1 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme suisse (1963)
1 dant des siècles. C’est ce système, ou pour mieux dire , cette pratique séculaire de l’union dans les diversités jalousement
2 ment chez nos voisins français, épris de logique, disent -ils, et centralisateurs. Un Français cultivé et qui se demande quel e
3 tions, d’oppositions et de tensions. On peut même dire qu’il est fait de contradictions, mais qu’à la différence de tous les
4 ique. (« La tyrannie est le souverain désordre », disait Vinet.) Le fédéralisme veut la diversité, la pluralité des forces en
5 t le fait de la langue qui l’entretient. Quand on dit que les Suisses romands se rattachent à la « culture française », on
6 naux. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la culture européenne à chacun des 24 États-nations qui ont découpé e
7 de liberté contre les princes de l’époque, — nous dirions aujourd’hui : contre les États-nations. La véritable unité de base ét
8 u’un Suisse romand — et tout ce que je viens d’en dire vaut aussi, mutatis mutandis, pour le Suisse alémanique par rapport à
9 mposer diversement, il satisfait trop facilement, dit -on, ceux qui choisissent de s’installer dans les petites. Mais la plu
2 1963, Articles divers (1963-1969). Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (1963)
10 à transmettre qu’un problème à résoudre. Est-ce à dire qu’il faille en laisser le soin au seul réalisme des hommes d’État, a
11 e, sinon un ensemble de pays qui vivent, comme le dit alors P.-H. Spaak, « dans la peur des Russes et de la charité des Amé
12 limitée au domaine purement économique, comme on disait naguère. D’une part, le social est inséparable de l’économique, d’aut
13 sur le plan politique. Mais il serait excessif de dire qu’elle y débouche en pleine clarté. Au contraire, c’est à ce niveau
14 « plus étroite » (plus étroite que quoi, on ne le dit pas) et de communauté, de supranationalité et de super-État, ou encor
15 négligeable, fût-ce au seul titre de repoussoir, disons même d’épouvantail. À l’autre extrême, on peut concevoir une Europe q
16 on le peut, dans l’esprit du proverbe chinois qui dit  : « Mieux vaut allumer une petite chandelle que de maudire l’obscurit
17 us pressentez qu’il y aura, là-dessus, beaucoup à dire . L’échec historique de ces projets et de ceux qui les suivront au cou
3 1963, Articles divers (1963-1969). Apport à la civilisation occidentale (janvier 1963)
18 té si remarquable ? Et dans quelle mesure peut-on dire que cet apport des Suisses à la culture représente une contribution d
19 es subies ou exercées. Pays de gens moyens, oui, disait Lucien Fèbvre. Mais quand ils réussissent à se dégager de leur canton
20 pe. Ainsi, le stade national est sauté. J’oserai dire que je vois là, précisément, l’un des grands privilèges culturels des
21 sses, immédiats à l’Europe, condamnés à l’Europe, dirais -je, quand nous sortons de notre commune originelle. Cette situation p
4 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme et notre temps (mars 1963)
22 tions, d’oppositions et de tensions. On peut même dire qu’il est fait de contradictions, mais qu’à la différence de tous les
23 r la tyrannie est le souverain désordre, comme le disait Vinet. Le fédéralisme veut la diversité, la pluralité des forces en c
24 d’expérience politique très concrète —, tout est dit en principe de ce que nous aurions à dire sur les rapports entre le f
25 tout est dit en principe de ce que nous aurions à dire sur les rapports entre le fédéralisme et la culture, et sur les probl
26 t le fait de la langue qui l’entretient. Quand on dit que les Suisses romands se rattachent à la « culture française », on
27 naux. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la culture européenne à chacune des vingt-quatre nations qui ont déco
28 de liberté contre les princes de l’époque — nous dirions aujourd’hui : contre les États-nations. L’unité de base étant de la s
29 s, pour ne prendre que cet exemple. Mais qu’on ne dise pas qu’elles sont trop petites pour que s’y développent à foison des
30 ition géographique équitable — ce qui n’est, soit dit en passant, qu’une parodie du vrai fédéralisme — c’est tout cela qui
5 1963, Articles divers (1963-1969). À propos de la culture européenne (avril 1963)
31 ui ? Elle consiste à lire « unitaire » là où nous disons « pluraliste » ; à lire « caractère unifiant » là où nous écrivons « 
