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transformer la France en une fédération de petits
États
. Aux jacobins on agita gravement la question du fédéralisme, et on so
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déralisme interne comme visant à la division de l’
État
souverain, mais chose curieuse, cela ne l’empêche nullement de condam
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ble au gré du Prince et des seuls intérêts de son
État
qui demeure inacceptable aux vrais croyants de la religion nationalis
4
uver sous la plume du gouverneur républicain d’un
État
typiquement capitaliste des phrases que l’on croirait tirées du Princ
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éral en vue non de substituer aux gouvernements d’
État
mais de les aider à résoudre leurs problèmes de la façon qui convient
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même temps. Il faut penser à l’égalité des petits
États
avec des grands. Il faut penser à une quantité de choses qui répugnen
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e sont pas d’une originalité débordante. Unir les
États
européens en un corps politique assez puissant pour sauvegarder et ga
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me, en réponse à ce défi de l’anarchie, invente l’
État
et les institutions centralisées : Rome poussera l’ordre et la stabil
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r la notion proudhonienne de la distribution de l’
État
. D’autre, part, les mouvements personnalistes des années 1930 mettaie
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lisme n’est pas possible dans une seule nation. L’
État
national constitue donc l’obstacle principal. Je pense que le problèm
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Vous avez un mouvement de convergence au-delà des
États
: les organisations mondiales, les organisations continentales y obéi
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e base les régions, qui sont plus petites que les
États
, et le continent, qui est beaucoup plus grand, on aura une vision plu
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EUROPE et qu’on ne la fera jamais sur la base des
États
centralisés. — et parce qu’il faut REFAIRE DE VRAIES COMMUNAUTÉS, si
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région ne sera pas l’œuvre des technocrates de l’
État
central, mais des habitants de la région eux-mêmes. ay. Rougemont
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contre toute union fédérale, je veux parler de l’
État
national de type xixe siècle, jacobin et napoléonien, copié par plus
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èves et de maîtres eux-mêmes trop crédules, que l’
État
national centralisé et absolument souverain, c’est l’aboutissement né
17
, alors qu’en vérité, pour la plupart, en tant qu’
État
, et en moyenne, elles n’ont même pas un siècle d’âge. Seules la Franc
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France, l’Angleterre et l’Espagne comptent, comme
État
, cinq ou six siècles. Encore peut-on disputer là-dessus : le général
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ne « grandeur ». Mais si l’on peut admettre que l’
État
français existe réellement depuis Philippe Le Bel, il est absolument
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Bel, il est absolument certain que l’Italie comme
État
n’a que 110 ans, l’Allemagne 100 tout juste, la Norvège 66, la Tchéco
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ormation, récente, nous venons de la voir, de nos
États
. Le mot nation, natio en latin, désignait au Moyen Âge, dans une vill
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nfermer pour si peu dans les frontières d’un même
État
. D’ailleurs, il n’est pas vrai que nos stato-nations modernes corresp
23
rd, au cœur des Alpes. Non, les frontières de nos
États
n’ont jamais été « naturelles ». Elles sont accidentelles et arbitrai
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, l’Église, les Rois et l’Université, plus tard l’
État
qui entend totaliser ces trois puissances de mise en ordre, mais auss
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germanique ou celtique, se retrouve dans tous nos
États
et montre bien ce qu’il faut penser de leur soi-disant « originalité
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puissances affectives désormais manipulées par l’
État
et les prétendues « nécessités matérielles » d’une part, et les abstr
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e sauraient exister ni crédit ni institutions, ni
États
ni fédérations (héritage de la cité grecque, de l’Ecclesia chrétienne
