1
leur temps ou propageant un style doté du nom de
sa
terre natale. Il n’y eut jamais de peinture suisse, au sens où l’on a
2
st le « vrai » sens du mot fédéralisme, recourt à
son
Littré, où il trouve ceci : Fédéralisme s.m. Néologisme. Système, d
3
la complexité du réel, il la respecte, il croit à
ses
vertus, il en épouse la loi, bref, il l’aime. D’autre part, le fédéra
4
té particulière d’un rouge se manifeste et chante
sa
chanson, il faut que ce rouge soit contrasté et composé avec des vert
5
es diversités vivantes, et fonctionnant chacune à
sa
manière. La plupart des impasses dans lesquelles se fourvoie l’organi
6
ites nations qui la composent, sinon elle trahira
sa
mission dans le monde ; et qu’en même temps la Suisse apprenne à resp
7
re d’une Europe fédérée, les règles que chacun de
ses
cantons observe dans le cadre de la Confédération, sinon elle trahira
8
le cadre de la Confédération, sinon elle trahira
sa
raison d’être. Mais le fédéralisme n’est pas seulement un mode d’orga
9
se détache notre individualité, et dont elle tire
ses
nourritures élémentaires ? Ce ne peut être que l’Europe entière. L’Eu
10
nt et typiquement européen de notre culture. Dans
ses
grandes lignes, voici l’évolution de la musique en Europe : elle naît
11
e, et redescend vers l’Italie qu’elle enrichit de
ses
nombreuses découvertes. Plus tard, les Allemands (comme Schütz) vienn
12
ieilles républiques — même Neuchâtel, en dépit de
ses
princes — fondées sur une large autonomie des communes. 4° le protest
13
t notre méfiance pour les cérémonies, à moins que
son
adoption n’ait résulté de notre tempérament particulier, mais cela re
14
la Suisse et les autres beaucoup plus vastes. Par
ses
allégeances civiques, économiques et sociales, il se rattache à sa co
15
viques, économiques et sociales, il se rattache à
sa
commune, à son canton, à la Confédération ; par son allégeance religi
16
iques et sociales, il se rattache à sa commune, à
son
canton, à la Confédération ; par son allégeance religieuse, à la Réfo
17
a commune, à son canton, à la Confédération ; par
son
allégeance religieuse, à la Réforme ou à l’Église catholique, qui son
18
u à l’Église catholique, qui sont mondiales ; par
sa
langue, au domaine français, et par sa culture, aux sources variées d
19
ales ; par sa langue, au domaine français, et par
sa
culture, aux sources variées de l’Europe antique, médiévale et modern
20
ibre de se choisir, j’entends de se faire homme à
sa
manière, et non point à celle de l’État. D’où la densité culturelle d
21
séparatiste (car c’était là le véritable sens de
son
fédéralisme étroit). Cette erreur l’a peut-être soutenu, en tant qu’a
22
pas moins responsable de certaines limitations de
son
œuvre. Mais la littérature n’est plus, de nos jours, cette espèce de
23
classique puis romantique. Les sciences ont pris
sa
place, à cet égard. Or quel rang la Suisse y tient-elle ? « L’indice
24
d’une Europe rajeunie, découvrant le fédéralisme,
sa
morale et sa philosophie, et surtout ses recettes pratiques, — celles
25
rajeunie, découvrant le fédéralisme, sa morale et
sa
philosophie, et surtout ses recettes pratiques, — celles de la paix.
26
éralisme, sa morale et sa philosophie, et surtout
ses
recettes pratiques, — celles de la paix. 1. Léo Moulin, La National
27
utre chose et un peu plus que ce qu’elle est dans
sa
réalité physique, qui est à peine 4 % des terres émergées de la planè
28
ants ? Aucun ne paraît en mesure de se relever de
ses
ruines sans aide extérieure ; ni d’assurer à lui seul sa défense et s
29
es sans aide extérieure ; ni d’assurer à lui seul
sa
défense et sa prospérité économique ; ni de poursuivre une politique
30
xtérieure ; ni d’assurer à lui seul sa défense et
sa
prospérité économique ; ni de poursuivre une politique étrangère auto
31
8, qu’une Europe unie serait en mesure de doubler
sa
production et son niveau de vie. Jean Monnet et son équipe du Plan fr
32
unie serait en mesure de doubler sa production et
son
niveau de vie. Jean Monnet et son équipe du Plan français se mettent
33
a production et son niveau de vie. Jean Monnet et
son
équipe du Plan français se mettent à l’œuvre en silence, loin des con
34
est celui d’une Europe autonome rendue forte par
son
union, de Gaulle lui-même. Les premières réalisations se limitent com
35
s utopistes mal écoutés et peu suivis, ayant reçu
ses
premières solutions expérimentales et concrètes au plan économique, a
36
igne de la plus grande confusion. Si l’on examine
son
vocabulaire, on s’aperçoit qu’il utilise à peu près au petit bonheur
37
e d’un planificateur supposé capable de modeler à
son
gré la société. Dans les discussions sur la question européenne, cett
38
qui ne se comprend et ne s’explique bien que par
son
fonctionnement dans les domaines les plus divers. C’est ainsi que M.
39
d’intérêt suffisant en soi. M. Dusan Sidjanski de
son
côté, décrira les structures institutionnelles dans lesquelles et grâ
40
jeu serait donc s’exposer à trahir méthodiquement
sa
nature même. Voilà sans doute pourquoi ce sont ses adversaires qui ép
41
sa nature même. Voilà sans doute pourquoi ce sont
ses
adversaires qui éprouvent le moins de scrupules à en donner des carac
42
le terme. Ainsi, le dictionnaire de Littré, dans
sa
1re édition qui date de 1863 : Fédéralisme, s.m. Néologisme. Systèm
43
s au point systématiques : Le Fur publie en 1896
son
ouvrage intitulé État fédératif et Confédération d’États (distinction
44
ent d’ignorer sereinement) ; Georges Scelle, dans
son
Précis du droit des gens, tome I, paru en 1932, généralise la méthode
45
et moi-même, puis Henri Brugmans qui s’inspire de
ses
travaux, rénove ce que j’ai nommé « l’attitude fédéraliste ». Plusieu
46
rs écrit ceci : Tout démontre que, quel que soit
son
avenir, [le fédéralisme] est autre chose qu’une simple recette juridi
47
européenne, l’empire et les nations. Dante écrit
son
traité au moment où le Saint-Empire, principe d’unité, est en crise,
48
Pierre Dubois, avocat de Philippe le Bel, propose
son
plan d’union au moment où la première nation se constitue, menaçant l
49
u vocabulaire politique européen de la plupart de
ses
termes de base, tels que : unité, union, unification, ou encore natio
50
inventé par Rousseau, prétend-il, à l’occasion de
sa
critique des utopies de l’abbé de Saint-Pierre, encore que Proudhon,
51
que du fédéralisme a précédé de plusieurs siècles
sa
théorie (ceci peut être vérifié le plus exactement dans l’histoire su
52
ment d’un autre grand poète, Saint-John Perse, de
son
vrai nom Alexis Léger, qui rédige le Mémorandum sur l’organisation d’
53
litiques de l’Europe actuelle. J’inscris donc sur
son
seuil : nostra res agitur ! 10. Jean Maze, L’Anti-Système, Fayard,
54
e hallebardes, d’épées et d’arquebuses — qui fait
son
entrée résolue sur la grande scène européenne : ses capitaines sont l
55
n entrée résolue sur la grande scène européenne :
ses
capitaines sont le réformateur Zwingli, le peintre-poète Manuel, le m
56
Burckhardt ou, dans un autre domaine, Karl Barth.
Son
canton — ou l’Europe. Ainsi, le stade national est sauté. J’oserai d
57
iplicité des foyers créateurs fournit à la Suisse
ses
meilleures chances, et c’est elle qui, dans le cas de la Suisse — com
58
iée par tout un réseau d’échanges spirituels avec
ses
grands voisins — constitue la raison suffisante du phénomène exceptio
59
bonde en de nombreux pays où il invente et exerce
son
art, puis revient enseigner en Suisse dans les dernières années de sa
60
enseigner en Suisse dans les dernières années de
sa
vie. Les Bernouilli et Léonard Euler, héritiers de la tradition human
61
onne sur la France le génie de Mme de Staël et de
sa
cour cosmopolite, où brillent Sismondi et Benjamin Constant, initiate
62
s’allume un nouveau foyer : Bachofen inaugure par
son
Matriarcat une conception sociologique de l’ethnographie, Jacob Burck
63
iologique de l’ethnographie, Jacob Burckhardt par
ses
ouvrages sur la Renaissance et ses Weltgeschichtliche Betrachtungen r
64
Burckhardt par ses ouvrages sur la Renaissance et
ses
Weltgeschichtliche Betrachtungen renouvelle une vision synthétique de
65
uvelle une vision synthétique de l’histoire, dont
son
fervent disciple, Nietzsche — qui est aussi son plus jeune collègue d
66
t son fervent disciple, Nietzsche — qui est aussi
son
plus jeune collègue de faculté — nourrira son génie bouleversant. Pui
67
ssi son plus jeune collègue de faculté — nourrira
son
génie bouleversant. Puis c’est le tour de Genève, une fois de plus, e
68
ondial, dessinerait un profil caractéristique par
ses
dépressions autant que par ses sommets. Dépressions : la musique, la
69
aractéristique par ses dépressions autant que par
ses
sommets. Dépressions : la musique, la poésie et la métaphysique. Cote
70
ut se passe comme s’il avait à se faire pardonner
son
ambition ou son génie individuel en démontrant qu’il fait une œuvre u
71
e s’il avait à se faire pardonner son ambition ou
son
génie individuel en démontrant qu’il fait une œuvre utile au bien com
72
le au bien commun ; ou bien, il lui faudra courir
son
aventure loin de son pays. L’architecte suisse par exemple — et nous
73
u bien, il lui faudra courir son aventure loin de
son
pays. L’architecte suisse par exemple — et nous en avons d’excellents
74
de savoir sur l’armée suisse, c’est que chacun de
ses
soldats garde son fusil et son équipement militaire dans son armoire.
