1
C’est que l’ensemble suisse n’a jamais été défini
par
autre chose que par un système d’alliances, embrassant de multiples u
2
suisse n’a jamais été défini par autre chose que
par
un système d’alliances, embrassant de multiples unités locales — vall
3
e était-elle entendue de manière assez différente
par
les Alémaniques et les Romands. Pour les premiers, fédération veut di
4
des formes politiques les plus communes employées
par
les sauvages. » Chateaubriand, Amérique, Gouvernement. Pendant la rév
5
les résoudre, à les neutraliser ou à les effacer
par
les moyens de la logique ou de la force, car il a pour passion maître
6
risme refermé sur lui-même. Le fédéralisme refuse
par
principe et par définition l’uniformité imposée par un centre, qu’il
7
r principe et par définition l’uniformité imposée
par
un centre, qu’il s’agisse d’une capitale ou d’un parti, d’un pouvoir
8
Voulant donc le contraire de l’uniformité imposée
par
un centre, mais aussi le contraire des particularismes clos, le fédér
9
d’autre que leur manière de vivre locale, définie
par
la majorité locale, traitent tout le reste d’étranger, donc d’impur,
10
r, et par suite, refusent de coopérer, de se lier
par
traités avec leurs voisins, de s’ouvrir aux échanges. Ce nationalisme
11
la Suisse et l’Europe, représentée pour l’instant
par
le Marché commun. D’une part, on affirme une souveraineté globale, qu
12
à l’ensemble de laquelle elle ne fut imposée que
par
un décret de François Ier, en 1543. On parle encore dans la France d’
13
huit nations différentes. Il faut donc commencer
par
faire violence aux réalités linguistiques pour les amener à coïncider
14
riques, qui n’ont jamais été unifiés, uniformisés
par
un pouvoir central, comme ce fut le cas des provinces françaises. 3°
15
que la Suisse et les autres beaucoup plus vastes.
Par
ses allégeances civiques, économiques et sociales, il se rattache à s
16
à sa commune, à son canton, à la Confédération ;
par
son allégeance religieuse, à la Réforme ou à l’Église catholique, qui
17
me ou à l’Église catholique, qui sont mondiales ;
par
sa langue, au domaine français, et par sa culture, aux sources variée
18
ondiales ; par sa langue, au domaine français, et
par
sa culture, aux sources variées de l’Europe antique, médiévale et mod
19
us l’apprendre : il donne le nombre de prix Nobel
par
million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960. Voici un extrait du ta
20
’apport de l’Europe au tiers-monde, tout enfiévré
par
les virus nationalistes que la culture du dernier siècle et notre cri
21
n du Continent. Et cela commence, comme toujours,
par
des manifestes d’intellectuels, des écrits de visionnaires, des group
22
sont pas nombreux d’abord, ils ne sont pas suivis
par
la majorité de leurs collègues. Mais ce sont, notons-le, les plus ill
23
qui est celui d’une Europe autonome rendue forte
par
son union, de Gaulle lui-même. Les premières réalisations se limitent
24
, inéluctablement, à tous nos pays, ne fût-ce que
par
la seule existence du Marché commun. Telle est donc la question europ
25
onc la question européenne. Formulée tout d’abord
par
des intellectuels et des utopistes mal écoutés et peu suivis, ayant r
26
ois guère que trois, qui se distinguent nettement
par
le rôle qu’y joueraient nos États. On peut concevoir idéalement une E
27
n circonscriptions administratives moins inégales
par
l’étendue. Cette solution unitaire, jacobine ou napoléonienne, n’est
28
oléonienne, n’est en fait et comme telle défendue
par
personne, et n’offre pas un champ d’études utiles, car chacun voit qu
29
concevoir une Europe qui ne serait organisée que
par
un système d’alliances entre États souverains. C’est, de fait, la sol
30
ouverains. C’est, de fait, la solution préconisée
par
les tenants de « l’Europe des patries », belle expression hélas impro
31
ne serait pas limitée, en fait, et même en droit,
par
leurs alliances mêmes. Cette solution pose un certain nombre de probl
32
les réalités économiques déjà créées ou modifiées
par
le Marché commun. D’autre part, elle se fonde sur une certaine idée d
33
tituée pendant la période absolutiste, et reprise
par
le xixe siècle des nationalismes. Il faudrait voir, d’une part, dans
34
ais l’objet de pareilles études risquerait d’être
par
trop transitoire, trop lié à une actualité mouvante, susceptible de d
35
cantons suisses, dont l’autonomie se voit assurée
par
la force même de leur union. La fédération garantirait leur souverain
36
de l’intégration déjà réalisée au plan économique
par
le Marché commun ? Voilà qui paraît difficile. En effet, le traité de
37
atique, pour reprendre les distinctions proposées
par
Georges Scelle ? On ne sait. Et cela dépendra de la prédominance fina
38
êts particuliers, avons tous les trois été amenés
par
nos précédents travaux à étudier certains aspects du problème fédéral
39
ique qui ne se comprend et ne s’explique bien que
par
son fonctionnement dans les domaines les plus divers. C’est ainsi que
40
ordera le problème de la manière la plus concrète
par
une comparaison des marchés avant et après l’entrée en action des pre
41
entions. Il pourrait sembler logique de commencer
par
définir le fédéralisme avant d’en étudier les exemples, soit dans l’e
42
des formes politiques les plus communes employées
par
les sauvages. » Chateaubriand, Amérique, Gouvernement. Pendant la rév
43
omme les cantons suisses… Cette calomnie propagée
par
les montagnards excita le peuple de Paris contre les girondins… Les
44
ivent être cités d’emblée. Les 85 articles écrits
par
Jay, Hamilton et Madison pour défendre la Constitution fédérale améri
45
t qui aboutit au congrès de Montreux (1947) suivi
par
le Congrès de l’Europe, à La Haye, en 1948, d’où sont issues les prem
46
deux tomes d’Études sur le fédéralisme, composés
par
une trentaine de professeurs américains sous la direction de Robert B
47
rre mondiale — c’est le Fédéralisme contemporain,
par
Henri Brugmans et Pierre Duclos — le second de ces auteurs écrit ceci
48
étés. Ainsi donc, entre le fédéralisme considéré
par
l’esprit jacobin comme trahison de l’unité nationale sacro-sainte, le
49
’association d’États, et le fédéralisme considéré
par
la nouvelle école que décrit Pierre Duclos comme un des grands styles
50
ration, et, plus tard, fédéralisme, terme inventé
par
Rousseau, prétend-il, à l’occasion de sa critique des utopies de l’ab
51
n’a été connu qu’au moment où la chose était niée
par
un puissant parti, les jacobins, tandis qu’elle se réalisait enfin, m
52
n d’un régime d’union fédérale européenne adressé
par
Briand à la Société des Nations en 1930, la galerie des auteurs de pl
53
1963. 11. Cité dans Le Fédéralisme contemporain,
par
H. Brugmans et Pierre Duclos, Sijthoff, Leyden, 1963. 12. Comme l’on
54
Genève, 1963, p. 61-72. k. L’auteur est présenté
par
cette note : « Denis de Rougemont : né en 1906 à Neuchâtel. Études de
55
ays voisins, et qui serait comparable à la Suisse
par
l’étendue et la population. (On excepte, bien entendu, Londres et Par
56
ins lâche de petits États souverains, très variés
par
la forme politique, l’économie, la confession, la langue. Elle dépend
57
outes nos gloires sont européennes, non seulement
par
leur rayonnement (comme le furent celle d’un Racine, d’un Newton, d’u
58
n, et d’elle seule ont nourri leur carrière) mais
par
leur biographie, leurs horizons, leurs allégeances spirituelles, par
59
, leurs horizons, leurs allégeances spirituelles,
par
les lieux où ils agirent de leur vivant, et par les influences subies
60
, par les lieux où ils agirent de leur vivant, et
par
les influences subies ou exercées. Pays de gens moyens, oui, disait
61
re occidentale, car celle-ci a toujours été faite
par
des foyers locaux, et non par des nations ; par des écoles fermées pu
62
toujours été faite par des foyers locaux, et non
par
des nations ; par des écoles fermées puis internationales ; par des s
63
e par des foyers locaux, et non par des nations ;
par
des écoles fermées puis internationales ; par des styles qui ne conna
64
s ; par des écoles fermées puis internationales ;
par
des styles qui ne connaissaient ni péages ni frontières politiques ;
65
aissaient ni péages ni frontières politiques ; et
par
des traditions communes à tous nos peuples, la grecque, la romaine, l
66
la Suisse — compartimentée à l’extrême, mais liée
par
tout un réseau d’échanges spirituels avec ses grands voisins — consti
67
que s’allume un nouveau foyer : Bachofen inaugure
par
son Matriarcat une conception sociologique de l’ethnographie, Jacob B
68
sociologique de l’ethnographie, Jacob Burckhardt
par
ses ouvrages sur la Renaissance et ses Weltgeschichtliche Betrachtung
69
me mondial, dessinerait un profil caractéristique
par
ses dépressions autant que par ses sommets. Dépressions : la musique,
70
il caractéristique par ses dépressions autant que
par
ses sommets. Dépressions : la musique, la poésie et la métaphysique.
