aux États-Unis, par exemple,
360
millions de ces petits livres ont été vendus en 1960, ce qui représen
323
pement culturel. Aux États-Unis, par exemple, 360
millions
de ces petits livres ont été vendus en 1960, ce qui représente une mo
324
0 millions de ces petits livres ont été vendus en
1960,
ce qui représente une moyenne d’un million par jour ! L’entretien a p
325
endus en 1960, ce qui représente une moyenne d’un
million
par jour ! L’entretien a pris fin. Denis de Rougemont s’apprête à déd
326
internationaux », L’Impartial, La Chaux-de-Fonds,
16
novembre 1963, p. 7.
327
ux », L’Impartial, La Chaux-de-Fonds, 16 novembre
1963,
p. 7.
328
L’idée européenne en Suisse (
1964
)l Avant le Pacte secret de 1291, la bataille de Morgarten et le Pa
329
nne en Suisse (1964)l Avant le Pacte secret de
1291,
la bataille de Morgarten et le Pacte public de Brunnen en 1315, il n’
330
lle de Morgarten et le Pacte public de Brunnen en
1315,
il n’y avait pas de Suisse, ni sur les cartes, ni dans les chartes. L
331
entier — de même que la Confédération recevra en
1815
la garantie de son indépendance et même de sa neutralité « dans les i
332
signe ses fameux exposés critiques (l’Extrait de
1761
et le Jugement, posthume) du projet de paix perpétuelle de l’abbé de
333
sa Considération sur le gouvernement de Pologne (
1772
), moins connue mais d’un intérêt considérable pour le lecteur d’aujou
334
ns sa Vue générale de l’histoire du genre humain (
1797
) annonce comme Rousseau que « tous les États de l’Europe courent à le
335
e européen préfigure le régime qui triomphera, en
1848,
à l’échelle suisse : « La variété, c’est de l’organisation : l’unifor
336
diversité. C’est en Suisse que Mazzini publie en
1836
le manifeste et les journaux de la « Jeune Europe », et que le généra
337
, auquel Hugo envoie un message enflammé (Genève,
1864
). Proudhon s’est peut-être souvenu de son passage à Neuchâtel (où il
338
son Organisation d’une société d’États européens (
1879
). Auteur du Code civil de son canton natal, Zurich, Bluntschli connaî
339
Auteur du Code civil de son canton natal, Zurich,
Bluntschli
connaît les mécanismes de notre vie confédérale : il n’hésite pas à l
340
idéal de l’avenir se réalise un jour, écrit-il en
1875,
la nationalité suisse devra s’incorporer à la communauté de la Grande
341
siècle, c’est encore en Suisse, dans les années
1930,
que le premier mouvement de militants fédéralistes européens voit le
342
ndemain de la guerre. À Hertenstein, en septembre
1946,
des militants issus de la Résistance de plusieurs pays, réunis avec l
343
une vingtaine de mouvements nationaux, et plus de
100
000 membres, tient son premier congrès à Montreux, en septembre 1947.
344
vingtaine de mouvements nationaux, et plus de 100
000
membres, tient son premier congrès à Montreux, en septembre 1947. Cet
345
ient son premier congrès à Montreux, en septembre
1947.
Cette date peut être considérée comme le point de départ de l’action
346
e l’Europe, qui se tient à La Haye au mois de mai
1948.
De La Haye naît le Mouvement européen, qui propose et obtient en neuf
347
le Mouvement européen, qui propose et obtient en
neuf
mois la création du Conseil de l’Europe. L’impulsion est donnée, l’op
348
té de défense, puis réussite du Marché commun des
Six
et réplique des Sept de l’AELE, essor de l’économie européenne, discu
349
réussite du Marché commun des Six et réplique des
Sept
de l’AELE, essor de l’économie européenne, discussion généralisée sur
350
ence qui se tient à Lausanne, au mois de décembre
1949.
De la conférence de Lausanne et de l’action du Centre à Genève, jusqu
351
La première « chaire européenne » a été créée en
1957
par l’Université de Lausanne et un centre de recherches lui a été adj
352
vi en ouvrant un Institut d’études européennes en
1963.
Une nouvelle conférence européenne de la culture, sur le thème « L’Eu
353
et le monde » doit se tenir à Bâle (fin septembre
1964
) sous le haut patronage du Conseil fédéral. Ainsi l’idée européenne s
354
oisit de parler de l’Europe, et que la même année
1946,
les premières Rencontres internationales de Genève prennent pour thèm
355
la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux environs de
1960,
il faut reconnaître que nos autorités et notre presse ont été dans l’
356
me souviens d’un débat devant le micro en février
1953,
au cours duquel un de nos plus célèbres professeurs de sciences polit
357
n-acier », comme on appelait à l’époque la CECA :
1°
qu’il n’était pas réalisable, 2° qu’il serait néfaste pour la Suisse,
358
époque la CECA : 1° qu’il n’était pas réalisable,
2°
qu’il serait néfaste pour la Suisse, à cause de ses incidences sur no
359
impossible, ce sera néfaste pour la Suisse » ? ⁂
Quatre
groupes d’arguments sont invoqués par les partisans de l’abstention.
360
règle la politique étrangère de la Confédération »
15.
Adhérer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité. La
361
n sentiment européen », ainsi que le déclarait le
3
mai 1962 M. Homberger, délégué du Vorort de l’Union suisse pour l’ind
362
iment européen », ainsi que le déclarait le 3 mai
1962
M. Homberger, délégué du Vorort de l’Union suisse pour l’industrie et
363
F. Wahlen, président de la Confédération, février
1961
). « La situation internationale actuelle, économique, politique et mi
364
nous en plaindre. À quoi l’on pourrait ajouter :
1°
que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de
365
fortement les chances de leur retour à l’avenir ;
2°
que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — t
366
’est plus celle que les Puissances garantirent en
1815.
Si elle en vient un jour à s’opposer aux intérêts de l’Europe entière
367
onnistes) qu’elle commerce le plus, mais avec les
Six
. Les chiffres globaux sont connus. En mai 1963, par exemple, nos impo
368
les Six. Les chiffres globaux sont connus. En mai
1963,
par exemple, nos importations proviennent pour 65,3 % des Six, pour 1
369
3, par exemple, nos importations proviennent pour
65,3
% des Six, pour 13,4 % des Sept, pour 21,3 % du reste du monde. De no
370
ple, nos importations proviennent pour 65,3 % des
Six
, pour 13,4 % des Sept, pour 21,3 % du reste du monde. De nos exportat
371
mportations proviennent pour 65,3 % des Six, pour
13,4
% des Sept, pour 21,3 % du reste du monde. De nos exportations, deux
372
proviennent pour 65,3 % des Six, pour 13,4 % des
Sept
, pour 21,3 % du reste du monde. De nos exportations, deux tiers vont
373
t pour 65,3 % des Six, pour 13,4 % des Sept, pour
21,3
% du reste du monde. De nos exportations, deux tiers vont à l’Europe.
374
ur 21,3 % du reste du monde. De nos exportations,
deux
tiers vont à l’Europe. Il est vrai que notre balance commerciale rest
375
e commerciale reste déficitaire avec l’Europe (de
447
millions), tandis qu’elle est bénéficiaire (de 51 millions) avec l’ou
376
mmerciale reste déficitaire avec l’Europe (de 447
millions
), tandis qu’elle est bénéficiaire (de 51 millions) avec l’outre-mer.
377
47 millions), tandis qu’elle est bénéficiaire (de
51
millions) avec l’outre-mer. Mais il faut avouer que ces chiffres ne s
378
millions), tandis qu’elle est bénéficiaire (de 51
millions
) avec l’outre-mer. Mais il faut avouer que ces chiffres ne suffisent
379
re à l’expansion de notre économie a dû passer de
90
000 personnes en 1950 a plus de 800 000 en 1963. Que peuvent bien sig
380
à l’expansion de notre économie a dû passer de 90
000
personnes en 1950 a plus de 800 000 en 1963. Que peuvent bien signifi
381
notre économie a dû passer de 90 000 personnes en
1950
a plus de 800 000 en 1963. Que peuvent bien signifier, dans une telle
382
a dû passer de 90 000 personnes en 1950 a plus de
800
000 en 1963. Que peuvent bien signifier, dans une telle conjoncture,
383
passer de 90 000 personnes en 1950 a plus de 800
000
en 1963. Que peuvent bien signifier, dans une telle conjoncture, les
384
de 90 000 personnes en 1950 a plus de 800 000 en
1963.
Que peuvent bien signifier, dans une telle conjoncture, les rêveries
385
tiques nationales ». L’union de la Suisse, depuis
1848,
n’a pas effacé nos caractéristiques cantonales. Et il est pour le moi
386
lais tout à l’heure qu’il y a aujourd’hui plus de
800
000 travailleurs étrangers en Suisse : Italiens, Espagnols, Grecs et
387
tout à l’heure qu’il y a aujourd’hui plus de 800
000
travailleurs étrangers en Suisse : Italiens, Espagnols, Grecs et Turc
388
Italiens, Espagnols, Grecs et Turcs. (Cela ferait
7
millions en France, 8 en Allemagne.) Mais ce n’est pas le Marché comm
389
aliens, Espagnols, Grecs et Turcs. (Cela ferait 7
millions
en France, 8 en Allemagne.) Mais ce n’est pas le Marché commun qui le
390
recs et Turcs. (Cela ferait 7 millions en France,
8
en Allemagne.) Mais ce n’est pas le Marché commun qui les amène. C’es
391
ionale » n’en est plus une depuis longtemps. Vers
1900
déjà, les Suisses vivant de l’agriculture ne représentaient plus qu’u
392
ient plus qu’un tiers de la population totale. En
1963,
c’est 10,5 %. On peut le déplorer, non le nier. On peut redouter que
393
’un tiers de la population totale. En 1963, c’est
10,5
%. On peut le déplorer, non le nier. On peut redouter que le contact
394
Marignan, ou du xviiie siècle, ni même celle de
1848
qu’il s’agit de sauver aujourd’hui, mais bien la Suisse réelle de la
395
oujours milité — il faut bien reconnaître que des
deux
côtés, une sorte de gêne empêche d’aller en toute franchise au bout d
396
ître peu réaliste, voire peu suisse. Mais je sens
deux
autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui se réclament très h
397
un œil sur la neutralité étendue à l’Europe. Aux
deux
solutions en présence, à l’échelle du continent : sacrifier les patri
398
ier mot. Mais encore faut-il qu’elle le dise !
13.
Il s’agit de l’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire. 14.
399
’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire.
14.
Die Schweizerische Nationalität. 15. Edgar Bonjour, Histoire de la
400
l’Empire. 14. Die Schweizerische Nationalität.
15.
Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9 : L’auteu
401
Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse,
1946,
p. 9 : L’auteur n’hésite pas à parler « d’introversion politique » (p
402
ralité suisse s’est définie comme état d’esprit.
16.
« Indépendance de la Suisse et neutralité », conférence au congrès de
403
l’Union européenne des fédéralistes de Suisse, le
25
novembre 1962. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité, son rôl
404
péenne des fédéralistes de Suisse, le 25 novembre
1962.
M. Miéville précise : « Quant à la neutralité, son rôle a été nul dan
405
alité « charismatique » de notre Confédération ?
17.
Résolution de l’Union européenne suisse, Baden, 25 novembre 1962. 18
406
. Résolution de l’Union européenne suisse, Baden,
25
novembre 1962. 18. Cf. Paul Guggenheim, Organisations économiques su
407
de l’Union européenne suisse, Baden, 25 novembre
1962.
18. Cf. Paul Guggenheim, Organisations économiques supranationales,
408
nion européenne suisse, Baden, 25 novembre 1962.
18.
Cf. Paul Guggenheim, Organisations économiques supranationales, indép
409
de la Suisse, Bâle, Société suisse des juristes,
1963.
l. Rougemont Denis de, « L’idée européenne en Suisse », Aspects du
410
r helvétique, Berne, Nouvelle Société helvétique,
1964,
p. 176-187.
411
Les arts dans la vie en Suisse (
1964
)n La plus belle œuvre d’art des Suisses est d’avoir fédéré libreme
412
rt des Suisses est d’avoir fédéré librement leurs
vingt-deux
États souverains, si jaloux de leurs différences — et vraiment il n’e
413
e leurs différences — et vraiment il n’en est pas
deux
qui se ressemblent : l’un catholique et l’autre protestant ; l’un qui
414
ien, ou le romanche, ou le ladin. Si bien que ces
trois
entités : le canton, la langue et la tradition religieuse, très diver
415
ent combinées, forment en fait, tout bien compté,
cinquante-deux
types culturels bien distincts ! Et chacun veut rester ce qu’il est,
416
ienne et Berlin, et l’autre d’abord à Paris. Tous
deux
fort attachés à leurs institutions, tous deux bien contents d’être su
417
ous deux fort attachés à leurs institutions, tous
deux
bien contents d’être suisses, ils ne se rencontreront sans doute jama
418
cle : Ferdinand de Saussure pour la linguistique,
C.
