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hâte ! [voilà pour l’annonce que je vous citais].
Car
la philologie est cet art vénérable qui, de ses admirateurs, exige av
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la gauche à la droite et du Marais à la Montagne.
Car
pour les uns, fédéraliste signifie unification aux dépens des caracté
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respect des autonomies mais pour les sauvegarder,
car
, faute d’union, elles seraient vite absorbées par une puissance voisi
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rs désespérer de toute union vivante de l’Europe.
Car
il n’y a pas d’union et pas de vie possibles hors du paradoxe fondame
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age, et qu’on ne laisse pas impunies ses erreurs.
Car
si l’on ne fait pas attention aux mots, c’est que l’on n’a pas bien v
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eilleure voie ? Je vous répondrai évidemment non,
car
s’il n’y avait que les questions économiques qui se posaient, nous au
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ersitaire, scientifique, politique et culturelle.
Car
, en fait, si nos peuples ont une possibilité d’union, c’est parce qu’
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bien : une « union » et non pas une unification.
Car
la seule union que je vois possible pour l’Europe, et la seule à laqu
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me que c’est là une attitude tout à fait erronée,
car
ce qui fait le poids, l’autorité d’un pays dans le monde, ce qui donn
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er une formule fédérale pour l’union de l’Europe.
Car
cette proposition-là, elle sortirait de toute son histoire, elle sort
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e future les avantages de la formule fédéraliste.
Car
je pense que prétendre conserver les bénéfices de notre fédéralisme p
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dans les termes mêmes du problème ainsi formulé :
car
l’unité différenciée se traduit tout naturellement par l’union dans l
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oir fédéral pour la sauvegarde de nos autonomies.
Car
ces autonomies seront perdues une à une si nous refusons l’union qui,
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ion ne peut se faire que par les superstructures,
car
l’infrastructure est le résultat de nos options morales, spirituelles
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onnement. Ce dernier thème me paraît fondamental,
car
c’est l’écologie, de nos jours, qui constitue la véritable politique.
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e le plus important est celui de l’environnement,
car
la civilisation commence avec le respect des forêts, comme je l’ai éc
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est extrêmement grave ; et ce sera toujours pire,
car
aucun de nos pays ne peut se défendre. Il n’est pas trop tard Ma
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ands choix à faire et cela pour la première fois,
car
jamais avant notre génération l’homme n’avait été en mesure de porter
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l y a beaucoup de variétés et c’est très heureux,
car
cela constitue un frein à ce développement, à l’infini, du niveau de
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t, le germe d’une agence fédérale pour l’économie
car
ce n’est pas encore une autorité de politique économique et cela ne c
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Europe puis au monde. C’est là une chose nouvelle
car
elle n’a jamais été appliquée systématiquement, pas même en Suisse. C
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tale ou alors, ce serait une tyrannie effroyable,
car
on devrait édicter des règles sans nuances pour tout le monde. Tandis
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rtements fédéraux suisses. Chaque type de région,
car
il y aura des régions économiques, des régions socioculturelles, des
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opéennes, les directeurs de festivals de musique,
car
il est plus facile d’associer d’abord les choses nouvelles. Les probl
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tout. C’est ici que nous rejoignons la culture.
Car
c’est bien la culture — l’école, la presse, les livres — qui nous fai
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qui nous rappelle quelque chose, à nous Suisses.
Car
la Suisse n’a jamais connu l’illusion d’une « culture nationale » — n
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isanthropes — chose qu’on peut écrire, non faire,
car
ou bien on a une vraie amicale, mais alors il n’y a pas de misanthrop
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Orgueils, craintes et prétextes également vains.
Car
la « pureté » d’une langue n’est nullement sa vertu, comme l’a fait v
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qui ne peut se faire que dans le cadre européen.
Car
des vraies « nations » ou régions ne seront vraiment elles-mêmes que
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tage, celle qu’il nous est possible de dilapider.
Car
ces vertus ne contraignent pas l’individu comme le fait un programme
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étruire la France, l’idéal national nommé France.
Car
Dandieu a montré mieux que personne comment le mouvement vers l’auton
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té libre si nous commençons par rater le couple ?
Car
c’est un fait : dans l’amour, dans nos manières d’aimer, je trouve la
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elle est en réalité exceptionnelle dans le monde,
car
c’est une invention de l’Europe. L’Asie l’ignore en toute sérénité, l
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gros bon sens, mais il est réfuté par les faits.
Car
c’est un fait que le mot amour, qui désigne pour nous le sentiment de
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fficilement admettre. Je peux vous dire pourquoi,
car
tout est parti du mythe de Tristan. La Rochefoucauld a fort bien comp
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e la volonté d’imposer une retenue aux instincts.
Car
la passion ne s’approfondit et ne dégage ses puissances qu’à la mesur
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ie, l’ordre social et les vocations personnelles.
Car
les uns ne vivent pas sans les autres. Comment ont été accueillies vo
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os vies et des rapports humains, mariage compris.
Car
s’il y a aujourd’hui une crise du mariage, il y en a une aussi de l’a
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nisme ? C’est la sécrétion normale de la Société,
car
nulle société ne peut vivre sans feux verts et sans feux rouges. Save
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rit des intellectuels européens, et pas ailleurs.
Car
l’Europe, aujourd’hui, y compris les pays de l’Est, c’est 480 million
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entre les deux Grands », c’est une plaisanterie,
car
en additionnant 237 millions de Soviétiques et 203 millions d’América
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ersonnelle, quoi qu’il arrive, et à tous risques.
Car
lorsque l’homme ne sert plus à rien, n’a plus de vocation, un jour ar
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ttaqués, quand nous sommes entraînés malgré nous.