75
mée suisse, c’est que chacun de ses soldats garde
son
fusil et son équipement militaire dans son armoire. Qu’en est-il de n
76
’est que chacun de ses soldats garde son fusil et
son
équipement militaire dans son armoire. Qu’en est-il de notre équipeme
77
garde son fusil et son équipement militaire dans
son
armoire. Qu’en est-il de notre équipement culturel ? Il me paraît que
78
structure fédéraliste du pays et l’autonomie dans
son
sein non seulement des cantons, mais des communes et des multiples gr
79
lation de 5 millions. Chaque gros village possède
son
chœur, et souvent sa fanfare ; chaque ville de quelque importance a s
80
Chaque gros village possède son chœur, et souvent
sa
fanfare ; chaque ville de quelque importance a ses sociétés de concer
81
sa fanfare ; chaque ville de quelque importance a
ses
sociétés de concerts, de théâtre et de conférences hebdomadaires, son
82
erts, de théâtre et de conférences hebdomadaires,
son
musée, ses expositions, ses bibliothèques et ses associations d’éduca
83
éâtre et de conférences hebdomadaires, son musée,
ses
expositions, ses bibliothèques et ses associations d’éducation, d’ami
84
rences hebdomadaires, son musée, ses expositions,
ses
bibliothèques et ses associations d’éducation, d’amis des arts ou de
85
son musée, ses expositions, ses bibliothèques et
ses
associations d’éducation, d’amis des arts ou de la nature. Les plus g
86
ier rang mondial, et de très loin, relativement à
sa
population (Hollande : 9 prix Nobel pour une population double ; Fran
87
a la matière grise. Elle le doit sans nul doute à
ses
structures très concrètement fédéralistes depuis des siècles. Il s’en
88
ns locales est bien plus grave pour elle que pour
ses
grands voisins. Ce n’est pas du projet d’union européenne que provien
89
la complexité du réel, il la respecte, il croit à
ses
vertus, il en épouse la loi, bref, il l’aime. D’autre part, le fédéra
90
té particulière d’un rouge se manifeste et chante
sa
chanson, il faut que ce rouge soit contrasté et composé avec des vert
91
es diversités vivantes, et fonctionnant chacune à
sa
manière. La plupart des impasses dans lesquelles se fourvoie l’organi
92
ites nations qui la composent, sinon elle trahira
sa
mission dans le monde ; et qu’en même temps la Suisse apprenne à resp
93
re d’une Europe fédérée, les règles que chacun de
ses
cantons observe dans le cadre de la Confédération, sinon elle trahira
94
le cadre de la Confédération, sinon elle trahira
sa
raison d’être. Mais le fédéralisme n’est pas seulement un mode d’orga
95
se détache notre individualité, et dont elle tire
ses
nourritures élémentaires ? Ce ne peut être que l’Europe entière. L’Eu
96
nt et typiquement européen de notre culture. Dans
ses
grandes lignes, voici l’évolution de la musique en Europe : elle naît
97
e, et redescend vers l’Italie qu’elle enrichit de
ses
nombreuses découvertes. Plus tard, les Allemands et les Autrichiens v
98
ieilles républiques — même Neuchâtel, en dépit de
ses
princes — fondées sur une large autonomie des communes ; 4° le protes
99
notre méfiance pour les cérémonies — à moins que
son
adoption n’ait résulté de notre tempérament particulier, mais cela re
100
séparatiste (car c’était là le véritable sens de
son
fédéralisme mal compris). Cette erreur l’a peut-être soutenu, comme i
101
pas moins responsable de certaines limitations de
son
œuvre. IV À la question de savoir ce que les Suisses romands pe
102
culture, et c’est aussi tout cela qui menace dans
ses
sources notre vitalité fédéraliste. On parle beaucoup, ces jours-ci,
103
mêmes réalités spirituelles et morales, et prend
ses
sources dans les mêmes attitudes de pensée que la culture créatrice.
104
lonne : c’est le Centre européen de la culture et
ses
publications qui sont « l’exemple typique » de l’altitude visée. Le C
105
défaut capital d’esprit critique » qui « vicie »
ses
travaux. Quelle est donc sa méthode à lui ? Elle consiste à lire « un
106
ique » qui « vicie » ses travaux. Quelle est donc
sa
méthode à lui ? Elle consiste à lire « unitaire » là où nous disons «
107
it une tradition « européenne » du fascisme et de
ses
procédés, comme le rappelle votre auteur — non sans une évidente Scha
108
e, vue par l’esprit, et comme saisie d’avance par
sa
passion maîtresse. Or, parmi les passions fondamentales les mieux par
109
anarchie serait la limite, en prenant le mot dans
son
sens littéral. Ces limites idéales, bien entendu, ne furent jamais at
110
é isolée à l’état pur et portée dans la réalité à
son
comble ou à sa perfection (nulle société ne saurait y survivre) et el
111
t pur et portée dans la réalité à son comble ou à
sa
perfection (nulle société ne saurait y survivre) et elles coexistent
112
qui déterminent nettement leur type. Pour étayer
ses
arguments, l’unitaire recourt de préférence aux mathématiques, le plu
113
, d’être commandé, d’obéir, donc d’être libéré de
sa
propre liberté. Et de même, l’initiative d’un animateur sans pouvoir
114
up la possibilité de s’affirmer, de se charger de
ses
propres responsabilités, et donc d’actualiser à son échelle sa volont
115
s propres responsabilités, et donc d’actualiser à
son
échelle sa volonté de puissance personnelle. Parmi les hommes que le
116
sponsabilités, et donc d’actualiser à son échelle
sa
volonté de puissance personnelle. Parmi les hommes que le souci de la
117
e du projet, je me vois ramené, inévitablement, à
son
point de départ, qui est l’homme de notre Europe, redéfini dans les c
118
est un être doublement responsable : vis-à-vis de
sa
vocation propre et unique d’une part, et, d’autre part, vis-à-vis de
119
t, vis-à-vis de la communauté au sein de laquelle
sa
vocation s’exerce. Aux individualistes nous rappelons donc que l’homm
120
dre chaque individu plus libre dans l’exercice de
sa
vocation. L’homme est donc à la fois libre et engagé, à la fois auton
121
et le général ; entre ces deux responsabilités :
sa
vocation et la cité ; entre ces deux amours : celui qu’il se doit à l
122
ui qu’il se doit à lui-même et celui qu’il doit à
son
prochain — indissolubles. Cet homme qui vit dans la tension, le déba
123
ions qui se forment contre lui ne survivent pas à
sa
défaite. L’hégémonie ni sa menace ne sont principes fédérateurs, même
124
lui ne survivent pas à sa défaite. L’hégémonie ni
sa
menace ne sont principes fédérateurs, même négatifs. Mais qu’un État
125
iers, ou de leur idéologie, a cru pouvoir imposer
sa
primauté, les autres se sont ligués contre lui, l’ont obligé à rentre
126
ait les mêmes droits qu’une majorité. C’est qu’à
ses
yeux la minorité ne représente qu’un chiffre, et le plus petit. Pour
127
lus qu’une majorité dans certains cas, parce qu’à
ses
yeux elle représente une qualité irremplaçable. (On pourrait aussi di
128
res. La richesse de l’Europe et l’essence même de
sa
culture seraient perdues si l’on tentait d’unifier le continent, de t
129
té particulière d’un rouge se manifeste et chante
sa
chanson, il faut que ce rouge soit contrasté et composé avec des vert
130
rmale du corps dépend de la vitalité de chacun de
ses
organes, de même que la vie d’un organe dépend de son harmonie avec t
131
organes, de même que la vie d’un organe dépend de
son
harmonie avec tous les autres. Si les nations de l’Europe arrivaient
132
contraire à fonctionner de concert, chacune selon
sa
vocation. Ce ne serait pas une simple question de tolérance, vertu né
133
mise au défi de donner le meilleur d’elle-même à
sa
manière et selon son génie. Après tout, le poumon n’a pas à « tolérer
134
ner le meilleur d’elle-même à sa manière et selon
son
génie. Après tout, le poumon n’a pas à « tolérer » le cœur. Tout ce q
135
ues, telle est la santé du régime fédéraliste. Et
ses
pires ennemis sont ceux dont Jacob Burckhardt annonçait la venue dès
136
variété, et mutileraient ainsi dans plusieurs de
ses
dimensions la personne même de ceux qui s’y rattachent. Certes, il es
137
ionaux (Congrès de l’Europe à La Haye en 1948, et
ses
suites) et qui, par le détour de l’opinion publique et de groupes de
138
par la devise paradoxale ou « dialectique » dans
sa
forme : « Un pour tous, tous pour un ». En effet, « un pour tous » si
139
trop faible mais bientôt accusée d’oppression par
ses
membres, et à des droits trop limités mais taxés d’abusifs par le cen
140
énéficiera de la vitalité culturelle de chacun de
ses
membres : or cette vitalité ne supporterait pas l’uniformisation des
141
cas de la recherche est très différent : dès que
ses
besoins dépassent les moyens dont disposent les individus et les régi
142
er, rationaliser et simplifier, élargissant ainsi
ses
compétences administratives — mais libérant du même coup les énergies
143
vir l’homme. Étrange démission de l’esprit devant
ses
propres inventions ! Car il est clair que la machine a été inventée p
144
uxiliaire de la vie créatrice, un moyen ordonné à
sa
fin. De même, il serait néfaste et faux de considérer la centralisat
145
hacun de leurs citoyens des moyens de mieux vivre
sa
vie propre, et de plus librement se choisir : sécurité physique mieux
146
la conscience ; faculté accrue de s’engager selon
ses
goûts, ses idées ou sa foi, mais aussi de se dégager de ses « fatalit
147
ce ; faculté accrue de s’engager selon ses goûts,
ses
idées ou sa foi, mais aussi de se dégager de ses « fatalités » native
148
accrue de s’engager selon ses goûts, ses idées ou
sa
foi, mais aussi de se dégager de ses « fatalités » natives… N’est-ce
149
ses idées ou sa foi, mais aussi de se dégager de
ses
« fatalités » natives… N’est-ce point là ce que l’homme européen, dep
150
que l’homme européen, depuis des siècles, appelle
sa
liberté ? Subordonner sans trêve les mécanismes utiles à des buts cré
151
nacent en permanence. La tyrannie de l’État et de
ses
mécanismes, l’anarchie individualiste (ou impérialisme local) de grou
152
une seule et même démission de la personne devant
sa
liberté et devant sa responsabilité. Mais la personne démissionnaire
153
ission de la personne devant sa liberté et devant
sa
responsabilité. Mais la personne démissionnaire accuse les mécanismes
154
forcée (uniformisation) aurait frustré chacun de
ses
membres, au lieu de lui permettre de les transmuer en émulation créat
155
é, complémentaires) de l’autonomie et de l’union.
