1
rès analogues. (Le contraire me paraît probable.)
Mais
cet apport ne fut jamais typique et spécifique d’une unité bien évide
2
eulement de langue, de confession et de coutumes,
mais
de régime politique, pendant des siècles. C’est ce système, ou pour m
3
peut même dire qu’il est fait de contradictions,
mais
qu’à la différence de tous les autres systèmes politiques ou philosop
4
e les faire vivre ensemble, telles qu’elles sont.
Mais
parce qu’il accepte les contradictions, les oppositions, les tensions
5
contraire de l’uniformité imposée par un centre,
mais
aussi le contraire des particularismes clos, le fédéralisme représent
6
ortions, d’ouverture d’esprit et d’amour du réel.
Mais
l’attitude fédéraliste ne se borne pas à reconnaître d’une part la né
7
nfédération, sinon elle trahira sa raison d’être.
Mais
le fédéralisme n’est pas seulement un mode d’organisation politique,
8
se », on ne pense guère qu’à la langue française.
Mais
celle-ci n’est pas une propriété de la nation française actuelle, à l
9
vec les frontières d’une de nos nations modernes.
Mais
il y a plus. La langue ne saurait à elle seule définir une culture :
10
e nos cités ne dépend pas de réalités nationales,
mais
se rattache directement à l’ensemble culturel européen : elle est « i
11
n n’ait résulté de notre tempérament particulier,
mais
cela revient au même. 5° nous ne sommes pas seulement voisins du mond
12
ni des petites dimensions matérielles ou morales,
mais
au contraire de la pluralité des dimensions et de la variété des allé
13
qui choisissent de s’installer dans les petites.
Mais
la plupart des hommes veulent, et méritent sans doute, la sécurité av
14
. Ce phénomène n’est pas particulier à la Suisse,
mais
peut-être les Suisses moyens trouvent-ils dans les structures fédéral
15
s d’hommes au nom de principes réputés immortels,
mais
que les générations suivantes récusent… Quant à ceux qui assument leu
16
ce grand artiste s’est formé à l’école de Paris,
mais
aussi à l’école de Cézanne, puis des romanciers russes, enfin de Goet
17
sponsable de certaines limitations de son œuvre.
Mais
la littérature n’est plus, de nos jours, cette espèce de critère priv
18
G. Jung, Léonard Euler ou Ferdinand de Saussure,
mais
beaucoup d’excellents ou même de grands esprits qui avaient ce sens,
19
assé qu’il suffirait de décrire et d’interpréter,
mais
à un avenir auquel nous sommes tous vitalement intéressés, et qu’il s
20
la recherche de quelque union encore mal définie,
mais
qui a déjà force de mythe, en Afrique noire et dans le monde arabe. L
21
nt pas suivis par la majorité de leurs collègues.
Mais
ce sont, notons-le, les plus illustres de l’époque : Churchill, De Ga
22
ak, enfin, plus tard et contre eux à l’en croire,
mais
en fait dans le même sens final qui est celui d’une Europe autonome r
23
oient pas encore en mesure « d’aller plus loin ».
Mais
dans notre civilisation moderne, une transformation économique de que
24
inion, elle débouche enfin sur le plan politique.
Mais
il serait excessif de dire qu’elle y débouche en pleine clarté. Au co
25
u l’inévitable manque d’information de l’opinion,
mais
peut-être surtout, et c’est plus grave, l’absence d’une vision claire
26
oses autant que possible en l’état où elles sont.
Mais
est-il sûr que cet état soit bien celui que l’on croit ? Pour répondr
27
ncore qu’en droit, à la notion d’interdépendance.
Mais
l’objet de pareilles études risquerait d’être par trop transitoire, t
28
intenus dans une fiction de souveraineté absolue,
mais
ils joueraient un rôle plus ou moins analogue à celui des cantons sui
29
s qui ont institué les Communautés européennes »,
mais
elle ne suggère pas les voies et moyens qui pourraient permettre d’op
30
ons que je viens de caractériser très brièvement.
Mais
rien ne nous autorise à juger que le fédéralisme, déjà pratiqué quasi
31
os peuples, besoins qui semblent contradictoires,
mais
qui sont là, incontestablement. Elle paraît aussi la plus propre à ra
32
mentaires, qui n’épuisent pas le sujet, bien sûr,
mais
qui permettent tout au moins de l’approcher de manières variées, avec
33
dogme auquel il s’agirait de plier les réalités,
mais
une méthode générale d’aménagement des choses humaines, méthode d’all
34
Problème préfédéraliste, à parler rigoureusement,
mais
préalable nécessaire, et d’ailleurs d’intérêt suffisant en soi. M. Du
35
tâche qui dépasse évidemment nos forces actuelles
mais
qu’il semble urgent d’entreprendre là où on le peut, dans l’esprit du
36
our introduire le sujet particulier de mon cours,
mais
je souhaite qu’ils aient permis déjà d’en pressentir les intentions.
37
et Confédération d’États (distinction classique,
mais
que les dictionnaires déjà cités et contemporains continuent d’ignore
38
ces obstacles sont en train de céder aujourd’hui.
Mais
il n’est pas moins important de rechercher dans ces plans avortés les
39
les jacobins, tandis qu’elle se réalisait enfin,
mais
hors d’Europe, dans la Constitution américaine. Nous montrerons aussi
40
ième quart de l’ère chrétienne : au xvie siècle.
Mais
c’est alors un « carré suisse » — cette formation guerrière qui domin
41
in-philosophe Paracelse, et l’architecte Fontana.
Mais
de cette époque à nos jours, la densité de création intellectuelle et
42
(qui n’est parfois qu’une ville, Bâle ou Genève)
mais
ils ne trouvent à se réaliser qu’au sein d’une entité beaucoup plus v
43
nation, et d’elle seule ont nourri leur carrière)
mais
par leur biographie, leurs horizons, leurs allégeances spirituelles,
44
Pays de gens moyens, oui, disait Lucien Fèbvre.
Mais
quand ils réussissent à se dégager de leur canton, alors pas de milie
45
nt leurs libertés non des suzerains de la région,
mais
, par-dessus leur tête, du seul empereur. Leur liberté, c’était ce qu’
46
le cas de la Suisse — compartimentée à l’extrême,
mais
liée par tout un réseau d’échanges spirituels avec ses grands voisins
47
ndres. Jean de Müller, « historien des Suisses »,
mais
également auteur de la célèbre Vue générale du genre humain, entre au
48
ement les limites de la confession protestante. ⁂
Mais
s’il reste vrai que la Suisse n’est pas une nation comme les autres,
49
eur Rembrandt, leur Baudelaire ou leur Descartes.
Mais
force est bien de reconnaître que la Suisse n’a rien de comparable à
50
Arthur Honegger et un Frank Martin de nos jours,
mais
rien qui vraiment compte dans l’entre-deux, cela ne fait pas une trad
51
inture avait pris un beau départ au xvie siècle,
mais
l’école turbulente de Conrad Witz, de Nicolas Manuel, de Hans Friess
52
Stendhal. Ces traits sont protestants, peut-être.
Mais
le goût de la mesure, de l’intériorité, du réalisme et de la psycholo
53
fonctionnel et très sobre, s’il reste en Suisse.
Mais
s’il a le goût de la grandeur, c’est à Rome qu’il ira terminer l’énor
54
éologiens et pédagogues, savants du premier rang,
mais
qui restent soucieux d’applications industrielles ou humanitaires — c
55
utonomie dans son sein non seulement des cantons,
mais
des communes et des multiples groupes professionnels favorise une imp
56
cherches orientées vers l’amélioration technique,
mais
dont la science pure bénéficie. Deux de ces bureaux sont dirigés par
57
opéenne que provient cette menace de nivellement,
mais
plutôt d’un certain matérialisme philistin favorisé par les succès de
58
peut même dire qu’il est fait de contradictions,
mais
qu’à la différence de tous les autres systèmes politiques ou philosop
59
e les faire vivre ensemble, telles qu’elles sont.
Mais
parce qu’il accepte les contradictions, les oppositions, les tensions
60
contraire de l’uniformité imposée par un centre,
mais
aussi le contraire des particularismes clos, le fédéralisme représent
61
ortions, d’ouverture d’esprit et d’amour du réel.
Mais
l’attitude fédéraliste ne se borne pas à reconnaître d’une part la né
62
nfédération, sinon elle trahira sa raison d’être.
Mais
le fédéralisme n’est pas seulement un mode d’organisation politique,
63
éoriques et bien abstraites à un public français,
mais
je parle après tout à des citoyens suisses, qui n’auront éprouvé aucu
64
se », on ne pense guère qu’à la langue française.
Mais
celle-ci n’est pas une propriété de la nation française actuelle, à l
65
vec les frontières d’une de nos nations modernes.
Mais
il y a plus. La langue ne saurait à elle seule définir une culture :
66
pend pas de réalités nationales, donc politiques,
mais
se rattache directement à l’ensemble culturel européen : elle est « i
67
n n’ait résulté de notre tempérament particulier,
mais
cela revient au même ; 5° nous ne sommes pas seulement voisins du mon
68
ce grand artiste s’est formé à l’école de Paris,
mais
aussi à l’école de Cézanne, puis des romanciers russes, enfin de Goet
69
te erreur l’a peut-être soutenu, comme il arrive,
mais
n’en fut pas moins responsable de certaines limitations de son œuvre.
