1
itique, pendant des siècles. C’est ce système, ou
pour
mieux dire, cette pratique séculaire de l’union dans les diversités j
2
ez différente par les Alémaniques et les Romands.
Pour
les premiers, fédération veut dire « communauté du Serment » (Eidgeno
3
Serment » (Eidgenossenschaft) ou « lien » (Bund).
Pour
les seconds, fédéralisme signifie surtout volonté de maintenir les au
4
s. » Thiers, Histoire de la révolution, chap. I.
Pour
un Français, la cause est entendue : fédéraliste égale sauvage, ou tr
5
entendue : fédéraliste égale sauvage, ou traître.
Pour
un Suisse, c’est Littré qui perd la face. Essayons d’expliquer ce qui
6
les moyens de la logique ou de la force, car il a
pour
passion maîtresse de les faire vivre ensemble, telles qu’elles sont.
7
ciations entre la Suisse et l’Europe, représentée
pour
l’instant par le Marché commun. D’une part, on affirme une souveraine
8
sur un fond d’unité essentielle. Quelle est donc,
pour
nous autres Suisses, l’unité de base, d’origine et de but, à laquelle
9
ée avant elles et sans elles ! Je me contenterai,
pour
illustrer ce point, d’un seul exemple : celui de la musique, élément
10
cer par faire violence aux réalités linguistiques
pour
les amener à coïncider approximativement avec les frontières d’une de
11
urs, notre exigeant souci moral et notre méfiance
pour
les cérémonies, à moins que son adoption n’ait résulté de notre tempé
12
je viens d’en dire vaut aussi, mutatis mutandis,
pour
le Suisse alémanique par rapport à l’Allemagne — dépend de plusieurs
13
de la liberté fédéraliste. Nos meilleurs auteurs (
pour
ne prendre que cet exemple, le plus délicat, puisqu’il est lié à la l
14
ié à la langue, laquelle ne pose pas de problèmes
pour
le savant, l’architecte ou le musicien) ont été nos meilleurs Europée
15
de visionnaires, des groupuscules de militants —
pour
la plupart issus de la résistance à l’hitlérisme, même en Allemagne e
16
esprits. Puis des hommes politiques se proposent
pour
diriger ce mouvement naissant, qui a peut-être le vent de l’histoire
17
union économique, même restreinte à quelques pays
pour
commencer, c’est virtuellement modifier les conditions politiques de
18
ou par là même, elle présente un attrait certain
pour
ceux qui souhaiteraient laisser les choses autant que possible en l’é
19
sûr que cet état soit bien celui que l’on croit ?
Pour
répondre à cette question, il conviendrait d’examiner, après Léon Dug
20
interétatique, super étatique, ou extraétatique,
pour
reprendre les distinctions proposées par Georges Scelle ? On ne sait.
21
stes, théoriciens et praticiens de l’intégration,
pour
étudier les perspectives d’une solution fédéraliste de la question eu
22
la question européenne. Le groupe doit se réunir
pour
la première fois dans quelques semaines. Les étudiants avancés qui au
23
ion générale ne me laissent pas beaucoup de temps
pour
introduire le sujet particulier de mon cours, mais je souhaite qu’ils
24
nion américaine. Le tempérament britannique passe
pour
pragmatique et donc plus favorable au fédéralisme que l’esprit frança
25
e au fédéralisme que l’esprit français, qui passe
pour
cartésien. Ce sont pourtant deux juristes britanniques, Sir Ivor Jenn
26
ous constatons qu’il leur faut des livres entiers
pour
l’exposer ou, mieux, pour en décrire et communiquer l’habitus. Parmi
27
faut des livres entiers pour l’exposer ou, mieux,
pour
en décrire et communiquer l’habitus. Parmi les ouvrages capitaux cons
28
s 85 articles écrits par Jay, Hamilton et Madison
pour
défendre la Constitution fédérale américaine rédigée en 1787, compose
29
es de ce groupe, dispersé dès 1939, se retrouvent
pour
déclencher, après la Seconde Guerre mondiale, le mouvement qui abouti
30
Dès 1951, président du comité exécutif du Congrès
pour
la liberté de la culture. Auteur de 24 ouvrages qui ont été traduits
31
r petite patrie locale, s’ils la dépassent, c’est
pour
rejoindre immédiatement les grands courants continentaux ; parfois, p
32
ement les grands courants continentaux ; parfois,
pour
les déterminer. Les premiers cantons suisses reçurent leurs libertés
33
mêmes époques par la gravité du propos, le dédain
pour
l’invention romanesque ou les situations exceptionnelles, et l’intérê
34
orestières exploitant le passage du Gothard, « Un
pour
tous, tous pour un », c’est moins un idéal qu’une vitale obligation d
35
itant le passage du Gothard, « Un pour tous, tous
pour
un », c’est moins un idéal qu’une vitale obligation de solidarité pra
36
en France ou en Inde qu’il trouvera des commandes
pour
bâtir une église de Ronchamps ou une capitale — et c’est le cas de Le
37
d’instituts spécialisés de niveau universitaire,
pour
une population de 5 millions. Chaque gros village possède son chœur,
38
s, à ce propos, que la Suisse, avec 11 prix Nobel
pour
les sciences, se place au premier rang mondial, et de très loin, rela
39
tivement à sa population (Hollande : 9 prix Nobel
pour
une population double ; France : 17 prix Nobel pour une population ne
40
ur une population double ; France : 17 prix Nobel
pour
une population neuf fois plus grande). ⁂ À l’heure de l’Europe unie,
41
ration des traditions locales est bien plus grave
pour
elle que pour ses grands voisins. Ce n’est pas du projet d’union euro
42
ditions locales est bien plus grave pour elle que
pour
ses grands voisins. Ce n’est pas du projet d’union européenne que pro
43
les moyens de la logique ou de la force, car il a
pour
passion maîtresse de les faire vivre ensemble, telles qu’elles sont.
44
ciations entre la Suisse et l’Europe, représentée
pour
l’instant par le Marché commun. D’une part, on affirme une souveraine
45
sur un fond d’unité essentielle. Quelle est donc,
pour
nous autres Suisses romands, l’unité de base, d’origine et de but, à
46
ée avant elles et sans elles ! Je me contenterai,
pour
illustrer ce point, d’un seul exemple : celui de la musique, élément
47
cer par faire violence aux réalités linguistiques
pour
les amener à coïncider approximativement avec les frontières d’une de
48
urs, notre exigeant souci moral et notre méfiance
pour
les cérémonies — à moins que son adoption n’ait résulté de notre temp
49
res spécifiques, que devons-nous faire maintenant
pour
rester fidèles à nous-mêmes, j’entends : pour illustrer, au plan de l
50
ant pour rester fidèles à nous-mêmes, j’entends :
pour
illustrer, au plan de la culture, nos raisons d’être, pour légitimer
51
strer, au plan de la culture, nos raisons d’être,
pour
légitimer notre accent particulier, pour nous exprimer d’une manière
52
d’être, pour légitimer notre accent particulier,
pour
nous exprimer d’une manière authentique et non pas empruntée, imitée
53
de la culture européenne. Nos meilleurs auteurs (
pour
ne prendre que cet exemple, le plus délicat, puisqu’il est lié à la l
54
ié à la langue, laquelle ne pose pas de problèmes
pour
le savant, l’architecte ou le musicien) ont été nos meilleurs Europée
55
vec d’autres cantons ou pays. Votre congrès ayant
pour
premier objectif de surmonter cette tendance défensive, faussement tr
56
ue. Il est clair que nos villes sont trop petites
pour
se payer chacune un laboratoire de recherches nucléaires, pour ne pre
57
chacune un laboratoire de recherches nucléaires,
pour
ne prendre que cet exemple. Mais qu’on ne dise pas qu’elles sont trop
58
de créations du premier ordre. Et cela, je crois,
pour
les deux raisons suivantes : premièrement, la passion créatrice un pe
59
de petits groupes qui ne craignent pas de passer
pour
extravagants ou excessifs. Les comités sont par définition prudents e
60
e rationaliser les activités dont ils s’occupent,
pour
les rendre plus économiques ou plus rentables. Mais la culture vivant
61
dies et protégeant en revanche trop de médiocrité
pour
peu qu’elles aient été un jour inscrites à quelque budget d’État, et
62
ci, du danger que le Marché commun représenterait
pour
notre Suisse fédéraliste. Mais ce n’est pas le fait de supprimer nos
63
s dominantes qui déterminent nettement leur type.