G. Jung pour la psychologie, Karl Barth pour la théologie, et pour l’
419
pourrait mesurer dans n’importe quelle tranche de
cinq
à six millions d’habitants d’un très grand pays. Or, dans le domaine
420
t mesurer dans n’importe quelle tranche de cinq à
six
millions d’habitants d’un très grand pays. Or, dans le domaine de la
421
surer dans n’importe quelle tranche de cinq à six
millions
d’habitants d’un très grand pays. Or, dans le domaine de la culture,
422
grandeur. On compte en Suisse une université pour
750
000 habitants, contre une pour deux à trois millions dans les autres
423
deur. On compte en Suisse une université pour 750
000
habitants, contre une pour deux à trois millions dans les autres pays
424
niversité pour 750 000 habitants, contre une pour
deux
à trois millions dans les autres pays d’Europe. Faut-il mettre ces ch
425
té pour 750 000 habitants, contre une pour deux à
trois
millions dans les autres pays d’Europe. Faut-il mettre ces chiffres e
426
r 750 000 habitants, contre une pour deux à trois
millions
dans les autres pays d’Europe. Faut-il mettre ces chiffres en relatio
427
roportion des prix décernés pour les sciences par
million
d’habitants d’un pays, de 1901 à 1961 — et qui atteint le maximum de
428
es sciences par million d’habitants d’un pays, de
1901
à 1961 — et qui atteint le maximum de 2,62 pour la Suisse, l’indice d
429
nces par million d’habitants d’un pays, de 1901 à
1961
— et qui atteint le maximum de 2,62 pour la Suisse, l’indice du Danem
430
ys, de 1901 à 1961 — et qui atteint le maximum de
2,62
pour la Suisse, l’indice du Danemark, deuxième sur la liste, étant de
431
dice du Danemark, deuxième sur la liste, étant de
1,43,
celui des États-Unis de 0,4, et celui de la Russie puis de l’URSS de
432
la liste, étant de 1,43, celui des États-Unis de
0,4,
et celui de la Russie puis de l’URSS de 0,03 ? Il semble donc que les
433
s de 0,4, et celui de la Russie puis de l’URSS de
0,03
? Il semble donc que les petits pays bénéficient de grands avantages
434
ns la vie, Lausanne, Nouvelle Société helvétique,
1964,
p. 1-2.
435
De la marche / De l’échec (
1964
)o p De la marche J’étais alors revenu en Suisse, où je subiss
436
en sortant de cette classe écourtée, annonçait :
04.00
: diane. 05.00 : départ pour la première marche d’entraînement, 50 ki
437
cette classe écourtée, annonçait : 04.00 : diane.
05.00
: départ pour la première marche d’entraînement, 50 kilomètres. Tenue
438
: départ pour la première marche d’entraînement,
50
kilomètres. Tenue de campagne. Paquetage complet. La deuxième marche
439
gne. Paquetage complet. La deuxième marche fut de
70
kilomètres, une semaine plus tard. Et ce n’était qu’une préparation p
440
ne préparation pour la « grande course » finale :
150
kilomètres par-dessus les Préalpes et les Alpes, en trente-trois heur
441
lomètres par-dessus les Préalpes et les Alpes, en
trente-trois
heures. Pour la plupart des officiers et des élèves de l’école, la pe
442
s que devait illustrer l’entreprise. Au départ, à
cinq
heures du matin, dans la cour froide de la caserne de Fribourg, nous
443
urg, nous savions que la première étape serait de
25
kilomètres, et devait nous porter d’un bond jusqu’au lac Noir. De là,
444
ime, la réponse n’en était pas moins sincère. Ces
cinq
heures de marche sur route nous laissaient aussi frais qu’une promena
445
découvris ceci : Quand on part pour une marche de
deux
heures, la fatigue vient au bout d’une heure. Quand on part pour une
446
out d’une heure. Quand on part pour une marche de
cinq
heures, on se met à traîner les pieds après la troisième heure, et le
447
si le corps s’est disposé à fournir un effort de
trente-trois
heures, les cinq premières n’étant qu’une mise en train, ne fatiguent
448
é à fournir un effort de trente-trois heures, les
cinq
premières n’étant qu’une mise en train, ne fatiguent pas. L’organisme
449
vec laquelle nous venions de couvrir une étape de
25
kilomètres. Mais à son tour, cet entraînement n’avait été reçu et sur
450
our cet effort nouveau. Nous marchions depuis une
dizaine
d’heures, mais la fatigue a la propriété de s’évaporer dans la joie d
451
’une cime conquise. Il y eut une halte horaire de
dix
minutes, dans le vent violent des sommets. Déjà la route parcourue s’
452
’il nous fallait d’abord aller rejoindre, environ
mille
mètres plus bas, pour la remonter ensuite jusqu’à son origine, se dre
453
us découvrîmes dans la distance un troupeau d’une
centaine
de chamois. Leur chef en tête bien détaché du gros, ils se déplaçaien
454
e rectifier la tenue, de reformer une colonne par
quatre
, puis de se mettre au pas de manœuvre à l’entrée de la rue principale
455
guide a dit qu’il neige au-dessus de deux-mille.
Cinq
ou six d’entre nous allèrent s’annoncer au colonel, qui buvait du caf
456
dit qu’il neige au-dessus de deux-mille. Cinq ou
six
d’entre nous allèrent s’annoncer au colonel, qui buvait du café au re
457
Bestand und Versuch, Zurich, Stuttgart, Artemis,
1964,
p. 611-617. p. Avec la précision suivante : « Extrait de l’introduct
458
Le sentier perdu (
1964
)m Je voyais d’elle, chez des amis, de fascinants portraits d’enfan
459
à commence l’angoisse. Mais tout d’un coup, voici
deux
ou trois ans je crois, on dirait une plongée sous-marine et l’humanit
460
ce l’angoisse. Mais tout d’un coup, voici deux ou
trois
ans je crois, on dirait une plongée sous-marine et l’humanité dispara
461
nis de, « Le sentier perdu », Nora Auric : dès le
24
avril 1964, Genève, Galerie Iolas, 1964, p. 3.
462
Le sentier perdu », Nora Auric : dès le 24 avril
1964,
Genève, Galerie Iolas, 1964, p. 3.
463
ic : dès le 24 avril 1964, Genève, Galerie Iolas,
1964,
p. 3.
464
La technique, facteur de paix (
6
mars 1965)q r Je ne suis pas un technicien, ni au sens étroit du t
465
La technique, facteur de paix (6 mars
1965
)q r Je ne suis pas un technicien, ni au sens étroit du terme, suje
466
si elle est ondulatoire ou corpusculaire, ou les
deux
à la fois, mais je sais que j’aime bien y voir clair pendant la nuit.
467
s que j’aime bien y voir clair pendant la nuit.
I
Comme la très grande majorité des hommes de notre siècle, sur tous
468
iciel, au service des fins propres de l’homme.
II
Mais ici se pose une deuxième question : les étapes de la techniqu
469
aterialschlacht de Verdun. La fin de la guerre de
14-18
voit intervenir un élément nouveau, fourni par la technique : le mote
470
i a bénéficié des commandes militaires. Entre les
deux
guerres mondiales, Paul Valéry notait cette remarque désabusée : la s
471
r de la menace atomique qu’aux États-Unis, il y a
trois
ans, à une époque où toute la presse parlait de la construction d’abr
472
nomique et industrielle, qu’un conflit armé entre
deux
de nos nations paraît devenu impraticable. Le charbon et l’acier, l’é
473
part que la menace atomique tient en respect les
deux
empires occidentaux de l’Est et de l’Ouest, malgré les conflits idéol
474
ors de question que l’Occident puisse nourrir les
milliards
d’affamés qui se multiplient sans frein dans le tiers-monde. Les phil
475
onde, et cette demande aura au moins doublé d’ici
vingt
ans. À supposer même que notre science découvre les moyens de créer d
476
r et de l’eau, et qu’elle réussisse à nourrir des
dizaines
de milliards d’humains, ceux-ci seront obligés de manger debout — sel
477
u, et qu’elle réussisse à nourrir des dizaines de
milliards
d’humains, ceux-ci seront obligés de manger debout — selon les prévis
478
nstrument. C’est l’explosion des nationalismes en
1914
qui a déclenché la Première Guerre mondiale, et non pas la mitrailleu
479
crivait une mère angoissée à son fils aviateur en
1915.
) Mais de cette Première Guerre mondiale sont issus très rapidement le
480
les principes et les brevets étaient déposés dès
1939
par l’équipe Joliot-Curie, mais restaient ignorés par les gouvernemen
481
mi et Oppenheimer qui a mis fin à cette guerre le
5
août 1945, à Hiroshima. Voilà donc la technique exonérée historiqueme
482
ppenheimer qui a mis fin à cette guerre le 5 août
1945,
à Hiroshima. Voilà donc la technique exonérée historiquement, et de l
483
et aujourd’hui les freine ou même les bloque.
III
Ceci dit, reconnaissons que la guerre bloquée, ce n’est pas encore
484
pas traiter, le temps me manque, mais évoquer par
trois
exemples. Sur la question de savoir si la technique favorise ou non l
485
te-ciel, un coin de l’East River canalisée, entre
deux
ponts, et quelques mouettes sur un îlot rocheux. Coupés du contact qu
486
que de l’adolescence. Le jeune Ford le réalise en
1893,
quelques années après que l’Allemand Otto eut inventé le moteur à exp
487
osion interne. On n’ignore pas d’ailleurs que des
dizaines
d’ingénieurs — en France surtout — avaient construit des prototypes v
488
m’endors, c’est pour toujours… Cet exemple, entre
mille
, nous fait voir l’ambiguïté, l’ambivalence fondamentale non seulement
489
in technique de la Suisse romande, Lausanne, mars
1965,
p. 1-18. r. Accompagné de cette note : « Conférence présentée devant
490
nne, lors du congrès mondial de ce groupement, le
18
septembre, en l’aula de l’EPUL. »
491
sse, maquette pour une Europe du bonheur (automne
1965
)s Robustes, bien glacées, aux couleurs franches et gaies, les cart
492
uleurs franches et gaies, les cartes postales par
millions
déferlent de la Suisse sur le monde, répandant une image très sincère
493
a France… Cette Suisse des Alpes et des lacs, des
quatre
langues, des horlogers, des pédagogues et des jodleurs est un cliché
494
est l’un des plus industrialisés de la planète :
10
% de paysans seulement. Orson Welles prétend que les Suisses n’ont ri
495
de cette galaxie de génies qui va de Paracelse à
C.
G. Jung, en passant par Euler, les Bernouilli, Rousseau, Burckhardt,
496
e et vit paisiblement disait Victor Hugo, il y a
cent
ans. Mais il a dit aussi, une autre fois : La Suisse, dans l’histoir
497
heur n’existe encore que dans l’espoir. Entre les
deux
, où est la vraie Suisse ? Deux sondages d’opinion, dans plusieurs pay
498
’espoir. Entre les deux, où est la vraie Suisse ?
Deux
sondages d’opinion, dans plusieurs pays de l’Europe et aux États-Unis
499
heureux, — plutôt heureux, — pas très heureux ? »
42
% répondent très heureux, 51 % plutôt heureux, et 6 % pas très heureu
500
pas très heureux ? » 42 % répondent très heureux,
51
% plutôt heureux, et 6 % pas très heureux, ce qui ne laisse guère de
501
% répondent très heureux, 51 % plutôt heureux, et
6
% pas très heureux, ce qui ne laisse guère de place qu’à 1 % de révol
502
rès heureux, ce qui ne laisse guère de place qu’à
1
% de révoltés ou de désespérés. Ce phénomène mérite la plus grande at
503
mencé par une alliance conclue entre les chefs de
trois
« communes » ou « coopératives forestières » (les Waldstätten) en vue
504
guerrière des « ligues suisses ». Elle aboutit en
1815
à une espèce de confédération insuffisante. Privée de tout pouvoir su
505
voir supra-cantonal, elle ne sut pas empêcher, en
1847,
une guerre civile opposant les cantons catholiques aux protestants. L
506
édérale fut rédigée, votée, et mise en vigueur en
neuf
mois, sans aucune mesure transitoire. Vingt-deux États « souverains »
507
eur en neuf mois, sans aucune mesure transitoire.