71
nne du xviiie siècle, et qu’elle s’est conformée
par
anticipation à cette règle devenue évidente à partir du xixe siècle
72
ans français, anglais ou russes des mêmes époques
par
la gravité du propos, le dédain pour l’invention romanesque ou les si
73
moyenne expriment surtout les conditions dictées
par
les dimensions restreintes du pays et des communautés diverses qui s’
74
pure bénéficie. Deux de ces bureaux sont dirigés
par
des prix Nobel. Soulignons, à ce propos, que la Suisse, avec 11 prix
75
utôt d’un certain matérialisme philistin favorisé
par
les succès de la technique. Et le doublement prévu de la population,
76
les résoudre, à les neutraliser ou à les effacer
par
les moyens de la logique ou de la force, car il a pour passion maître
77
risme refermé sur lui-même. Le fédéralisme refuse
par
principe et par définition l’uniformité imposée par un centre, qu’il
78
r principe et par définition l’uniformité imposée
par
un centre, qu’il s’agisse d’une capitale, d’un État, d’un parti, d’un
79
Voulant donc le contraire de l’uniformité imposée
par
un centre, mais aussi le contraire des particularismes clos, le fédér
80
d’autre que leur manière de vivre locale, définie
par
la majorité locale, traitent tout le reste d’étranger, donc d’impur,
81
r, et par suite, refusent de coopérer, de se lier
par
traités avec leurs voisins, de s’ouvrir aux échanges. Ce nationalisme
82
la Suisse et l’Europe, représentée pour l’instant
par
le Marché commun. D’une part, on affirme une souveraineté globale, qu
83
à l’ensemble de laquelle elle ne fut imposée que
par
un décret de François Ier, en 1543. On parle encore dans la France d’
84
huit nations différentes. Il faut donc commencer
par
faire violence aux réalités linguistiques pour les amener à coïncider
85
riques, qui n’ont jamais été unifiés, uniformisés
par
un pouvoir central, comme ce fut le cas des provinces françaises ; 3°
86
’apport de l’Europe au tiers-monde, tout enfiévré
par
les virus nationalistes que la culture du dernier siècle et notre cri
87
es choses raisonnables, mais la culture est faite
par
des passions individuelles et par de petits groupes qui ne craignent
88
lture est faite par des passions individuelles et
par
de petits groupes qui ne craignent pas de passer pour extravagants ou
89
formation, Nice, avril 1963, p. 20. e. Introduit
par
la note suivante : « À la suite de l’article : “Y a-t-il une culture
90
ut, sans quelque utopie directrice, imaginée, vue
par
l’esprit, et comme saisie d’avance par sa passion maîtresse. Or, parm
91
ginée, vue par l’esprit, et comme saisie d’avance
par
sa passion maîtresse. Or, parmi les passions fondamentales les mieux
92
e mais aussi l’idée primitive des soviets (conçue
par
Lénine lorsqu’il était en Suisse), l’anarchisme à la Bakounine et les
93
straite, en termes d’organisation sans défaut, et
par
le souci d’éliminer l’imprévu, l’improvisation, l’excès de « jeu » da
94
pour mieux la vouloir) une Europe qui serait unie
par
des liens proprement fédéraux. Cette Europe fédérale ne serait donc :
95
unifiée autour d’un centre, — ni simplement liée
par
l’alliance temporaire d’une vingtaine d’États absolument souverains,
96
omies régionales, elles-mêmes fortement garanties
par
un pacte perpétuel, librement consenti. Cette ambition évoque la quad
97
n’est qu’un soldat politique, totalement absorbé
par
le service de la communauté. Car alors nous serions de l’autre côté d
98
e régimes politiques, et sont en retour favorisés
par
eux. À l’homme considéré comme pur individu, libre mais non engagé, c
99
t à toute idée d’hégémonie organisatrice, exercée
par
l’une des nations composantes. La croyance populaire — et d’ailleurs
100
s. La croyance populaire — et d’ailleurs partagée
par
certains hommes d’États européens — selon laquelle une fédération ne
101
fédérateur » (potentat ou État), n’est confirmée
par
rien dans notre histoire, et tout la réfute en pratique. Si un despot
102
tre à l’envi ce processus de création fédéraliste
par
négation de toute hégémonie. Chaque fois qu’un des cantons plus rich
103
ée qu’on ne peut pas atteindre une fin fédérative
par
des moyens impérialistes. Ceux-ci ne peuvent conduire qu’à l’unificat
104
ode d’élection du Conseil des États (deux députés
par
canton), mais surtout, et d’une manière beaucoup plus efficace, dans
105
fédéralisme repose sur l’amour de la complexité,
par
contraste avec le simplisme brutal qui caractérise l’esprit totalitai
106
consistent simplement à supprimer les diversités,
par
incapacité de les composer en un tout organique et vivant. Sixième p
107
ipe. Une fédération se forme de proche en proche,
par
le moyen des personnes et des groupes, et non point à partir d’un cen
108
des groupes, et non point à partir d’un centre ou
par
le moyen des gouvernements. Nous voyons la fédération européenne se c
109
’Europe à La Haye en 1948, et ses suites) et qui,
par
le détour de l’opinion publique et de groupes de pression économiques
110
ssible ou praticable. Les USA ne sont pas dirigés
par
une assemblée de gouverneurs des cinquante États, ni la Suisse par le
111
de gouverneurs des cinquante États, ni la Suisse
par
les délégués des vingt-deux cantons. Ce serait impraticable. Ces deux
112
es, au-dessus de leurs États, et en dehors d’eux,
par
un exécutif et un législatif issus des peuples et des groupes de tout
113
ous pressant à l’Est et nous minant à l’intérieur
par
les partis qu’ils commandaient chez nous, n’ont réussi à provoquer la
114
s politiques, économiques et culturelles ménagées
par
l’union virtuelle, ont réussi à provoquer la formation d’institutions
115
spond assez bien aux formes de pensée introduites
par
la science relativiste.3 La pensée fédéraliste ne projette pas devan
116
es qu’il faudrait réaliser en quatre ou cinq ans,
par
la réduction impitoyable des réalités vivantes et gênantes. Elle cher
117
me sont compris de deux manières très différentes
par
les Suisses alémaniques et par les Suisses romands. En allemand, conf
118
s très différentes par les Suisses alémaniques et
par
les Suisses romands. En allemand, confédération se dit Bund, qui sign
119
mutuel. Ce dernier point est parfaitement exprimé
par
la devise paradoxale ou « dialectique » dans sa forme : « Un pour tou
120
ralisation des différences, d’un compromis conclu
par
gain de paix, quelque part à mi-chemin entre les buts visés, qui sont
121
ion trop faible mais bientôt accusée d’oppression
par
ses membres, et à des droits trop limités mais taxés d’abusifs par le
122
et à des droits trop limités mais taxés d’abusifs
par
le centre. La saine méthode fédéraliste consiste à distinguer dans to
123
l’organisation croissante des activités inventées
par
la personne et assimilées par la communauté. À chaque conquête nouve
124
activités inventées par la personne et assimilées
par
la communauté. À chaque conquête nouvelle effectuée, correspond une
125
! Car il est clair que la machine a été inventée
par
les Européens pour les libérer du travail qui pouvait être fait par e
126
pour les libérer du travail qui pouvait être fait
par
elle ; et s’ils ne savent mettre à profit les libertés ainsi conquise
127
e, dans l’ère d’universelle interaction inaugurée
par
la technique occidentale. La nécessité d’une union de l’Europe n’étan
128
eux de l’Européen vivant en 1980 ? Tout d’abord,
par
un sentiment de grand espace ouvert. Euphorie pour les uns — les meil
129
ve ou de loisirs sont ainsi gagnées chaque année,
par
des millions d’Européens en déplacement professionnel ou en vacances.
