1
es siècles. C’est ce système, ou pour mieux dire,
cette
pratique séculaire de l’union dans les diversités jalousement préserv
2
face. Essayons d’expliquer ce qui peut l’être, en
cette
affaire où le sens concret du bien public a beaucoup plus à voir que
3
le dans laquelle il s’est formé. D’où vient alors
cette
illusion d’optique dont je parlais, cette croyance si rarement mise e
4
t alors cette illusion d’optique dont je parlais,
cette
croyance si rarement mise en doute depuis un siècle environ, en l’exi
5
aix. On voit mal ce qu’ils gagneraient à échanger
cette
paix — que l’on jalouse un peu tout en la couvrant de sarcasmes — con
6
là le véritable sens de son fédéralisme étroit).
Cette
erreur l’a peut-être soutenu, en tant qu’artiste, comme il arrive ; e
7
e. Mais la littérature n’est plus, de nos jours,
cette
espèce de critère privilégié du niveau de culture d’un peuple, qu’ell
8
evêt une importance particulière dans le monde de
cette
deuxième moitié du xxe siècle. Il symbolise et préfigure l’apport de
9
ier de mon cours, de consacrer quelques moments à
cette
introduction plus générale. S’il paraît opportun d’entreprendre aujou
10
question de l’union de l’Europe se trouve posée à
cette
génération, et parce qu’elle met en jeu bien autre chose que des inté
11
st à peine 4 % des terres émergées de la planète.
Cette
question européenne constituant l’objet central de notre enseignement
12
ons administratives moins inégales par l’étendue.
Cette
solution unitaire, jacobine ou napoléonienne, n’est en fait et comme
13
Dans les discussions sur la question européenne,
cette
utopie joue un rôle non négligeable, fût-ce au seul titre de repousso
14
einement souverains — dans la mesure toutefois où
cette
souveraineté ne serait pas limitée, en fait, et même en droit, par le
15
ait, et même en droit, par leurs alliances mêmes.
Cette
solution pose un certain nombre de problèmes qui pourraient et devrai
16
têtes de chapitre. On peut se demander d’abord si
cette
solution apparemment de statu quo, répond d’une manière adéquate aux
17
soit bien celui que l’on croit ? Pour répondre à
cette
question, il conviendrait d’examiner, après Léon Duguit, Preuss, Lapr
18
Il faudrait voir, d’une part, dans quelle mesure
cette
notion est compatible avec le droit, et d’autre part, si elle corresp
19
autre ce passage de l’économique au politique. Ni
cette
déclaration, ni le traité lui-même, ne fournissent d’indications sur
20
ois solutions qui aurait le moins de chances dans
cette
compétition. ⁂ Les raisons qui nous ont fait retenir la solution fédé
21
épubliques distinctes, comme les cantons suisses…
Cette
calomnie propagée par les montagnards excita le peuple de Paris contr
22
te de l’Europe ; quitte à déduire, finalement, de
cette
enquête, quelques critères permanents, voire même, si possible, quelq
23
roudhon, cent ans plus tard, revendique également
cette
paternité. À cet égard, nous aurons l’occasion d’illustrer fréquemme
24
ve, 1963, p. 61-72. k. L’auteur est présenté par
cette
note : « Denis de Rougemont : né en 1906 à Neuchâtel. Études de lettr
25
e siècle. Mais c’est alors un « carré suisse » —
cette
formation guerrière qui dominait sur les champs de bataille de l’époq
26
sophe Paracelse, et l’architecte Fontana. Mais de
cette
époque à nos jours, la densité de création intellectuelle et artistiq
27
xcepte, bien entendu, Londres et Paris.) Pourquoi
cette
densité si remarquable ? Et dans quelle mesure peut-on dire que cet a
28
, quand nous sortons de notre commune originelle.
