1
le sorte que le sens spécifique que l’auteur veut
faire
passer ne passe que dans la mesure où ce système de mots et de phrase
2
s recueils de références ou répertoires, c’est de
faire
passer un message unique et qui est global, qui tient à tout le livre
3
peut y avoir un nombre considérable de moyens de
faire
passer une même information objective non qualifiée, non organisée, d
4
ation objective un nombre, un nom, un procédé, un
fait
, un accident. Le livre c’est donc de l’information formatrice. C’est
5
reil, nous le traversons en lisant un livre, nous
faisons
une expérience de transformation qui nous transforme nous-mêmes, nous
6
’est une question qu’on peut se poser, et cela me
fait
penser à ce passage très fameux de l’Apocalypse où l’auteur entend un
7
la télévision ou de bons dictionnaires pourraient
faire
plus vite ? Peut-être… Si vous me donnez une minute, je voudrais vous
8
x rapports entre l’audiovisuel et le livre. On me
fait
remarquer que le livre a ce gros avantage sur la télévision que : « l
9
ns de communication de masse — écrit-on — sont en
fait
de plus en plus centralisés, contrôlés, par un nombre de plus en plus
10
t agent collectivisant qu’est la télévision. On a
fait
remarquer que la télévision recrée le tribalisme, les sentiments de t
11
bre de programmes, vous n’avez aucun choix. C’est
fait
pour un certain ensemble, une certaine tribu, une partie même de la n
12
i ont le pouvoir et les fonds nécessaires pour le
faire
. À cet égard, je voudrais ajouter un petit renseignement. Ça touche a
13
. Et alors, on se disait : « Qu’est-ce qu’il faut
faire
? Est-ce qu’il faut créer un poste européen de télévision ? » Ça sera
14
t de certains gouvernements. Alors, quelqu’un m’a
fait
observer qu’on pouvait peut-être s’en tirer pour le moment en diffusa
15
moment en diffusant de petits films que l’on peut
faire
passer sur la télévision, sur son poste personnel, des petits films q
16
? L’espéranto, par exemple, ce qu’on a essayé de
faire
jusqu’ici mais sans grand succès ? » Alors là, je crois pouvoir repre
17
ouvoir reprendre en réponse la distinction que je
faisais
tout à l’heure entre deux sens du mot « information ». S’il s’agit d’
18
ait partie du message du livre. L’espéranto ne le
fera
jamais. La langue française, si on est de langue française, ça vous a
19
sent le plus. Je connais des gens qui sont tout à
fait
dans le style employé de bureau, femme de ménage, contremaître, qui s
20
l ne fallait pas opposer le livre à la revue » et
faisait
observer « qu’on lit énormément de revues en France, ce qui pourrait
21
arce que vous savez très bien que les revues sont
faites
en bonne partie de chapitres de livres publiés d’avance ou de critiqu
22
es in unum. Erreur à exclure l’un des deux, comme
font
les papistes qui excluent la multitude, et les huguenots qui excluent
23
s huguenots qui excluent l’unité. Pascal Il faut
faire
l’Europe, mais dans le respect des différences nationales, régionales
24
n au contraire ! Il est clair que l’erreur est le
fait
du journaliste, mais ce qui frappe, c’est qu’elle ait pu passer inape
25
Pourtant, il serait fou d’espérer que l’Europe se
fasse
un jour dans l’histoire si elle ne se fait pas d’abord dans les espri
26
pe se fasse un jour dans l’histoire si elle ne se
fait
pas d’abord dans les esprits, et voilà qui implique un langage, et qu
27
e laisse pas impunies ses erreurs. Car si l’on ne
fait
pas attention aux mots, c’est que l’on n’a pas bien vu la chose, et c
28
ues qui se posaient, nous aurions tout avantage à
faire
appel aux Américains, à les laisser travailler en Europe et à nous «
29
américaniser » au maximum. Si nous répugnons à le
faire
, si nous pensons que le problème européen dépasse celui d’une simple
30
de vie… Et c’est à cause de cela que nous devons
faire
l’Europe par d’autres voies que l’économie. On peut donc prévoir d’au
31
e, scientifique, politique et culturelle. Car, en
fait
, si nos peuples ont une possibilité d’union, c’est parce qu’il y a, à
32
— prenons les choses très en gros — en Europe, on
fait
depuis des siècles des tableaux de chevalet, des romans, des pièces d
33
e. C’est sur cette formule-là que la Suisse s’est
faite
peu à peu, qu’elle s’est créée sous la forme d’une confédération en 1
34