130
horizon, leur projet d’existence n’est plus borné
par
les frontières rigides de leur nation, moyenne ou petite, mais s’ouvr
131
tranglement, dans les régions les plus favorisées
par
une mode, un climat, une production facile.) Chacun peut vendre ses p
132
iviques. Le droit à une patrie locale est garanti
par
la Constitution fédérale, et surveillé par la Cour fédérale de justic
133
aranti par la Constitution fédérale, et surveillé
par
la Cour fédérale de justice, dépositaire du Statut de la Personne. Po
134
membre qui s’établit sur le territoire administré
par
un autre État membre y bénéficie de tous les droits civiques et socia
135
itique de l’ensemble européen s’exprime désormais
par
des décisions fédérales, qui traduisent la conscience et la volonté d
136
l’Est). La souveraineté des membres est garantie
par
la Constitution fédérale, nonobstant la mise en commun de plusieurs d
137
crète. D’autre part, les mouvements fédéralistes,
par
un grand nombre de résolutions impératives mais dont personne ne semb
138
vingt-deux cantons souverains de la Suisse, unis
par
la présente alliance… forment dans leur ensemble la Confédération sui
139
s en tant que leur souveraineté n’est pas limitée
par
la Constitution fédérale, et comme tels, ils exercent tous les droits
140
rritoire, la souveraineté dans les limites fixées
par
l’article 3, leurs constitutions, la liberté et les droits du peuple…
141
liberté et les droits du peuple… (etc.) Ratifiés
par
la majorité du peuple et des cantons, ces articles ont résolu le prob
142
elle subsiste, elle se voit garantie et défendue
par
une constitution, par une armée, et par la volonté unanime des peuple
143
e voit garantie et défendue par une constitution,
par
une armée, et par la volonté unanime des peuples et des États confédé
144
défendue par une constitution, par une armée, et
par
la volonté unanime des peuples et des États confédérés. Ce qui est bi
145
deux États se sont vus brutalement mis en demeure
par
deux autres puissances de cesser les hostilités, qu’ils venaient d’en
146
e, n’est en rien garantie (ni d’ailleurs menacée)
par
leurs voisins et frères, mais seulement par l’une des puissances exté
147
acée) par leurs voisins et frères, mais seulement
par
l’une des puissances extérieures qui ont la souveraineté atomique. Ce
148
certaines au surplus, coupées de gré ou de force
par
une frontière « nationale », se sont trouvées amalgamées à des États
149
s, ou de « métropoles », qui ne sont plus définis
par
leur contour, mais par leur force de rayonnement. La mobilité des in
150
, qui ne sont plus définis par leur contour, mais
par
leur force de rayonnement. La mobilité des industries nouvelles, et
151
’Europe entière, pour toutes les matières prévues
par
la Constitution fédérale. Plusieurs États conservent cependant, à l’
152
voyages, etc.) La défense de l’Europe est assurée
par
des forces armées aux ordres du pouvoir fédéral, qui ne peuvent entre
153
e les anciens empires coloniaux avaient été créés
par
les États nationalistes en compétition brutale, et que leur liquidati
154
e les plans d’aménagement du territoire entrepris
par
les États membres. Elle légifère sur les transports, les postes, les
155
tributions fédérales sont définies, à l’intérieur
par
l’ampleur des investissements requis, à l’extérieur par la nécessité
156
ampleur des investissements requis, à l’extérieur
par
la nécessité de représenter l’ensemble européen. À la politique des g
157
D’autre part, les problèmes fondamentaux soulevés
par
le contact des traditions différentes de l’Occident, de l’Afrique, de
158
n technique née en Europe mais rapidement adoptée
par
tous les pays du monde, ont montré la nécessité d’une politique commu
159
ans le domaine de la culture. Débattue et décidée
par
le Conseil des recherches et de l’enseignement (voir plus loin) cette
160
in) cette politique est représentée dans le monde
par
des Relations culturelles européennes, agissant concurremment avec le
161
les libertés personnelles et publiques reconnues
par
la Constitution fédérale. d) Attributions des États membres D’u
162
oirs législatifs, exécutifs et judiciaires prévus
par
leur constitution, dans la mesure où ces droits et devoirs ne sont pa
163
existent en Europe, ne saurait être gouverné que
par
un Collège où s’équilibrent les diversités en évolution permanente. L
164
s fédérales. Ses membres sont élus pour trois ans
par
l’Assemblée européenne et sont rééligibles. On ne peut choisir plus d
165
n membre dans le même pays. Son président est élu
par
l’Assemblée. Il porte le titre de président de la fédération d’Europe
166
ts, etc. Les projets des lois et arrêtés élaborés
par
ces commissions ministérielles, sont présentés par le Conseil fédéral
167
ar ces commissions ministérielles, sont présentés
par
le Conseil fédéral et soumis au vote de l’Assemblée (éventuellement a
168
pour violation des droits de la personne garantis
par
une Charte ou Statut de la personne, annexée à la Constitution ; des
169
ération, et d’autres causes qui lui sont soumises
par
accord des parties, quand le litige atteint le degré d’importance dét
170
le litige atteint le degré d’importance déterminé
par
la législation fédérale. f) Siège des autorités fédérales Les m
171
sons qui veulent que la fédération soit gouvernée
par
un Collège, et non par un seul homme, veulent que son centre ne soit
172
fédération soit gouvernée par un Collège, et non
par
un seul homme, veulent que son centre ne soit pas une capitale, mais
173
inent. Ces conditions idéales se trouvent réunies
par
la Suisse, d’ailleurs gardienne traditionnelle des valeurs et réalité
174
ouvelle vision scientifique et des moyens fournis
par
les techniques d’avant-garde, crée une conjoncture favorable à la pri
175
ime fédéraliste est au moins théoriquement adopté
par
les constitutions d’un nombre croissant d’États nouveaux, ou réorgani
176
que de certaines classes favorisées ou fabriquées
par
un parti (armes et procédés dont seul un Pouvoir fortement centralisé
177
er et à distribuer le pouvoir, afin de l’empêcher
par
tout un jeu de contrôles et de dispositifs de sécurité, de prendre un
178
praticables, qui se trouveront être fédéralistes
par
nécessité, sinon par choix délibéré des deux partis. 6. À « gauche »,
179
trouveront être fédéralistes par nécessité, sinon
par
choix délibéré des deux partis. 6. À « gauche », les traditions proud
180
es promesses d’une union de l’Europe sont admises
par
plus de 80 % des Européens, quoique d’une manière vague et généraleme
181
édérale, nous n’avons eu qu’à nous laisser guider
par
deux séries de déductions inévitables, et qui sont au surplus converg
182
ésente : nécessité d’une union économique amorcée
par
celle des Six ; pression du tiers-monde, qui exige l’aide de l’Europe
183
rit humain. Voir aussi La Révolution nécessaire
par
Aron et Dandieu (Paris, 1933) et la collection de la revue L’Ordre n
184
: c’est la « cortezia », l’amour courtois chanté
par
les troubadours. Ce sont eux qui ont apporté le langage nécessaire au
185
e ?) considère que l’âme, partie de l’homme créée
par
Dieu, est emprisonnée dans le corps, partie de l’homme créée par le d
186
mprisonnée dans le corps, partie de l’homme créée
par
le diable. D’où la nécessité de s’abstenir non pas de toutes relation
187
seuls dans la forêt, ils dorment pourtant séparés
par
une épée. Enfin, malgré son amour toujours aussi fort pour Iseut aux
188
auses de séparations sont aussi souvent inventées
par
Tristan qu’imposées par l’extérieur. Ce roman de Tristan dont le succ
189
t aussi souvent inventées par Tristan qu’imposées
par
l’extérieur. Ce roman de Tristan dont le succès prodigieux révèle not
190
lois sont encore les nôtres. Profanées et reniées
par
nos codes officiels, elles sont devenues d’autant plus contraignantes
191
le mythe dégradé, profané, ne se traduit plus que
par
l’envahissement du roman d’amour, du film sentimental et de la pièce
192
urée. Et notre culte de la beauté-standard imposé
par
le cinéma et la publicité n’arrange pas les choses. Périodiquement un
193
5 octobre 1963, p. 84-85, 151, 155. h. Introduit
par
cette note : « Tous les couples ont des histoires, même les couples h
194
tre se trouve à Madras, au sud de l’Inde, présidé
par
le Maharajah de Mysore. Un Centre vient de se créer à Lagos, capitale
195
per les centres existants, ainsi que ceux à créer
par
la suite, en une fédération ayant pour siège Genève. Nous encourageon
196
1960, ce qui représente une moyenne d’un million
par
jour ! L’entretien a pris fin. Denis de Rougemont s’apprête à dédicac
197
s de ses livres, parmi lesquels un ouvrage publié
par
une édition « de poche » précisément. Nous vous laissons le soin de l
198
du xive au xvie siècle, dans le Saint-Empire et
par
lui. En effet, si les Waldstätten reçoivent les lettres d’immédiateté
199
les libertés de l’Europe ne seront rétablies que
par
cette union-là. C’est comme « citoyen de Genève » que Rousseau signe
200
l appelle de ses vœux ne serait nullement unifiée
par
un despote ou par une idéologie, elle devrait être en somme une Europ
201
œux ne serait nullement unifiée par un despote ou
par
une idéologie, elle devrait être en somme une Europe des cités (ou de
