1
tions et de tensions. On peut même dire qu’il est
fait
de contradictions, mais qu’à la différence de tous les autres système
2
la force, car il a pour passion maîtresse de les
faire
vivre ensemble, telles qu’elles sont. Mais parce qu’il accepte les co
3
et ne s’oppose à rien. Le fédéralisme s’oppose en
fait
à deux tendances très puissantes dans le monde occidental moderne : l
4
isation politique du monde moderne proviennent du
fait
que l’on oublie ces évidences. Je n’en donnerai qu’un seul exemple :
5
de « cultures nationales » ? C’est avant tout le
fait
de la langue qui l’entretient. Quand on dit que les Suisses romands s
6
t nations différentes. Il faut donc commencer par
faire
violence aux réalités linguistiques pour les amener à coïncider appro
7
usion des « cultures nationales », fût-ce du seul
fait
de la composition linguistique si variée de leur État. Nous sommes en
8
it être plus libre de se choisir, j’entends de se
faire
homme à sa manière, et non point à celle de l’État. D’où la densité c
9
n’est pas un éloge de la petitesse en soi que je
fais
ici, ni des petites dimensions matérielles ou morales, mais au contra
10
d’idéologies, et qui aboutissent périodiquement à
faire
tuer quelques millions d’hommes au nom de principes réputés immortels
11
re présente, aux circonstances de notre temps. Ce
fait
détermine le caractère particulier de notre Institut, comme d’ailleur
12
s et par rapport à ces notions de l’homme qui ont
fait
que l’Europe, malgré tout, représente autre chose et un peu plus que
13
autonome. Que deviennent, dans ces conditions de
fait
, leur souveraineté et même leur indépendance, au sens classique de ce
14
n, plus tard et contre eux à l’en croire, mais en
fait
dans le même sens final qui est celui d’une Europe autonome rendue fo
15
ion unitaire, jacobine ou napoléonienne, n’est en
fait
et comme telle défendue par personne, et n’offre pas un champ d’étude
16
ème d’alliances entre États souverains. C’est, de
fait
, la solution préconisée par les tenants de « l’Europe des patries »,
17
s où cette souveraineté ne serait pas limitée, en
fait
, et même en droit, par leurs alliances mêmes. Cette solution pose un
18
n nombre de problèmes qui pourraient et devraient
faire
l’objet de recherches, dont je suggère seulement quelques têtes de ch
19
que les États puissent réellement exercer, comme
faire
la guerre ou la paix à leur guise, assurer seuls leur défense, leur p
20
otion d’indépendance n’a pas déjà cédé le pas, en
fait
plus encore qu’en droit, à la notion d’interdépendance. Mais l’objet
21
t ordre. La déclaration des chefs d’État des Six,
faite
à Bonn le 18 juillet 1961, parle, il est vrai, de « donner forme à la
22
ans cette compétition. ⁂ Les raisons qui nous ont
fait
retenir la solution fédéraliste comme thème central de nos études, au
23
. Elle paraît aussi la plus propre à rallier ou à
faire
converger un jour ou l’autre les partisans de l’Europe des États et c
24
. Car le fédéralisme n’est pas une doctrine toute
faite
, un dogme auquel il s’agirait de plier les réalités, mais une méthode
25
nt de la culture occidentale ; ils n’y entrent en
fait
et d’une manière distincte qu’au troisième quart de l’ère chrétienne
26
es, de hallebardes, d’épées et d’arquebuses — qui
fait
son entrée résolue sur la grande scène européenne : ses capitaines so
27
culture occidentale, car celle-ci a toujours été
faite
par des foyers locaux, et non par des nations ; par des écoles fermée
28
en qui vraiment compte dans l’entre-deux, cela ne
fait
pas une tradition musicale ; et les épopées symboliques démesurées d’
29
és, délicieux ou extravagants, et leurs succès se
font
à Paris, Londres et Berlin. Un tableau de Paul Klee, une sculpture d’
30
uelque chose, tout se passe comme s’il avait à se
faire
pardonner son ambition ou son génie individuel en démontrant qu’il fa
31
ition ou son génie individuel en démontrant qu’il
fait
une œuvre utile au bien commun ; ou bien, il lui faudra courir son av
32
tions et de tensions. On peut même dire qu’il est
fait
de contradictions, mais qu’à la différence de tous les autres système
33
la force, car il a pour passion maîtresse de les
faire
vivre ensemble, telles qu’elles sont. Mais parce qu’il accepte les co
34
et ne s’oppose à rien. Le fédéralisme s’oppose en
fait
à deux tendances très puissantes dans le monde occidental moderne : l
35
isation politique du monde moderne proviennent du
fait
que l’on oublie ces évidences. Je n’en donnerai qu’un seul exemple :
36
de « cultures nationales » ? C’est avant tout le
fait
de la langue qui l’entretient. Quand on dit que les Suisses romands s
37
t nations différentes. Il faut donc commencer par
faire
violence aux réalités linguistiques pour les amener à coïncider appro
38
e l’illusion des « cultures nationales », du seul
fait
de la composition linguistique si variée de leur État. Nous sommes en
39
rincipaux caractères spécifiques, que devons-nous
faire
maintenant pour rester fidèles à nous-mêmes, j’entends : pour illustr
40
nécessaire. N’oublions pas que les cités qui ont
fait
la Renaissance en Italie, en Flandres ou en Bourgogne, étaient alors
41
ne pourra jamais remédier. Les comités ne peuvent
faire
, au mieux, que des choses raisonnables, mais la culture est faite par
42
que des choses raisonnables, mais la culture est
faite
par des passions individuelles et par de petits groupes qui ne craign
43
ur notre Suisse fédéraliste. Mais ce n’est pas le
fait
de supprimer nos douanes qui mettrait en danger nos « raisons d’être
44
ger nos « raisons d’être » ! C’est bien plutôt le
fait
de ne plus s’intéresser qu’au niveau de notre vie matérielle, de trai
45
traiter la culture en mendiante, de refuser de la
faire
participer à une prospérité économique sans précédent. Nos raisons d’
46
la liberté ? L’union de l’Europe ne pourra se
faire
qu’en vertu d’une volonté, mais il n’est pas de volonté sans but, san
47
des cadres à imposer, l’autre des forces vives à
faire
jouer ; l’un se soucie d’abord de la stabilité, l’autre plutôt de la
48
a stabilité, l’autre plutôt de la fluidité ; l’un
fait
confiance aux règlements et aux décrets, l’autre aux règles d’action
49
dans cette seconde moitié du xxe siècle. Mais en
fait
, le projet d’une Europe fédérale est antérieur à ces deux stades réce
50
uelle nous sommes d’accord, tacitement, puisqu’en
fait
nous voici réunis pour parler du fédéralisme ? Nous ne serions pas ic
51
mentaires. Chacun sait que l’individualisme outré
fait
le lit du collectivisme : ces deux extrêmes, eux, sont dans le même p
52
dus civiquement irresponsables que les dictateurs
font