Vingt-deux
États « souverains » et qui le demeurent aux termes de la constitutio
508
on précisément pour sauver ses diversités. Et ses
vingt-deux
petits États n’ont délégué à un pouvoir central une certaine part de
509
r de l’instauration d’une fédération véritable en
1848,
les frontières des États sont devenues invisibles, et dès lors les co
510
n peut choisir ses allégeances et faire partie de
dix
communautés diverses, dont les aires géographiques ne se recouvrent p
511
t, si le problème européen est d’accorder quelque
vingt-deux
pays parlant des langues différentes, professant des credos religieux
512
tout à fait semblables par leur variété même aux
vingt-deux
petits États suisses, je ne vois et ne puis imaginer une autre soluti
513
ne l’était la Suisse quand elle s’est fédérée. En
1848,
il fallait deux ou trois jours à un député de Genève ou des Grisons p
514
sse quand elle s’est fédérée. En 1848, il fallait
deux
ou trois jours à un député de Genève ou des Grisons pour se rendre à
515
d elle s’est fédérée. En 1848, il fallait deux ou
trois
jours à un député de Genève ou des Grisons pour se rendre à la Diète
516
obtenir des instructions de son gouvernement. En
1965,
un député de Stockholm ou d’Athènes est à quelques heures de Bruxelle
517
rmité. Pensez-y, quand vous traversez ce pays aux
vingt-deux
souverainetés bien unies, regardez-le d’un œil européen et prospectif
518
du bonheur », Revue des voyages, Genève, automne
1965,
p. 57-59.
519
Un libéral engagé (
1966
)t Palais du Trocadéro (vers 1934 ?). — Face à une salle en plein
520
éral engagé (1966)t Palais du Trocadéro (vers
1934
?). — Face à une salle en plein tumulte où les Croix-de-Feu se bagarr
521
rt de Traz, qui m’avait amené sur la scène où une
centaine
de « personnalités » avaient pris place sur de petites chaises dorées
522
r-devers moi, fort calviniste.) ⁂ New York, mars
1947.
— Soirée « intellectuelle » chez Ruth Nanda Anshen. Je trouve Madaria
523
net n’a pas tardé à démissionner pour se reformer
deux
jours plus tard avec les mêmes sauf lui : il a compris. — Sur quoi, u
524
u’il faut faire pour son union. ⁂ À Royaumont, le
4
avril 1948, au terme d’une des dernières réunions consacrées à la pré
525
t faire pour son union. ⁂ À Royaumont, le 4 avril
1948,
au terme d’une des dernières réunions consacrées à la préparation du
526
de l’Europe (qui allait se tenir à La Haye dès le
8
mai), comme on cherchait à qui offrir la présidence de la section cul
527
omplexe synthèse instantanée des souvenirs de mes
deux
rencontres avec l’auteur d’Anglais, français, Espagnols et aussi de l
528
phrase finale au congrès de la culture (Lausanne,
1949
) fait le lendemain l’affiche des journaux : « Oui, Messieurs, si l’Eu
529
ent pas. Écoutez donc notre ami Lindsay : il dit “
I
feel » et non “I think”. Si les Anglais pensent, c’est autrement que
530
donc notre ami Lindsay : il dit “I feel » et non “
I
think”. Si les Anglais pensent, c’est autrement que nous, c’est avec
531
ophie politique et sociale. Et j’ai aimé qu’après
vingt
ans ce meeting de la salle Pleyel fasse écho à mes souvenirs de celui
532
micorum Salvador de Madariaga, Bruges, De Tempel,
1966,
p. 63-67.
533
Au-delà des nations (
1967
)u La fin du douanier est aussi la fin de la fraude. Quelle que so
534
it au même compte. Lorsqu’il ouvrit à Vienne en
1927
le premier congrès du mouvement paneuropéen, le comte Coudenhove-Kale
535
torique, et il inaugurait la stratégie qui serait
vingt
ans plus tard celle de Jean Monnet. En septembre 1930, la France prés
536
ans plus tard celle de Jean Monnet. En septembre
1930,
la France présente à la SDN un Memorandum sur l’organisation d’un rég
537
nhove, qui a lancé le projet dans son discours du
5
septembre de l’année précédente, et c’est le plus proche collaborateu
538
Haye, Rome, Westminster, Lausanne, Bruxelles, de
1947
à 1950, proclamant la nécessité d’une union que les uns veulent série
539
Rome, Westminster, Lausanne, Bruxelles, de 1947 à
1950,
proclamant la nécessité d’une union que les uns veulent sérieuse, don
540
vocables, entre États jalousement souverains. Dès
1951,
avec le traité instituant la CECA, s’ouvre l’ère des réalisations. En
541
int d’union douanière (même pas économique) entre
six
pays seulement sur les vingt-cinq qui composent l’Europe. Cette « Eur
542
pas économique) entre six pays seulement sur les
vingt-cinq
qui composent l’Europe. Cette « Europe » partiellement sectorielle (t
543
ent sectorielle (tarifaire) sera « faite » dès le
1er
juillet de l’an prochain. Ce sera le moment pour l’opinion publique d
544
lement politique, n’est pas encore abordé par les
Six
, et n’est même pas posé par les autres. En l’absence — à peine croyab
545
e pourquoi l’Europe n’est pas encore unie, depuis
vingt
ans que nos gouvernements proclament cette union nécessaire et même u
546
que, absolue et totale en soi-même. L’union, pour
deux
États-nations, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire qu’un exp
547
ne et de la France proposée par Churchill en juin
1940
) autrement dit : ce n’est jamais qu’une concession douloureuse à la n
548
’en effet il s’agit là d’un phénomène complexe et
neuf
, que nous voyons lentement prendre forme au seuil de ce dernier tiers
549
r dynamique d’un pays d’une population minimum de
2
millions et maximum de 6 millions. Ce qui donnerait, par exemple, hui
550
dynamique d’un pays d’une population minimum de 2
millions
et maximum de 6 millions. Ce qui donnerait, par exemple, huit à neuf
551
ne population minimum de 2 millions et maximum de
6
millions. Ce qui donnerait, par exemple, huit à neuf régions pour la
552
population minimum de 2 millions et maximum de 6
millions
. Ce qui donnerait, par exemple, huit à neuf régions pour la France, u
553
mum de 6 millions. Ce qui donnerait, par exemple,
huit
à neuf régions pour la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou tro
554
6 millions. Ce qui donnerait, par exemple, huit à
neuf
régions pour la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou trois pour
555
exemple, huit à neuf régions pour la France, une
dizaine
pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’
556
égions pour la France, une dizaine pour l’Italie,
deux
ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale.
557
our la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou
trois
pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour essa
558
ne pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande,
quinze
à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour essayer de faire sentir le co
559
’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à
vingt
pour l’Allemagne fédérale. Pour essayer de faire sentir le concret du
560
es usines atomiques françaises. Parmi les quelque
soixante
personnalités participantes : professeurs et industriels, présidents
561
et les richesses minières. Ainsi l’on coupait en
deux
le bassin de la Ruhr-Moselle qui est d’un seul tenant quant au sous-s
562
ns les préoccupations des sociologues et chez les
Six
, qui dès 1961 réunissaient à Bruxelles un important groupe de travail
563
upations des sociologues et chez les Six, qui dès
1961
réunissaient à Bruxelles un important groupe de travail sur ce problè
564
ntitule tranquillement La Révolution régionaliste
19
et il figure dans une collection de livres de poche : c’est dire que
565
omes, ce sera la tâche au moins d’une génération,
vingt
à trente ans, en admettant que tout se passe bien plus vite de nos jo
566
sera la tâche au moins d’une génération, vingt à
trente
ans, en admettant que tout se passe bien plus vite de nos jours qu’à
567
écessaires d’union. Pourtant l’Europe se fait par
mille
réseaux d’ententes et de fusions industrielles, d’associations cultur
568
peut nous tomber sur la tête un beau matin… vers
1985.
La région dans le cadre européen, est une unité géographique beaucoup
569
ard d’une génération sur les réalités du temps.
19.
Robert Lafont, La Révolution régionaliste, collection « Idées », Pari
570
onaliste, collection « Idées », Paris, Gallimard,
1967.
20. « Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris, 1882. u. Rougemont Denis
571
e, collection « Idées », Paris, Gallimard, 1967.
20.
« Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris, 1882. u. Rougemont Denis de,
572
1967. 20. « Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris,
1882.
u. Rougemont Denis de, « Au-delà des nations », Janus, Paris, 1967,
573
Denis de, « Au-delà des nations », Janus, Paris,
1967,
p. 81-89.
574
ropéen : notes pour un « Petit Livre rouge » (été
1967
)v Les dictatures totalitaires modernes comme les théocraties antiq
575
attend son « petit livre rouge » à distribuer aux
dizaines
de millions d’écoliers de nos pays ? Oui, mais ce sera le livre des q
576
petit livre rouge » à distribuer aux dizaines de
millions
d’écoliers de nos pays ? Oui, mais ce sera le livre des questions rée
577
e création personnelle. Je n’y trouve en tout que
deux
points d’interrogation sur 340 pages ; encore sont-ils de pure rhétor
578
rouve en tout que deux points d’interrogation sur
340
pages ; encore sont-ils de pure rhétorique et destinés à supprimer pl
579
au nom des idéaux qu’elle seule leur enseigna.
21.
Cf. Enquête sur l’état de l’instruction civique en Europe, Bulletin d
580
urope, Bulletin du Centre européen de la culture,
1964
(épuisé), et Civisme et éducation européenne, collection « L’Éducatio
581
européenne, collection « L’Éducation en Europe »
II
. 2. 22. Artemis Verlag, Zurich 1966, p. 152. 23. Voir numéro 3 de c
582
opéenne, collection « L’Éducation en Europe » II.
2.
22. Artemis Verlag, Zurich 1966, p. 152. 23. Voir numéro 3 de cette
583
nne, collection « L’Éducation en Europe » II. 2.
22.
Artemis Verlag, Zurich 1966, p. 152. 23. Voir numéro 3 de cette revu
584
on en Europe » II. 2. 22. Artemis Verlag, Zurich
1966,
p. 152. 23. Voir numéro 3 de cette revue. 24. « Tout ce que nous fa
585
II. 2. 22. Artemis Verlag, Zurich 1966, p. 152.
23.
Voir numéro 3 de cette revue. 24. « Tout ce que nous faisons est au
586
mis Verlag, Zurich 1966, p. 152. 23. Voir numéro
3
de cette revue. 24. « Tout ce que nous faisons est au service du peu
587
1966, p. 152. 23. Voir numéro 3 de cette revue.
24.
« Tout ce que nous faisons est au service du peuple, de quel défaut n
588
e rouge” », Éducation et Culture, Strasbourg, été
1967,
p. 10-12.
589
L’Exode des cerveaux [débat] (
1968
)x M. de Rougemont : Je voudrais apporter une légère correction à c
590
egarder quelle était la composition du groupe des
14
Suisses — de passeport ou de naissance — qui ont reçu le prix Nobel,
591
de naissance — qui ont reçu le prix Nobel, depuis
1901,
date où il fut créé. Il y a 6 chercheurs nés Suisses et qui le sont r
592
x Nobel, depuis 1901, date où il fut créé. Il y a
6
chercheurs nés Suisses et qui le sont restés, et 5 non Suisses de nai
593
chercheurs nés Suisses et qui le sont restés, et
5
non Suisses de naissance, mais naturalisés et qui ont reçu le prix un
594
voyé à l’étranger, où ils ont reçu le prix Nobel,
deux
chercheurs, peut-être trois, qui étaient nés suisses. Je ne suis pas
595
nt reçu le prix Nobel, deux chercheurs, peut-être
trois
, qui étaient nés suisses. Je ne suis pas tout à fait sûr de Charles É
596
s comme français, peut-être l’est-il devenu ? Les
deux
autres sont Félix Bloch et Daniel Bovet, l’un devenu américain et l’a
597
maîtres d’alors — ce devait être dans les années
1250
à 1260, je ne me rappelle plus exactement — s’appelaient Thomas d’Aqu
598
s d’alors — ce devait être dans les années 1250 à
1260,
je ne me rappelle plus exactement — s’appelaient Thomas d’Aquin, qui
599
portation de cerveaux, mais sur la masse, sur les
dizaines
de milliers, les centaines de milliers de Suisses qui ont été dans le
600
cerveaux, mais sur la masse, sur les dizaines de
milliers
, les centaines de milliers de Suisses qui ont été dans les armées étr
601
s sur la masse, sur les dizaines de milliers, les
centaines
de milliers de Suisses qui ont été dans les armées étrangères, il y e
602
e, sur les dizaines de milliers, les centaines de
milliers
de Suisses qui ont été dans les armées étrangères, il y eut des centa
603
ont été dans les armées étrangères, il y eut des
centaines
de généraux qui avaient un peu de cervelle, quelquefois ; et il y ava
604
chef de la flotte de guerre américaine, entre les
deux
guerres, était l’amiral Eberlé, qui venait tout droit de Suisse allem
605
et bien d’un « exode des cerveaux ». Je reviens à
deux
des exemples que je vous ai cités tout à l’heure. Celui de Blaise Cen
606
Sigriswil. Si Blaise Cendrars n’était pas parti à
17
ans pour le vaste monde, qu’est-ce qui se serait passé ? Croyez-vous
607
ilomètre, et le Golden Gate à San Francisco qui a
2750
mètres de long : qu’eût-il fait, ce malheureux, s’il était resté en S
608
is les crédits n’ont pas encore été votés, depuis
quarante
ans. Et puis, il y a un cas particulier, qui a déjà été évoqué tout à
609
Conférence européenne de la culture à Lausanne en
1949,
nous avons proposé la création d’un grand laboratoire européen de rec
610
télévision et la radio aient l’héroïsme, pendant
deux
ou trois ans, d’aller à contre-courant. Je crois que ce serait payant
611
ion et la radio aient l’héroïsme, pendant deux ou
trois
ans, d’aller à contre-courant. Je crois que ce serait payant assez vi
612
es les parties sont en interaction. On peut citer
mille
cas. Toutes les créations culturelles d’aujourd’hui sont nées au carr
613
exode des cerveaux », Bastions de Genève, Genève,
1968,
p. 13-20, 26.