70
duit de génies du premier ordre, à part Rousseau,
mais
beaucoup d’excellents ou même de grands esprits qui avaient ce sens,
71
as, il pousse à préférer des solutions médiocres,
mais
« bien de chez nous », aux avantages que pourrait procurer une coopér
72
e et autarcique, inutile d’insister sur ce point.
Mais
c’est une autre erreur, inverse de la première, qui ne cessera de vou
73
ches nucléaires, pour ne prendre que cet exemple.
Mais
qu’on ne dise pas qu’elles sont trop petites pour que s’y développent
74
ent faire, au mieux, que des choses raisonnables,
mais
la culture est faite par des passions individuelles et par de petits
75
ur les rendre plus économiques ou plus rentables.
Mais
la culture vivante vit d’imprudence, et prospère dans le gaspillage d
76
mun représenterait pour notre Suisse fédéraliste.
Mais
ce n’est pas le fait de supprimer nos douanes qui mettrait en danger
77
Europe à l’anticommunisme, même pas philosophique
mais
« géographique ». N’ayant jamais connu d’« Européens » à ce point ill
78
r d’une manière qui pourrait prêter à discussion,
mais
à les falsifier radicalement. Qu’il y ait une tradition « européenne
79
ope ne pourra se faire qu’en vertu d’une volonté,
mais
il n’est pas de volonté sans but, sans quelque utopie directrice, ima
80
ent jamais atteintes dans l’histoire de l’Europe.
Mais
en chemin vers la première, nous trouvons le règne de Louis XIV, la d
81
uralisme intégral, nous trouvons le régime féodal
mais
aussi les corporations et les communes, le fédéralisme helvétique mai
82
ations et les communes, le fédéralisme helvétique
mais
aussi l’idée primitive des soviets (conçue par Lénine lorsqu’il était
83
ux extrémités, et ainsi tient de toutes les deux.
Mais
on remarque, chez les initiateurs des mouvements de pensée et d’actio
84
tre aux règles d’action commune et aux méthodes.
Mais
la volonté ou l’initiative d’un seul n’aurait aucune chance de succès
85
t visiblement les opinions des deux autres types.
Mais
peut-être s’agit-il d’un double refoulement. Chez le manager, la volo
86
d’une vingtaine d’États absolument souverains, —
mais
dotée d’un pouvoir supérieur aux nations, fortement établi au bénéfic
87
ogiques dans cette seconde moitié du xxe siècle.
Mais
en fait, le projet d’une Europe fédérale est antérieur à ces deux sta
88
Car, dans ce cas, nous serions restés chez nous.
Mais
nous ne serions pas ici non plus si nous pensions avec Hitler et les
89
ux. À l’homme considéré comme pur individu, libre
mais
non engagé, correspond un régime démocratique tendant vers l’anarchie
90
nsidéré comme soldat politique, totalement engagé
mais
non libre, correspond le régime totalitaire. Enfin, à l’homme considé
91
que encore, pour compléter ce schéma trop rapide,
mais
qui me paraît indispensable, il ne faut pas penser que la personne so
92
ans techniques éprouvées, sans secrets du métier,
mais
il serait vain d’en faire un traité théorique. Plutôt que d’essayer d
93
ace ne sont principes fédérateurs, même négatifs.
Mais
qu’un État ou une coalition, disposant de l’hégémonie, décident expre
94
lignes, clairs et satisfaisants pour la logique,
mais
par là même infidèles au réel, vexants pour les minorités, destructeu
95
totalitarisme, lui aussi, supprime ce problème :
mais
c’est en supprimant les minorités qui le posaient. Il y a totalitaris
96
de représentants quelle que soit leur population.
Mais
le jeu des minorités raciales et religieuses qui composent l’ensemble
97
n du Conseil des États (deux députés par canton),
mais
surtout, et d’une manière beaucoup plus efficace, dans les coutumes d
98
et de fondre toutes les nations en un seul bloc,
mais
, au contraire, de sauvegarder leurs qualités propres. La richesse de
99
ne fédération elles n’auraient pas à se mélanger,
mais
au contraire à fonctionner de concert, chacune selon sa vocation. Ce
100
ative et qui naît le plus souvent du scepticisme,
mais
plutôt de participation, vertu positive et qui naît d’une juste ambit
101
e qui résiste, ou simplement tout ce qui dépasse.
Mais
ce qu’on écrase ainsi, c’est la vitalité d’un peuple. Une politique f
102
intérêts de leur nation contre le reste du monde,
mais
peut être l’œuvre de groupes et de personnes qui ont pris l’initiativ
103
e menace extérieure, ni à des fins impérialistes,
mais
au contraire : pour l’avantage et la survivance de chacune des commun
104
ses en 1848, ont compris qu’isolés ils tombaient,
mais
qu’unis ils pouvaient à la fois sauver leurs libertés locales et agir
105
s libertés civiques et leurs coutumes nationales,
mais
d’assumer aussi leurs tâches mondiales. ⁂ III. Dialectique du fédé
106
les grandes idées, l’idée fédéraliste est simple,
mais
non pas simple à définir en quelques mots, en une formule. C’est qu’e
107
tiques et géométriques du rationalisme vulgaire ;
mais
correspond assez bien aux formes de pensée introduites par la science
108
t ni dans l’une ni dans l’autre de ces tendances,
mais
bien dans leur coexistence acceptée, dans leur dialogue, dans leur te
109
conduirait en pratique qu’à une union trop faible
mais
bientôt accusée d’oppression par ses membres, et à des droits trop li
110
ion par ses membres, et à des droits trop limités
mais
taxés d’abusifs par le centre. La saine méthode fédéraliste consiste
111
ple) aux compétences bien définies et distinctes.
Mais
ceci ne change rien au principe de la méthode indiquée ci-dessus, et
112
argissant ainsi ses compétences administratives —
mais
libérant du même coup les énergies individuelles ou locales pour de n
113
érées de tâches devenues trop lourdes pour elles,
mais
dont la bonne exécution ouvre à chacun de leurs citoyens des moyens d
114
e s’engager selon ses goûts, ses idées ou sa foi,
mais
aussi de se dégager de ses « fatalités » natives… N’est-ce point là c
115
routines, aux machines qu’elle s’est construites
mais
qu’elle accuse ensuite de l’asservir, cette mauvaise foi trahissant à
116
ne devant sa liberté et devant sa responsabilité.
Mais
la personne démissionnaire accuse les mécanismes, ces objets, et les
117
alternés aux passions populaires et aux experts),
mais
je la tiens pour moins difficile que celles qu’on demande, par exempl
118
d’une union de l’Europe n’étant pas ici discutée
mais
admise, il faut chercher à voir maintenant quelles formes d’organisat
119
u sentiment de vague insécurité pour les autres. (
Mais
on y veille, leur commune les protège.) Moins grande que les États-Un
120
tières rigides de leur nation, moyenne ou petite,
mais
s’ouvre aux dimensions continentales, et donc mondiales. S’ils veulen
121
’eux, et presque autant que les deux additionnés.
Mais
cette grande liberté cosmopolite n’est pas payée au prix d’un déracin
122
ans l’ancien régime, quoiqu’expressément limitée.
Mais
ces États souverains sont en pleine évolution vers des groupements de
123
s, par un grand nombre de résolutions impératives
mais
dont personne ne semble tenir compte, exigent que les États renoncent
124
d des monstres froids », comme l’a dit Nietzsche.
Mais
s’il est vain de fonder l’espoir d’une construction européenne sur un
125
voisins ou de prendre parti dans leurs querelles.
Mais
qu’en est-il de ces voisins et de leur souveraineté illimitée ? L’aff
126
n’est donc vraiment souverain au sens classique ;
mais
il y a plus : aucun n’est autonome et ne pourra plus l’être tant que
127
d’ailleurs menacée) par leurs voisins et frères,
mais
seulement par l’une des puissances extérieures qui ont la souverainet
128
les », qui ne sont plus définis par leur contour,
mais
par leur force de rayonnement. La mobilité des industries nouvelles,
129
États-nations rigides, à l’intérieur de l’Europe,
mais
aussi à la rendre incapable d’exercer une politique agressive. Un tel
130
it de sa Constitution ainsi étendu à l’alliance ;
mais
elle peut être entraînée dans une guerre qu’un tiers parti ferait à l
131
n d’une même civilisation technique née en Europe
mais
rapidement adoptée par tous les pays du monde, ont montré la nécessit
132
veulent que son centre ne soit pas une capitale,
mais
un District fédéral. La fédération n’étant pas une création sur table
133
dération n’étant pas une création sur table rase,
mais
l’aboutissement d’un très long processus historique englobant des siè
134
oit être facile à défendre, en temps de troubles,
mais
d’accès facile en temps de paix ; il ne peut être qu’un petit pays, c
135
santes et beaucoup plus maniables que la bombe H,
mais
aussi à des procédés de manipulation du psychisme collectif et de con
136
s favorables que jamais à une action fédéraliste.
