1
s de régime politique, pendant des siècles. C’est
ce
système, ou pour mieux dire, cette pratique séculaire de l’union dans
2
du moins, sans doctrine trop clairement formulée.
Ce
n’est guère qu’au xixe siècle qu’on se mit à parler de fédéralisme.
3
est Littré qui perd la face. Essayons d’expliquer
ce
qui peut l’être, en cette affaire où le sens concret du bien public a
4
tés avec leurs voisins, de s’ouvrir aux échanges.
Ce
nationalisme local, ce chauvinisme cantonal (on l’appelle chez nous K
5
de s’ouvrir aux échanges. Ce nationalisme local,
ce
chauvinisme cantonal (on l’appelle chez nous Kantönligeist) relève de
6
ge se manifeste et chante sa chanson, il faut que
ce
rouge soit contrasté et composé avec des verts, par exemple, dans l’u
7
rs mille échanges d’une infinie complexité. Voilà
ce
que j’appelle une harmonie fédéraliste. Le totalitaire, lui, trouve p
8
cace de broyer mécaniquement toutes les couleurs,
ce
qui aboutit à une espèce de brun, celui des chemises brunes par exemp
9
et dont elle tire ses nourritures élémentaires ?
Ce
ne peut être que l’Europe entière. L’Europe est la seule et véritable
10
et sans elles ! Je me contenterai, pour illustrer
ce
point, d’un seul exemple : celui de la musique, élément important et
11
de création, des maîtres, et non pas des nations.
Ce
que l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la « nation » d’un mu
12
es de l’illusion des « cultures nationales », fût-
ce
du seul fait de la composition linguistique si variée de leur État. N
13
nifiés, uniformisés par un pouvoir central, comme
ce
fut le cas des provinces françaises. 3° nous sommes de vieilles répub
14
ettre. D’où résulte qu’un Suisse romand — et tout
ce
que je viens d’en dire vaut aussi, mutatis mutandis, pour le Suisse a
15
à celle de l’État. D’où la densité culturelle de
ce
petit coin de pays, — éducation, lettres et arts, sciences et techniq
16
grandes nations voisines. Qu’on m’entende bien :
ce
n’est pas un éloge de la petitesse en soi que je fais ici, ni des pet
17
ue et permet de les composer. Et il est vrai que
ce
régime peut conduire moralement à la médiocrité dorée, politiquement
18
, et méritent sans doute, la sécurité avant tout.
Ce
phénomène n’est pas particulier à la Suisse, mais peut-être les Suiss
19
relle et civique, comme de leur paix. On voit mal
ce
qu’ils gagneraient à échanger cette paix — que l’on jalouse un peu to
20
Albert Cingria, Gonzague de Reynold. Européens en
ce
sens qu’ils n’ont pas hésité à puiser aux sources les plus variées de
21
les cultures soi-disant « nationales ». Et n’est-
ce
pas à ce caractère « immédiatement européen » que l’on reconnaît le p
22
ures soi-disant « nationales ». Et n’est-ce pas à
ce
caractère « immédiatement européen » que l’on reconnaît le plus vite
23
ue contre ma thèse. Est-il besoin de rappeler que
ce
grand artiste s’est formé à l’école de Paris, mais aussi à l’école de
24
9. Russie et URSS 0,03 À la question de savoir
ce
que les Suisses peuvent apporter de meilleur à la culture, je réponds
25
’excellents ou même de grands esprits qui avaient
ce
sens, trop rare chez nos voisins. Cet apport très typiquement suisse
26
cture présente, aux circonstances de notre temps.
Ce
fait détermine le caractère particulier de notre Institut, comme d’ai
27
quis à transmettre qu’un problème à résoudre. Est-
ce
à dire qu’il faille en laisser le soin au seul réalisme des hommes d’
28
é tout, représente autre chose et un peu plus que
ce
qu’elle est dans sa réalité physique, qui est à peine 4 % des terres
29
usses et de la charité des Américains » ? C’est à
ce
moment que naît, ou renaît en Europe le vieux rêve d’union du Contine
30
s des hommes politiques se proposent pour diriger
ce
mouvement naissant, qui a peut-être le vent de l’histoire en poupe. I
31
s suivis par la majorité de leurs collègues. Mais
ce
sont, notons-le, les plus illustres de l’époque : Churchill, De Gaspe
32
nc posé, inéluctablement, à tous nos pays, ne fût-
ce
que par la seule existence du Marché commun. Telle est donc la questi
33
débouche en pleine clarté. Au contraire, c’est à
ce
niveau que la discussion générale du problème dans la presse, les par
34
rtements dans une République une et indivisible,
ce
qui amènerait à les redécouper en circonscriptions administratives mo
35
re. Il importe toutefois de la mentionner, ne fût-
ce
qu’à titre de limite, de conséquence extrême, inaccessible, qui marqu
36
e, cette utopie joue un rôle non négligeable, fût-
ce
au seul titre de repoussoir, disons même d’épouvantail. À l’autre ext
37
ent si, et dans quelle mesure, « les choses étant
ce
qu’elles sont », la notion d’indépendance n’a pas déjà cédé le pas, e
38
pourraient permettre d’opérer un jour ou l’autre
ce
passage de l’économique au politique. Ni cette déclaration, ni le tra
39
onomique pourrait être la préfigure, ou l’amorce.
Ce
régime serait-il interétatique, super étatique, ou extraétatique, pou
40
te comme thème central de nos études, au cours de
ce
premier semestre tout au moins, sont de nature assez diverse. Raisons
41
dans lesquelles et grâce auxquelles se développe
ce
contenu économique, et il montrera dans quelle mesure ces structures
42
l’expression, soit dans l’application. Toutefois,
ce
procédé classique serait trompeur dans le cas particulier, car il se
43
quement sa nature même. Voilà sans doute pourquoi
ce
sont ses adversaires qui éprouvent le moins de scrupules à en donner
44
que l’esprit français, qui passe pour cartésien.
Ce
sont pourtant deux juristes britanniques, Sir Ivor Jennings et C. M.
45
nri Brugmans qui s’inspire de ses travaux, rénove
ce
que j’ai nommé « l’attitude fédéraliste ». Plusieurs des membres de c
46
’attitude fédéraliste ». Plusieurs des membres de
ce
groupe, dispersé dès 1939, se retrouvent pour déclencher, après la Se
47
oncrète, et moins encore de résultats. Cependant,
ce
n’est pas une histoire des échecs de l’idée européenne, ni des déchet
48
temps, soit qu’ils les reflètent fidèlement — et
ce
sera une occasion de les décrire —, soit qu’ils s’opposent expresséme
49
écrire —, soit qu’ils s’opposent expressément à «
ce
qui allait de soi » du vivant de leurs auteurs, et dont ils annoncent
50
significatif, et j’en examinerai les causes. Dans
ce
contexte, il s’agira de repérer la nature des obstacles traditionnels
51
politiques dépassant largement les frontières de
ce
que l’on nommait les ligues suisses. Les plus grands esprits et les m
52
eur tête, du seul empereur. Leur liberté, c’était
ce
qu’on nommait alors « l’immédiateté à l’Empire » (Reichsunmittelbarke
53
té de résistance qui l’appuie dans la population.
Ce
qu’il est important de savoir sur l’armée suisse, c’est que chacun de
54
ux sont dirigés par des prix Nobel. Soulignons, à
ce
propos, que la Suisse, avec 11 prix Nobel pour les sciences, se place
55
plus grave pour elle que pour ses grands voisins.
Ce
n’est pas du projet d’union européenne que provient cette menace de n
56
tés avec leurs voisins, de s’ouvrir aux échanges.
Ce
nationalisme local relève de la même mentalité que le totalitarisme à
57
ge se manifeste et chante sa chanson, il faut que
ce
rouge soit contrasté et composé avec des verts, par exemple, dans l’u
58
nt mille échanges d’une infinie complexité. Voilà
ce
que j’appelle une harmonie fédéraliste. Le totalitaire, lui, trouve p
59
cace de broyer mécaniquement toutes les couleurs,
ce
qui aboutit à une espèce de brun, celui des chemises brunes par exemp
60
ique très concrète —, tout est dit en principe de
ce
que nous aurions à dire sur les rapports entre le fédéralisme et la c
61
et dont elle tire ses nourritures élémentaires ?
Ce
ne peut être que l’Europe entière. L’Europe est la seule et véritable
62
et sans elles ! Je me contenterai, pour illustrer
ce
point, d’un seul exemple : celui de la musique, élément important et
63
de création, des maîtres, et non pas des nations.
Ce
que l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la « nation » d’un mu
64
ations qui ont découpé leur État dans le corps de
ce
continent. III Or il se trouve que les Suisses sont, ou devraie
65
nifiés, uniformisés par un pouvoir central, comme
ce
fut le cas des provinces françaises ; 3° nous sommes de vieilles répu
66
Albert Cingria, Gonzague de Reynold. Européens en
ce
sens qu’ils n’ont pas hésité à puiser aux sources les plus variées de
67
les cultures soi-disant « nationales ». Et n’est-
ce
pas à ce caractère « immédiatement européen » que l’on reconnaît le p
68
ures soi-disant « nationales ». Et n’est-ce pas à
ce
caractère « immédiatement européen » que l’on reconnaît le plus vite
69
ue contre ma thèse. Est-il besoin de rappeler que
ce
grand artiste s’est formé à l’école de Paris, mais aussi à l’école de
70
ns de son œuvre. IV À la question de savoir
ce
que les Suisses romands peuvent apporter de meilleur à la culture, je
71
’excellents ou même de grands esprits qui avaient
ce
sens, trop rare chez nos voisins. Cet apport très typiquement suisse
72
que de la Suisse étant le sens du fédéralisme, et
ce
sens étant lié, nous l’avons vu, au génie de la culture en Europe, la
73
ditionnelle et autarcique, inutile d’insister sur
ce
point. Mais c’est une autre erreur, inverse de la première, qui ne ce
74
e réside dans l’art de distinguer, de cas en cas,
ce
qui marcherait mieux en étant centralisé et ce qui marcherait mieux e
75
s, ce qui marcherait mieux en étant centralisé et
ce
qui marcherait mieux en restant libre et dispersé, voire anarchique.