ste importance… (entendant par là — je pense — le
fait
que c’est un petit pays, qui n’a qu’une petite armée, encore que ce s
35
ssie… » J’estime que c’est là une attitude tout à
fait
erronée, car ce qui fait le poids, l’autorité d’un pays dans le monde
36
t là une attitude tout à fait erronée, car ce qui
fait
le poids, l’autorité d’un pays dans le monde, ce qui donne du poids à
37
et de liberté, et qu’ils l’illustrent fort mal en
faisant
la guerre du Vietnam. Voilà pourquoi je pense qu’un petit pays comme
38
rellement, avant que la Suisse soit capable de le
faire
, de le proposer sur un plan international, il faut que nous autres, l
39
e acceptable aux yeux des Suisses ? On n’a jamais
fait
cette enquête, que je sache. Alors que voulez-vous qu’il se passe ? D
40
nt même bien curieux que l’on ne l’ait pas encore
fait
. Elles nous reprocheront — à la génération des aînés — d’avoir gardé
41
plaire, qui n’est exemplaire pour personne et qui
fait
que nous sommes restés à la traîne loin derrière les autres. Alors qu
42
initiative sur le plan européen. Et pour cela, je
fais
confiance au Conseil fédéral qui me paraît tout à fait disposé dans c
43
confiance au Conseil fédéral qui me paraît tout à
fait
disposé dans ce sens, à en juger par les récentes déclarations des ho
44
rmation de l’Europe ? Pour y répondre, il fallait
faire
appel à un écrivain d’expression française traduit dans le monde enti
45
té. Je veux parler de Denis de Rougemont, qui m’a
fait
part de ses impressions sur cette grave question, et je vous livre l’
46
it décerné. Quelle signification attachez-vous au
fait
que ce soit à vous, écrivain et directeur du Centre européen de la cu
47
e reconnaissance. Reconnaissance d’un long effort
fait
souvent, depuis près de vingt-cinq ans, aux dépens de mon œuvre litté
48
e que cette distinction est un prix politique qui
fait
suite, après un prix théologique, à une série de prix littéraires. En
49
rmettez-moi une remarque dont je serais obligé de
faire
part à vos lecteurs. « L’acte de reconnaissance » mis en valeur par v
50
iages-maquettes. Pour moi, le mariage, si on veut
faire
une comparaison politique, est le type même d’un rapport fédéral : l’
51
us êtes l’auteur d’une phrase fameuse : « Il faut
faire
des Européens avant de faire l’Europe » ; comment y parvenir ? Le vér
52
fameuse : « Il faut faire des Européens avant de
faire
l’Europe » ; comment y parvenir ? Le véritable centre de gravité de m
53
ontières absolument factices, des réalités tout à
fait
hétérogènes. Rien de plus hostile à toute espèce d’union tant soit pe
54
? Il faut d’autre part épargner à l’Europe de se
faire
purement et simplement absorber par d’autres économies. Cela ne revie
55
l y a précisément une crise universelle ! Il faut
faire
maintenant quelque chose pour établir un ordre universel nouveau. Le
56
ation, et tirant parti de toutes ces cellules qui
font
la complexité de l’Europe. On parle souvent d’helvétisation de l’Euro
57
attachée à la conception de l’État-nation. Tout à
fait
justifiée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle ne se justifierait
58
cas dans une Europe unie. Mais je verrais tout à
fait
une Suisse-district fédéral, siège de toutes les « agences » de l’Eur
59
cette lente unification, notre gouvernement a dû
faire
des pieds et des mains pour rattraper l’histoire en train de se faire
60
es mains pour rattraper l’histoire en train de se
faire
! On craint souvent en Suisse que la politique d’unification européen
61
on traditionnelle de la Suisse. Savoir si elle se
fera
dépend de nous aussi : c’est à nous de faire valoir dans les Conseils
62
le se fera dépend de nous aussi : c’est à nous de
faire
valoir dans les Conseils qui élaborent l’Europe future les avantages
63
u non, conscients ou non de ce qu’ils doivent, en
fait
, à la culture. Unité non pas homogène, et qui ne résulte pas d’un pro
64
es une à une si nous refusons l’union qui, seule,
ferait
leur force ; mais en retour, cette union ne saurait être acquise au p
65
oulez, je suis maoïste ! La révolution ne peut se
faire
que par les superstructures, car l’infrastructure est le résultat de
66
rieux que les nations. Deux de mes étudiants, ont
fait
un travail sur les manuels d’histoire utilisés en France et en Allema
67
à-dire, dans notre cas, l’Europe. Nous avons donc
