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’avoir donné à l’Europe et au monde une « culture
nationale
» bien caractérisée ; ni même d’avoir été la mère de grandes écoles d
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, projet attribué aux girondins de rompre l’unité
nationale
et de transformer la France en une fédération de petits États. « Aux
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même mentalité que le totalitarisme, à l’échelle
nationale
. Il traduit le même manque d’imagination, de vitalité, de sens des pr
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à titre de concession, la diversité des fonctions
nationales
; d’autre part, on se cramponne à une souveraineté nationale qui a pe
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d’autre part, on se cramponne à une souveraineté
nationale
qui a peur de se laisser englober dans un plus grand corps. Les uns s
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, ou le malheur, d’avoir une soi-disant « culture
nationale
», intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Je bute ici sur un conc
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t à l’une ou à l’autre des trois grandes cultures
nationales
voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abord que le co
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faudrait tout d’abord que le concept de « culture
nationale
» corresponde à des réalités culturelles. Or il ne correspond qu’à de
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urelles. Or il ne correspond qu’à des prétentions
nationales
. L’idée qu’il y aurait en Europe un certain nombre de « cultures nati
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aurait en Europe un certain nombre de « cultures
nationales
» bien distinctes et autonomes dont l’addition constituerait la cultu
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été et ne sera jamais une addition de « cultures
nationales
». Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et créé depui
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ieuse indifférence des dizaines de nos frontières
nationales
actuelles. Elles relient des cités, des foyers de création, des maîtr
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s un siècle environ, en l’existence de « cultures
nationales
» ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient. Quand on
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même, l’allemand ne saurait définir une « culture
nationale
» étant la langue maternelle de populations qui vivent dans sept ou h
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, de toute évidence, pas réductibles à des cadres
nationaux
. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la culture européen
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mieux que les autres de l’illusion des « cultures
nationales
», fût-ce du seul fait de la composition linguistique si variée de le
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régions et de nos cités ne dépend pas de réalités
nationales
, mais se rattache directement à l’ensemble culturel européen : elle e
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e représentent ailleurs les cultures soi-disant «
nationales
». Et n’est-ce pas à ce caractère « immédiatement européen » que l’on
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dépend par ailleurs de l’opinion, des idéologies
nationales
et des doctrines. Créer une union économique, même restreinte à quelq
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emples précis d’évolution des structures du stade
national
aux divers stades d’une intégration progressive à l’échelle européenn
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, projet attribué aux girondins de rompre l’unité
nationale
et de transformer la France en une fédération de petits États. Vingt
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usa les girondins de vouloir substituer à l’unité
nationale
le fédéralisme, c’est-à-dire une association des départements qui eus
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ré par l’esprit jacobin comme trahison de l’unité
nationale
sacro-sainte, le fédéralisme considéré simplement comme système d’ass
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nion, unification, ou encore nation, souveraineté
nationale
(au xviie siècle) et, plus tard, au xixe siècle, nationalité, natio
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Barth. Son canton — ou l’Europe. Ainsi, le stade
national
est sauté. J’oserai dire que je vois là, précisément, l’un des grands
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a même mentalité que le totalitarisme à l’échelle
nationale
. Il traduit le même manque d’imagination, de vitalité, de sens des pr
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e laisserait pas jouer la diversité des fonctions
nationales
; d’autre part, on se cramponne à une souveraineté nationale qui a pe
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d’autre part, on se cramponne à une souveraineté
nationale
qui a peur de se laisser englober dans un plus grand corps. Les uns o
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ce, ou le malheur, d’avoir une soi-disant culture
nationale
, intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Ici, je me permettrai de
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le concept aussi néfaste qu’invétéré de « culture
nationale
». On nous répète depuis un siècle que les Suisses, selon la langue q
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t à l’une ou à l’autre des trois grandes cultures
nationales
voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abord que le co
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faudrait tout d’abord que le concept de « culture
nationale
» corresponde à des réalités culturelles. Or il ne correspond qu’à de
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urelles. Or il ne correspond qu’à des prétentions
nationales
. L’idée qu’il y aurait en Europe un certain nombre de « cultures nati
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aurait en Europe un certain nombre de « cultures