Cette
situation particulière est très conforme au génie de la culture occid
29
caractères communs et spécifiquement suisses dans
cette
succession chronologique très serrée de puissants émetteurs d’énergie
30
les sciences et la technique. Comment interpréter
cette
courbe mouvementée ? Certes, tous les pays européens n’ont pas leur M
31
le, et qu’elle s’est conformée par anticipation à
cette
règle devenue évidente à partir du xixe siècle : point de grand art
32
est pas du projet d’union européenne que provient
cette
menace de nivellement, mais plutôt d’un certain matérialisme philisti
33
le dans laquelle il s’est formé. D’où vient alors
cette
illusion d’optique dont je parlais, cette croyance si rarement mise e
34
t alors cette illusion d’optique dont je parlais,
cette
croyance si rarement mise en doute depuis un siècle environ, en l’exi
35
e véritable sens de son fédéralisme mal compris).
Cette
erreur l’a peut-être soutenu, comme il arrive, mais n’en fut pas moin
36
evêt une importance particulière dans le monde de
cette
deuxième moitié du xxe siècle. Il symbolise et préfigure l’apport de
37
congrès ayant pour premier objectif de surmonter
cette
tendance défensive, faussement traditionnelle et autarcique, inutile
38
de l’époque. Il est trop clair qu’à l’absence de
cette
passion créatrice et de ce sens du mécénat, nul comité de coordinatio
39
bles avec les libertés de la personne… Bornons là
cette
esquisse caractérologique des faiseurs d’utopies et de plans, et de l
40
ui serait unie par des liens proprement fédéraux.
Cette
Europe fédérale ne serait donc : — ni totalement unifiée autour d’un
41
nties par un pacte perpétuel, librement consenti.
Cette
ambition évoque la quadrature du cercle aux yeux de la logique ration
42
duite des sciences physiques, et biologiques dans
cette
seconde moitié du xxe siècle. Mais en fait, le projet d’une Europe f
43
en 1947, j’avais tenté de situer à grands traits
cette
idée de l’homo europaeus dans la conjoncture politique d’où allait na
44
ylla de la centralisation totalitaire. Cet art et
cette
méthode ne vont pas sans principes, sans techniques éprouvées, sans s
45
oumon, d’être aussi poumon que possible, et, dans
cette
mesure même, il aidera le cœur à être un bon cœur. Cinquième princip
46
extrême complication des institutions suisses, de
cette
espèce de mouvement d’horlogerie fine que composent nos rouages commu
47
rsement engrenés, il convient de leur montrer que
cette
complexité — cause de tant de lenteurs et d’excessives prudences — es
48
vement qui caractérise la pensée fédéraliste, sur
cette
interaction, cette dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qu
49
ise la pensée fédéraliste, sur cette interaction,
cette
dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qui est le battement
50
aliste, sur cette interaction, cette dialectique,
cette
bipolarité, comme on voudra, qui est le battement même du cœur de tou
51
ut point de le préciser ici et de le souligner —,
cette
coexistence, ce dialogue, cette tension ne doivent pas être imaginés
52
e le souligner —, cette coexistence, ce dialogue,
cette
tension ne doivent pas être imaginés sous la forme négative d’une tol
53
vitalité culturelle de chacun de ses membres : or
cette
vitalité ne supporterait pas l’uniformisation des régimes d’éducation
54
, le collectif au personnel, tel est le secret de
cette
méthode, de cette « fonction dichotomique », par définition progressi
55
personnel, tel est le secret de cette méthode, de
cette
« fonction dichotomique », par définition progressiste, libératrice,
56
ruites mais qu’elle accuse ensuite de l’asservir,
cette
mauvaise foi trahissant à vrai dire un manque de foi ; soit de s’imag
57
et presque autant que les deux additionnés. Mais
cette
grande liberté cosmopolite n’est pas payée au prix d’un déracinement
58
assez étroits, par-delà les frontières étatiques.
Cette
situation mouvante, absolument nouvelle, fait l’objet des discussions
59
e, exigent que les États renoncent expressément à
cette
souveraineté théorique. Or, on ne saurait attendre une nuit du 4 août
60
ces extérieures qui ont la souveraineté atomique.