76
r qu’à l’absence de cette passion créatrice et de
ce
sens du mécénat, nul comité de coordination ne pourra jamais remédier
77
oyons encore, en Suisse romande, aux antipodes de
ce
climat d’excitation intellectuelle et artistique. Nos habitudes utili
78
prétexte de répartition géographique équitable —
ce
qui n’est, soit dit en passant, qu’une parodie du vrai fédéralisme —
79
eprésenterait pour notre Suisse fédéraliste. Mais
ce
n’est pas le fait de supprimer nos douanes qui mettrait en danger nos
80
aphique ». N’ayant jamais connu d’« Européens » à
ce
point illettrés et fanatiques, j’attendais avec curiosité des précisi
81
a vision d’un avenir politique au sens large : et
ce
sont le besoin de puissance et le besoin de liberté. Le premier porte
82
elle nos sciences et nos logiques ne seraient pas
ce
qu’elles sont, ou n’auraient pas eu lieu. Lors du premier congrès de
83
ponsabilité vis-à-vis de la communauté. Car, dans
ce
cas, nous serions restés chez nous. Mais nous ne serions pas ici non
84
. J’ajouterai une remarque encore, pour compléter
ce
schéma trop rapide, mais qui me paraît indispensable, il ne faut pas
85
a projection de la première au plan politique, en
ce
sens précis que les éléments antagonistes qui trouvent leur compositi
86
rité sociale. L’histoire suisse illustre à l’envi
ce
processus de création fédéraliste par négation de toute hégémonie. C
87
esprit de système idéologique ou technocratique.
Ce
que je viens de dire au sujet de l’impérialisme ou de l’hégémonie d’u
88
e organique. Rappelons-nous toujours que fédérer,
ce
n’est pas mettre en ordre d’après un plan géométrique à partir d’un c
89
jectera que le totalitarisme, lui aussi, supprime
ce
problème : mais c’est en supprimant les minorités qui le posaient. Il
90
ge se manifeste et chante sa chanson, il faut que
ce
rouge soit contrasté et composé avec des verts, par exemple, dans l’u
91
cace de broyer mécaniquement toutes les couleurs,
ce
qui aboutit à une espèce de brun, celui des chemises brunes par exemp
92
onctionner de concert, chacune selon sa vocation.
Ce
ne serait pas une simple question de tolérance, vertu négative et qui
93
ut, le poumon n’a pas à « tolérer » le cœur. Tout
ce
qu’on lui demande, c’est d’être un vrai poumon, d’être aussi poumon q
94
de forcer ensuite leur exécution en écrasant tout
ce
qui résiste, ou simplement tout ce qui dépasse. Mais ce qu’on écrase
95
écrasant tout ce qui résiste, ou simplement tout
ce
qui dépasse. Mais ce qu’on écrase ainsi, c’est la vitalité d’un peupl
96
résiste, ou simplement tout ce qui dépasse. Mais
ce
qu’on écrase ainsi, c’est la vitalité d’un peuple. Une politique fédé
97
c’est une parenté culturelle qui s’affirme. Ici,
ce
sont deux églises de confessions voisines qui s’ouvrent l’une à l’aut
98
ons voisines qui s’ouvrent l’une à l’autre, et là
ce
sont des professions qui s’organisent. Et surtout, ce sont des person
99
ont des professions qui s’organisent. Et surtout,
ce
sont des personnes, des groupes, des écoles, qui créent peu à peu des
100
ossature et le système des vaisseaux sanguins de
ce
qui deviendra un jour le corps de l’Europe unie. Au-dessous et au-des
101
ines des équipes en présence. C’est pourtant bien
ce
qu’avait tenté de faire la SDN, qui en est morte, et ce qu’a tenté à
102
avait tenté de faire la SDN, qui en est morte, et
ce
qu’a tenté à nouveau l’ONU, que cela empêche de vivre. La fédération
103
a Suisse par les délégués des vingt-deux cantons.
Ce
serait impraticable. Ces deux fédérations sont gouvernées, au-dessus
104
tions créatrices. On ne saurait trop insister sur
ce
double mouvement qui caractérise la pensée fédéraliste, sur cette int
105
iser ici et de le souligner —, cette coexistence,
ce
dialogue, cette tension ne doivent pas être imaginés sous la forme né
106
tous les ordres, à chaque niveau, de cas en cas,
ce
qui doit être carrément centralisé pour bien fonctionner, et ce qui d
107
re carrément centralisé pour bien fonctionner, et
ce
qui doit rester pleinement autonome pour bien vivre. Deux cas extrême
108
e pour bien vivre. Deux cas extrêmes illustreront
ce
point : celui des transports, et celui de l’éducation. Il est facile
109
au fur et à mesure de leur évolution, d’une part
ce
qu’il devient avantageux pour chacun de confier au pouvoir fédéral ;
110
cun de confier au pouvoir fédéral ; d’autre part,
ce
qu’il reste indispensable de laisser à la libre initiative des États
111
de se dégager de ses « fatalités » natives… N’est-
ce
point là ce que l’homme européen, depuis des siècles, appelle sa libe
112
r de ses « fatalités » natives… N’est-ce point là
ce
que l’homme européen, depuis des siècles, appelle sa liberté ? Subord
113
du monde n’existait pas : j’ai dit plus haut que
ce
sont, à la racine, les maladies de la personne elle-même. Car la pers
114
anière. (Les seules restrictions occasionnelles à
ce
droit fondamental découlent des plans d’aménagement locaux, urbains o
115
ndre ses produits partout, sans taxes, et acheter
ce
qui se fait partout, au même prix et en francs européens. Ce marché c
116
ait partout, au même prix et en francs européens.
Ce
marché commun de 400 millions de producteurs et de consommateurs est
117
également au droit de déterminer leur destin, sur
ce
plan aussi. (Et l’on verra que ce droit joue en faveur de la paix.) L
118
eur destin, sur ce plan aussi. (Et l’on verra que
ce
droit joue en faveur de la paix.) La vocation culturelle, sociale, éc
119
t de la construction de l’Europe. Ouvrons donc en
ce
point une parenthèse, et, faisant retour en arrière, examinons la sit
120
e saurait attendre une nuit du 4 août des États :
ce
ne sont pas des personnes libres et responsables, et il est tout à fa
121
onté unanime des peuples et des États confédérés.
Ce
qui est bien loin d’être le cas des souverainetés soi-disant « absolu
122
aussi dangereuse qu’humiliante indique clairement
ce
qu’il nous reste à faire : — une Constitution fédérale, afin que l’Eu
123
nges toujours plus intenses à l’échelle mondiale.
Ce
processus dans lequel la fédération joue un rôle d’intermédiaire et d
124
faisait à l’un de ses membres. Une disposition de
ce
genre présente le double avantage de rassurer le tiers parti quant à
125
ou réorganisés de fond en comble au xxe siècle ;
ce
qui incline à penser que les réussites suisse et nord-américaine ont
126
r certain qu’elle jouera, elle aussi — si peu que
ce
soit — en faveur d’un régime fédéraliste. 5. La résistance des espri
127
n élément catalyseur : une vision non utopique de
ce
que peut être l’Europe fédérée. ⁂ VII. La vraie « relance » de l’E
128
t nécessaire. Si l’Europe n’est pas encore faite,
ce
n’est pas que ces obstacles soient bien forts — ils n’ont guère plus
129
peu hardis. Ils donnent l’impression de mal voir
ce
qu’ils disent qu’il faudrait vouloir. Ils hésitent, ils discutent, il
130
énergies nécessaires pour qu’on le rejoigne. Dans
ce
sens, voir l’avenir, c’est aussi le créer. J’ai tenté d’éclairer notr
131
d’importance. Mon regard trop souvent n’a vu que
ce
qu’il cherchait, ce qui était dans mon esprit et non dans la réalité.
132
egard trop souvent n’a vu que ce qu’il cherchait,
ce
qui était dans mon esprit et non dans la réalité. Cet essai n’a donc
133
a », l’amour courtois chanté par les troubadours.
Ce
sont eux qui ont apporté le langage nécessaire aux aspirations de l’â
134
an comme supérieur aux autres. Or il n’use pas de
ce
droit et livre Iseut au roi Marc. Quand Tristan et Iseut, chassés de
135
nventées par Tristan qu’imposées par l’extérieur.
Ce
roman de Tristan dont le succès prodigieux révèle notre préférence po
136
le, c’est le mythe européen de l’adultère. Qu’est-
ce
qu’un mythe ? Un mythe c’est une histoire simple et frappante résuman
137
que donné : la société courtoise du xiie siècle.
Ce
groupe est dissous depuis longtemps. Pourtant ses lois sont encore le
138
du mariage n’est rien de moins que le conflit de
ce
mythe et de la morale chrétienne, donc de deux traditions religieuses
139
lement. Qu’elle divorce, il l’épouse ! Avec elle,
ce
sera la vraie vie, l’épanouissement de ce Tristan qu’il porte en soi.
140
c elle, ce sera la vraie vie, l’épanouissement de
ce
Tristan qu’il porte en soi. Mais aussitôt paraît une anxiété dans l’e
141
âche de faire une œuvre d’art. Cette fidélité-là,
ce
n’est pas seulement de ne pas tromper (ce qui serait une preuve d’ind
142
ité-là, ce n’est pas seulement de ne pas tromper (
ce
qui serait une preuve d’indigence et non d’amour). C’est vouloir le b
143
r). C’est vouloir le bien de l’autre et agir pour
ce
bien. L’amour de Tristan et d’Iseut, et la passion, c’est l’angoisse
144
le, comme le mariage, et non pas une erreur, mais
ce
serait aussi vouloir supprimer l’un des pôles de notre tension créatr
145
s problèmes, des déceptions, des inquiétudes… Est-
ce
inévitable ? Non, affirme Denis de Rougemont dans L’Amour et l’Occid
146
éunis à Genève, il y a trois ans pour discuter de
ce
problème dans le cadre du Centre européen de la culture. À cette réun
147
y a tout un travail d’éducation à effectuer. Sous
ce
rapport, il est intéressant de mentionner l’essor remarquable de l’éd
148
ions de ces petits livres ont été vendus en 1960,
ce
qui représente une moyenne d’un million par jour ! L’entretien a pris
149
ntinent, des voix suisses vont s’élever au nom de
ce
principe, pour rappeler que la paix, la prospérité et les libertés de
150
degré un caractère très international », et c’est
ce
type d’union pluraliste, antiunitaire, authentiquement fédéraliste, q
151
politique de l’Europe… Impossible d’omettre, dans
ce
bref historique, les aspects culturels du mouvement et le rôle qu’y j
152
usanne et de l’action du Centre à Genève, jusqu’à
ce
jour, vont naître successivement le Laboratoire européen de recherche
153
se idéale, réputée « microcosme de l’Europe », et
ce
sont quelques Suisses entreprenants qui l’ont permis. Qu’a fait, pend
154
ntreprenants qui l’ont permis. Qu’a fait, pendant
ce
même temps, la Suisse légale ? Et que pensaient les Suisses moyens ?