Sa
solution peut apparaître d’une complexité sans espoir aux praticiens
156
t la fédération européenne déclare que l’union de
ses
peuples a pour fins, d’une part, d’assurer les libertés et les respon
157
tion, soit pour y travailler, soit pour y vivre à
sa
manière. (Les seules restrictions occasionnelles à ce droit fondament
158
limat, une production facile.) Chacun peut vendre
ses
produits partout, sans taxes, et acheter ce qui se fait partout, au m
159
gine, d’une communauté définie où il a (ou prend)
ses
racines ; et il peut y exercer ses droits civiques. Le droit à une pa
160
l a (ou prend) ses racines ; et il peut y exercer
ses
droits civiques. Le droit à une patrie locale est garanti par la Cons
161
citoyen de l’un des pays membres, voire d’une de
ses
communes. Tout citoyen d’un État membre qui s’établit sur le territoi
162
renonçait à la guerre comme moyen politique. Pour
sa
police interne et pour garantir ses membres contre l’extérieur, elle
163
olitique. Pour sa police interne et pour garantir
ses
membres contre l’extérieur, elle entretient des forces défensives org
164
ion, tous les autres se portent automatiquement à
sa
défense, selon les plans de l’état-major européen, qui dépend du pouv
165
sse, et pourtant elle garantit la souveraineté de
ses
membres ! Souveraineté fictive, dira-t-on ? Elle l’est certes en part
166
édération, de plus, a renoncé au droit d’attaquer
ses
voisins ou de prendre parti dans leurs querelles. Mais qu’en est-il d
167
l’indépendance de décision qui échappe en fait à
ses
nations. b) Libération des dynamismes régionaux Un second prob
168
nation, retrouve au niveau communal le concret de
ses
droits et de ses responsabilités. Groupées en syndicats de production
169
au niveau communal le concret de ses droits et de
ses
responsabilités. Groupées en syndicats de production, en coopératives
170
a répartition des pouvoirs entre la fédération et
ses
membres sont l’expression directe des principes énoncés plus haut, et
171
’en cas d’attaque contre la fédération ou l’un de
ses
membres, ou en cas de coup de force séparatiste de l’un des membres.
172
base ; la possibilité pour l’individu de répartir
ses
allégeances entre des ensembles culturels et spirituels plus restrein
173
’elle renonçait à la guerre comme moyen d’imposer
sa
politique commune. Le problème des États neutres, adhérant à la fédér
174
res États ou fédérations. Si elle accepte de lier
son
sort à un État ou à un groupe d’États qui s’interdit comme elle tout
175
reste neutre en théorie, et fidèle à l’esprit de
sa
Constitution ainsi étendu à l’alliance ; mais elle peut être entraîné
176
ferait à l’allié, comme s’il la faisait à l’un de
ses
membres. Une disposition de ce genre présente le double avantage de r
177
ouble avantage de rassurer le tiers parti quant à
sa
sécurité et de décourager ses propres tendances agressives. En revanc
178
tiers parti quant à sa sécurité et de décourager
ses
propres tendances agressives. En revanche, l’Europe fédérée ne saurai
179
militaire avec aucune puissance qui maintiendrait
son
« droit » de recourir à la guerre. Dans le domaine économique, les at
180
de commerce et de circulation des biens sur tout
son
territoire, elle se charge d’organiser et de subventionner les activi
181
tés nationales, concernent l’ensemble européen et
ses
intérêts généraux. (Exemples : création d’Instituts européens dans le
182
n. Il gère collégialement les affaires fédérales.
Ses
membres sont élus pour trois ans par l’Assemblée européenne et sont r
183
peut choisir plus d’un membre dans le même pays.
Son
président est élu par l’Assemblée. Il porte le titre de président de
184
un Collège, et non par un seul homme, veulent que
son
centre ne soit pas une capitale, mais un District fédéral. La fédérat
185
es autorités de la fédération ont leur siège dans
ses
villes principales, Zurich, Bâle, Genève. Elles sont placées sous la
186
inquiète personne, se trouve ainsi confirmée dans
son
statut traditionnel de neutralité, dont nous avons vu par ailleurs qu
187
té, dont nous avons vu par ailleurs qu’il a perdu
ses
anciennes justifications. VI. Chances de réalisation Voici un
188
sée politique spécifiquement européenne qui prend
ses
sources dans la théologie chrétienne et dans la philosophie grecque,
189
t une méthode d’organisation politique qui a fait
ses
preuves notamment en Suisse et aux États-Unis et qui est pratiquée au
190
ent redouter « l’américanisation » de l’Europe ou
sa
« bolchevisation », contraindra les partisans d’une Europe unitaire à
191
évolution vers l’union. Les polémiques engagées à
son
sujet obligent un grand nombre d’esprits, dans nos divers pays, profe
192
ige l’aide de l’Europe et n’en oppose pas moins à
son
passé mal vu les promesses incertaines d’un communisme ouvertement im
193
psychologie moderne. L’émancipation de la femme,
son
entrée dans la vie professionnelle, sa revendication d’égalité sont n
194
la femme, son entrée dans la vie professionnelle,
sa
revendication d’égalité sont naturellement un premier facteur importa
195
re fois, l’amour profane emprunte à l’amour sacré
son
vocabulaire. L’amour devient lui aussi une sorte de religion. Cet «
196
’est que la passion ne s’approfondit et ne dégage
ses
énergies qu’à la mesure des résistances qu’elle rencontre. Et c’est l
197
ut aux cheveux d’or qu’il est allé conquérir pour
son
roi : les mœurs du temps sanctionnaient le droit du plus fort et Tris
198
ment pourtant séparés par une épée. Enfin, malgré
son
amour toujours aussi fort pour Iseut aux cheveux d’or, Tristan accept
199
Ce groupe est dissous depuis longtemps. Pourtant
ses
lois sont encore les nôtres. Profanées et reniées par nos codes offic
200
anteries vaudevillesques. La morale bourgeoise et
ses
contraintes religieuses, sociales et familiales, perdant du terrain c
201
rvienne à se fixer sur un type, rencontre un jour
son
Iseut ? Admettons ! Il rencontre cette femme, il reconnaît son Iseut.
202
dmettons ! Il rencontre cette femme, il reconnaît
son
Iseut. Elle est mariée, naturellement. Qu’elle divorce, il l’épouse !
203
le rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer
sa
femme qu’en l’imaginant sa maîtresse (ou dans les bras d’un autre). C
204
i ne peut plus désirer sa femme qu’en l’imaginant
sa
maîtresse (ou dans les bras d’un autre). Cet amour-passion de Tristan
205
réussite qu’il serait stupide de ne pas mettre de
son
côté : buts communs, rythmes de vie, vocations, caractères, tempérame
206
contrainte exorbitante. Que peut-on en attendre ?
Son
but n’est pas le bonheur, c’est la volonté de faire une œuvre. Dans l
207
res. Ceci fait, à chacun de choisir et de prendre
ses
risques ! Condamner la passion en principe serait d’abord bien naïf,
208
tes qu’elle semble condamnée faute d’adversaire à
sa
taille) et nous irons tout droit vers une société sans surprise ni dr
209
qui consiste à fonder le mariage sur la passion,
son
ennemie intime. Or, si la passion a fait son apparition en Europe bie
210
ion, son ennemie intime. Or, si la passion a fait
son
apparition en Europe bien avant le café et la pomme de terre — au xii
211
? Comment l’affronter ? Et enfin, comment réussir
son
mariage, car rien n’est perdu pour qui veut comprendre ? Nous avons d
212
e Rougemont s’apprête à dédicacer quelques-uns de
ses
livres, parmi lesquels un ouvrage publié par une édition « de poche »
213
e la Confédération recevra en 1815 la garantie de
son
indépendance et même de sa neutralité « dans les intérêts de l’Europe
214
n 1815 la garantie de son indépendance et même de
sa
neutralité « dans les intérêts de l’Europe entière ». Si les Ligues s
215
st comme « citoyen de Genève » que Rousseau signe
ses
fameux exposés critiques (l’Extrait de 1761 et le Jugement, posthume)
216
paix perpétuelle de l’abbé de Saint-Pierre, puis
sa
Considération sur le gouvernement de Pologne (1772), moins connue mai
217
igue helvétique ». L’Europe unie qu’il appelle de
ses
vœux ne serait nullement unifiée par un despote ou par une idéologie,
218
ope intégralement fédéraliste qu’il préconise, et
son
module (élément type) se révèle, en dernière analyse, n’être rien d’a
219
plus tard, le Schaffhousois Jean de Müller, dans
sa
Vue générale de l’histoire du genre humain (1797) annonce comme Rouss
220
elle ouvre des perspectives européennes, soit par
son
action personnelle à Coppet, où les meilleurs esprits de nos diverses
221
e13 que va signer Napoléon, — hélas trop tard. Et
son
fédéralisme européen préfigure le régime qui triomphera, en 1848, à l
222
tes et coloniales, seule la Suisse réussit à unir
ses
cantons selon la maxime impériale, fédéraliste, européenne, de l’unio
223
enève, 1864). Proudhon s’est peut-être souvenu de
son
passage à Neuchâtel (où il fut un temps typographe) en écrivant son g
224
hâtel (où il fut un temps typographe) en écrivant
son
grand livre posthume, Du Principe fédératif ; mais il est bien certai
225
ipe fédératif ; mais il est bien certain qu’un de
ses
contemporains, J. C. Bluntschli, célèbre professeur à Heidelberg, s’e
226
t de l’expérience fédéraliste suisse en rédigeant
son
Organisation d’une société d’États européens (1879). Auteur du Code c
227
d’États européens (1879). Auteur du Code civil de
son
canton natal, Zurich, Bluntschli connaît les mécanismes de notre vie
228
ents nationaux, et plus de 100 000 membres, tient
son
premier congrès à Montreux, en septembre 1947. Cette date peut être c
229
üller, déjà cités, mais aussi Jakob Burckhardt et
son
petit-neveu Carl J. Burckhardt, Robert de Traz auteur de l’Esprit de
230
paneuropéen, le comte Coudenhove-Kalergi, établit
son
quartier général. C’est en Suisse que Churchill choisit de parler de
231
° qu’il serait néfaste pour la Suisse, à cause de
ses
incidences sur nos transports, notamment. Je me vis dans l’obligation
232
us souvent encore que d’autres nations, au nom de
son
action philanthropique par exemple (Croix-Rouge) ou diplomatique (rep
233
e au plan politique. Elle ne pourrait qu’y perdre
son
prestige international. Arguments constitutionnels. — Si la Suisse a
234
sse a très bien réussi jusqu’ici sans subordonner
son
économie à celle d’un groupe de nations européennes. Elle tient à gar
235
e nations européennes. Elle tient à garder libres
ses
échanges avec le monde au-delà de l’Europe. En s’associant au Marché
236
it de nombreux avantages, bancaires notamment, et
son
agriculture serait gravement menacée. L’adhésion au Marché commun ne
237
l’a fait maintes fois, depuis qu’au xvie siècle
ses
circonstances politiques intérieures l’ont contrainte à se retirer du
238
. Adhérer au Marché commun économique en refusant
son
« prolongement politique » — pour rester neutres à tout prix — serait
239
en de se faire contre elle, — c’est-à-dire contre
son
essence fédéraliste ; mais nous aurons perdu le droit de nous en plai
240
l’Europe entière, on s’apercevra qu’elle a perdu
ses
bases contractuelles. Déclarer par exemple que la Suisse se devrait d
241
euille ou non, et rester neutre entre l’Europe et
ses
ennemis, ce serait vouloir rester neutre entre nos ennemis, et nous-m
242
nche, qu’une Europe fédérée, donc respectueuse de
ses
diversités comme nous des nôtres, s’accorderait avec la vocation trad
243
le mélange des peuples est un danger majeur pour
son
pays, il n’a pas le droit d’en conclure au refus du Marché commun, ma
244
et d’empirisme, qui supposent qu’on ne pousse pas
sa
pointe à fond et qu’on ne se laisse pas entraîner par une verve logiq
245
e moyen politique. Une telle Europe reprendrait à
son
compte ce qui demeure valable et même indispensable dans la neutralit
246
droit d’attendre d’une Suisse qui fait partie de
sa
communauté et qui en est bénéficiaire, et pas seulement ce que nous a
247
est notre création majeure. Il nous oblige. Et en
son
nom, nous nous devons dorénavant de prendre des initiatives. Initiati
248
ntéressé dont elle a fait la « ligne Maginot » de
sa
défense. Et cela, non seulement parce que l’attaque est toujours la m
249
2. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité,
son
rôle a été nul dans la création de la Confédération. » Cela pourrait
250
ntérêt purement local et folklorique si chacun de
ses
petits États prétendait se suffire à soi-même. Mais fédérés politique
251
milieu, ils atteignent à l’universel. Au fond de
son
trou, l’homme de Disentis, de Goeschenen, de Viège — entre les hautes
252
Goeschenen, de Viège — entre les hautes parois de
sa
prison. Mais s’il monte sur la montagne… Alors, cette ivresse des som
253
Burckhardt ou, dans un autre domaine, Karl Barth.