Cette
situation aussi dangereuse qu’humiliante indique clairement ce qu’il
61
recherches et de l’enseignement (voir plus loin)
cette
politique est représentée dans le monde par des Relations culturelles
62
munautés économiques européennes. La rencontre de
cette
vieille tradition, rénovée au xixe siècle, des besoins de l’économie
63
riminelle. Sans préjuger des chances de succès de
cette
réaction de défense de la personne, on peut tenir pour certain qu’ell
64
. La vraie « relance » de l’Europe Pour tracer
cette
esquisse d’une union fédérale, nous n’avons eu qu’à nous laisser guid
65
et qui dira, au terme de l’étude : voilà le But.
Cette
« relance européenne » dans les esprits paraît la seule immédiatement
66
à la stratégie, à l’économie, à la politique. 4.
Cette
organisation uniforme et centralisée pouvant d’ailleurs relever de l’
67
re au secteur privé ou semi-privé. 5. J’emprunte
cette
formulation au chapitre de Dictature de la liberté (Paris, 1935) da
68
uand même doublé depuis cinquante ans ? C’est que
cette
crise a des causes nombreuses et complexes. Les unes sont liées au pr
69
mour-passion qui se dénoue alors dans l’adultère.
Cette
passion tant espérée, neuf fois sur dix c’est donc l’adultère. Cet am
70
ue le mariage ? Absolument pas ! L’amour-passion,
cette
conception de l’amour qui nous est si familière que nous nous figuron
71
ne orientale, l’hérésie cathare, qui l’a fourni ;
cette
hérésie qui s’installe solidement dans les cours et les châteaux du M
72
d’une rhétorique toutes deux orientales, pourquoi
cette
forme d’amour est-elle totalement inconnue dans les pays orientaux, p
73
ntre un jour son Iseut ? Admettons ! Il rencontre
cette
femme, il reconnaît son Iseut. Elle est mariée, naturellement. Qu’ell
74
re moins celle de votre couple. On arrive alors à
cette
conclusion : choisir un mari (ou une femme) pour toute la vie, finale
75
servatisme, de conformisme, c’est un parti pris.
Cette
fidélité-décision représentera pour beaucoup une contrainte exorbitan
76
à deux et dont on tâche de faire une œuvre d’art.
Cette
fidélité-là, ce n’est pas seulement de ne pas tromper (ce qui serait
77
n autant que le sien parce confondu avec le sien.
Cette
fidélité résistera-t-elle à la passion, si elle la rencontre ? Un hom
78
tobre 1963, p. 84-85, 151, 155. h. Introduit par
cette
note : « Tous les couples ont des histoires, même les couples heureux
79
dans le cadre du Centre européen de la culture. À
cette
réunion, il a été décidé de former de tels centres, un peu partout da
80
uisses se détachent peu à peu du Saint-Empire, de
cette
première Europe dont elles sont nées, c’est parce que l’Empire lui-mê
81
libertés de l’Europe ne seront rétablies que par
cette
union-là. C’est comme « citoyen de Genève » que Rousseau signe ses fa
82
ncorporer à la communauté de la Grande Europe. De
cette
façon, elle n’aura pas vécu en vain ni sans gloire14. » Pratiquement
83
on premier congrès à Montreux, en septembre 1947.
Cette
date peut être considérée comme le point de départ de l’action politi
84
fédéral » a été prononcé à Zurich un an plus tôt.