155
ue je citais : « Si cela se fait, par impossible,
ce
sera néfaste pour la Suisse » ? ⁂ Quatre groupes d’arguments sont inv
156
uniformisés selon des directives « européennes ».
Ce
serait contraire à notre Constitution. Ce serait même la fin de notre
157
nnes ». Ce serait contraire à notre Constitution.
Ce
serait même la fin de notre fédéralisme et de la démocratie directe,
158
, et rester neutre entre l’Europe et ses ennemis,
ce
serait vouloir rester neutre entre nos ennemis, et nous-mêmes. On ne
159
dans le Marché commun, elle ne saurait justifier
ce
refus par des motifs juridiques et des prétextes tirés de la « démocr
160
— La Suisse est située au cœur du Marché commun.
Ce
n’est évidemment pas avec le reste du monde (sans cesse invoqué par l
161
dre ? Nous ne sommes plus au défilé de Morgarten.
Ce
n’est pas avec des longues piques, des crampons de fer aux pieds et u
162
erait 7 millions en France, 8 en Allemagne.) Mais
ce
n’est pas le Marché commun qui les amène. C’est l’expansion de l’indu
163
est un. Mais il y a plus. Les traits typiques de
ce
pays ont changé avec les époques, et surtout par l’effet de la techni
164
un retour à la misère naturelle du pays ?) Bref,
ce
n’est pas la Suisse de Morgarten, de Marignan, ou du xviiie siècle,
165
-être mieux ainsi. Mais notre peuple comprend mal
ce
qui est en jeu. Je ne suis d’accord, pour ma part, ni avec ceux qui r
166
itique. Une telle Europe reprendrait à son compte
ce
qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fé
167
térêts particuliers de la Suisse. Je diffère dans
ce
domaine de la majorité. Certes, je crois qu’une Europe fédérée sauver
168
l’ensemble européen. Mais quand j’aurais tort sur
ce
point, un autre aspect non moins important du problème resterait posé
169
une raison d’être. Il s’agit de savoir et de dire
ce
que nous avons à donner, et non pas seulement à sauver ; ce que l’Eur
170
s avons à donner, et non pas seulement à sauver ;
ce
que l’Europe est en droit d’attendre d’une Suisse qui fait partie de
171
auté et qui en est bénéficiaire, et pas seulement
ce
que nous attendons et surtout redoutons de l’action des autres. Situé
172
bien par ceux qui créent des positions nouvelles.
Ce
que l’Europe et le monde attendent de nous, ce n’est pas l’exposé las
173
s. Ce que l’Europe et le monde attendent de nous,
ce
n’est pas l’exposé lassant des raisons de notre « réserve » devant to
174
sant des raisons de notre « réserve » devant tout
ce
que d’autres proposent, mais c’est un plan d’union qui nous convienne
175
culturels bien distincts ! Et chacun veut rester
ce
qu’il est, mais ils n’en vivent pas moins en harmonie, égaux en droit
176
aventure créatrice, ni qui entretiennent le mieux
ce
climat passionné de polémiques et d’engouements, cette turbulence int
177
, pas de relais national pour leur culture. C’est
ce
qu’a très bien vu Lucien Febvre, excellent historien français contemp
178
fflin. Sans oublier le grand clown que fut Grock.
Ce
palmarès plus qu’honorable ne suffit pas à définir un style ni une éc
179
soi-même, ou le devenir de mieux en mieux, voilà
ce
qui me paraît digne de retenir l’attention des visiteurs de la sectio
180
cupait entièrement le cœur, je trouvais à l’armée
ce
que d’autres vont demander à une retraite conventuelle. Cette circons
181
lace d’armes, où il était de mise de ne pas aimer
ce
chef. Un jour, à peine entré dans notre salle de cours, il nous posa
182
ours, il nous posa cette question simple : Qu’est-
ce
que l’énergie ? Et après nous avoir laissé patauger quelques moments
183
s et qu’il s’agit de réveiller. » Puis il sortit.
Ce
n’était pas une définition, c’était plus grave : nous comprîmes tous
184
e fut de 70 kilomètres, une semaine plus tard. Et
ce
n’était qu’une préparation pour la « grande course » finale : 150 kil
185
faire de sa « Grande course » un mythe, avec tout
ce
que le mythe comporte d’effrayant et de contraignant. Nous étions pré
186
es rochers ; l’aube se lèverait sur le Valais, et
ce
serait la dernière étape, une longue dégringolade de deux-mille mètre
187
ites énergies vite épuisées. Tout se passait donc
ce
matin-là comme si l’appel du but avait suffi à nous donner les moyens
188
vraie force d’un homme jeune ne vient-elle pas de
ce
qu’il imagine un très long temps de marche devant lui, et certains ob
189
te se préparent pour une course de fond et, c’est
ce
qui définit, biologiquement et moralement, l’état de jeunesse. Rester
190
s, et c’est vieillir. Il faudrait au contraire, à
ce
point, oser voir plus grand et plus loin ; d’où peut naître une secon
191
it plutôt subie… Comme elle l’était avec bonheur,
ce
matin-là, avec quelle plénitude animale ! Nous gravissions maintenant
192
it derrière nous sous une brume d’un bleu sombre.
Ce
premier tiers de l’aventure nous avait simplement assurés de la maîtr
193
t largement les croupes des alpages, et donnait à
ce
haut désert sa réalité la plus dure, ses dimensions les moins trompeu
194
ur à celui qui n’est pas prêt à tirer son bien de
ce
mal ! Malheur à celui qui exigerait de réussir pour persévérer, après
195
anité disparaît de la peinture de Nora Auric. Est-
ce
qu’il y a trop de gens sur la terre ? On le penserait devant ces tabl
196
ne sait s’il est vu de sous l’eau ou d’un nuage :
ce
seraient à peu près les mêmes rapports de lumières diffuses et d’ombr
197
es glauques, hauteurs baignées de vapeurs denses.
Ce
n’est pas un monde inhumain, car il est féminin, sans aucun doute pos
198
il est féminin, sans aucun doute possible. Ne fût-
ce
que par ces roses un peu gris que je me rappelle, qui s’exagèrent san
199
ent de son rôle dans notre société, et non pas de
ce
que j’en sais, mais plutôt de ce que j’en puis faire comme usager moy
200
é, et non pas de ce que j’en sais, mais plutôt de
ce
que j’en puis faire comme usager moyen et homme qui réfléchit sur cet
201
se fonde sur le dogme de l’Incarnation. Or qu’est-
ce
que l’Incarnation, sinon Dieu lui-même, l’Esprit pur, qui choisit de
202
la vie spirituelle en Occident ? Et de fait, que
ce
soit la technique occidentale qui ait favorisé les guerres, ou l’inve
203
ntale qui ait favorisé les guerres, ou l’inverse,
ce
que l’on observe à coup sûr, c’est un parallélisme ou une interaction
204
rres de peuple à peuple, puis de nation à nation.
Ce
type d’armement s’accroît quantitativement avec la première révolutio
205
raiment résulté du progrès de la technique, ou si
ce
n’est pas plutôt la technique qui a bénéficié des commandes militaire
206
entées par nos sciences ait tout d’un coup bloqué
ce
processus d’interaction conduisant à des destructions toujours plus é
207
et à la paix de durer tant bien que mal, et c’est
ce
que l’on a baptisé l’équilibre de la terreur. La prodigieuse réussite
208
agesse des nations. Encore faut-il s’entendre sur
ce
terme de peur. Je pense bien moins ici à la peur des masses et des in
209
a technique, en dernière analyse, que nous devons
ce
blocage de la guerre en Europe et au sein du plus grand Occident. Sur
210
gent nos machines, mais ils ne voient pas, hélas,
ce
qui les a rendues possibles. Ils croient qu’ils pourraient acheter ce
211
leur tête. Que peut faire l’Occident, pour éviter
ce
désastre qui serait bien pire que tout ce que nous faisait redouter l
212
éviter ce désastre qui serait bien pire que tout
ce
que nous faisait redouter la guerre froide au temps de Staline ? Il s
213
c que notre technique, qui a créé sans le vouloir
ce
problème gigantesque, branché sur des passions fondamentales comme la
214
t culturel peut seule permettre de la surmonter. (
Ce
sont là d’énormes problèmes, qu’une conférence prochaine, à Bâle, sur
215
it aux armées des moyens de faire la guerre, mais
ce
n’est pas elle qui cause les guerres, ce sont au contraire les passio
216
re, mais ce n’est pas elle qui cause les guerres,
ce
sont au contraire les passions, qui utilisent la technique comme inst
217
s rapidement le bulldozer et l’avion de ligne. Et
ce
n’est pas la maîtrise de l’énergie nucléaire, dont les principes et l
218
Ceci dit, reconnaissons que la guerre bloquée,
ce
n’est pas encore la vraie paix. Celle-ci ne peut naître qu’à la faveu
219
e géographique et à la vision instantanée de tout
ce
qui arrive d’important sur la terre. Déjà nous vivons dans un cadre p
220
carme révoltant ? C’était vrai au xixe siècle et
ce
l’est encore en partie pour le prolétariat des villes industrielles.
221
cit détaillé dans l’autobiographie de Henry Ford.
Ce
rêveur incurable, bricoleur sans culture ni génie, était obsédé par l
222
evenu l’esclave de sa voiture, et c’est vrai dans
ce
sens que l’homme moyen croit qu’il ne pourrait plus se passer de cet
223
ter à loisir. À mon volant, rien de pareil : tout
ce
que je peux lire, ce sont des chiffres, des ordres de police routière
224
olant, rien de pareil : tout ce que je peux lire,
ce
sont des chiffres, des ordres de police routière ; si je mange, ce n’
225
res, des ordres de police routière ; si je mange,
ce
n’est guère qu’un sandwich, si je rêvasse un klaxon me réveille bruta
226
de ses effets sur l’homme et sur la société. Tout
ce
que j’avais à vous dire aujourd’hui se résume en propositions d’une e
227
e vie et de la vraie nature de l’homme. Ne serait-
ce
pas là, peut-être, son plus grand miracle ? q. Rougemont Denis de
228
niversité de Lausanne, lors du congrès mondial de
ce
groupement, le 18 septembre, en l’aula de l’EPUL. »
229
arche tout de même — il faut en croire ses yeux —
ce
ne peut être qu’en vertu de certains secrets d’usage plusieurs fois s
230
mais elle a le régime le plus stable de l’Europe.
