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livre. Et je voulais y insister pour que l’on ne
croie
pas, puisqu’on parle d’information, que le livre est une manière sura
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combien de milliers de mots à la minute. Alors je
crois
que toute la propagande en faveur du livre, aujourd’hui, si l’on veut
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jusqu’ici mais sans grand succès ? » Alors là, je
crois
pouvoir reprendre en réponse la distinction que je faisais tout à l’h
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esquels on découvrira toujours plus de choses. Je
crois
qu’on va vers une époque où le loisir va devenir le sérieux de la vie
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lle autre, antérieure, on se le demande.) Si l’on
croit
que j’exagère, voici quelques exemples. Le mot fédéralisme est tabou
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État typiquement capitaliste des phrases que l’on
croirait
tirées du Principe fédératif de Proudhon sur la souveraineté partagée
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rait exprimé sa gratitude émue, comme on pourrait
croire
que je l’ai dit (si l’on ne me connaissait pas du tout) mais simpleme
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fondamentale du sens même de notre vie ? Oui, je
crois
à la personne humaine et à sa liberté. Pour surmonter les aliénations
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? L’Europe a la chance d’avoir une culture. Je ne
crois
pas aux cultures nationalistes, en dépit des manuels scolaires : il n
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pour la Suisse. Mais personne ne la préconise, je
crois
. Il est clair, en revanche, qu’une Europe fédérée, respectueuse de se
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nce quotidienne de 700 millions de Chinois qui se
croyaient
confucianistes, bouddhistes, ou sans croyance aucune… Mais ce n’est p
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euse, donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’on
croit
le sentir en Occident ; l’apport slave au xixe siècle ; l’art africa
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écrire que la seule forme théâtrale à laquelle il
croit
pour l’avenir est « celle qui arrive à grouper toute une population »
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qu’à ce que la mélodie sorte des paroles. » Je le
crois
, c’est évident, mais cela n’explique pas tout. Il y a là plus qu’un p
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pieux, ce qu’Honegger n’est à aucun degré. Je ne
crois
même pas qu’il se soit jamais dit croyant, encore moins incroyant, d’
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— l’école, la presse, les livres — qui nous fait
croire
depuis plusieurs générations de bons élèves et de maîtres eux-mêmes t
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ini par des frontières naturelles. Et vous l’avez
cru
! Vous croyez donc que chacun de nos États-nations a sa langue et que
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frontières naturelles. Et vous l’avez cru ! Vous
croyez
donc que chacun de nos États-nations a sa langue et que ses frontière
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es frontières coïncident avec son extension. Vous
croyez
que les Européens sont trop différents les uns des autres pour s’unir
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est arrivé de nos frontières cantonales, et je ne
crois
pas que nous y ayons perdu quoi que ce soit de vraiment précieux. Ces
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n maintiennent et renforcent le principe. Nous ne
croyons
pas à une Europe des États-nations souverains. Je l’ai souvent dit :
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loque tout ! L’école, aux trois degrés, nous fait
croire
que l’État-nation est le dernier mot de l’évolution, qu’il correspond
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tout le peuple à sa suite, et l’École à sa tête)
croit
encore, dans l’ensemble « naïvement », que la culture consiste à lire
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Napoléon puis à nos écoles nationales, nous nous
croyons
si différents de nos voisins ! Nous sommes si fiers de nos langues, n
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igée au début du xie siècle — aux nations qui se
croient
suffisantes… Limitations, libérations Tout héritage comporte do
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que sa liberté devant « ceux qui savent » mais il
croit
mieux les savants d’aujourd’hui que les curés d’hier, ou les marxiste
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es d’accorder l’égalité politique aux femmes ? Je
crois
que cela forme l’inconscient des Suisses, très fortement. Et vous sav
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y en a pas. Je n’en vois pas. Les seules que nous
croyons
voir, que nous imaginons voir, c’est à cause de ce vieux fond inconsc
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ue au sens étroit du terme, il est un fait que je
crois
indispensable de mettre en relief ; c’est que les études régionales p
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res ! Le meilleur de l’esprit européen est né, je
crois
, de cette formule du premier philosophe grec, au vie siècle avant J.
