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e vieilliront plus sur l’Europe des paysages, des
fleuves
, des villes, des âmes. ⁂ Engagé désormais dans l’aventure où nous éti
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ant notre ère, sont nées de la considération d’un
fleuve
. Il s’agissait sans nul doute du Méandre, puisque cet ancêtre éponyme
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r le regard ou par le bain, Héraclite a déduit du
fleuve
ces sentences : Pour ceux qui entrent dans les mêmes fleuves, autres
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sentences : Pour ceux qui entrent dans les mêmes
fleuves
, autres et toujours autres sont les eaux qui s’écoulent, et les âmes
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nous sommes et nous ne sommes pas dans les mêmes
fleuves
… On ne peut se baigner deux fois dans le même fleuve. II Il es
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ves… On ne peut se baigner deux fois dans le même
fleuve
. II Il est permis de lire bien des choses dans ces phrases. El
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s : le feu solaire qui aspire en vapeur l’eau des
fleuves
jaillis des blessures de la terre, puis l’apaisante pluie renouvelant
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ique. Ce discours méandrique nous dit aussi qu’un
fleuve
est à la fois mouvement perpétuel et dessin permanent, flot sans fin
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es temps, bien avant l’homme ! — que ce réseau de
fleuves
et de rivières qui a si profondément découpé, dentelé, raviné, compar
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ur le continent promis aux enfants de Japhet. Les
fleuves
ont dessiné le visage de l’Europe, ses vallées, ses verdures et ses e
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ur la surface des terres, ni plus dense réseau de
fleuves
et de rivières, plus complexe entrelacs d’affluents et de lignes de p
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ue, les Amériques, sont fendues, blessées par des
fleuves
trop larges et trop longs pour l’usage de l’homme. Ils divisent et is
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s. Ils inondent plus qu’ils n’irriguent. Mais les
fleuves
et rivières de l’Europe sont pareils aux artères ou aux nerfs dans un
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serts et sans steppes, jardin du monde, fille des
fleuves
! IV Rien de plus fluvial que la Suisse. Si l’Europe est la ter
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uisse. Si l’Europe est la terre des ports, où les
fleuves
ont formé plus de baies favorables que n’en comptent ensemble les plu
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t le Rhône, l’Inn danubienne et les deux moindres
fleuves
adriatiques, Adige et Pô, par le Tessin. Ces bassins prolongent la Su
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ce d’un génie, et l’œuvre d’art à l’émotion. Les
fleuves
nés du cœur granitique de la Suisse nous quittent après avoir formé d
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, le nœud serré des gorges du Gothard. Les grands
fleuves
nous bordent et nous quittent. Mais il est une rivière qui d’un large
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erne ensuite et le cours plus large et plein d’un
fleuve
, c’est le moment de la conquête tournée principalement vers l’ouest.
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emblons en un seul faisceau nos arguments sur les
fleuves
et la Suisse pour les faire déboucher sur l’espace et le temps du con
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omme dans le cours physique de l’Aar. À cause des
fleuves
, qui sont un phénomène tellement typique de cette « péninsule occiden
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nos libertés en sont nées, comme en naissent les
fleuves
coulant vers quatre mers. Et parce qu’enfin la rivière Aar est la plu
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s. Fidèle à soi mais dans le mouvement — comme un
fleuve
. Aucun pays ne m’apparaît alors d’une plus forte densité européenne q