Ce
pays le plus pauvre en matières premières — il n’a guère que l’eau de
231
icie et de population égales peut dire mieux, sur
ce
continent ? Il n’empêche qu’à Paris, à Londres ou à Berlin, on se moq
232
ux, 51 % plutôt heureux, et 6 % pas très heureux,
ce
qui ne laisse guère de place qu’à 1 % de révoltés ou de désespérés. C
233
e de place qu’à 1 % de révoltés ou de désespérés.
Ce
phénomène mérite la plus grande attention. Voici, au cœur même de l’E
234
avaient soumises, entre les Alpes et le Jura. Et
ce
fut la période patricienne et guerrière des « ligues suisses ». Elle
235
un de vos aimables cantons ? Eh bien, je n’ai pas
ce
courage, ou cette témérité. Je n’essaie pas d’égaler le médiocre à l’
236
s de l’uniformité. Pensez-y, quand vous traversez
ce
pays aux vingt-deux souverainetés bien unies, regardez-le d’un œil eu
237
« — Excellence, vous avez été superbe ! Ah ! que
ce
doit être beau de pouvoir ainsi faire le Bien ! — Non Madame, faire l
238
’est l’affaire du Bon Dieu. Et de lui seul ! Tout
ce
que l’on peut demander d’un homme, c’est qu’il fasse le moins de mal
239
e, c’est qu’il fasse le moins de mal possible. » (
Ce
que je trouvai, par-devers moi, fort calviniste.) ⁂ New York, mars 1
240
tout de même pas défendre les instituteurs, n’est-
ce
pas ? Car ils sont… indéfendables ! » Une jeune fille lui demande de
241
ité. — Oh ! cela, c’est de vous, chère amie. Tout
ce
que j’ai dit, c’est que si Dieu était conçu comme féminin, nous refus
242
n humaine. Nous avons aussi parlé de l’Europe, de
ce
qu’il faut faire pour son union. ⁂ À Royaumont, le 4 avril 1948, au t
243
a. Il se peut que dans mon esprit se soit opéré à
ce
moment-là une complexe synthèse instantanée des souvenirs de mes deux
244
ou va le savoir — on prépare plusieurs thèses sur
ce
sujet — fut l’occasion pour notre ami de voler au temps qui se déroba
245
manifeste, Don Salvador se vit contraint de créer
ce
temps qui lui manquait pour présider congrès et comités en chaîne. Ce
246
quait pour présider congrès et comités en chaîne.
Ce
qu’il fit, avec autant de soins formels et de fermeté dans l’approche
247
x : « Oui, Messieurs, si l’Europe doit périr, que
ce
soit au moins une injustice ! » Mais les grandes heures captées par l
248
action la mieux conçue va somnoler. À Paris, dans
ce
rez-de-chaussée de l’avenue d’Iéna, où siégera souvent, après La Haye
249
n fût, un temps qui du même coup devait manquer à
ce
qu’on nomme leur œuvre personnelle, et de ceux-là, nul ne l’a fait av
250
iaga est l’un des présidents d’honneur. Il a fait
ce
jour-là l’un de ses plus beaux discours, sur le thème de la liberté t
251
tique et sociale. Et j’ai aimé qu’après vingt ans
ce
meeting de la salle Pleyel fasse écho à mes souvenirs de celui du Tro
252
erie polémique ne se laissaient pas oublier, mais
ce
qui désormais donnait autorité à la pensée de Madariaga, ce n’était p
253
ormais donnait autorité à la pensée de Madariaga,
ce
n’était pas le rang, le brillant, le brio, c’était l’engagement de to
254
iment engagé et vraiment libéral à la fois, n’est-
ce
pas là son plus beau paradoxe ? t. Rougemont Denis de, « Un libéra
255
président du Conseil, Alexis Léger, qui a rédigé
ce
document historique, préfiguration parfois fort précise non seulement
256
i les inspire : les nazis vont apprendre au monde
ce
que veut dire le mot nation, au sens total et absolu. C’est dans la R
257
ra « faite » dès le 1er juillet de l’an prochain.
Ce
sera le moment pour l’opinion publique de découvrir que le problème d
258
eule sérieuse pour leurs grands-pères. C’est tout
ce
qu’on peut prévoir selon nos analystes, professeurs et commentateurs
259
clament cette union nécessaire et même urgente. À
ce
mystère, ou plutôt ce scandale, je propose une explication tellement
260
cessaire et même urgente. À ce mystère, ou plutôt
ce
scandale, je propose une explication tellement simple que c’est elle
261
posée par Churchill en juin 1940) autrement dit :
ce
n’est jamais qu’une concession douloureuse à la nécessité, quand on s
262
oblème se révèle insoluble. Il faut se fonder sur
ce
qui est destiné à devenir demain la vraie réalité de notre société, e
263
a société stato-nationaliste et industrielle. Sur
ce
continuum sans ordre ni structure d’anarchie arbitrairement quadrillé
264
tenant les régions, réalités absolument modernes.
Ce
ne sont pas les provinces de l’Ancien Régime, effacées, encore moins
265
urd’hui, ni les « States » de l’Amérique du Nord.
Ce
sont vraiment des créations de notre temps, des organismes en train d
266
mais au contraire par la force de rayonnement de
ce
qu’on appelle une « métropole », c’est-à-dire une grande ville ou un
267
n minimum de 2 millions et maximum de 6 millions.
Ce
qui donnerait, par exemple, huit à neuf régions pour la France, une d
268
nt à Bruxelles un important groupe de travail sur
ce
problème, mais encore dans les milieux dirigeants du pays le plus cen
269
énomène région et des motifs de son apparition en
ce
moment précis de notre histoire et de l’évolution de notre société oc
270
litiques et institutionnelles. Des réalisations à
ce
niveau ne sauraient être décrétées sans transition. Il est normal qu’
271
es régions et les doter d’institutions autonomes,
ce
sera la tâche au moins d’une génération, vingt à trente ans, en admet
272
ns au crépuscule de la période des États-nations.
Ce
qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’en c
273
liens concrets en dépit des nations. Presque tout
ce
qui coopère, se fédère ou s’unit en Europe, qu’il s’agisse de savants
274
« Idées », Paris, Gallimard, 1967. 20. « Qu’est-
ce
qu’une nation ? », Paris, 1882. u. Rougemont Denis de, « Au-delà de
275
eureux, car si elle passionnait, les choses étant
ce
qu’elles sont, ce serait inévitablement au bénéfice du chauvinisme na
276
e passionnait, les choses étant ce qu’elles sont,
ce
serait inévitablement au bénéfice du chauvinisme national. Un remède
277
st faite au-delà de ses cantons, mais pour sauver
ce
qu’on pouvait de leur autonomie, précisément : sans l’union, cette au
278
n’aboutira, ou ne prendra vraiment le départ. Est-
ce
dire que l’Europe attend son « petit livre rouge » à distribuer aux d
279
es de millions d’écoliers de nos pays ? Oui, mais
ce
sera le livre des questions réelles éveillant le sens critique et le
280
ais il fera voir que l’Europe serait détruite par
ce
qui tue l’esprit critique, déprime le goût de la liberté, étouffe le
281
2. 23. Voir numéro 3 de cette revue. 24. « Tout
ce
que nous faisons est au service du peuple, de quel défaut ne pourrion
282
nt : Je voudrais apporter une légère correction à
ce
qu’a dit M. Mach tout à l’heure, à savoir qu’il était le seul cherche
283
st en tant que tel que je suis désireux d’élargir
ce
débat. Au risque de vous scandaliser, je vais m’inscrire en faveur d’
284
ls ? Je vous donnerai tout de suite un exemple de
ce
qu’on peut entendre par là. J’ai eu la curiosité de regarder quelle é
285
enu américain et l’autre italien. Vous voyez par
ce
petit exemple qu’une certaine balance des échanges intellectuels peut
286
t favorable. (D’ailleurs, si elle ne l’était pas,
ce
serait le même prix !) Quand je vous dis que les échanges, c’est la s
287
professeur français. Les grands maîtres d’alors —
ce
devait être dans les années 1250 à 1260, je ne me rappelle plus exact
288
n Suisse ? Il y a d’abord eu le service étranger.
Ce
n’était pas exactement une exportation de cerveaux, mais sur la masse
289
qu’il y a un moment où cette exportation devient
ce
que nous avons appelé l’exode des cerveaux. M. de Rougemont : Oui, et
290
rouver des critères pour déterminer à quel moment
ce
que j’appelle des échanges — et qui est la santé même — devient un ex
291
mmunauté étant de tailles correspondantes) : si à
ce
moment-là, une grande puissance quelconque vient acheter tout le corp
292
it pas parti à 17 ans pour le vaste monde, qu’est-
ce
qui se serait passé ? Croyez-vous que La Chaux-de-Fonds se serait pla
293
cisco qui a 2750 mètres de long : qu’eût-il fait,
ce
malheureux, s’il était resté en Suisse ? Il n’aurait pas trouvé assez
294
au CERN : nous ne pouvons pas parler d’exode dans
ce
cas-là. Pourquoi ? Parce que la recherche atomique n’est pas aux dime
295
he pure) qu’il y avait dans la science atomique à
ce
moment-là. Vous voyez de quoi je veux parler… De sorte que l’on peut
296
Nordmann : J’aimerais faire remarquer que, entre
ce
qui a été dit sur une politique d’option, et ce qui vient d’être dit
297
e ce qui a été dit sur une politique d’option, et
ce
qui vient d’être dit sur une politique de dimension, il est facile de
298
il est facile de retrouver des éléments d’unité.
Ce
sont là des notions qui se recouvrent. Avant de passer à la discussio
299
consisterait à les racheter un peu plus cher que
ce
que le concurrent offre. C’est un moyen d’essayer de pallier les effe
300
pôles et des climats intellectuels qui attirent.