Pour
étayer ses arguments, l’unitaire recourt de préférence aux mathématiq
64
ude fédéraliste est celle qui conduit à imaginer (
pour
mieux la vouloir) une Europe qui serait unie par des liens proprement
65
mme sur laquelle nous pouvons tomber d’accord, ou
pour
mieux dire, sur laquelle nous sommes d’accord, tacitement, puisqu’en
66
ord, tacitement, puisqu’en fait nous voici réunis
pour
parler du fédéralisme ? Nous ne serions pas ici si nous pensions que
67
ime fédéraliste. J’ajouterai une remarque encore,
pour
compléter ce schéma trop rapide, mais qui me paraît indispensable, il
68
oléon, puis celui d’Hitler, dans leurs tentatives
pour
faire l’unité de l’Europe, sont des avertissements utiles. Ils nous c
69
sme ou de l’hégémonie d’une nation vaut également
pour
l’impérialisme d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude fédéra
70
plans simples de lignes, clairs et satisfaisants
pour
la logique, mais par là même infidèles au réel, vexants pour les mino
71
ique, mais par là même infidèles au réel, vexants
pour
les minorités, destructeurs des diversités qui sont la condition de t
72
té ne représente qu’un chiffre, et le plus petit.
Pour
le fédéraliste, il va de soi qu’une minorité puisse compter pour auta
73
iste, il va de soi qu’une minorité puisse compter
pour
autant, voire pour plus qu’une majorité dans certains cas, parce qu’à
74
qu’une minorité puisse compter pour autant, voire
pour
plus qu’une majorité dans certains cas, parce qu’à ses yeux elle repr
75
arrés. Quatrième principe. La fédération n’a pas
pour
but d’effacer les diversités et de fondre toutes les nations en un se
76
on viable. Leurs dirigeants ne sont pas qualifiés
pour
arbitrer le jeu des nations. Chacun sait qu’il serait déraisonnable d
77
ni à des fins impérialistes, mais au contraire :
pour
l’avantage et la survivance de chacune des communautés constituantes
78
l’autonomie des cantons contre la centralisation.
Pour
les uns, fédérer veut dire surtout s’unir. Pour les autres, être fédé
79
. Pour les uns, fédérer veut dire surtout s’unir.
Pour
les autres, être fédéraliste veut dire surtout : rester libre chez so
80
aradoxale ou « dialectique » dans sa forme : « Un
pour
tous, tous pour un ». En effet, « un pour tous » signifie l’élan des
81
ialectique » dans sa forme : « Un pour tous, tous
pour
un ». En effet, « un pour tous » signifie l’élan des personnes et des
82
: « Un pour tous, tous pour un ». En effet, « un
pour
tous » signifie l’élan des personnes et des régions vers l’union, tan
83
es et des régions vers l’union, tandis que « tous
pour
un » signifie l’aide que l’union doit apporter à chaque région et à c
84
utes semblables à celles que je viens de signaler
pour
la Suisse. Nous aurons des fédéralistes qui ne penseront qu’à faire l
85
cas en cas, ce qui doit être carrément centralisé
pour
bien fonctionner, et ce qui doit rester pleinement autonome pour bien
86
ionner, et ce qui doit rester pleinement autonome
pour
bien vivre. Deux cas extrêmes illustreront ce point : celui des trans
87
de culture commune étant par ailleurs assez forts
pour
assurer spontanément la cohésion de l’ensemble, sans interventions fé
88
évolution, d’une part ce qu’il devient avantageux
pour
chacun de confier au pouvoir fédéral ; d’autre part, ce qu’il reste i
89
u même coup les énergies individuelles ou locales
pour
de nouvelles créations ou conquêtes. En dernière analyse, nous pouvon
90
r que la machine a été inventée par les Européens
pour
les libérer du travail qui pouvait être fait par elle ; et s’ils ne s
91
les lois fédérales comme autant de dangers en soi
pour
les libertés locales ou personnelles. Ces mécanismes ont pour fonctio
92
ertés locales ou personnelles. Ces mécanismes ont
pour
fonction normale de décharger les communautés fédérées de tâches deve
93
munautés fédérées de tâches devenues trop lourdes
pour
elles, mais dont la bonne exécution ouvre à chacun de leurs citoyens
94
e la politique et de l’organisation du continent,
pour
les décennies à venir ? Et de quels mécanismes l’Europe a-t-elle beso
95
? Et de quels mécanismes l’Europe a-t-elle besoin
pour
atteindre ces buts, ou pour s’en rapprocher ? Buts. Autonomie (libe
96
urope a-t-elle besoin pour atteindre ces buts, ou
pour
s’en rapprocher ? Buts. Autonomie (liberté et responsabilité) crois
97
, des régions, et finalement de l’Europe entière,
pour
exercer de mieux en mieux leur vocation particulière, à leur degré de
98
ions populaires et aux experts), mais je la tiens
pour
moins difficile que celles qu’on demande, par exemple, aux constructe
99
, et qui trouvait le Marché commun trop technique
pour
être sérieux. Philosophie des buts et science de leurs moyens doivent
100
n européenne déclare que l’union de ses peuples a
pour
fins, d’une part, d’assurer les libertés et les responsabilités civiq
101
par un sentiment de grand espace ouvert. Euphorie
pour
les uns — les meilleurs ; nostalgie ou sentiment de vague insécurité
102
eurs ; nostalgie ou sentiment de vague insécurité
pour
les autres. (Mais on y veille, leur commune les protège.) Moins grand
103
ut, sur tout le territoire de la fédération, soit
pour
y travailler, soit pour y vivre à sa manière. (Les seules restriction
104
re de la fédération, soit pour y travailler, soit
pour
y vivre à sa manière. (Les seules restrictions occasionnelles à ce dr
105
de justice, dépositaire du Statut de la Personne.
Pour
devenir citoyen de l’Europe, il faut et il suffit que l’on devienne d
106
elle renonçait à la guerre comme moyen politique.
Pour
sa police interne et pour garantir ses membres contre l’extérieur, el
107
comme moyen politique. Pour sa police interne et
pour
garantir ses membres contre l’extérieur, elle entretient des forces d
108
institutions Les institutions européennes ont
pour
raison d’être et principe formateur d’exprimer et de garantir les lib
109
prennent prétexte de leur souveraineté théorique
pour
refuser les plans d’union concrète. D’autre part, les mouvements fédé
110
éfendre au nom sacré de l’indépendance d’un pays.
Pour
sortir de l’impasse, on pourrait recourir à un précédent historique q
111
et de régulateur entre le monde et les régions, a
pour
double effet de diminuer l’importance des anciens États et d’augmente
112
représentation diplomatique de l’Europe entière,
pour
toutes les matières prévues par la Constitution fédérale. Plusieurs
113
en commun des ressources de base ; la possibilité
pour
l’individu de répartir ses allégeances entre des ensembles culturels
114
fédération des États « anciens » (nés d’ailleurs,
pour
la plupart, aux xixe et xxe siècles) en fédération des régions réel
115
ent les affaires fédérales. Ses membres sont élus
pour
trois ans par l’Assemblée européenne et sont rééligibles. On ne peut
116
e Conseil fédéral ou le ministre intéressé soient
pour
autant renversés. Judiciaires : Une Cour ou Tribunal fédéral adminis
117
des différends entre les États ; des réclamations
pour
violation des droits de la personne garantis par une Charte ou Statut
118
ionnelle des valeurs et réalités d’intérêt commun
pour
l’Europe. De même qu’au xiie siècle les premiers cantons avaient reç
119
cantons avaient reçu « l’immédiateté impériale »
pour
défendre le col du Gothard au nom de la communauté européenne du Sain
120
suisse et nord-américaine ont une valeur probante
pour
les « réalistes », sinon pour les « idéologues » des vieux partis pol
121
une valeur probante pour les « réalistes », sinon
pour
les « idéologues » des vieux partis politiques, espèce en régression
122
réaction de défense de la personne, on peut tenir
pour
certain qu’elle jouera, elle aussi — si peu que ce soit — en faveur d
123
es ou nationales. « Fédérer les Européens » cesse
pour
beaucoup d’être une expression vague désignant simplement le besoin d
124
ue jamais à une action fédéraliste. Mais il faut,
pour
les réaliser, un élément catalyseur : une vision non utopique de ce q
125
ée. ⁂ VII. La vraie « relance » de l’Europe
Pour
tracer cette esquisse d’une union fédérale, nous n’avons eu qu’à nous
126
les, et qui sont au surplus convergentes. L’une a
pour
point de départ la définition de l’homo europaeus comme personne à la
127
mmunisme ouvertement impérialiste et plus néfaste
pour
les traditions valables du tiers-monde que ne fut jamais notre coloni
128
olues, tout juste capables de servir de prétextes
pour
retarder encore les mesures d’union ; enfin, nécessité urgente d’un t
129
ermis de s’exprimer et de s’avouer au grand jour.
Pour
la première fois, l’homme devient le servant de la femme qui est élev
130
emme qui est élevée au-dessus de lui, de la Dame.
Pour
la première fois, l’amour malheureux (mais réciproque) est exalté et
131
n’est alors que l’union des corps et des biens).