Cette
idée aussitôt adoptée par les leaders de l’UEF conduit à la convocati
85
. Adhérer à l’union européenne serait contraire à
cette
neutralité. La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et
86
thropiques pourraient être opposées sincèrement à
cette
thèse de simple bon sens. Arguments constitutionnels. — Le prof. Pau
87
ages, des yodleurs et de gras pâturages. En fait,
cette
« caractéristique nationale » n’en est plus une depuis longtemps. Ver
88
ire peu suisse. Mais je sens deux autres motifs à
cette
espèce d’embarras. Ceux qui se réclament très haut de nos traditions
89
nt européen, nous avons réussi beaucoup mieux que
cette
fameuse neutralité, — nécessité subie, à l’origine et dont nous fîmes
90
tries et l’union. Et cela non seulement parce que
cette
solution se trouve être la sienne, mais surtout parce que c’est la me
91
est que trop connue. Pourquoi parler toujours de
cette
neutralité, vertu qui ennuie et pratique négative, quand nous avons à
92
llement opportune à l’échelle mondiale ? Pourquoi
cette
timidité ? L’histoire n’est pas faite par des gens qui défendent leur
93
matérielles et du mode de vie traditionnel. Mais
cette
réussite exemplaire suppose d’inévitables sacrifices. Elle exclut, pa
94
climat passionné de polémiques et d’engouements,
cette
turbulence intellectuelle indispensable à l’essor d’une carrière pres
95
a prison. Mais s’il monte sur la montagne… Alors,
cette
ivresse des sommets. L’intuition de la grandeur. Et plus d’obstacle d
96
ne pourront affronter les grandes compétitions de
cette
fin du xxe siècle que dans la mesure où elles sauront grouper leurs
97
on à l’uniformité imposée par une mode étrangère.
Cette
condition de la culture en Suisse, cette nécessité de s’unir précisém
98
rangère. Cette condition de la culture en Suisse,
cette
nécessité de s’unir précisément parce qu’on entend rester soi-même, o
99
autres vont demander à une retraite conventuelle.
Cette
circonstance peut expliquer pourquoi certains des incidents de la vie
100
lle, et par là même impopulaire, du commandant de
cette
école était faite pour favoriser mes dispositions du moment. Le colon
101
ine entré dans notre salle de cours, il nous posa
cette
question simple : Qu’est-ce que l’énergie ? Et après nous avoir laiss
102
r pour le lendemain, que nous lûmes en sortant de
cette
classe écourtée, annonçait : 04.00 : diane. 05.00 : départ pour la pr
103
hie, j’ai toutes raisons de croire qu’en imposant
cette
épreuve « inutile » à notre école, il poursuivait un but précis. Il v
104
je pense que la plupart auraient flanché pendant
cette
étape nocturne. De fait, nous approchions du village de la Lenk, sign
105
l’obstacle lui-même, si grand soit-il. À la Lenk,
cette
nuit-là, j’eus un accès de fièvre qui me tint éveillé jusqu’au matin.
106
le quai de la gare — je ne sais si j’eusse évité
cette
débâcle nerveuse que les Américains, qui en ont fait une catégorie co
107
et certains noirs assez féroces, à la Braque. Et
cette
curieuse bipartition de mainte toile par un éclair irrégulier. Rien d
108
e vérité, voire de véracité contrôlée et mesurée.
Cette
synthèse, qui est l’œuvre du Moyen Âge, dès le xiiie siècle, produit
109
t deviennent continentales, voire mondiales. Dans
cette
évolution, on peut se demander si l’élargissement de la guerre a vrai
110
re les deux guerres mondiales, Paul Valéry notait
cette
remarque désabusée : la science a su donner aux hommes des moyens de
111
nte les retombées mortelles. J’entendais débattre
cette
question, l’autre jour, aux Rencontres de Genève, et je songeais que
112
nique occidentale fait bien plus que leur révéler
cette
misère relative : dans une mesure sans cesse croissante, elle la crée
113
sixième de la demande actuelle du tiers-monde, et
cette
demande aura au moins doublé d’ici vingt ans. À supposer même que not
114
e angoissée à son fils aviateur en 1915.) Mais de
cette
Première Guerre mondiale sont issus très rapidement le bulldozer et l
115
lisation par Fermi et Oppenheimer qui a mis fin à
cette
guerre le 5 août 1945, à Hiroshima. Voilà donc la technique exonérée