Ce
n’est pas uniquement une question financière. Naturellement, la quest
301
llent ailleurs plutôt que de crever de faim. Mais
ce
préalable étant acquis, comment renverser le flux, c’est-à-dire comme
302
œuvre d’art, il faut la faire, comme dit l’autre,
ce
n’est pas le tout de la décrire. Tout ce que je puis proposer ici, ce
303
l’autre, ce n’est pas le tout de la décrire. Tout
ce
que je puis proposer ici, ce sont quelques conditions qui me paraisse
304
de la décrire. Tout ce que je puis proposer ici,
ce
sont quelques conditions qui me paraissent requises pour qu’il y ait
305
et la télévision pourraient faire énormément dans
ce
sens. Elles font déjà beaucoup ; elles ont fait ces dernières années
306
s assez difficiles — comme ceux dont nous parlons
ce
soir, par exemple. Elles pourraient peut-être faire encore plus en fa
307
trois ans, d’aller à contre-courant. Je crois que
ce
serait payant assez vite. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus, mais
308
és dans la création de ces pôles d’attraction, de
ce
climat intellectuel. Il me semble que l’Université est mieux placée q
309
sujets abordés. Et je vous prierai de croire que
ce
n’était pas toujours des sujets purement techniques ou de grammaire.
310
s options. Une contestation qui ne se fasse pas —
ce
sera mon dernier mot — en dehors de l’Université et contre elle, mais
311
s de notre société, dont je refuse absolument que
ce
soit simplement l’industrie qui les fixe. […] M. de Rougemont : Je
312
: Je voudrais répondre quelques mots très brefs à
ce
qui m’a été dit autour de cette table. Tout d’abord, M. Renold. Je cr
313
antité de sujets importants comme nous le faisons
ce
soir, en parlant d’œuvre d’art. Simplement, c’est une manière de simp
314
n financement + une organisation, ça c’est croire
ce
que croient les Américains. Eh bien, j’estime que l’Europe se doit d’
315
’Europe se doit d’apporter quelque chose de plus.
Ce
plus, c’est ce que j’appelle « œuvre d’art », faute de pouvoir traite
316
d’apporter quelque chose de plus. Ce plus, c’est
ce
que j’appelle « œuvre d’art », faute de pouvoir traiter cet immense s
317
e un certain sens de la vie, une certaine saveur,
ce
qui fait que, moi, je suis rentré en Europe, par exemple. Ce n’est pa
318
que, moi, je suis rentré en Europe, par exemple.
Ce
n’est pas du tout que j’aie été racheté par l’État de Genève (n’est-c
319
que j’aie été racheté par l’État de Genève (n’est-
ce
pas M. Lalive ?) je n’ai pas été rapatrié. M. Lalive : Ah ! vous me
320
live : Vous n’en avez pas cité. M. de Rougemont :
Ce
n’est pas tellement étonnant, vu que l’effort culturel des Américains
321
luence américaine. Il y en a tout de même, ne fût-
ce
que le jazz. Nous avons pris aux États-Unis beaucoup de choses très i
322
tution, le bicaméralisme, importé des États-Unis.
Ce
qu’a dit M. Mach m’a paru un peu curieux. Il a parlé de mon optimisme
323
ois pas du tout à quel moment j’ai pu tomber dans
ce
penchant vicieux. J’ai proposé une méthode d’analyse des situations p
324
crois que vous avez parfaitement raison dans tout
ce
que vous avez dit sur votre domaine de recherche scientifique. J’avai
325
J’avais pris soin de le dire en commençant. Dans
ce
domaine, je ne conteste rien du tout. Mais je vous signale le danger,
326
quelque temps, quelques années, mais à la longue
ce
n’est pas payant, même pour la recherche scientifique. Je défends ici
327
uer les États-Unis d’Europe, sous quelque nom que
ce
soit, il faut commencer maintenant… Debout l’Europe ! » Il y a vingt-
328
avait prévu, mais bien le siècle des nations, est-
ce
qu’on s’en félicite, ou bien est-ce qu’on dit cela comme on dirait de
329
nations, est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-
ce
qu’on dit cela comme on dirait de telle année : — C’était l’année de
330
« Le Roy de France est empereur en son royaume »,
ce
qui veut dire que le chef de l’État d’un domaine de moyenne grandeur
331
opération sur l’or ! (si l’on veut bien me passer
ce
léger anachronisme). Cet exemple de rejet de toutes les instances uni
332
recognoscentes selon la formule du xive siècle.
Ce
spectacle, qui est celui de la naissance des nations, remplit d’effro
333
un parti qui s’en empare au nom du peuple, comme
ce
fut le cas des jacobins et des « démocraties » plébiscitaires et tota
334
et au xxe siècle, dans le reste du monde. Qu’est-
ce
en somme que l’État-nation de modèle napoléonien ? C’est le résultat
335
ueux, si l’on y réfléchit, mais c’est précisément
ce
que l’on ne fait pas, parce que l’État-nation est devenu sacré, intan
336
e religion pour le peuple » assure-t-on, et comme
ce
n’est plus guère le christianisme, ce sera donc le nationalisme, le c
337
n, et comme ce n’est plus guère le christianisme,
ce
sera donc le nationalisme, le culte de la patrie étatisée, seul Absol
338
de l’État peuvent mettre à mort leurs hérétiques,
ce
que ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’État-nation cent
339
u xxe siècle des nations. Et il faut souligner à
ce
propos une constatation des plus paradoxales : c’est que, si tous les
340
atalement satellisés un à un ; — ou bien ils font
ce
qu’il faut pour pouvoir résister, c’est-à-dire qu’ils décident de rés
341
au profit d’une fédération qui les protège. C’est
ce
second parti qu’ont adopté en 1848 nos vingt-cinq petits États suisse
342
f qui les retient de s’unir. Et nous voyons mieux
ce
que c’est, maintenant que nous avons défini l’ambition profonde et co
343
re le problème de l’union, c’est faire, en somme,
ce
que l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser nos États continuer
344
son application majeure : Développons en commun
ce
qui est neuf. Laissons de côté les héritages du passé dont l’unificat
345
osée par Churchill en juin 1940), autrement dit :
ce
n’est jamais qu’une concession douloureuse à la nécessité, quand on s
346
oblème se révèle insoluble. Il faut se fonder sur
ce
qui est destiné à devenir demain la vraie réalité de notre société, e
347
a société stato-nationaliste et industrielle. Sur
ce
continuum, sans ordre ni structure, d’anarchie arbitrairement quadril
348
tenant les régions, réalités absolument modernes.
Ce
ne sont pas les provinces de l’Ancien Régime, effacées, encore moins
349
urd’hui, ni les « States » de l’Amérique du Nord.
Ce
sont vraiment des créations de notre temps, des organismes en train d
350
mais au contraire par la force de rayonnement de
ce
qu’on appelle une « métropole », grande ville ou complexe de villes m
351
d’un à deux millions et maximum de six millions.
Ce
qui donnerait, par exemple, neuf régions pour la France, une dizaine
352
éunissaient à Bruxelles un important colloque sur
ce
problème32, mais encore dans les milieux dirigeants du pays le plus c
353
uche et les régions, Paris et le désert français (
ce
fut le début), et enfin la Révolution régionaliste. Au-delà de ce con
354
, et enfin la Révolution régionaliste. Au-delà de
ce
considérable effort de recherche scientifique et de renouvellement de
355
ure qui, de proche en proche, mèneront très loin…
Ce
sont ces nécessités qui expliquent que le Marché commun ait cru devoi
356
égionalisation du territoire. On s’est aperçu que
ce
sous-développement provenait directement de la structure de l’État un
357
énomène région et des motifs de son apparition en
ce
moment précis de notre histoire et de l’évolution de notre société oc
358
, notamment institutionnelles. Des réalisations à
ce
niveau ne sauraient être décrétées sans transition. Il est normal qu’
359
et finalement les doter d’institutions autonomes,
ce
sera la tâche au moins d’une génération, vingt à trente ans, en admet
360
jà au crépuscule de la période des États-nations.
Ce
qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’en c
361
de nos jours… Et cette succession qu’il annonce,
ce
remplacement des États-nations par la fédération, cela ne se fera poi
362
une part de subjectivité dans l’appréciation. En
ce
qui concerne l’emplacement exact des limites, une certaine indétermin
363
alitaires, nous est très familier en Suisse… Et à
ce
propos, je voudrais terminer par quelques remarques sur le rôle spéci
364
édération basée sur les régions, on me répond que
ce
serait pire encore, et que la Confédération dans ce cas serait « diss
365
serait pire encore, et que la Confédération dans
ce
cas serait « dissociée ». Je réponds qu’il est temps, qu’il est grand
366
il leur dit : « Le secret de ma réussite tient à
ce
que j’ai fondé ma vie sur deux principes : Méfiance ! Méfiance ! » Po
367
, je voudrais que nous disions : Travaillons dans
ce
sens, car c’est celui de nos traditions fédéralistes. Les régions de
368
avons toujours voulu défendre, et à raison. Tout
ce
qui s’est fait de grand dans notre monde, s’est fait par les petits ;
369
hypothèse de travail régionaliste : on verra bien
ce
qu’elle donne pour nous, quand nous aurons aidé au succès de l’entrep
370
ns, à s’intégrer dans des régions polynationales,
ce
ne serait pas encore « la fin de la Confédération », la perte de son
371
notre fédéralisme, à l’échelle du continent. Car
ce
fédéralisme date un peu : c’est un fédéralisme d’États plus que de fo
372
us fédéraliste, qui les fait dépasser en pratique
ce
qu’il y a de périmé en doctrine dans la Constitution de 1848. Voilà s
373
ne dans la Constitution de 1848. Voilà sans doute
ce
que les Suisses peuvent donner de meilleur à l’Europe qui se fait : n
374
verture de l’autoroute Paris-Lille. 34. « Qu’est-
ce
qu’une nation ? », Paris, 1882. 35. Commission de la CEE, Documents
375
ovation, mais je me revois sur une photo prise à
ce
moment, entre Retinger et Dautry, encadrant le grand homme qui essuie
376
me qui essuie une larme : ma déception commence à
ce
triomphe verbal. D’autres diront les apports politiques, sociaux, éco
377
politiques, sociaux, économiques et culturels de
ce
congrès sans précédent : je ne voudrais évoquer ici qu’un incident de
378
amations » et formerait la conclusion du congrès.
Ce
succès était dû en grande partie aux efforts de Joseph Retinger, qui
379
volatilisé au secrétariat de la presse38. C’est à
ce
moment précis que les maîtres du congrès retirèrent la parole au peup
380
La Haye, pour les notables contre les militants.
Ce
qu’il a initié dans le domaine économique et mis sur pied dans le dom
381
taires dans les conseils directeurs du Mouvement.