202
où elle ouvre des perspectives européennes, soit
par
son action personnelle à Coppet, où les meilleurs esprits de nos dive
203
s de nos diverses nations se lient d’amitié, soit
par
des livres comme De l’Allemagne, qui rétablissent la circulation inte
204
e général Garibaldi préside un Congrès de la paix
par
l’unité européenne, auquel Hugo envoie un message enflammé (Genève, 1
205
sans gloire14. » Pratiquement ignoré de nos jours
par
les fédéralistes européens, le projet très précis du juriste zurichoi
206
urich un an plus tôt. Cette idée aussitôt adoptée
par
les leaders de l’UEF conduit à la convocation du Congrès de l’Europe,
207
remière « chaire européenne » a été créée en 1957
par
l’Université de Lausanne et un centre de recherches lui a été adjoint
208
squ’elle devenait réalité, mais elle nous prenait
par
surprise, et chaque démarche de nos gouvernants pour rejoindre l’hist
209
otre entrée à l’OECE fut accueillie avec méfiance
par
la presse moyenne de la Suisse allemande : elle relevait en effet des
210
onde objection que je citais : « Si cela se fait,
par
impossible, ce sera néfaste pour la Suisse » ? ⁂ Quatre groupes d’arg
211
se » ? ⁂ Quatre groupes d’arguments sont invoqués
par
les partisans de l’abstention. Arguments politiques. — La neutralité
212
les caractéristiques nationales et les remplacer
par
un sentiment européen », ainsi que le déclarait le 3 mai 1962 M. Homb
213
Marché commun, elle ne saurait justifier ce refus
par
des motifs juridiques et des prétextes tirés de la « démocratie direc
214
rés de la « démocratie directe », mais uniquement
par
des motifs politiques, qu’elle reste libre d’avancer18. Et ceci nous
215
nt pas avec le reste du monde (sans cesse invoqué
par
les abstentionnistes) qu’elle commerce le plus, mais avec les Six. Le
216
e ce pays ont changé avec les époques, et surtout
par
l’effet de la technique, laquelle n’a pas été créée que l’on sache pa
217
hnique, laquelle n’a pas été créée que l’on sache
par
le mouvement d’union européenne. De nos jours encore, à l’étranger, l
218
d des choses. Elle s’explique peut-être en partie
par
nos coutumes fédéralistes de tolérance calculée et d’empirisme, qui s
219
pointe à fond et qu’on ne se laisse pas entraîner
par
une verve logique ou polémique qui risquerait de paraître peu réalist
220
rquoi cette timidité ? L’histoire n’est pas faite
par
des gens qui défendent leur position, mais bien par ceux qui créent d
221
r des gens qui défendent leur position, mais bien
par
ceux qui créent des positions nouvelles. Ce que l’Europe et le monde
222
la proportion des prix décernés pour les sciences
par
million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1961 — et qui atteint le max
223
t de clocher, ni l’abandon à l’uniformité imposée
par
une mode étrangère. Cette condition de la culture en Suisse, cette né
224
sie dont il ne se départissait jamais accentuait,
par
contraste avec le ton bourru qu’on tient pour énergique dans les case
225
ument d’éducation de certaines énergies déprimées
par
l’époque, et pourtant nécessaires à l’homme complet. Quoi qu’il en so
226
nous faudrait franchir les Alpes pendant la nuit,
par
un col escarpé dans les rochers ; l’aube se lèverait sur le Valais, e
227
gage ainsi des forces ordinairement insoupçonnées
par
celui qui se bornait à de courtes visées. Elles étaient là, ces force
228
chaque détail des parois orangées qui s’élevaient
par
degrés autour de nous, modelait largement les croupes des alpages, et
229
en tête bien détaché du gros, ils se déplaçaient
par
à-coups, au pied d’une paroi de rochers couronnant un grand cirque d’
230
omme une houle, puis se mit tout entier à courir,
par
grands bonds et zigzags nerveux entre les blocs ; soudain s’arrêta po
231
ux. Notre colonne, cependant, elle aussi précédée
par
son chef veillant au rythme égal de la marche, poursuivait à travers
232
ée douce — et la marche plus silencieuse, rythmée
par
le sourd cliquetis des gamelles et des casques fixés aux ceinturons,
233
l’espace obscur, et qui n’était plus mesurée que
par
l’alourdissement des membres. Un vent froid descendait des Alpes, une
234
, nous approchions du village de la Lenk, signalé
par
quelques lumières. L’ordre vint de rectifier la tenue, de reformer un
235
nt de rectifier la tenue, de reformer une colonne
par
quatre, puis de se mettre au pas de manœuvre à l’entrée de la rue pri
236
lit. Après la collation d’étape posée devant nous
par
des servantes ensommeillées — il devait être plus de minuit — on nous
237
qu’au matin. Les énergies alertées dans mon corps
par
l’appel du but assigné, soudain privées d’issue, me consumaient. Moin
238
féminin, sans aucun doute possible. Ne fût-ce que
par
ces roses un peu gris que je me rappelle, qui s’exagèrent sans doute
239
ue. Et cette curieuse bipartition de mainte toile
par
un éclair irrégulier. Rien de gratuit, tout est lisible et composé, c
240
cle — ait été la création de l’Europe seule — et,
par
la suite, de ses filiales américaine et russe — alors que ni l’Afriqu
241
mme le dira Kepler, bien plus, d’être transformés
par
l’homme spirituel et sauvés, ainsi que l’avait déjà dit saint Paul, d
242
ce des populations nordiques, d’ailleurs approuvé
par
les ordres monastiques : laborare est orare ; et enfin, la nécessité
243
survivre dans un petit coin du monde peu favorisé
par
les dons gratuits de la Nature, — j’entends notre péninsule occidenta
244
14-18 voit intervenir un élément nouveau, fourni
par
la technique : le moteur (auto, char, avion). Mais le point final de
245
mondiale, qui fut une guerre motorisée, est posé
par
la bombe d’Hiroshima, début d’une ère de fantastique accélération des
246
Et il est vrai que les armes nouvelles inventées
par
les techniciens n’ont guère fait que s’ajouter aux anciennes, curieus
247
l’excès même de la puissance des armes inventées
par
nos sciences ait tout d’un coup bloqué ce processus d’interaction con
248
ience sans fournir les moyens de nous en délivrer
par
une action concrète, réalisable. Tous nos surplus alimentaires et les
249
é la famine, beaucoup plus de technique assimilée
par
un effort éducatif et culturel peut seule permettre de la surmonter.
250
principes et les brevets étaient déposés dès 1939
par
l’équipe Joliot-Curie, mais restaient ignorés par les gouvernements,
251
par l’équipe Joliot-Curie, mais restaient ignorés
par
les gouvernements, qui a déclenché la Deuxième Guerre mondiale, mais
252
mondiale, mais au contraire, c’est sa réalisation
par
Fermi et Oppenheimer qui a mis fin à cette guerre le 5 août 1945, à H
253
non pas traiter, le temps me manque, mais évoquer
par
trois exemples. Sur la question de savoir si la technique favorise ou
254
t, après cent-mille ans de progrès lents, marqués
par
la maîtrise du feu, l’invention de la roue, et la métallurgie, a subi
255
lexité, où la Nature n’était plus représentée que
par
des pans de ciel abstrait entre les parois des gratte-ciel, un coin d
256
instincts abâtardis ou quand il se laisse dominer
par
ses propres mécanismes psychologiques. La technique n’est pas davanta
257
t aujourd’hui abandonnée au profit d’explications
par
la magie ou les rites religieux. D’une manière générale, et plus près
258
le, bricoleur sans culture ni génie, était obsédé
par
l’idée de construire une « locomotive routière », comme il l’appelait
259
n indépendante n’en demeure pas moins exemplaire,
par
ses motifs réels, d’ordre psychologique, autant ou plus que par ses s
260
réels, d’ordre psychologique, autant ou plus que
par
ses succès ultérieurs. Aujourd’hui, l’on entend les belles âmes soupi
261
faciliter la vie, mais voilà que tout d’un coup,
par
une inexplicable malice des choses, dont nous ne serions pas du tout
262
soit de la liberté de notre action. Mais surtout,
par
ses progrès mêmes, par les moyens de puissance toujours plus formidab
263
otre action. Mais surtout, par ses progrès mêmes,
par
les moyens de puissance toujours plus formidables et, en même temps,
264
x couleurs franches et gaies, les cartes postales
par
millions déferlent de la Suisse sur le monde, répandant une image trè
265
sincère du pays où l’art du tourisme fut inventé
par
les Anglais. Un pays que tout le monde croit connaître même sans y av
266
nies qui va de Paracelse à C. G. Jung, en passant
par
Euler, les Bernouilli, Rousseau, Burckhardt, F. de Saussure et Karl B
267
jamais que dans le mythe à une Europe fédérée qui
par
malheur n’existe encore que dans l’espoir. Entre les deux, où est la
268
ier secret des Suisses, c’est la coopération. Non
par
idéalisme ou par philanthropie, mais par intérêt bien compris. Et cel
269
isses, c’est la coopération. Non par idéalisme ou
par
philanthropie, mais par intérêt bien compris. Et cela se voit dès l’o
270
ion. Non par idéalisme ou par philanthropie, mais
par
intérêt bien compris. Et cela se voit dès l’origine. Loin d’être née
271
ontre un despote autrichien, la Suisse a commencé
par
une alliance conclue entre les chefs de trois « communes » ou « coopé
272
ranchise et collectivement les vallées traversées
par
la route du Gothard, que l’on venait d’ouvrir au xiii e siècle. C’éta
273
traité en due forme qui ne fut certes pas rédigé
