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L’amour ? le
mariage
? la fidélité ? l’adultère ? la passion ? le couple ? (25 octobre 196
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ais on n’a autant divorcé (10 % des couples) : le
mariage
se porte donc beaucoup… mais se porte plutôt mal. Y a-t-il vraiment u
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porte plutôt mal. Y a-t-il vraiment une crise du
mariage
? Naturellement. Seulement il serait faux d’y voir un mal du siècle,
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voir un mal du siècle, du nôtre. Sans la crise du
mariage
, que seraient toutes nos littératures ? Elle ne fait pas simplement l
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e et obsédant de l’amour hors-la-loi. La crise du
mariage
n’est donc pas un phénomène de l’ère atomique. Le nombre des divorces
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e tous les adolescents sont élevés dans l’idée du
mariage
(normal, souhaitable, presque inévitable) et en même temps baignés da
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connaître, et qu’il appelle secrètement. Pourquoi
mariage
et passion sont-ils incompatibles ? Parce que le mariage c’est la coe
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et passion sont-ils incompatibles ? Parce que le
mariage
c’est la coexistence pacifique, la proximité quotidienne, l’accoutuma
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endent l’amour plus intense et plus conscient. Le
mariage
, en formant un obstacle idéal à l’amour (avec un autre naturellement)
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i vieux que le monde, au moins aussi vieux que le
mariage
? Absolument pas ! L’amour-passion, cette conception de l’amour qui n
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de romantisme ou de ferveur en était exclue et le
mariage
était alors très brutal : c’était deux domaines, ou deux lopins de te
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exalté et aussi la chasteté incompatible avec le
mariage
(qui n’est alors que l’union des corps et des biens). Pour la premièr
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rtois » qui contredisait si fort la conception du
mariage
et la condition de la femme d’alors, d’où venait-il ? D’« ailleurs »
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difficile, les cathares se bornaient à médire du
mariage
et à louer des formes d’amour plus ou moins platoniques ! Les troubad
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donc au juste le roman de Tristan et la crise du
mariage
? C’est que finalement notre crise du mariage n’est rien de moins que
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du mariage ? C’est que finalement notre crise du
mariage
n’est rien de moins que le conflit de ce mythe et de la morale chréti
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les débris d’un mythe qu’est édifié notre moderne
mariage
d’amour ? Exactement. Or, si l’amour romanesque triomphe d’une quanti
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lution ? Si. Il faut complètement reconsidérer le
mariage
. Ne pas essayer de le fonder sur une obsession qu’on subit mais sur u
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t il serait beaucoup plus conforme à l’essence du
mariage
d’enseigner aux jeunes gens que leur choix — même garanti d’apparence
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on, c’est l’angoisse d’être deux. L’amour dans le
mariage
c’est alors la fin de l’angoisse, c’est l’acceptation de l’autre : un
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rencontre ? Un homme ne peut à la fois croire au
mariage
— à la volonté — et à la passion — à la fatalité. On aime croire à un
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une « fatalité » ! En résumé, la grande menace du
mariage
, c’est la passion. Que le mythe de Tristan, origine de tous nos malhe
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layé des consciences occidentales, et la crise du
mariage
se dénouera d’elle-même ? Il est vrai que la passion est l’ennemie ju
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Il est vrai que la passion est l’ennemie jurée du
mariage
mais c’est elle aussi qui le défie, l’anime, l’oblige à redevenir un
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une routine subie : la passion c’est le secret du
mariage
vivant. Mon but n’est pas de condamner la passion, mais de définir ce
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a passion est une décision fondamentale, comme le
mariage
, et non pas une erreur, mais ce serait aussi vouloir supprimer l’un d
