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et par-là même tyrannique. (« La tyrannie est le
souverain
désordre », disait Vinet.) Le fédéralisme veut la diversité, la plura
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anisée que par un système d’alliances entre États
souverains
. C’est, de fait, la solution préconisée par les tenants de « l’Europe
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nos États-nations actuels resteraient pleinement
souverains
— dans la mesure toutefois où cette souveraineté ne serait pas limité
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de l’unification et de celle des alliances entre
souverains
, c’est la solution fédéraliste. Dans une Europe fédérée, les États ne
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confédération plus ou moins lâche de petits États
souverains
, très variés par la forme politique, l’économie, la confession, la la
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et par là même tyrannique. Or la tyrannie est le
souverain
désordre, comme le disait Vinet. Le fédéralisme veut la diversité, la
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nce temporaire d’une vingtaine d’États absolument
souverains
, — mais dotée d’un pouvoir supérieur aux nations, fortement établi au
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(ou impérialisme local) de groupes qui se veulent
souverains
, comme si le reste du monde n’existait pas : j’ai dit plus haut que c
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gime, quoiqu’expressément limitée. Mais ces États
souverains
sont en pleine évolution vers des groupements de leurs régions, qui p
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cle premier. — Les peuples des vingt-deux cantons
souverains
de la Suisse, unis par la présente alliance… forment dans leur ensemb
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nfédération suisse. Article 3. — Les cantons sont
souverains
en tant que leur souveraineté n’est pas limitée par la Constitution f
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amentaux que la doctrine classique attribue aux «
souverains
» : celui de déclarer la guerre et celui de conclure la paix comme on
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l’autre. Aucun pays d’Europe n’est donc vraiment
souverain
au sens classique ; mais il y a plus : aucun n’est autonome et ne pou
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transposée au plan politique, — alliance d’États
souverains
, — fédération ou confédération. Ces problèmes deviennent chaque année
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’Empire lui-même se dénature, se dissout en États
souverains
et devient finalement un État comme les autres. Du moins les Ligues c
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t d’avoir fédéré librement leurs vingt-deux États
souverains
, si jaloux de leurs différences — et vraiment il n’en est pas deux qu
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ans aucune mesure transitoire. Vingt-deux États «
souverains
» et qui le demeurent aux termes de la constitution, mettaient en com
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unistes, donc révocables, entre États jalousement
souverains
. Dès 1951, avec le traité instituant la CECA, s’ouvre l’ère des réali
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(que quoi ? on se le demande) entre États-nations
souverains
, feront l’objet de « relances » périodiques par des chefs de gouverne
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air — il devrait être clair — qu’en tant qu’États
souverains
les nations ne seront jamais prêtes à s’unir ! Il appartient à leur ê
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re même d’État, à leur définition même de nations
souveraines
de refuser l’union, de se vouloir chacune unique, absolue et totale e
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irréductiblement, de tout leur être de nations «
souveraines
» ? Quand on nous affirme que le xxe siècle ne sera pas celui du tri
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et du Nord, qui dès lors se déclarent eux aussi «
souverains
absolus », superiorem in terris non recognoscentes selon la formule d
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l’Aar » parce qu’elle a montré les mêmes pouvoirs
souverains
de rassemblement, Berne est une expression de l’Aar. Et puis, quand l
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n dire plus ? Sur les quelque cent-trente nations
souveraines
qui divisent notre humanité, je ne compte guère que deux douzaines d’
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e ! On ne peut passer sans transition des nations
souveraines
aux régions fédérées. Cela prendra des décennies. Ce qui est urgent,
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et même territoire sur lequel cet État se déclare
souverain
. — Cette superposition forcée de réalités radicalement hétérogènes co
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il les serve, au lieu de prétendre à les régir en
souverain
. Je demande la division du phénomène État en autant de foyers, et sa