Mais
il faut, pour les réaliser, un élément catalyseur : une vision non ut
137
nts, certains calculs d’intérêts à courts termes,
mais
surtout l’ignorance ou mieux : la non-vision du But possible et néces
138
’ont guère plus de consistance que les ténèbres —
mais
c’est que les partisans officiels de l’union paraissent encore bien p
139
vers le But est la seconde tâche, indispensable,
mais
que la claire vision du But rend seule possible. On ne trace pas un c
140
les emploient. Qui veut la fin veut les moyens,
mais
personne ne saurait vouloir une fin qu’il distingue mal. Et c’est pou
141
confession catholique et historiquement autonome,
mais
rattaché à la masse protestante et alémanique du canton de Berne. Un
142
des couples) : le mariage se porte donc beaucoup…
mais
se porte plutôt mal. Y a-t-il vraiment une crise du mariage ? Naturel
143
t l’exemple en abdiquant ou en épousant des stars
Mais
à côté de ces causes-là, causes aggravantes mais secondaires liées à
144
Mais à côté de ces causes-là, causes aggravantes
mais
secondaires liées à une évolution irréversible de l’Occident, il y a
145
Dame. Pour la première fois, l’amour malheureux (
mais
réciproque) est exalté et aussi la chasteté incompatible avec le mari
146
s’abstenir non pas de toutes relations érotiques,
mais
de celles qui sont procréatrices et qui auraient pour effet de faire
147
’épanouissement de ce Tristan qu’il porte en soi.
Mais
aussitôt paraît une anxiété dans l’entourage : l’amant comblé va-t-il
148
lement — la coquetterie est alors un peu simple —
mais
on en vient à désirer que l’être aimé soit infidèle pour qu’on puisse
149
ssayer de le fonder sur une obsession qu’on subit
mais
sur une décision qu’on assume. Être amoureux est un état, aimer, un a
150
r, un acte. On subit un état. On décide un acte.
Mais
alors, on peut « décider » d’aimer et d’épouser n’importe qui ? Non,
151
vocations, caractères, tempéraments compatibles.
Mais
vous aurez beau mettre toutes les chances de votre côté, jamais vous
152
à une « fatalité » — l’alibi de la culpabilité —
mais
de combien de complaisances secrètes se compose une « fatalité » ! En
153
rai que la passion est l’ennemie jurée du mariage
mais
c’est elle aussi qui le défie, l’anime, l’oblige à redevenir un choix
154
ivant. Mon but n’est pas de condamner la passion,
mais
de définir certaines options morales essentielles bien que contradict
155
mentale, comme le mariage, et non pas une erreur,
mais
ce serait aussi vouloir supprimer l’un des pôles de notre tension cré
156
nds problèmes, dans le domaine social, notamment.
Mais
nous n’en sommes qu’au premier pas, hésitant. Mon attitude est franch
157
r le gouvernement de Pologne (1772), moins connue
mais
d’un intérêt considérable pour le lecteur d’aujourd’hui. Comme dans l
158
tous les citoyens se connaissent mutuellement »,
mais
qu’unissent les liens d’une « commune législation… et subordination a
159
l’esprit d’hégémonie et de centralisme national,
mais
c’est lui qui rédige, pendant les Cent-Jours, le projet de fédération
160
son grand livre posthume, Du Principe fédératif ;
mais
il est bien certain qu’un de ses contemporains, J. C. Bluntschli, cél
161
u, Benjamin Constant, Jean de Müller, déjà cités,
mais
aussi Jakob Burckhardt et son petit-neveu Carl J. Burckhardt, Robert
162
xe, en plein mouvement, du grand projet européen.
Mais
tout cela, c’est la Suisse idéale, réputée « microcosme de l’Europe »
163
yser non seulement toute initiative de la Suisse,
mais
aussi l’imagination et la faculté de prévision de ceux qui faisaient
164
et bien réalisable, puisqu’elle devenait réalité,
mais
elle nous prenait par surprise, et chaque démarche de nos gouvernants
165
, — c’est-à-dire contre son essence fédéraliste ;
mais
nous aurons perdu le droit de nous en plaindre. À quoi l’on pourrait
166
des prétextes tirés de la « démocratie directe »,
mais
uniquement par des motifs politiques, qu’elle reste libre d’avancer18
167
r les abstentionnistes) qu’elle commerce le plus,
mais
avec les Six. Les chiffres globaux sont connus. En mai 1963, par exem
168
t bénéficiaire (de 51 millions) avec l’outre-mer.
Mais
il faut avouer que ces chiffres ne suffisent pas à justifier notre re
169
ivisible » serait une catastrophe pour la Suisse.
Mais
personne ne la préconise, en réalité. Il est clair, en revanche, qu’u
170
ait avec la vocation traditionnelle de la Suisse.
Mais
se fera-t-elle ? Voilà qui dépend de nous aussi. C’est à nous de fair
171
ela ferait 7 millions en France, 8 en Allemagne.)
Mais
ce n’est pas le Marché commun qui les amène. C’est l’expansion de l’i
172
le droit d’en conclure au refus du Marché commun,
mais
il a le devoir de freiner l’expansion de l’industrie suisse, cause di
173
e directe du « mal » en question, si c’en est un.
Mais
il y a plus. Les traits typiques de ce pays ont changé avec les époqu
174
a fin du siècle, quand la population aura doublé.
Mais
que la Suisse entre ou non dans le Marché commun n’y changera rien. (
175
celle de 1848 qu’il s’agit de sauver aujourd’hui,
mais
bien la Suisse réelle de la seconde moitié du xxe siècle. Refuser de
176
erait de paraître peu réaliste, voire peu suisse.
Mais
je sens deux autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui se réc
177
crier trop fort, et c’est peut-être mieux ainsi.
Mais
notre peuple comprend mal ce qui est en jeu. Je ne suis d’accord, pou
178
ndispensable dans la neutralité d’une fédération.
Mais
il n’y a aucune chance qu’on nous offre cela, si nous fédéralistes ne
179
ment notre salut de celui de l’ensemble européen.
Mais
quand j’aurais tort sur ce point, un autre aspect non moins important
180
arce que cette solution se trouve être la sienne,
mais
surtout parce que c’est la meilleure pour l’Europe. Or, si la Suisse
181
s faite par des gens qui défendent leur position,
mais
bien par ceux qui créent des positions nouvelles. Ce que l’Europe et
182
réserve » devant tout ce que d’autres proposent,
mais
c’est un plan d’union qui nous convienne et auquel nous puissions adh
183
que l’attaque est toujours la meilleure défense,
mais
parce que nous avons quelque chose à donner. Je veux le croire avec V
184
La Suisse dans l’histoire aura le dernier mot.
Mais
encore faut-il qu’elle le dise ! 13. Il s’agit de l’Acte additionne
185
n distincts ! Et chacun veut rester ce qu’il est,
mais
ils n’en vivent pas moins en harmonie, égaux en droit dans l’inégalit
186
urces matérielles et du mode de vie traditionnel.
Mais
cette réussite exemplaire suppose d’inévitables sacrifices. Elle excl
187
uté, font la force principale d’un régime fédéral
mais
la faiblesse des mouvements novateurs en art et en littérature. Mosaï
188
es petits États prétendait se suffire à soi-même.
Mais
fédérés politiquement pour leur bonheur et leur sécurité, les citoyen
189
ays de gens moyens, oui », dit-il de la Suisse. «
Mais
quand ils réussissent à se dégager de leur canton — alors, pas de mil
190
de Viège — entre les hautes parois de sa prison.
Mais
s’il monte sur la montagne… Alors, cette ivresse des sommets. L’intui
191
théologie, et pour l’architecture, Le Corbusier.
Mais
les arts et les lettres, dans tout cela ? Eh bien, ils peuvent se pré
192
pas à définir un style ni une école particulière,
mais
il suppose un climat de culture d’une densité probablement très supér
193
, et la Suisse est une grappe de pays minuscules…
Mais
les trop petites dimensions ont aussi leurs inconvénients ; chacun da
194
le originalité d’allure et d’âme. Il parlait peu,
mais
l’élégance précise de ses sentences intimidait, cependant que la cour
195
projet que ses motifs ne fussent point divulgués,
mais
en même temps qu’il nous fût présenté de manière à frapper nos imagin
196
la troisième heure, et les dernières sont dures.
Mais
si le corps s’est disposé à fournir un effort de trente-trois heures,
197
Elles étaient là, ces forces, à portée de la main
mais
endormies, laissant vaquer aux petits travaux courants les petites én
198
us venions de couvrir une étape de 25 kilomètres.
Mais
à son tour, cet entraînement n’avait été reçu et surmonté qu’en vue d
199
réateur vieillit moins que l’homme de la routine.
Mais
vers la quarantaine poindra l’angoisse de n’avoir plus un temps illim
200
Et aussitôt, les forces en réserve — à l’arrière,
mais
pour l’avenir — marquent un temps d’hésitation : c’est qu’on n’exige
201
a pente était fort raide, et l’avance très lente,
mais
l’attrait du sommet qu’on distinguait derrière des épaulements sans c
202
veau. Nous marchions depuis une dizaine d’heures,
mais
la fatigue a la propriété de s’évaporer dans la joie d’une cime conqu
203
cente paraît au novice plus facile que la montée,
mais
c’est aussi l’épreuve la plus dure pour le corps, constamment tenté d
204
er, n’est encore qu’une moitié de l’art de vivre.