614
ux », Bastions de Genève, Genève, 1968, p. 13-20,
26.
615
De l’État-nation aux régions fédérées (
1968
)w Il y a vingt-et-un ans, dans cette même Université, avec une poi
616
é, la preuve incontestable en est fournie par les
deux
guerres mondiales, résultant du nationalisme et de l’État totalitaire
617
restera vain, à l’Empire condamné et bafoué. Les
cinq
siècles suivants verront se renforcer et se sacraliser de plus en plu
618
rité le problème de tous les États du monde, sauf
trois
, c’est-à-dire d’environ cent-trente petits États confrontés aux trois
619
d’environ cent-trente petits États confrontés aux
trois
seuls vrais grands. Ils sont trop petits « à l’échelle des moyens tec
620
e aujourd’hui, de la Chine demain », écrivait dès
1954
Jean Monnet. (Lettre de démission de la CECA.) Ils sont trop petits p
621
quement annulée par les barrages antimissiles des
deux
grands. Ils sont trop petits dans le domaine économique pour répondre
622
s protège. C’est ce second parti qu’ont adopté en
1848
nos vingt-cinq petits États suisses et bien leur en a pris. Mais comm
623
. C’est ce second parti qu’ont adopté en 1848 nos
vingt-cinq
petits États suisses et bien leur en a pris. Mais comme je le rappela
624
et exposé, nos États-nations européens en plus de
vingt
ans n’ont pas fait un seul pas effectif en direction de leur fédérati
625
mais le choc. Bakounine l’avait déjà dit, il y a
cent
ans exactement, lorsqu’au congrès de la première Internationale à Gen
626
ongrès de la première Internationale à Genève, en
1867,
il avait dénoncé l’impossibilité de constituer les États-Unis d’Europ
627
tion majeure : Développons en commun ce qui est
neuf
. Laissons de côté les héritages du passé dont l’unification prendrait
628
s lignes, j’écrivais de mon côté : L’union, pour
deux
États-nations, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un expédi
629
ne et de la France proposée par Churchill en juin
1940
), autrement dit : ce n’est jamais qu’une concession douloureuse à la
630
en effet, il s’agit là d’un phénomène complexe et
neuf
, que nous voyons lentement prendre forme au seuil de ce dernier tiers
631
namique d’un pays d’une population minimum d’un à
deux
millions et maximum de six millions. Ce qui donnerait, par exemple, n
632
ue d’un pays d’une population minimum d’un à deux
millions
et maximum de six millions. Ce qui donnerait, par exemple, neuf régio
633
lation minimum d’un à deux millions et maximum de
six
millions. Ce qui donnerait, par exemple, neuf régions pour la France,
634
on minimum d’un à deux millions et maximum de six
millions
. Ce qui donnerait, par exemple, neuf régions pour la France, une diza
635
m de six millions. Ce qui donnerait, par exemple,
neuf
régions pour la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou trois pour
636
it, par exemple, neuf régions pour la France, une
dizaine
pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’
637
égions pour la France, une dizaine pour l’Italie,
deux
ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale.
638
our la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou
trois
pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour tent
639
ne pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande,
quinze
à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour tenter de faire sentir le con
640
’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à
vingt
pour l’Allemagne fédérale. Pour tenter de faire sentir le concret du
641
es usines atomiques françaises. Parmi les quelque
soixante
personnalités participantes : professeurs et industriels, présidents
642
et les richesses minières. Ainsi l’on coupait en
deux
le bassin de la Ruhr-Moselle qui est d’un seul tenant quant au sous-s
643
s les préoccupations des sociologues, et chez les
Six
, qui dès 1961 réunissaient à Bruxelles un important colloque sur ce p
644
pations des sociologues, et chez les Six, qui dès
1961
réunissaient à Bruxelles un important colloque sur ce problème32, mai
645
rte déjà une quarantaine de volumes, et une bonne
centaine
d’études substantielles dues à des professeurs de sociologie, à des p
646
rement impensables pour un esprit français il y a
dix
ou vingt ans encore. Je viens de recevoir le manifeste d’un nouveau m
647
impensables pour un esprit français il y a dix ou
vingt
ans encore. Je viens de recevoir le manifeste d’un nouveau mouvement
648
gion ne l’impressionnent pas. À quoi je répondrai
deux
choses : 1° De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que son État. O
649
essionnent pas. À quoi je répondrai deux choses :
1°
De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que son État. Or la souvera
650
n l’a bien vu lors de la Première Guerre de Suez…
2°
Derrière l’agitation régionaliste naissante, il y a bien autre chose
651
ruxelles sur les économies régionales, et que ses
six
États-nations membres y aient pris part. C’est l’arriération, le sous
652
ec ses cités satellites la métropole de près d’un
million
d’habitants d’une région s’étendant sur la France et la Belgique, et
653
’ici, celui de la Regio Basiliensis rayonnant sur
trois
pays. Imaginez maintenant que dans ces métropoles, peu à peu, se for
654
peut nous tomber sur la tête un beau matin… vers
1985.
La région dans le cadre européen, est une unité géographique beaucoup
655
omes, ce sera la tâche au moins d’une génération,
vingt
à trente ans, en admettant que tout se passe bien plus vite de nos jo
656
sera la tâche au moins d’une génération, vingt à
trente
ans, en admettant que tout se passe bien plus vite de nos jours qu’à
657
ltant du souvenir de tant de guerres récentes, de
cent
ans de propagande des nationalismes, et de cette religion civique don
658
es cultivés, celle qui a donc été dominée pendant
douze
à quinze millénaires par les notions de terre sacrée, de bornes sacré
659
vés, celle qui a donc été dominée pendant douze à
quinze
millénaires par les notions de terre sacrée, de bornes sacrées, d’att
660
lle qui a donc été dominée pendant douze à quinze
millénaires
par les notions de terre sacrée, de bornes sacrées, d’attachement au
661
ma réussite tient à ce que j’ai fondé ma vie sur
deux
principes : Méfiance ! Méfiance ! » Politique bien typique de la pays
662
perte de son identité et de sa vocation, car ces
deux
choses existent à un autre niveau, du moins je l’espère. Belle raison
663
y a de périmé en doctrine dans la Constitution de
1848.
Voilà sans doute ce que les Suisses peuvent donner de meilleur à l’Eu
664
e monde, mais mieux que cela : un exemple vécu.
25.
Gazette littéraire , Lausanne, 28 octobre 1967. 26. Propos cité pa
665
mple vécu. 25. Gazette littéraire , Lausanne,
28
octobre 1967. 26. Propos cité par J.-J. Servan-Schreiber, L’Express,
666
25. Gazette littéraire , Lausanne, 28 octobre
1967.
26. Propos cité par J.-J. Servan-Schreiber, L’Express, 30 octobre-5
667
Gazette littéraire , Lausanne, 28 octobre 1967.
26.
Propos cité par J.-J. Servan-Schreiber, L’Express, 30 octobre-5 novem
668
ropos cité par J.-J. Servan-Schreiber, L’Express,
30
octobre-5 novembre 1967. 27. Cf. éditorial du Monde, 30 novembre 196
669
ervan-Schreiber, L’Express, 30 octobre-5 novembre
1967.
27. Cf. éditorial du Monde, 30 novembre 1967. 28. Cf. Le Défi améri
670
chreiber, L’Express, 30 octobre-5 novembre 1967.
27.
Cf. éditorial du Monde, 30 novembre 1967. 28. Cf. Le Défi américain,
671
bre-5 novembre 1967. 27. Cf. éditorial du Monde,
30
novembre 1967. 28. Cf. Le Défi américain, par J.-J. Servan-Schreiber
672
re 1967. 27. Cf. éditorial du Monde, 30 novembre
1967.
28. Cf. Le Défi américain, par J.-J. Servan-Schreiber, Paris, 1967.
673
. 27. Cf. éditorial du Monde, 30 novembre 1967.
28.
Cf. Le Défi américain, par J.-J. Servan-Schreiber, Paris, 1967. 29.
674
éfi américain, par J.-J. Servan-Schreiber, Paris,
1967.
29. « Quand il s’agit de nations comme celles de la vieille Europe [
675
ricain, par J.-J. Servan-Schreiber, Paris, 1967.
29.
« Quand il s’agit de nations comme celles de la vieille Europe […] qu
676
arut le jour même où je prononçai ma conférence.
30.
Cf. Remarques de M. Louis Armand, en annexe au Défi américain. 31. C
677
de M. Louis Armand, en annexe au Défi américain.
31.
Cf. Janus, n° 15, septembre 1967, p. 84. 32. Ses travaux remplissen
678
en annexe au Défi américain. 31. Cf. Janus, n°
15,
septembre 1967, p. 84. 32. Ses travaux remplissent deux forts volume
679
Défi américain. 31. Cf. Janus, n° 15, septembre
1967,
p. 84. 32. Ses travaux remplissent deux forts volumes : Documents de
680
. 31. Cf. Janus, n° 15, septembre 1967, p. 84.
32.
Ses travaux remplissent deux forts volumes : Documents de la conféren
681
ptembre 1967, p. 84. 32. Ses travaux remplissent
deux
forts volumes : Documents de la conférence sur les économies régional
682
nférence sur les économies régionales, Bruxelles,
6-8
décembre 1961. 33. Voir la double page publiée par Le Monde, 30 nove
683
les économies régionales, Bruxelles, 6-8 décembre
1961.
33. Voir la double page publiée par Le Monde, 30 novembre 1967, sur
684
nomies régionales, Bruxelles, 6-8 décembre 1961.
33.
Voir la double page publiée par Le Monde, 30 novembre 1967, sur la mé
685
1. 33. Voir la double page publiée par Le Monde,
30
novembre 1967, sur la métropole du Nord, à l’occasion de l’ouverture
686
la double page publiée par Le Monde, 30 novembre
1967,
sur la métropole du Nord, à l’occasion de l’ouverture de l’autoroute
687
asion de l’ouverture de l’autoroute Paris-Lille.
34.
« Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris, 1882. 35. Commission de la CEE
688
Lille. 34. « Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris,
1882.
35. Commission de la CEE, Documents de la Conférence sur les économi
689
34. « Qu’est-ce qu’une nation ? », Paris, 1882.
35.
Commission de la CEE, Documents de la Conférence sur les économies ré
690
nférence sur les économies régionales, Bruxelles,
6-8
décembre 1961, Volume II, p. 68. 36. Cf. Remarques de M. Louis Arman
691
les économies régionales, Bruxelles, 6-8 décembre
1961,
Volume II, p. 68. 36. Cf. Remarques de M. Louis Armand, en annexe au
692
régionales, Bruxelles, 6-8 décembre 1961, Volume
II
, p. 68. 36. Cf. Remarques de M. Louis Armand, en annexe au Défi amér
693
Bruxelles, 6-8 décembre 1961, Volume II, p. 68.
36.
Cf. Remarques de M. Louis Armand, en annexe au Défi américain. w. R
694
us Wirtschaft und Politik, Stuttgart, E. Rentsch,
1968,
p. 107-129.