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ïennes, hérétiques, gnostiques, qui nous ont fait
croire
que le « péché originel » n’est autre que la sexualité. Quant aux pse
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quelque chose. C’est une des lois de l’action. Je
crois
que nous pourrons faire l’Europe d’ici à vingt ans sur la base des ré
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ché commun, hommes politiques, universitaires, je
crois
vraiment que l’action du Centre européen de la culture a imposé peu à
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ccidentales : « Je sais, leur ai-je dit, vous n’y
croyez
plus. Mais qu’est-ce qui existe à la place, selon vous ? Prenez le mo
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une espèce de complot des gouvernements. Vous ne
croyez
pas à l’homme politique ? C’est probablement une fonction à supprimer
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toyens, et non l’inverse. Vous semblez parfois le
croire
à cause de cette idée de la ‟majesté de l’État” qui vous vient des ro
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Mais il y a ce que j’appelle l’illusion Monnet :
croire
que l’économique entraînera nécessairement le politique. Nous sommes
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res. Eh bien, en ce sens-là, je suis maoïste ! Je
crois
que la révolution part des grandes options, d’une culture, des attitu
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nfer. Pour combattre ce que vous appelez l’Enfer,
croyez
-vous à la révolution ? Oui, si elle apporte la liberté, si elle consi
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ier de l’Europe. Comment voyez-vous l’avenir ? Je
crois
au progrès. Je l’ai décrit, dans L’Aventure occidentale de l’homme ,
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gnation qui le porte à épouser une cause. Donc il
croit
savoir ce qu’est le mal et par conséquent le bien. Qu’on ne raconte p
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Le diable vous convainc très facilement de ne pas
croire
à son action, qui est spirituelle. C’est son incognito qui fait sa fo
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e : « Le premier tour du diable est de nous faire
croire
qu’il n’existe pas ». Le diable, c’est celui qui nous dit, comme dans
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orce dépersonnalisante de l’univers. Il nous fait
croire
qu’il n’y a personne, et pourquoi ? Parce que alors il n’y a plus de
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onsiste, pendant la dernière guerre, à nous faire
croire
qu’il était seulement Adolf Hitler, par exemple. Déguisement grossier
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mais habile, parce que nous étions tous prêts à y
croire
. Hitler, le diable ? Il y avait vraisemblance, mais aussi une paille
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ne le détecte pas ? Je disais que Satan nous fait
croire
, premièrement, qu’il n’existe pas, deuxièmement, qu’il est seulement
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iblesse me paraissait être dans leur incapacité à
croire
au mal pur, donc au diable. Jacques Maritain m’avait dit : « Pourquoi
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écris un livre sur le diable, tout le monde va me
croire
diabolique… » J’ai pourtant commencé l’ouvrage après un an de mon séj
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phénomènes qu’elle suppute, tente de calculer et
croit
seulement décrire… Mais la question qui se pose alors, c’est de savoi
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ersonnels ? Il est possible — et pour ma part j’y
crois
, sans rien pouvoir prouver — que la présence « en chair et en os » de
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humaine. Et du même coup, elle tend à nous faire
croire
que cet État-nation a toujours existé, telles une Idée platonicienne
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nations) qui forment la France actuelle13 : à en
croire
les manuels d’histoire français, les rois de France ne les ont pas co
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déçu ? Non. Je ne suis pas déçu. Je n’y ai jamais
cru
. Je n’ai jamais cru que cette Europe-là pouvait se faire. Mais j’ai p
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is pas déçu. Je n’y ai jamais cru. Je n’ai jamais
cru
que cette Europe-là pouvait se faire. Mais j’ai pensé qu’il valait mi
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oivent avec peine que c’est de la folie pure. Ils
croient
que l’État-nation a été créé par Dieu le septième jour de la création
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oigne. Chacun pour soi et Dieu pour tous et on ne
croyait
pas en Dieu en disant cela. Aujourd’hui, depuis une dizaine d’années
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Étrange anachronisme de la photographie : si j’en
crois
mes yeux, vu de l’air une Suisse verte et paysanne survit à l’ère ind
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et c’est le fameux coup de foudre romantique — a
cru
voir en lui la lueur, toujours fuyante mais en fuite vers la hauteur
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a passion se fait rare de nos jours, s’il faut en
croire
nos romanciers. Ils savent bien que le roman véritable n’est jamais q
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histoire. Ou bien encore, et ce serait mieux, je
crois
, il leur reste le mythe de Don Juan, ce cliché négatif de Tristan : l
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, la passion doit mourir. Je vous dis que je n’en
crois
rien. Car s’il est vrai que la passion se nourrit d’obstacles choisis
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la mort est l’ultime sens du mythe. Mais il faut
croire
aux anges pour y croire. ⁂ Selon la mythologie de l’ancien Iran, du m
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ns du mythe. Mais il faut croire aux anges pour y
croire
. ⁂ Selon la mythologie de l’ancien Iran, du mazdéisme de Zarathoustra
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— l’École, la presse, les livres — qui nous fait
croire
depuis plusieurs générations de bons élèves et de maîtres eux-mêmes t
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ni par des frontières naturelles. Et nous l’avons
cru
! Nous croyons donc que chacun de nos États-nations a sa langue et qu
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frontières naturelles. Et nous l’avons cru ! Nous
croyons
donc que chacun de nos États-nations a sa langue et que ses frontière
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et que ses frontières coïncident avec elle. Nous
croyons
que les Européens sont trop différents les uns des autres pour s’unir
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e — les prophètes. Enfin, si les jacobins de 1791
croient
trouver dans la Rome antique les prototypes de l’esprit révolutionnai
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en maintiennent et renforcent le principe. Je ne
crois
pas à une Europe des États-nations souverains, parce qu’on ne peut pa
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ais limité à l’une ou à l’autre. « Comment ne pas
croire
à l’influence des professions héréditaires » ? C’est vous qui l’écriv
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et seulement poète. L’hérédité des dons ? Je n’y
crois
pas. Disons que j’ai eu un milieu favorable. Dans la famille de ma mè
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uf, sinon naïf, d’un étranger qui simplement « en
croit
ses yeux ». Pendant la conférence des quatre Grands, Georges Bidault
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jour les mêmes questions convenues (personne n’y
croit
). ⁂ Un problème d’une portée politique décisive se trouve posé par le
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és économiques de l’ère actuelle. Comment peut-on
croire
encore qu’il y ait des économies nationales ? Il n’y a aucune raison