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it être universitaire, scientifique, politique et
culturelle
. Car, en fait, si nos peuples ont une possibilité d’union, c’est parc
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ne pluralité d’allégeances, civiques, politiques,
culturelles
, idéologiques et religieuses, contre la prétention de l’État-nation à
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fractionnant en un certain nombre d’« agences » (
culturelles
, économiques, etc.) à la mesure des décisions qui doivent être prises
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u une entité économique, doit être une communauté
culturelle
. Je pense, avec Robert Schuman, qu’il est possible d’unir nos pays po
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« L’Europe ? Une révolution
culturelle
! » (15 octobre 1970)k l Ce qui me frappe, Denis de Rougemont, en
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est, en effet, avant tout pour moi une révolution
culturelle
. Si vous voulez, je suis maoïste ! La révolution ne peut se faire que
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exe et diversifiée, d’autant plus que les régions
culturelles
, ethniques, économiques ne se recouperont pas nécessairement. Je pens
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Denis de, « [Entretien] L’Europe ? Une révolution
culturelle
! », Feuille d’Avis de Lausanne, Lausanne, 15 octobre 1970, p. 57. l
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ment économique, mais qui peut réagir sur le plan
culturel
et sur les mœurs. Tandis que la colonisation à redouter du côté sovié
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suis surtout attaché aux recherches et à l’action
culturelle
que suppose la fédération de l’Europe telle que je l’entends. Recherc
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n jusqu’au surréalisme. Pas un seul de ces foyers
culturels
n’a coïncidé avec les frontières nationales. Comment envisagez-vous l
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ressemblent comme des sœurs. Vue de loin, l’unité
culturelle
de l’Europe est un fait que personne ne conteste — à part nos bons na
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un peu facile. Seconde observation : la création
culturelle
en Europe est d’autant plus riche et intense qu’elle est moins centra
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t même où Napoléon faisait de la France un désert
culturel
en mobilisant à Paris tous les esprits distingués qu’il n’avait pas b
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nt je transpose en termes politiques mon équation
culturelle
: Europe de la culture = courants continentaux et foyers locaux cel
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moins pour un Européen, de l’expression héritage
culturel
. 1. Il représente d’abord la somme de tous les « produits » de la cu
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deur et ses complexités illimitées. 2. L’héritage
culturel
conditionne en second lieu, que nous le sachions ou non, un grand nom
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éluder, surtout s’ils les ignorent. 3. L’héritage
culturel
enfin reste une somme de virtualités, dont nous ne pouvons en général
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’en utiliser pour nos fins propres. Tout héritage
culturel
est en partie offert mais en partie subi. Devant l’immensité de l’off
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je viens de noter.) Et non seulement le phénomène
culturel
englobe les activités aussi hétérogènes que le choix et le contrôle d
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atique, proche-oriental, précolombien, l’héritage
culturel
de l’Occident se révèle pluraliste jusqu’au vertige. Dans ses sources
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marxistes. Tout cela est européen. Tout cela est
culturel
ou je ne sais pas ce que c’est. Et tout cela vit en chacun de nous, s
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l’hérédité — mémoire interne. Quantité de chances
culturelles
et de handicaps en résultent. Nul besoin d’avoir lu Homère, Platon, V
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u’il faut penser de leur soi-disant « originalité
culturelle
». Ainsi le mot dubron : eau en celtique, dour en breton armoricain,
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nations… À la limite, osons le dire : l’héritage
culturel
de l’Europe oblige tous ses bénéficiaires au génie pur, qui est d’êtr
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né. Quant aux éléments libérateurs de l’héritage
culturel
européen, ils sont trop connus et trop souvent exaltés pour qu’il me
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identale. t. Rougemont Denis de, « L’héritage
culturel
de l’Europe », Mémoires de l’Europe, Paris, Laffont, 1971, p. 1-4.
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sont devenues des sujets de la vie non seulement
culturelle
, mais politique. Aliénor d’Aquitaine — petite fille du premier trouba
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onditions concrètes d’un grand nombre d’activités
culturelles
en Europe, et tout d’abord l’enseignement des principales disciplines
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e pas. C’est une évidence. L’érotisme est l’usage
culturel
, non procréateur, de l’instinct sexuel. Faites sauter tous les interd
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union possible de l’Europe sur la base de l’unité
culturelle
, qui s’est formée tout en fondant l’Europe, depuis deux ou trois mill
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ontières politiques, des relations économiques et
culturelles
qui formeront peu à peu un tissu européen : il faut faire de l’Europe
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ne phase décisive de sa révolution : « Révolution
culturelle
». Notez que c’est le marxisme renversé : c’est la révolution qui par
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groupements sociaux, économiques, écologiques et
culturels
constitués en régions organiques ; d’autre part, l’État fédéral suiss
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ance démographique, urbanistique, industrielle et
culturelle
du même ordre. II. Les invariants humains La prévision ne pren
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if, judiciaire, mais aussi économique, monétaire,
culturel
, idéologique, etc.) et la réduction de tous les niveaux de décision à
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nd pour animer l’existence économique, sociale et
culturelle
de tout son territoire : les régions seules peuvent le faire. L’État-
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a co-action des forces politiques, économiques et
culturelles
devient le souci majeur et par suite la responsabilité de délégués de
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ique européenne, grâce à l’action d’aristocraties
culturelles
(groupes de prestige) et politiques (groupes de pression) s’opposant
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ions de politique étrangère, économique, fiscale,
culturelle
, le citoyen ne dispose d’aucun moyen d’intervenir activement ni de fa
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e d’assumer ses droits et ses devoirs civiques et
culturels
, et de passer du rôle d’expert non concerné, voire de simple servant
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la technologie renoue de la sorte avec l’aventure
culturelle
, politique et métaphysique, c’est une bonne nouvelle pour la science
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culture pour les savants, et de science pour les
culturels
: voilà qui définit une vraie révolution au troisième tiers du xxe s
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réalités tangibles, puis l’Europe et ses réalités
culturelles
, enfin l’Humanité, unité biologique, écologique et spirituelle. Il n’
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organiser des échanges d’étudiants, de touristes
culturels
et d’experts en informatique. Elle ne se reconnaît pas au port des ch
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oi. Il en résulte une valorisation par les élites
culturelles
de l’originalité (contre la correction rituelle), de l’innovation (co
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riginaux de la légende de Tristan et son contexte
culturel
et historique, ont fait bien plus qu’une œuvre scientifique et « séri
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gie, histoire, théologie, économie, anthropologie
culturelle
, etc.) isolément, ne devenait saisissable qu’au lieu même de leur con
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un peu facile. Seconde observation : la création
culturelle
en Europe est d’autant plus riche et intense qu’elle est moins centra
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t même où Napoléon faisait de la France un désert
culturel
, en mobilisant à Paris tous les esprits distingués qu’il n’avait pas
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nt je transpose en termes politiques mon équation
culturelle
, soit : Europe de la culture = courants continentaux à partir de fo
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écondé l’Europe. En attendant la grande explosion
culturelle
des Juifs en Occident dès le milieu du xixe siècle : Marx, Freud, Ei
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au de vie matériel, sécurité, créativité, densité
culturelle
, les petits États figurent régulièrement en tête de liste, et les gra
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on, civique, politique et social. C’est un espace
culturel
. C’est une école de voisinage, — l’un des plus beaux mots de notre la
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ne : la région genevoise », Cahiers de l’Alliance
culturelle
romande, Genève, novembre 1973, p. 151-152.
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ens étroits, historiques, économiques, sociaux et
culturels
, entre votre pays de Neuchâtel et la Franche-Comté voisine. Alors, qu