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sion créatrice. Que la passion disparaisse (et le
mariage
lui oppose maintenant si peu d’obstacles et de contraintes qu’elle se
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. Rougemont Denis de, « [Entretien] L’amour ? le
mariage
? la fidélité ? l’adultère ? la passion ? le couple ?… », Elle, Paris
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un monstrueux contresens qui consiste à fonder le
mariage
sur la passion, son ennemie intime. Or, si la passion a fait son appa
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mment l’affronter ? Et enfin, comment réussir son
mariage
, car rien n’est perdu pour qui veut comprendre ? Nous avons demandé à
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Le
mariage
est à réinventer (14 avril 1969)al am Le remariage, ce n’est pas s
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emariage de « raison », de consolation. Le second
mariage
, ce n’est pas la session de repêchage, c’est la saison des amours vra
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s divorcés), le remariage c’est souvent l’heureux
mariage
qu’on n’a pas su réussir du premier coup. Mais faut-il vraiment se ma
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Il y a enfin la remise en question quotidienne du
mariage
: chacun sait désormais qu’il y a problème et qu’on peut en parler, q
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en parler librement et sérieusement. La crise du
mariage
et la cellulite sont même devenues les deux mamelles de la presse fém
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xiste pas de littérature romanesque sur le second
mariage
et peu ou point de témoignages publiés (enquêtes sociologiques, enquê
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ations des conjoints lors du premier et du second
mariage
. Analyser leur évolution, les réactions des enfants, etc. Il faut aus
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i tient à la situation en soi, qu’est le deuxième
mariage
. Faute de matériel, je me vois réduit à ma propre expérience et à cel
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la grande question : pensez-vous que le deuxième
mariage
soit plus heureux que le premier ? Ce qu’on peut dire avec certitude,
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’être : il y a des écueils inhérents à un premier
mariage
qui ne le sont plus à un second. Comme dit mon beau-père, le Dr Répon
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Dr Répond, qui est psychanalyste, lors du premier
mariage
, on épouse ses complexes. Or, contrairement à ce que fait croire le l
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ants, voire dangereux. Les motivations du premier
mariage
sont la plupart du temps inconscientes. Complexe d’Œdipe, recherche d
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ed de leurs conseils. Ce qui conduit souvent à un
mariage
« d’attitude » : on veut prouver aux autres — et à soi-même qu’on sai
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itable et la passion, puis entre la passion et le
mariage
. L’erreur fondamentale, c’est de vouloir « épouser Iseut ». Car la pa
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nt les circonstances réelles. L’ennemi n° 1 du
mariage
, c’est la passion Mais où est le roi Marc entre le garçon et la fi
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st donc pas une invention récente. Or la crise du
mariage
n’a pas six siècles. Quel rapport y a-t-il entre l’un et l’autre ? C’
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t cas on la cherchait ailleurs. Vouloir fonder le
mariage
sur la passion est une exigence récente, ou plutôt une aberration réc
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s défauts possibles et même courants d’un premier
mariage
. Ces causes d’échec sont-elles automatiquement éliminées quand on se
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et heureusement le plus courant, c’est un premier
mariage
raté suivi d’une réflexion lucide sur les causes de cet échec et de d
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nc moins poussé à braver leur opinion, à faire un
mariage
« d’attitude ». On est plus conscient et on ne se joue plus la comédi
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éléments durables et indispensables à la durée du
mariage
. Attention, ne vous remariez pas pour vous venger N’y a-t-il pa
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il pas des causes d’échec spéciales à un deuxième
mariage
? Oui, il y en a deux, qui tiennent, elles aussi, à ses motivations.