Mais
apprendre à ne pas réussir jusqu’au bout, à s’arrêter ou à subir l’ar
205
s fini de s’étonner que déjà commence l’angoisse.
Mais
tout d’un coup, voici deux ou trois ans je crois, on dirait une plong
206
u’on reconnaît sans l’avoir jamais vu nulle part,
mais
qui ressemble absolument. L’informel a rejoint le style du rêve. Au-d
207
à ne point vous parler de la technique elle-même
mais
seulement de son rôle dans notre société, et non pas de ce que j’en s
208
ns notre société, et non pas de ce que j’en sais,
mais
plutôt de ce que j’en puis faire comme usager moyen et homme qui réfl
209
ulatoire ou corpusculaire, ou les deux à la fois,
mais
je sais que j’aime bien y voir clair pendant la nuit. I Comme la
210
el problème précis que se posent les techniciens,
mais
sur le phénomène technique en général. Première question : Comment s’
211
u’à la bombe atomique. Voilà qui peut surprendre,
mais
qui est en somme très simple : la religion prépondérante de l’Europe
212
nfini, ou qui ne finira qu’avec la fin des temps.
Mais
la croyance en un Dieu créateur et régulateur du cosmos le rend cepen
213
prits surnaturels, comme dans la magie africaine,
mais
aux corps et à la matière et à toute la Nature naturée — Nature à laq
214
ure à laquelle il ne s’agit plus de se conformer,
mais
qu’il faut au contraire transformer hardiment, illuminer el finalemen
215
matière qui ne se veut pas seulement spéculative,
mais
transformatrice du réel. Ajoutez-y le goût du travail, vertu ou vice
216
au service des fins propres de l’homme. II
Mais
ici se pose une deuxième question : les étapes de la technique ainsi
217
par la technique : le moteur (auto, char, avion).
Mais
le point final de la Deuxième Guerre mondiale, qui fut une guerre mot
218
nce a su donner aux hommes des moyens de s’armer,
mais
non pas de désarmer. Et il est vrai que les armes nouvelles inventées
219
ralenti la production des armes conventionnelles,
mais
elles ont rendu leur emploi pratiquement impossible à grande échelle,
220
laissent en fait à la merci d’une saute de vent.
Mais
si l’on peut admettre que la technique a réussi à pacifier l’Europe e
221
de soldats, qui n’avaient rien de bien attirant.
Mais
aujourd’hui, le cinéma leur fait voir de leurs yeux et comme à bout p
222
es. Ils voient cela, et ils exigent nos machines,
mais
ils ne voient pas, hélas, ce qui les a rendues possibles. Ils croient
223
objets (ou plutôt se les faire donner) et en user
mais
sans payer leurs frais d’investissement humains et culturels : le tra
224
s n’ont guère la notion, et encore moins le goût.
Mais
la technique occidentale fait bien plus que leur révéler cette misère
225
n seulement persuade le tiers-monde de sa misère,
mais
l’aggrave et augmente le déséquilibre entre eux et nous. Tout le mond
226
s demain, car ils sont encore faibles et démunis,
mais
après-demain, si une grande nation ayant la bombe les regroupe et se
227
fournit aux armées des moyens de faire la guerre,
mais
ce n’est pas elle qui cause les guerres, ce sont au contraire les pas
228
une mère angoissée à son fils aviateur en 1915.)
Mais
de cette Première Guerre mondiale sont issus très rapidement le bulld
229
aient déposés dès 1939 par l’équipe Joliot-Curie,
mais
restaient ignorés par les gouvernements, qui a déclenché la Deuxième
230
nts, qui a déclenché la Deuxième Guerre mondiale,
mais
au contraire, c’est sa réalisation par Fermi et Oppenheimer qui a mis
231
x, la technique n’est pas un facteur indifférent,
mais
bien ambivalent : pas de guerre possible sans elle, mais si elle béné
232
en ambivalent : pas de guerre possible sans elle,
mais
si elle bénéficie des guerres, c’est elle aussi qui leur met fin, et
233
un équilibre qui ne soit pas celui de la terreur,
mais
des diverses facultés humaines développées dans la liberté et une cer
234
je voudrais non pas traiter, le temps me manque,
mais
évoquer par trois exemples. Sur la question de savoir si la technique
235
les plus reculées non pas à inventer des gadgets,
mais
à transformer la Nature pour la mettre au service de l’homme et de se
236
re presse et chez les publicistes à grand tirage,
mais
chez les écrivains et philosophes les plus sérieux. Bernanos a écrit
237
s matériels que personne n’éprouvait avant elles,
mais
c’est généralement l’inverse qui s’est produit. Personne n’avait beso
238
loi rigide des « voies ferrées » et ses horaires,
mais
pût aller à l’aventure : phantasme typique de l’adolescence. Le jeune
239
it qu’il ne pourrait plus se passer de cet objet,
mais
le fautif n’est pas la voiture, c’est la publicité, la mode, la vie s
240
des motifs et des buts de l’invention technique,
mais
de ses effets sur l’homme et sur la société. Tout ce que j’avais à vo
241
et utilitaires, destinés à nous faciliter la vie,
mais
voilà que tout d’un coup, par une inexplicable malice des choses, don
242
e des choses, soit de la liberté de notre action.
Mais
surtout, par ses progrès mêmes, par les moyens de puissance toujours
243
aisse moins métaphysique en soi que la technique.
Mais
en même temps, il n’en est pas qui nous contraigne davantage, et avec
244
dramatique, dans le cas de la Bombe par exemple (
mais
aussi des techniques chimiques et biologiques) à nous interroger sur
245
jamais été, car tout le monde sait qu’il est beau
mais
sérieux, très cossu mais égalitaire, petit mais tellement élevé et de
246
onde sait qu’il est beau mais sérieux, très cossu
mais
égalitaire, petit mais tellement élevé et de sol si richement plissé
247
u mais sérieux, très cossu mais égalitaire, petit
mais
tellement élevé et de sol si richement plissé que si l’on pouvait le
248
ers, des pédagogues et des jodleurs est un cliché
mais
juste et bien tiré. Il ne retient que certaines apparences, mais qui
249
ien tiré. Il ne retient que certaines apparences,
mais
qui suffisent à remplir les hôtels. Pourtant la Suisse est autre chos
250
moins uniformes. La Suisse n’a rien de tout cela,
mais
elle a le régime le plus stable de l’Europe. Ce pays le plus pauvre e
251
ses n’ont rien inventé à part la pendule à coucou
mais
c’est chez eux que l’on trouve la plus forte densité de prix Nobel de
252
i chaque Suisse bénéficiait du secret des banques
mais
sentait les vertus agricoles… Le Suisse trait sa vache et vit paisib
253
aisiblement disait Victor Hugo, il y a cent ans.
Mais
il a dit aussi, une autre fois : La Suisse, dans l’histoire, aura le
254
eu près unanime à s’estimer et à se dire heureux.
Mais
de quoi se compose son bonheur ? Et ses recettes, si l’on peut les do
255
pération. Non par idéalisme ou par philanthropie,
mais
par intérêt bien compris. Et cela se voit dès l’origine. Loin d’être
256
de la Suisse n’est pas du tout celui des banques
mais
celui du fédéralisme, celui d’une solidarité garante des autonomies.
257
s d’impérialismes soit politiques soit culturels.
Mais
à partir de l’instauration d’une fédération véritable en 1848, les fr
258
e sont plus définies par leurs cordons douaniers,
mais
par le libre choix et le degré d’attachement réel de leurs membres. O
259
cas : Français de langue, Européen par la culture
mais
du canton de Neuchâtel par la naissance et la tradition familiale, fi
260
uées, tantôt juxtaposées, tantôt s’interpénétrant
mais
sans se confondre, n’allez pas croire qu’elles soient unies par je ne
261
uraient guère à se dire et pas de langage commun.
Mais
ils savent bien qu’ils font partie de cette même Suisse dont les inst
262
voir qu’ont pris les femmes dans notre société. —
Mais
si Dieu était féminin… — Mais Dieu est féminin, il n’y a pas de quest
263
ns notre société. — Mais si Dieu était féminin… —
Mais
Dieu est féminin, il n’y a pas de question ! — Comment le savez-vous
264
urnaliste, ni un spéculatif, ni un manager, etc.,
mais
très exactement un diplomate doublé d’un militant, un historien mais
265
t un diplomate doublé d’un militant, un historien
mais
qui ait été mêlé à la vie politique, un idéaliste non exempt de cynis
266
e, un patriote antinationaliste, partout chez lui
mais
toujours exilé, bref quelqu’un qui eût un peu le sens du paradoxe… Je
267
oit périr, que ce soit au moins une injustice ! »
Mais
les grandes heures captées par la radio et plus tard la TV compteront
268
ndispensables, et qu’il ne suffit pas de présider
mais
qu’il faut surtout animer, sinon l’action la mieux conçue va somnoler
269
pos de je ne sais plus quoi, Gilson ayant dit : —
Mais
que vont en penser nos amis anglais ?, Madariaga réplique : « Penser
270
avec leurs muscles, avec leurs bras, leurs mains,
mais
jamais avec leur cerveau. Et s’ils ont une tête, eh bien, c’est pour
271
ier président du Centre européen de la culture. ⁂
Mais
avant d’être Européen, et après, et pendant, et pour toujours, Don Sa
272
je peux discuter avec mon plus grand adversaire,
mais
je ne peux pas discuter avec un gramophone ! » Quelques années plus t
273
ous vantez d’avoir fait une glorieuse Révolution,
mais
aurait-on l’idée de se vanter d’avoir ‟fait” une superbe pneumonie ?