Car
alors, nous perdons notre volonté, notre identité, notre responsabili
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confédération d’États à un État fédéral européen.
Car
, d’une part, la Suisse demeure juridiquement une association d’États,
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t guère possible de les distinguer théoriquement,
car
ils définissent tous les trois la même nature d’activité de l’homme :
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ussi et surtout les buts ultimes que nous visons.
Car
toute politique implique une idée de l’homme, et par suite une vision
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honnêtes et scrupuleux) sont en fait des devins,
car
, attentifs à ne pas « prophétiser », ils cherchent à prévoir objectiv
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escriptive » s’opposerait à « appel à l’action ».
Car
la prévision même se trouve dans bien des cas modifier par anticipati
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ucoup plus sensé qu’il n’y paraît à première vue.
Car
si je savais ce qui m’attend « là-bas » en l’an 2000, je refuserais s
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plutôt chez les hippies. Mais je me tromperais :
car
ce « là-bas » ne m’attend pas tel que je suis. Imaginer l’avenir est
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a mesure même où c’est « matériellement exact » :
car
nous nous y voyons en imagination tels que nous sommes aujourd’hui et
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aturge, ou plus précisément d’un poète écrivant :
car
chaque mot du poème dépend de l’ensemble (intuitivement anticipé) qui
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e qu’une image-limite, irréalisable à l’état pur,
car
non seulement « le pire n’est pas toujours sûr », mais encore et surt
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ordres à l’échelle du continent, ou fédérations.
Car
il est évident qu’un certain nombre d’activités indispensables à la v
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n permanente et non pas utopie à joindre un jour.
Car
il suppose la liberté, tandis que l’utopie prise pour programme est u
56
eu parfait de notre modèle n’est pas souhaitable,
car
il rendrait la participation inévitable, obligatoire et pour ainsi di
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n’en sera que plus marquée, sinon plus sensible :
car
la plupart des hommes s’imaginent avoir « participé » à ce qu’ils n’o
58
ion « contact physique » est sans doute impropre.
Car
la perception d’une image ou d’un son, à quelque distance qu’en soit
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rs, et encore moins aux spéculateurs immobiliers,
car
ses formes, structures et dimensions dépendent des idées qu’on se fai
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riels, et encore moins aux spéculateurs fonciers.
Car
la double polarité (ou alternance) campagne-ville traduit le besoin f
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èmes) de participation gardent tout leur intérêt.
Car
il est évident qu’une attitude humaine arrogante à l’égard de la natu
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rets de la Société, il faut absolument le tolérer
car
c’est lui qui empêchera nos systèmes, quels qu’ils soient, de devenir
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velle pour la science autant que pour la société.
Car
notre science est née de la culture, et doit sans cesse s’y replonger
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la métaphysique (ou littéraire, ou affective) —,
car
l’inventeur de la brouette et de la machine à calculer est aussi l’au
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citoyens de nulle part et prochains de personne.
Car
c’est dans la rue, sur la Place que se formait l’opinion publique, qu
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in menace dans ses fondements plus que la Suisse.
Car
la Suisse tire sa raison d’être et les conditions mêmes de ses libert
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Européens, c’est qu’elle aura réussi son union ;
car
autrement elle ne pourra rien à opposer aux entreprises des deux impé
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r que les seules réalités sont les États-nations,
car
ceux-ci par principe s’opposent à toute espèce d’union sérieuse, qui
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ennent, une véritable mutation de l’enseignement.
Car
nos États sont gouvernés aujourd’hui par les manuels qui ont formé no
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relever de plusieurs régions selon les fonctions,
car
c’est ce que nous faisons tous dans notre vie actuelle ; nous relevon
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ait donc pas besoin de politique de développement
car
on pensait que le progrès était infini, que tout allait s’arranger si
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citoyens de nulle part et prochains de personne.
Car
c’est dans la rue, sur la place que se formait l’opinion publique, qu
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in menace dans ses fondements plus que la Suisse.
Car
la Suisse tire sa raison d’être et les conditions mêmes de ses libert
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t non pas de notre existence physique ou animale,
car
celle-là échappe au discours, s’exprime en sensations, et peut être t
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le désir comblé, au sens sexuel de l’expression,
car
cet acte instinctif, lié aux lois du corps, ne mérite pas en soi le n
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doit mourir. Je vous dis que je n’en crois rien.
Car
s’il est vrai que la passion se nourrit d’obstacles choisis, et que n
77
ée « qui jamais ne leur fauldra jour de leur vie,
car
ils ont beu leur destruction et leur mort ». Certes, c’est vrai pour
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e « région » pris dans des sens très différents ?
Car
si tous les États européens sont amenés à reconnaître l’existence d’u
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onnais. Il s’agirait maintenant de les illustrer.
Car
elles demeurent assez difficiles et abstraites sous la forme condensé
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Mais c’est ici aussi que l’on rejoint la culture.
Car
c’est bien la culture — l’École, la presse, les livres — qui nous fai
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chose que l’on peut énoncer mais non pas faire ;
car
ou bien l’on fait une vraie amicale, mais alors on cesse d’être misan
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nférences à l’Université de Paris. C’est amusant,
car
elle est enseignante et moi je suis membre du conseil dans la même un
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itive » avec la Ruhr, le Piémont ou les Midlands.
Car
une région, comme telle, ne sera jamais compétitive : l’adjectif ne s
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ance qui nous porte à la fédération du continent.
Car
seules les petites unités accepteront de se fédérer. Pour défendre le
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pays où il est devenu l’affaire des seuls partis,
car
ceux-ci ne correspondent plus à grand-chose aujourd’hui. Ce que je so