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alité civique, elle le doit à une sorte de coup d’
État
venu d’en haut : par simple décision gouvernementale ou par l’élabora
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de toutes les tendances locales, opprimées par un
État
despotique. Entre ces deux mouvements, il y a une corrélation nécessa
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éances (de 1789) à réclamer le rétablissement des
États
provinciaux », et il rappelait que si la République une et indivisibl
31
n Suisse : « Un tel a été un grand serviteur de l’
État
. » Pourquoi servir l’État ? C’est lui qui est un service. Le souverai
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un grand serviteur de l’État. » Pourquoi servir l’
État
? C’est lui qui est un service. Le souverain gouverne ; le Conseil fé
33
i vous vient des rois de France. Eh bien, non : l’
État
n’est qu’un appareil, au mieux utile ! » Tandis que l’État-nation ? L
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ttre en question la forme une et indivisible de l’
État
français. Je connais un Breton qui a fait un livre sur l’Europe régio
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é, la Confédération est « l’union entre plusieurs
États
qui, tout en gardant une certaine autonomie, s’associent pour former
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rtaine autonomie, s’associent pour former un seul
État
à l’égard des puissances étrangères » et il donne comme exemples « la
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al comme ce « qui a rapport à une confédération d’
États
», ainsi, par exemple, « la Suisse et les États-Unis sont des gouvern
38
e fédération, qui suit, comme « union politique d’
États
», est défectueuse puisqu’elle ne mentionne que l’union et ne dit rie
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miner librement sa compétence… La confédération d’
États
, au contraire, constitue non un État mais une association d’États ; l
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édération d’États, au contraire, constitue non un
État
mais une association d’États ; la souveraineté y réside non dans le p
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ire, constitue non un État mais une association d’
États
; la souveraineté y réside non dans le pouvoir central, mais dans les
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réside non dans le pouvoir central, mais dans les
États
confédérés. » Il apparaît alors que confédération, loin de renforcer
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ion, l’affaiblit, et que « fédérer ensemble » des
États
, c’est beaucoup moins que les fédérer tout court. On aime à répéter
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onstitution de 1848, qui transformait une ligue d’
États
dénuée de tout pouvoir central en une solide fédération. Enfin, l’on
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du passage probable de la future confédération d’
États
à un État fédéral européen. Car, d’une part, la Suisse demeure juridi
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probable de la future confédération d’États à un
État
fédéral européen. Car, d’une part, la Suisse demeure juridiquement un
47
la Suisse demeure juridiquement une association d’
États
, alors qu’il s’agit aujourd’hui d’associer bien plutôt des groupement
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onstitués en régions organiques ; d’autre part, l’
État
fédéral suisse limite à ses frontières politiques le processus de féd
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ou pour un candidat au conseil municipal. Dans un
État
totalitaire (réalisation presque parfaite du modèle napoléonien), la
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lui substituer un programme défini par d’autres :
État
, Parti, Dictateur, Grande Machine… L’instruction impérative, au sens
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rte peu de savoir si l’agent dominant est alors l’
État
national, le Parti qui l’utilise (« marxiste » ou « fasciste »), une
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», invoqué par les détenteurs des mécanismes de l’
État
centralisé, permet d’interdire arbitrairement la diffusion de toute i
53
dénommait « nombre du peuple » et « étendue de l’
État
». De l’une et l’autre dimension dépend directement la participation
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pend directement la participation : au très petit
État
correspond le maximum de liberté civique, mais « plus l’État s’agrand
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pond le maximum de liberté civique, mais « plus l’
État
s’agrandit, plus la liberté diminue », tandis que « le gouvernement d