par
des pâtres, puisqu’il était en beau latin — s’agrégèrent au cours des
274
ors les communautés réelles ne sont plus définies
par
leurs cordons douaniers, mais par le libre choix et le degré d’attach
275
t plus définies par leurs cordons douaniers, mais
par
le libre choix et le degré d’attachement réel de leurs membres. On n’
276
le. Prenez mon cas : Français de langue, Européen
par
la culture mais du canton de Neuchâtel par la naissance et la traditi
277
ropéen par la culture mais du canton de Neuchâtel
par
la naissance et la tradition familiale, fils de la Réforme qui est un
278
occidental au sens le plus large du terme, Suisse
par
le passeport et les obligations militaires, habitant au surplus près
279
nfondre, n’allez pas croire qu’elles soient unies
par
je ne sais quelle ferveur sentimentale — oh ! non. Personne n’a jamai
280
s, petits ou grands, bref, tout à fait semblables
par
leur variété même aux vingt-deux petits États suisses, je ne vois et
281
ctuels (écrivains, artistes et savants) à militer
par
un peu plus qu’une signature au bas d’un manifeste, Don Salvador se v
282
une injustice ! » Mais les grandes heures captées
par
la radio et plus tard la TV compteront moins, finalement, aux yeux du
283
e clôture du « Festival du xxe siècle » organisé
par
le Congrès pour la liberté de la culture, dont Salvador de Madariaga
284
l en a maîtrisé les périls et surmonté l’amertume
par
la création et l’action, il nous donne aujourd’hui le rare et haut ex
285
érale européenne. C’est Aristide Briand convaincu
par
Coudenhove, qui a lancé le projet dans son discours du 5 septembre de
286
ssentiellement politique, n’est pas encore abordé
par
les Six, et n’est même pas posé par les autres. En l’absence — à pein
287
encore abordé par les Six, et n’est même pas posé
par
les autres. En l’absence — à peine croyable — de tout projet de fédér
288
rains, feront l’objet de « relances » périodiques
par
des chefs de gouvernements décidés à poursuivre coûte que coûte la po
289
on de la Grande-Bretagne et de la France proposée
par
Churchill en juin 1940) autrement dit : ce n’est jamais qu’une conces
290
ni structure d’anarchie arbitrairement quadrillée
par
l’administration et la police, se détachent maintenant les régions, r
291
effacées, encore moins les départements découpés
par
Napoléon, ni les « Länder » allemands, trop grands, ni les cantons su
292
e, cette dernière n’étant d’ailleurs plus définie
par
une frontière marquée sur le terrain par des bornes et sur les cartes
293
définie par une frontière marquée sur le terrain
par
des bornes et sur les cartes par des pointillés méticuleux, mais au c
294
e sur le terrain par des bornes et sur les cartes
par
des pointillés méticuleux, mais au contraire par la force de rayonnem
295
par des pointillés méticuleux, mais au contraire
par
la force de rayonnement de ce qu’on appelle une « métropole », c’est-
296
de Jacob Burckhardt, ont tenté d’unifier l’Europe
par
la seule force militaire et policière de leur nation ou de leur parti
297
ué dans les esprits pendant plusieurs générations
par
les soins de l’école, de la presse, de l’armée, et de l’éloquence pol
298
ionale en général. Croyance réfutée, il est vrai,
par
un simple coup d’œil sur l’Histoire, lequel fait voir premièrement qu
299
es nécessaires d’union. Pourtant l’Europe se fait
par
mille réseaux d’ententes et de fusions industrielles, d’associations
300
ment devant le corps des fonctionnaires institués
par
Napoléon pour effacer jusqu’au souvenir des autonomies régionales, vo
301
ur fonctionner d’être prise en charge et comprise
par
la très grande majorité des citoyens. C’est pourquoi l’instruction pu
302
tie ne mérite son nom que dans la mesure où, soit
par
l’enseignement, soit par la famille, soit par d’autres moyens sociaux
303
dans la mesure où, soit par l’enseignement, soit
par
la famille, soit par d’autres moyens sociaux, partis, presse, mass mé
304
oit par l’enseignement, soit par la famille, soit
par
d’autres moyens sociaux, partis, presse, mass médias, elle réussit à
305
L’union de l’Europe ne se fera pas toute seule
par
un processus mécanique, ou parce qu’elle se trouverait coïncider avec
306
isie et voulue — exactement comme la démocratie —
par
une majorité de la population. Cette majorité sera suscitée et condui
307
ulation. Cette majorité sera suscitée et conduite
par
une minorité qui ne voudra pas forcer mais convaincre. C’est dire qu’
308
rne à décrire les institutions politiques prévues
par
la constitution. C’est à peine si l’on parle de leur fonctionnement.
309
lèmes réels — ceux qu’il ne s’agit pas de réciter
par
cœur mais de comprendre intimement. Il faut cesser de croire qu’éduc
310
e l’Europe dans l’histoire une unité caractérisée
par
sa diversité : Ou encore : — connaître nos problèmes communs, l’un de
311
t d’économie, de langues et de littérature prévue
par
le programme. Mais pour qu’il saisisse ces occasions et en tire le me
312
» mais il fera voir que l’Europe serait détruite
par
ce qui tue l’esprit critique, déprime le goût de la liberté, étouffe
313
, étouffe le cri de la justice, plus sûrement que
par
ceux qui attaquent notre culture démocratique au nom des idéaux qu’el
314
devenu américain et l’autre italien. Vous voyez
par
ce petit exemple qu’une certaine balance des échanges intellectuels p
315
Comment notre culture s’est-elle faite ? D’abord
par
la conquête romaine, qui nous a apporté une civilisation dont nous n’
316
vilisation dont nous n’avions pas la moindre idée
par
nous-mêmes. Ensuite, par un exode de cerveaux irlandais : c’est Colom
317
ions pas la moindre idée par nous-mêmes. Ensuite,
par
un exode de cerveaux irlandais : c’est Colomban et Gall qui ont appor
318
le type de communauté qui lui correspond le mieux
par
ses moyens et par ses dimensions ? Voilà à peu près la formule d’anal
319
uté qui lui correspond le mieux par ses moyens et
par
ses dimensions ? Voilà à peu près la formule d’analyse que je propose
320
particulier, qui a déjà été évoqué tout à l’heure
par
M. Renold. C’est celui du CERN. Un chercheur suisse va travailler au
321
réparation de vos chercheurs atomiques, favorisez
par
tous les moyens la création d’une fédération européenne qui permettra
322
on à l’endroit d’où les gens s’en vont. Donc, pas
par
des barrages, pas d’une manière restrictive, négative ou coercitive,
323
attention : contestation n’est pas un mot inventé
par
Cohn-Bendit, ni même par Sartre. Contestation, c’est un terme qui est
324
n’est pas un mot inventé par Cohn-Bendit, ni même
par
Sartre. Contestation, c’est un terme qui est lié à l’Université depui
325
rbonne par exemple, c’était la méthode introduite
par
Abélard qui s’appelait le « sic et non », le oui et le non. La discus
326
emple. Ce n’est pas du tout que j’aie été racheté
par
l’État de Genève (n’est-ce pas M. Lalive ?) je n’ai pas été rapatrié.
327
viduels. C’est un effort beaucoup plus collectif,
par
team, c’est un effort qui est porté sur la préparation du terrain. D’
328
ais je refuse absolument de prendre une position,
par
principe optimiste — ou pessimiste d’ailleurs. Je crois que vous avez
329
André Malraux quelques jours plus tard, interrogé
par
des jeunes gens à la radio, répond : Faire l’Europe est la seule cho
330
e société, la preuve incontestable en est fournie
par
les deux guerres mondiales, résultant du nationalisme et de l’État to
331
ltant du nationalisme et de l’État totalitaire, —
par
le besoin d’union au-delà des nations, partout ressenti et déclaré, e
332
donné naissance au Marché commun notamment, enfin
par
l’existence d’un problème chaque année plus aigu, celui du sous-dével
333
hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé
par
l’école et croient savoir l’histoire s’imaginent qu’il y a toujours e
334
f celle que l’on peut contrôler — sera vite suivi
par
les rois d’Angleterre et d’Espagne, puis par les princes de l’Italie,
335
uivi par les rois d’Angleterre et d’Espagne, puis
par
les princes de l’Italie, de l’Europe de l’Est et du Nord, qui dès lor
336
xxe siècle. La confiscation de l’idéal national
par
l’appareil étatique, qui est l’œuvre de Napoléon, la nationalisation
337
es régir à partir d’un centre unique de décision,
par
le moyen de bureaux où se concentrent tous les pouvoirs administratif
338
ont été et sont des empires manqués, à commencer
par
celui de Napoléon, les seuls empires réussis de notre temps se trouve
339
le mondiale. Ils sont trop grands si l’on en juge
par
leur incapacité d’animer leurs régions, et d’offrir à leurs citoyens
340
ou moyenne force de frappe, pratiquement annulée
par
les barrages antimissiles des deux grands. Ils sont trop petits dans
341
nconsidérément multipliés sur tous les continents
par
le retrait des puissances naguère coloniales. Enfin, ils sont trop pe
342
e à formuler, mais presque impossible à appliquer
par
nos États-nations, dirait-on. En effet, l’existence des empires de l’
343
roprement impériale. C’est donc par définition et
par
structure, non par méchanceté ou bêtise que les États-nations sont im
344
. C’est donc par définition et par structure, non
par
méchanceté ou bêtise que les États-nations sont impropres à l’union.