leur ciment. Et nous avons pu voir, pendant la dernière guerre, que l
53
e rencontrent les dictateurs sont au contraire le
fait
de groupes de citoyens responsables, c’est-à-dire des personnes fédér
54
sans secrets du métier, mais il serait vain d’en
faire
un traité théorique. Plutôt que d’essayer de les déduire dans l’abstr
55
, puis celui d’Hitler, dans leurs tentatives pour
faire
l’unité de l’Europe, sont des avertissements utiles. Ils nous confirm
56
alitaire voit une injustice ou une erreur dans le
fait
qu’une minorité ait les mêmes droits qu’une majorité. C’est qu’à ses
57
résence. C’est pourtant bien ce qu’avait tenté de
faire
la SDN, qui en est morte, et ce qu’a tenté à nouveau l’ONU, que cela
58
Européens — les colonies —, elles sont restées le
fait
des États en concurrence nationaliste : elles n’ont contribué qu’à no
59
ous aurons des fédéralistes qui ne penseront qu’à
faire
l’union et à la renforcer, et nous aurons des fédéralistes préoccupés
60
éens pour les libérer du travail qui pouvait être
fait
par elle ; et s’ils ne savent mettre à profit les libertés ainsi conq
61
l’Europe est tellement plus variée qu’elle est en
fait
, si on la traverse, infiniment plus riche en expériences à vivre, en
62
roduits partout, sans taxes, et acheter ce qui se
fait
partout, au même prix et en francs européens. Ce marché commun de 400
63
astes à l’esprit d’aventure, qui sera toujours le
fait
d’une minorité, n’empêchent nullement ceux qui préfèrent la sécurité
64
monde et dans le monde, nos peuples peuvent enfin
faire
entendre la Voix de l’Europe (comme le demandait Churchill dès 1948 a
65
l dès 1948 au Congrès de l’Europe à La Haye6). Le
fait
que leur fédération ait désormais, en tant que telle, une politique é
66
s. Cette situation mouvante, absolument nouvelle,
fait
l’objet des discussions politiques, juridiques, économiques et cultur
67
ope. Ouvrons donc en ce point une parenthèse, et,
faisant
retour en arrière, examinons la situation telle qu’elle se présentait
68
ersonnes libres et responsables, et il est tout à
fait
inconcevable qu’ils puissent agir sous le coup d’un enthousiasme coll
69
r un geste qu’aucun grand État n’est en mesure de
faire
, il est sans doute dangereux de s’épuiser à combattre des souverainet
70
ir à un précédent historique qui me paraît tout à
fait
indiqué en la matière : La Constitution fédérale de la Suisse (1848)
71
n a le tempérament pragmatique ou doctrinaire. Un
fait
demeure : il n’est pas de constitution plus fédéraliste que celle de
72
près. Les cantons suisses n’ont plus le droit de
faire
la guerre, ni d’entretenir leur propre armée, ni de conclure des trai
73
r. Deux grands États de l’Europe avaient tenté de
faire
valoir les droits fondamentaux que la doctrine classique attribue aux
74
la paix comme on l’entend et quand on le veut. En
fait
, ces deux États se sont vus brutalement mis en demeure par deux autre
75
miliante indique clairement ce qu’il nous reste à
faire
: — une Constitution fédérale, afin que l’Europe recouvre, au temps d
76
mpires, l’indépendance de décision qui échappe en
fait
à ses nations. b) Libération des dynamismes régionaux Un secon
77
tropoles » prouvant leur droit à une autonomie de
fait
. C’est ici que l’exemple de la Suisse cesse de nous servir de modèle,
78
écialistes du droit fédéral : ces derniers devant
faire
preuve, plus encore que les autres, d’imagination créatrice. Une juri
79
être entraînée dans une guerre qu’un tiers parti
ferait
à l’allié, comme s’il la faisait à l’un de ses membres. Une dispositi
80
qu’un tiers parti ferait à l’allié, comme s’il la
faisait
à l’un de ses membres. Une disposition de ce genre présente le double
81
s et des autonomies régionales, mesures propres à
faire
respecter la Constitution fédérale, révision de celle-ci, garantie de
82
me est une méthode d’organisation politique qui a
fait
ses preuves notamment en Suisse et aux États-Unis et qui est pratiqué
83
sible et nécessaire. Si l’Europe n’est pas encore
faite
, ce n’est pas que ces obstacles soient bien forts — ils n’ont guère p
84
e, que seraient toutes nos littératures ? Elle ne
fait
pas simplement la fortune du cinéma, le théâtre, le roman, la poésie
85
situations comiques ou cyniques. Et tout cela ne
fait
que trahir le tourment innombrable et obsédant de l’amour hors-la-loi
86
ous nous figurons qu’elle a toujours existé a, en
fait
, une date et des origines bien précises. Pendant des siècles, les rel
87
sont procréatrices et qui auraient pour effet de
faire
tomber une âme de plus dans un corps vil. La chasteté absolue étant t
88
nnue dans les pays orientaux, pourquoi n’a-t-elle
fait
fortune qu’en Occident ? C’est que la passion ne s’approfondit et ne
89
Son but n’est pas le bonheur, c’est la volonté de
faire
une œuvre. Dans la plus humble, la plus déshéritée des vies, la prome
90
, la promesse de fidélité introduit une chance de
faire
œuvre, le couple devant être considéré comme une œuvre qu’on construi
91
œuvre qu’on construit à deux et dont on tâche de
faire
une œuvre d’art. Cette fidélité-là, ce n’est pas seulement de ne pas
92
rales essentielles bien que contradictoires. Ceci
fait
, à chacun de choisir et de prendre ses risques ! Condamner la passion
93
passion, son ennemie intime. Or, si la passion a
fait
son apparition en Europe bien avant le café et la pomme de terre — au
94
À la suite de la remarquable conférence qu’il a
faite
jeudi soir au Club 44, M. Denis de Rougemont a bien voulu nous accord
95
d les nations s’absolutisent et que leurs guerres
font
rage sur tout le continent, des voix suisses vont s’élever au nom de
96
aujourd’hui. Comme dans le Contrat social, il s’y
fait
l’avocat d’une confédération de nos pays inspirée de celle du « corps
97
ques Suisses entreprenants qui l’ont permis. Qu’a
fait
, pendant ce même temps, la Suisse légale ? Et que pensaient les Suiss
98
de nos vieilles coutumes ! Temps perdu ! Ça ne se
fera
jamais ! » Je me souviens d’un débat devant le micro en février 1953,
99
magination et la faculté de prévision de ceux qui
faisaient
notre opinion. L’union de l’Europe s’avérait bel et bien réalisable,
100
vernants pour rejoindre l’histoire en train de se
faire
, semblait prématurée aux yeux de nos sages et de nos experts, quoique
101
la seconde objection que je citais : « Si cela se
fait
, par impossible, ce sera néfaste pour la Suisse » ? ⁂ Quatre groupes
102
des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serait
fait
du « rôle particulier » qu’elle se réserve d’invoquer plus souvent en
103
éviser les termes, comme d’ailleurs la Suisse l’a
fait
maintes fois, depuis qu’au xvie siècle ses circonstances politiques