Pour
la première fois, l’amour profane emprunte à l’amour sacré son vocabu
132
de celles qui sont procréatrices et qui auraient
pour
effet de faire tomber une âme de plus dans un corps vil. La chasteté
133
r Iseut aux cheveux d’or qu’il est allé conquérir
pour
son roi : les mœurs du temps sanctionnaient le droit du plus fort et
134
épée. Enfin, malgré son amour toujours aussi fort
pour
Iseut aux cheveux d’or, Tristan accepte pour la deuxième fois de la r
135
fort pour Iseut aux cheveux d’or, Tristan accepte
pour
la deuxième fois de la rendre au roi et décide d’épouser lui-même Ise
136
dont le succès prodigieux révèle notre préférence
pour
le malheur, l’amour impossible, c’est le mythe européen de l’adultère
137
cette conclusion : choisir un mari (ou une femme)
pour
toute la vie, finalement c’est parier. Et il serait beaucoup plus con
138
parti pris. Cette fidélité-décision représentera
pour
beaucoup une contrainte exorbitante. Que peut-on en attendre ? Son bu
139
’amour). C’est vouloir le bien de l’autre et agir
pour
ce bien. L’amour de Tristan et d’Iseut, et la passion, c’est l’angois
140
acceptation de l’autre : une vie qui m’est alliée
pour
toute la vie, qui veut mon bien autant que le sien parce confondu ave
141
comment réussir son mariage, car rien n’est perdu
pour
qui veut comprendre ? Nous avons demandé à Denis de Rougemont de répo
142
ous nous sommes réunis à Genève, il y a trois ans
pour
discuter de ce problème dans le cadre du Centre européen de la cultur
143
nstitués, notamment celui de Hammamet en Tunisie,
pour
le Maghreb arabe. Un autre se trouve à Madras, au sud de l’Inde, prés
144
on projette d’en créer deux autres, l’un à Dakar,
pour
les populations francophones, l’autre à Beyrouth, pour le Proche-Orie
145
les populations francophones, l’autre à Beyrouth,
pour
le Proche-Orient. Comment fonctionnent ces centres ? Notre but est de
146
eux à créer par la suite, en une fédération ayant
pour
siège Genève. Nous encourageons les centres à publier des ouvrages de
147
s nous serons préparés. Toute la question est là.
Pour
l’instant, il faut reconnaître que l’automation pose de grands problè
148
voix suisses vont s’élever au nom de ce principe,
pour
rappeler que la paix, la prospérité et les libertés de l’Europe ne se
149
772), moins connue mais d’un intérêt considérable
pour
le lecteur d’aujourd’hui. Comme dans le Contrat social, il s’y fait l
150
dérale : il n’hésite pas à les proposer en modèle
pour
l’édification de l’Europe. Selon lui, la « nationalité suisse possède
151
res Rencontres internationales de Genève prennent
pour
thème l’Esprit européen. Et j’ai marqué la filiation — trop mal connu
152
autorités et notre presse ont été dans l’ensemble
pour
le moins « réservées » et que notre peuple l’est peut-être plus encor
153
éenne. Le scepticisme dominait, et comme on tient
pour
« réaliste » en politique les partis pris de la majorité, le projet d
154
e projet d’union de l’Europe passait généralement
pour
chimérique. « Fumeux idéalisme ! Subversion de nos vieilles coutumes
155
l n’était pas réalisable, 2° qu’il serait néfaste
pour
la Suisse, à cause de ses incidences sur nos transports, notamment. J
156
r surprise, et chaque démarche de nos gouvernants
pour
rejoindre l’histoire en train de se faire, semblait prématurée aux ye
157
Notre demande d’association au Marché commun prit
pour
certains une allure de Canossa sans agenouillement, donc sans pardon.
158
Si cela se fait, par impossible, ce sera néfaste
pour
la Suisse » ? ⁂ Quatre groupes d’arguments sont invoqués par les part
159
unification qui vise à mêler les peuples d’Europe
pour
éliminer peu à peu les caractéristiques nationales et les remplacer p
160
M. Homberger, délégué du Vorort de l’Union suisse
pour
l’industrie et le commerce. ⁂ Résumons maintenant les arguments inver
161
ique en refusant son « prolongement politique » —
pour
rester neutres à tout prix — serait « illusoire » (F. Wahlen, préside
162
i 1963, par exemple, nos importations proviennent
pour
65,3 % des Six, pour 13,4 % des Sept, pour 21,3 % du reste du monde.
163
nos importations proviennent pour 65,3 % des Six,
pour
13,4 % des Sept, pour 21,3 % du reste du monde. De nos exportations,
164
ennent pour 65,3 % des Six, pour 13,4 % des Sept,
pour
21,3 % du reste du monde. De nos exportations, deux tiers vont à l’Eu
165
ope « une et indivisible » serait une catastrophe
pour
la Suisse. Mais personne ne la préconise, en réalité. Il est clair, e
166
fédéraliste. Prétendre en conserver les bénéfices
pour
nous seuls, c’est le plus sûr moyen de les perdre. Il n’est pas vrai,
167
effacé nos caractéristiques cantonales. Et il est
pour
le moins bizarre qu’un porte-parole des industriels suisses accuse la
168
t que le mélange des peuples est un danger majeur
pour
son pays, il n’a pas le droit d’en conclure au refus du Marché commun
169
ncienne Suisse, déjà rendu bien rare et difficile
pour
les habitants de nos grandes villes, soit définitivement interrompu p
170
os grandes villes, soit définitivement interrompu
pour
ceux de la Mégalopolis qui menace de couvrir le Plateau, de Genève à
171
sienne, mais surtout parce que c’est la meilleure
pour
l’Europe. Or, si la Suisse ne la propose pas, qui le fera ? Notre féd
172
r. Je rappelais au début de cet article que c’est
pour
une mission spéciale, la garde du Gothard dans les intérêts de l’Empi
173
se suffire à soi-même. Mais fédérés politiquement
pour
leur bonheur et leur sécurité, les citoyens de chacun de nos cantons
174
a grande unité européenne, pas de relais national
pour
leur culture. C’est ce qu’a très bien vu Lucien Febvre, excellent his
175
rands noms du xxe siècle : Ferdinand de Saussure
pour
la linguistique, C. G. Jung pour la psychologie, Karl Barth pour la t
176
nand de Saussure pour la linguistique, C. G. Jung
pour
la psychologie, Karl Barth pour la théologie, et pour l’architecture,
177
tique, C. G. Jung pour la psychologie, Karl Barth
pour
la théologie, et pour l’architecture, Le Corbusier. Mais les arts et
178
la psychologie, Karl Barth pour la théologie, et
pour
l’architecture, Le Corbusier. Mais les arts et les lettres, dans tout
179
uvent se prévaloir en Suisse d’un Arthur Honegger
pour
la musique, d’un Spitteler et d’un Ramuz pour la littérature, d’un Ho
180
ger pour la musique, d’un Spitteler et d’un Ramuz
pour
la littérature, d’un Hodler et d’un Paul Klee pour la peinture, d’un
181
our la littérature, d’un Hodler et d’un Paul Klee
pour
la peinture, d’un Alberto Giacometti pour la sculpture, d’un Dürrenma
182
ul Klee pour la peinture, d’un Alberto Giacometti
pour
la sculpture, d’un Dürrenmatt et d’un Max Frisch pour le théâtre, d’u
183
la sculpture, d’un Dürrenmatt et d’un Max Frisch
pour
le théâtre, d’un chef d’orchestre comme Ernest Ansermet, d’un histori
184
t la grandeur. On compte en Suisse une université
pour
750 000 habitants, contre une pour deux à trois millions dans les aut
185
une université pour 750 000 habitants, contre une
pour
deux à trois millions dans les autres pays d’Europe. Faut-il mettre c
186
bel — qui indique la proportion des prix décernés
pour
les sciences par million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1961 — et q
187
e 1901 à 1961 — et qui atteint le maximum de 2,62
pour
la Suisse, l’indice du Danemark, deuxième sur la liste, étant de 1,43
188
sauront grouper leurs authentiques forces locales
pour
mieux participer aux grands courants du monde et s’en nourrir, au lie
189
pulaire, du commandant de cette école était faite
pour
favoriser mes dispositions du moment. Le colonel de P. cachait sous d
190
cachait sous des manies, qui le faisaient passer
pour
un original, une véritable originalité d’allure et d’âme. Il parlait
191
ait, par contraste avec le ton bourru qu’on tient
pour
énergique dans les casernes, une indépendance d’esprit qui chez un of
192
ant d’un geste bref ceux qui s’annonçaient encore
pour
répondre, il scanda : « L’énergie, c’est quelque chose qui dort en ch
193
chose se préparait. Et en effet, l’ordre du jour
pour
le lendemain, que nous lûmes en sortant de cette classe écourtée, ann
194
ourtée, annonçait : 04.00 : diane. 05.00 : départ
pour
la première marche d’entraînement, 50 kilomètres. Tenue de campagne.