695
Vingt
ans après La Haye : où en est l’Europe ? (mai 1968)y 1. Il y a vin
696
ngt ans après La Haye : où en est l’Europe ? (mai
1968
)y 1. Il y a vingt ans, se tenait à La Haye le « Congrès de l’Europ
697
rès La Haye : où en est l’Europe ? (mai 1968)y
1.
Il y a vingt ans, se tenait à La Haye le « Congrès de l’Europe ». Que
698
e : où en est l’Europe ? (mai 1968)y 1. Il y a
vingt
ans, se tenait à La Haye le « Congrès de l’Europe ». Quel est le souv
699
pas nécessairement où nous voulions aller. Depuis
trois
mois nous avions travaillé, chacun dans son secteur et très souvent e
700
ême, où les séances du Comité de coordination des
six
mouvements participants se prolongeaient jusque fort avant dans la nu
701
se prolongeaient jusque fort avant dans la nuit (
4
h 30 du matin le 6 mai, par exemple). Quand Churchill se rassit après
702
prolongeaient jusque fort avant dans la nuit (4 h
30
du matin le 6 mai, par exemple). Quand Churchill se rassit après son
703
usque fort avant dans la nuit (4 h 30 du matin le
6
mai, par exemple). Quand Churchill se rassit après son discours inaug
704
té d’organisation du congrès. Celui-ci décida, le
8
avril, que « le texte appelé jusqu’ici préambule constituerait un Me
705
aux efforts de Joseph Retinger, qui m’écrivait le
29
mars : Je suis d’avis que cette déclaration doit fournir le point de
706
nt européen. […] Nous devons tenter de réunir des
millions
de signatures d’Européens, et de créer de la sorte un puissant mouvem
707
chaque signataire, pour faire marcher la campagne)
37.
Discuté pendant deux mois, mis au point une dernière fois à la veill
708
ur faire marcher la campagne)37. Discuté pendant
deux
mois, mis au point une dernière fois à la veille même du congrès, le
709
ait ensuite dans toute l’Europe pour récolter les
millions
de signatures prévues par Retinger et devenir l’instrument d’une puis
710
ument d’une puissante campagne européenne. Or, le
11
mai, en fin d’après-midi, tandis que se terminait dans la Ridderzaal
711
oquèrent l’unanimité nécessaire et firent état de
trente
délégués, sans doute anglais, dont ils affirmaient savoir qu’ils s’op
712
ministres, qui en ont fait l’usage que l’on sait.
2.
Ne vous semble-t-il pas paradoxal qu’en mai 1948, alors que n’existai
713
t. 2. Ne vous semble-t-il pas paradoxal qu’en mai
1948,
alors que n’existaient encore ni le Conseil de l’Europe, ni surtout,
714
ussir l’Europe du peuple européen, il eût fallu :
1
) lancer une campagne populaire de très grande envergure (or on vient
715
mment les « unionistes » la tuèrent dans l’œuf) ;
2
) fonder la fédération sur d’autres éléments constitutifs que les État
716
adaptée aux temps nouveaux — celle des régions…).
3.
Certains « européens » (mais non les fédéralistes) ont nourri l’espoi
717
rogressé d’un centimètre depuis que Churchill (en
1946
à Zurich) parlait de son urgence dramatique. La preuve est faite de l
718
prétextes.) Trop petits et trop grands à la fois
39
— trop petits pour assurer seuls leur défense, leur prospérité économ
719
spect inconditionnel des obstacles à toute union.
4.
Le Mouvement européen — créé lui aussi au lendemain du congrès de La
720
les furent son action et son influence en près de
vingt
années d’existence ? Comment voyez-vous son avenir ? Comment voir l’a
721
intérêts nationaux, considérés comme intangibles.
5.
Par rapport à vos espérances de mai 1948, comment jugez-vous la situa
722
tangibles. 5. Par rapport à vos espérances de mai
1948,
comment jugez-vous la situation européenne actuelle ? Si l’on entend
723
ce sera tenir enfin les engagements de La Haye.
37.
Il est remarquable que Retinger, qui ne passait pas pour fédéraliste,
724
uropéen » comme dira plus tard Altiero Spinelli.
38.
J’en ai récupéré plus tard deux exemplaires que je conserve dans les
725
Altiero Spinelli. 38. J’en ai récupéré plus tard
deux
exemplaires que je conserve dans les archives du Centre européen de l
726
s les archives du Centre européen de la culture.
39.
J’employais cette formule dans mes cours à Genève et Zurich au début
727
ule dans mes cours à Genève et Zurich au début de
1967,
c’est-à-dire au moment où devaient l’écrire de leur côté Jean Buchman
728
ui la publie dans L’Europe en formation d’octobre
1967,
et Robert Lafont, qui l’utilise dans Révolution régionaliste parue ou
729
ans Révolution régionaliste parue ou printemps de
1967.
Je ne serais pas étonné que d’autres fédéralistes l’aient inventée po
730
ciences synchroniques. y. Rougemont Denis de, «
Vingt
ans après La Haye : où en est l’Europe ? », L’Europe en formation, Ni
731
st l’Europe ? », L’Europe en formation, Nice, mai
1968,
p. 14-16.
732
De l’Aar à l’Europe (
1969
)ah I Les plus anciennes pensées philosophiques de notre tradi
733
De l’Aar à l’Europe (1969)ah
I
Les plus anciennes pensées philosophiques de notre tradition occid
734
le, résiste, brûle ou s’évapore, c’est-à-dire des
quatre
éléments de la nature primordiale, saisie par notre esprit et l’infor
735
pas dans les mêmes fleuves… On ne peut se baigner
deux
fois dans le même fleuve. II Il est permis de lire bien des ch
736
eut se baigner deux fois dans le même fleuve.
II
Il est permis de lire bien des choses dans ces phrases. Elles décr
737
n trajet presque immuable, qu’il faudra plusieurs
millénaires
pour déplacer de quelques champs… Deux prodigieux spectacles ont fix
738
rs millénaires pour déplacer de quelques champs…
Deux
prodigieux spectacles ont fixé son regard (écrit Nietzsche parlant d’
739
qui règle ce mouvement. Et s’illustrent ici les
deux
sens et la profonde ambiguïté du mot durée : il désigne à la fois « c
740
ition, et de révolution dans l’ordre créateur.
III
Rien de plus spécifique de l’Europe — depuis l’aurore des temps, b
741
steppes, jardin du monde, fille des fleuves !
IV
Rien de plus fluvial que la Suisse. Si l’Europe est la terre des p
742
s continents, la Suisse est la terre des sources.
Cinq
bassins fluviaux s’originent au massif du Gothard, château d’eau de l
743
ns relâche à l’océan du Nord, où va le Rhin, et à
trois
mers du sud, où vont le Rhône, l’Inn danubienne et les deux moindres
744
du sud, où vont le Rhône, l’Inn danubienne et les
deux
moindres fleuves adriatiques, Adige et Pô, par le Tessin. Ces bassins
745
ique de la Suisse nous quittent après avoir formé
deux
grandes nappes de tous les bleus du monde, le Bodan, le Léman, vastes
746
e dans le Rhin, vers l’Atlantique. Elle relie les
deux
pôles du drame originel de notre histoire, le Gothard des premières c
747
vières qui coulent en Suisse d’un bout à l’autre (
280
kilomètres, c’est la longueur exacte du Méandre !), mais elle draine
748
lus petits la rejoignant isolés ou par paires.
V
Ainsi de sa source, à quelques kilomètres de celle du Rhône, jusqu
749
ts à découvrir et les futurs marchés mondiaux.
VI
Et maintenant, comme l’Aar nous l’enseigne avec force, qui rassemb
750
e l’Aar nous l’enseigne avec force, qui rassemble
vingt
lacs et vingt rivières en un courant puissant qu’elle jette au large
751
’enseigne avec force, qui rassemble vingt lacs et
vingt
rivières en un courant puissant qu’elle jette au large Rhin, rassembl
752
nées, comme en naissent les fleuves coulant vers
quatre
mers. Et parce qu’enfin la rivière Aar est la plus suisse de toutes,
753
ît illustrative d’une authenticité européenne.
VII
Car l’Europe, ce n’est pas un produit synthétique, ni une substanc
754
té européenne que la Suisse : autour de son cœur,
quatre
langues et autant d’accents que de vallées, mais aussi l’origine de q
755
d’accents que de vallées, mais aussi l’origine de
quatre
grands systèmes de ramifications des eaux, des routes, autant de voie
756
’imagination vers les plaines du continent et les
quatre
points cardinaux. Et rien en Suisse n’est suisse avec plus de robuste
757
à l’Europe », L’Aar, Genève, Éditions générales,
1969,
p. 93-97.
758
À la fontaine Castalie (
1969
)ag juillet 1962. Ce n’est pas pour aller quelque part mais pour êt
759
À la fontaine Castalie (1969)ag juillet
1962.
Ce n’est pas pour aller quelque part mais pour être-en-voyage, absolu
760
Flamboyante à droite. Tout en haut, dans le bleu,
deux
milans planent. Soudain l’un n’est plus là. Puis ils sont trois qui v
761
lanent. Soudain l’un n’est plus là. Puis ils sont
trois
qui virent, s’évanouissent dans la lumière et reparaissent, tombent s
762
source qui sourd des entrailles de la Terre, par
mille
veines de la pierre, et suinte de la nuit des Temps. Jamais plus près
763
e lent progrès de la réminiscence. Le mot crime…
Deux
crimes obscurément sont liés à l’attrait de ces lieux. Là sur la gau
764
l’attrait de ces lieux. Là sur la gauche, à une
centaine
de pas, dans la gorge où conduit ce très lourd escalier, dévalant des
765
ruines, vers la palestre, la tholos, et le temple
deux
fois frappé par des roches tombées du Parnasse : dans la lumière préc
766
mi les oliviers géants, incultes, les chèvres, et
trois
touristes silencieux… Tout paraît naturel mais à tel point que parfoi
767
de pierre sèche, ces sentiers de troupeaux entre
deux
pâturages bosselés — ils me rappellent parfois les hauts plateaux du
768
bien fraîche de vin rouge du pays. Bonheur pur.
46.
Xénophane de Colophon, vie siècle av. J.-C. ag. Rougemont Denis de
769
eur pur. 46. Xénophane de Colophon, vie siècle
av. J.-C.
ag. Rougemont Denis de, « À la fontaine Castalie », Écriture, Lausa
770
, « À la fontaine Castalie », Écriture, Lausanne,
1969,
p. 7-12.
771
Pour une définition nouvelle du fédéralisme (
1969
)z aa En 1863 paraissait le dernier grand ouvrage de Proudhon, Du P
772
finition nouvelle du fédéralisme (1969)z aa En
1863
paraissait le dernier grand ouvrage de Proudhon, Du Principe fédérati
773
ions, ou l’humanité recommencera un purgatoire de
mille
ans. » Dans quelle voie sommes-nous engagés après un siècle ? Celle d
774
rticularismes nationaux ? Je répondrai : dans les
deux
à la fois, et cela n’est pas contradictoire. Un phénomène très généra
775
infranationales, solidarités et autonomies : ces
deux
mouvements contraires se prononcent en même temps, résultent en parti
776
esque toute l’Europe — et au xxe siècle, par une
centaine
de nations nouvelles. Centralisé, atomisé et trituré par les dynamism
777
ersification locale ne mette en crise permanente.
855
votes en quelques années à la Chambre italienne sur le règlement du s
778
i divisent notre humanité, je ne compte guère que
deux
douzaines d’États fédératifs, mais ils regroupent 40 % de la populati
779
douzaines d’États fédératifs, mais ils regroupent
40
% de la population du globe, et il est frappant de constater qu’on tr
780
ux les plus grands États et les plus modernes des
cinq
continents — ainsi les États-Unis, le Mexique et le Brésil pour les t
781
les États-Unis, le Mexique et le Brésil pour les
trois
Amériques, le Nigéria en Afrique, l’Allemagne pour l’Europe de l’Oues
782
ion n’est pas tellement mieux satisfaite dans ces
trois
États officiellement fédératifs que dans les nations unitaires : en U
783
des cantons suisses ! Il est certain que dans ces
trois
cas, c’est moins le fédéralisme qu’on est en droit d’incriminer que s
784
éfinition est assurément moins éclairante que les
deux
citations qui l’illustrent : 1) « Le fédéralisme était une des formes
785
airante que les deux citations qui l’illustrent :
1
) « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes e
786
auvages. Chateaubriand, Amérique, Gouvernement. »
2
) « Pendant la Révolution, projet attribué aux girondins de rompre l’u
787
la République… Il est vrai que mon Littré date de
1865
: « fédéralisme » y est encore qualifié de « néologisme ». C’était de
788
y est encore qualifié de « néologisme ». C’était
deux
ans après le livre de Proudhon. Depuis lors, les centaines d’études e
789
ans après le livre de Proudhon. Depuis lors, les
centaines
d’études et de gros volumes parus sur le sujet auraient dû suffire, s
790
mblables pataquès conceptuels. Je vous en citerai
trois
exemples. Il y a quelques années, je suggérai au comité directeur d’u
791
politiques au sens étroit du mot. ⁂ Tout d’abord,
trois
définitions. Je propose d’appeler problème fédéraliste une situation
792
éraliste une situation dans laquelle s’affrontent
deux
réalités humaines antinomiques, mais également valables et vitales, d
793
te solution qui prend pour règle de respecter les
deux
termes antinomiques en conflit tout en les composant de telle manière
794
t de déterminer l’optimum en lequel se concilient
deux
maxima contradictoires, — comme l’offre et la demande dans un prix).