274
fasse écho à mes souvenirs de celui du Trocadéro,
mais
dans un registre plus grave : le combatif ambassadeur et l’orateur ha
275
pièglerie polémique ne se laissaient pas oublier,
mais
ce qui désormais donnait autorité à la pensée de Madariaga, ce n’étai
276
ort précise non seulement du Conseil de l’Europe,
mais
de la CECA et du Marché commun. (Le terme même de « Marché commun » f
277
à un politicien et encore moins à un économiste,
mais
à un grand poète, Saint-John Perse — qui sera prix Nobel — pseudonyme
278
nion que les uns veulent sérieuse, donc fédérale,
mais
que les autres entendent bien limiter à des accords opportunistes, do
279
plus grande et plus complexe que la cité antique,
mais
plus dense, mieux structurée et offrant un meilleur milieu de partici
280
et sur les cartes par des pointillés méticuleux,
mais
au contraire par la force de rayonnement de ce qu’on appelle une « mé
281
ion, peuvent sembler logiquement contradictoires.
Mais
en fait, je les vois complémentaires. Car au fur et à mesure que se d
282
ue, qui connaissaient les besoins de leur région,
mais
de tout un mouvement de pensée politique, déjà beaucoup plus large et
283
s un important groupe de travail sur ce problème,
mais
encore dans les milieux dirigeants du pays le plus centralisé du cont
284
ou impérialisme quand il s’agit d’unir l’Europe,
mais
plus encore à nous méfier de la formule nationale elle-même dont, apr
285
ons, qui seront les éléments de l’Europe à venir,
mais
déjà nous touchons au crépuscule de la période des États-nations. Ce
286
lités. Et c’est vrai, elles existent « encore » —
mais
si mal ! Trop petites pour assurer seules leur défense, trop grandes
287
efficaces. Peu à peu, trop lentement sans doute,
mais
sûrement, irrésistiblement, les vieux cadres stato-nationaux se viden
288
endent de leurs sujets qu’une obéissance aveugle.
Mais
la démocratie exige pour fonctionner d’être prise en charge et compri
289
onduite par une minorité qui ne voudra pas forcer
mais
convaincre. C’est dire qu’on ne fera pas l’Europe sans faire des Euro
290
on ne fera pas l’Europe sans faire des Européens.
Mais
ceux-ci, qui les fera, sinon l’éducation ? Or il faut bien avouer que
291
est à peine si l’on parle de leur fonctionnement.
Mais
surtout, on ne dit rien des problèmes vivants et réels qui se posent
292
ls — ceux qu’il ne s’agit pas de réciter par cœur
mais
de comprendre intimement. Il faut cesser de croire qu’éducation civi
293
opagande, qu’il faut unir l’Europe pour la sauver
mais
aussi pour servir le Monde. La connaissance des réalités contemporain
294
’autre : car l’Europe se fera au-delà des nations
mais
pas contre elles, ni sans elles. (La Suisse s’est faite au-delà de se
295
s. (La Suisse s’est faite au-delà de ses cantons,
mais
pour sauver ce qu’on pouvait de leur autonomie, précisément : sans l’
296
l’enseignement déjà pléthorique du second degré,
mais
bien de sensibiliser l’esprit des jeunes aux réalités et aux problème
297
angues et de littérature prévue par le programme.
Mais
pour qu’il saisisse ces occasions et en tire le meilleur parti, il fa
298
izaines de millions d’écoliers de nos pays ? Oui,
mais
ce sera le livre des questions réelles éveillant le sens critique et
299
ne dira jamais : « Right or wrong, our Europe ! »
mais
il fera voir que l’Europe serait détruite par ce qui tue l’esprit cri
300
ui le sont restés, et 5 non Suisses de naissance,
mais
naturalisés et qui ont reçu le prix une fois devenus suisses et après
301
était pas exactement une exportation de cerveaux,
mais
sur la masse, sur les dizaines de milliers, les centaines de milliers
302
’a pas les dimensions nécessaires à l’université.
Mais
prenez maintenant cette université qui est bien à la taille du canton
303
bord. Blaise Cendrars est né à La Chaux-de-Fonds,
mais
il était originaire d’un petit village de l’Oberland bernois qui s’ap
304
su ; il aurait continué à s’appeler Fritz Sauser.
Mais
il est parti dans le vaste monde qui en a fait Blaise Cendrars, puis
305
e construire un pont enjambant la rade de Genève,
mais
les crédits n’ont pas encore été votés, depuis quarante ans. Et puis,
306
peut dire à un pays comme la Suisse par exemple,
mais
aussi à un pays comme la France : si vous voulez garder, en partie to
307
ez parlé de l’exode dont une part est un échange,
mais
aussi une part est dommageable. La question est celle-ci : quelles me
308
r l’exode quand il n’a pas le caractère d’échange
mais
qu’il sanctionne un manque d’organisation ou de structure qui incite
309
’une manière restrictive, négative ou coercitive,
mais
uniquement en développant des pôles et des climats intellectuels qui
310
ls aillent ailleurs plutôt que de crever de faim.
Mais
ce préalable étant acquis, comment renverser le flux, c’est-à-dire co
311
pas seulement pour des musiciens ou des artistes,
mais
aussi pour les chercheurs scientifiques dont parlait M. Mach tout à l
312
ssez vite. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus,
mais
je ne vais pas allonger trop. Je voudrais dire encore un mot sur le r
313
ansformer de fond en comble du jour au lendemain,
mais
il ne faut pas qu’elle soit uniquement cela : quelques écoles de form
314
l’Université redevienne le lieu de contestation.
Mais
attention : contestation n’est pas un mot inventé par Cohn-Bendit, ni
315
dont on parle depuis des années, aboutisse vite,
mais
surtout je souhaite qu’on ne s’en tienne pas là. Car l’Université, à
316
r mot — en dehors de l’Université et contre elle,
mais
dans les cours — je ne dis pas dans tous les cours, il faut préserver
317
réserver l’élément de formation professionnelle —
mais
dans certains cours. Il faudrait qu’il soit admis que la substance mê
318
e, on ne fait rien sans ça. L’organisation aussi.
Mais
croire qu’un climat, c’est un financement + une organisation, ça c’es
319
être discutée ; il s’agit surtout de l’appliquer,
mais
je refuse absolument de prendre une position, par principe optimiste
320
nt. Dans ce domaine, je ne conteste rien du tout.
Mais
je vous signale le danger, qui serait un danger un peu américain, qu’
321
t marcher pendant quelque temps, quelques années,
mais
à la longue ce n’est pas payant, même pour la recherche scientifique.
322
nception profondément européenne, si vous voulez,
mais
je persiste à penser que c’est cela que nous devons au monde, et nota
323
hose véritablement importante de notre temps.26
Mais
qui ne voit que ceci s’oppose à cela, dramatiquement, — que cette « r
324
le des fédérations, comme Proudhon l’avait prévu,
mais
bien le siècle des nations, est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-c
325
nt aussi des réalités importantes de notre temps,
mais
je ne pense pas que le réalisme consiste à le proclamer avec fierté.
326
c fierté. Il ne consiste pas non plus à les nier,
mais
bien à faire en sorte qu’elles cessent d’être réelles. Que les nation
327
e « l’évolution joue dans le sens de la nation »,
mais
bien plutôt que nous atteignons le stade de crise finale d’une forme
328
n qui a dominé et animé l’Europe du xixe siècle,
mais
qui ne pourrait que tuer l’Europe du xxe siècle si elle n’est pas su
329
e l’incarne, s’il n’est pas un génie ou un saint,
mais
qui devient proprement révoltante — et par ailleurs massivement meurt
330
tifs, civils et militaires, fiscaux et policiers,
mais
aussi ecclésiastiques, scolaires, universitaires, et plus tard économ
331
e ethnie. Modèle monstrueux, si l’on y réfléchit,
mais
c’est précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’État-nation es
332
nomie, et seul juge non seulement de ses intérêts
mais
de ceux des autres27. C’est donc une partie qui se veut aussi grande
333
i américain » — cela n’a plus à être démontré28 —
mais
aussi pour répondre au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces
334
ister à la satellisation politique ou économique.
Mais
en même temps, les États-nations unitaires sont tous trop grands, tro
335
se fédéraliser à l’intérieur. Facile à formuler,
mais
presque impossible à appliquer par nos États-nations, dirait-on. En e
336
cinq petits États suisses et bien leur en a pris.
Mais
comme je le rappelais au début de cet exposé, nos États-nations europ
337
Leur mode de contact normal n’est pas l’échange,
mais
le choc. Bakounine l’avait déjà dit, il y a cent ans exactement, lors
338
de choisir les dépendances les plus profitables.