Ce
qu’il a proclamé avec une si louable mesure, et, il faut bien le reco
382
péter, bien avant de Gaulle, que les choses étant
ce
qu’elles sont, il convenait d’adapter les exigences de l’union aux in
383
ethnoéconomiques. Et bâtir l’Europe des régions,
ce
sera tenir enfin les engagements de La Haye. 37. Il est remarquable
384
et, où il trouvait son embouchure dans l’Égée. En
ce
temps-là, temps des cités et de l’Ionie, patrie de nos idées, les réf
385
moins de l’économie, mais de la contemplation de
ce
qui coule, résiste, brûle ou s’évapore, c’est-à-dire des quatre éléme
386
lit des contraires : naissance de la dialectique.
Ce
discours méandrique nous dit aussi qu’un fleuve est à la fois mouveme
387
jours fuyant et qui fascine, figure originelle de
ce
qui change sans relâche dans un trajet presque immuable, qu’il faudra
388
ée et de l’immobilité, et la loi unique qui règle
ce
mouvement. Et s’illustrent ici les deux sens et la profonde ambiguït
389
e ambiguïté du mot durée : il désigne à la fois «
ce
qui ne change pas » et l’écoulement du temps irréversible ; le deveni
390
nt du temps irréversible ; le devenir indéfini et
ce
qui dure en résistant précisément à la durée ; ce qui est posé et sa
391
ce qui dure en résistant précisément à la durée ;
ce
qui est posé et sa métamorphose ; le Même et l’Autre vus ensemble, gé
392
is l’aurore des temps, bien avant l’homme ! — que
ce
réseau de fleuves et de rivières qui a si profondément découpé, dente
393
ssif aux flancs duquel elle prend ses sources, et
ce
district de forteresses médiévales édifiées sur un camp romain autour
394
s de la Suisse nouvelle et de son régime radical.
Ce
cours de l’Aar d’ouest en est qui fut jadis route commerciale des Rom
395
authenticité européenne. VII Car l’Europe,
ce
n’est pas un produit synthétique, ni une substance philosophique, ni
396
C’est l’accord des tons purs de nos diversités.
Ce
qui est européen n’est pas d’abord ce qui est international, ce qui e
397
iversités. Ce qui est européen n’est pas d’abord
ce
qui est international, ce qui est le même partout, dans chacun de nos
398
opéen n’est pas d’abord ce qui est international,
ce
qui est le même partout, dans chacun de nos pays, indifférent au lieu
399
lieu et sans accent ; mais bien, et au contraire,
ce
qui est différent, s’affirme singulier et manifeste une vocation inco
400
il et pourtant fraternel au voisin, accueillant à
ce
qui diffère. Ouvert et fermé à la fois. Fidèle à soi mais dans le mou
401
À la fontaine Castalie (1969)ag juillet 1962.
Ce
n’est pas pour aller quelque part mais pour être-en-voyage, absolumen
402
sombrit, s’agrandit en même temps devant nous, et
ce
changement de dimensions s’éprouve comme l’approche d’un vertige, mai
403
les parois monumentales. Cet espace est pourtant
ce
que l’on voudrait « prendre », mais aucun objectif ne pourra l’enregi
404
du mythe dans l’espace du rêve, et pour entendre
ce
qu’on voit ici. Épiant le lent progrès de la réminiscence. Le mot cr
405
, à une centaine de pas, dans la gorge où conduit
ce
très lourd escalier, dévalant des hauteurs vers le fond du ravin, le
406
posant la loi du soleil, qui est celle du Père, à
ce
lieu dont le nom reste l’Ombre. Mais ici même, près de la fontaine, o
407
e la route de Thèbes — celle que rejoint à droite
ce
bref sentier — vers le carrefour fatal où il tuera le Père. À la fon
408
ois une arrière-pensée se meut dans l’ombre : est-
ce
bien ainsi ? n’est-ce que cela ? n’y a-t-il Personne ? Ces grands bui
409
se meut dans l’ombre : est-ce bien ainsi ? n’est-
ce
que cela ? n’y a-t-il Personne ? Ces grands buissons, ces murets de p
410
part vers un fédéralisme régional. La victime de
ce
double mouvement contradictoire, c’est en effet l’État-nation, tel qu
411
tit et trop grand. Il est trop petit pour assurer
ce
qu’on persiste à nommer son indépendance et sa souveraineté absolue :
412
ne vois guère d’État-nation de type unitaire que
ce
double mouvement de convergence mondiale et de diversification locale
413
ératifs que dans les nations unitaires : en URSS,
ce
sont les autonomies régionales et les diversités religieuses et polit
414
cte de la méthode fédéraliste rétablirait bientôt
ce
double mouvement de diastole et de systole, vers des autonomies plus
415
de se reporter à son Littré quand il veut savoir
ce
qu’un mot signifie, la cause est jugée. Il s’agit d’un système qui es
416
ptait ma proposition. Je compris par la suite que
ce
haut fonctionnaire tenait le fédéralisme pour un système d’unificatio
417
res, c’est-à-dire très exactement le contraire de
ce
qu’il est. À l’inverse, le fédéralisme est assimilé par beaucoup à un
418
belge, et grand Européen, écrivait récemment : «
Ce
n’est pas dans le fédéralisme, ce n’est pas en se repliant sur elle-m
419
t récemment : « Ce n’est pas dans le fédéralisme,
ce
n’est pas en se repliant sur elle-même que la Wallonie trouvera son s
420
gardiens jaloux des traditions helvètes, que sera-
ce
ailleurs ? Le fédéralisme n’étant ni ceci, ni cela, mais la coexisten
421
l’union de l’Europe est l’entreprise capitale de
ce
siècle et s’il est vraisemblable que cette union sera fédérale ou ne
422
oblèmes et des solutions ainsi définies constitue
ce
que je nommerai la politique fédéraliste, au sens le plus large du te
423
ons. Voilà qui est proprement occidental : devant
ce
même problème de l’un et du divers, les métaphysiques orientales pren
424
siques ou physiques, esthétiques ou politiques. «
Ce
qui s’oppose coopère et de la lutte des contraires procède la plus be
425
ontraires mais également valables, voilà je crois
ce
qui définit l’apport original et spécifique de la pensée occidentale
426
constitue dans la dialectique des contraires. Et
ce
caractère va se transmettre à tous les groupes qu’il formera avec d’a
427
e fédéraliste d’une situation part du concret, en
ce
sens que d’abord elle considère la nature d’une tâche ou d’une foncti
428
és enfin rendu possible par la technique moderne.
Ce
débat n’est pas d’aujourd’hui. Aux projets de découpage géométrique d
429
rt, tout en restant assez petit pour être libre ?
Ce
n’est pas le vote d’une constitution, de type plus ou moins fédéral,
430
s fédéral, qui peut résoudre une fois pour toutes
ce
conflit permanent. Il y faut une méthode vivante, celle que j’ai dite
431
viques, intellectuelles et affectives. C’est dans
ce
double dynamisme créateur d’unions plus vastes à proportion de tâches
432
a cité, des relations publiques en général. C’est
ce
qu’avait bien vu le regretté Pierre Duclos, lorsqu’il relevait que «
433
ns sont celles d’un peuple de 50 millions, qu’est-
ce
qu’il se produit ? On vote, de temps en temps, sur de grandes options
434
quelque part, le premier remède c’est d’appliquer
ce
critère des dimensions — communales ou régionales — de l’unité de bas
435
e souvent la question. Il faudrait s’entendre sur
ce
qu’on appelle région. Je ne m’étendrai pas sur cette question complex
436
es que l’on a, en parlant de régions, viennent de
ce
qu’on s’imagine une région comme un petit État-nation. C’est autre ch
437
u de l’autre d’une frontière tracée à la surface.
Ce
genre d’absurdité se révèle intenable et nous oblige à chercher autre
438
6 ans m’a fait jouer du violon comme jamais, mais
ce
n’était pas assez, je suis sorti, sur mon vélo j’ai foncé vers le lac
439
ison pour le dîner. Si j’avais rencontré Gide, en
ce
temps-là, je me serais sans doute évanoui d’émotion. Dix ans plus tar
440
ir de Solférino, son résultat fut la Croix-Rouge.
Ce
très curieux récit s’ouvre sur un rappel de l’ordre de bataille des a
441
nie, une intention de souligner le contraste avec
ce
que l’on va lire dans le reste du livre, comme pour nous faire compre
442
t qu’on la vante, et maintenant je vais vous dire
ce
qu’elle est, telle que je l’ai vue… Car voici que le récit quittant l
443
ure. Il n’y a presque plus d’adjectifs. Mais seul
ce
changement de ton trahit l’entrée sur la scène réelle du narrateur :
444
pie, en un mot, si la préoccupation et l’étude de
ce
sujet si important devaient, en le faisant avancer de quelques pas, a
445
ritique : pas un mot de reproche à quiconque dans
ce
livre ! On ne saurait être plus prudent, plus modéré : il n’est quest
446
Djemila », qu’il a fondée. Mais d’autres soucis,
ce
jour-là, retiennent l’empereur. Notre jeune bourgeois suisse, 31 ans,
447
nes émouvantes que je me suis décidé à retracer.
Ce
n’est pas du tout Fabrice à Waterloo dans la Chartreuse de Parme, mai
448
le 30 octobre 1910 — tout près de la vraie fin de
ce
xixe siècle qui a commencé au soir de Waterloo et qui va se terminer
449
crivait : « Ah ! la guerre n’est pas morte ! Tout
ce
qui fait la gloire de votre prétendue civilisation sera employé à son
450
Europe avec eux — peut-être le monde entier… Dans
ce
conflit, bon gré mal gré, seront entraînés la plupart des peuples civ
451
n des secours aux blessés en temps de guerre. Sur
ce
seul point, dans ce secteur strictement défini de l’immense phénomène
452
essés en temps de guerre. Sur ce seul point, dans
ce
secteur strictement défini de l’immense phénomène de la guerre, un su
453
première lecture du Souvenir, j’avais achoppé sur
ce
point. Mais la mise au jour des cahiers de Heiden, dont une quinzaine
454
eiden, dont une quinzaine d’extraits enrichissent
ce
volume, révèle enfin, sans la moindre équivoque, la pensée la plus au
455
i légitime ni fatale est nettement impliquée dans
ce
même passage : Certains, comme J. de Maistre, ont nommé la guerre «
456
uerie après leur avoir enseigné dans leur enfance
ce
commandement péremptoire : — Tu ne tueras point ! Nos nations se pr
457
ent, que des utopies traditionnelles intéressées…
Ce
qu’on désigne sous le nom de « bravoure » s’allie très bien quelquefo
458
Un Souvenir et de ses prudences tactiques. Serait-
ce
que Dunant, écarté de l’action, n’ayant plus rien à espérer ni à ména
459
espoirs et des peurs, et des curiosités, bref, à
ce
que Dunant nomme très exactement : encaserner l’esprit humain. Quelqu
460
humain. Quelques brèves citations pour illustrer
ce
schéma dont je découvre, avec une sorte d’étonnement reconnaissant, q
461
’ils décorent du nom de politique coloniale ». Or
ce
n’est pas la vraie civilisation qu’on apporte aux peuples asservis :
462
sservis : c’est l’opium, le rhum, et les armes, «
ce
qui ruine et ce qui détruit, au moral comme au physique… Cette civili
463
l’opium, le rhum, et les armes, « ce qui ruine et
ce
qui détruit, au moral comme au physique… Cette civilisation, en fonda
464
système si vis pacem tout en exaltant le Progrès,
ce
sont eux qui nageaient dans l’utopie : au moment où Dunant disparaît,
465
t fondait l’automne suivant un mouvement rival (à
ce
qu’il m’apprit beaucoup plus tard), quoiqu’également résistant. Ce qu
466
beaucoup plus tard), quoiqu’également résistant.