345
on de la Grande-Bretagne et de la France proposée
par
Churchill en juin 1940), autrement dit : ce n’est jamais qu’une conce
346
i structure, d’anarchie arbitrairement quadrillée
par
l’administration et la police, se détachent maintenant les régions, r
347
effacées, encore moins les départements découpés
par
Napoléon, ni les « Länder » allemands, trop grands, ni les cantons su
348
ière n’étant d’ailleurs plus définie primairement
par
une frontière marquée sur le terrain à l’aide de bornes ou de réseaux
349
artes en pointillés méticuleux, mais au contraire
par
la force de rayonnement de ce qu’on appelle une « métropole », grande
350
la représentation du peuple français sera assurée
par
l’État fédéral français. Parmi les plus graves méfaits des bureaucrat
351
équences de l’exploitation abusive de la province
par
le centralisme parisien, on compte le sous-développement de plus en p
352
plusieurs auteurs, de l’exploitation des régions
par
l’État central. On s’est intéressé très spécialement aux régions péri
353
ent aux régions périphériques, les plus négligées
par
la capitale, et cela a conduit à envisager la possibilité révolutionn
354
ment devant le corps des fonctionnaires institués
par
Napoléon pour effacer jusqu’au souvenir des autonomies régionales, vo
355
ué dans les esprits pendant plusieurs générations
par
les soins de l’école, de la presse, et de l’éloquence politique, le d
356
qu’il annonce, ce remplacement des États-nations
par
la fédération, cela ne se fera point par le jeu spontané du fameux «
357
-nations par la fédération, cela ne se fera point
par
le jeu spontané du fameux « mouvement de l’Histoire ». Il faudra que
358
remplacement s’opèrent dans les esprits d’abord,
par
la révolution la plus difficile à accomplir, celle des catégories de
359
inct, non seulement chargées d’histoire assimilée
par
l’inconscient, mais encore chargées d’une extrême affectivité, irrita
360
ntières, on parle d’ajustements variables définis
par
des aires d’influence ; là où l’on insistait sur la taille des domain
361
tir de l’ère néolithique, celle qui a été marquée
par
la fixation des tribus nomades sur des territoires cultivés, celle qu
362
nc été dominée pendant douze à quinze millénaires
par
les notions de terre sacrée, de bornes sacrées, d’attachement au sol,
363
ée, de bornes sacrées, d’attachement au sol, bref
par
les réalités et les valeurs de la paysannerie, — qui brusquement font
364
stabilité, statisme, fermes assises, délimitation
par
des cadres invariables, et c’est aussi un symbole de durée. La région
365
mbole de durée. La région au contraire se définit
par
des dynamismes combinés, par leurs résultantes variables, par la dens
366
contraire se définit par des dynamismes combinés,
par
leurs résultantes variables, par la densité des échanges et des trans
367
mismes combinés, par leurs résultantes variables,
par
la densité des échanges et des transports, toutes choses mobiles, ind
368
limites, mais en termes de rayonnement, non plus
par
son indépendance mais par la nature et la structure de ses relations
369
e rayonnement, non plus par son indépendance mais
par
la nature et la structure de ses relations d’interdépendance. D’aille
370
l’avantage de rappeler le gouvernement des cités
par
elles-mêmes, et aussi, par sa sobriété, de ne pas réveiller les illus
371
gouvernement des cités par elles-mêmes, et aussi,
par
sa sobriété, de ne pas réveiller les illusions de l’absolutisme, les
372
un et l’efficacité de son action seront garanties
par
la possibilité de se rattacher et de donner son allégeance à des ense
373
donner son allégeance à des ensembles différents
par
la nature et par les dimensions, cité locale, idéologie nationale, cu
374
eance à des ensembles différents par la nature et
par
les dimensions, cité locale, idéologie nationale, culture continental
375
r en Suisse… Et à ce propos, je voudrais terminer
par
quelques remarques sur le rôle spécifique de la Suisse dans la révolu
376
s’est fait de grand dans notre monde, s’est fait
par
les petits ; de sublime, par les infimes ; et de divin par un bébé qu
377
re monde, s’est fait par les petits ; de sublime,
par
les infimes ; et de divin par un bébé qu’on ne savait trop comment dé
378
etits ; de sublime, par les infimes ; et de divin
par
un bébé qu’on ne savait trop comment déclarer… Les régions de demain
379
et les avantages des grandes dimensions procurés
par
cette fédération dont les États-nations se révèlent incapables. Accep
380
ire , Lausanne, 28 octobre 1967. 26. Propos cité
par
J.-J. Servan-Schreiber, L’Express, 30 octobre-5 novembre 1967. 27. C
381
de, 30 novembre 1967. 28. Cf. Le Défi américain,
par
J.-J. Servan-Schreiber, Paris, 1967. 29. « Quand il s’agit de nation
382
8 décembre 1961. 33. Voir la double page publiée
par
Le Monde, 30 novembre 1967, sur la métropole du Nord, à l’occasion de
383
rait un Message aux Européens à faire approuver
par
acclamations » et formerait la conclusion du congrès. Ce succès était
384
actives dans les masses. Chaque meeting organisé
par
un de nos groupes affiliés devra se terminer par une collecte de sign
385
par un de nos groupes affiliés devra se terminer
par
une collecte de signatures (et peut-être de quelques sous donnés par
386
signatures (et peut-être de quelques sous donnés
par
chaque signataire, pour faire marcher la campagne)37. Discuté pendan
387
pour récolter les millions de signatures prévues
par
Retinger et devenir l’instrument d’une puissante campagne européenne.
388
ce de clôture du congrès, je fus appelé d’urgence
par
Duncan Sandys, que je trouvai flanqué de son beau-frère Randolph Chur
389
on Message à cause de la phrase sur la défense.
Par
chance, un journaliste, qui était en train de m’interviewer lorsque S
390
jourd’hui ? Nous imaginions une Europe constituée
par
les « forces vives » de tous nos peuples, c’est-à-dire par le peuple
391
forces vives » de tous nos peuples, c’est-à-dire
par
le peuple européen. Nous sous-estimions la force de persistance (iner
392
Et il faut redouter que les Communautés, bridées
par
les nations qui les composent, loin d’amorcer un processus quelconque
393
la situation européenne actuelle ? Si l’on entend
par
espérance l’attente fervente mais plus ou moins passive de quelque ch
394
quatre éléments de la nature primordiale, saisie
par
notre esprit et l’informant. Méditation sereine, lyrique ou ombrageus
395
choses, ou participation sensuelle aux paysages :
par
le regard ou par le bain, Héraclite a déduit du fleuve ces sentences
396
ipation sensuelle aux paysages : par le regard ou
par
le bain, Héraclite a déduit du fleuve ces sentences : Pour ceux qui
397
Même et l’Autre vus ensemble, génialement assumés
par
la pensée des visionnaires de l’Ionie. Enfin les sentences d’Héraclit
398
de l’Europe, telle qu’on l’a quelquefois définie
par
ses vertus paradoxales d’innovation au sein de la tradition, et de ré
399
l’Afrique, les Amériques, sont fendues, blessées
par
des fleuves trop larges et trop longs pour l’usage de l’homme. Ils di
400
très nombreux bassins largement définis non point
par
des frontières mais bien par des courants venus d’ailleurs et allant
401
nt définis non point par des frontières mais bien
par
des courants venus d’ailleurs et allant ailleurs : c’est la circulati
402
au massif du Gothard, château d’eau de l’Europe.