195
maine plus tard. Et ce n’était qu’une préparation
pour
la « grande course » finale : 150 kilomètres par-dessus les Préalpes
196
es Préalpes et les Alpes, en trente-trois heures.
Pour
la plupart des officiers et des élèves de l’école, la perspective de
197
ffrayant et de contraignant. Nous étions préparés
pour
quelque chose qui nous paraissait à la fois démesuré, inévitable et s
198
gé dans l’herbe fraîche. Plusieurs en profitaient
pour
rajuster minutieusement une courroie du paquetage, le pli d’un sous-v
199
de sapin. « Fatigués ? » — « Non, mon colonel. »
Pour
être à peu près unanime, la réponse n’en était pas moins sincère. Ces
200
tout d’un coup je découvris ceci : Quand on part
pour
une marche de deux heures, la fatigue vient au bout d’une heure. Quan
201
fatigue vient au bout d’une heure. Quand on part
pour
une marche de cinq heures, on se met à traîner les pieds après la tro
202
înement que nous avions subi au préalable n’était
pour
rien dans la facilité avec laquelle nous venions de couvrir une étape
203
e corps et l’âme en alerte constante se préparent
pour
une course de fond et, c’est ce qui définit, biologiquement et morale
204
ndra l’angoisse de n’avoir plus un temps illimité
pour
rejoindre ses rêves ou sa vision. Beaucoup choisissent alors de se ré
205
ssitôt, les forces en réserve — à l’arrière, mais
pour
l’avenir — marquent un temps d’hésitation : c’est qu’on n’exige plus
206
s muscles et notre volonté des énergies nouvelles
pour
cet effort nouveau. Nous marchions depuis une dizaine d’heures, mais
207
d aller rejoindre, environ mille mètres plus bas,
pour
la remonter ensuite jusqu’à son origine, se dressait la paroi des Alp
208
a montée, mais c’est aussi l’épreuve la plus dure
pour
le corps, constamment tenté de se livrer et de laisser ainsi se dislo
209
igzags nerveux entre les blocs ; soudain s’arrêta
pour
brouter ; puis repartit à angle droit, au petit trot, et coula derriè
210
a réveillé : — Le colonel demande des volontaires
pour
une patrouille. Il faut aller reconnaître le sentier du col. Un guide
211
t la nécessaire contrepartie : il m’apprenait que
pour
franchir certains obstacles, il faut moins d’énergie maîtrisée que po
212
obstacles, il faut moins d’énergie maîtrisée que
pour
y renoncer dans le moment où l’élan s’est déjà ramassé. Apprendre à r
213
ce mal ! Malheur à celui qui exigerait de réussir
pour
persévérer, après n’avoir entrepris qu’en espoir ! Il avouerait que s
214
sera affranchie de la servitude de la corruption…
pour
avoir part à la liberté de l’Esprit. » Il y a là un programme grandio
215
régulateur du cosmos le rend cependant concevable
pour
la foi. Il faut voir là sinon l’origine immédiate de la science, du m
216
’armer de petits corps de troupe qui ne dépendent
pour
leurs fournitures de guerre que des forgerons et des menuisiers. Cet
217
e leur communiquer les rudiments de notre hygiène
pour
provoquer chez eux un accroissement démographique vertigineux, et qui
218
et se met à leur tête. Que peut faire l’Occident,
pour
éviter ce désastre qui serait bien pire que tout ce que nous faisait
219
ui nous adjurent de nous priver de notre superflu
pour
apaiser la faim du monde sont hélas en pleine utopie. Ils entretienne
220
avions biplans qui volaient tout juste assez vite
pour
ne pas tomber. (« Vole aussi bas que possible et surtout pas trop vit
221
nventer des gadgets, mais à transformer la Nature
pour
la mettre au service de l’homme et de ses fins propres, pour surmonte
222
tre au service de l’homme et de ses fins propres,
pour
surmonter la peur, la faim, le froid, la faiblesse physique et la fat
223
vrai au xixe siècle et ce l’est encore en partie
pour
le prolétariat des villes industrielles. C’est de moins en moins vrai
224
je ne parle pas de nos gadgets — ne sont pas nées
pour
satisfaire des besoins matériels que personne n’éprouvait avant elles
225
la mieux adaptée à ses fins, ni la mieux calculée
pour
répondre à des besoins pratiques, utilitaires : on le voit bien aujou
226
me réveille brutalement, et si je m’endors, c’est
pour
toujours… Cet exemple, entre mille, nous fait voir l’ambiguïté, l’amb
227
invoque par exemple « les exigences techniques »
pour
trancher en dernier ressort de grands problèmes qui appelleraient en
228
plus petit geste, comme de presser sur un bouton
pour
produire les plus grands effets de toute l’histoire — la technique no
229
d’efficacité immédiate et rentable à court terme,
pour
la défense militaire, l’économie, l’hygiène ou le simple confort, il
230
La Suisse, maquette
pour
une Europe du bonheur (automne 1965)s Robustes, bien glacées, aux
231
s premières — il n’a guère que l’eau des glaciers
pour
en tirer de l’énergie — est l’un des plus industrialisés de la planèt
232
la plus forte densité de prix Nobel des sciences,
pour
ne rien dire de cette galaxie de génies qui va de Paracelse à C. G. J
233
e sud du Saint-Empire. Il fallait le garder libre
pour
l’Europe, contre tous les seigneurs locaux, dont les Habsbourg, qui e
234
ieux que cela : elle a fait son union précisément
pour
sauver ses diversités. Et ses vingt-deux petits États n’ont délégué à
235
entral une certaine part de leur indépendance que
pour
mieux assurer la part qu’ils en gardaient. Autrement, ils l’eussent t
236
religieux et politiques tenus pendant des siècles
pour
incompatibles, très inégalement industrialisés, pauvres ou riches, pe
237
trois jours à un député de Genève ou des Grisons
pour
se rendre à la Diète fédérale de Berne, et autant pour obtenir des in
238
se rendre à la Diète fédérale de Berne, et autant
pour
obtenir des instructions de son gouvernement. En 1965, un député de S
239
… s. Rougemont Denis de, « La Suisse, maquette
pour
une Europe du bonheur », Revue des voyages, Genève, automne 1965, p.
240
ouveraient qu’ils ne peuvent pas vivre sans elle.
Pour
les autres, qu’on élève des barrières infranchissables ! C’est le poi
241
ducation. Le Cabinet n’a pas tardé à démissionner
pour
se reformer deux jours plus tard avec les mêmes sauf lui : il a compr
242
s aussi parlé de l’Europe, de ce qu’il faut faire
pour
son union. ⁂ À Royaumont, le 4 avril 1948, au terme d’une des dernièr
243
rançais, Espagnols et aussi de la Sacred Giraffe.
Pour
présider à une affaire qui mettait en jeu des composantes aussi déses
244
vie politique, un idéaliste non exempt de cynisme
pour
avoir fréquenté les organismes internationaux, un réaliste amateur de
245
re plusieurs thèses sur ce sujet — fut l’occasion
pour
notre ami de voler au temps qui se dérobait (ou si l’on veut : de dér
246
vit contraint de créer ce temps qui lui manquait
pour
présider congrès et comités en chaîne. Ce qu’il fit, avec autant de s
247
ur cerveau. Et s’ils ont une tête, eh bien, c’est
pour
porter un chapeau ! » Bien peu d’hommes ont donné à la cause de l’Eur
248
s avant d’être Européen, et après, et pendant, et
pour
toujours, Don Salvador est Espagnol, comme on ne l’est plus. Je l’ai
249
Festival du xxe siècle » organisé par le Congrès
pour
la liberté de la culture, dont Salvador de Madariaga est l’un des pré
250
ne maladie du corps social. Il fallait du courage
pour
lui dire : « Vous vous vantez d’avoir fait une glorieuse Révolution,
251
t l’engagement de toute une vie, œuvre et action,
pour
la défense et pour l’illustration de la liberté, au prix incalculable
252
oute une vie, œuvre et action, pour la défense et
pour
l’illustration de la liberté, au prix incalculable de l’exil. Ainsi,
253
un. (Le terme même de « Marché commun » figure là
pour
la première fois : il est donc dû non pas à un politicien et encore m
254
qui sera prix Nobel — pseudonyme d’Alexis Léger.)