Ce
qui est certain, c’est que les premiers efforts d’union de l’Europe,
467
evrait être la suivante : « Développons en commun
ce
qui est neuf ». Laissons de côté les héritages du passé dont l’unific
468
donné naissance à la Guilde du Livre, à Lausanne.
Ce
fut autour de ce noyau que se constitua rapidement la Communauté euro
469
la Guilde du Livre, à Lausanne. Ce fut autour de
ce
noyau que se constitua rapidement la Communauté européenne des guilde
470
mance. La plupart de ces malheureux ne savent pas
ce
qu’ils doivent à l’initiateur de la Büchergilde Gutenberg ! Mais nous
471
oici bien heureux de cette occasion d’avouer tout
ce
que nous devons à l’un des Suisses les plus remarquables et les plus
472
t : « N’habitez pas les villes » et peut-être est-
ce
pour cela que vous êtes venu vous installer dans le pays de Gex. Que
473
on que subit notre région ? J’adore cette maison,
ce
village… mais toutes les belles régions de France sont dilapidées. Le
474
problème n’est pas particulier à Ferney-Voltaire.
Ce
qui me frappe, c’est l’extrême laideur de tout ce que l’on construit,
475
Ce qui me frappe, c’est l’extrême laideur de tout
ce
que l’on construit, une laideur irréversible. En Hollande, dans le Su
476
lage avec une place, une église, des cafés… C’est
ce
qui a été fait à Meyrin et Meyrin est vivant à cause de cette place o
477
ufs d’or car on n’a pas pensé que l’on détruisait
ce
qui faisait l’attrait du pays. On a l’impression que le seul souci qu
478
ite parce que cela coûte moins cher... Pourquoi
ce
secret jaloux ? Savez-vous que dans le pays de Gex, plus de deux-m
479
e l’objet d’un débat public. La vraie démocratie,
ce
serait que les gens puissent discuter des projets car c’est leur vie
480
veau et créant ses moyens. Si l’on ne déclare pas
ce
qu’on veut, il n’est pas très intéressant de chercher à deviner ce qu
481
n’est pas très intéressant de chercher à deviner
ce
qui sera : « l’objectivité scientifique » dissimulant une démission c
482
aux régions fédérées. Cela prendra des décennies.
Ce
qui est urgent, c’est le prix du lait et le taux d’accroissement de l
483
ussion, une série de propositions axiomatiques de
ce
genre : — L’État doit être unique et indivisible. — De son siège dans
484
des guerres et les calculs des arpenteurs. — Tout
ce
qui relève du domaine public (économie, politique, enseignement, fisc
485
rme absolu de toute histoire d’un peuple digne de
ce
nom. Ayant « fait son unité » (comme on fait sa puberté), il devient
486
ère). Au cours des siècles de l’histoire moderne,
ce
sont les guerres qui ont servi de prétexte à ces concentrations forcé
487
crite par McLuhan ne peut vraiment comprendre que
ce
qu’il voit. L’expression « Faut-il vous faire un dessin ? » évoque le
488
on propre à convaincre le pire des imbéciles dans
ce
monde-là. Aux yeux de cet homme gutenbergien, que nous sommes tous, p
489
participation du citoyen à la vie d’une région de
ce
type ne seraient pas d’un ordre essentiellement différent de ce qu’el
490
aient pas d’un ordre essentiellement différent de
ce
qu’elles sont aujourd’hui. La vie communale — seule école efficace du
491
des grands États-nations européens. (C’est un peu
ce
que l’on voit se dessiner — encore un terme visuel ! — avec l’essai d
492
d’un chef, roi, dictateur ou État républicain. Or
ce
pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours, par les petits États que p
493
er les éléments de base ou modules praticables en
ce
domaine (unité d’habitation, commune, région, groupe de recherches) e
494
uis neuchâtelois de naissance et de tradition : à
ce
canton va donc mon allégeance patriotique. Neuchâtel fait partie de l
495
geance culturelle. Mais je suis aussi protestant,
ce
qui représente une allégeance mondiale (ce serait pareil si j’étais c
496
stant, ce qui représente une allégeance mondiale (
ce
serait pareil si j’étais communiste, ou catholique, évidemment). Et j
497
ation contemporain, la continuité est indéniable…
Ce
n’est pas que je récuse l’État ni l’ordre contractuel d’une société,
498
s ; — je veux dire : séparer dans le pouvoir tout
ce
qui peut être séparé, définir tout ce qui peut être défini, distribue
499
ouvoir tout ce qui peut être séparé, définir tout
ce
qui peut être défini, distribuer entre organes ou fonctionnaires diff
500
r entre organes ou fonctionnaires différents tout
ce
qui aura été séparé et défini ; ne rien laisser dans l’indivision.49
501
paration des pouvoirs aux membres d’un cabinet :
Ce
n’est pas seulement entre sept ou huit élus […] que doit être partagé
502
dhon, ni de décentraliser ni de déconcentrer (est-
ce
différent ?), ni de déléguer les pouvoirs de l’autorité centrale. Mai
503
s spécifiques. « Faut-il vous faire un dessin ? »
Ce
ne serait pas facile. Essayez de figurer, par exemple, ma définition
504
icience ou un retard d’éducation démocratique. («
Ce
qui n’est pas prescrit à tous, d’une manière uniforme, sans choix pos
505
e et l’urbanisme : il serait facile de multiplier
ce
type de problèmes à résoudre au niveau communal, régional, national-f
506
réinventer (14 avril 1969)al am Le remariage,
ce
n’est pas seulement « le triomphe de l’espérance sur l’expérience »,
507
de « raison », de consolation. Le second mariage,
ce
n’est pas la session de repêchage, c’est la saison des amours vraies,
508
Rougemont a accepté de faire pour vous le tour de
ce
problème de notre époque qui a été aussi son problème à lui ; Denis d
509
orce plus fréquent mais aussi du progrès médical.
Ce
qu’on nomme « l’espérance de vie » ayant doublé, cela double aussi le
510
? L’une des grandes difficultés du sujet tient à
ce
qu’il n’existe pas de littérature romanesque sur le second mariage et
511
des enfants, etc. Il faut aussi savoir distinguer
ce
qui tient aux acteurs — les conjoints — et ce qui tient à la situatio
512
uer ce qui tient aux acteurs — les conjoints — et
ce
qui tient à la situation en soi, qu’est le deuxième mariage. Faute de
513
uxième mariage soit plus heureux que le premier ?
Ce
qu’on peut dire avec certitude, c’est qu’il a beaucoup plus de chance
514
age, on épouse ses complexes. Or, contrairement à
ce
que fait croire le langage courant, avec des phrases comme « Je suis
515
, cette façon de balayer l’expérience des autres,
ce
refus de tenir compte des données de fait : goûts, situation, milieu
516
en réussi ? On pense que le seul moyen de réussir
ce
qu’ils ont raté c’est de prendre le contre-pied de leurs conseils. Ce
517
’est de prendre le contre-pied de leurs conseils.
Ce
qui conduit souvent à un mariage « d’attitude » : on veut prouver aux
518
eut prouver aux autres — et à soi-même qu’on sait
ce
qu’on veut et qu’on n’a besoin de personne. Moins on est sûr de la du
519
n’a qu’à divorcer et tout s’arrange. Aussi n’est-
ce
pas la morale sociale qui détruit la passion, mais le manque d’obstac
520
s miens mais c’est plus fort que moi, il arrivera
ce
qu’il arrivera, ce n’est pas ma faute. » La fatalité, c’est l’alibi.
521
plus fort que moi, il arrivera ce qu’il arrivera,
ce
n’est pas ma faute. » La fatalité, c’est l’alibi. Et il est nécessair
522
depuis des siècles, nous vivons sous l’emprise de
ce
mythe dégénéré en romans, opéras, puis films, chansonnettes, etc. Ce
523
n romans, opéras, puis films, chansonnettes, etc.
Ce
n’est donc pas une invention récente. Or la crise du mariage n’a pas
524
éfi téméraire et dérisoire du passionné. Tout ça,
ce
sont les défauts possibles et même courants d’un premier mariage. Ces
525
on se remarie trois fois, quatre fois, cinq fois,
ce
sont les cas désespérés. Mais le cas intéressant, et heureusement le
526
ie — ni aux parents. On a compris que l’essentiel
ce
sont les caractères, qui ne changent jamais (« on ne peut pas changer
527
st remarié ? C’est ici qu’il s’agit de distinguer
ce
qui tient aux « acteurs » et ce qui tient à la situation. Ce qui tien
528
git de distinguer ce qui tient aux « acteurs » et
ce
qui tient à la situation. Ce qui tient aux acteurs ce sont les diffic
529
t aux « acteurs » et ce qui tient à la situation.
Ce
qui tient aux acteurs ce sont les difficultés inévitables de la vie e
530
ui tient à la situation. Ce qui tient aux acteurs
ce
sont les difficultés inévitables de la vie en commun, les heurts, les
531
qui sera ressenti plus ou moins douloureusement :
ce
n’est plus la première fois. Cette deuxième fois n’a davantage de cha
532
de plus » et ça ne peut être la passion. Quel est
ce
« quelque chose » sans lequel les caractères, les goûts, les aspirati
533
ur est agent de personnalisation par excellence :
ce
qu’il a su voir c’est l’irremplaçable, l’unique, ce que chaque être p
534
qu’il a su voir c’est l’irremplaçable, l’unique,
ce
que chaque être peut devenir s’il y est appelé. C’est son mystère, qu
535
ables. Il faudrait tout d’abord dédramatiser tout
ce
qui touche à l’amour, au mariage, au divorce. À la surestimation de l
536
te impression « qu’il expliquait tout », vient de
ce
que pour la première fois, grâce à ce savant et à ses recherches « sc
537
», vient de ce que pour la première fois, grâce à
ce
savant et à ses recherches « scientifiques », on osait parler du sexe
538
urd’hui on parle du sexe — d’abondance — mais, en
ce
qui concerne l’amour, beaucoup de gens continuent à croire que l’anal
539
l’essai ». Qu’en pensez-vous ? Je suis pour tout
ce
qui peut aider les gens à prendre conscience du sérieux, de la beauté
540
a sortie du numéro 1, le premier numéro officiel.