Son
canton — ou l’Europe. » C’est ainsi que les Suisses ont donné à l’Eur
254
sions ont aussi leurs inconvénients ; chacun dans
son
coin veut tout faire et ne dispose ni des moyens ni d’un public suffi
255
éfigure de l’Europe à venir, cherchant l’union de
ses
peuples au bénéfice de leurs fécondes diversités. n. Rougemont Den
256
d’âme. Il parlait peu, mais l’élégance précise de
ses
sentences intimidait, cependant que la courtoisie dont il ne se dépar
257
e protestations : « Il nous fera tous crever avec
ses
manies », disait-on à mi-voix quand passait le colonel, toujours suiv
258
a sourde résistance qu’il devait bien sentir chez
ses
subordonnés. Quels pouvaient être ses motifs ? Il concevait l’armée e
259
sentir chez ses subordonnés. Quels pouvaient être
ses
motifs ? Il concevait l’armée en général, et celle d’un pays neutre p
260
l’homme complet. Quoi qu’il en soit d’ailleurs de
sa
philosophie, j’ai toutes raisons de croire qu’en imposant cette épreu
261
e nous. Il était de la nature d’un tel projet que
ses
motifs ne fussent point divulgués, mais en même temps qu’il nous fût
262
pourquoi le colonel de P. nous laissait faire de
sa
« Grande course » un mythe, avec tout ce que le mythe comporte d’effr
263
re silhouette aux jambes de cavalier serrées dans
ses
bandes molletières grises. L’air vif d’une aube automnale nous grisai
264
ons de couvrir une étape de 25 kilomètres. Mais à
son
tour, cet entraînement n’avait été reçu et surmonté qu’en vue de la g
265
de n’avoir plus un temps illimité pour rejoindre
ses
rêves ou sa vision. Beaucoup choisissent alors de se réduire à des ob
266
lus un temps illimité pour rejoindre ses rêves ou
sa
vision. Beaucoup choisissent alors de se réduire à des objectifs acce
267
mètres plus bas, pour la remonter ensuite jusqu’à
son
origine, se dressait la paroi des Alpes. La descente paraît au novice
268
croupes des alpages, et donnait à ce haut désert
sa
réalité la plus dure, ses dimensions les moins trompeuses. La grandeu
269
donnait à ce haut désert sa réalité la plus dure,
ses
dimensions les moins trompeuses. La grandeur du décor, l’infinie vari
270
euses. La grandeur du décor, l’infinie variété de
ses
plans lumineux virant très lentement à mesure que nous descendions, o
271
Notre colonne, cependant, elle aussi précédée par
son
chef veillant au rythme égal de la marche, poursuivait à travers le p
272
d qu’un collègue a trouvé. Une nation qui a tendu
ses
forces vives vers la victoire, et qui l’atteint, voit s’ouvrir une pa
273
mitations de toute nature confrontant l’esprit et
ses
œuvres non moins que le corps et ses gestes, la frustration de nos él
274
l’esprit et ses œuvres non moins que le corps et
ses
gestes, la frustration de nos élans les plus hardis comme de nos plus
275
re. Et malheur à celui qui n’est pas prêt à tirer
son
bien de ce mal ! Malheur à celui qui exigerait de réussir pour persév
276
n’avoir entrepris qu’en espoir ! Il avouerait que
son
espoir était trop court. o. Rougemont Denis de, « De la marche ;
277
arler de la technique elle-même mais seulement de
son
rôle dans notre société, et non pas de ce que j’en sais, mais plutôt
278
e à l’électricité étant donné, je m’interroge sur
ses
avantages et ses défauts par rapport au confort quotidien, sans préte
279
étant donné, je m’interroge sur ses avantages et
ses
défauts par rapport au confort quotidien, sans prétendre connaître la
280
rais tout savoir, et je voudrais pouvoir jouer de
ses
procédés et possibilités comme je peux jouer avec des mots ou des con
281
création de l’Europe seule — et, par la suite, de
ses
filiales américaine et russe — alors que ni l’Afrique des tribus et d
282
l’effort technique des Européens, et quelles sont
ses
racines profondes dans la psyché occidentale ? J’ai tenté de répondre
283
eu incarné, qui appelle l’homme à la liberté dans
sa
condition concrète et non dans l’évasion mystique, se combine, peu à
284
ine, avec le rationalisme critique de la Grèce et
son
exigence de vérité, voire de véracité contrôlée et mesurée. Cette syn
285
œuvre du Moyen Âge, dès le xiiie siècle, produit
ses
effets à partir de la Renaissance, dans la création de la science mod
286
n : les étapes de la technique ainsi définie dans
ses
motivations n’ont-elles pas coïncidé historiquement avec les guerres,
287
er l’Europe en désarmant et jugulant pratiquement
ses
passions nationalistes, sources des guerres les plus atroces de l’His
288
Occident non seulement persuade le tiers-monde de
sa
misère, mais l’aggrave et augmente le déséquilibre entre eux et nous.
289
seul au tiers-monde de freiner l’accroissement de
sa
population et en même temps de développer lui-même les ressources néc
290
ut pas trop vite », écrivait une mère angoissée à
son
fils aviateur en 1915.) Mais de cette Première Guerre mondiale sont i
291
euxième Guerre mondiale, mais au contraire, c’est
sa
réalisation par Fermi et Oppenheimer qui a mis fin à cette guerre le
292
le pourrait les réduire, à condition de concerter
ses
plans avec ceux des éducateurs et des élites culturelles du tiers-mon
293
Nature pour la mettre au service de l’homme et de
ses
fins propres, pour surmonter la peur, la faim, le froid, la faiblesse
294
t les plages de plusieurs régions de l’Europe que
ses
ancêtres en redingote, qui ne parlaient que de politique. Un peu de t
295
l l’homme peut l’être, quand il se laisse aller à
ses
instincts abâtardis ou quand il se laisse dominer par ses propres méc
296
incts abâtardis ou quand il se laisse dominer par
ses
propres mécanismes psychologiques. La technique n’est pas davantage u
297
s davantage utilitariste, et je dirai plus : dans
ses
intentions primitives, dans sa genèse, elle n’est même pas utilitaire
298
dirai plus : dans ses intentions primitives, dans
sa
genèse, elle n’est même pas utilitaire ! L’histoire des grandes inven
299
t à suivre la loi rigide des « voies ferrées » et
ses
horaires, mais pût aller à l’aventure : phantasme typique de l’adoles
300
t des prototypes variés d’automobiles avant Ford.