Pour
la première fois dans l’histoire, les gouvernements de l’Europe sont
255
au pouvoir fait oublier leurs prises de position
pour
la plupart négatives et le nationalisme plus ou moins avoué qui les i
256
e 1er juillet de l’an prochain. Ce sera le moment
pour
l’opinion publique de découvrir que le problème de l’union ou de la f
257
e des « Puissances ») qui était la seule sérieuse
pour
leurs grands-pères. C’est tout ce qu’on peut prévoir selon nos analys
258
et commentateurs qui tiennent encore la politique
pour
l’art du possible — quand elle est l’art de créer le possible au serv
259
e unique, absolue et totale en soi-même. L’union,
pour
deux États-nations, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire qu’u
260
à la nécessité, quand on se sent trop faible soit
pour
subsister seul, soit pour dominer et absorber les voisins. Si donc on
261
e sent trop faible soit pour subsister seul, soit
pour
dominer et absorber les voisins. Si donc on veut unir l’Europe, il fa
262
e qui donnerait, par exemple, huit à neuf régions
pour
la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande,
263
, huit à neuf régions pour la France, une dizaine
pour
l’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allem
264
France, une dizaine pour l’Italie, deux ou trois
pour
la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour essayer d
265
e, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt
pour
l’Allemagne fédérale. Pour essayer de faire sentir le concret du prob
266
llande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale.
Pour
essayer de faire sentir le concret du problème tel que je l’ai découv
267
ns entre les cantons suisses : simples commodités
pour
le cadastre, l’état civil et la gendarmerie. Et c’est sur ces régions
268
ieilles nations. Ces paroles éveillèrent un écho
pour
moi, des plus inattendus : c’est qu’elles venaient à la rencontre non
269
e pas la Grèce par hasard. Car je tiens la région
pour
une forme de communauté aussi nouvelle dans notre civilisation que le
270
un jour Empire. Certains le sont parfois devenus
pour
le dur malheur de l’Europe, sous Napoléon, sous Hitler. Ces « terribl
271
, sous Hitler. Ces « terribles simplificateurs »,
pour
reprendre les termes de Jacob Burckhardt, ont tenté d’unifier l’Europ
272
existent « encore » — mais si mal ! Trop petites
pour
assurer seules leur défense, trop grandes pour animer toutes les part
273
es pour assurer seules leur défense, trop grandes
pour
animer toutes les parties de leur territoire, trop sclérosées pour s’
274
s les parties de leur territoire, trop sclérosées
pour
s’adapter aux structures dynamiques de la société scientifico-techniq
275
e corps des fonctionnaires institués par Napoléon
pour
effacer jusqu’au souvenir des autonomies régionales, voilà qui nous d
276
Le civisme européen : notes
pour
un « Petit Livre rouge » (été 1967)v Les dictatures totalitaires m
277
’une obéissance aveugle. Mais la démocratie exige
pour
fonctionner d’être prise en charge et comprise par la très grande maj
278
il n’y a pas de civisme européen ? Cercle vicieux
pour
ceux-là seuls qui ne demandent qu’à croire qu’ils y sont enfermés. Au
279
viques, et le besoin d’en changer. Il s’agit donc
pour
nous, ici et maintenant, d’éveiller chez les jeunes de nos pays le dé
280
uvre d’un dictateur : Napoléon, Hitler ont échoué
pour
longtemps. Ni spontanée, ni fatale, ni imposée, elle ne peut être que
281
tes, des ministres invoquant des idéaux abstraits
pour
obtenir des taux préférentiels, des philanthropes, managers et truste
282
tiques, sans propagande, qu’il faut unir l’Europe
pour
la sauver mais aussi pour servir le Monde. La connaissance des réalit
283
u’il faut unir l’Europe pour la sauver mais aussi
pour
servir le Monde. La connaissance des réalités contemporaines constitu
284
constitue la seule propagande absolument honnête
pour
l’union : c’est aussi la plus efficace. Les réalités à enseigner
285
a Suisse s’est faite au-delà de ses cantons, mais
pour
sauver ce qu’on pouvait de leur autonomie, précisément : sans l’union
286
nscience de leurs responsabilités européennes, et
pour
les y pousser, il importe d’agir sans délai sur des groupes forcément
287
? » « Si la masse du peuple se lève tout entière
pour
enlever avec nous ces montagnes, comment ne pourrions-nous pas les ap
288
Rougemont Denis de, « Le civisme européen : Notes
pour
un “Petit Livre rouge” », Éducation et Culture, Strasbourg, été 1967,
289
et Albert le Grand, qui était souabe. Maintenant,
pour
nous en tenir aux exemples suisses, qu’y a-t-il eu comme importation
290
y avait même des amiraux. Je ne vous dis pas cela
pour
vous faire rire : la célèbre plaisanterie sur les amiraux suisses, c’
291
il faudrait donc essayer de trouver des critères
pour
déterminer à quel moment ce que j’appelle des échanges — et qui est l
292
e — à dire sans analyse d’ailleurs : je veux tout
pour
ma nation, qu’elle soit grande ou petite, et que tout soit fait dans
293
il. Si Blaise Cendrars n’était pas parti à 17 ans
pour
le vaste monde, qu’est-ce qui se serait passé ? Croyez-vous que La Ch
294
en Suisse ? Il n’aurait pas trouvé assez de place
pour
ses ponts, simplement. Nos dimensions ne sont pas suffisantes. On aur
295
nombre de savants qu’il était important de garder
pour
la communauté continentale, vu les finalités (qui n’étaient pas toute
296
a question est celle-ci : quelles mesures prendre
pour
empêcher l’exode quand il n’a pas le caractère d’échange mais qu’il s
297
emont : Votre question revient à savoir que faire
pour
empêcher cet échange à sens unique que l’on appelle exode par rapport
298
ellectuelle, un climat attirant, et pas seulement
pour
des musiciens ou des artistes, mais aussi pour les chercheurs scienti
299
nt pour des musiciens ou des artistes, mais aussi
pour
les chercheurs scientifiques dont parlait M. Mach tout à l’heure. Je
300
fait ces dernières années un effort considérable
pour
intéresser l’ensemble de la population à certains problèmes assez dif
301
latives à l’intérêt que les gens ont ou n’ont pas
pour
certaines émissions, et l’on transforme la qualité de ces émissions s
302
mble de professions, comme l’édition par exemple,
pour
contribuer à cette création intellectuelle. À condition que l’Univers
303
ne discussion libre et ouverte où s’opposaient le
pour
et le contre, systématiquement, sur tous les sujets abordés. Et je vo
304
contestation. Université engagée si vous voulez,
pour
prendre un autre mot qui a été à la mode lui aussi. Ces notions-là on
305
eu trop simplifié dans votre sens, en disant que,
pour
vous, le climat, c’est « un financement + une organisation ». Je répè
306
ux États-Unis beaucoup de choses très importantes
pour
la Suisse. Nous avons pris une partie de notre Constitution, le bicam
307
J’ai proposé une méthode d’analyse des situations
pour
savoir quand il y a lieu de se plaindre d’un exode, quand — je me rép
308
nnées, mais à la longue ce n’est pas payant, même
pour
la recherche scientifique. Je défends ici une conception profondément
309
ue les nations soient en même temps mal adaptées (
pour
dire le moins) à l’évolution de notre société, la preuve incontestabl
310
final, logique, normal et inévitable du Progrès.
Pour
dissiper cette illusion, il faudrait enseigner dans nos écoles un min
311
ale de l’humanité et des formes politiques, assez
pour
rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’État-nation qui est né
312
ues sur toutes les places. « Il faut une religion
pour
le peuple » assure-t-on, et comme ce n’est plus guère le christianism
313
e veut fermé, complet, suffisant en lui-même tant
pour
sa culture que pour son économie, et seul juge non seulement de ses i
314
t, suffisant en lui-même tant pour sa culture que
pour
son économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mais de ceux
315
re de démission de la CECA.) Ils sont trop petits
pour
se défendre seuls, même avec l’aide d’une petite ou moyenne force de
316
. Ils sont trop petits dans le domaine économique
pour
répondre au « défi américain » — cela n’a plus à être démontré28 — ma
317
» — cela n’a plus à être démontré28 — mais aussi
pour
répondre au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces États-natio
318
s naguère coloniales. Enfin, ils sont trop petits
pour
agir politiquement au niveau des empires véritables qui dominent notr
319
s véritables qui dominent notre monde, et surtout
pour
résister à la satellisation politique ou économique. Mais en même tem
320
ions unitaires sont tous trop grands, trop grands
pour
pouvoir assurer le développement de toutes leurs régions et communes,
321
ectivement à la vie de la cité ; donc trop grands
pour
être encore de vraies communautés humaines, et cela, c’est la plus gr
322
llisés un à un ; — ou bien ils font ce qu’il faut
pour
pouvoir résister, c’est-à-dire qu’ils décident de résister tous ensem
323
changer les données mêmes du problème de l’union
pour
le rendre soluble, c’est d’abord accepter de remettre en question rad
324
lu ces lignes, j’écrivais de mon côté : L’union,
pour
deux États-nations, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un e
325
à la nécessité, quand on se sent trop faible soit
pour
subsister seul, soit pour dominer et absorber les voisins. Si l’on ve
326
e sent trop faible soit pour subsister seul, soit
pour
dominer et absorber les voisins. Si l’on veut unir l’Europe, il faut
327
ions. Ce qui donnerait, par exemple, neuf régions
pour
la France, une dizaine pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande,
328
exemple, neuf régions pour la France, une dizaine
pour
l’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allem
329
France, une dizaine pour l’Italie, deux ou trois
pour
la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale. Pour tenter de
330
e, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt
pour
l’Allemagne fédérale. Pour tenter de faire sentir le concret du probl
331
llande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale.