104
ctuelle, économique, politique et militaire a, en
fait
, complètement transformé le sens, la portée et la réalité de notre ne
105
fication de l’Europe unie. Sinon, l’Europe qui se
fera
sans elle, risque bien de se faire contre elle, — c’est-à-dire contre
106
l’Europe qui se fera sans elle, risque bien de se
faire
contre elle, — c’est-à-dire contre son essence fédéraliste ; mais nou
107
la vocation traditionnelle de la Suisse. Mais se
fera-t
-elle ? Voilà qui dépend de nous aussi. C’est à nous de faire valoir d
108
? Voilà qui dépend de nous aussi. C’est à nous de
faire
valoir dans les conseils qui élaborent l’Europe future les avantages
109
isse : Italiens, Espagnols, Grecs et Turcs. (Cela
ferait
7 millions en France, 8 en Allemagne.) Mais ce n’est pas le Marché co
110
de laquelle le délégué du Vorort n’est pas tout à
fait
étranger. Si M. Homberger croit vraiment que le mélange des peuples e
111
s fromages, des yodleurs et de gras pâturages. En
fait
, cette « caractéristique nationale » n’en est plus une depuis longtem
112
lité, — nécessité subie, à l’origine et dont nous
fîmes
peu à peu vertu à partir du xixe siècle ; nous avons réussi notre fé
113
urope. Or, si la Suisse ne la propose pas, qui le
fera
? Notre fédéralisme est peu connu, ou très mal connu hors de Suisse ;
114
? Pourquoi cette timidité ? L’histoire n’est pas
faite
par des gens qui défendent leur position, mais bien par ceux qui crée
115
nthropisme en fin de compte intéressé dont elle a
fait
la « ligne Maginot » de sa défense. Et cela, non seulement parce que
116
eligieuse, très diversement combinées, forment en
fait
, tout bien compté, cinquante-deux types culturels bien distincts ! Et
117
ces qu’ils se lisent mutuellement. L’un voudra se
faire
connaître à Zurich, puis à Munich, Vienne et Berlin, et l’autre d’abo
118
rands lieux communs mainteneurs d’une communauté,
font
la force principale d’un régime fédéral mais la faiblesse des mouveme
119
rs inconvénients ; chacun dans son coin veut tout
faire
et ne dispose ni des moyens ni d’un public suffisant. Nos facultés de
120
e impopulaire, du commandant de cette école était
faite
pour favoriser mes dispositions du moment. Le colonel de P. cachait s
121
Le colonel de P. cachait sous des manies, qui le
faisaient
passer pour un original, une véritable originalité d’allure et d’âme.
122
nent d’irritation et de protestations : « Il nous
fera
tous crever avec ses manies », disait-on à mi-voix quand passait le c
123
ns. C’est pourquoi le colonel de P. nous laissait
faire
de sa « Grande course » un mythe, avec tout ce que le mythe comporte
124
auraient flanché pendant cette étape nocturne. De
fait
, nous approchions du village de la Lenk, signalé par quelques lumière
125
s du sommet de l’ascension graduelle vers l’Être,
fait
l’expérience du Néant… Dans tous les ordres et à tous les degrés, la
126
c’était mon tour de commander la classe et je dus
faire
l’appel à sept heures du matin, au garde à vous, sur le quai de la ga
127
e débâcle nerveuse que les Américains, qui en ont
fait
une catégorie courante, nomment un break-down. Si la première étape d
128
nement et l’angoisse, en fin de compte, pouvaient
faire
sans nous. Le monde que peint Nora Auric a ceci de particulier qu’on
129
ce que j’en sais, mais plutôt de ce que j’en puis
faire
comme usager moyen et homme qui réfléchit sur cet usage dans notre ci
130
énéral. Première question : Comment s’explique le
fait
patent que la technique moderne — mettons depuis le xviie siècle — a
131
est-à-dire avec des explosions de passions tout à
fait
naturelles et païennes, plutôt qu’avec les développements de la vie s
132
pements de la vie spirituelle en Occident ? Et de
fait
, que ce soit la technique occidentale qui ait favorisé les guerres, o
133
uvelles inventées par les techniciens n’ont guère
fait
que s’ajouter aux anciennes, curieusement appelées « conventionnelles
134
mobilisée au service des États, a dû se borner en
fait
à chercher des ripostes à l’emploi de ces armes, et non pas les moyen
135
ique qu’il semble bien qu’on ait décidé de ne pas
faire
. On a donc atteint une limite, une sorte de point mort de la guerre,
136
une fois mis en commun — c’est en bon train de se
faire
— avec quoi se battrait-on, au bout de quelques semaines ? Avec des b
137
ces armes d’une puissance folle nous laissent en
fait
à la merci d’une saute de vent. Mais si l’on peut admettre que la tec
138
tout cas plus prospères. C’est la technique qui a
fait
voir l’Occident aux peuples de l’Afrique, du monde arabe, de l’Inde e
139
e bien attirant. Mais aujourd’hui, le cinéma leur
fait
voir de leurs yeux et comme à bout portant nos villes, nos mœurs, le
140
raient acheter ces beaux objets (ou plutôt se les
faire
donner) et en user mais sans payer leurs frais d’investissement humai
141
core moins le goût. Mais la technique occidentale
fait
bien plus que leur révéler cette misère relative : dans une mesure sa
142
ombe les regroupe et se met à leur tête. Que peut
faire
l’Occident, pour éviter ce désastre qui serait bien pire que tout ce
143
ésastre qui serait bien pire que tout ce que nous
faisait
redouter la guerre froide au temps de Staline ? Il semble hors de que
144
de guerre. Elle fournit aux armées des moyens de
faire
la guerre, mais ce n’est pas elle qui cause les guerres, ce sont au c
145
roduction de série, conditionnant un bonheur tout
fait
et uniforme, une sorte de bonheur objectif ? (horribile dictu !) C’es
146
oitié sur les plages pendant l’été. Et je mets en
fait
que la jeunesse qui ne parle, dit-on, que de marques d’autos, connaît
147
une nature mieux protégée que nous n’avons su le
faire
dans cette génération. Enfin, il y a la grande question de savoir si
148
est pour toujours… Cet exemple, entre mille, nous
fait
voir l’ambiguïté, l’ambivalence fondamentale non seulement des motifs
149
i nous oblige à reconsidérer d’une manière tout à
fait
concrète la question des vraies fins de notre vie et de la vraie natu
150
ans la diversité ». C’est mieux que cela : elle a
fait
son union précisément pour sauver ses diversités. Et ses vingt-deux p
151
e perdue, car les empires voisins eussent eu vite
fait
de les gober l’un après l’autre. Ainsi, le vrai secret de la Suisse n
152
r, devises de ces nationalismes qui ont risqué de
faire
de l’Europe au xx e siècle un fouillis d’autarcies barbelées et de ca
153
pauvres ou riches, petits ou grands, bref, tout à
fait
semblables par leur variété même aux vingt-deux petits États suisses,
154
du représentant de l’Espagne à Paris. — Eh bien,
fit
-il, je trouve qu’un ambassadeur, ça doit savoir engueuler le monde !