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le gouvernement démocratique convient aux petits
États
», à ceux où « le peuple est facile à rassembler » (Contrat social, I
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e gouvernement peut y être démocratique ; plus un
État
est populeux et étendu, et plus le pouvoir doit être concentré. (À la
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r resserrer vos limites. » 2. Répartition de l’
État
Ce principe admis, on s’aperçoit que l’existence du petit État ou
59
ipe admis, on s’aperçoit que l’existence du petit
État
ou communauté de participation maximale, et son bon fonctionnement, i
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st-à-dire : la dissolution progressive des grands
États
par décentralisation de l’administration, effacement des frontières,
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ue — dimensions des communautés, répartition de l’
État
, formules communautaires pluralistes, choix (plus ou moins ambigus) e
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ommunauté (« nombre du peuple » et « étendue de l’
État
») ou les conditions architectoniques ne s’y prêteraient pas. Mais d’
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Suisse. Or, il y a vingt-cinq Suisses, vingt-cinq
États
souverains (selon notre Constitution) et quoi de commun ? Essayons de
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une véritable mutation de l’enseignement. Car nos
États
sont gouvernés aujourd’hui par les manuels qui ont formé nos chefs d’
65
liste en alignant les esprits pour le compte de l’
État
— cependant que l’Armée alignait les corps et que la Presse alignait
66
plus de petits nationalistes, sujets passifs d’un
État
sans visage, et rouages d’une société mécanisée, mais bien des citoye
67
our ce qu’on veut, et trop souvent, pour ce que l’
État
lui demande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la nation seulem
68
rofessionnelle et personnelle. Ce ne sont pas nos
États
qui feront l’Europe, n’ont-ils pas prouvé depuis des siècles qu’ils é
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). Quelle force au monde pourra mouvoir l’École d’
État
, et disons le mot, la révolutionner ? Le salut peut nous venir du dan
70
ent — c’est avec la poussière des individus que l’
État
fait son ciment — le couple personne/communauté, en insistant très fo
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raliste si elle est seule, si elle est entourée d’
États
unitaires. Elle sera forcée de se présenter à eux comme un État unita
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. Elle sera forcée de se présenter à eux comme un
État
unitaire et de se centraliser de plus en plus à cause de l’accroissem
73
he absolument impossible que se sont assignée les
États
. Selon vous, l’Europe actuelle n’est qu’une juxtaposition d’États ? M
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s, l’Europe actuelle n’est qu’une juxtaposition d’
États
? Moi, j’appelle cela l’amicale des misanthropes. Ou bien, il y a une
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faire. Mais j’ai pensé qu’il valait mieux que les
États
pratiquent cet hommage que le vice rend à la vertu, qui est cette hyp
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métralement opposée à celle de l’unification d’un
État
pour créer une puissance. En fin de compte, la force créée par l’unio
77
certains cas, les croyances politiques dès que l’
État
est quelque peu totalitaire, bref toutes choses qui sont hétérogènes.
78
tière. C’est ce qu’ont voulu tous les créateurs d’
États
totalitaires, à commencer par Napoléon qui voulait imposer ces mêmes
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ns-nous la puissance collective, la puissance des
États
ou voulons-nous la liberté des personnes ? Suivant le choix que chacu
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Suisse. Or, il y a vingt-cinq Suisses, vingt-cinq
États
souverains (selon notre Constitution) et quoi de commun ? Essayons de
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s dans des sens très différents ? Car si tous les
États
européens sont amenés à reconnaître l’existence d’un problème régiona
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dépasser le dogme de la souveraineté absolue des
États
». Les fédéralistes européens voient dans le culte de l’État-nation n
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ogues et les politologues se mettent à dénoncer l’
État
national centralisé, souverain et bardé de frontières, comme une form
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l à l’échelle planétaire. Aucun de nos vingt-huit
États