Pour
tenter de faire sentir le concret du problème tel que je l’ai découve
332
ns entre les cantons suisses : simples commodités
pour
le cadastre, l’état civil et la gendarmerie. Et c’est sur ces régions
333
ieilles nations. Ces paroles éveillèrent un écho
pour
moi des plus inattendus : c’est qu’elles venaient à la rencontre non
334
s propositions qui étaient proprement impensables
pour
un esprit français il y a dix ou vingt ans encore. Je viens de recevo
335
r le manifeste d’un nouveau mouvement politique «
pour
le fédéralisme et le progrès social », où je lis ces quelques phrases
336
Révolution fédéraliste et progressiste française
pour
la construction d’une VIe République. Nous réclamons la création d’Ét
337
res comparables à ceux qui existent, par exemple,
pour
les États-Unis d’Amérique. Les États régionaux français délégueront
338
souveraineté à l’État fédéral français. La lutte
pour
notre indépendance nationale ne peut être menée que dans le cadre de
339
nne que Saint-Brieuc était l’endroit tout indiqué
pour
tenir le premier colloque socialiste régional sur le thème : « Décolo
340
e corps des fonctionnaires institués par Napoléon
pour
effacer jusqu’au souvenir des autonomies régionales, voilà qui nous d
341
e pas la Grèce par hasard. Car je tiens la région
pour
une forme de communauté aussi nouvelle dans notre civilisation que le
342
mérations ont dès lors une importance essentielle
pour
l’identification d’une unité territoriale dont, en première approxima
343
rts, toutes choses mobiles, indépendantes du sol.
Pour
la première fois dans l’histoire, la cité se détache du territoire, e
344
, qui est très nouveau et presque révolutionnaire
pour
les citoyens des États unitaires et surtout totalitaires, nous est tr
345
s régions, à la différence des États, sont faites
pour
s’unir et pour coopérer, comme l’ont fait nos cantons, quand ils ont
346
différence des États, sont faites pour s’unir et
pour
coopérer, comme l’ont fait nos cantons, quand ils ont vu que l’union
347
ail régionaliste : on verra bien ce qu’elle donne
pour
nous, quand nous aurons aidé au succès de l’entreprise. Si, au pire,
348
, des cadres fixes ; il doit « décoller » du sol,
pour
devenir de plus en plus une méthode de résolution de chaque problème
349
capable d’ouvrir les voies de l’avenir politique
pour
l’Europe et le monde, mais mieux que cela : un exemple vécu. 25.
350
ès son discours inaugural, toute la salle se leva
pour
une longue ovation, mais je me revois sur une photo prise à ce moment
351
mbule définissant les buts communs des mouvements
pour
l’union de l’Europe. Ces conditions acceptées en principe, je me mis
352
re de quelques sous donnés par chaque signataire,
pour
faire marcher la campagne)37. Discuté pendant deux mois, mis au poin
353
ment, qui circulerait ensuite dans toute l’Europe
pour
récolter les millions de signatures prévues par Retinger et devenir l
354
congrès retirèrent la parole au peuple européen,
pour
la donner à des ministres, qui en ont fait l’usage que l’on sait. 2.
355
ce (inertie, vested interests) des États-nations.
Pour
réussir l’Europe du peuple européen, il eût fallu : 1) lancer une cam
356
se encore compter sur les gouvernements nationaux
pour
« faire l’Europe » ? L’union politique de l’Europe n’a pas progressé
357
petits et trop grands à la fois 39 — trop petits
pour
assurer seuls leur défense, leur prospérité économique, et pour jouer
358
euls leur défense, leur prospérité économique, et
pour
jouer un rôle à l’échelle mondiale ; trop grands pour animer toutes l
359
jouer un rôle à l’échelle mondiale ; trop grands
pour
animer toutes les parties de leur territoire, et surtout pour ménager
360
toutes les parties de leur territoire, et surtout
pour
ménager à chaque individu la possibilité d’une participation réelle à
361
a vie civique, — les États-nations ne feront rien
pour
nous unir. Ils ne le veulent pas, ils ne le pourraient pas. Et il fau
362
u fait qu’il a opté, dès le lendemain de La Haye,
pour
les notables contre les militants. Ce qu’il a initié dans le domaine
363
vement de l’Histoire », alors oui, nous en sommes
pour
nos frais. Mais j’appelle espérance l’intuition qu’il existe des moye
364
est remarquable que Retinger, qui ne passait pas
pour
fédéraliste, ait été le premier à préconiser cette tactique d’appel d
365
étonné que d’autres fédéralistes l’aient inventée
pour
leur part à la même époque ; la diachronie impose parfois des prises
366
in, Héraclite a déduit du fleuve ces sentences :
Pour
ceux qui entrent dans les mêmes fleuves, autres et toujours autres so
367
partir des liquides s’en vont en vapeurs… La mort
pour
les âmes est de devenir eau, pour l’eau de devenir terre. De la terre
368
apeurs… La mort pour les âmes est de devenir eau,
pour
l’eau de devenir terre. De la terre naît l’eau et de l’eau naît l’âme
369
sque immuable, qu’il faudra plusieurs millénaires
pour
déplacer de quelques champs… Deux prodigieux spectacles ont fixé son
370
eurs on ne trouvera plus grande longueur de côtes
pour
la surface des terres, ni plus dense réseau de fleuves et de rivières
371
lessées par des fleuves trop larges et trop longs
pour
l’usage de l’homme. Ils divisent et isolent plus qu’ils ne mettent en
372
isceau nos arguments sur les fleuves et la Suisse
pour
les faire déboucher sur l’espace et le temps du continent de notre de
373
e Castalie (1969)ag juillet 1962. Ce n’est pas
pour
aller quelque part mais pour être-en-voyage, absolument, que parfois
374
t 1962. Ce n’est pas pour aller quelque part mais
pour
être-en-voyage, absolument, que parfois je quitte mon lieu. Un certai
375
ge la base d’une haute falaise puis la contourne,
pour
redescendre en direction de Thèbes. Arrêtons-nous dans l’ombre épaiss
376
ait de l’ombre des chênes, j’ai trompé le sommeil
pour
tenter de surprendre l’éveil du mythe dans l’espace du rêve, et pour
377
rendre l’éveil du mythe dans l’espace du rêve, et
pour
entendre ce qu’on voit ici. Épiant le lent progrès de la réminiscence
378
minel dans son triomphe, l’Ordonnateur ! Et piété
pour
les mânes de l’aveuglé, mon frère. (Faute d’un pardon pas encore inve
379
Pour
une définition nouvelle du fédéralisme (1969)z aa En 1863 paraissa
380
fois trop petit et trop grand. Il est trop petit
pour
assurer ce qu’on persiste à nommer son indépendance et sa souverainet
381
où ils sont centralisés — se révèlent trop grands
pour
animer la vie économique, culturelle et surtout civique de leurs régi
382
s — ainsi les États-Unis, le Mexique et le Brésil
pour
les trois Amériques, le Nigéria en Afrique, l’Allemagne pour l’Europe
383
ois Amériques, le Nigéria en Afrique, l’Allemagne
pour
l’Europe de l’Ouest et la Yougoslavie pour celle de l’Est et au-delà
384
emagne pour l’Europe de l’Ouest et la Yougoslavie
pour
celle de l’Est et au-delà l’URSS, l’Inde et l’Australie. Voilà qui ré
385
i se voit invoqué (non sans paradoxe d’ailleurs),
pour
refuser de se laisser entraîner par des mouvements de convergence eur
386
er la France en une fédération de petits États. »
Pour
le Français cultivé et qui a coutume de se reporter à son Littré quan
387
use est jugée. Il s’agit d’un système qui est bon
pour
les sauvages et qui semble n’avoir été préconisé que par des traîtres
388
e que ce haut fonctionnaire tenait le fédéralisme
pour
un système d’unification intégrale, sans respect pour les diversités
389
un système d’unification intégrale, sans respect
pour
les diversités et les autonomies des pays membres, c’est-à-dire très
390
partielles, donc ruineuses dans son cas, lui soit
pour
ainsi dire congénital. Or s’il est vrai que l’union de l’Europe est l
391
onc solution fédéraliste toute solution qui prend
pour
règle de respecter les deux termes antinomiques en conflit tout en le
392
Divers — au prix d’une longue ascèse exténuante.