6 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
32 uelle nous pouvons tomber d’accord, ou pour mieux dire , sur laquelle nous sommes d’accord, tacitement, puisqu’en fait nous v
33 réations en perpétuel renouvellement. C’est assez dire que le fédéralisme n’est pas une doctrine fixe, ni vraiment un systèm
34 et politiques, toujours « mal compassées » comme dit Descartes. C’est un art de composer, quand il s’agit d’élaborer une c
35 idéologique ou technocratique. Ce que je viens de dire au sujet de l’impérialisme ou de l’hégémonie d’une nation vaut égalem
36 nte une qualité irremplaçable. (On pourrait aussi dire une fonction.) Aux États-Unis, le Sénat garantit l’individualité qual
37 e brutal qui caractérise l’esprit totalitaire. Je dis bien l’amour, et non pas le respect théorique ou la tolérance complai
38 es Suisses romands. En allemand, confédération se dit Bund, qui signifie union, et qui évoque avant tout l’idée de centrali
39 leur financement fédéral.) Ceci posé, il va sans dire que dans certains domaines publics, il apparaîtra normal ou nécessair
40 comme si le reste du monde n’existait pas : j’ai dit plus haut que ce sont, à la racine, les maladies de la personne elle-
41 t-Gallois à Genève, du Sicilien en Lombardie. Ils disent « nous » en parlant de n’importe quel autre peuple. Ils apprennent à
42 st le plus froid des monstres froids », comme l’a dit Nietzsche. Mais s’il est vain de fonder l’espoir d’une construction e
43 uveraineté de ses membres ! Souveraineté fictive, dira-t -on ? Elle l’est certes en partie ; pas davantage toutefois que celle
44 municipales et provinciales, et de tous ceux qui disent redouter « l’américanisation » de l’Europe ou sa « bolchevisation »,
45 s. Ils donnent l’impression de mal voir ce qu’ils disent qu’il faudrait vouloir. Ils hésitent, ils discutent, ils piétinent da
46 la nuit : mieux vaut allumer une chandelle, comme dit le proverbe chinois. Éclairer le But est donc la première tâche de c
47 eant, complétant, cadrant mieux le sujet ; et qui dira , au terme de l’étude : voilà le But. Cette « relance européenne » dan
7 1963, Articles divers (1963-1969). L’amour ? le mariage ? la fidélité ? l’adultère ? la passion ? le couple ? (25 octobre 1963)
48 Midi (Albi fut la grande capitale du catharisme, dit aussi hérésie albigeoise) où justement les troubadours chantent leurs
8 1963, Articles divers (1963-1969). Une interview de Denis de Rougemont : l’écrivain nous parle des centres culturels internationaux (16 novembre 1963)
49 nt de mentionner l’essor remarquable de l’édition dite « de poche ». C’est un excellent moyen de développement culturel. Aux
9 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
50 es objections du scepticisme invétéré (ou faut-il dire traditionnel ?) qui tendait à paralyser non seulement toute initiativ
51 de l’Europe n’a jamais été « justifiée », — comme disaient mes instituteurs. Qu’en est-il de la seconde objection que je citais 
52 s incompatible avec la Constitution actuelle. Si, dit -il, la Suisse se refuse à entrer sans réserve dans le Marché commun,
53 rder une raison d’être. Il s’agit de savoir et de dire ce que nous avons à donner, et non pas seulement à sauver ; ce que l’
54 endre des initiatives. Initiatives pacifiques, je dis bien, dans l’esprit qui est devenu celui de la Suisse moderne, laquel
55 a le dernier mot. Mais encore faut-il qu’elle le dise  ! 13. Il s’agit de l’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire
10 1964, Articles divers (1963-1969). Les arts dans la vie en Suisse (1964)
56 çais contemporain : « Pays de gens moyens, oui », dit -il de la Suisse. « Mais quand ils réussissent à se dégager de leur ca
11 1964, Articles divers (1963-1969). De la marche / De l’échec (1964)
57 s : « Il nous fera tous crever avec ses manies », disait -on à mi-voix quand passait le colonel, toujours suivi d’un grand chie
58 i à nous donner les moyens d’y répondre. Et je ne dis pas que l’entraînement que nous avions subi au préalable n’était pour
59 nts. À notre vue, ou peut-être à nos cris, on eût dit qu’une vague électrique parcourait le troupeau de bout en bout : il o
60 t la faim le guidaient dans ces détours qu’on eût dit capricieux. Notre colonne, cependant, elle aussi précédée par son che
61 ors de la file, se redressait… Si l’on nous avait dit  : « Plus qu’une heure à marcher », je pense que la plupart auraient f