116
mieux protégée que nous n’avons su le faire dans
cette
génération. Enfin, il y a la grande question de savoir si la techniqu
117
s machines ou si elles nous servent, et surtout —
cette
question résumant toutes les autres — si l’humanité saura maîtriser l
118
préfixe « auto » évoque la liberté de l’individu,
cette
invention n’était certes pas la mieux adaptée à ses fins, ni la mieux
119
lle ne mérite en vérité ni cet excès d’honneur ni
cette
indignité. Elle n’est que le moyen de nos passions et de nos rêves, l
120
, Lausanne, mars 1965, p. 1-18. r. Accompagné de
cette
note : « Conférence présentée devant les membres de l’Association ami
121
verrait qu’il est bien aussi grand que la France…
Cette
Suisse des Alpes et des lacs, des quatre langues, des horlogers, des
122
de prix Nobel des sciences, pour ne rien dire de
cette
galaxie de génies qui va de Paracelse à C. G. Jung, en passant par Eu
123
leur manière, sans dépendre des comtes voisins. À
cette
première alliance — un traité en due forme qui ne fut certes pas rédi
124
ommun. Mais ils savent bien qu’ils font partie de
cette
même Suisse dont les institutions communes leur garantissent un droit
125
les cantons ? Eh bien, je n’ai pas ce courage, ou
cette
témérité. Je n’essaie pas d’égaler le médiocre à l’auguste. Je ne com
126
acun exerce une fonction unique, incomparable. Or
cette
fonction reste la même qu’il s’agisse du corps d’un petit enfant ou d
127
. Oui, la Suisse est la seule maquette vivante de
cette
Europe fédérée dont rêvent tous les amis de la paix et tous les ennem
128
qu’il défie notre logique. » Je retiens aussi de
cette
soirée une théorie pseudo-arithmétique sur l’impossibilité du bonheur
129
e vanter d’avoir ‟fait” une superbe pneumonie ? »
Cette
boutade va loin, elle symbolise toute une philosophie politique et so
130
lement sur les vingt-cinq qui composent l’Europe.
Cette
« Europe » partiellement sectorielle (tarifaire) sera « faite » dès l
131
depuis vingt ans que nos gouvernements proclament
cette
union nécessaire et même urgente. À ce mystère, ou plutôt ce scandale
132
CA, puis le Marché commun ont permis de surmonter
cette
absurdité manifeste, et plusieurs autres. Dans l’Europe fédérée de de
133
e et publique en Grèce. Elle donna même son nom à
cette
forme d’activité : la politique ! De même que la polis — avec ses aut
134
e révélera immédiatement possible. Il se peut que
cette
évolution exige bien plus de temps que les pionniers de l’Europe unie
135
ndemain de la Deuxième Guerre mondiale. Du moins,
cette
fédération de régions « immédiates à l’Europe » — comme les communes
136
a démocratie — par une majorité de la population.
Cette
majorité sera suscitée et conduite par une minorité qui ne voudra pas
137
it de leur autonomie, précisément : sans l’union,
cette
autonomie s’évanouissait dans l’une ou l’autre des nations voisines.)
138
erlag, Zurich 1966, p. 152. 23. Voir numéro 3 de
cette
revue. 24. « Tout ce que nous faisons est au service du peuple, de q
139
à savoir qu’il était le seul chercheur autour de
cette
table. Je me considère moi aussi comme un chercheur et je le serai ju
140
us de l’étranger. On pourrait allonger facilement
cette
liste. Du côté exportation, qu’avons-nous fait en Suisse ? Il y a d’a
141
. M. Nordmann : Il y a tout de même un moment où
cette
exportation, dont vous venez de citer de longs exemples, de positive
142
ent négative, c’est-à-dire qu’il y a un moment où
cette
exportation devient ce que nous avons appelé l’exode des cerveaux. M.
143
écessaires à l’université. Mais prenez maintenant
cette
université qui est bien à la taille du canton (l’activité et la commu
144
message du Prince Louis de Broglie qui a formulé
cette
idée, que nous avons fait aboutir ensuite, via l’Unesco, de manière à
145
s, comme l’édition par exemple, pour contribuer à
cette
création intellectuelle. À condition que l’Université ne soit pas uni
146
es mots très brefs à ce qui m’a été dit autour de
cette
table. Tout d’abord, M. Renold. Je crois que nous sommes presque enti
147
un exode qui est une perte, qui est défavorable.