795
dent, dès l’aube grecque, cherche à maintenir les
deux
termes non pas en équilibre neutre, mais bien en tension créatrice, e
796
conciles. À Nicée, puis à Chalcédoine, plusieurs
centaines
d’évêques et de docteurs se mettent d’accord pour définir en grec la
797
s-Christ, vrai Dieu et vrai homme… fils unique en
deux
natures, sans confusion [ni] séparation. L’union n’a pas supprimé la
798
xienne — de même le modèle de la co-existence des
deux
natures « sans confusion ni séparation » et de l’union qui « loin de
799
e humaine, notion déduite des dogmes relatifs aux
trois
Personnes divines, et surtout à la deuxième, va nous servir de module
800
tie de l’autre — l’autonomie. Quelques exemples :
1°
Le problème des universités résulte d’un couple d’exigences contradic
801
autre : la spécialisation et la culture générale.
2°
Les problèmes actuels de l’habitat et de l’urbanisme résultent de la
802
ecueillement et de communication avec les autres.
3°
Au niveau de la vie civique et politique, tout le problème revient à
803
ipation à un plus grand ensemble, en association.
4°
Enfin, le problème général de l’œcuménisme n’est-il pas le même en sa
804
xécution requise, et elle le fait en fonction des
trois
facteurs suivants : possibilités de participation (civique, intellect
805
e géométrique de la France en carrés réguliers de
dix-huit
lieues de côté, comme le proposait Sieyès sous prétexte de simplifier
806
ures architecturales : des unités d’habitation de
5000
à 25 000 habitants, dotées non seulement d’espaces verts, mais de rue
807
chitecturales : des unités d’habitation de 5000 à
25
000 habitants, dotées non seulement d’espaces verts, mais de rues rés
808
tecturales : des unités d’habitation de 5000 à 25
000
habitants, dotées non seulement d’espaces verts, mais de rues réservé
809
ique de l’explosion des effectifs. Multipliez par
dix
les dimensions d’un escalier, il devient impraticable. De même, le dé
810
me module, de petits groupes ou unités de base de
douze
à quinze étudiants autour d’un enseignant (c’étaient les dimensions d
811
e, de petits groupes ou unités de base de douze à
quinze
étudiants autour d’un enseignant (c’étaient les dimensions d’un studi
812
on préconisée lors du fameux colloque de Caen, en
1966.
L’université fut une commune libre au Moyen Âge. Toute vie civique, d
813
de se former sous nos yeux, en Europe, plus d’une
centaine
de régions à métropole destinées à devenir, à plus ou moins long term
814
ive. Il a plus d’avenir que de passé. [Suivent
deux
brèves interventions de MM. Léon Noël et Jean Fourastié, demandant d’
815
ter. Si les dimensions sont celles d’un peuple de
50
millions, qu’est-ce qu’il se produit ? On vote, de temps en temps, su
816
. Si les dimensions sont celles d’un peuple de 50
millions
, qu’est-ce qu’il se produit ? On vote, de temps en temps, sur de gran
817
tour de Bâle, la Regio Basiliensis, qui chevauche
trois
pays : Bâle et son hinterland en Suisse, le Haut-Rhin et Mulhouse en
818
tiré de l’expérience suisse. Il s’est agi, il y a
cinq
ou six ans, de décider de la priorité pour la construction des autoro
819
l’expérience suisse. Il s’est agi, il y a cinq ou
six
ans, de décider de la priorité pour la construction des autoroutes. L
820
ruine la vie d’une petite ville en la coupant en
deux
, par exemple. La question s’est posée de la priorité à établir dans l
821
établir dans le tracé de ces routes : il y avait
48
paramètres, dont il fallait tenir compte : l’intensité du trafic, le
822
e de procédés techniques comme les ordinateurs.
40.
H. Brugmans et P. Duclos, Le Fédéralisme contemporain, Paris, 1963,
823
et P. Duclos, Le Fédéralisme contemporain, Paris,
1963,
p. 151. z. Rougemont Denis de, « Pour une définition nouvelle du fé
824
litiques et comptes rendus de ses séances, Paris,
1969,
p. 141-153. aa. Discours prononcé lors de la séance du 10 mars 1969.
825
-153. aa. Discours prononcé lors de la séance du
10
mars 1969. ab. Pierre Duclos écrivait en 1962 dans son excellent ouv
826
a. Discours prononcé lors de la séance du 10 mars
1969.
ab. Pierre Duclos écrivait en 1962 dans son excellent ouvrage en col
827
e du 10 mars 1969. ab. Pierre Duclos écrivait en
1962
dans son excellent ouvrage en collaboration avec Henri Brugmans, Le F
828
ionnaire sur l’influence d’André Gide] (printemps
1969
)ac ad La lecture des Nourritures terrestres à 16 ans m’a fait joue
829
)ac ad La lecture des Nourritures terrestres à
16
ans m’a fait jouer du violon comme jamais, mais ce n’était pas assez,
830
ps-là, je me serais sans doute évanoui d’émotion.
Dix
ans plus tard, le voici qui entre dans le petit bureau de la NRF ;
831
’autant plus exemplaire que les contestataires de
1968
ont la faiblesse insigne d’en faire fi. Mais il n’a pas créé l’image
832
faire fi. Mais il n’a pas créé l’image d’un ordre
neuf
— seule valable contestation, à mes yeux, du désordre établi. ac.
833
es terrestres… », Revue neuchâteloise, Neuchâtel,
1969,
p. 9-10. ad. Réponse au questionnaire suivant sur l’influence d’Andr
834
ionnaire suivant sur l’influence d’André Gide : «
1.
a) Dans quelle mesure l’œuvre et la pensée de Gide vous ont-elles inf
835
sa pensée qui vous paraissent les plus actuels ?
2.
Gide fut de son temps un grand contestateur ; vous semble-t-il garder
836
souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (
1969
)af La lecture après plus d’un siècle d’Un Souvenir de Solférino a
837
à grand renfort de beaux noms de la noblesse des
trois
pays aux prises, et d’épithètes strictement conventionnelles : les of
838
x n’a d’égale que « le sang-froid admirable » des
deux
empereurs, et l’énergie de leurs troupes est bien sûr « indomptable »
839
mps qu’on ne l’a pas vue. Dulce bellum inexpertis
41,
fameux titre d’Érasme, pourrait convenir ici. Mais alors, au-delà de
840
vergent des colonnes interminables de blessés des
trois
armées. On les entasse par milliers dans les églises, le cloître et l
841
s de blessés des trois armées. On les entasse par
milliers
dans les églises, le cloître et la caserne, les maisons et les places
842
reste enclavé dans les muscles de l’aisselle. Des
centaines
agonisent en silence, ou hurlent. La figure noire de mouches qui s’a
843
cours, bientôt suivi par un petit groupe formé de
deux
touristes anglais de passage, d’un vieil officier de marine, d’un abb
844
iglione, il se décide à rassembler ses souvenirs,
trois
ans plus tard, et il se borne à suggérer, dans une note, que si ces p
845
ieuse. On ne saurait être, enfin, plus efficace :
quatre
ans après Solférino, un an après la parution hors commerce du Souveni
846
iennent l’empereur. Notre jeune bourgeois suisse,
31
ans, se résignera donc à l’attendre à Castiglione. On sait la suite,
847
ur prix d’une gloire presque toujours secrète. En
1864,
la Première Convention de Genève est signée par douze États qui, à le
848
, la Première Convention de Genève est signée par
douze
États qui, à leur tour, fondent des sociétés nationales de secours en
849
ciétés nationales de secours en cas de guerre. En
1867,
après trois ans de succès de sa vocation, Dunant subit une faillite t
850
nales de secours en cas de guerre. En 1867, après
trois
ans de succès de sa vocation, Dunant subit une faillite totale sur le
851
sa démission. Et commence pour lui une période de
vingt
ans de réprobation sociale, d’exil, d’obscurité et de famine. Un jour
852
s sont trouées, il teint à l’encre ses talons. En
1887,
une espèce de vagabond sans bagage échoue dans un village du canton d
853
n. Il y vivra obscurément dans la misère, pendant
huit
ans, jusqu’au jour où un jeune journaliste, Georg Baumberger, découvr
854
! » Il va le voir à l’hôpital de Heiden, chambre
12,
réussit à le faire parler, et publie sur lui un article qui, bientôt
855
Allemagne organise une souscription en sa faveur.
Mille
médecins russes réunis en congrès lui décernent le prix de Moscou, «
856
r prix Nobel de la paix qui vient le couronner en
190142.
Chargé d’honneurs dans sa retraite morose, comme il l’avait été d’opp
857
avenir prochain du monde, le reclus de la chambre
12
du petit hôpital de Heiden meurt enfin le 30 octobre 1910 — tout près
858
mbre 12 du petit hôpital de Heiden meurt enfin le
30
octobre 1910 — tout près de la vraie fin de ce xixe siècle qui a com
859
petit hôpital de Heiden meurt enfin le 30 octobre
1910
— tout près de la vraie fin de ce xixe siècle qui a commencé au soir
860
a Charité sur les champs de bataille, qui date de
1864,
marque la transition entre l’attitude initiale d’Un Souvenir et final
861
impliquée dans ce même passage : Certains, comme
J.
de Maistre, ont nommé la guerre « divine » ; d’autres la tiennent pou
862
étape décisive dans cette évolution : le texte de
1872
sur la question des francs-tireurs : Héros ou bandits ? Un code de l
863
ur de la première Convention de Genève, signée en
1864
! Encore que Dunant n’en tire d’autres conclusions que la nécessité d
864
des relations entre la Croix-Rouge et la guerre.
Vingt
ans plus tard, dans sa retraite, loin de l’action que d’autres poursu
865
iberté d’esprit pour distinguer, aux alentours de
1900,
que les facteurs principaux de la guerre qui se préparait étaient les
866
e plus puissant des potentats… » Elle a changé en
trois
générations l’esprit de bien des peuples. « Si, en s’unissant, elle s
867
le et respectable moralité ». (Il a fallu plus de
soixante
ans pour que l’Europe commence à le soupçonner…)45 Enfin la science
868
e ans pour que l’Europe commence à le soupçonner…)
45
Enfin la science et la technique nationalisées : Le « caporalisme s
869
aît, ils courent vers le réveil tragique de l’été
1914,
aboutissement normal, sinon fatal, de tout le système stato-nationali
870
u contre le désastre où devaient s’abîmer tant de
millions
de jeunes hommes, tant de richesses et la puissance européenne, et le
871
bien qu’aucun homme de son siècle ou du nôtre.
41.
« La guerre est agréable pour ceux qui ne l’ont pas faite » ou mieux
872
eux : « Pour les civils, la guerre est belle ! »
42.
Sur la biographie de Dunant, consultez l’excellente notice de Pierre
873
prix Nobel de la paix (Fratelli Fabri Editori).
43.
BPU Ms fr. 4556. 44. Fragment intitulé L’armée est une école, dit-on
874
la paix (Fratelli Fabri Editori). 43. BPU Ms fr.
4556.
44. Fragment intitulé L’armée est une école, dit-on ! 45. Dunant av
875
(Fratelli Fabri Editori). 43. BPU Ms fr. 4556.
44.
Fragment intitulé L’armée est une école, dit-on ! 45. Dunant avait p
876
ragment intitulé L’armée est une école, dit-on !
45.
Dunant avait publié, en 1859, un volume intitulé la Régence de Tunis
877
une école, dit-on ! 45. Dunant avait publié, en
1859,
un volume intitulé la Régence de Tunis dans lequel il témoigne d’un r
878
n souvenir de Solférino, Lausanne, L’Âge d’Homme,
1969,
p. VII-XXII.