62 t aller reconnaître le sentier du col. Un guide a dit qu’il neige au-dessus de deux-mille. Cinq ou six d’entre nous allèren
63 du café au restaurant. — « Je vous remercie, nous dit -il lentement, en nous regardant l’un après l’autre. J’apprends qu’il
12 1964, Articles divers (1963-1969). Le sentier perdu (1964)
64 t d’un coup, voici deux ou trois ans je crois, on dirait une plongée sous-marine et l’humanité disparaît de la peinture de Nor
13 1965, Articles divers (1963-1969). La technique, facteur de paix (6 mars 1965)
65 réfléchit sur cet usage dans notre civilisation. Disons , symboliquement, que l’éclairage à l’électricité étant donné, je m’in
66 paraissent « dignes d’être contemplés », comme le dira Kepler, bien plus, d’être transformés par l’homme spirituel et sauvés
67 homme spirituel et sauvés, ainsi que l’avait déjà dit saint Paul, dont je rappelle ici une déclaration réellement fondament
68 hui les freine ou même les bloque. III Ceci dit , reconnaissons que la guerre bloquée, ce n’est pas encore la vraie pa
69 réponse est également double. Certes, et je l’ai dit en débutant, le progrès technique a consisté dès les origines les plu
70 Et je mets en fait que la jeunesse qui ne parle, dit -on, que de marques d’autos, connaît mieux les forêts, les montagnes e
71 technique n’est pas davantage utilitariste, et je dirai plus : dans ses intentions primitives, dans sa genèse, elle n’est mêm
72 mme et sur la société. Tout ce que j’avais à vous dire aujourd’hui se résume en propositions d’une extrême simplicité. La te
14 1965, Articles divers (1963-1969). La Suisse, maquette pour une Europe du bonheur (automne 1965)
73 densité de prix Nobel des sciences, pour ne rien dire de cette galaxie de génies qui va de Paracelse à C. G. Jung, en passa
74 région de superficie et de population égales peut dire mieux, sur ce continent ? Il n’empêche qu’à Paris, à Londres ou à Ber
75 s… Le Suisse trait sa vache et vit paisiblement disait Victor Hugo, il y a cent ans. Mais il a dit aussi, une autre fois :
76 t disait Victor Hugo, il y a cent ans. Mais il a dit aussi, une autre fois : La Suisse, dans l’histoire, aura le dernier
77 Terre. À la question : « D’une manière générale, diriez -vous que vous êtes très heureux, — plutôt heureux, — pas très heureux
78 un peuple à peu près unanime à s’estimer et à se dire heureux. Mais de quoi se compose son bonheur ? Et ses recettes, si l’
79 in de sauvegarder leurs existences distinctes. On dit souvent que la Suisse illustre la formule de « l’union dans la divers
80 pendant des siècles de furieuses guerres civiles dites de religion, et autres manifestations d’impérialismes soit politiques
81 cipes et ses complexes, ils n’auraient guère à se dire et pas de langage commun. Mais ils savent bien qu’ils font partie de
82 qu’on l’applique à l’échelle continentale. On me dira  : la Suisse est petite, l’Europe est vaste et quelques-unes de ses na
83 ntons de Zurich et de Zoug ou de Glaris. Et je me dis qu’un système qui peut harmoniser les relations entre des cantons iné
15 1966, Articles divers (1963-1969). Un libéral engagé (1966)
84 up. « C’est l’ambassadeur d’Espagne à Paris », me dit Robert de Traz, qui m’avait amené sur la scène où une centaine de « p
85 mbant des secondes galeries sur les premières… Je dis que j’admirais la liberté de ton du représentant de l’Espagne à Paris
86 é de Dieu. Si Dieu avait été conçu comme féminin, disiez -vous, la grande vertu eût été la fécondité. — Oh ! cela, c’est de vou
87 cela, c’est de vous, chère amie. Tout ce que j’ai dit , c’est que si Dieu était conçu comme féminin, nous refuserions tous l
88 ). À propos de je ne sais plus quoi, Gilson ayant dit  : — Mais que vont en penser nos amis anglais ?, Madariaga réplique :
89 , Madariaga réplique : « Penser ? Que voulez-vous dire  ? Les Anglais ne pensent pas. Écoutez donc notre ami Lindsay : il dit
90 pensent pas. Écoutez donc notre ami Lindsay : il dit “I feel » et non “I think”. Si les Anglais pensent, c’est autrement q
91 e du corps social. Il fallait du courage pour lui dire  : « Vous vous vantez d’avoir fait une glorieuse Révolution, mais aura
16 1967, Articles divers (1963-1969). Au-delà des nations (1967)
92 re dans une collection de livres de poche : c’est dire que l’éditeur estime qu’il peut répondre à la curiosité d’un grand pu
93 de la prospective, le professeur Jean Fourastié, disait tout récemment devant l’assemblée annuelle des préfets de la Républiq