Son
invention, ou sa réinvention indépendante n’en demeure pas moins exem
301
ariés d’automobiles avant Ford. Son invention, ou
sa
réinvention indépendante n’en demeure pas moins exemplaire, par ses m
302
dépendante n’en demeure pas moins exemplaire, par
ses
motifs réels, d’ordre psychologique, autant ou plus que par ses succè
303
ls, d’ordre psychologique, autant ou plus que par
ses
succès ultérieurs. Aujourd’hui, l’on entend les belles âmes soupirer
304
âmes soupirer que l’homme est devenu l’esclave de
sa
voiture, et c’est vrai dans ce sens que l’homme moyen croit qu’il ne
305
e invention n’était certes pas la mieux adaptée à
ses
fins, ni la mieux calculée pour répondre à des besoins pratiques, uti
306
ifs et des buts de l’invention technique, mais de
ses
effets sur l’homme et sur la société. Tout ce que j’avais à vous dire
307
de la liberté de notre action. Mais surtout, par
ses
progrès mêmes, par les moyens de puissance toujours plus formidables
308
ature de l’homme. Ne serait-ce pas là, peut-être,
son
plus grand miracle ? q. Rougemont Denis de, « La technique, facte
309
concerté, bien net et bien honnête, et pourvu de
son
mode d’emploi ; et puis on s’aperçoit en vivant cela de près que tout
310
. Si cela marche tout de même — il faut en croire
ses
yeux — ce ne peut être qu’en vertu de certains secrets d’usage plusie
311
is sentait les vertus agricoles… Le Suisse trait
sa
vache et vit paisiblement disait Victor Hugo, il y a cent ans. Mais
312
mer et à se dire heureux. Mais de quoi se compose
son
bonheur ? Et ses recettes, si l’on peut les donner, seraient-elles ap
313
heureux. Mais de quoi se compose son bonheur ? Et
ses
recettes, si l’on peut les donner, seraient-elles applicables ailleur
314
a diversité ». C’est mieux que cela : elle a fait
son
union précisément pour sauver ses diversités. Et ses vingt-deux petit
315
a : elle a fait son union précisément pour sauver
ses
diversités. Et ses vingt-deux petits États n’ont délégué à un pouvoir
316
union précisément pour sauver ses diversités. Et
ses
vingt-deux petits États n’ont délégué à un pouvoir central une certai
317
entre eux éprouve le besoin d’imposer aux voisins
son
mode de vie, sa langue, son credo ou son parti. Il n’en fut pas toujo
318
le besoin d’imposer aux voisins son mode de vie,
sa
langue, son credo ou son parti. Il n’en fut pas toujours ainsi, et le
319
d’imposer aux voisins son mode de vie, sa langue,
son
credo ou son parti. Il n’en fut pas toujours ainsi, et les Suisses on
320
voisins son mode de vie, sa langue, son credo ou
son
parti. Il n’en fut pas toujours ainsi, et les Suisses ont connu penda
321
ce que lucernois ou fribourgeois. On peut choisir
ses
allégeances et faire partie de dix communautés diverses, dont les air
322
pas de se connaître ! Un jodleur d’Appenzell avec
son
disque de laiton à l’oreille, sa piété catholique, son patois médiéva
323
’Appenzell avec son disque de laiton à l’oreille,
sa
piété catholique, son patois médiéval, s’il rencontrait un jour un ba
324
isque de laiton à l’oreille, sa piété catholique,
son
patois médiéval, s’il rencontrait un jour un banquier de Genève, avec
325
l rencontrait un jour un banquier de Genève, avec
son
chic anglais, ses principes et ses complexes, ils n’auraient guère à
326
our un banquier de Genève, avec son chic anglais,
ses
principes et ses complexes, ils n’auraient guère à se dire et pas de
327
e Genève, avec son chic anglais, ses principes et
ses
complexes, ils n’auraient guère à se dire et pas de langage commun. M
328
n droit fondamental : celui de vivre chacun selon
son
style et de se gouverner à sa façon. Cela suffit, c’est l’essentiel,
329
vivre chacun selon son style et de se gouverner à
sa
façon. Cela suffit, c’est l’essentiel, le reste est idéologie. Avec t
330
st petite, l’Europe est vaste et quelques-unes de
ses
nations sont grandes. Comment oseriez-vous les comparer à l’un de vos
331
Berne, et autant pour obtenir des instructions de
son
gouvernement. En 1965, un député de Stockholm ou d’Athènes est à quel
332
ruxelles ou de Strasbourg, et à portée de voix de
ses
ministres. Oui, la Suisse est la seule maquette vivante de cette Euro
333
ler le monde ! Et nous allâmes prendre un verre à
son
hôtel. Une dame survint : « — Excellence, vous avez été superbe ! Ah
334
oles publiques obligatoires, qui font perdre tout
son
génie au petit vendeur d’oranges du port de Valencia. L’accès de l’in
335
si parlé de l’Europe, de ce qu’il faut faire pour
son
union. ⁂ À Royaumont, le 4 avril 1948, au terme d’une des dernières r
336
le sens du paradoxe… Je me bornai à faire état de
ses
titres d’ancien ministre et de professeur à Oxford, et l’on me charge
337
durable d’un discours même de pure circonstance.
Sa
phrase finale au congrès de la culture (Lausanne, 1949) fait le lende
338
y, ancien ministre britannique de l’Éducation, et
son
homologue belge Julius Hoste, Joseph Retinger, l’éminence grise de to
339
résidents d’honneur. Il a fait ce jour-là l’un de
ses
plus beaux discours, sur le thème de la liberté telle que la conçoit
340
c’est-à-dire de gauche, n’aime pas qu’on touche à
sa
Révolution, qu’on lui rappelle qu’une révolution violente, après tout
341
gé et vraiment libéral à la fois, n’est-ce pas là
son
plus beau paradoxe ? t. Rougemont Denis de, « Un libéral engagé »,
342
vaincu par Coudenhove, qui a lancé le projet dans
son
discours du 5 septembre de l’année précédente, et c’est le plus proch
343
nir l’Europe, il faut partir d’autre chose que de
ses
facteurs de division, il faut bâtir sur autre chose que sur les obsta
344
e conscience du phénomène région et des motifs de
son
apparition en ce moment précis de notre histoire et de l’évolution de
345
vie sociale et publique en Grèce. Elle donna même
son
nom à cette forme d’activité : la politique ! De même que la polis —
346
vité : la politique ! De même que la polis — avec
ses
autorités collégiales — s’opposa durant des siècles à la monarchie au
347
c le suffrage universel. Une démocratie ne mérite
son
nom que dans la mesure où, soit par l’enseignement, soit par la famil
348
ger des propos et des produits et de participer à
son
gouvernement, le désir d’être citoyen pousse à construire la ville, q
349
’être citoyen pousse à construire la ville, qui à
son
tour formera des traditions civiques, et le besoin d’en changer. Il s
350
que dans les écoles de nos pays est, aux dires de
ses
responsables21 généralement insuffisante (parfois inexistante) à l’éc
351
ie de la cité, et dans l’éveil du désir d’y tenir
son
rôle de citoyen. (« Cité » signifiant ici toute communauté sociale ef
352
Europe dans l’histoire une unité caractérisée par
sa
diversité : Ou encore : — connaître nos problèmes communs, l’un des p
353
le monde décolonisé, et conditions nécessaires à
son
exercice ; e) Idéaux directeurs (religieux, humanistes, sociaux, scie
354
ruction civique nationale contaminerait très vite
sa
version européenne. Et d’ailleurs, il serait absurde d’essayer de sub
355
ni sans elles. (La Suisse s’est faite au-delà de
ses
cantons, mais pour sauver ce qu’on pouvait de leur autonomie, précisé
356
ore désunie, aux problèmes et aux possibilités de
son
union prochaine. Dire que tout dépend de l’éducation, c’est dire que
357
uelque chose d’équivalent) n’aura pas fait sentir
ses
effets dans l’enseignement secondaire de nos pays, les bases mêmes de
358
aiment le départ. Est-ce dire que l’Europe attend
son
« petit livre rouge » à distribuer aux dizaines de millions d’écolier
359
e la santé de la culture a toujours consisté dans
ses
échanges, dans son régime de circulation, son métabolisme. Les échang
360
lture a toujours consisté dans ses échanges, dans
son
régime de circulation, son métabolisme. Les échanges se composent d’i
361
ans ses échanges, dans son régime de circulation,
son
métabolisme. Les échanges se composent d’importations et d’exportatio
362
, c’était vrai. Le créateur de la flotte russe et
son
premier grand amiral était un Genevois, Lefort, et le chef de la flot
363
ype de communauté qui lui correspond le mieux par
ses
moyens et par ses dimensions ? Voilà à peu près la formule d’analyse
364
qui lui correspond le mieux par ses moyens et par
ses
dimensions ? Voilà à peu près la formule d’analyse que je propose. Un
365
soit grande ou petite, et que tout soit fait dans
ses
limites. Il lui faut une industrie automobile, une industrie aéronaut
366
ommunauté a le droit de se plaindre d’un exode de
ses
fils qui vont exercer leur activité ailleurs. Prenez un village suiss
367
s. Prenez un village suisse quelconque ; si un de
ses
enfants devient professeur d’université, on ne va pas dire que c’est
368
isse ? Il n’aurait pas trouvé assez de place pour
ses
ponts, simplement. Nos dimensions ne sont pas suffisantes. On aurait
369
ne perte, d’un exode. Simplement, la Suisse prend
sa
part de ses obligations internationales ; car après tout, elle fait p
370
’un exode. Simplement, la Suisse prend sa part de
ses
obligations internationales ; car après tout, elle fait partie, elle
371
c’est un terme qui est lié à l’Université depuis
sa
création, au xiie siècle. Voilà une chose qu’on oublie complètement
372
s finalités de notre société, de la hiérarchie de
ses
options. Une contestation qui ne se fasse pas — ce sera mon dernier m
373
lippe de Bel : « Le Roy de France est empereur en
son
royaume », ce qui veut dire que le chef de l’État d’un domaine de moy
374
s confisque la papauté elle-même, l’installe sous
sa
protection en Avignon, et puis réalise aux dépens des Juifs qu’il fai
375
onstre aux multiples têtes ! » s’écrie Dante dans
son
traité de La Monarchie, appel désespéré, et qui restera vain, à l’Emp
376
rme transitoire, comme tant d’autres. On enseigne
son
catéchisme dans ses écoles, on célèbre son culte, on vénère ses statu
377
me tant d’autres. On enseigne son catéchisme dans
ses
écoles, on célèbre son culte, on vénère ses statues sur toutes les pl
378
seigne son catéchisme dans ses écoles, on célèbre
son
culte, on vénère ses statues sur toutes les places. « Il faut une rel
379
dans ses écoles, on célèbre son culte, on vénère
ses
statues sur toutes les places. « Il faut une religion pour le peuple
380
t fermé, complet, suffisant en lui-même tant pour
sa
culture que pour son économie, et seul juge non seulement de ses inté
381
ffisant en lui-même tant pour sa culture que pour
son
économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mais de ceux des
382
pour son économie, et seul juge non seulement de
ses
intérêts mais de ceux des autres27. C’est donc une partie qui se veut
383
bition profonde et constitutive de l’État-nation,
sa
volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc d’a
384
c d’indépendance totale, donc d’autarcie, qui est
son
ambition proprement impériale. C’est donc par définition et par struc
385
qu’il le reste en pratique dans l’état actuel de
ses
données29, il va falloir ou bien renoncer à l’union et alors il n’y a
386
formulait récemment une règle d’or qui trouve ici
son
application majeure : Développons en commun ce qui est neuf. Laisso
387
nir l’Europe, il faut partir d’autre chose que de
ses
facteurs de division, il faut bâtir sur autre chose que sur les obsta
388
L’État français ne sera pas si aisément ébranlé.