879
Toujours disponible (
1969
)ae Comme il m’arrive pour la plupart de ceux avec qui j’ai longtem
880
dais la Ligue du Gothard avec Theo Spoerri en mai
1940,
et Hans Oprecht fondait l’automne suivant un mouvement rival (à ce qu
881
moderne du cabinet de travail étiré sur plusieurs
centaines
de kilomètres — mais aussi dans diverses capitales d’Europe ou autres
882
la suivante : « Développons en commun ce qui est
neuf
». Laissons de côté les héritages du passé dont l’unification prendra
883
. Bien avant d’avoir lu ces lignes, qui datent de
1968,
nous avions adopté cette règle d’or, dès les débuts de l’activité du
884
ssociation européenne, qui groupe aujourd’hui les
trente-deux
plus grands festivals européens). Dans l’édition, la création et l’es
885
uté européenne des guildes et clubs du livre, dès
1951.
Elle devait grouper au cours des années suivantes jusqu’à neuf guilde
886
ait grouper au cours des années suivantes jusqu’à
neuf
guildes totalisant plusieurs centaines de milliers de lecteurs, en se
887
ivantes jusqu’à neuf guildes totalisant plusieurs
centaines
de milliers de lecteurs, en sept pays. Elle créa un Prix européen des
888
’à neuf guildes totalisant plusieurs centaines de
milliers
de lecteurs, en sept pays. Elle créa un Prix européen destiné à lance
889
terwegs zur sozialen Demokratie : Festschrift zum
75.
Geburtstag von Hans Oprecht, Zurich, Europa Verlag, 1969, p. 237-239.
890
burtstag von Hans Oprecht, Zurich, Europa Verlag,
1969,
p. 237-239.
891
faut donner aux gens le goût des belles choses » (
15
février 1969)ai aj Vous avez écrit : « N’habitez pas les villes »
892
aux gens le goût des belles choses » (15 février
1969
)ai aj Vous avez écrit : « N’habitez pas les villes » et peut-être
893
e deux-mille logements seront construits dans les
cinq
années à venir ? Il est heureux qu’une enquête telle que la vôtre le
894
ns le goût des belles choses », Le Progrès, Lyon,
15
février 1969, p. 5. aj. Propos recueillis par Roger Anselme et intro
895
des belles choses », Le Progrès, Lyon, 15 février
1969,
p. 5. aj. Propos recueillis par Roger Anselme et introduits par le c
896
grand écrivain Denis de Rougemont. Depuis plus de
vingt
ans, il a choisi de vivre dans la “Maison des Bois“, demeure simple e
897
ésistances mentales à l’Europe des régions (avril
1969
)ak I. Les objections courantes Depuis 1963, date du premier e
898
ntales à l’Europe des régions (avril 1969)ak
I
. Les objections courantes Depuis 1963, date du premier essai quelq
899
969)ak I. Les objections courantes Depuis
1963,
date du premier essai quelque peu développé dans lequel — revenant d’
900
enant d’ailleurs aux positions de l’Ordre nouveau
trente
ans plus tôt — je préconisais une organisation fédérale de l’Europe b
901
sacralisation des bornes-frontières. Distinguons
quatre
groupes parmi les « difficultés » que l’on oppose au concept de régio
902
ncipés et économiquement arriérés. (Z. Brzezinski)
48
(Principes d’une réponse : Les hypothèses prospectives, formées par
903
jà pas assez difficile de faire l’Europe avec les
Six
, et d’ajouter les Sept aux Six ! Vous risquez de tout saboter en comp
904
de faire l’Europe avec les Six, et d’ajouter les
Sept
aux Six ! Vous risquez de tout saboter en compliquant le problème ave
905
l’Europe avec les Six, et d’ajouter les Sept aux
Six
! Vous risquez de tout saboter en compliquant le problème avec votre
906
ope, la Suisse, a été conçu, formé et accouché en
neuf
mois exactement, du 17 février au 16 novembre 1848, et il est entré e
907
çu, formé et accouché en neuf mois exactement, du
17
février au 16 novembre 1848, et il est entré en vigueur à cette derni
908
ccouché en neuf mois exactement, du 17 février au
16
novembre 1848, et il est entré en vigueur à cette dernière date sans
909
euf mois exactement, du 17 février au 16 novembre
1848,
et il est entré en vigueur à cette dernière date sans la moindre mesu
910
sition. (Suppression instantanée des péages entre
vingt-cinq
États et installation d’un cordon douanier commun, par exemple.) Il n
911
à peu près égales ? La région de Paris, avec ses
9
ou 10 millions d’habitants, est plus petite que le Limousin, qui n’a
912
u près égales ? La région de Paris, avec ses 9 ou
10
millions d’habitants, est plus petite que le Limousin, qui n’a que 0,
913
rès égales ? La région de Paris, avec ses 9 ou 10
millions
d’habitants, est plus petite que le Limousin, qui n’a que 0,7 million
914
nts, est plus petite que le Limousin, qui n’a que
0,7
million d’habitants. Ça ne se tient pas ! La Bretagne n’est pas une e
915
est plus petite que le Limousin, qui n’a que 0,7
million
d’habitants. Ça ne se tient pas ! La Bretagne n’est pas une entité éc
916
e d’arguments que l’on va tenter d’analyser.)
II
. Que la région ne doit pas être conçue comme un État-notion en réduct
917
gions, proviennent du « modèle » que l’École (aux
trois
degrés) a imposé depuis un siècle au moins. L’homme d’aujourd’hui, fo
918
ent restaurée par la simple division d’un pays en
vingt
et une régions, par exemple, plutôt qu’en quatre-vingt-onze départeme
919
n vingt et une régions, par exemple, plutôt qu’en
quatre-vingt-onze
départements. La région en tant qu’État-nation réduit — c’est-à-dire
920
civiques. Elle ne serait à aucun titre un modèle
neuf
de relations humaines et de structure du pouvoir. Elle ne représenter
921
aisse froids, en tant que fédéralistes intégraux.
II
n’en reste pas moins probable qu’elle va constituer le premier stade,
922
dont, je le répète, nul de nous n’est indemne.
III
. De la pluralité des allégeances Comment échapper aux réflexes uni
923
échapper aux réflexes unitaires conditionnés par
cent
ans d’école aux trois degrés, par tous les atlas, par toute la presse
924
s unitaires conditionnés par cent ans d’école aux
trois
degrés, par tous les atlas, par toute la presse, par tous les garde-à
925
ous les garde-à-vous et saluts au drapeau, et par
deux
guerres mondiales des plus réussies (trente-huit-millions de morts en
926
s plus réussies (trente-huit-millions de morts en
deux
séances, l’une de quatre ans, la seconde de cinq), sans compter la pa
927
-huit-millions de morts en deux séances, l’une de
quatre
ans, la seconde de cinq), sans compter la paresse naturelle de notre
928
deux séances, l’une de quatre ans, la seconde de
cinq
), sans compter la paresse naturelle de notre esprit, qui cherche en t
929
tion ou de recyclage qui va nous prendre au moins
douze
ans, si nous commençons tout de suite. Il nous faut apprendre à pense
930
niversité, par exemple), il nous faut apprendre :
1°
à déterminer les éléments de base ou modules praticables en ce domain
931
rches) et les moyens requis pour les constituer ;
2°
à chercher le niveau de décision correspondant aux dimensions de la t
932
al, régional, national, continental ou mondial) ;
3°
à admettre une pluralité d’appartenance ou d’allégeances, conforme à
933
is : la francophonie européenne, c’est-à-dire les
deux
tiers de la France actuelle, la Wallonie, le Val d’Aoste et la Suisse
934
et qui le seront, demain, par l’État régional.
IV
. Vers une formule fédéraliste de l’État Dans une page essentielle
935
n cabinet : Ce n’est pas seulement entre sept ou
huit
élus […] que doit être partagé le gouvernement d’un pays, c’est entre
936
e fédérations (Europe). Il faut aller plus loin.
1°
Les pouvoirs politiques peuvent très bien adopter la structure proudh
937
ues, ni des institutions sociales et culturelles.
2°
Les modules ou unités de base politiques et leurs structures ne sont
938
acile de visualiser l’appartenance d’un élément à
deux
ensembles (dans mon cas : « Suisse » et « francophonie »), mais si l’
939
isse » et « francophonie »), mais si l’on passe à
trois
ou quatre ensembles, c’est difficile ; au-delà, irréalisable. Et pour
940
« francophonie »), mais si l’on passe à trois ou
quatre
ensembles, c’est difficile ; au-delà, irréalisable. Et pourtant facil
941
le plus simple. La Regio basiliensis s’étend sur
trois
pays : Bâle et son hinterland en Suisse, le Haut-Rhin en France, et L
942
ontinuer à se rattacher politiquement à l’une des
trois
nations dont la Regio est le carrefour ou l’intersection50. La résist
943
ont le saint patron fut « le Petit Caporal ».)
V.
Un programme d’études Le champ d’études régionaliste, que ces quel
944
te italienne, ou de la peau de vache ibérique…
47.
« Orientations vers une Europe fédérale », Bulletin SEDEIS-Futuribles
945
Europe fédérale », Bulletin SEDEIS-Futuribles, n°
853,
10 mai 1963, p. 5-34. Voir aussi : « Vers le fédéralisme », n° 34, 19
946
e fédérale », Bulletin SEDEIS-Futuribles, n° 853,
10
mai 1963, p. 5-34. Voir aussi : « Vers le fédéralisme », n° 34, 1934
947
ale », Bulletin SEDEIS-Futuribles, n° 853, 10 mai
1963,
p. 5-34. Voir aussi : « Vers le fédéralisme », n° 34, 1934 et « Préci
948
p. 5-34. Voir aussi : « Vers le fédéralisme », n°
34,
1934 et « Précis Ordre nouveau », n° 34, 1936, de la revue L’Ordre n
949
-34. Voir aussi : « Vers le fédéralisme », n° 34,
1934
et « Précis Ordre nouveau », n° 34, 1936, de la revue L’Ordre nouvea
950
me », n° 34, 1934 et « Précis Ordre nouveau », n°
34,
1936, de la revue L’Ordre nouveau ; et mon Journal d’une époque ,
951
, n° 34, 1934 et « Précis Ordre nouveau », n° 34,
1936,
de la revue L’Ordre nouveau ; et mon Journal d’une époque , 1968,
952
L’Ordre nouveau ; et mon Journal d’une époque ,
1968,
p. 107, note 1. 48. Mais quand Malraux dit que la nation est le phén
953
et mon Journal d’une époque , 1968, p. 107, note
1.
48. Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant d
954
on Journal d’une époque , 1968, p. 107, note 1.
48.
Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant du xxe
955
doute qu’il pense à autre chose qu’à la France…
49.
P.-J. Proudhon, Du principe fédératif, Paris, 1863, p. 82. 50. Louis
956
49. P.-J. Proudhon, Du principe fédératif, Paris,
1863,
p. 82. 50. Louis Armand propose le terme de « régions carrefours ».
957
dhon, Du principe fédératif, Paris, 1863, p. 82.
50.
Louis Armand propose le terme de « régions carrefours ». 51. Il est
958
mand propose le terme de « régions carrefours ».
51.
Il est certain que le Marché commun ne cessera d’être menacé par les
959
des régions », L’Europe en formation, Nice, avril
1969,
p. 3-6.