17 1967, Articles divers (1963-1969). Le civisme européen : notes pour un « Petit Livre rouge » (été 1967)
94 der avec « le sens de l’Histoire » comme certains disent . Elle ne sera pas non plus l’œuvre d’un dictateur : Napoléon, Hitler
95 é qui ne voudra pas forcer mais convaincre. C’est dire qu’on ne fera pas l’Europe sans faire des Européens. Mais ceux-ci, qu
96 se pratique dans les écoles de nos pays est, aux dires de ses responsables21 généralement insuffisante (parfois inexistante)
97 parle de leur fonctionnement. Mais surtout, on ne dit rien des problèmes vivants et réels qui se posent à la cité et à l’Ét
98 lèmes et aux possibilités de son union prochaine. Dire que tout dépend de l’éducation, c’est dire que tout dépend des éducat
99 haine. Dire que tout dépend de l’éducation, c’est dire que tout dépend des éducateurs et de leur formation. L’avenir de l’Eu
100 plier l’effort de formation des formateurs. Je le dis tout crûment comme je le crois : aussi longtemps que la Campagne (ou
101 boutira, ou ne prendra vraiment le départ. Est-ce dire que l’Europe attend son « petit livre rouge » à distribuer aux dizain
102 Il fourmillera de points d’interrogation ! Il ne dira jamais : « Right or wrong, our Europe ! » mais il fera voir que l’Eur
18 1968, Articles divers (1963-1969). L’Exode des cerveaux [débat] (1968)
103 voudrais apporter une légère correction à ce qu’a dit M. Mach tout à l’heure, à savoir qu’il était le seul chercheur autour
104 tait pas, ce serait le même prix !) Quand je vous dis que les échanges, c’est la santé de la culture, je pense aussi aux un
105 soldat. On peut citer les prix Nobel que je vous disais tout à l’heure, qui sont venus de l’étranger. On pourrait allonger fa
106 fois ; et il y avait même des amiraux. Je ne vous dis pas cela pour vous faire rire : la célèbre plaisanterie sur les amira
107 propose. Une analyse nationaliste consisterait à dire — à dire sans analyse d’ailleurs : je veux tout pour ma nation, qu’el
108 Une analyse nationaliste consisterait à dire — à dire sans analyse d’ailleurs : je veux tout pour ma nation, qu’elle soit g
109 nts devient professeur d’université, on ne va pas dire que c’est un exode de cerveau, puisque le village n’a pas les dimensi
110 sont pas suffisantes. On aurait pu lui offrir, me direz -vous, de construire un pont enjambant la rade de Genève, mais les cré
111 ez de quoi je veux parler… De sorte que l’on peut dire à un pays comme la Suisse par exemple, mais aussi à un pays comme la
112 dans d’autres organismes de l’ONU, on ne peut pas dire non plus qu’il s’agit là d’une perte, d’un exode. Simplement, la Suis
113 é ainsi le moyen méthodique d’organisation, comme disait M. Renold, qui permet de fixer les différents niveaux de communautés
114 ’aimerais faire remarquer que, entre ce qui a été dit sur une politique d’option, et ce qui vient d’être dit sur une politi
115 ur une politique d’option, et ce qui vient d’être dit sur une politique de dimension, il est facile de retrouver des élémen
116 st une ! Une œuvre d’art, il faut la faire, comme dit l’autre, ce n’est pas le tout de la décrire. Tout ce que je puis prop
117 serait payant assez vite. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus, mais je ne vais pas allonger trop. Je voudrais dire encore
118 uxtaposées, sans lien organique et sans rien à se dire entre elles. Il faudrait que l’Université devienne ou redevienne le l
119 et même un tout petit peu à Genève, ai-je entendu dire . Moi, je trouve cela admirable et merveilleux ! Jamais depuis le Moye
120 rsité et contre elle, mais dans les cours — je ne dis pas dans tous les cours, il faut préserver l’élément de formation pro
121 épondre quelques mots très brefs à ce qui m’a été dit autour de cette table. Tout d’abord, M. Renold. Je crois que nous som
122 e aussi un peu trop simplifié dans votre sens, en disant que, pour vous, le climat, c’est « un financement + une organisation 
123 nne description, adressez-vous aux Américains qui disent qu’ils voudraient vivre en Europe. Ils vous expliqueront cela très bi
124 bien. Sur le même sujet des États-Unis, M. Lalive disait tout à l’heure : Je n’ai pas vu de génies américains qui viennent en
125 ation du terrain. D’ailleurs, nous ne pouvons pas dire en Suisse que nous soyons complètement indemnes de toute influence am
126 le bicaméralisme, importé des États-Unis. Ce qu’a dit M. Mach m’a paru un peu curieux. Il a parlé de mon optimisme béat. Je