Mais
changer les données mêmes du problème de l’union pour le rendre solub
339
plus grande et plus complexe que la cnté antique,
mais
plus dense, mieux structurée et offrant un meilleur milieu de partici
340
belés et sur les cartes en pointillés méticuleux,
mais
au contraire par la force de rayonnement de ce qu’on appelle une « mé
341
ion, peuvent sembler logiquement contradictoires.
Mais
en fait, je les vois complémentaires. Car au fur et à mesure que se d
342
ue, qui connaissaient les besoins de leur région,
mais
de tout un mouvement de pensée politique, déjà beaucoup plus large et
343
ruxelles un important colloque sur ce problème32,
mais
encore dans les milieux dirigeants du pays le plus centralisé du cont
344
politologues, à des économistes, à des juristes,
mais
aussi à des responsables du Plan, à des hommes politiques comme Mendè
345
ent régional n’est pas particulier à la Bretagne.
Mais
la crise y est si aiguë, la conscience de la crise si vive et l’oppre
346
cela est intéressant, me disent certains augures,
mais
n’allez pas y attacher trop d’importance. L’État français ne sera pas
347
er, ici ou là, les mesures nécessaires à l’union.
Mais
elle ne peut rien faire de plus. On l’a bien vu lors de la Première G
348
coing un cul-de-sac dans un coin de l’Hexagone33.
Mais
dans l’optique du Marché commun de demain, tout change : effacée la f
349
qu’éléments de base de l’Europe fédérale à venir,
mais
en revanche nous touchons déjà au crépuscule de la période des États-
350
ogme de l’immortalité non seulement de ma nation,
mais
de la forme nationale en général. Bien sûr, un coup d’œil sur l’histo
351
ion européenne, probablement, les remplacera.34
Mais
tout le monde n’a pas lu Renan, de nos jours… Et cette succession qu’
352
chargées d’histoire assimilée par l’inconscient,
mais
encore chargées d’une extrême affectivité, irritabilité, résultant du
353
tend à se confondre avec la simple unité locale.
Mais
entre ces limites supérieure et inférieure la possibilité peut existe
354
litique se définit non plus en termes de limites,
mais
en termes de rayonnement, non plus par son indépendance mais par la n
355
mes de rayonnement, non plus par son indépendance
mais
par la nature et la structure de ses relations d’interdépendance. D’a
356
ns, dans le monde régional, cette liberté modeste
mais
bien réelle, aux ivresses de l’indépendance absolue mais illusoire do
357
en réelle, aux ivresses de l’indépendance absolue
mais
illusoire dont se vantaient les États-nations. Enfin, il est une gran
358
ples, associations et clubs lointains ou proches.
Mais
ceci, qui est très nouveau et presque révolutionnaire pour les citoye
359
x adaptée à notre société industrielle et mobile.
Mais
le fédéralisme est aussi un esprit, une forme de pensée et de sentime
360
de l’avenir politique pour l’Europe et le monde,
mais
mieux que cela : un exemple vécu. 25. Gazette littéraire , Lausan
361
s un mécanisme a été mis en marche et nous porte,
mais
pas nécessairement où nous voulions aller. Depuis trois mois nous avi
362
, toute la salle se leva pour une longue ovation,
mais
je me revois sur une photo prise à ce moment, entre Retinger et Dautr
363
différend : on décida que je lirais le Message ,
mais
en omettant la petite phrase. Ainsi fut fait une demi-heure plus tard
364
demi-heure plus tard. L’acclamation fut unanime,
mais
la campagne populaire du même coup se trouvait annulée : plus moyen d
365
les États-nations inutilisables et irréformables (
mais
nous n’avions pas encore élaboré la doctrine adaptée aux temps nouvea
366
— celle des régions…). 3. Certains « européens » (
mais
non les fédéralistes) ont nourri l’espoir que le Conseil de l’Europe
367
ur radicale incapacité non seulement à la vouloir
mais
à l’accepter. Cramponnés aux mythes de la souveraineté absolue et de
368
issement, de circulation de la main-d’œuvre, etc.
Mais
ils ne peuvent rien de plus. (Il se cachent aujourd’hui derrière les
369
imum de la chute réelle des barrières douanières…
Mais
on ne bâtira pas l’union sur le respect inconditionnel des obstacles
370
? Si l’on entend par espérance l’attente fervente
mais
plus ou moins passive de quelque chose qui ne peut manquer de se prod
371
oire », alors oui, nous en sommes pour nos frais.
Mais
j’appelle espérance l’intuition qu’il existe des moyens de rejoindre
372
e peut bâtir sur de l’ancien (les États-nations),
mais
seulement sur des réalités neuves, eh bien, nous les avons enfin, ces
373
ce. Bâtir sur autre chose que sur les cadres durs
mais
en train de se vider des États-nations, cela signifie dorénavant et c
374
sciences exactes, et encore moins de l’économie,
mais
de la contemplation de ce qui coule, résiste, brûle ou s’évapore, c’e
375
vilisantes. Ils inondent plus qu’ils n’irriguent.
Mais
les fleuves et rivières de l’Europe sont pareils aux artères ou aux n
376
ns largement définis non point par des frontières
mais
bien par des courants venus d’ailleurs et allant ailleurs : c’est la
377
Les grands fleuves nous bordent et nous quittent.
Mais
il est une rivière qui d’un large mouvement du sud à l’ouest, puis à
378
lomètres, c’est la longueur exacte du Méandre !),
mais
elle draine tous les lacs entièrement suisses, du lac de Joux à l’oue
379
Aar draine tous nos lacs dans l’espace intérieur,
mais
aussi, dans le temps, tous les moments les plus typiquement suisses d
380
gné décrit comme « un centaure franco-allemand »,
mais
qui nous laisse une image classique des régimes patriciens du xviiie
381
de nos pays, indifférent au lieu et sans accent ;
mais
bien, et au contraire, ce qui est différent, s’affirme singulier et m
382
ion incomparable. Il n’y a pas d’accent européen,
mais
l’Europe est partout où une langue est parlée, écrite et chantée libr
383
diffère. Ouvert et fermé à la fois. Fidèle à soi
mais
dans le mouvement — comme un fleuve. Aucun pays ne m’apparaît alors d
384
uatre langues et autant d’accents que de vallées,
mais
aussi l’origine de quatre grands systèmes de ramifications des eaux,
385
r gothique et qu’on retrouve dans toute l’Europe,
mais
ici tirant après soi un r qui roule comme les pierres charriées par l
386
uillet 1962. Ce n’est pas pour aller quelque part
mais
pour être-en-voyage, absolument, que parfois je quitte mon lieu. Un c
387
ive de mon dialogue avec la nature et l’histoire.
Mais
voyager en Grèce est une autre aventure. Qu’on le veuille et le sache
388
mensions s’éprouve comme l’approche d’un vertige,
mais
au bord de l’espace intérieur. Très loin maintenant, beaucoup plus ba
389
ensemble du site et d’en prendre quelques photos.
Mais
il y a peu de recul, peu d’espace libre entre les chênes denses, le g
390
ce est pourtant ce que l’on voudrait « prendre »,
mais
aucun objectif ne pourra l’enregistrer, il y faudrait un œil de l’âme
391
se ici s’est passé et peut-être se passe encore —
mais
toujours vient d’être accompli. Il en reste un silence énorme, ces pi
392
lle du Père, à ce lieu dont le nom reste l’Ombre.
Mais
ici même, près de la fontaine, où je suis, où l’oracle était, Œdipe s
393
t trois touristes silencieux… Tout paraît naturel
mais
à tel point que parfois une arrière-pensée se meut dans l’ombre : est
394
lin : Il s’est tu, sol de Delphes, ton Dieu !…
Mais
là-haut la lumière encore aujourd’hui parle aux hommes et laisse
395
ménique des Églises et Vatican II. Simultanément,
mais
en sens inverse, un phénomène tout aussi général d’affirmation des di
396
et écossais. Agitation basque et catalane sourde,
mais
profonde. Plasticages à Saint-Brieuc, dans le Tyrol du Sud, à Louvain
397
Tyrol du Sud, à Louvain et dans le Jura bernois.
Mais
en même temps, multiplication des jumelages européens entre communes
398
mpte guère que deux douzaines d’États fédératifs,
mais
ils regroupent 40 % de la population du globe, et il est frappant de
399
à qui réfute le cliché du fédéralisme « désuet ».
Mais
l’étiquette fédérale couvre des marchandises de qualités au moins div
400
ral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme,
mais
d’un défaut de fédéralisme ! Et l’on est en droit de penser que l’app
401
, j’entends immunisé contre le virus totalitaire.
Mais
si le fédéralisme apparaît bien comme le remède spécifique au stato-n
402
tionales nous amènent à utiliser quotidiennement.
Mais
pas du tout : le malheur congénital du fédéralisme reste d’être un co
403
lleurs ? Le fédéralisme n’étant ni ceci, ni cela,
mais
la coexistence en tension de ceci et de cela, il semble que le danger
404
s’affrontent deux réalités humaines antinomiques,
mais
également valables et vitales, de telle sorte que la solution ne puis
405
rmes, ni dans la subordination de l’un à l’autre,
mais
seulement dans une création qui englobe, satisfasse et transcende les
406
rence, de tout fondre dans l’Un sans distinction.