Pour
le brahmane, pour le bouddhiste, le but est d’effacer l’individu, la
393
d’une longue ascèse exténuante. Pour le brahmane,
pour
le bouddhiste, le but est d’effacer l’individu, la différence, de tou
394
cette définition vaut également et intégralement
pour
le fédéralisme, du moins tel que je l’entends, après avoir valu pour
395
, du moins tel que je l’entends, après avoir valu
pour
la Grèce des grands siècles avec sa dialectique de l’individu et de l
396
ines d’évêques et de docteurs se mettent d’accord
pour
définir en grec la nature à la fois triple et une du Dieu, Père, Fils
397
aux écoles récentes de physiciens et de logiciens
pour
lesquels la complémentarité de phénomènes, définis comme exclusifs l’
398
e à leur tour à la fois autonomes et solidaires :
pour
eux aussi, l’un n’ira pas sans l’autre, bien mieux : l’un — la solida
399
mmuniste, c’était les soviets plus l’électricité.
Pour
moi, le fédéralisme, c’est l’autonomie des régions plus les ordinateu
400
s, l’entassement dans les grands ensembles conçus
pour
rapporter, non pour servir ou plaire, ont produit une situation de cr
401
s les grands ensembles conçus pour rapporter, non
pour
servir ou plaire, ont produit une situation de crise dont l’acuité se
402
ys et tous régimes politico-économiques : ils ont
pour
motif profond l’antinomie entre la culture générale au sens tradition
403
ent assurer la cohésion d’un ensemble assez vaste
pour
pouvoir se charger de tâches communes (telles que la défense, les aff
404
des unités de base ? Comment devenir assez grand
pour
être fort, tout en restant assez petit pour être libre ? Ce n’est pas
405
grand pour être fort, tout en restant assez petit
pour
être libre ? Ce n’est pas le vote d’une constitution, de type plus ou
406
e40. Nous voici loin de la forme politique bonne
pour
les sauvages dont parlait Littré. Mais loin aussi des définitions étr
407
appellent confédération sont des fédérations qui,
pour
certaines raisons, n’ont pas voulu dire leur nom. C’est le cas de la
408
s. La confédération est une mesure d’opportunisme
pour
des gens qui voient que l’on ne peut pas continuer sans faire quelque
409
ement de régionalisation sera-t-il assez puissant
pour
aboutir, pour former la base d’une fédération ? Je n’en sais rien. No
410
nalisation sera-t-il assez puissant pour aboutir,
pour
former la base d’une fédération ? Je n’en sais rien. Nous devons y tr
411
il y a cinq ou six ans, de décider de la priorité
pour
la construction des autoroutes. Le plan général est fait à Berne, mai
412
’aménagement urbanistique, etc. C’était insoluble
pour
les fonctionnaires, même les mieux entraînés, d’une vieille fédératio
413
, Paris, 1963, p. 151. z. Rougemont Denis de, «
Pour
une définition nouvelle du fédéralisme », Revue des travaux de l’Acad
414
soir dans l’euphorie — et suis rentré à la maison
pour
le dîner. Si j’avais rencontré Gide, en ce temps-là, je me serais san
415
(affection et réserve réciproques). Sa pensée n’a
pour
moi rien d’actuel et je doute qu’il en aille autrement pour mes cadet
416
ien d’actuel et je doute qu’il en aille autrement
pour
mes cadets. Je serais tenté de dire : tant pis pour nous. Mais non :
417
ur mes cadets. Je serais tenté de dire : tant pis
pour
nous. Mais non : « le temps ne fait rien à l’affaire », l’actualité p
418
ce n’ôte ou n’ajoute rien à la valeur d’une œuvre
pour
qui sait la comprendre. (Pour les autres, il est vrai, cela change to
419
valeur d’une œuvre pour qui sait la comprendre. (
Pour
les autres, il est vrai, cela change tout : Marcuse, ni lu ni connu m
420
de Solférino a quelque chose de bien déconcertant
pour
nos habitudes critiques : cette phraséologie d’époque prête à sourire
421
défiaient la syntaxe et qu’il fallait recomposer
pour
l’impression au Journal officiel. C’est qu’il pensait — et disait à s
422
aboutissent au gracieux mamelon des Cyprès, rendu
pour
jamais célèbre avec la Tour et le cimetière de Solférino, par l’horri
423
ce que l’on va lire dans le reste du livre, comme
pour
nous faire comprendre sans le dire : voilà la guerre telle qu’on la c
424
e exalté et d’un négociant de Neuchâtel qui écrit
pour
les mourants des lettres d’adieux à leurs familles. Peu à peu, les fe
425
des volontaires zélés, dévoués, et bien qualifiés
pour
une pareille œuvre ? Tel est l’homme que l’on a traité d’utopiste et
426
r les ministères) d’acheter des terres en Algérie
pour
la « Société anonyme des Moulins de Mons Djemila », qu’il a fondée. M
427
t, apportant souvent la misère, mais peu importe,
pour
prix d’une gloire presque toujours secrète. En 1864, la Première Conv
428
is non sans soulagement sa démission. Et commence
pour
lui une période de vingt ans de réprobation sociale, d’exil, d’obscur
429
nis en congrès lui décernent le prix de Moscou, «
pour
services rendus à l’humanité souffrante ». Le pape lui écrit de sa ma
430
employé à son service… Les combattants sont prêts
pour
de nouveaux combats, résolus à y engager le reste de l’Europe avec eu
431
bliant leur brillante mais trompeuse civilisation
pour
retourner à la barbarie — la barbarie scientifique !… Le résumé reste
432
ts qu’il faut le chercher, dans ces textes écrits
pour
lui seul, et dans le seul respect de la vérité, sans idée d’action im
433
nommé la guerre « divine » ; d’autres la tiennent
pour
une « loi de la nature » ; lui, sans vouloir « toucher au redoutable
434
egardé aujourd’hui comme abominable. Déclaration
pour
le moins étonnante sous la plume de l’initiateur de la première Conve
435
d’en faire un petit arsenal où l’on pourra puiser
pour
construire une œuvre digne du but.43 Il ne s’agit plus d’améliorer
436
épriment : Pourquoi bénir des bataillons partant
pour
la tuerie après leur avoir enseigné dans leur enfance ce commandement
437
ucoup de lucidité et beaucoup de liberté d’esprit
pour
distinguer, aux alentours de 1900, que les facteurs principaux de la
438
serner l’esprit humain. Quelques brèves citations
pour
illustrer ce schéma dont je découvre, avec une sorte d’étonnement rec
439
est celui que j’utilisais depuis quelques années
pour
mes cours : L’École : « L’enseignement de l’histoire est, dans les u
440
s’unissant, elle se mettait résolument à l’œuvre
pour
blâmer sévèrement la guerre, au lieu d’être l’influence la plus oppre
441
pe à envahir des pays inoffensifs (Afrique, Asie)
pour
les asservir, pour les massacrer s’ils résistent, « toujours en allég
442
ys inoffensifs (Afrique, Asie) pour les asservir,
pour
les massacrer s’ils résistent, « toujours en alléguant un prétexte dé
443
iècle ou du nôtre. 41. « La guerre est agréable
pour
ceux qui ne l’ont pas faite » ou mieux : « Pour les civils, la guerre
444
e pour ceux qui ne l’ont pas faite » ou mieux : «
Pour
les civils, la guerre est belle ! » 42. Sur la biographie de Dunant,
445
igne d’un respect, des plus insolites à l’époque,
pour
les « indigènes » et pour la civilisation arabe. Cette attitude n’a p
446
s insolites à l’époque, pour les « indigènes » et
pour
la civilisation arabe. Cette attitude n’a pas été étrangère aux diffi
447
Toujours disponible (1969)ae Comme il m’arrive
pour
la plupart de ceux avec qui j’ai longtemps collaboré et dans des circ
448
ive plus du tout à retrouver quand j’ai rencontré
pour
la première fois Hans Oprecht. Avant la guerre à Zurich, avec Silone
449
mais nous pensions le contraire — comme un danger
pour
les libraires, les éditeurs et les corporations du livre en général.
450
mouvement en marchant : Hans Oprecht n’était pas
pour
nous le président du Parti socialiste, mais avant tout le directeur d
451
e, redoutablement organisé et toujours disponible
pour
une aventure éducative ou culturelle, ouvert à toute l’Europe et parf
452
« N’habitez pas les villes » et peut-être est-ce
pour
cela que vous êtes venu vous installer dans le pays de Gex. Que pense
453
le principal foyer de fidélité, particulièrement
pour
les peuples récemment émancipés et économiquement arriérés. (Z. Brzez
454
’Europe politique sur la base des États-nations ?