127 ez parfaitement raison dans tout ce que vous avez dit sur votre domaine de recherche scientifique. J’avais pris soin de le
128 e recherche scientifique. J’avais pris soin de le dire en commençant. Dans ce domaine, je ne conteste rien du tout. Mais je
19 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
129 rchill appelait la création de quelque chose qui, disait -il, « s’appellerait — peut-être — les États-Unis d’Europe » et il s’é
130 triomphe de l’internationale, comme Marx l’avait dit , ni le siècle des fédérations, comme Proudhon l’avait prévu, mais bie
131 est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-ce qu’on dit cela comme on dirait de telle année : — C’était l’année de ma pneumon
132 félicite, ou bien est-ce qu’on dit cela comme on dirait de telle année : — C’était l’année de ma pneumonie ? Autre chose est
133 s nations soient en même temps mal adaptées (pour dire le moins) à l’évolution de notre société, la preuve incontestable en
134 que impossible à appliquer par nos États-nations, dirait -on. En effet, l’existence des empires de l’Est et de l’Ouest leur pos
135 s l’échange, mais le choc. Bakounine l’avait déjà dit , il y a cent ans exactement, lorsqu’au congrès de la première Interna
136 ez la province ! » Tout cela est intéressant, me disent certains augures, mais n’allez pas y attacher trop d’importance. L’Ét
137 elle n’est pas toute négative, ne consiste pas à dire non, ou à consentir un abandon. Ainsi, elle permet aux États de procé
138 la structure de l’État unitaire, voire, comme le disent plusieurs auteurs, de l’exploitation des régions par l’État central.
139 i, spécialiste de la prospective, Jean Fourastié, disait il y a un an devant un colloque réunissant tous les préfets de la Rép
140 lismes, et de cette religion civique dont je vous disais qu’elle s’était substituée à la foi chrétienne dans l’esprit des mass
141 est maintenant une question d’échanges, de “flux” diraient les scientifiques : “il faut chercher à être aussi indispensables aux
142 nit ses fils autour de son lit de mort et il leur dit  : « Le secret de ma réussite tient à ce que j’ai fondé ma vie sur deu
143 Face au projet régionaliste, je voudrais que nous disions  : Travaillons dans ce sens, car c’est celui de nos traditions fédéral
20 1968, Articles divers (1963-1969). Vingt ans après La Haye : où en est l’Europe ? (mai 1968)
144 déception commence à ce triomphe verbal. D’autres diront les apports politiques, sociaux, économiques et culturels de ce congr
145 s’il était bien entendu qu’il lui reviendrait de dire le sens de toute l’entreprise, d’inspirer et d’harmoniser le vocabula
146 i avait assisté au début de l’incident, revint me dire que tous les syndicalistes, Français en tête, quitteraient le congrès
147 tique d’appel direct au « peuple européen » comme dira plus tard Altiero Spinelli. 38. J’en ai récupéré plus tard deux exem
21 1969, Articles divers (1963-1969). De l’Aar à l’Europe (1969)
148 ce de la dialectique. Ce discours méandrique nous dit aussi qu’un fleuve est à la fois mouvement perpétuel et dessin perman
22 1969, Articles divers (1963-1969). À la fontaine Castalie (1969)
149 n Grèce, on va vers des noms émouvants. Quelqu’un dit  : Delphes. ⁂ Jusqu’au pied du Parnasse j’irai, et dès que dans l’om
23 1969, Articles divers (1963-1969). Pour une définition nouvelle du fédéralisme (1969)
150 il d’une ère potentiellement fédéraliste. Peut-on dire plus ? Sur les quelque cent-trente nations souveraines qui divisent n
151 de convergence européenne et mondiale, même s’ils disent s’inspirer du propre exemple de la fédération des cantons suisses ! I
152 rincipe d’une subvention fédérale « parce qu’ici, disait -il, nous sommes fédéralistes » ! Pareils malentendus, s’ils sont le f
153 donc ruineuses dans son cas, lui soit pour ainsi dire congénital. Or s’il est vrai que l’union de l’Europe est l’entreprise
154 rs qu’entraînent en fait les malentendus que j’ai dits et par suite l’importance pratique de tout effort de clarification de
155 e la résultante de leur tension soit positive (on dirait , dans le langage de la théorie des jeux de von Neumann et Morgenstern
156 des contraires procède la plus belle harmonie », dit un fragment célèbre d’Héraclite. L’art et la science de cette mise en
157 is les ordinateurs vont prendre la relève. Lénine disait que la révolution communiste, c’était les soviets plus l’électricité.