Mais
l’Occident, dès l’aube grecque, cherche à maintenir les deux termes n
407
enir les deux termes non pas en équilibre neutre,
mais
bien en tension créatrice, et c’est le succès de cet effort, toujours
408
sion, de cette composition de réalités contraires
mais
également valables, voilà je crois ce qui définit l’apport original e
409
de la cité, conciliée dans la notion de citoyen.
Mais
le moment crucial de toute l’évolution spécifiquement occidentale ver
410
union n’a pas supprimé la différence des natures,
mais
plutôt elle a sauvegardé les propriétés de chaque nature, qui se renc
411
litiques comme Rousseau, Tocqueville et Proudhon,
mais
aussi aux écoles récentes de physiciens et de logiciens pour lesquels
412
oglie sur la lumière, faite de vrais corpuscules,
mais
aussi de vraies ondes…). ⁂ Notre modèle de pensée fédéraliste ainsi p
413
toyen engagé dans la société. Pourvu de libertés,
mais
de responsabilités, solitaire et solidaire (selon le mot de Victor Hu
414
é de satisfaire les exigences également valables,
mais
également frustrées dans les grands ensembles, de solitude et de soci
415
blème revient à concilier les besoins contraires,
mais
vitaux d’autonomie locale et de grands espaces communs, de participat
416
vertige aux fonctionnaires de tradition unitaire.
Mais
les ordinateurs vont prendre la relève. Lénine disait que la révoluti
417
ciété n’est pas que l’administration soit facile,
mais
qu’elle soit juste et éclairée. » Nous allons voir, enfin, que nos cr
418
e enfin seul, sort et se mêle à la foule anonyme…
Mais
c’est une mauvaise solitude, née de l’absence de communication avec c
419
habitants, dotées non seulement d’espaces verts,
mais
de rues réservées aux seuls piétons et d’une place remplissant la fon
420
rentable qu’il est plus étroitement spécialisé ;
mais
la révolte actuelle des étudiants, sorte de tourbillon dans l’égareme
421
ons plus vastes à proportion de tâches nouvelles,
mais
aussi de communautés plus petites correspondant aux exigences de l’ha
422
ique bonne pour les sauvages dont parlait Littré.
Mais
loin aussi des définitions étroitement légales et constitutionnelles
423
t que commencer. Il n’est pas matière historique,
mais
prospective. Il a plus d’avenir que de passé. [Suivent deux brèves
424
aire quelque chose dans le sens d’une fédération,
mais
qui n’osent pas aller jusqu’au bout. Vous avez dit que le sens civiqu
425
portée de la voix d’un homme criant sur l’agora,
mais
il faut garder cet exemple dans l’esprit, si l’on veut donner un cont
426
Je ne m’étendrai pas sur cette question complexe,
mais
je crois que la plupart des craintes que l’on a, en parlant de région
427
des autoroutes. Le plan général est fait à Berne,
mais
chaque tracé doit être discuté avec les cantons, qui sont maîtres d’œ
428
s à 16 ans m’a fait jouer du violon comme jamais,
mais
ce n’était pas assez, je suis sorti, sur mon vélo j’ai foncé vers le
429
« Il refuse de dîner avec nous, c’est singulier,
mais
vous l’intimidez. » C’est qu’il ne m’était plus un dieu, et que j’éta
430
ts. Je serais tenté de dire : tant pis pour nous.
Mais
non : « le temps ne fait rien à l’affaire », l’actualité pas davantag
431
vrai, cela change tout : Marcuse, ni lu ni connu
mais
« actuel » selon les courriéristes littéraires.) C’est son style et s
432
part des « actuels » écrivent mal, ou sont plats.
Mais
la question de son « actualité » reste intéressante en ceci que Gide
433
s de 1968 ont la faiblesse insigne d’en faire fi.
Mais
il n’a pas créé l’image d’un ordre neuf — seule valable contestation,
434
es : cette phraséologie d’époque prête à sourire,
mais
elle a fait pleurer, elle nous émeut encore, et surtout elle a fait a
435
e, c’est avec le plus grand naturel, semble-t-il.
Mais
on peut se demander dans quel dessein il consacre à peu près un tiers
436
41, fameux titre d’Érasme, pourrait convenir ici.
Mais
alors, au-delà de la captatio, n’y a-t-il une secrète et profonde iro
437
eure en heure. Il n’y a presque plus d’adjectifs.
Mais
seul ce changement de ton trahit l’entrée sur la scène réelle du narr
438
oshima au ralenti. Cent-mille victimes, là aussi,
mais
non d’un cataclysme instantané : d’un coup de crosse sur le crâne, d’
439
nt bien que mal, organiser un service volontaire,
mais
c’est bien difficile au milieu d’un pareil désordre, qui se complique
440
que d’une espèce de panique… » Or c’est lui seul (
mais
rien ne l’indique dans le texte) qui a pris l’initiative de secourir
441
e « de quelques pas » et non pas de révolutionner
mais
simplement « d’améliorer l’état de choses », d’ailleurs révoltant, qu
442
me des Moulins de Mons Djemila », qu’il a fondée.
Mais
d’autres soucis, ce jour-là, retiennent l’empereur. Notre jeune bourg
443
onc à l’attendre à Castiglione. On sait la suite,
mais
dans son livre, il se borne à écrire cette seule phrase qui est sans
444
t Fabrice à Waterloo dans la Chartreuse de Parme,
mais
plutôt un parfait gentleman de Toepffer gardant, quoi qu’il arrive d’
445
entôt plus que tout, apportant souvent la misère,
mais
peu importe, pour prix d’une gloire presque toujours secrète. En 1864
446
Le Comité de la Croix-Rouge accepte avec raideur
mais
non sans soulagement sa démission. Et commence pour lui une période d
447
rt des peuples civilisés, oubliant leur brillante
mais
trompeuse civilisation pour retourner à la barbarie — la barbarie sci
448
la violence des images réalistes de Castiglione,
mais
sans nul commentaire même implicite). Dunant se limite, par une tacti
449
été remporté par la fondation de la Croix-Rouge.
Mais
vouloir « diminuer les horreurs de la guerre » qui est son intention
450
ecture du Souvenir, j’avais achoppé sur ce point.
Mais
la mise au jour des cahiers de Heiden, dont une quinzaine d’extraits
451
but » auquel Dunant veut se limiter est réitérée,
mais
déjà la possibilité que la guerre ne soit ni légitime ni fatale est n
452
but.43 Il ne s’agit plus d’améliorer la peste,
mais
de dénoncer le mal, d’en dire la vraie nature, puis d’en déceler les
453
dit : Heureux les pacifiques, aimez vos ennemis,
mais
les nations prétendues chrétiennes « organisent l’homicide, froidemen
454
narchie d’en haut, ne tue pas seulement le corps,
mais
trop souvent aussi elle tue l’âme. Elle abaisse, elle corrompt, elle
455
de principes et ressemble beaucoup au banditisme,
mais
en grand.44 Il faut donc condamner et supprimer la guerre, ou cesse
456
t celui qui voit la fin sans imaginer ses moyens.
Mais
c’est aussi celui qui fait erreur sur l’adéquation des moyens qu’il p
457
oppement technique qu’on consacre à les préparer.
Mais
il y a plus. Réaliste est celui qui, non content d’avoir dénoncé le m
458
ique qui unissent la guerre et les États-nations.
Mais
il fallait beaucoup de lucidité et beaucoup de liberté d’esprit pour
459
dû aux seigneurs. « Les révolutions sont venues,
mais
le lendemain de leur avènement, au lieu de supprimer les armées perma
460
orce pêle-mêle avec les défenseurs de la justice.
Mais
cet enfer n’aura pas prévalu contre la vision juste d’un vieillard en
461
el en chômage . Aux débuts de la guerre à Berne ?
Mais
je fondais la Ligue du Gothard avec Theo Spoerri en mai 1940, et Hans
462
ail étiré sur plusieurs centaines de kilomètres —
mais
aussi dans diverses capitales d’Europe ou autres villes de congrès, e
463
l’essor des guildes du livre, alors considérées —
mais
nous pensions le contraire — comme un danger pour les libraires, les
464
t pas pour nous le président du Parti socialiste,
mais
avant tout le directeur de la Büchergilde Gutenberg, laquelle avait d
465
vent à l’initiateur de la Büchergilde Gutenberg !
Mais
nous, au Centre européen de la culture, nous voici bien heureux de ce
466
notre région ? J’adore cette maison, ce village…
mais
toutes les belles régions de France sont dilapidées. Le problème n’es
467
u, dans ces pays, créer une atmosphère, un style.
Mais
n’était-il pas urgent de construire des logements ? On aurait pu fair
468
ucation qui doit se traiter au niveau des écoles.
Mais
des usines nouvelles se créent. Où les construire ? Il faut les édifi
469
s plus petites, plus homogènes, à créer un style.
Mais
n’y aurait-il pas un grand bouleversement, dans tous les domaines ? I
470
d’un refus motivé de nos positions régionalistes,
mais
d’un ensemble de réflexes conditionnés par un siècle et demi d’éducat
471
s ou moins citoyens ou sujets, selon les régimes,
mais
toujours contribuables. L’Église n’a plus le droit de brûler ses héré
472
glise n’a plus le droit de brûler ses hérétiques,
mais
l’État a le devoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de ses do
473
ndu le terme, qui ne signifie pas « tout casser »
mais
, au contraire, poser un nouvel ordre. Voilà pourquoi cette région nou
474
e, non pas certes de l’ordre nouveau fédéraliste,
mais
de la dissociation inévitable, à plus ou moins brève échéance, des gr
475
ffise d’évoquer la sécurité suisse et ses motifs.