nationales
» bien distinctes et autonomes dont l’ensemble constituerait la cultu
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été et ne sera jamais une addition de « cultures
nationales
». Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et créé depui
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ieuse indifférence des dizaines de nos frontières
nationales
actuelles. Elles relient des cités, des foyers de création, des maîtr
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s un siècle environ, en l’existence de « cultures
nationales
» ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient. Quand on
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même, l’allemand ne saurait définir une « culture
nationale
» étant la langue maternelle de populations qui vivent dans sept ou h
39
, de toute évidence, pas réductibles à des cadres
nationaux
. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la culture européen
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mieux que les autres de l’illusion des « cultures
nationales
», du seul fait de la composition linguistique si variée de leur État
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régions et de nos cités ne dépend pas de réalités
nationales
, donc politiques, mais se rattache directement à l’ensemble culturel
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e représentent ailleurs les cultures soi-disant «
nationales
». Et n’est-ce pas à ce caractère « immédiatement européen » que l’on
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Paris jusqu’à toutes les extrémités du territoire
national
, Anarcharsis Clootz, l’« Ami du genre humain », définissait très bien
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tiative de se fédérer en dehors des gouvernements
nationaux
(Congrès de l’Europe à La Haye en 1948, et ses suites) et qui, par le
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egarder leurs libertés civiques et leurs coutumes
nationales
, mais d’assumer aussi leurs tâches mondiales. ⁂ III. Dialectique d
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nce parallèle de services fédéraux et de services
nationaux
ou régionaux (police, tribunaux, par exemple) aux compétences bien dé
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’agit d’emplois publics municipaux, régionaux, ou
nationaux
. Le droit fondamental à une patrie locale entraîne que les communauté
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se 1963 a) Rapports entre les souverainetés
nationales
et la fédération Entre un unitarisme jacobin opprimant les autonom
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trouveront libérés. D’autant plus les frontières
nationales
seront dévalorisées — réduites à d’invisibles limites administratives
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s, coupées de gré ou de force par une frontière «
nationale
», se sont trouvées amalgamées à des États de traditions bien différe
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ements qui ne tiennent plus compte des frontières
nationales
et modifient profondément le régime des États naguère centralisés. Au
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ions, et qui chevauchent souvent les frontières «
nationales
» dessinées au xviiie et au xixe siècle. Les régions de climat salu
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u les conflits à résoudre dépassent les capacités
nationales
, concernent l’ensemble européen et ses intérêts généraux. (Exemples :
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type fédéraliste. 7. Le régime des souverainetés
nationales
absolues est manifestement dépassé, aux yeux des jeunes. La nécessité
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soit qu’ils réveillent des passions partisanes ou
nationales
. « Fédérer les Européens » cesse pour beaucoup d’être une expression
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mmune des Européens ; désuétude des souverainetés
nationales
absolues, tout juste capables de servir de prétextes pour retarder en
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que contre l’esprit d’hégémonie et de centralisme
national
, mais c’est lui qui rédige, pendant les Cent-Jours, le projet de fédé
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qui groupe rapidement une vingtaine de mouvements
nationaux
, et plus de 100 000 membres, tient son premier congrès à Montreux, en
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rope pour éliminer peu à peu les caractéristiques
nationales
et les remplacer par un sentiment européen », ainsi que le déclarait
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l’Europe menace d’effacer nos « caractéristiques
nationales
». L’union de la Suisse, depuis 1848, n’a pas effacé nos caractéristi
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gras pâturages. En fait, cette « caractéristique
nationale
» n’en est plus une depuis longtemps. Vers 1900 déjà, les Suisses viv
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lut, par définition, la possibilité d’une culture
nationale
et uniforme, d’un marché national des lettres et des arts, et d’une g
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d’une culture nationale et uniforme, d’un marché
national
des lettres et des arts, et d’une grande capitale intellectuelle. Le
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nés et la grande unité européenne, pas de relais
national
pour leur culture. C’est ce qu’a très bien vu Lucien Febvre, excellen
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personne et la communauté, entre les communautés
nationales
, et enfin, entre les cultures différentes. La technique peut-elle con
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tous les facteurs classiques garantissant l’unité
nationale
: langue unique, religion dominante, dynastie unifiante, mœurs et con
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ront formées, par-dessus les anciennes frontières
nationales
désormais réduites au rôle mineur et invisible à l’œil nu que jouent