158 nt. Il y faut une méthode vivante, celle que j’ai dite  : sans cesse évaluer à nouveau les dimensions des tâches à entreprend
159 is qui n’osent pas aller jusqu’au bout. Vous avez dit que le sens civique, en Suisse, pouvait seul permettre le fédéralisme
160 le fédéralisme. Je retournerai la proposition et dirai que, s’il y a un sens civique en Suisse, c’est dû précisément au syst
24 1969, Articles divers (1963-1969). « La lecture des Nourritures terrestres… » [réponse à un questionnaire sur l’influence d’André Gide] (printemps 1969)
161 tre dans le petit bureau de la NRF  ; Paulhan me dit , un peu plus tard, dans un coin : « Il refuse de dîner avec nous, c’e
162 lle autrement pour mes cadets. Je serais tenté de dire  : tant pis pour nous. Mais non : « le temps ne fait rien à l’affaire 
25 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
163 ion au Journal officiel. C’est qu’il pensait — et disait à ses proches — qu’il ne doit rien rester d’un bon discours, sauf la
164 u livre, comme pour nous faire comprendre sans le dire  : voilà la guerre telle qu’on la conte et qu’on la vante, et maintena
165 nte et qu’on la vante, et maintenant je vais vous dire ce qu’elle est, telle que je l’ai vue… Car voici que le récit quittan
166 hait un empereur et il trouve une idée, aurait pu dire Victor Hugo. Je vois ici la situation classique qui définit une vocat
167 On le manque, « par la faute des circonstances », dit -on, et l’on est pris par quelque chose qu’on ne cherchait pas, qui pa
168 u sang, encore du sang, du sang partout. » ⁂ J’ai dit qu’on chercherait en vain, dans un Souvenir, la moindre note d’antimi
169 la moindre note d’antimilitarisme, et rien n’est dit non plus contre la guerre en soi (sinon par la violence des images ré
170 outable problème de la légitimité de la guerre », dit seulement que « si elle est inévitable, elle doit être faite avec le
171 améliorer la peste, mais de dénoncer le mal, d’en dire la vraie nature, puis d’en déceler les causes permanentes : L’essenc
172 matoire dans les bouches officielles ». Car Jésus dit  : Heureux les pacifiques, aimez vos ennemis, mais les nations prétend
173 se préparent, inévitables désormais, les peuples dits civilisés seront entrainés bon gré mal gré (d’où guerres mondiales) e
26 1969, Articles divers (1963-1969). « Il faut donner aux gens le goût des belles choses » (15 février 1969)
174 belle dans la tradition voltairienne, où logeait, dit -on, le garde-chasse du château. La porte du cabinet de travail s’ouvr
27 1969, Articles divers (1963-1969). Les résistances mentales à l’Europe des régions (avril 1969)
175 s définissent, est à peine exploré, inutile de le dire . a) Il faudrait commencer par opérer les dissociations nécessaires d
176 e , 1968, p. 107, note 1. 48. Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant du xxe siècle, on doute qu’i
28 1969, Articles divers (1963-1969). Le mariage est à réinventer (14 avril 1969)
177 ec sa (seconde) femme l’un de ces couples dont on dit simplement : « C’est un vrai couple. » Le remariage est non seulemen
178 soit plus heureux que le premier ? Ce qu’on peut dire avec certitude, c’est qu’il a beaucoup plus de chances de l’être : il
179 er mariage qui ne le sont plus à un second. Comme dit mon beau-père, le Dr Répond, qui est psychanalyste, lors du premier m
180 suis tombée amoureuse de lui avant même qu’il ait dit un mot… » Y a-t-il des causes d’échec qui soient plus spécifiquement
181 Non, la passion implique la fatalité. La passion dit  : « Oui, j’aime une telle, son caractère et ses goûts seront peut-êtr