Son
chef le tient très bien en main, et quelques excités de la région ne
389
1° De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que
son
État. Or la souveraineté de l’État est devenue tout illusoire, quand
390
de Bruxelles sur les économies régionales, et que
ses
six États-nations membres y aient pris part. C’est l’arriération, le
391
ui depuis cent-cinquante ans coupait la région de
son
aire d’expansion naturelle, Lille devient avec ses cités satellites l
392
on aire d’expansion naturelle, Lille devient avec
ses
cités satellites la métropole de près d’un million d’habitants d’une
393
e conscience du phénomène région et des motifs de
son
apparition en ce moment précis de notre histoire et de l’évolution de
394
vie sociale et publique en Grèce. Elle donna même
son
nom à cette forme d’activité : la politique ! De même que la polis —
395
vité : la politique ! De même que la polis — avec
ses
autorités collégiales et son régime de participation civique intense
396
que la polis — avec ses autorités collégiales et
son
régime de participation civique intense — s’opposa durant des siècles
397
s correspondent à celles des aires d’influence de
son
ou de ses agglomérations principales. Si on exagère leur taille, les
398
ndent à celles des aires d’influence de son ou de
ses
agglomérations principales. Si on exagère leur taille, les régions te
399
et mobile. Le terme même d’État indique très bien
ses
origines agricoles : status, State, Staat, État, c’est stabilité, sta
400
ites, mais en termes de rayonnement, non plus par
son
indépendance mais par la nature et la structure de ses relations d’in
401
ndépendance mais par la nature et la structure de
ses
relations d’interdépendance. D’ailleurs, le terme même d’indépendance
402
terme même d’indépendance est en train de perdre
son
sens ancien, stato-national, majestueux et volontiers ombrageux. Loui
403
ètement de contenu. Le mot “indépendance” a perdu
son
sens simpliste d’autrefois. C’est maintenant une question d’échanges,
404
ernement des cités par elles-mêmes, et aussi, par
sa
sobriété, de ne pas réveiller les illusions de l’absolutisme, les dél
405
régional, la liberté de chacun et l’efficacité de
son
action seront garanties par la possibilité de se rattacher et de donn
406
s par la possibilité de se rattacher et de donner
son
allégeance à des ensembles différents par la nature et par les dimens
407
rché commun, j’entends répéter qu’elle y perdrait
sa
souveraineté, qu’elle s’y perdrait. Et si je parle d’une fédération b
408
stre l’anecdote du patriarche vaudois : il réunit
ses
fils autour de son lit de mort et il leur dit : « Le secret de ma réu
409
patriarche vaudois : il réunit ses fils autour de
son
lit de mort et il leur dit : « Le secret de ma réussite tient à ce qu
410
ncore « la fin de la Confédération », la perte de
son
identité et de sa vocation, car ces deux choses existent à un autre n
411
a Confédération », la perte de son identité et de
sa
vocation, car ces deux choses existent à un autre niveau, du moins je
412
rd tarifaire ! Si Genève, par exemple, supprimait
ses
frontières avec la Savoie et l’Ain, s’intégrait au complexe nommé Rhô
413
’intégrait au complexe nommé Rhône-Alpes, qui est
sa
région naturelle, croit-on vraiment que cela lui ferait perdre son ca
414
lle, croit-on vraiment que cela lui ferait perdre
son
caractère de cité suisse plus que ne le font sa population étrangère
415
son caractère de cité suisse plus que ne le font
sa
population étrangère et les institutions internationales qu’elle est
416
quement, rien n’empêcherait la Suisse de cultiver
sa
vocation particulière, qui est d’ordre politique et culturel, rien ne
417
venir un État-nation unitaire, d’uniformiser tous
ses
éléments constitutifs, ethniques, religieux, linguistiques, sociaux ;
418
ne méthode de résolution de chaque problème selon
ses
dimensions et à son niveau. Et à cet égard, les sociologues français
419
tion de chaque problème selon ses dimensions et à
son
niveau. Et à cet égard, les sociologues français — la France, une foi
420
re elles consentira jamais à remettre une part de
ses
pouvoirs à une autorité supranationale ? », écrivait François Mauriac
421
1. Cf. Janus, n° 15, septembre 1967, p. 84. 32.
Ses
travaux remplissent deux forts volumes : Documents de la conférence s
422
uis trois mois nous avions travaillé, chacun dans
son
secteur et très souvent en groupes, à Paris et à Londres surtout, pui
423
ai, par exemple). Quand Churchill se rassit après
son
discours inaugural, toute la salle se leva pour une longue ovation, m
424
ence par Duncan Sandys, que je trouvai flanqué de
son
beau-frère Randolph Churchill (qui n’était là qu’à titre de journalis
425
epuis que Churchill (en 1946 à Zurich) parlait de
son
urgence dramatique. La preuve est faite de la foncière hostilité des
426
au lendemain du congrès de La Haye — a-t-il tenu
ses
promesses ? Quelles furent son action et son influence en près de vin
427
Haye — a-t-il tenu ses promesses ? Quelles furent
son
action et son influence en près de vingt années d’existence ? Comment
428
tenu ses promesses ? Quelles furent son action et
son
influence en près de vingt années d’existence ? Comment voyez-vous so
429
de vingt années d’existence ? Comment voyez-vous
son
avenir ? Comment voir l’avenir du Mouvement européen quand on ne voit
430
du Mouvement européen quand on ne voit même plus
son
présent ? Son impuissance avérée tient au fait qu’il a opté, dès le l
431
européen quand on ne voit même plus son présent ?
Son
impuissance avérée tient au fait qu’il a opté, dès le lendemain de La
432
ès d’Éphèse, vers Priène et Milet, où il trouvait
son
embouchure dans l’Égée. En ce temps-là, temps des cités et de l’Ionie
433
atrie de nos idées, les réflexions sur l’homme et
sa
place dans le cosmos, entre les choses et les dieux, ne partaient pas
434
ques champs… Deux prodigieux spectacles ont fixé
son
regard (écrit Nietzsche parlant d’Héraclite) : le mouvement éternel,
435
stant précisément à la durée ; ce qui est posé et
sa
métamorphose ; le Même et l’Autre vus ensemble, génialement assumés p
436
l’Europe, telle qu’on l’a quelquefois définie par
ses
vertus paradoxales d’innovation au sein de la tradition, et de révolu
437
découpé, dentelé, raviné, compartimenté jusqu’en
son
cœur le continent promis aux enfants de Japhet. Les fleuves ont dessi
438
t. Les fleuves ont dessiné le visage de l’Europe,
ses
vallées, ses verdures et ses estuaires. Nulle part ailleurs on ne tro
439
s ont dessiné le visage de l’Europe, ses vallées,
ses
verdures et ses estuaires. Nulle part ailleurs on ne trouvera plus gr
440
visage de l’Europe, ses vallées, ses verdures et
ses
estuaires. Nulle part ailleurs on ne trouvera plus grande longueur de
441
dérées, vaste massif aux flancs duquel elle prend
ses
sources, et ce district de forteresses médiévales édifiées sur un cam
442
de la colline de la Habsbourg, où confluent dans
ses
eaux la Limmat et la Reuss, tout près de son terme rhénan. L’Aar n’es
443
dans ses eaux la Limmat et la Reuss, tout près de
son
terme rhénan. L’Aar n’est pas seulement la plus longue des rivières q
444
rejoignant isolés ou par paires. V Ainsi de
sa
source, à quelques kilomètres de celle du Rhône, jusqu’à son confluen
445
à quelques kilomètres de celle du Rhône, jusqu’à
son
confluent avec le Rhin, l’Aar draine tous nos lacs dans l’espace inté
446
tre histoire : les voici disposés tout au long de
son
cours dans leur ordre chronologique ! Le Hasli doit peut-être, comme
447
wyz, à quelque fort ancienne immigration suédoise
ses
grands hommes blonds. Comme Uri, il fut terre d’Empire et longtemps d
448
terre d’Empire et longtemps défendit contre Berne
ses
libertés traditionnelles. Il illustre au départ torrentueux l’esprit
449
isse qui ait été carrément impérialiste, étendant
ses
pouvoirs par la force ou l’astuce de l’Oberland, où le Hasli résiste,
450
e Hasli résiste, jusqu’au Jura, où l’Ajoie, comme
ses
eaux, tend plutôt vers le monde rhodanien, et du Pays de Vaud à l’Arg
451
s’émancipe de Leurs Excellences, voilà Soleure et
sa
noblesse aux noms français, son ambassade du Roy de France, le souven
452
, voilà Soleure et sa noblesse aux noms français,
son
ambassade du Roy de France, le souvenir de Besenval et celui de Casan
453
plusieurs des mentors de la Suisse nouvelle et de
son
régime radical. Ce cours de l’Aar d’ouest en est qui fut jadis route
454
orte densité européenne que la Suisse : autour de
son
cœur, quatre langues et autant d’accents que de vallées, mais aussi l
455
e : la découverte de l’itinéraire exige en vérité
son
invention sur place ; ses étapes sont des prises de conscience ; et i
456
néraire exige en vérité son invention sur place ;
ses
étapes sont des prises de conscience ; et il n’a d’autre fin que d’êt
457
alie… Hölderlin, L’Archipel Le chauffeur a orné
son
tableau de bord, le pourtour du parebrise et le feutre du plafond de
458
maternelle. Il a forcé le sanctuaire de la Terre.