Par
eux la terre des Suisses est liée sans relâche à l’océan du Nord, où
403
s deux moindres fleuves adriatiques, Adige et Pô,
par
le Tessin. Ces bassins prolongent la Suisse dans toute l’Europe germa
404
l et d’autres plus petits la rejoignant isolés ou
par
paires. V Ainsi de sa source, à quelques kilomètres de celle du
405
été carrément impérialiste, étendant ses pouvoirs
par
la force ou l’astuce de l’Oberland, où le Hasli résiste, jusqu’au Jur
406
aval dans l’histoire comme sur la carte : libérée
par
la Révolution, c’est elle qui va donner naissance à plusieurs des men
407
ne langue est parlée, écrite et chantée librement
par
une communauté d’hommes libres. Rien n’est authentiquement européen q
408
ès soi un r qui roule comme les pierres charriées
par
les torrents alpestres. Ainsi l’Aar est européenne. ah. Rougemont
409
plus bas, sur la mare scintillante du petit port,
par
instants j’ai cru voir le bateau, comme un trait. Passons le village,
410
d de la fente étroite et haute, doucement modelée
par
la source qui sourd des entrailles de la Terre, par mille veines de l
411
r la source qui sourd des entrailles de la Terre,
par
mille veines de la pierre, et suinte de la nuit des Temps. Jamais plu
412
nventé.) Des jeunes filles en cortège, conduites
par
un pope noir, sont venues se désaltérer au grand bassin. Le prêtre a
413
alestre, la tholos, et le temple deux fois frappé
par
des roches tombées du Parnasse : dans la lumière précise des hauteurs
414
entends le dépassement de l’État-nation à la fois
par
en haut et par en bas, d’une part vers des fédérations continentales
415
ssement de l’État-nation à la fois par en haut et
par
en bas, d’une part vers des fédérations continentales et d’autre part
416
t de la confiscation d’une mystique — la nation —
par
un appareil administratif et policier — l’État. Un État plus ou moins
417
tion étatisée, modèle : la France, bientôt imitée
par
presque toute l’Europe — et au xxe siècle, par une centaine de natio
418
e par presque toute l’Europe — et au xxe siècle,
par
une centaine de nations nouvelles. Centralisé, atomisé et trituré par
419
nations nouvelles. Centralisé, atomisé et trituré
par
les dynamismes contraires du xxe siècle, l’État-nation européen nous
420
e leurs régions : celles-ci se sentent exploitées
par
l’État, ses bureaux ou sa capitale et les accusent de colonialisme. I
421
terme, ne saurait être soutenue à la rigueur que
par
la Chine, l’URSS et surtout les USA, s’ils acceptaient toutefois d’en
422
centralisatrice et unitaire, secrètement obsédée
par
un rêve d’autarcie, et cette mise en question, voire en accusation, d
423
ccusation, de la formule stato-nationale élaborée
par
le xixe siècle, nous renvoient l’un comme l’autre à des formules de
424
ités religieuses et politiques qui sont opprimées
par
l’État central dont un parti unique s’est emparé ; au Nigéria, c’est
425
d’ailleurs), pour refuser de se laisser entraîner
par
des mouvements de convergence européenne et mondiale, même s’ils dise
426
des formes politiques les plus communes employées
par
les sauvages. Chateaubriand, Amérique, Gouvernement. » 2) « Pendant l
427
sauvages et qui semble n’avoir été préconisé que
par
des traîtres à la République… Il est vrai que mon Littré date de 1865
428
omité si l’on adoptait ma proposition. Je compris
par
la suite que ce haut fonctionnaire tenait le fédéralisme pour un syst
429
’il est. À l’inverse, le fédéralisme est assimilé
par
beaucoup à une attitude de suspicion envers tout pouvoir central et à
430
ue le modèle trinitaire des conciles sera utilisé
par
Kepler dans ses spéculations sur le cercle et leurs applications à l’
431
e cercle et leurs applications à l’astronomie, ou
par
Hegel dans sa dialectique ternaire et ses applications au devenir his
432
tures sauvegarde leurs propriétés »ab sera repris
par
tous les penseurs occidentaux respectueux du réel et des conditions d
433
tion de l’homme analogue au modèle bipolaire posé
par
le concile de Chalcédoine. La personne humaine, notion déduite des do
434
et solidaire (selon le mot de Victor Hugo repris
par
Camus), distingué du troupeau par cette vocation même dont l’exercice
435
tor Hugo repris par Camus), distingué du troupeau
par
cette vocation même dont l’exercice le relie à la communauté, cet hom
436
nce, quels seront les principes de méthode dictés
par
le souci fédéraliste de respect des diversités, des conditions contra
437
de ses infinies complexités enfin rendu possible
par
la technique moderne. Ce débat n’est pas d’aujourd’hui. Aux projets d
438
contrôles administratifs, Mirabeau répondait déjà
par
cette grande phrase : « Le but de la société n’est pas que l’administ
439
uation de crise dont l’acuité se mesure notamment
par
le chiffre élevé des suicides. L’homme des ensembles à bon marché, tr
440
ou du forum dans la cité antique, place délimitée
par
tous les bâtiments symboliques de la vie communautaire, églises, mair
441
écanique de l’explosion des effectifs. Multipliez
par
dix les dimensions d’un escalier, il devient impraticable. De même, l
442
de l’enseignement. Remède fédéraliste : commencer
par
réévaluer les dimensions d’une université digne du nom, ménageant des
443
tra ou interétatique), seul pris en considération
par
les auteurs classiques, n’était en réalité qu’un cas particulier d’un
444
andis que si vous avez de petites unités, données
par
la constitution, non seulement par les traditions, cela provoque le c
445
nités, données par la constitution, non seulement
par
les traditions, cela provoque le civisme en donnant la possibilité d’
446
ne vieille fédération. Les ordinateurs ont trouvé
par
quoi il fallait commencer. Le fédéralisme, c’est-à-dire le respect po
447
élèbre avec la Tour et le cimetière de Solférino,
par
l’horrible tuerie dont ces localités furent les glorieux témoins et l
448
ables de blessés des trois armées. On les entasse
par
milliers dans les églises, le cloître et la caserne, les maisons et l
449
ers du visage. Un général a eu l’épaule fracassée
par
un boulet qui reste enclavé dans les muscles de l’aisselle. Des centa
450
; plusieurs frémissent à la pensée d’être rongés
par
ces vers, qu’ils croient voir sortir de leur corps, et qui proviennen
451
blessés et d’organiser ces secours, bientôt suivi
par
un petit groupe formé de deux touristes anglais de passage, d’un viei
452
s fibres les plus sensibles de notre être. Hanté
par
les visions de l’enfer de Castiglione, il se décide à rassembler ses
453
donner des soins aux blessés, en temps de guerre,
par
des volontaires zélés, dévoués, et bien qualifiés pour une pareille œ
454
pereur et d’obtenir de lui la permission (refusée
par
les ministères) d’acheter des terres en Algérie pour la « Société ano
455
ger à cette grande lutte, j’eus le rare privilège
par
un concours de circonstances particulières, de pouvoir assister aux s
456
uccès d’une affaire, la richesse… On le manque, «
par
la faute des circonstances », dit-on, et l’on est pris par quelque ch
457
ute des circonstances », dit-on, et l’on est pris
par
quelque chose qu’on ne cherchait pas, qui passionne bientôt plus que
458
1864, la Première Convention de Genève est signée
par
douze États qui, à leur tour, fondent des sociétés nationales de seco
459
ver au bout de son discours, il est trop affaibli
par
la faim. Quand ses chaussettes sont trouées, il teint à l’encre ses t
460
nante, portant sur la grande œuvre un jour fondée
par
lui un regard dénué de complaisance, lucide et sans espoir quant à l’
461
n’est dit non plus contre la guerre en soi (sinon
par
la violence des images réalistes de Castiglione, mais sans nul commen
462
ul commentaire même implicite). Dunant se limite,
par
une tactique que je ne saurais croire toute inconsciente, à « attirer
463
de la guerre, un succès indéniable a été remporté
par
la fondation de la Croix-Rouge. Mais vouloir « diminuer les horreurs
464
s temps, que ces horreurs sont fatales et voulues
par
les dieux ; c’est encore admettre la guerre. (Que serait une guerre s
465
où nous vivons, parce qu’il semblerait légitimer
par
trop un état de choses regardé aujourd’hui comme abominable. Déclara
466
ion universelle et obligatoire, la Presse nourrie
par
les agences d’État, le développement scientifico-technique mis au ser
467
ui-même, au milieu d’épouvantables désastres, que
par
une intervention divine ». (On sent que Dunant juge cette dernière fo
468
système stato-nationaliste lentement mis au point
par
le xixe siècle. Certes, Dunant, pas plus que tant d’autres prophètes
469
et surtout dans les groupes de travail organisés
par
notre Centre européen de la culture. Selon Louis Armand, la règle d’o
470
ez grands succès commerciaux et même littéraires,
par
ceux des grands éditeurs d’Europe qui, dès le début, s’étaient montré
471
de les mesurer avec une certaine précision, pays
par
pays. Si bien que l’on peut affirmer que les guildes ont au moins tri
472
u moins triplé le nombre des Européens contaminés
par
le goût de la lecture et victimes de son accoutumance. La plupart de
473
on, 15 février 1969, p. 5. aj. Propos recueillis
par
Roger Anselme et introduits par le chapeau suivant : « Cinq-cent-soix
474
Propos recueillis par Roger Anselme et introduits
par
le chapeau suivant : « Cinq-cent-soixante-quinze logements en constru
475
stes, mais d’un ensemble de réflexes conditionnés
par
un siècle et demi d’éducation stato-nationaliste gratuite et obligato
476
gatoire : uniformisation et mise au pas des corps
par
la discipline militaire, des esprits par les manuels scolaires, des c
477
es corps par la discipline militaire, des esprits
par
les manuels scolaires, des curiosités par la presse à grand tirage et
478
esprits par les manuels scolaires, des curiosités
par
la presse à grand tirage et ses agences officieuses, des émotions par
479
d tirage et ses agences officieuses, des émotions
par
l’éloquence patriotique, enfin du sentiment religieux par le culte du
480
oquence patriotique, enfin du sentiment religieux
par
le culte du Soldat inconnu et la sacralisation des bornes-frontières.