182 e peut pas changer de place les raies du zèbre », dit un proverbe oriental) et, comme on a pris conscience de la nécessité
183 it défier les parents). Le divorce, quoi qu’on en dise , est toujours ressenti comme un échec. Mais autant il est bon de voul
184 algie de la passion chez l’un ou chez l’autre. Se dire  : « La première fois j’ai souffert, cette fois-ci je vais faire au co
185  Après tout, je ne suis pas mariée avec lui », se dit -on au premier accrochage sérieux et ça n’incite pas à l’effort, à la
186 , c’est l’ennui. En somme, lorsqu’un homme pourra dire à une femme : « Je suis sage de toi », le mariage sera sauvé ! Qui l’
29 1969, Articles divers (1963-1969). Le personnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)
187 e en garde. Ce que je voudrais bien marquer, nous dit -il, c’est que pour moi il n’y a aucune séparation entre L’Amour et l
188 Rougemont. Mon ami Jacques de Bourbon-Busset m’a dit , un jour, qu’il se considérait comme mon disciple en érotique personn
189 ersonnes de la Trinité. Le concile de Chalcédoine dit , en substance, que les deux natures, l’homme et Dieu, dans le Christ
190 naturellement les personnalistes. Pour moi, nous dit -il, la personne n’est ni un individu refermé sur lui-même, ni la minu
191 épondre par l’affirmative : C’est, en effet, nous dit -il une contestation personnaliste qui s’ignore. Dans ces motivations,
192 aient plus rien finalement que la force. Quand on dit , il faut tout casser et après on verra bien, moi j’ai déjà vu ce qui
193 rêche la destruction de l’Université et refuse de dire ce qu’il y mettra à la place. C’est de la démagogie facile et extrême
194 de la « personne » au fédéralisme. Je vous avais dit que l’homme doit être à la fois libre et responsable, il en est de mê
195 oulez avoir une vision fédéraliste du monde, nous dit M. de Rougemont, il vous faudra séparer tout ce qui peut être séparé,
196 ra séparer tout ce qui peut être séparé, ou comme disait Proudhon, « ne rien laisser dans l’indivision ». C’est là, me diriez-
197 ne rien laisser dans l’indivision ». C’est là, me diriez -vous, vision de la plus pure utopie qu’affectionnent tout particulièr
30 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
198 it-ce vous insulter ou simplifier par trop que de dire que vous vous placez résolument du côté de la révolution ? Je m’y sui
199 dans ce sens-là que vous êtes passé — ou peut-on dire que vous êtes passé — du personnalisme au fédéralisme ? Par un chemin
200 leurs, que Sartre m’a prise sachant très bien, me disant qu’il la prenait de moi, mais que tous les journalistes après la guer
201 à accorder autant d’attention à l’amour ? Je vous dirais qu’au fond, ma passion fondamentale, c’est de trouver un sens à la vi
202 activités d’un homme. J’ai un ami français qui se dit mon disciple en érotique personnaliste, et qui m’a défié, il y a deux
203 age et de l’amour me conduit au fédéralisme. J’ai dit  : rien n’est plus facile. Le mariage, c’est le banc d’essai du fédéra
204 monde une vue qui est religieuse en ceci que vous dites que l’amour ou les modes d’expression de l’amour sont basés sur des c
205 ça, sont en pleine crise — je n’irai pas jusqu’à dire débandade, mais on n’en est pas loin. […] Comme je le disais d’ailleu
206 ndade, mais on n’en est pas loin. […] Comme je le disais d’ailleurs dans un livre écrit pendant la guerre à New York, La Part
207 i, le deuxième principe de la thermodynamique qui dit que tout ensemble de forces tend à une certaine dégradation de l’éner