européens ne peut plus assurer seul sa défense militaire et sa prospé
85
semble national) dont elles rendent responsable l’
État
centralisateur. Les unes exigent une aide spéciale, d’autres l’autono
86
e ni économique. Sur toutes les frontières de nos
États
, les exemples abondent : Basques et Catalans réunis par les Pyrénées
87
aineté » (d’ailleurs de plus en plus fictive) des
États
. Or tous les problèmes concrets qui se posent dans cette région appe
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l’imagination de la plupart des « serviteurs de l’
État
». Mais cela aussi pose un nouveau problème : les délais nécessaires,
89
isation idéologique, militaire et policière par l’
État
russe — voir les pays de l’Est européen —, d’autre part à la colonisa
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soit divisées par les frontières de deux ou trois
États
, comme les Basques et les Catalans, soit dispersées, comme les Juifs,
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sur l’obstacle majeur à toute union fédérale : l’
État
national de type jacobin et napoléonien, copié par plus de cent-vingt
92
èves et de maîtres eux-mêmes trop crédules, que l’
État
national, « Un et indivisible » selon la formule jacobine, centralisé
93
, alors qu’en vérité, pour la plupart, en tant qu’
État
, et en moyenne, elles n’ont même pas un siècle d’âge. Seules la Franc
94
France, l’Angleterre et l’Espagne comptent, comme
État
, deux à cinq siècles au plus, selon les options politiques des histor
95
es historiens20. Mais si l’on peut admettre que l’
État
français existe réellement depuis Philippe le Bel — « empereur en son
96
» —, il est absolument certain que l’Italie comme
État
n’a que 112 ans, l’Allemagne 102, la Norvège 70, la Tchécoslovaquie,
97
la formation, récente on vient de le voir, de nos
États
. Le mot nation, natio en latin, désignait au Moyen Âge, dans une vill
98
nfermer pour autant dans les frontières d’un même
État
. D’ailleurs, il n’est pas vrai que nos stato-nations modernes corresp
99
rd, au cœur des Alpes. Non, les frontières de nos
États
n’ont jamais été « naturelles ». Elles sont accidentelles et arbitrai
100
à toute union. Je l’ai dit souvent : l’Europe des
États
, rêvée par de Gaulle, ce serait une amicale des misanthropes, chose q
101
utes les réalités hétéroclites sur lesquelles nos
États
essaient encore de régner. Définies par les réalités et non plus par
102
on plus aux mythes de la souveraineté absolue des
États
, impliquerait de toute évidence un statut de la personne et du citoye
103
tres en Suisse. C’est une lignée de conseillers d’
État
, le dernier, Frédéric, fut professeur et écrivain. Ses livres de géog
104
urces naturelles) tacitement pris en charge par l’
État
, se verraient partagés avec les contribuables. Soyons sérieux : jamai
105
prestige national » dont les grandes firmes et l’
État
central seraient seuls à se partager les avantages éventuels. La prét
106
nde honnêtement quels sont les avantages du grand
État
sur la petite communauté, on n’en trouve qu’un : le grand État peut f
107
etite communauté, on n’en trouve qu’un : le grand
État
peut faire de grandes guerres. Pour tout le reste : qualité de la vie
108
urité, créativité, densité culturelle, les petits
États
figurent régulièrement en tête de liste, et les grands en queue. Faut
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? Du Luxembourg et de la France, lequel des deux
États
a-t-il la taille ? Je vais vous le dire : c’est le plus petit. En tan
110
is vous le dire : c’est le plus petit. En tant qu’
État
souverain, un et indivisible, la France est trop grande, et il n’en v
111
se fédérer. Pour défendre leurs libertés contre l’
État
. Juin 1973. 22. Tous les pays du monde ne peuvent pas exporter plus
112
mbouteillées. L’angoisse devant les mass médias d’
État
, où tout ce qui n’est pas publicité tonitruée pour des produits, des
113
ées de l’École, qui ont substitué les mythes de l’
État
régalien et de la nation indivisible, aux réalités concrètes, locales
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e ni économique. Sur toutes les frontières de nos
États
, les exemples abondent : Basques et Catalans réunis par les Pyrénées
115
aineté » (d’ailleurs de plus en plus fictive) des
États
. Or, tous les problèmes concrets qui se posent dans cette région appe
116
ue, ces réalités s’avéreront plus solides que les
États
actuels, qui, peu à peu, tomberont en désuétude. La région ? Pouvez-v
117
iberté plutôt que de la puissance collective d’un
État
, la sauvegarde des équilibres entre l’homme et la nature plutôt que d
118
xixe siècle ; la moyenne d’âge de nos vingt-six
États
européens est de quatre-vingts ans ! Quant au rythme de changement de