Cette
méthode peut être discutée ; il s’agit surtout de l’appliquer, mais j
148
fédérées (1968)w Il y a vingt-et-un ans, dans
cette
même Université, avec une poignante éloquence, Winston Churchill appe
149
t que ceci s’oppose à cela, dramatiquement, — que
cette
« réalité fondamentale du siècle » que serait la nation, est précisém
150
nation, est précisément celle qui fait obstacle à
cette
« seule chose véritablement importante de notre temps » ? Qui ne voit
151
e, normal et inévitable du Progrès. Pour dissiper
cette
illusion, il faudrait enseigner dans nos écoles un minimum d’histoire
152
la première nation, la France, peut être datée de
cette
déclaration des légistes du Philippe de Bel : « Le Roy de France est
153
ion, accepter l’idée de renoncer éventuellement à
cette
formule périmée, en faire autant avec la notion sacro-sainte de souve
154
tre. La CECA, puis la CEE ont permis de surmonter
cette
absurdité manifeste, et plusieurs autres. Dans l’Europe de demain, li
155
e, laquelle sera fédéraliste ou ne sera pas. Dans
cette
Europe unie la représentation du peuple français sera assurée par l’É
156
e révélera immédiatement possible. Il se peut que
cette
évolution exige bien plus de temps que les pionniers de l’Europe unie
157
ndemain de la Deuxième Guerre mondiale. Du moins,
cette
fédération de régions « immédiates à l’Europe » — comme les communes
158
e et publique en Grèce. Elle donna même son nom à
cette
forme d’activité : la politique ! De même que la polis — avec ses aut
159
ûr, un coup d’œil sur l’histoire suffit à réfuter
cette
croyance. Bien sûr, dès la fin du siècle dernier, Ernest Renan s’étai
160
tout le monde n’a pas lu Renan, de nos jours… Et
cette
succession qu’il annonce, ce remplacement des États-nations par la fé
161
e cent ans de propagande des nationalismes, et de
cette
religion civique dont je vous disais qu’elle s’était substituée à la
162
r là. Vous le sentirez tout de suite en entendant
cette
définition de la région que j’emprunte aux travaux du colloque de Bru
163
administratif. Préférons, dans le monde régional,
cette
liberté modeste mais bien réelle, aux ivresses de l’indépendance abso
164
s sûr que cela servirait nos intérêts ». Assez de
cette
politique fondée en fait sur la morale à courte vue qu’illustre l’ane
165
les avantages des grandes dimensions procurés par
cette
fédération dont les États-nations se révèlent incapables. Acceptons d
166
e souvenir le plus marquant que vous conservez de
cette
grande manifestation européenne ? Alternances d’euphorie et de frust
167
, qui m’écrivait le 29 mars : Je suis d’avis que
cette
déclaration doit fournir le point de départ de notre action commune a
168
résenté à la séance finale, parce qu’il contenait
cette
petite phrase : « Nous voulons une défense commune », que le congrès
169
s de rejoindre le but que l’on veut atteindre. Et
cette
espérance-là, je l’éprouve aujourd’hui plus vive que jamais ; s’il es
170
pour fédéraliste, ait été le premier à préconiser
cette
tactique d’appel direct au « peuple européen » comme dira plus tard A
171
u Centre européen de la culture. 39. J’employais
cette
formule dans mes cours à Genève et Zurich au début de 1967, c’est-à-d
172
euves, qui sont un phénomène tellement typique de
cette
« péninsule occidentale de l’Asie », ainsi que l’on nommait l’Europe
173
n Suisse n’est suisse avec plus de robustesse que
cette
rivière germano-celte romanisée qui porte le nom même du cours d’eau
174
dhon, Du Principe fédératif, où l’on pouvait lire
cette