Mais
le fédéralisme va plus loin, et conçoit d’autres types et modèles. Es
476
omande, constitue donc mon allégeance culturelle.
Mais
je suis aussi protestant, ce qui représente une allégeance mondiale (
477
l’assassin, au gangster et au fou ! Voyez Hitler.
Mais
personne ne m’a démontré qu’entre les ambitions de Napoléon et celles
478
de déléguer les pouvoirs de l’autorité centrale.
Mais
très exactement de séparer, de diviser, de partager. Seulement, Proud
479
(dans mon cas : « Suisse » et « francophonie »),
mais
si l’on passe à trois ou quatre ensembles, c’est difficile ; au-delà,
480
réunion de régions libérées de leur État-nation,
mais
qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens du type nat
481
nt superposables, presque impossibles à dessiner…
Mais
après tout chacun de nous sait très bien à quelles sociétés il cotise
482
Journal d’une époque , 1968, p. 107, note 1. 48.
Mais
quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant du xxe siè
483
r lit : ça pose des problèmes (voir Elle n° 1216)
mais
on ne fait pas pour autant un remariage de « raison », de consolation
484
en bâties. On a passé l’âge de Roméo et Juliette,
mais
on espère bien arriver à Philémon et Baucis. On en est encore très lo
485
mariage qu’on n’a pas su réussir du premier coup.
Mais
faut-il vraiment se marier deux fois ? Denis de Rougemont a accepté d
486
mariage est non seulement un problème d’actualité
mais
un problème d’avenir. C’est une conséquence du divorce plus fréquent
487
r. C’est une conséquence du divorce plus fréquent
mais
aussi du progrès médical. Ce qu’on nomme « l’espérance de vie » ayant
488
d’autrefois. Mobilité non seulement géographique
mais
sociale et professionnelle qui donne aux gens l’occasion de vivre plu
489
devenues les deux mamelles de la presse féminine
mais
curieusement on n’en arrive jamais au remariage. Pourquoi ? L’une des
490
est classique de se marier en claquant la porte.
Mais
la cause d’échec la plus fréquente et la plus grave c’est la confusio
491
pas comme on l’imagine volontiers un super-amour
mais
une certaine forme d’amour qui veut l’obstacle et qui l’invente au be
492
L’ennemi n° 1 du mariage, c’est la passion
Mais
où est le roi Marc entre le garçon et la fille qui se marient « avec
493
-ce pas la morale sociale qui détruit la passion,
mais
le manque d’obstacles, la quotidienneté, la banalité. Ne peut-on pas
494
ûts seront peut-être incompatibles avec les miens
mais
c’est plus fort que moi, il arrivera ce qu’il arrivera, ce n’est pas
495
atre fois, cinq fois, ce sont les cas désespérés.
Mais
le cas intéressant, et heureusement le plus courant, c’est un premier
496
on en dise, est toujours ressenti comme un échec.
Mais
autant il est bon de vouloir en tirer une leçon, de vouloir faire mie
497
ue des « convenances » a plus de chances de durer
mais
guère plus de chances de bonheur qu’un mariage où il n’y aurait que d
498
ptation de cet être tel qu’il est, limité et réel
mais
secrètement en marche vers lui-même que l’on choisit, non pas comme p
499
exte à s’exalter ou comme objet de contemplation,
mais
comme une existence incomparable et autonome à laquelle on voudrait p
500
xe ! Aujourd’hui on parle du sexe — d’abondance —
mais
, en ce qui concerne l’amour, beaucoup de gens continuent à croire que
501
ns à prendre conscience du sérieux, de la beauté,
mais
aussi de la difficulté du mariage et je pense que « l’essai » peut ai
502
amourettes et liaisons nouées sans idée de durée.
Mais
il y a quand même des différences énormes avec un vrai mariage : il m
503
crois pas à la valeur magique du « oui » solennel
mais
bien à la valeur psychologique de protection qu’il y a dans la décisi
504
ns à être fatigués au bout de 10 à 12 kilomètres.
Mais
quand nous avons su que cette fois-ci c’était sérieux, que nous parti
505
angeait tout. La valeur du « oui » solennel
Mais
vous n’avez pas fait lors du premier coup une marche de 140 km ? C’es
506
-maquette donne une idée de ce qu’est le mariage,
mais
ne peut guère, faute de pacte, remplacer le premier mariage. Faut-il
507
e la passion n’est jamais une raison de se marier
mais
au contraire une raison de ne pas se marier, et qu’être heureux longt
508
e en principe et la majorité des divorces évités.
Mais
l’emprise du mythe est tellement forte que notre vocabulaire le plus
509
ire d’énormes progrès à la conscience collective.
Mais
ne prenez pas le virus comme base de la santé, ne fondez pas le maria
510
p de foudre » aveuglant, de la passion « fatale »
mais
changeante et de l’amour subi, irresponsable. La fidélité c’est bien
511
effet de « L’invention de l’amour en Occident » ?
Mais
l’œuvre de M. de Rougemont ne se réduit pas à un seul titre : elle ne
512
me. Il l’a non seulement défendue par ses écrits,
mais
également par son action en tant que directeur du Centre européen de
513
action de M de Rougemont. Le personnalisme «
Mais
qui est donc M Denis de Rougemont ? », se demandait-on au lendemain d
514
n’y a jamais eu en moi deux activités distinctes,
mais
au contraire osmose complète entre mon action politique et mes livres
515
complètes chacune d’entre elles, sans séparation
mais
sans confusion et sans subordination de l’une à l’autre, et que de pl
516
i chaque fois qu’il y a deux réalités contraires,
mais
qui sont bonnes l’une et l’autre, il ne faut pas s’empresser de s’en
517
, des philosophes et des théologiens protestants.
Mais
, 1932 marque aussi la naissance du personnalisme à laquelle il devait
518
sur lui-même, ni la minuscule partie d’une masse,
mais
un homme ouvert aux idées, à la fois libre et responsable. C’est l’in
519
ommunauté qui postule l’engagement de l’individu.
Mais
cet engagement, tient-il à nous faire remarquer, n’implique pas qu’on
520
étaient formulées, rappelons-le, avant la guerre.
Mais
justement la contestation étudiante qui sévit aujourd’hui de Paris à
521
unes contestataires, une conception inacceptable.
Mais
je suis malheureusement certain qu’ils se trompent. Et cela il le reg
522
est absolument pas la dialectique de la personne,
mais
uniquement les questions de rendement industriel, ou de rentabilité.
523
tent cela, sans les analyser toujours exactement,
mais
ils le sentent et y réagissent instinctivement en anarchistes. Les
524
ne communauté véritable, tout redevient possible.
Mais
jusqu’où cela ira-t-il ? M de Rougemont ne nous cache pas son pessimi
525
qui soit l’amour : un amour pas seulement sexuel,
mais
également spirituel. Cette communauté nouvelle dont tout le monde asp
526
te communauté nouvelle dont tout le monde aspire,
mais
que personne n’ose construire, M. de Rougemont s’est employé à la déf
527
il retourne en Europe, une Europe en paix certes,
mais
qu’il faut reconstruire. Cette guerre qui vient de se terminer, M. de
528
Canada pour étudier le système fédéral canadien,
mais
avant de lui demander ses impressions sur le fédéralisme canadien, il
529
ir unique et dictatorial ni une Europe des États,
mais
une association de républiques autonomes, libres de leur gestion inté
530
les regroupera alors suivant un modèle pyramidal,
mais
sans s’arrêter aux frontières du Québec ou même au niveau de la fédér
531
anadienne. Il faut aller jusqu’au niveau mondial.
Mais
revenons à l’Europe. Là-bas, il est bien certain qu’on n’arrivera jam
532
i à construire une Europe unie, faite de régions,
mais
qui seraient découpées différemment suivant qu’il s’agirait de région
533
iques, culturelles. Cela paraît certes compliqué,
mais
le problème se résoudrait facilement si on les administrait séparémen
534
e, M de Rougemont serait le premier à l’admettre.
Mais
« contre les risques qui se lèvent, l’esprit de risque est la seule a
535
ment ou la violence ou verser du sang et tout ça,
mais
comme la substitution d’un ordre nouveau à ce que nous appelions le «
536
ant très bien, me disant qu’il la prenait de moi,
mais
que tous les journalistes après la guerre lui ont attribuée, en oubli
537
ous avez étudié le fédéralisme canadien ? Un peu.
Mais
je suis devenu, presque, le théoricien, en Europe, du fédéralisme — j
538
ine crise — je n’irai pas jusqu’à dire débandade,
mais
on n’en est pas loin. […] Comme je le disais d’ailleurs dans un livre
539
gieuse — gnostique, hérétique tant qu’on voudra —
mais
religieuse. Je vois ça sortir ces jours-ci ! Il ne faut pas donner
540
et ne dure que par les moyens. Il faut les deux,
mais
il ne faut pas donner tout l’avantage aux moyens : ça serait donner l