155
rbe ! Ah ! que ce doit être beau de pouvoir ainsi
faire
le Bien ! — Non Madame, faire le bien, c’est l’affaire du Bon Dieu. E
156
au de pouvoir ainsi faire le Bien ! — Non Madame,
faire
le bien, c’est l’affaire du Bon Dieu. Et de lui seul ! Tout ce que l’
157
ce que l’on peut demander d’un homme, c’est qu’il
fasse
le moins de mal possible. » (Ce que je trouvai, par-devers moi, fort
158
ibe contre les écoles publiques obligatoires, qui
font
perdre tout son génie au petit vendeur d’oranges du port de Valencia.
159
ntendant général des écoles de l’État de New York
fait
observer que Madariaga « is running against the times ». — « Oh yes !
160
es ». — « Oh yes ! and the Herald Tribune too ! »
fait
-il, sérieux. « Je suppose que vous n’entendez tout de même pas défend
161
» Notre hôtesse : — « Dr de Madariaga, vous avez
fait
un jour une théorie si intéressante sur la féminité de Dieu. Si Dieu
162
s avons aussi parlé de l’Europe, de ce qu’il faut
faire
pour son union. ⁂ À Royaumont, le 4 avril 1948, au terme d’une des de
163
culière et qui leur méritait un traitement tout à
fait
exceptionnel, il ne fallait ni un doctrinaire ni un journaliste, ni u
164
ui eût un peu le sens du paradoxe… Je me bornai à
faire
état de ses titres d’ancien ministre et de professeur à Oxford, et l’
165
r présider congrès et comités en chaîne. Ce qu’il
fit
, avec autant de soins formels et de fermeté dans l’approche des puiss
166
finale au congrès de la culture (Lausanne, 1949)
fait
le lendemain l’affiche des journaux : « Oui, Messieurs, si l’Europe d
167
leur œuvre personnelle, et de ceux-là, nul ne l’a
fait
avec un désintéressement aussi total que notre premier président du C
168
Madariaga est l’un des présidents d’honneur. Il a
fait
ce jour-là l’un de ses plus beaux discours, sur le thème de la libert
169
ourage pour lui dire : « Vous vous vantez d’avoir
fait
une glorieuse Révolution, mais aurait-on l’idée de se vanter d’avoir
170
tion, mais aurait-on l’idée de se vanter d’avoir ‟
fait
” une superbe pneumonie ? » Cette boutade va loin, elle symbolise tout
171
qu’après vingt ans ce meeting de la salle Pleyel
fasse
écho à mes souvenirs de celui du Trocadéro, mais dans un registre plu
172
fraude. Quelle que soit la monnaie, l’achat sera
fait
au même compte. Lorsqu’il ouvrit à Vienne en 1927 le premier congrè
173
oposition d’union. La montée de Hitler au pouvoir
fait
oublier leurs prises de position pour la plupart négatives et le nati
174
ance et la période des congrès. Un petit signe le
fera
voir : la grande presse a pris l’habitude d’appeler « Europe » le Pla
175
pe » partiellement sectorielle (tarifaire) sera «
faite
» dès le 1er juillet de l’an prochain. Ce sera le moment pour l’opini
176
on se le demande) entre États-nations souverains,
feront
l’objet de « relances » périodiques par des chefs de gouvernements dé
177
que de la société que le xixe siècle a laissé se
faire
au petit bonheur, la société stato-nationaliste et industrielle. Sur
178
vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour essayer de
faire
sentir le concret du problème tel que je l’ai découvert, voici un exe
179
vent sembler logiquement contradictoires. Mais en
fait
, je les vois complémentaires. Car au fur et à mesure que se dévaloris
180
ale elle-même dont, après tout, l’impérialisme ne
fait
que révéler en les exagérant la vraie nature et les vraies ambitions.