phrase devenue célèbre : « Le xxe siècle ouvrira l’ère des fédératio
175
e, secrètement obsédée par un rêve d’autarcie, et
cette
mise en question, voire en accusation, de la formule stato-nationale
176
e. Système, doctrine du gouvernement fédératif. »
Cette
définition est assurément moins éclairante que les deux citations qui
177
pitale de ce siècle et s’il est vraisemblable que
cette
union sera fédérale ou ne sera pas, on sent tous les dangers qu’entra
178
gment célèbre d’Héraclite. L’art et la science de
cette
mise en tension, de cette composition de réalités contraires mais éga
179
L’art et la science de cette mise en tension, de
cette
composition de réalités contraires mais également valables, voilà je
180
ginal et spécifique de la pensée occidentale ; or
cette
définition vaut également et intégralement pour le fédéralisme, du mo
181
Hugo repris par Camus), distingué du troupeau par
cette
vocation même dont l’exercice le relie à la communauté, cet homme se
182
yens. Enfin, troisième étape, une fois déterminée
cette
dimension et l’unité correspondante (communale, régionale, nationale,
183
étence où seront prises les décisions relatives à
cette
tâche. Il peut y avoir d’ailleurs plusieurs niveaux de décisions, hié
184
nombre des combinaisons auxquelles peut conduire
cette
méthode a de quoi donner le vertige aux fonctionnaires de tradition u
185
rôles administratifs, Mirabeau répondait déjà par
cette
grande phrase : « Le but de la société n’est pas que l’administration
186
s esprits et de l’exercice du civisme, c’est dans
cette
dialectique concrète que sont en train de se former sous nos yeux, en
187
ce qu’on appelle région. Je ne m’étendrai pas sur
cette
question complexe, mais je crois que la plupart des craintes que l’on
188
e, le pays de Bade jusqu’à Fribourg en Allemagne.
Cette
regio est une unité essentiellement économique. Si une région se cons
189
bien déconcertant pour nos habitudes critiques :
cette
phraséologie d’époque prête à sourire, mais elle a fait pleurer, elle
190
nous émeut encore, et surtout elle a fait agir ;
cette
approche soigneusement conventionnelle du phénomène de la guerre deva
191
l’en croire, de hauts exemples de bravoure ou de
cette
grandeur d’âme qui fait la gloire des armes et justifie la guerre aux
192
ue l’on porte derrière moi, et je presse l’eau de
cette
éponge dans l’ouverture informe qui remplace sa bouche. Cet acte de
193
épétaient-elles avec émotion ». Le spectacle « de
cette
formidable et auguste tragédie » laisse à Dunant le sentiment de sa g
194
suite, mais dans son livre, il se borne à écrire
cette
seule phrase qui est sans doute l’une des plus saugrenues de l’histoi
195
stoire : Simple touriste, entièrement étranger à
cette
grande lutte, j’eus le rare privilège par un concours de circonstance
196
e barbarie possible ». Autre étape décisive dans
cette
évolution : le texte de 1872 sur la question des francs-tireurs : Hér
197
ulé Un christianisme blasphématoire : La guerre,
cette
science du désordre, qui provient de l’anarchie d’en haut, ne tue pas
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ne et ce qui détruit, au moral comme au physique…
Cette
civilisation, en fondant sur ces peuples, leur enlève souvent plus qu
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chnique nationalisées : Le « caporalisme stupide,
cette
variété très inférieure dans l’espèce césarienne » va vous broyer, «
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les « indigènes » et pour la civilisation arabe.