481
ne réponse : Les hypothèses prospectives, formées
par
extrapolation du passé ou du présent, sont toutes à la merci d’une éq
482
ère de réalisation.) Résistances conditionnées
par
l’éducation stato-nationaliste Les nations sont immortelles (Fran
483
s d’une réfutation.) Résistances conditionnées
par
nos habitudes visuelles et les atlas scolaires (une couleur par pays)
484
des visuelles et les atlas scolaires (une couleur
par
pays) Comment allez-vous découper vos régions ? Quelles seront le
485
un siècle au moins. L’homme d’aujourd’hui, formé
par
les manuels, croit, sans la moindre discussion, une série de proposit
486
mes vivant à l’intérieur d’un territoire délimité
par
les hasards des guerres et les calculs des arpenteurs. — Tout ce qui
487
econde nature de l’homme alphabétisé, caractérisé
par
l’hypertrophie de la fonction visuelle et par l’identification du « v
488
isé par l’hypertrophie de la fonction visuelle et
par
l’identification du « voir » et du « comprendre » qui s’en suit. L’ho
489
e la « Galaxie Gutenberg » si génialement décrite
par
McLuhan ne peut vraiment comprendre que ce qu’il voit. L’expression «
490
mini-État centralisé, et d’une mini-nation régie
par
des bureaux concentrés dans une métropole régionale au lieu de l’être
491
civisme — ne serait pas nécessairement restaurée
par
la simple division d’un pays en vingt et une régions, par exemple, pl
492
nt qu’État-nation réduit — c’est-à-dire gouvernée
par
un pouvoir unique et s’exerçant dans tous les domaines clés : le poli
493
Or ce pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours,
par
les petits États que par les ex-puissances — et cela pour une série d
494
ux assuré, de nos jours, par les petits États que
par
les ex-puissances — et cela pour une série de raisons (pas seulement
495
ment échapper aux réflexes unitaires conditionnés
par
cent ans d’école aux trois degrés, par tous les atlas, par toute la p
496
nditionnés par cent ans d’école aux trois degrés,
par
tous les atlas, par toute la presse, par tous les garde-à-vous et sal
497
ans d’école aux trois degrés, par tous les atlas,
par
toute la presse, par tous les garde-à-vous et saluts au drapeau, et p
498
degrés, par tous les atlas, par toute la presse,
par
tous les garde-à-vous et saluts au drapeau, et par deux guerres mondi
499
ar tous les garde-à-vous et saluts au drapeau, et
par
deux guerres mondiales des plus réussies (trente-huit-millions de mor
500
ns tout de suite. Il nous faut apprendre à penser
par
problèmes et non par nations. Devant un problème donné (urbanisme, pa
501
nous faut apprendre à penser par problèmes et non
par
nations. Devant un problème donné (urbanisme, participation civique,
502
graphiques d’un territoire délimité au mètre près
par
les hasards de l’histoire, je crierais à la dictature totalitaire, c’
503
aujourd’hui concentrés en un seul lieu, accaparés
par
l’État national et qui le seront, demain, par l’État régional. IV.
504
rés par l’État national et qui le seront, demain,
par
l’État régional. IV. Vers une formule fédéraliste de l’État Dan
505
ecoupent différemment, sont parfois englobés l’un
par
l’autre. Il se peut que les régions politiques soient définies demain
506
ré, inutile de le dire. a) Il faudrait commencer
par
opérer les dissociations nécessaires des pouvoirs de nature étatique.
507
ain que le Marché commun ne cessera d’être menacé
par
les États-nations tant que ceux-ci n’auront pas renoncé au « totalita
508
Il y a la facilité de plus en plus grande offerte
par
la législation — dans tous les pays — aux gens qui veulent divorcer :
509
veulent divorcer : le nombre des foyers détruits
par
le divorce équivaut en 1968 au nombre des foyers détruits il y a cinq
510
u nombre des foyers détruits il y a cinquante ans
par
la mort de l’un des conjoints. Il y a la mobilité actuelle succédant
511
, est un autre piège. Notre mentalité, influencée
par
l’héritage littéraire occidental, surestime la passion et sous-estime
512
ls du xixe siècle. L’effet de révélation produit
par
l’œuvre de Freud, cette impression « qu’il expliquait tout », vient d
513
plicable » paraît plus forte qu’un amour justifié
par
de bonnes raisons. Or il faudrait toujours pouvoir analyser les motiv
514
aux fiançailles traditionnelles qui fortifiaient
par
des obstacles artificiels — défense de cohabiter, de faire l’amour, d
515
s et il manque tout le côté social — être reconnu
par
les autres comme un vrai couple, ce qui est un ciment — et surtout l’
516
29, 32, 34, 37, 39, 43-44. am. Propos recueillis
par
Claude Berthod et introduits par le chapeau suivant : « Denis de Roug
517
ropos recueillis par Claude Berthod et introduits
par
le chapeau suivant : « Denis de Rougemont, l’écrivain philosophe, l’a
518
lle du fédéralisme. Il l’a non seulement défendue
par
ses écrits, mais également par son action en tant que directeur du Ce
519
seulement défendue par ses écrits, mais également
par
son action en tant que directeur du Centre européen de la culture, qu
520
sponsable. C’est l’individu distingué de la masse
par
sa vocation, laquelle le remet en relation avec autrui, parce que la
521
appelle la personne, puisque celle-ci est définie
par
son acte. Ainsi se trouve fondée une certaine notion de la communauté
522
contestation On ne peut manquer d’être frappé
par
la vigueur, par la modernité surtout de ses prises de position qui ét
523
On ne peut manquer d’être frappé par la vigueur,
par
la modernité surtout de ses prises de position qui étaient formulées,
524
naliste ? M. de Rougemont n’hésite pas à répondre
par
l’affirmative : C’est, en effet, nous dit-il une contestation personn
525
discipline absolument sournoise qui se manifeste
par
la publicité, par la mode, par les feuilles d’impôt. Nous sommes pris
526
ment sournoise qui se manifeste par la publicité,
par
la mode, par les feuilles d’impôt. Nous sommes pris, de plus en plus,
527
e qui se manifeste par la publicité, par la mode,
par
les feuilles d’impôt. Nous sommes pris, de plus en plus, par des rése
528
illes d’impôt. Nous sommes pris, de plus en plus,
par
des réseaux de règles dont le fondement n’est absolument pas la diale
529
stoire. Maintenant, la preuve est faite, attestée
par
le sang, que la solution suisse et fédérale est seule capable de fond
530
de créer des autonomies au niveau de la commune,
par
la recréation de communauté de 5 à 20 mille habitants qu’on appelle,
531
27 septembre 1969, p. 11. ao. Propos recueillis
par
Jean-Pierre Tadros.
532
umaine ? Serait-ce vous insulter ou simplifier
par
trop que de dire que vous vous placez résolument du côté de la révolu
533
us êtes passé — du personnalisme au fédéralisme ?
Par
un cheminement absolument normal et logique — inévitable. La personne
534
fforts économiques qui étaient faits à Luxembourg
par
Jean Monnet, et des efforts politiques qui étaient faits par le Conse
535
nnet, et des efforts politiques qui étaient faits
par
le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Il nous semblait à tous, d’aille
536
, évidemment, n’ont jamais d’argent. Enfin, j’ai,
par
des tours de force, réussi à créer ce Centre et à le maintenir. Qui d
537
-ce que… Non, pas du tout. Je suis très intéressé
par
la psychanalyse et il y a très longtemps que je m’en occupe et que je
538
à la précédente. Alors contre ça, il faut lutter
par
ce qu’on appelle en science la néguentropie. Et par la récréation de
539
r ce qu’on appelle en science la néguentropie. Et
par
la récréation de foyers d’inégalité de création, de dynamisme. Quel r
540
anité, n’est-ce pas ? L’humanité ne progresse que
par
les meilleurs, et ne dure que par les moyens. Il faut les deux, mais
541
e progresse que par les meilleurs, et ne dure que
par
les moyens. Il faut les deux, mais il ne faut pas donner tout l’avant
542
al, 4 octobre 1969, p. 31. aq. Propos recueillis
par
Jean-Paul Brousseau et introduits par la note suivante : « Parce qu’i
543
recueillis par Jean-Paul Brousseau et introduits
par
la note suivante : « Parce qu’il est né à Neuchâtel (Suisse) en 1906,