181
, par un simple coup d’œil sur l’Histoire, lequel
fait
voir premièrement que les nations sont de formation récente, deuxième
182
mesures nécessaires d’union. Pourtant l’Europe se
fait
par mille réseaux d’ententes et de fusions industrielles, d’associati
183
itales anciennes, la révolution régionaliste sera
faite
et du même coup, la fédération de l’Europe se révélera immédiatement
184
la nation. Qu’une telle déclaration ait pu être
faite
en France, et cela précisément devant le corps des fonctionnaires ins
185
spontanée, ni fatale L’union de l’Europe ne se
fera
pas toute seule par un processus mécanique, ou parce qu’elle se trouv
186
a pas forcer mais convaincre. C’est dire qu’on ne
fera
pas l’Europe sans faire des Européens. Mais ceux-ci, qui les fera, si
187
incre. C’est dire qu’on ne fera pas l’Europe sans
faire
des Européens. Mais ceux-ci, qui les fera, sinon l’éducation ? Or il
188
e sans faire des Européens. Mais ceux-ci, qui les
fera
, sinon l’éducation ? Or il faut bien avouer que jusqu’ici, l’éducatio
189
où elle façonne les caractères et les esprits, ne
fait
pas des Européens. Quand elle fait quelque chose au niveau du civisme
190
es esprits, ne fait pas des Européens. Quand elle
fait
quelque chose au niveau du civisme, elle ne fait en tout cas pas cela
191
fait quelque chose au niveau du civisme, elle ne
fait
en tout cas pas cela, et l’on peut être heureux si elle ne fait pas l
192
as pas cela, et l’on peut être heureux si elle ne
fait
pas le contraire. L’éducation du citoyen qui se pratique dans les éco
193
t alors nul besoin d’insister sur la nécessité de
faire
l’Europe — à l’étude des réalités déterminantes de la vie de nos pays
194
cle. Quand on a vu de quoi la vie de l’Europe est
faite
, on voit aussi sans discussion possible, sans adjurations pathétiques
195
communauté et les facteurs de différenciation qui
font
de l’Europe dans l’histoire une unité caractérisée par sa diversité :
196
r de substituer l’une à l’autre : car l’Europe se
fera
au-delà des nations mais pas contre elles, ni sans elles. (La Suisse
197
pas contre elles, ni sans elles. (La Suisse s’est
faite
au-delà de ses cantons, mais pour sauver ce qu’on pouvait de leur aut
198
mpagne (ou quelque chose d’équivalent) n’aura pas
fait
sentir ses effets dans l’enseignement secondaire de nos pays, les bas
199
mes politiques et des économistes. Car avant de «
faire
l’Europe », il faut « faire de l’Europe ». Et cela se passera d’abord
200
istes. Car avant de « faire l’Europe », il faut «
faire
de l’Europe ». Et cela se passera d’abord dans les esprits : sans « r
201
les yeux, n’est qu’un recueil de réponses toutes
faites
, uniformément optimistes et propres à stériliser toute tentative de
202
jamais : « Right or wrong, our Europe ! » mais il
fera
voir que l’Europe serait détruite par ce qui tue l’esprit critique, d
203
numéro 3 de cette revue. 24. « Tout ce que nous
faisons
est au service du peuple, de quel défaut ne pourrions-nous donc nous
204
au PNB, produit national brut. Je voudrais qu’on
fasse
aussi une petite place — comme l’a demandé M. Lalive tout à l’heure —
205
s, qui étaient nés suisses. Je ne suis pas tout à
fait
sûr de Charles Édouard Guillaume, mentionné dans beaucoup de dictionn
206
eaux en Suisse ? Comment notre culture s’est-elle
faite
? D’abord par la conquête romaine, qui nous a apporté une civilisatio
207
forme de Calvin qui a apporté la Réforme et qui a
fait
Genève. À peu près en même temps, il y eut Érasme, Hollandais exilé à
208
, il y eut Érasme, Hollandais exilé à Bâle, qui a
fait
l’humanisme et qui a fait Bâle. Beaucoup plus près de nous, on peut c
209
ais exilé à Bâle, qui a fait l’humanisme et qui a
fait
Bâle. Beaucoup plus près de nous, on peut citer Nietzsche, qui a été
210
t cette liste. Du côté exportation, qu’avons-nous
fait
en Suisse ? Il y a d’abord eu le service étranger. Ce n’était pas exa
211
me des amiraux. Je ne vous dis pas cela pour vous
faire
rire : la célèbre plaisanterie sur les amiraux suisses, c’était vrai.
212
les grands architectes de la Renaissance qui ont
fait
la Rome baroque étaient tessinois. Les Borromini, Maderno, Fontana, o
213
comme Chevrolet par exemple, qui, ne pouvant pas
faire
de voitures en Suisse, a été les faire en Amérique avec le succès que
214
ouvant pas faire de voitures en Suisse, a été les
faire
en Amérique avec le succès que vous savez. L’ingénieur Ammann a été f
215
e succès que vous savez. L’ingénieur Ammann a été
faire
des ponts, aux États-Unis, qui sont les plus grands du monde. Et on p
216
, qu’elle soit grande ou petite, et que tout soit
fait
dans ses limites. Il lui faut une industrie automobile, une industrie
217
acheter tout le corps professoral, comme cela se
faisait
en Italie pendant le Moyen Âge où une ville achetait toute l’universi
218
nts ensemble — à tel point que, à Bologne, on dût
faire
des lois terribles contre les « voleurs d’universités » : ils étaient
219
r. Mais il est parti dans le vaste monde qui en a
fait
Blaise Cendrars, puis il est allé à Paris qui en a fait un grand écri
220
laise Cendrars, puis il est allé à Paris qui en a
fait
un grand écrivain et c’est seulement quand nous avons su qu’il y avai
221
était suisse ! De même l’ingénieur Ammann, qui a
fait
ces immenses ponts, le Washington Bridge à New York, qui a plus d’un
222
n Francisco qui a 2750 mètres de long : qu’eût-il
fait
, ce malheureux, s’il était resté en Suisse ? Il n’aurait pas trouvé a
223
Broglie qui a formulé cette idée, que nous avons
fait
aboutir ensuite, via l’Unesco, de manière à pouvoir retenir en Europe
224
elle ou telle activité. M. Nordmann : J’aimerais
faire
remarquer que, entre ce qui a été dit sur une politique d’option, et
225
e Rougemont : Votre question revient à savoir que
faire
pour empêcher cet échange à sens unique que l’on appelle exode par ra
226
e certaine conjoncture. Il y a un premier choix à
faire
: je suis personnellement contre toute mesure négative, contre tout b
227
-dire comment créer des pôles d’attraction ? On y
fait
allusion déjà. Il s’agit de concentrer les ressources intellectuelles
228
r un climat intellectuel, c’est aussi difficile à
faire
et à définir qu’une œuvre d’art, parce que c’en est une ! Une œuvre d
229
ce que c’en est une ! Une œuvre d’art, il faut la
faire
, comme dit l’autre, ce n’est pas le tout de la décrire. Tout ce que j
230
. La presse, la radio et la télévision pourraient
faire
énormément dans ce sens. Elles font déjà beaucoup ; elles ont fait ce
231
n pourraient faire énormément dans ce sens. Elles
font
déjà beaucoup ; elles ont fait ces dernières années un effort considé
232
ans ce sens. Elles font déjà beaucoup ; elles ont
fait
ces dernières années un effort considérable pour intéresser l’ensembl
233
ce soir, par exemple. Elles pourraient peut-être
faire
encore plus en faisant davantage confiance à la partie la plus éveill
234
