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ter, de devenir une passion. Et c’est le roman de
Tristan
et Iseut qui restera le prototype éternel de l’amour-passion qui se n
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les qu’on lui oppose, qui les invente au besoin :
Tristan
aurait pu garder Iseut aux cheveux d’or qu’il est allé conquérir pour
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du temps sanctionnaient le droit du plus fort et
Tristan
apparaît tout au long du roman comme supérieur aux autres. Or il n’us
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pas de ce droit et livre Iseut au roi Marc. Quand
Tristan
et Iseut, chassés de la cour de Marc vivent seuls dans la forêt, ils
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toujours aussi fort pour Iseut aux cheveux d’or,
Tristan
accepte pour la deuxième fois de la rendre au roi et décide d’épouser
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er lui-même Iseut aux blanches mains. Le roman de
Tristan
est en somme une longue suite de séparations et de revoirs successifs
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s de séparations sont aussi souvent inventées par
Tristan
qu’imposées par l’extérieur. Ce roman de Tristan dont le succès prodi
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Tristan qu’imposées par l’extérieur. Ce roman de
Tristan
dont le succès prodigieux révèle notre préférence pour le malheur, l’
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dégager du fouillis des apparences quotidiennes.
Tristan
, c’est un « type » de relations de l’homme et de la femme dans un gro
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s rêves. Quel rapport a donc au juste le roman de
Tristan
et la crise du mariage ? C’est que finalement notre crise du mariage
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èce de boulevard (le roi Marc est devenu le cocu,
Tristan
, le jeune premier, Iseut, l’épouse insatisfaite et oisive) ; l’adultè
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lle, ce sera la vraie vie, l’épanouissement de ce
Tristan
qu’il porte en soi. Mais aussitôt paraît une anxiété dans l’entourage
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u dans les bras d’un autre). Cet amour-passion de
Tristan
et Iseut qui se dénouait dans la mort, se dénouera alors un jour ou l
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bien de l’autre et agir pour ce bien. L’amour de
Tristan
et d’Iseut, et la passion, c’est l’angoisse d’être deux. L’amour dans
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ace du mariage, c’est la passion. Que le mythe de
Tristan
, origine de tous nos malheurs, soit définitivement balayé des conscie