Sa
prêtresse, il la garde, elle servira son culte. Apollon fils du Ciel
459
la Terre. Sa prêtresse, il la garde, elle servira
son
culte. Apollon fils du Ciel a vaincu, imposant la loi du soleil, qui
460
ipe s’est tenu devant lui, attendant la parole de
son
destin, et l’ombre du destin l’a revêtu. Selon la volonté de la Nuit,
461
ragique. Paix sur le cœur du héros criminel dans
son
triomphe, l’Ordonnateur ! Et piété pour les mânes de l’aveuglé, mon f
462
rop petit pour assurer ce qu’on persiste à nommer
son
indépendance et sa souveraineté absolue : car nul pays de notre Europ
463
er ce qu’on persiste à nommer son indépendance et
sa
souveraineté absolue : car nul pays de notre Europe n’est plus en mes
464
n mesure de jouer un rôle mondial, d’assurer seul
sa
défense, de se nourrir seul, au spirituel comme au physique. Et en mê
465
ons : celles-ci se sentent exploitées par l’État,
ses
bureaux ou sa capitale et les accusent de colonialisme. Il est certai
466
se sentent exploitées par l’État, ses bureaux ou
sa
capitale et les accusent de colonialisme. Il est certain que la préte
467
d’un État à une certaine liberté dans le choix de
ses
dépendances, à un certain jeu dans l’aménagement de ses réseaux de re
468
pendances, à un certain jeu dans l’aménagement de
ses
réseaux de relations plus ou moins contraignantes. Au surplus, je ne
469
e fédéralisme qu’on est en droit d’incriminer que
sa
trahison pure et simple, ou son usage mal compris, ou son blocage dél
470
t d’incriminer que sa trahison pure et simple, ou
son
usage mal compris, ou son blocage délibéré aux limites d’un État fédé
471
ison pure et simple, ou son usage mal compris, ou
son
blocage délibéré aux limites d’un État fédéral. Il ne s’agit pas d’un
472
faudrait, avant de le prescrire, être très sûr de
sa
formule. Or je ne vois pas de terme du langage politique qui prête à
473
s malentendus ! Un Français cultivé qui demande à
son
Littré le sens du mot fédéralisme trouve ceci : « Fédéralisme : subst
474
rançais cultivé et qui a coutume de se reporter à
son
Littré quand il veut savoir ce qu’un mot signifie, la cause est jugée
475
e repliant sur elle-même que la Wallonie trouvera
son
salut. » Plus étonnant encore, en Suisse même, il y a quelques années
476
d’interprétations partielles, donc ruineuses dans
son
cas, lui soit pour ainsi dire congénital. Or s’il est vrai que l’unio
477
arti de supprimer le conflit en réduisant l’un de
ses
termes — le Divers — au prix d’une longue ascèse exténuante. Pour le
478
acé, qui dénote la santé de la pensée européenne,
sa
justesse, sa mesure conquise sur le chaos de la masse indistincte aut
479
te la santé de la pensée européenne, sa justesse,
sa
mesure conquise sur le chaos de la masse indistincte autant que sur l
480
avoir valu pour la Grèce des grands siècles avec
sa
dialectique de l’individu et de la cité, conciliée dans la notion de
481
nitaire des conciles sera utilisé par Kepler dans
ses
spéculations sur le cercle et leurs applications à l’astronomie, ou p
482
rs applications à l’astronomie, ou par Hegel dans
sa
dialectique ternaire et ses applications au devenir historico-politiq
483
mie, ou par Hegel dans sa dialectique ternaire et
ses
applications au devenir historico-politique — source principale de la
484
La personne humaine, c’est l’homme considéré dans
sa
double réalité d’individu distinct et de citoyen engagé dans la socié
485
s les groupes qu’il formera avec d’autres hommes,
ses
semblables. Ces groupes devront être à leur tour à la fois autonomes
486
ilité… La situation de l’homme qui veut à la fois
sa
vie privée et une vie sociale est homologue de la situation de la rég
487
e de la situation de la région qui veut à la fois
son
autonomie et sa participation à un plus grand ensemble, en associatio
488
de la région qui veut à la fois son autonomie et
sa
participation à un plus grand ensemble, en association. 4° Enfin, le
489
e général de l’œcuménisme n’est-il pas le même en
sa
forme que ceux que nous venons d’évoquer, puisqu’il consiste à concil
490
rdinateurs, c’est-à-dire le respect du réel et de
ses
infinies complexités enfin rendu possible par la technique moderne. C
491
o Basiliensis, qui chevauche trois pays : Bâle et
son
hinterland en Suisse, le Haut-Rhin et Mulhouse en France, le pays de
492
onstitue vraiment et solidement, comme le veulent
ses
promoteurs, on croit souvent qu’elle doit nécessairement coïncider av
493
iences morales et politiques et comptes rendus de
ses
séances, Paris, 1969, p. 141-153. aa. Discours prononcé lors de la s
494
rs 1969. ab. Pierre Duclos écrivait en 1962 dans
son
excellent ouvrage en collaboration avec Henri Brugmans, Le Fédéralism
495
able à beau » (affection et réserve réciproques).
Sa
pensée n’a pour moi rien d’actuel et je doute qu’il en aille autremen
496
rien à l’affaire », l’actualité pas davantage, et
son
absence n’ôte ou n’ajoute rien à la valeur d’une œuvre pour qui sait
497
uel » selon les courriéristes littéraires.) C’est
son
style et son personnage qui m’ont touché. La plupart des « actuels »
498
es courriéristes littéraires.) C’est son style et
son
personnage qui m’ont touché. La plupart des « actuels » écrivent mal,
499
écrivent mal, ou sont plats. Mais la question de
son
« actualité » reste intéressante en ceci que Gide se persuadait que l
500
persuadait que l’avenir seul lui ferait « gagner
son
procès en appel ». Or peu furent moins méconnus de leur vivant, plus
501
érieusement, des fondements de notre société, que
son
orthodoxie sexuelle. Puis le colonialisme français. Sur tout le reste
502
-elles influencé, b) et quels sont les aspects de
sa
pensée qui vous paraissent les plus actuels ? 2. Gide fut de son temp
503
vous paraissent les plus actuels ? 2. Gide fut de
son
temps un grand contestateur ; vous semble-t-il garder aujourd’hui val
504
urnal officiel. C’est qu’il pensait — et disait à
ses
proches — qu’il ne doit rien rester d’un bon discours, sauf la loi qu
505
provocante simplicité) Un Souvenir de Solférino,
son
résultat fut la Croix-Rouge. Ce très curieux récit s’ouvre sur un rap
506
s quel dessein il consacre à peu près un tiers de
son
écrit à la chronique de faits d’armes dont il n’a pas été le témoin,
507
ent défiguré, dont la langue sort démesurément de
sa
mâchoire déchirée et brisée ; il s’agite et veut se lever, j’arrose d
508
s’agite et veut se lever, j’arrose d’eau fraîche
ses
lèvres desséchées et sa langue durcie ; saisissant une poignée de cha
509
, j’arrose d’eau fraîche ses lèvres desséchées et
sa
langue durcie ; saisissant une poignée de charpie, je la trempe dans
510
ette éponge dans l’ouverture informe qui remplace
sa
bouche. Cet acte de compassion signale la présence de Dunant, qui av
511
uguste tragédie » laisse à Dunant le sentiment de
sa
grande insuffisance devant le désastre de la guerre vue de près et da
512
vant le désastre de la guerre vue de près et dans
sa
nue réalité : Il arrive que le cœur se brise parfois tout d’un coup,
513
l’enfer de Castiglione, il se décide à rassembler
ses
souvenirs, trois ans plus tard, et il se borne à suggérer, dans une n
514
sées, j’aurais pleinement atteint mon but. Toute
sa
proposition tient en une phrase, au surplus interrogative : N’y aura
515
ux des conventions et des vertus de la Société de
son
temps ; ni plus dénué d’amer et de vengeur esprit critique : pas un m
516
ans le Souvenir, ni sans l’impulsion créatrice de
son
auteur. ⁂ Le personnage est peu croyable, qui parcourt par hasard, da
517
e est peu croyable, qui parcourt par hasard, dans
son
cabriolet, les arrières du champ de bataille le plus meurtrier du siè
518
tendre à Castiglione. On sait la suite, mais dans
son
livre, il se borne à écrire cette seule phrase qui est sans doute l’u
519
fer gardant, quoi qu’il arrive d’invraisemblable,
sa
dignité en redingote et son désir de se rendre utile. Il cherchait un
520
ive d’invraisemblable, sa dignité en redingote et
son
désir de se rendre utile. Il cherchait un empereur et il trouve une i
521
de guerre. En 1867, après trois ans de succès de
sa
vocation, Dunant subit une faillite totale sur le plan de sa professi
522
, Dunant subit une faillite totale sur le plan de
sa
profession. Le Comité de la Croix-Rouge accepte avec raideur mais non
523
ge accepte avec raideur mais non sans soulagement
sa
démission. Et commence pour lui une période de vingt ans de réprobati
524
parler à Plymouth : il ne peut arriver au bout de
son
discours, il est trop affaibli par la faim. Quand ses chaussettes son
525
discours, il est trop affaibli par la faim. Quand
ses
chaussettes sont trouées, il teint à l’encre ses talons. En 1887, une
526
ses chaussettes sont trouées, il teint à l’encre
ses
talons. En 1887, une espèce de vagabond sans bagage échoue dans un vi
527
entier. L’Allemagne organise une souscription en
sa
faveur. Mille médecins russes réunis en congrès lui décernent le prix
528
s à l’humanité souffrante ». Le pape lui écrit de
sa
main. Et c’est enfin le premier prix Nobel de la paix qui vient le co
529
nt le couronner en 190142. Chargé d’honneurs dans
sa
retraite morose, comme il l’avait été d’opprobres au temps de sa vie
530
ose, comme il l’avait été d’opprobres au temps de
sa
vie la plus entreprenante, portant sur la grande œuvre un jour fondée
531
re de votre prétendue civilisation sera employé à
son
service… Les combattants sont prêts pour de nouveaux combats, résolus
532
ir « diminuer les horreurs de la guerre » qui est
son
intention déclarée à toutes fins d’efficacité, c’est encore une maniè
533
ême, alors qu’il écrivait le début d’Un Souvenir.
Son
vrai discours contre la guerre et le militarisme qui la prépare, c’es
534
erre et le militarisme qui la prépare, c’est dans
ses
inédits qu’il faut le chercher, dans ces textes écrits pour lui seul,
535
oix-Rouge et la guerre. Vingt ans plus tard, dans
sa
retraite, loin de l’action que d’autres poursuivent et de ses conting
536
, loin de l’action que d’autres poursuivent et de
ses
contingences « réalistes », Dunant attaque de front. Il note dans ses
537
éalistes », Dunant attaque de front. Il note dans
ses
cahiers : En attendant que d’autres plus habiles que nous, prennent
538
uoi donc ne pas stigmatiser la guerre elle-même ?