. Elles pourraient peut-être faire encore plus en
faisant
davantage confiance à la partie la plus éveillée, la plus curieuse du
235
. D’abord aux États-Unis à Berkeley, ensuite ça a
fait
une traînée dans toute l’Europe, de Varsovie à Madrid, de Berlin à Be
236
archie de ses options. Une contestation qui ne se
fasse
pas — ce sera mon dernier mot — en dehors de l’Université et contre e
237
e une quantité de sujets importants comme nous le
faisons
ce soir, en parlant d’œuvre d’art. Simplement, c’est une manière de s
238
épète : le financement, c’est un préalable, on ne
fait
rien sans ça. L’organisation aussi. Mais croire qu’un climat, c’est u
239
rtain sens de la vie, une certaine saveur, ce qui
fait
que, moi, je suis rentré en Europe, par exemple. Ce n’est pas du tout
240
t suffire à la créer… Au lieu d’une Europe qui se
fait
, nous entendons aujourd’hui des déclarations inquiétantes, comme cell
241
terrogé par des jeunes gens à la radio, répond :
Faire
l’Europe est la seule chose véritablement importante de notre temps.2
242
» que serait la nation, est précisément celle qui
fait
obstacle à cette « seule chose véritablement importante de notre temp
243
l’Europe qu’appelait Winston Churchill n’est pas
faite
, c’est parce que les nations qu’exalte le ministre d’État du général
244
ne consiste pas non plus à les nier, mais bien à
faire
en sorte qu’elles cessent d’être réelles. Que les nations soient enco
245
donc l’Empire de haut en bas (faute d’avoir pu se
faire
élire empereur !), fait gifler le pape, puis confisque la papauté ell
246
bas (faute d’avoir pu se faire élire empereur !),
fait
gifler le pape, puis confisque la papauté elle-même, l’installe sous
247
ignon, et puis réalise aux dépens des Juifs qu’il
fait
dépouiller et des chevaliers du Temple qu’il fait exécuter, une merve
248
fait dépouiller et des chevaliers du Temple qu’il
fait
exécuter, une merveilleuse opération sur l’or ! (si l’on veut bien me
249
ne volonté abstraite, peut-être folle, qui entend
faire
coïncider à tout prix dans les mêmes limites imposées du territoire h
250
réfléchit, mais c’est précisément ce que l’on ne
fait
pas, parce que l’État-nation est devenu sacré, intangible dans nos es
251
e à mort leurs hérétiques, ce que ne peuvent plus
faire
les Églises, Dieu merci. L’État-nation centralisé et unifié s’arroge
252
ont fatalement satellisés un à un ; — ou bien ils
font
ce qu’il faut pour pouvoir résister, c’est-à-dire qu’ils décident de
253
-nations européens en plus de vingt ans n’ont pas
fait
un seul pas effectif en direction de leur fédération politique. Force
254
Renoncer à résoudre le problème de l’union, c’est
faire
, en somme, ce que l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser nos Ét
255
me de l’union, c’est faire, en somme, ce que l’on
fait
actuellement, c’est-à-dire laisser nos États continuer à prétendre à
256
ce de moins en moins croyable, et qui se borne en
fait
à la liberté (souvent illusoire) de choisir les dépendances les plus
257
noncer éventuellement à cette formule périmée, en
faire
autant avec la notion sacro-sainte de souveraineté ; et c’est ensuite
258
que de la société que le xixe siècle a laissé se
faire
au petit bonheur, la société stato-nationaliste et industrielle. Sur
259
à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour tenter de
faire
sentir le concret du problème tel que je l’ai découvert, voici un exe
260
vent sembler logiquement contradictoires. Mais en
fait
, je les vois complémentaires. Car au fur et à mesure que se dévaloris
261
res nécessaires à l’union. Mais elle ne peut rien
faire
de plus. On l’a bien vu lors de la Première Guerre de Suez… 2° Derriè
262
cquièrent de la force : lorsqu’ils auront pris en
fait
(sinon en droit) plus d’importance économique et culturelle que les c
263
capitales anciennes, la révolution régionale sera
faite
, et du même coup la fédération de l’Europe se révélera immédiatement
264
la nation. Qu’une telle déclaration ait pu être
faite
en France, et cela précisément devant le corps des fonctionnaires ins
265
t des États-nations par la fédération, cela ne se
fera
point par le jeu spontané du fameux « mouvement de l’Histoire ». Il f
266
si l’évolution moderne venait subitement de nous
faire
sortir de l’ère néolithique, celle qui a été marquée par la fixation
267
ne région. Au lieu que l’État-nation voulait tout
faire
coïncider dans le même cadre : culture, ethnie, religion, existence é
268
os intérêts ». Assez de cette politique fondée en
fait
sur la morale à courte vue qu’illustre l’anecdote du patriarche vaudo
269
rs voulu défendre, et à raison. Tout ce qui s’est
fait
de grand dans notre monde, s’est fait par les petits ; de sublime, pa
270
e qui s’est fait de grand dans notre monde, s’est
fait
par les petits ; de sublime, par les infimes ; et de divin par un béb
271
car les régions, à la différence des États, sont
faites
pour s’unir et pour coopérer, comme l’ont fait nos cantons, quand ils
272
faites pour s’unir et pour coopérer, comme l’ont
fait
nos cantons, quand ils ont vu que l’union fédérale était la condition
273
région naturelle, croit-on vraiment que cela lui
ferait
perdre son caractère de cité suisse plus que ne le font sa population
274
erdre son caractère de cité suisse plus que ne le
font
sa population étrangère et les institutions internationales qu’elle e
275
citoyens une sorte d’habitus fédéraliste, qui les
fait
dépasser en pratique ce qu’il y a de périmé en doctrine dans la Const
276
sses peuvent donner de meilleur à l’Europe qui se
fait
: non pas seulement une grande idée qui est capable d’ouvrir les voie
277
ambule constituerait un Message aux Européens à
faire
approuver par acclamations » et formerait la conclusion du congrès. C
278
et immédiats du congrès et de notre mouvement. Le
fait
de recueillir des signatures doit maintenir nos idées constamment act
279
quelques sous donnés par chaque signataire, pour
faire
marcher la campagne)37. Discuté pendant deux mois, mis au point une
280
hurchill Jr invoquèrent l’unanimité nécessaire et
firent
état de trente délégués, sans doute anglais, dont ils affirmaient sav
281
en train de m’interviewer lorsque Sandys m’avait
fait
appeler, et qui avait assisté au début de l’incident, revint me dire
282
ge , mais en omettant la petite phrase. Ainsi fut
fait
une demi-heure plus tard. L’acclamation fut unanime, mais la campagne
283
opéen, pour la donner à des ministres, qui en ont
fait
l’usage que l’on sait. 2. Ne vous semble-t-il pas paradoxal qu’en mai
284
re compter sur les gouvernements nationaux pour «
faire
l’Europe » ? L’union politique de l’Europe n’a pas progressé d’un cen
285
parlait de son urgence dramatique. La preuve est
faite
de la foncière hostilité des États-nations à toute forme d’union réel
286
n réelle à la vie civique, — les États-nations ne
feront
rien pour nous unir. Ils ne le veulent pas, ils ne le pourraient pas.