960
Le mariage est à réinventer (
14
avril 1969)al am Le remariage, ce n’est pas seulement « le triomph
961
Le mariage est à réinventer (14 avril
1969
)al am Le remariage, ce n’est pas seulement « le triomphe de l’espé
962
elui de la maturité sur la jeunesse (voir Elle n°
1215
) : les hommes se marient en moyenne à 25 ans la première fois et à 41
963
lle n° 1215) : les hommes se marient en moyenne à
25
ans la première fois et à 41 ans la deuxième, les femmes à 22 ans et
964
marient en moyenne à 25 ans la première fois et à
41
ans la deuxième, les femmes à 22 ans et à 38 ans. À 41 ans et à 38 an
965
emière fois et à 41 ans la deuxième, les femmes à
22
ans et à 38 ans. À 41 ans et à 38 ans, on a généralement quelques sou
966
et à 41 ans la deuxième, les femmes à 22 ans et à
38
ans. À 41 ans et à 38 ans, on a généralement quelques souvenirs, quel
967
s la deuxième, les femmes à 22 ans et à 38 ans. À
41
ans et à 38 ans, on a généralement quelques souvenirs, quelques cheve
968
e, les femmes à 22 ans et à 38 ans. À 41 ans et à
38
ans, on a généralement quelques souvenirs, quelques cheveux blancs et
969
premier lit : ça pose des problèmes (voir Elle n°
1216
) mais on ne fait pas pour autant un remariage de « raison », de conso
970
ur physique tels qu’on ne les soupçonnait guère à
20
ans, tels qu’on espère les connaître longtemps. Amours, délices et ma
971
du premier coup. Mais faut-il vraiment se marier
deux
fois ? Denis de Rougemont a accepté de faire pour vous le tour de ce
972
xpliqué l’amour et le couple, il est aussi depuis
seize
ans le (deuxième) mari de Nanik et il forme avec sa (seconde) femme l
973
re des foyers détruits par le divorce équivaut en
1968
au nombre des foyers détruits il y a cinquante ans par la mort de l’u
974
vaut en 1968 au nombre des foyers détruits il y a
cinquante
ans par la mort de l’un des conjoints. Il y a la mobilité actuelle su
975
oissante et on admet avoir d’autres aspirations à
40
ans qu’à 20 ans. D’où la multiplication des déséquilibres dans un cou
976
on admet avoir d’autres aspirations à 40 ans qu’à
20
ans. D’où la multiplication des déséquilibres dans un couple — le cas
977
du mariage et la cellulite sont même devenues les
deux
mamelles de la presse féminine mais curieusement on n’en arrive jamai
978
respondre à la réalité des êtres et de leur vie à
deux
! On tombe amoureux d’une image sans le savoir. Et l’on se trouve mar
979
iments, plus on s’entête et plus on se dépêche. À
20
ans, il est classique de se marier en claquant la porte. Mais la caus
980
plement les circonstances réelles. L’ennemi n°
1
du mariage, c’est la passion Mais où est le roi Marc entre le garç
981
. Il n’y a plus d’obstacle objectif : si l’un des
deux
est marié, il n’a qu’à divorcer et tout s’arrange. Aussi n’est-ce pas
982
invention récente. Or la crise du mariage n’a pas
six
siècles. Quel rapport y a-t-il entre l’un et l’autre ? C’est qu’autre
983
l’expérience n’a pas été comprise, on se remarie
trois
fois, quatre fois, cinq fois, ce sont les cas désespérés. Mais le cas
984
e n’a pas été comprise, on se remarie trois fois,
quatre
fois, cinq fois, ce sont les cas désespérés. Mais le cas intéressant,
985
comprise, on se remarie trois fois, quatre fois,
cinq
fois, ce sont les cas désespérés. Mais le cas intéressant, et heureus
986
spéciales à un deuxième mariage ? Oui, il y en a
deux
, qui tiennent, elles aussi, à ses motivations. La peur de la solitude
987
i qui précède dans les revues la sortie du numéro
1,
le premier numéro officiel. Ce type d’expérience se répand de plus en
988
e promenade d’une heure, on traîne la patte après
trois
quarts d’heure. Quand nous pensions que nous aurions 20 à 30 km à cou
989
rts d’heure. Quand nous pensions que nous aurions
20
à 30 km à couvrir, nous commencions à être fatigués au bout de 10 à 1
990
’heure. Quand nous pensions que nous aurions 20 à
30
km à couvrir, nous commencions à être fatigués au bout de 10 à 12 kil
991
vrir, nous commencions à être fatigués au bout de
10
à 12 kilomètres. Mais quand nous avons su que cette fois-ci c’était s
992
nous commencions à être fatigués au bout de 10 à
12
kilomètres. Mais quand nous avons su que cette fois-ci c’était sérieu
993
rieux, que nous partions pour la marche finale de
140
km, nous n’avons ressenti aucune fatigue pendant les 20 premiers kilo
994
nous n’avons ressenti aucune fatigue pendant les
20
premiers kilomètres. Le corps s’était disposé pour le long effort, la
995
’avez pas fait lors du premier coup une marche de
140
km ? C’est pourquoi le mariage-maquette peut être considéré comme une
996
à qui ne laissait pas prévoir autre chose que les
quatre
ou cinq échecs qui ont suivi. Donc le mariage-maquette donne une idée
997
aissait pas prévoir autre chose que les quatre ou
cinq
échecs qui ont suivi. Donc le mariage-maquette donne une idée de ce q
998
être intensément désespéré à cause de lui pendant
huit
jours, la crise du mariage sera résolue en principe et la majorité de
999
mariage c’est une œuvre d’art, une construction à
deux
et comme toute création il a ses difficultés. Il faut sans cesse comp
1000
tien] Le mariage est à réinventer », Elle, Paris,
14
avril 1969, p. 29, 32, 34, 37, 39, 43-44. am. Propos recueillis par
1001
mariage est à réinventer », Elle, Paris, 14 avril
1969,
p. 29, 32, 34, 37, 39, 43-44. am. Propos recueillis par Claude Berth
1002
réinventer », Elle, Paris, 14 avril 1969, p. 29,
32,
34, 37, 39, 43-44. am. Propos recueillis par Claude Berthod et intro
1003
nventer », Elle, Paris, 14 avril 1969, p. 29, 32,
34,
37, 39, 43-44. am. Propos recueillis par Claude Berthod et introduit
1004
ter », Elle, Paris, 14 avril 1969, p. 29, 32, 34,
37,
39, 43-44. am. Propos recueillis par Claude Berthod et introduits pa
1005
», Elle, Paris, 14 avril 1969, p. 29, 32, 34, 37,
39,
43-44. am. Propos recueillis par Claude Berthod et introduits par le
1006
lle, Paris, 14 avril 1969, p. 29, 32, 34, 37, 39,
43-44.
am. Propos recueillis par Claude Berthod et introduits par le chapea
1007
l’ont lu sont mieux armés pour réussir leur vie à
deux
—, vous explique comment les problèmes du deuxième mariage éclairent
1008
la contestation, les hippies et… le fédéralisme (
27
septembre 1969)an ao Denis de Rougemont, aux yeux du grand public,
1009
ion, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre
1969
)an ao Denis de Rougemont, aux yeux du grand public, c’est l’auteur
1010
r depuis la fin de la guerre, c’est-à-dire depuis
1946.
On s’étonnera alors moins d’apprendre qu’après avoir reçu, en 1963, l
1011
a alors moins d’apprendre qu’après avoir reçu, en
1963,
le Grand Prix littéraire de Monaco, qui couronnait de façon éclatante
1012
nous rappelle utilement cette autre thèse chère à
M
de Rougemont : celle du fédéralisme. Il l’a non seulement défendue pa
1013
la culture, qu’il a fondé et qu’il dirige depuis
1949.
Si à ses nombreux titres on ajoutait celui qu’il s’apprête à recevoir
1014
autour desquels se meut la pensée et l’action de
M
de Rougemont. Le personnalisme « Mais qui est donc M Denis de Ro
1015
gemont. Le personnalisme « Mais qui est donc
M
Denis de Rougemont ? », se demandait-on au lendemain de l’attribution
1016
rit sur le fédéralisme. Il n’y a jamais eu en moi
deux
activités distinctes, mais au contraire osmose complète entre mon act
1017
onomie locale et de l’union, ceci au bénéfice des
deux
, naturellement. Je me réfère toujours, poursuit-il, aux définitions d
1018
concile de Chalcédoine dit, en substance, que les
deux
natures, l’homme et Dieu, dans le Christ sont simultanément présentes
1019
dans le fédéralisme. Aussi chaque fois qu’il y a
deux
réalités contraires, mais qui sont bonnes l’une et l’autre, il ne fau
1020
’empresser de s’en sortir en supprimant l’une des
deux
, ou en les mélangeant, ou encore en les subordonnant l’une à l’autre.
1021
à l’autre. Il faut, au contraire, œuvrer avec ces
deux
réalités. C’est là, nous fait-il remarquer, le fondement de ce que j’
1022
ance satisfaite des injustices établies ». Et là,
deux
dates cruciales marquent la biographie de M. de Rougemont. La premièr
1023
hie de M. de Rougemont. La première nous ramène à
1932.
Denis de Rougemont a, alors, 26 ans. Il habite Paris. C’est là qu’il
1024
nous ramène à 1932. Denis de Rougemont a, alors,
26
ans. Il habite Paris. C’est là qu’il participera à la naissance de tr
1025
ris. C’est là qu’il participera à la naissance de
trois
revues : L’Ordre nouveau , au côté d’Arnaud Dandieu et Robert Aron,
1026
philosophes et des théologiens protestants. Mais,
1932
marque aussi la naissance du personnalisme à laquelle il devait parti
1027
mouvement personnaliste. Ce que nous appelions en
1932
la révolution personnaliste et communautaire, c’était quelque chose q
1028
la définition de la révolution que nous avions en
1932.
Il s’agissait alors de substituer un nouvel ordre à ce que nous appel
1029
redevient possible. Mais jusqu’où cela ira-t-il ?
M
de Rougemont ne nous cache pas son pessimisme. Il ne pense pas que ce
1030
inir et à en propager l’idée de par le monde. Car
1946
marque cet autre tournant capital dans la vie de M de Rougemont. Aprè
1031
marque cet autre tournant capital dans la vie de
M
de Rougemont. Après six ans d’exil en Amérique, il retourne en Europe
1032
nant capital dans la vie de M de Rougemont. Après
six
ans d’exil en Amérique, il retourne en Europe, une Europe en paix cer
1033
patauger, pouvons-nous lire dans son Journal des
deux
mondes , parce que nos voisins se font la guerre, et s’ils la font, c
1034
re chose. Il consiste précisément à maintenir ces
deux
éléments en apparence contradictoires : l’union et l’autonomie ; l’un
1035
de la commune, par la recréation de communauté de
5
à 20 mille habitants qu’on appelle, en urbanisme moderne, des unités
1036
a commune, par la recréation de communauté de 5 à
20
mille habitants qu’on appelle, en urbanisme moderne, des unités d’hab
1037
ommune, par la recréation de communauté de 5 à 20
mille
habitants qu’on appelle, en urbanisme moderne, des unités d’habitatio
1038
ue cette idée fédéraliste du monde soit utopique,
M
de Rougemont serait le premier à l’admettre. Mais « contre les risque
1039
? » C’est la leçon en tout cas que nous rappelle
M
de Rougemont tout au long d’une œuvre qu’on découvre avec ravissement
1040
ippies et… le fédéralisme », Le Devoir, Montréal,
27
septembre 1969, p. 11. ao. Propos recueillis par Jean-Pierre Tadros.
1041
fédéralisme », Le Devoir, Montréal, 27 septembre
1969,
p. 11. ao. Propos recueillis par Jean-Pierre Tadros.
1042
La révolution des meilleurs (
4
octobre 1969)ap aq Comment faire une communauté humaine ? Ser
1043
La révolution des meilleurs (4 octobre
1969
)ap aq Comment faire une communauté humaine ? Serait-ce vous i
1044
esponsable dans la mesure où il est libre […] Les
deux
choses sont absolument liées. C’est une formule, d’ailleurs, que Sart
1045
ement, n’est-ce pas, que j’ai lancée en France en
1933,
et qui forme les deux premiers chapitres de mon premier livre, publié
1046
e j’ai lancée en France en 1933, et qui forme les
deux
premiers chapitres de mon premier livre, publié à Paris en 1934… Est-
1047
chapitres de mon premier livre, publié à Paris en
1934
… Est-ce que le mot et la chose « engagement » ont encore aujourd’hui
1048
t presque fatal, parce que c’est un mot qui joint
deux
réalités contradictoires : la réalité des autonomies locales, personn
1049
garantir ces autonomies. Si vous voulez : il y a
deux
manières de concevoir la vie politique et la vie publique. Une vise à
1050
vous présidez, à Genève ? J’ai créé ce Centre en
1949-1950
comme la contrepartie, sur le plan de l’unification européenne, des e
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ne réunion des directeurs d’agences nucléaires de
six
pays, qui a donné lieu à la création du CERN — le Centre européen de
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érotique personnaliste, et qui m’a défié, il y a
deux
ans, de prouver que mon idée du mariage et de l’amour me conduit au f
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leurs, et ne dure que par les moyens. Il faut les
deux
, mais il ne faut pas donner tout l’avantage aux moyens : ça serait do
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révolution des meilleurs », La Presse, Montréal,
4
octobre 1969, p. 31. aq. Propos recueillis par Jean-Paul Brousseau e
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n des meilleurs », La Presse, Montréal, 4 octobre
1969,
p. 31. aq. Propos recueillis par Jean-Paul Brousseau et introduits p
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te : « Parce qu’il est né à Neuchâtel (Suisse) en
1906,
Denis de Rougemont a maintenant passé la soixantaine, c’est-à-dire qu
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tenant passé la soixantaine, c’est-à-dire qu’il a
deux
fois l’âge où l’on commence à être suspect pour les jeunes. Et pourta
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dre approfondir la conclusion de sa conférence du
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septembre à l’Université McGill, on sent que la place qu’il accorde,