Ses
excès sont inévitables… Assez de raisonnements captieux tendant à dé
539
. Nous voilà loin des clichés d’Un Souvenir et de
ses
prudences tactiques. Serait-ce que Dunant, écarté de l’action, n’ayan
540
’utopiste est celui qui voit la fin sans imaginer
ses
moyens. Mais c’est aussi celui qui fait erreur sur l’adéquation des m
541
énoncé le mal qui est dans le monde, s’en prend à
ses
principes qui sont dans l’homme, et sur lesquels nous pouvons exercer
542
vait fait en outre plus de bien qu’aucun homme de
son
siècle ou du nôtre. 41. « La guerre est agréable pour ceux qui ne l
543
rations métropolitaines en partie responsables de
sa
faillite. af. Rougemont Denis de, Dunant Henry, « [Préface] Henry D
544
ons du livre en général. Dans ce dernier champ de
ses
activités, le CEC ne pouvait mieux faire que de s’en remettre à l’exp
545
érience et à l’initiative de celui des membres de
son
comité qui avait le mieux démontré le mouvement en marchant : Hans Op
546
ntaminés par le goût de la lecture et victimes de
son
accoutumance. La plupart de ces malheureux ne savent pas ce qu’ils do
547
une fête de voir ça. Denis de Rougemont illustre
ses
propos de quelques photographies : Voyez-vous, on a su, dans ces pays
548
s, des curiosités par la presse à grand tirage et
ses
agences officieuses, des émotions par l’éloquence patriotique, enfin
549
ut surgir demain, posant un but nouveau et créant
ses
moyens. Si l’on ne déclare pas ce qu’on veut, il n’est pas très intér
550
ions à peu près égales ? La région de Paris, avec
ses
9 ou 10 millions d’habitants, est plus petite que le Limousin, qui n’
551
: — L’État doit être unique et indivisible. — De
son
siège dans la capitale, il régit souverainement toute l’existence pub
552
istoire d’un peuple digne de ce nom. Ayant « fait
son
unité » (comme on fait sa puberté), il devient une « nation immortell
553
e ce nom. Ayant « fait son unité » (comme on fait
sa
puberté), il devient une « nation immortelle » et l’État qui agit en
554
t une « nation immortelle » et l’État qui agit en
son
nom dispose de la vie et de la mort de ses membres, plus ou moins cit
555
git en son nom dispose de la vie et de la mort de
ses
membres, plus ou moins citoyens ou sujets, selon les régimes, mais to
556
ntribuables. L’Église n’a plus le droit de brûler
ses
hérétiques, mais l’État a le devoir de sévir contre ceux qui conteste
557
evoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de
ses
dogmes (objecteurs de conscience, par exemple). La réduction propreme
558
s politiques d’un État et non de la prospérité de
ses
citoyens. Aujourd’hui, cette même réduction correspond à la seconde n
559
rgien, que nous sommes tous, peu ou prou, et dans
son
système de représentation, la région ne saurait apparaître que sous l
560
i : qu’il suffise d’évoquer la sécurité suisse et
ses
motifs. Mais le fédéralisme va plus loin, et conçoit d’autres types e
561
l’État ni l’ordre contractuel d’une société, avec
ses
cadres et ses mécanismes. Je demande seulement qu’il corresponde aux
562
dre contractuel d’une société, avec ses cadres et
ses
mécanismes. Je demande seulement qu’il corresponde aux réalités humai
563
ivision du phénomène État en autant de foyers, et
sa
répartition à autant de niveaux, qu’il y a de fonctions diverses dans
564
raliste de l’État Dans une page essentielle de
son
Principe fédératif, où Proudhon estime qu’il « résume toute la scienc
565
egio basiliensis s’étend sur trois pays : Bâle et
son
hinterland en Suisse, le Haut-Rhin en France, et Land badois en Répub
566
rès bien à quelles sociétés il cotise, où il paie
ses
impôts, qui est de sa paroisse et quels sont les paysages de son cœur
567
étés il cotise, où il paie ses impôts, qui est de
sa
paroisse et quels sont les paysages de son cœur, et aucun de nous n’e
568
est de sa paroisse et quels sont les paysages de
son
cœur, et aucun de nous n’exige que tout cela soit inscrit dans les li
569
ur de ce problème de notre époque qui a été aussi
son
problème à lui ; Denis de Rougemont n’est pas seulement l’écrivain qu
570
ans le (deuxième) mari de Nanik et il forme avec
sa
(seconde) femme l’un de ces couples dont on dit simplement : « C’est
571
s classique de la femme qui n’a pas su « suivre »
son
mari ou l’inverse. Il y a enfin la remise en question quotidienne du
572
iés que je connais. La première fois, on épouse
ses
complexes D’abord la grande question : pensez-vous que le deuxième
573
psychanalyste, lors du premier mariage, on épouse
ses
complexes. Or, contrairement à ce que fait croire le langage courant,
574
enfance et restés inconscients. On ne connaît pas
ses
complexes, ils nous dirigent à notre insu, à notre corps défendant et
575
lle, bien différente. Elle, eh bien, elle a aussi
son
image de l’homme qui lui fait faire les mêmes erreurs. « Je suis tomb
576
gnée du désir (conscient ou non) de se libérer de
sa
famille, cas plus fréquent qu’on ne pense chez les jeunes filles surt
577
soin de personne. Moins on est sûr de la durée de
ses
sentiments, plus on s’entête et plus on se dépêche. À 20 ans, il est
578
talité. La passion dit : « Oui, j’aime une telle,
son
caractère et ses goûts seront peut-être incompatibles avec les miens
579
n dit : « Oui, j’aime une telle, son caractère et
ses
goûts seront peut-être incompatibles avec les miens mais c’est plus f
580
Oui, il y en a deux, qui tiennent, elles aussi, à
ses
motivations. La peur de la solitude, la peur de rester « en carafe »
581
de prendre une revanche, de marquer un point sur
son
ex-conjoint (comme dans le premier mariage, on voulait défier les par
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la plus profonde tendresse. Le passionné cherche
son
« type de femme », souvent l’image de la mère sans qu’il s’en doute,
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s une certaine beauté qui est l’idéal standard de
sa
génération. Sa passion n’est que la projection sur l’autre d’un idéal
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beauté qui est l’idéal standard de sa génération.
Sa
passion n’est que la projection sur l’autre d’un idéal qui n’existe p
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chaque être peut devenir s’il y est appelé. C’est
son
mystère, qui n’a rien de littéraire, de romantique, le mystère de sa
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rien de littéraire, de romantique, le mystère de
sa
réalité différente. Le deuxième mariage ayant en général de meilleure
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que pour la première fois, grâce à ce savant et à
ses
recherches « scientifiques », on osait parler du sexe ! Aujourd’hui o
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rait toujours pouvoir analyser les motivations de
son
mariage. De même et plus encore pour le divorce : si l’on veut en tir
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habitation. Là, on vit, on travaille, on organise
son
budget ensemble. Les parents ne sont pas toujours très favorables au
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marche » qu’est le vrai mariage. Pour avoir toute
sa
valeur il faut aussi que le pacte soit sans arrière-pensée. J’ai assi
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remplacer le premier mariage. Faut-il donc élever
ses
filles, comme le préconise Margaret Mead, dans l’idée qu’il est norma
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santé, ne fondez pas le mariage sur ce qui vit de
sa
crise et l’entretient ! Et le mariage lui-même, pensez-vous qu’il doi
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construction à deux et comme toute création il a
ses
difficultés. Il faut sans cesse comprendre à nouveau, risquer et se r
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ien autre chose que de se borner à ne pas tromper
sa
femme : c’est une œuvre d’art exigeante et qui tente le meilleur en c
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montrait que l’idée de passion amoureuse trouvait
ses
origines dans la poésie cathare, et qui nous faisait ensuite descendr
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, qui couronnait de façon éclatante l’ensemble de
son
œuvre, on décerne aujourd’hui, à M. de Rougemont le Prix Schumann pou
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ourd’hui, à M. de Rougemont le Prix Schumann pour
ses
services rendus à la cause de l’unification de l’Europe. Ce prix, qui
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du fédéralisme. Il l’a non seulement défendue par
ses
écrits, mais également par son action en tant que directeur du Centre
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ement défendue par ses écrits, mais également par
son
action en tant que directeur du Centre européen de la culture, qu’il
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, qu’il a fondé et qu’il dirige depuis 1949. Si à
ses
nombreux titres on ajoutait celui qu’il s’apprête à recevoir aux État
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qu’il s’apprête à recevoir aux États-Unis, après
son
séjour au Canada, je veux parler du prix Paul Tillich qui est, en que
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avec Emmanuel Mounier et Georges Izard, et enfin
sa
propre revue Hic et Nunc qui regroupe autour de lui des écrivains,
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sable. C’est l’individu distingué de la masse par
sa
vocation, laquelle le remet en relation avec autrui, parce que la voc
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lle la personne, puisque celle-ci est définie par
son
acte. Ainsi se trouve fondée une certaine notion de la communauté qui
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rappé par la vigueur, par la modernité surtout de
ses
prises de position qui étaient formulées, rappelons-le, avant la guer
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cela ira-t-il ? M de Rougemont ne nous cache pas
son
pessimisme. Il ne pense pas que cela ira très loin. Il reste, néanmoi
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a pu en mesurer toute l’absurdité puisque, de par
sa
nationalité, il était neutre. Nous sommes ici à patauger, pouvons-no
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ous sommes ici à patauger, pouvons-nous lire dans
son
Journal des deux mondes , parce que nos voisins se font la guerre, e
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tème fédéral canadien, mais avant de lui demander
ses
impressions sur le fédéralisme canadien, il nous paraissait nécessair
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essaire de lui demander comment il était passé de
sa
définition de la « personne » au fédéralisme. Je vous avais dit que l
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anadien. M. de Rougemont nous confiera d’ailleurs
ses
impressions. J’ai constaté qu’ici au Québec, on appelait fédéraliste
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rti, c’est-à-dire de démissionner complètement de
sa
responsabilité intellectuelle et de son jugement, pour se livrer, pie
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ètement de sa responsabilité intellectuelle et de
son
jugement, pour se livrer, pieds et poings liés, à un parti, à conditi
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des personnes. Je suis contre l’État-nation dans
sa
formule xixe siècle, qui ne visait qu’à la puissance collective, et
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sé cela, en montrant, comme Toynbee le faisait de
son
côté, qu’il n’y a pas d’histoire de la culture concevable, intelligib
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es — l’autonomie et l’union — et chacune portée à
son
maximum, chacune aidant l’autre à exister. Eh bien, le mariage, c’est
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homme dans la vingtaine qui se lance, avec toute
sa
génération, à la recherche d’un humanisme socialiste de type marxiste
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rétien. À l’entendre approfondir la conclusion de
sa
conférence du 25 septembre à l’Université McGill, on sent que la plac