287
lus son présent ? Son impuissance avérée tient au
fait
qu’il a opté, dès le lendemain de La Haye, pour les notables contre l
288
elque chose qui ne peut manquer de se produire du
fait
des autres, ou de la providence, ou du « mouvement de l’Histoire », a
289
s arguments sur les fleuves et la Suisse pour les
faire
déboucher sur l’espace et le temps du continent de notre destin. L’Eu
290
romano-germanique, et généralement gibeline, qui
fait
du massif du Gothard le lieu le plus européen du continent. Et nos li
291
isée qui porte le nom même du cours d’eau en soi,
fait
du redoublement de la première — insistance sur l’origine et sur la f
292
totale ou d’une sorte d’isolation paranoïaque. En
fait
, les États-Unis, quoique de loin les plus forts, dépendent autant de
293
déralistes » ! Pareils malentendus, s’ils sont le
fait
d’Européens professionnels ou de gardiens jaloux des traditions helvè
294
ra pas, on sent tous les dangers qu’entraînent en
fait
les malentendus que j’ai dits et par suite l’importance pratique de t
295
encontrent dans une seule personne… » Abstraction
faite
de la foi que l’on accorde ou non à la substance de ces énoncés, je r
296
pense aux théories de de Broglie sur la lumière,
faite
de vrais corpuscules, mais aussi de vraies ondes…). ⁂ Notre modèle de
297
timales de l’aire d’exécution requise, et elle le
fait
en fonction des trois facteurs suivants : possibilités de participati
298
e fédéralisme tel que j’ai tenté de le définir ne
fait
que commencer. Il n’est pas matière historique, mais prospective. Il
299
ns qui voient que l’on ne peut pas continuer sans
faire
quelque chose dans le sens d’une fédération, mais qui n’osent pas all
300
construction des autoroutes. Le plan général est
fait
à Berne, mais chaque tracé doit être discuté avec les cantons, qui so
301
a lecture des Nourritures terrestres à 16 ans m’a
fait
jouer du violon comme jamais, mais ce n’était pas assez, je suis sort
302
re : tant pis pour nous. Mais non : « le temps ne
fait
rien à l’affaire », l’actualité pas davantage, et son absence n’ôte o
303
ceci que Gide se persuadait que l’avenir seul lui
ferait
« gagner son procès en appel ». Or peu furent moins méconnus de leur
304
testataires de 1968 ont la faiblesse insigne d’en
faire
fi. Mais il n’a pas créé l’image d’un ordre neuf — seule valable cont
305
hraséologie d’époque prête à sourire, mais elle a
fait
pleurer, elle nous émeut encore, et surtout elle a fait agir ; cette
306
leurer, elle nous émeut encore, et surtout elle a
fait
agir ; cette approche soigneusement conventionnelle du phénomène de l
307
ien rester d’un bon discours, sauf la loi qu’il a
fait
voter. Quelle que soit la valeur littéraire que nous accordons aujour
308
s troupes est bien sûr « indomptable ». Tout cela
fait
une « mémorable journée » où de « vaillantes colonnes » prennent et r
309
emples de bravoure ou de cette grandeur d’âme qui
fait
la gloire des armes et justifie la guerre aux yeux de beaucoup. Faut-
310
n va lire dans le reste du livre, comme pour nous
faire
comprendre sans le dire : voilà la guerre telle qu’on la conte et qu’
311
Peu à peu, les femmes du lieu « voyant que je ne
fais
aucune distinction de nationalité, suivent mon exemple en témoignant
312
gérer, dans une note, que si ces pages pouvaient
faire
naître, ou développer et presser la question des secours à donner aux
313
l’étude de ce sujet si important devaient, en le
faisant
avancer de quelques pas, améliorer un état de choses où de nouveaux p
314
uer des sociétés de secours dont le but serait de
faire
donner des soins aux blessés, en temps de guerre, par des volontaires
315
sider le premier Comité. Reste que rien n’eût été
fait
sans le Souvenir, ni sans l’impulsion créatrice de son auteur. ⁂ Le p
316
r à l’hôpital de Heiden, chambre 12, réussit à le
faire
parler, et publie sur lui un article qui, bientôt reproduit partout,
317
: « Ah ! la guerre n’est pas morte ! Tout ce qui
fait
la gloire de votre prétendue civilisation sera employé à son service…
318
ment que « si elle est inévitable, elle doit être
faite
avec le moins de barbarie possible ». Autre étape décisive dans cett
319
utres plus habiles que nous, prennent la plume et
fassent
mieux, nous entassons ici tant bien que mal, toutes sortes d’armes co
320
mes contre la guerre et le militarisme, afin d’en
faire
un petit arsenal où l’on pourra puiser pour construire une œuvre dign
321
s imaginer ses moyens. Mais c’est aussi celui qui
fait
erreur sur l’adéquation des moyens qu’il préconise aux fins qu’il all
322
eraient partie. » La Presse : « … c’est elle qui
fait
l’opinion publique… le plus puissant des potentats… » Elle a changé e
323
, grâce à la science, des moyens si prodigieux de
faire
le mal qu’il ne pourra être sauvé de lui-même, au milieu d’épouvantab
324
sion juste d’un vieillard en colère, et qui avait
fait
en outre plus de bien qu’aucun homme de son siècle ou du nôtre. 41.