Pour
quelles raisons ne l’a-t-on pas encore faite ? b) Le seul projet de
455
instinctif du saut qualitatif et révolutionnaire,
pour
favoriser cette évolution, ou plutôt cette dévolution du centralisme
456
petits États que par les ex-puissances — et cela
pour
une série de raisons (pas seulement militaires) qu’il serait trop lon
457
égion, groupe de recherches) et les moyens requis
pour
les constituer ; 2° à chercher le niveau de décision correspondant au
458
nt appui. Qu’on me permette un exemple personnel,
pour
aller vite et rester dans le concret. Je suis neuchâtelois de naissan
459
de quoi la vie politique abandonne les extrémités
pour
le centre, et le marasme gagne la nation devenue hydrocéphale. « Ne
460
du xxe siècle qui l’achèvent. Il ne s’agit donc,
pour
Proudhon, ni de décentraliser ni de déconcentrer (est-ce différent ?)
461
adopter la structure proudhonienne, sans que soit
pour
autant décidée la structure des réseaux d’échange et groupes de produ
462
problèmes (voir Elle n° 1216) mais on ne fait pas
pour
autant un remariage de « raison », de consolation. Le second mariage,
463
Philémon et Baucis. On en est encore très loin :
pour
beaucoup de femmes, le second mari c’est aussi l’amant légitime, l’ho
464
ongtemps. Amours, délices et mairie (pas d’orgues
pour
les divorcés), le remariage c’est souvent l’heureux mariage qu’on n’a
465
deux fois ? Denis de Rougemont a accepté de faire
pour
vous le tour de ce problème de notre époque qui a été aussi son probl
466
ur qui veut l’obstacle et qui l’invente au besoin
pour
mieux s’exalter. La passion suppose toujours entre le sujet et l’obje
467
’un et l’autre ? C’est qu’autrefois on se mariait
pour
des raisons : fortune, terres, agrément du caractère et du physique,
468
du caractère et du physique, et on restait marié
pour
des raisons : religieuses, sociales, familiales. La passion, on la re
469
ente : c’est vouloir fonder une institution faite
pour
la durée sur un état passager, sur une crise affective. La passion re
470
ée du mariage. Attention, ne vous remariez pas
pour
vous venger N’y a-t-il pas des causes d’échec spéciales à un deuxi
471
se venger de cet échec, de se remarier très vite
pour
narguer l’ex-conjoint : « Tu vas voir comme je vais être heureuse san
472
ession « qu’il expliquait tout », vient de ce que
pour
la première fois, grâce à ce savant et à ses recherches « scientifiqu
473
otivations de son mariage. De même et plus encore
pour
le divorce : si l’on veut en tirer une leçon, il est essentiel de ne
474
comme un acte dont on a honte ou peur. Je suis
pour
le « mariage-maquette » Ceci appelle donc une réforme de la mental
475
illeurs il n’est pas question d’essais multiples.
Pour
avoir une valeur expérimentale il faut qu’un mariage-maquette se prol
476
ogique de protection qu’il y a dans la décision «
pour
toujours » anticipant la plus longue durée. Le but lointain dégage un
477
Le but lointain dégage une plus grande énergie —
pour
le rejoindre — que le but proche. Quand je faisais mon service milita
478
joué un rôle important dans ma vie : si l’on part
pour
une promenade d’une heure, on traîne la patte après trois quarts d’he
479
cette fois-ci c’était sérieux, que nous partions
pour
la marche finale de 140 km, nous n’avons ressenti aucune fatigue pend
480
20 premiers kilomètres. Le corps s’était disposé
pour
le long effort, la longue durée. Il ne se permettait pas de flancher,
481
dans la « longue marche » qu’est le vrai mariage.
Pour
avoir toute sa valeur il faut aussi que le pacte soit sans arrière-pe
482
ousiasme : « Comme c’est merveilleux de se marier
pour
la première fois ! » Voilà qui ne laissait pas prévoir autre chose qu
483
tilation volontaire : nous n’avons pas été élevés
pour
être heureux ! Le contraire de la folie, du déséquilibre, de la passi
484
de lucidité et ceux qui l’ont lu sont mieux armés
pour
réussir leur vie à deux —, vous explique comment les problèmes du deu
485
e aujourd’hui, à M. de Rougemont le Prix Schumann
pour
ses services rendus à la cause de l’unification de l’Europe. Ce prix,
486
tte première visite de M. de Rougemont à Montréal
pour
essayer de cerner un peu mieux, d’un peu plus près, ce personnage éni
487
je voudrais bien marquer, nous dit-il, c’est que
pour
moi il n’y a aucune séparation entre L’Amour et l’Occident et les o
488
lui ai répondu que rien n’était plus facile. Car
pour
moi, le couple est une espèce de banc d’essai du fédéralisme, c’est-à
489
a d’ailleurs un ouvrage d’une importance capitale
pour
qui veut comprendre le personnalisme, ouvrage malheureusement assez m
490
nt me montre le manuscrit portant les indications
pour
l’imprimerie de la main même de Mounier, fit l’objet de discussions a
491
ne pouvait donc espérer de meilleur interlocuteur
pour
nous définir la « personne », telle que l’entendent naturellement les
492
que l’entendent naturellement les personnalistes.
Pour
moi, nous dit-il, la personne n’est ni un individu refermé sur lui-mê
493
ce n’est rien moins que de tirer les conclusions
pour
la cité de ce qu’il appelle la personne, puisque celle-ci est définie
494
ons été les témoins stupéfaits lorsqu’elle éclata
pour
la première fois parmi les étudiants à Berkeley, M. de Rougemont l’av
495
, finalement cela ne fait que servir le fascisme.
Pour
M. de Rougemont la seule contestation efficace, c’est celle qui est f
496
au nom d’un ordre plus réel. Ce qui paraît être,
pour
beaucoup de jeunes contestataires, une conception inacceptable. Mais
497
ompent. Et cela il le regrette profondément. Car,
pour
notre interlocuteur, la réaction des jeunes est fondamentalement sain
498
tait donc imposée comme la seule solution valable
pour
la survie de l’Europe. Et depuis, il travaille sans relâche à la caus
499
che d’ailleurs pas qu’il désirait venir au Canada
pour
étudier le système fédéral canadien, mais avant de lui demander ses i
500
à la fois libre et responsable, il en est de même
pour
chaque nation dans l’Europe fédérée que je préconise et qui n’est que
501
libertés d’un Québec autonome. Or le fédéralisme,
pour
moi, est tout autre chose. Il consiste précisément à maintenir ces de
502
le contraire. Un Québec séparé signifierait donc,
pour
M. de Rougemont, qu’on est retombé dans la vieille formule de l’État-
503
it à la fois trop grand et trop petit. Trop petit
pour
jouer un rôle international ; et trop grand parce que la vraie cité o
504
coup plus petit. En d’autres termes, il s’agirait
pour
l’auteur de L’Amour et l’Occident de créer des autonomies au niveau
505
une Agence européenne des universités, une autre
pour
le charbon et l’acier, et ainsi de suite. Alors qu’un Conseil fédéral
506
, du profit, et de choses aussi pauvres que cela,
pour
créer une communauté. Qui, au fond, ont eu comme résultat que la comm
507
nous sommes obligés de nous poser cette question
pour
la première fois dans l’évolution humaine : Comment faire une communa
508
responsabilité intellectuelle et de son jugement,
pour
se livrer, pieds et poings liés, à un parti, à condition qu’il soit d
509
ti, à condition qu’il soit de gauche d’étiquette.
Pour
moi — enfin, pour nous : Mounier, Dandieu et tous les autres — c’étai
510
’il soit de gauche d’étiquette. Pour moi — enfin,
pour
nous : Mounier, Dandieu et tous les autres — c’était essentiellement
511
e maintenir. Qui devait être un lieu de rencontre
pour
les hommes de culture qui voulaient l’union de l’Europe, un lieu, un
512
es fédérations de guildes du livre, d’historiens,
pour
la révision des manuels, une agence de distribution d’articles — enfi
513
s années, un centre universitaire d’enseignement.
Pour
utiliser ce capital d’informations européennes, d’expériences europée
514
une cinquième réédition de ce livre en Amérique,
pour
laquelle on m’a demandé une postface que j’ai presque terminée, et da
515
correspondance, une analogie. Il est certain que
pour
moi, le diable, c’est une espèce de symbole de tout ce qui tend à dét
516
a deux fois l’âge où l’on commence à être suspect
pour
les jeunes. Et pourtant !… À l’entendre parler de personnalisme, mouv
517
tro Bar de l’hôtel Mont-Royal où il avait insisté
pour
m’attirer. »