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ope, mais plus encore à nous méfier de la formule
nationale
elle-même dont, après tout, l’impérialisme ne fait que révéler en les
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et de l’immortalité de ma nation, et de la forme
nationale
en général. Croyance réfutée, il est vrai, par un simple coup d’œil s
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r-dessus, par-dessous et à travers les frontières
nationales
, chaque jour un peu moins efficaces. Peu à peu, trop lentement sans d
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nt insuffisante (parfois inexistante) à l’échelon
national
, et souvent négative par rapport à l’Europe. Dans presque tous nos pa
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serait inévitablement au bénéfice du chauvinisme
national
. Un remède pire que le mal serait de substituer à l’heure d’ennui civ
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al serait de substituer à l’heure d’ennui civique
national
une heure d’ennui civique européen, qui aurait le défaut supplémentai
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ve privée, de la commune, de la région, d’un plan
national
, de groupes de régions supranationaux, de conventions passées à l’éch
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eurs, postérieurs, ou supérieurs à nos diversités
nationales
. Il convient d’écarter résolument la solution de facilité qui consist
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és. L’ennui qui s’attache à l’instruction civique
nationale
contaminerait très vite sa version européenne. Et d’ailleurs, il sera
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omie, au commerce, à l’industrie, au PNB, produit
national
brut. Je voudrais qu’on fasse aussi une petite place — comme l’a dema
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mpire. Il faudrait montrer que les premiers États
nationaux
n’apparaissent qu’après tout cela, au cœur du Moyen Âge, et se formen
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taires du xxe siècle. La confiscation de l’idéal
national
par l’appareil étatique, qui est l’œuvre de Napoléon, la nationalisat
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ront formées, par-dessus les anciennes frontières
nationales
désormais réduites au rôle mineur et invisible à l’œil nu que jouent
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édéral français. La lutte pour notre indépendance
nationale
ne peut être menée que dans le cadre de l’Europe unie, laquelle sera
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lité non seulement de ma nation, mais de la forme
nationale
en général. Bien sûr, un coup d’œil sur l’histoire suffit à réfuter c
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ns tendent ou bien à se confondre avec les unités
nationales
ou bien à perdre leur signification comme unités fonctionnelles. Si o
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ure et par les dimensions, cité locale, idéologie
nationale
, culture continentale, religion universelle, domiciles multiples, ass
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niveau, du moins je l’espère. Belle raison d’être
nationale
que celle qui dépendrait des seuls douaniers et qui serait à la merci
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l’on puisse encore compter sur les gouvernements
nationaux
pour « faire l’Europe » ? L’union politique de l’Europe n’a pas progr
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t d’adapter les exigences de l’union aux intérêts
nationaux
, considérés comme intangibles. 5. Par rapport à vos espérances de mai
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s, ou celle d’une renaissance des particularismes
nationaux
? Je répondrai : dans les deux à la fois, et cela n’est pas contradic
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, projet attribué aux girondins de rompre l’unité
nationale
et de transformer la France en une fédération de petits États. » Pour
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terme que le problème européen et nos situations
nationales
nous amènent à utiliser quotidiennement. Mais pas du tout : le malheu
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et l’unité correspondante (communale, régionale,
nationale
, continentale ou mondiale, selon les cas), il ne reste qu’à désigner
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ouze États qui, à leur tour, fondent des sociétés
nationales
de secours en cas de guerre. En 1867, après trois ans de succès de sa
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sarienne » va vous broyer, « vous et vos libertés
nationales
… Encore un peu de temps, et l’homme aura, grâce à la science, des moy
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alités radicalement hétérogènes constitue l’unité
nationale
, terme absolu de toute histoire d’un peuple digne de ce nom. Ayant «
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la tâche considérée (niveau municipal, régional,
national
, continental ou mondial) ; 3° à admettre une pluralité d’appartenance
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dération suisse ; mon passeport et mon allégeance
nationale
sont donc suisses. Je suis aussi écrivain français : la francophonie
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concentrés en un seul lieu, accaparés par l’État
national
et qui le seront, demain, par l’État régional. IV. Vers une formul
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l et continental. c) Le niveau des fédérations «
nationales
» de régions ouvre un autre champ de recherches. Il s’agirait ici de
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ouhaitable de renouer librement des liens du type
national
, politique ; non exclusifs, bien entendu, de liens économiques, socia
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outit aux guerres que l’on sait. […] Souveraineté
nationale
groupant à l’intérieur d’une frontière unique imposée à toutes espèce
101
sentaient l’Europe comme une addition de cultures
nationales
. Nous avons à peu près renversé cela, en montrant, comme Toynbee le f