325
La guerre est agréable pour ceux qui ne l’ont pas
faite
» ou mieux : « Pour les civils, la guerre est belle ! » 42. Sur la b
326
x difficultés, insolites elles aussi, que lui ont
faites
les administrations métropolitaines en partie responsables de sa fail
327
r champ de ses activités, le CEC ne pouvait mieux
faire
que de s’en remettre à l’expérience et à l’initiative de celui des me
328
urgent de construire des logements ? On aurait pu
faire
, plus loin, dans ces immenses champs, un joli village avec une place,
329
place, une église, des cafés… C’est ce qui a été
fait
à Meyrin et Meyrin est vivant à cause de cette place où les gens se v
330
r car on n’a pas pensé que l’on détruisait ce qui
faisait
l’attrait du pays. On a l’impression que le seul souci qu’on ait soit
331
n secret jaloux. Une telle transformation devrait
faire
l’objet d’un débat public. La vraie démocratie, ce serait que les gen
332
che. Une telle discussion ne risque-t-elle pas de
faire
obstacle à tous les projets ? Je ne suis pas partisan d’une stagnatio
333
objections les plus fréquentes à l’entreprise qui
fait
l’objet de la présente publication. Je note d’abord que le terme de d
334
Comme s’il n’était déjà pas assez difficile de
faire
l’Europe avec les Six, et d’ajouter les Sept aux Six ! Vous risquez d
335
nse : a) N’est-il pas justement trop difficile de
faire
l’Europe politique sur la base des États-nations ? Pour quelles raiso
336
ons ? Pour quelles raisons ne l’a-t-on pas encore
faite
? b) Le seul projet de fédération qui ait réussi en Europe, la Suiss
337
ute histoire d’un peuple digne de ce nom. Ayant «
fait
son unité » (comme on fait sa puberté), il devient une « nation immor
338
gne de ce nom. Ayant « fait son unité » (comme on
fait
sa puberté), il devient une « nation immortelle » et l’État qui agit
339
re que ce qu’il voit. L’expression « Faut-il vous
faire
un dessin ? » évoque le modèle même de toute explication propre à con
340
finissant des régions spécifiques. « Faut-il vous
faire
un dessin ? » Ce ne serait pas facile. Essayez de figurer, par exempl
341
pose des problèmes (voir Elle n° 1216) mais on ne
fait
pas pour autant un remariage de « raison », de consolation. Le second
342
nd mari c’est aussi l’amant légitime, l’homme qui
fait
découvrir les délices et les délires de l’amour physique tels qu’on n
343
arier deux fois ? Denis de Rougemont a accepté de
faire
pour vous le tour de ce problème de notre époque qui a été aussi son
344
épouse ses complexes. Or, contrairement à ce que
fait
croire le langage courant, avec des phrases comme « Je suis pleine de
345
h bien, elle a aussi son image de l’homme qui lui
fait
faire les mêmes erreurs. « Je suis tombée amoureuse de lui avant même
346
n, elle a aussi son image de l’homme qui lui fait
faire
les mêmes erreurs. « Je suis tombée amoureuse de lui avant même qu’il
347
s autres, ce refus de tenir compte des données de
fait
: goûts, situation, milieu social. On balaye avec un beau mépris les
348
on récente : c’est vouloir fonder une institution
faite
pour la durée sur un état passager, sur une crise affective. La passi
349
on est donc moins poussé à braver leur opinion, à
faire
un mariage « d’attitude ». On est plus conscient et on ne se joue plu
350
est bon de vouloir en tirer une leçon, de vouloir
faire
mieux la deuxième fois, autant il est mauvais de vouloir se venger de
351
té de la situation elle tient en une phrase ou un
fait
évident et qui sera ressenti plus ou moins douloureusement : ce n’est
352
remière fois j’ai souffert, cette fois-ci je vais
faire
au contraire un mariage de tout repos », est un autre piège. Notre me
353
obstacles artificiels — défense de cohabiter, de
faire
l’amour, de partir ensemble en vacances — l’idée de passion. Et qui n
354
— pour le rejoindre — que le but proche. Quand je
faisais
mon service militaire on nous imposait des marches d’entraînement et
355
nous imposait des marches d’entraînement et j’ai
fait
à cette occasion une découverte qui a joué un rôle important dans ma
356
aleur du « oui » solennel Mais vous n’avez pas
fait
lors du premier coup une marche de 140 km ? C’est pourquoi le mariage
357
réalistes, du désir de ressentir une passion, qui
fait
croire que « ça y est », avec la réalité. Quand les gens cesseront de
358
affiné et « compliqué » les sentiments, donc ont
fait
faire d’énormes progrès à la conscience collective. Mais ne prenez pa
359
né et « compliqué » les sentiments, donc ont fait
faire
d’énormes progrès à la conscience collective. Mais ne prenez pas le v
360
eaux à la fois, de tout saccager lorsque ce qu’il
fait
paraît trop éloigné de ce qu’il voudrait faire. De même le mariage ex
361
’il fait paraît trop éloigné de ce qu’il voudrait
faire
. De même le mariage exige que l’on se consacre à l’autre avec continu
362
ses origines dans la poésie cathare, et qui nous
faisait
ensuite descendre les différents cercles de la passion, connaîtra plu
363
s, leur union, loin d’évacuer les différences, ne
fait
que les renforcer et les confirmer. Cette définition théologique, on
364
re, œuvrer avec ces deux réalités. C’est là, nous
fait
-il remarquer, le fondement de ce que j’appellerai ma philosophie. Une
365
aru dans la revue Esprit et qui constitue, nous
fait
remarquer M. de Rougemont, « la seule définition de la personne qui a
366
ons pour l’imprimerie de la main même de Mounier,
fit
l’objet de discussions approfondies auxquelles prirent part, entre au
367
l’individu. Mais cet engagement, tient-il à nous
faire
remarquer, n’implique pas qu’on s’inscrive dans un parti ou qu’on acc
368
il y a eu la montée de la guerre. On voulait nous
faire
croire qu’il y avait de grandes causes à défendre et nous ne voyions
369
t extrêmement dangereuse. Car, finalement cela ne
fait
que servir le fascisme. Pour M. de Rougemont la seule contestation ef
370
seule contestation efficace, c’est celle qui est
faite
précisément au nom d’autre chose. Je n’ai pas du tout varié en ce qui
371
ournal des deux mondes , parce que nos voisins se
font
la guerre, et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su se fédér
372
ce que nos voisins se font la guerre, et s’ils la
font
, c’est parce qu’ils n’ont pas su se fédérer progressivement, au lieu
373
tisuisse de l’histoire. Maintenant, la preuve est
faite
, attestée par le sang, que la solution suisse et fédérale est seule c
374
On arriverait ainsi à construire une Europe unie,
faite
de régions, mais qui seraient découpées différemment suivant qu’il s’
375
des meilleurs (4 octobre 1969)ap aq Comment
faire
une communauté humaine ? Serait-ce vous insulter ou simplifier par
376
première fois dans l’évolution humaine : Comment
faire
une communauté ? Est-ce dans ce sens-là que vous êtes passé — ou peut
377
? C’est une absurdité totale, qu’on a voulu nous
faire
avaler pendant tout le xixe siècle, et dans nos manuels encore, comm
378
un certain nombre de gens qui ont envie qu’on le
fasse
, nous les réunissons. Ceci avec un tout petit staff, à Genève, auquel
379
près renversé cela, en montrant, comme Toynbee le
faisait
de son côté, qu’il n’y a pas d’histoire de la culture concevable, int
380
fédéralisme. Qu’est-ce que le fédéralisme ? C’est
faire
coexister ensemble des natures différentes — l’autonomie et l’union —
381
des institutions religieuses — ce qui est tout à
fait
autre chose, n’est-ce pas ? Les cadres étatiques de la religion sont
382
ieu et diable, sur l’opposition Bien et Mal. Vous
faites
notamment une sortie contre la psychanalyse. Est-ce que… Non, pas du