Cette
attitude n’a pas été étrangère aux difficultés, insolites elles aussi
201
e Hans Oprecht a été l’un des premiers à utiliser
cette
forme moderne du cabinet de travail étiré sur plusieurs centaines de
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es lignes, qui datent de 1968, nous avions adopté
cette
règle d’or, dès les débuts de l’activité du Centre européen de la cul
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uropéen de la culture, nous voici bien heureux de
cette
occasion d’avouer tout ce que nous devons à l’un des Suisses les plus
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a transformation que subit notre région ? J’adore
cette
maison, ce village… mais toutes les belles régions de France sont dil
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été fait à Meyrin et Meyrin est vivant à cause de
cette
place où les gens se voient, se rencontrent. En France, aucun plan d’
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s d’une mutation aussi profonde ? Nous avons posé
cette
troublante question au grand écrivain Denis de Rougemont. Depuis plus
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titudes, blocages mentaux, qu’éprouve un homme de
cette
seconde moitié du xxe siècle à concevoir une Europe des régions, pro
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toire sur lequel cet État se déclare souverain. —
Cette
superposition forcée de réalités radicalement hétérogènes constitue l
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on de la prospérité de ses citoyens. Aujourd’hui,
cette
même réduction correspond à la seconde nature de l’homme alphabétisé,
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contraire, poser un nouvel ordre. Voilà pourquoi
cette
région nous laisse froids, en tant que fédéralistes intégraux. II n’e
211
e « régionalisation » de la France et de l’Italie
cette
année même.) Certaines raisons psychologiques s’ajoutent d’ailleurs a
212
aut qualitatif et révolutionnaire, pour favoriser
cette
évolution, ou plutôt cette dévolution du centralisme de la capitale a
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nnaire, pour favoriser cette évolution, ou plutôt
cette
dévolution du centralisme de la capitale au centralisme des métropole
214
e toute la science constitutionnelle », je trouve
cette
proposition : Organiser en chaque État fédéré le gouvernement d’aprè
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monde ne saurait empêcher les citoyens, habitant
cette
région économique, de continuer à se rattacher politiquement à l’une
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sistance qu’opposent certains esprits à concevoir
cette
liberté (ou variété) d’appartenance démontre une déficience ou un ret
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rechercher si les pouvoirs distincts, au terme de
cette
analyse, appellent ou non la coordination, sous quelles formes et dan
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filles surtout. Spécifique de la jeunesse, aussi,
cette
façon de balayer l’expérience des autres, ce refus de tenir compte de
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douloureusement : ce n’est plus la première fois.
Cette
deuxième fois n’a davantage de chances de réussir que s’il n’y a pas
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effet de révélation produit par l’œuvre de Freud,
cette
impression « qu’il expliquait tout », vient de ce que pour la premièr
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ants ; il n’y aura donc pas de victimes. Appelons
cette
expérience un « mariage-maquette », un numéro zéro comme celui qui pr
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mposait des marches d’entraînement et j’ai fait à
cette
occasion une découverte qui a joué un rôle important dans ma vie : si
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dre jeudi soir à l’Université McGill. Le sujet de
cette
conférence, qui était placée sous les auspices du Département de fran
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Bonn en février prochain, nous rappelle utilement
cette
autre thèse chère à M de Rougemont : celle du fédéralisme. Il l’a non
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toujours d’actualité. Nous avons donc profité de
cette
première visite de M. de Rougemont à Montréal pour essayer de cerner
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action politique et mes livres. Au-delà, donc, de
cette
diversité des thèmes, il y a continuité de pensée. C’est ce que nous
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personnaliste et qu’il exigeait que je lui montre
cette
cohérence entre mon érotique du mariage, du couple et mes théories fé
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nces, ne fait que les renforcer et les confirmer.
Cette
définition théologique, on la retrouve naturellement aussi bien dans
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lentement élaborée, en réaction surtout contre «
cette
ignorance satisfaite des injustices établies ». Et là, deux dates cru
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ne voyions pas du tout lesquelles à ce moment-là.
Cette
crise existentielle dont nous avions été les témoins stupéfaits lorsq
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r pas seulement sexuel, mais également spirituel.
Cette
communauté nouvelle dont tout le monde aspire, mais que personne n’os
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ope en paix certes, mais qu’il faut reconstruire.
Cette
guerre qui vient de se terminer, M. de Rougemont a pu en mesurer tout
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rogressivement, au lieu de s’unifier brutalement.
Cette
guerre marque la faillite retentissante des systèmes centralisateurs
234
mun. Personnalisme et fédéralisme, c’est un tout.
Cette
théorie fédéraliste nous amène, on l’aura remarqué, loin du fédéralis
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nent tout particulièrement les intellectuels. Que
cette
idée fédéraliste du monde soit utopique, M de Rougemont serait le pre
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praticables, et nous sommes obligés de nous poser
cette
question pour la première fois dans l’évolution humaine : Comment fai
237
s tout de même à combattre avec pas mal de succès
cette
idée folle des manuels de notre jeunesse — des manuels scolaires, n’e
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nérale de l’idée et de la chose religion, comment
cette
vue-là se tient-elle aujourd’hui ? Moi, je ne suis pas du tout d’acco