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point sur son ex-conjoint (comme dans le premier
mariage
, on voulait défier les parents). Le divorce, quoi qu’on en dise, est
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fert, cette fois-ci je vais faire au contraire un
mariage
de tout repos », est un autre piège. Notre mentalité, influencée par
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les caractères, les goûts et les antécédents. Un
mariage
où il n’y aurait que des « convenances » a plus de chances de durer m
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durer mais guère plus de chances de bonheur qu’un
mariage
où il n’y aurait que de l’amour. Le vrai amour c’est le contraire
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ts, les aspirations communs ne réussiraient qu’un
mariage
de raison ? C’est l’intuition du véritable moi de l’autre. C’est l’ac
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le mystère de sa réalité différente. Le deuxième
mariage
ayant en général de meilleures chances, faut-il en arriver à le prône
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ord dédramatiser tout ce qui touche à l’amour, au
mariage
, au divorce. À la surestimation de la passion, issue du mythe de Tris
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toujours pouvoir analyser les motivations de son
mariage
. De même et plus encore pour le divorce : si l’on veut en tirer une l
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qu’à la réforme des mœurs lorsqu’on envisage le «
mariage
à l’essai ». Qu’en pensez-vous ? Je suis pour tout ce qui peut aider
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eux, de la beauté, mais aussi de la difficulté du
mariage
et je pense que « l’essai » peut aider. Bien sûr, l’expérience est li
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a quand même des différences énormes avec un vrai
mariage
: il manque les enfants et il manque tout le côté social — être recon
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éloigné dans la « longue marche » qu’est le vrai
mariage
. Pour avoir toute sa valeur il faut aussi que le pacte soit sans arri
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ans arrière-pensée. J’ai assisté, en Amérique, au
mariage
d’une jeune héritière qui répétait avec enthousiasme : « Comme c’est
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e mariage-maquette donne une idée de ce qu’est le
mariage
, mais ne peut guère, faute de pacte, remplacer le premier mariage. Fa
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peut guère, faute de pacte, remplacer le premier
mariage
. Faut-il donc élever ses filles, comme le préconise Margaret Mead, da
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s et ennuyeux). Car enfin qu’est-ce qu’un premier
mariage
? La confrontation de la passion ou plutôt, soyons réalistes, du dési
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ré à cause de lui pendant huit jours, la crise du
mariage
sera résolue en principe et la majorité des divorces évités. Mais l’e
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le virus comme base de la santé, ne fondez pas le
mariage
sur ce qui vit de sa crise et l’entretient ! Et le mariage lui-même,
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ur ce qui vit de sa crise et l’entretient ! Et le
mariage
lui-même, pensez-vous qu’il doit être « modernisé » ? Le mariage ne p
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e, pensez-vous qu’il doit être « modernisé » ? Le
mariage
ne peut renoncer ni à la durée ni à la fidélité. Un mariage c’est une
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peut renoncer ni à la durée ni à la fidélité. Un
mariage
c’est une œuvre d’art, une construction à deux et comme toute créatio
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op éloigné de ce qu’il voudrait faire. De même le
mariage
exige que l’on se consacre à l’autre avec continuité ! C’est le contr
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ra dire à une femme : « Je suis sage de toi », le
mariage
sera sauvé ! Qui l’osera ? al. Rougemont Denis de, « [Entretien]
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ra ? al. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le
mariage
est à réinventer », Elle, Paris, 14 avril 1969, p. 29, 32, 34, 37, 39
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, vous explique comment les problèmes du deuxième
mariage
éclairent la grande crise du mariage moderne. »
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du deuxième mariage éclairent la grande crise du
mariage
moderne. »
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lui montre cette cohérence entre mon érotique du
mariage
, du couple et mes théories fédéralistes. À quoi je lui ai répondu que
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tre le problème de l’homme et de la femme dans le
mariage
, et celui des autonomies locales et de l’union dans une fédération, o
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, on la retrouve naturellement aussi bien dans le
mariage
, que dans le fédéralisme. Aussi chaque fois qu’il y a deux réalités c
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éfié, il y a deux ans, de prouver que mon idée du
mariage
et de l’amour me conduit au fédéralisme. J’ai dit : rien n’est plus f
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édéralisme. J’ai dit : rien n’est plus facile. Le
mariage
, c’est le banc d’essai du fédéralisme. Qu’est-ce que le fédéralisme ?
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um, chacune aidant l’autre à exister. Eh bien, le
mariage
, c’est exactement la même chose entre un homme et une femme. […] Vous