Ce
type d’expérience se répand de plus en plus dans le milieu étudiant.
541
être reconnu par les autres comme un vrai couple,
ce
qui est un ciment — et surtout l’idée que ça doit durer toujours. « A
542
suivi. Donc le mariage-maquette donne une idée de
ce
qu’est le mariage, mais ne peut guère, faute de pacte, remplacer le p
543
s eux-mêmes ternes et ennuyeux). Car enfin qu’est-
ce
qu’un premier mariage ? La confrontation de la passion ou plutôt, soy
544
me base de la santé, ne fondez pas le mariage sur
ce
qui vit de sa crise et l’entretient ! Et le mariage lui-même, pensez-
545
le il doit sans cesse lutter contre le doute (est-
ce
que ça vaut vraiment la peine ?), la paresse (c’est bon, je vais tout
546
eurs tableaux à la fois, de tout saccager lorsque
ce
qu’il fait paraît trop éloigné de ce qu’il voudrait faire. De même le
547
ager lorsque ce qu’il fait paraît trop éloigné de
ce
qu’il voudrait faire. De même le mariage exige que l’on se consacre à
548
philosophe, l’auteur de L’Amour et l’Occident —
ce
livre est un chef-d’œuvre de lucidité et ceux qui l’ont lu sont mieux
549
ues. Aujourd’hui, on le trouve en livre de poche.
Ce
livre, célèbre de par le monde devait avoir de nombreux prolongements
550
le monde devait avoir de nombreux prolongements.
Ce
sera, au fil des ans, Doctrine fabuleuse, Personne du drame [sic] et
551
titre : elle ne gravite pas uniquement autour de
ce
seul thème de l’amour-passion. La célébrité d’un ouvrage a malencontr
552
s rendus à la cause de l’unification de l’Europe.
Ce
prix, qui lui sera décerné officiellement à Bonn en février prochain,
553
sayer de cerner un peu mieux, d’un peu plus près,
ce
personnage énigmatique. D’entrée de jeu, il tient à nous mettre en ga
554
D’entrée de jeu, il tient à nous mettre en garde.
Ce
que je voudrais bien marquer, nous dit-il, c’est que pour moi il n’y
555
té des thèmes, il y a continuité de pensée. C’est
ce
que nous explique M. de Rougemont. Mon ami Jacques de Bourbon-Busset
556
C’est là, nous fait-il remarquer, le fondement de
ce
que j’appellerai ma philosophie. Une philosophie qui s’est lentement
557
avant tout acte. Ainsi, la vocation est à la fois
ce
qui distingue l’homme et le relie à la communauté où il exerce. Ce qu
558
l’homme et le relie à la communauté où il exerce.
Ce
qui l’amena — avant Sartre, ce qu’on ignore généralement — à parler d
559
auté où il exerce. Ce qui l’amena — avant Sartre,
ce
qu’on ignore généralement — à parler de l’« engagement » de l’écrivai
560
— à parler de l’« engagement » de l’écrivain. Car
ce
qu’il appelle engagement ce n’est rien moins que de tirer les conclus
561
» de l’écrivain. Car ce qu’il appelle engagement
ce
n’est rien moins que de tirer les conclusions pour la cité de ce qu’i
562
oins que de tirer les conclusions pour la cité de
ce
qu’il appelle la personne, puisque celle-ci est définie par son acte.
563
e dans un parti ou qu’on accepte la discipline de
ce
parti. C’est réaliser ce que l’on croit le plus intimement, que ce so
564
accepte la discipline de ce parti. C’est réaliser
ce
que l’on croit le plus intimement, que ce soit d’un point de vue reli
565
éaliser ce que l’on croit le plus intimement, que
ce
soit d’un point de vue religieux, politique ou philosophique. La c
566
qui furent à la base du mouvement personnaliste.
Ce
que nous appelions en 1932 la révolution personnaliste et communautai
567
as aussi grave que celle qui prévaut aujourd’hui.
Ce
qui nous avait alors alerté et réveillé c’était l’exemple du nazisme
568
endre et nous ne voyions pas du tout lesquelles à
ce
moment-là. Cette crise existentielle dont nous avions été les témoins
569
t casser et après on verra bien, moi j’ai déjà vu
ce
qui va se passer : c’est la police qui arrive. Je ne suis donc pas du
570
la destruction de l’Université et refuse de dire
ce
qu’il y mettra à la place. C’est de la démagogie facile et extrêmemen
571
u nom d’autre chose. Je n’ai pas du tout varié en
ce
qui concerne la définition de la révolution que nous avions en 1932.
572
s’agissait alors de substituer un nouvel ordre à
ce
que nous appelions le désordre établi. La contestation véritable, c’e
573
e le désordre établi au nom d’un ordre plus réel.
Ce
qui paraît être, pour beaucoup de jeunes contestataires, une concepti
574
ui. C’est une réaction vitale de leur part contre
ce
monde qui est en train de ruiner les bases mêmes de la passion. Car,
575
s de New York, sont la démonstration éclatante de
ce
besoin qui existe d’une nouvelle communauté, d’un principe de communa
576
ces États se dissolvent en régions, et alors, et
ce
n’est seulement qu’alors, qu’on arrivera à fédérer l’Europe, car ces
577
dit M. de Rougemont, il vous faudra séparer tout
ce
qui peut être séparé, ou comme disait Proudhon, « ne rien laisser dan
578
Comment faire une communauté humaine ? Serait-
ce
vous insulter ou simplifier par trop que de dire que vous vous placez
579
, mais comme la substitution d’un ordre nouveau à
ce
que nous appelions le « désordre établi ». Désordre par rapport à l’h
580
e la communauté est en train de se défaire, n’est-
ce
pas : la grande crise du xxe siècle, c’est la dissolution du sens de
581
sens de la communauté humaine. Alors, c’est dans
ce
sens que, je pense, il nous faut retrouver les formules d’une communa
582
tion humaine : Comment faire une communauté ? Est-
ce
dans ce sens-là que vous êtes passé — ou peut-on dire que vous êtes p
583
aine : Comment faire une communauté ? Est-ce dans
ce
sens-là que vous êtes passé — ou peut-on dire que vous êtes passé — d
584
s livres. C’est la formule de l’engagement, n’est-
ce
pas, que j’ai lancée en France en 1933, et qui forme les deux premier
585
de mon premier livre, publié à Paris en 1934… Est-
ce
que le mot et la chose « engagement » ont encore aujourd’hui une sign
586
ntiellement manifester au niveau de la communauté
ce
qu’on croyait le plus intimement, c’est-à-dire l’être même de la pers
587
que le Canada a un régime politique fédéral ? Est-
ce
que vous avez étudié le fédéralisme canadien ? Un peu. Mais je suis d
588
posée à toutes espèces de réalités humaines — que
ce
soit des réalités religieuses, politiques, monétaires, économiques, d
589
es, économiques, d’état civil, commerciales, tout
ce
que vous voulez — on met tout ça dans une même frontière, ce qui est
590
voulez — on met tout ça dans une même frontière,
ce
qui est démentiel, n’est-ce pas ? C’est une absurdité totale, qu’on a
591
s une même frontière, ce qui est démentiel, n’est-
ce
pas ? C’est une absurdité totale, qu’on a voulu nous faire avaler pen
592
comme une forme possible de gouvernement. Qu’est-
ce
que le Centre européen de la culture, que vous avez fondé, je pense,
593
pense, et que vous présidez, à Genève ? J’ai créé
ce
Centre en 1949-1950 comme la contrepartie, sur le plan de l’unificati
594
ème volet, qui était la culture… Alors, j’ai créé
ce
centre à Genève, très petit, avec très peu de moyens parce que les go
595
fin, j’ai, par des tours de force, réussi à créer
ce
Centre et à le maintenir. Qui devait être un lieu de rencontre pour l
596
entre universitaire d’enseignement. Pour utiliser
ce
capital d’informations européennes, d’expériences européennes, nous a
597
turelles. Depuis la fondation de ces centres, est-
ce
que l’idée de culture, la notion de culture a évolué ? Oui, je crois
598
de notre jeunesse — des manuels scolaires, n’est-
ce
pas ? — qui présentaient l’Europe comme une addition de cultures nati
599
age, c’est le banc d’essai du fédéralisme. Qu’est-
ce
que le fédéralisme ? C’est faire coexister ensemble des natures diffé
600
y a une débandade des institutions religieuses —
ce
qui est tout à fait autre chose, n’est-ce pas ? Les cadres étatiques
601
euses — ce qui est tout à fait autre chose, n’est-
ce
pas ? Les cadres étatiques de la religion sont en crise, comme l’État
602
En consultant justement la traduction anglaise de
ce
livre, j’ai vu que vous insistez beaucoup sur l’opposition Dieu et di
603
notamment une sortie contre la psychanalyse. Est-
ce
que… Non, pas du tout. Je suis très intéressé par la psychanalyse et
604
ativité humaine, la responsabilité personnelle, à
ce
que j’appelais le pouvoir de « décréation » du diable. Je suis en tra
605
s en train de préparer une cinquième réédition de
ce
livre en Amérique, pour laquelle on m’a demandé une postface que j’ai
606
u fond, l’augmentation de l’entropie — vous voyez
ce
que je veux dire ? — la dégradation de l’énergie. L’entropie c’est la
607
a précédente. Alors contre ça, il faut lutter par
ce
qu’on appelle en science la néguentropie. Et par la récréation de foy
608
i, le diable, c’est une espèce de symbole de tout
ce
qui tend à détendre les énergies humaines, n’est-ce pas ?, à unifier,
609
qui tend à détendre les énergies humaines, n’est-
ce
pas ?, à unifier, à uniformiser, à égaliser, et toujours au profit du
610
és. Et grâce à ça, on maintient l’humanité, n’est-
ce
pas ? L’humanité ne progresse que par les meilleurs, et ne dure que p