fait
un gros effort sur l’éducation, en réunissant dans le comité de la Ca
68
Journée de l’Europe, avec les rédactions qui sont
faites
par les élèves à cette occasion, montre qu’il y a progrès, que l’idée
69
rogrès, que l’idée européenne est admise, qu’elle
fait
son chemin. Des enquêtes récentes, réalisées dans les pays du Marché
70
l’on perd trop de temps. C’est ce que nous avons
fait
au CEC, où les premières nécessités ressenties ont été de créer un la
71
différente. Je veux éviter ce parallèle que l’on
fait
trop facilement entre l’Amérique et la Russie soviétique. Ce sont deu
72
nisation possible par les États-Unis — si nous ne
faisons
pas les États-Unis d’Europe — c’est une colonisation essentiellement
73
isation à redouter du côté soviétique est déjà un
fait
dans les pays de l’est de l’Europe, qui sont réellement colonisés… Et
74
pose en termes d’urgence cruciale ? C’est déjà un
fait
pour les pays de l’Est. Pour ce qui est de l’Ouest, la colonisation a
75
de la vie des gens : tous les petits magasins ont
fait
faillite les uns après les autres ; ils ont dû se mettre ensemble pou
76
s les autres ; ils ont dû se mettre ensemble pour
faire
un supermarché ; tout l’équilibre des relations quotidiennes entre le
77
notre originalité européenne. Nous ne pouvons le
faire
désunis ; mais si nous nous mettons tous ensemble, nous aurons des mo
78
andes découvertes des temps modernes ; tout a été
fait
en Europe, presque rien aux États-Unis. Ces derniers ont sur nous une
79
ux dans le domaine de la technique. Cela tient au
fait
qu’elle s’est toujours défendue contre l’étranger. Dans cet état d’es
80
CERN, puisque les Américains avaient presque tout
fait
dans ce domaine des recherches nucléaires. On pouvait se dire : « Ce
81
t réussi à mettre en œuvre des découvertes toutes
faites
par les Européens ; ils avaient eu comme supériorité les capitaux, la
82
éussi à renverser la vapeur. De grands choix à
faire
Ce serait donc le moment de « renverser la vapeur » et nous serion
83
a eu une sorte de mouvement de bascule qui s’est
fait
et nous arrivons à un point où la production dépasse largement le min
84
us pose une grande question : que voulons-nous en
fait
? Est-ce plus de voitures ? Ou voulons-nous sauver la nature qui nous
85
ne pourrions pas vivre ? Il y a de grands choix à
faire
et cela pour la première fois, car jamais avant notre génération l’ho
86
os compartimentages nationaux ne permettent de le
faire
. Il nous faut dépasser les Américains, mais il nous faut aussi des te
87
ar exemple, il est absolument faux de continuer à
faire
des automobiles qui marchent à l’essence, alors que l’on a les moyens
88
t à l’essence, alors que l’on a les moyens de les
faire
marcher à l’électricité. Ce serait là un développement technique supé
89
es, la voiture par des moyens de transport qui ne
fassent
pas de bruit, qui ne dégagent pas de gaz. Quant à savoir si cela touc
90
e continent. Tout en poursuivant une œuvre qui le
fait
figurer parmi les noms les plus prestigieux de l’intelligentsia occid
91
Suisses poussent encore plus loin qu’ils ne l’ont
fait
jusqu’ici leur sens du fédéralisme : il faut qu’ils comprennent que c
92
Il faut qu’ils vivent, encore mieux qu’ils ne le
font
, l’esprit de leur fédéralisme qui est très ancien. Il ne faut jamais
93
arcans que sont les frontières que l’on essaie de
faire
coïncider tant bien que mal avec un tas de réalités complètement hété
94
s voyez qu’on n’y a jamais eu cette idée folle de
faire
coïncider l’économie et la langue, et nous avons toujours pensé qu’il
95
parce que nous avons des petites communautés. En
fait
, mon modèle de gouvernement de l’Europe reproduit le Conseil fédéral
96
il fédéral ? Ce sont sept agences différentes qui
font
chacune leur travail, et dont les chefs réunis forment l’exécutif, le
97
stait plus aujourd’hui d’autre choix que celui de
faire
l’Europe ou alors d’accepter de devenir une sorte de satellite, des É
98
s locaux se sont créées toutes les écoles qui ont
fait
la culture en Europe et c’est dans l’ensemble de l’Europe que se sont
99
formeront malgré les États-nations, qui ont tout
fait
pour les empêcher de vivre (voir la France) et qui maintenant sont co
100
t de liens qu’on s’apercevra que l’Europe « s’est
faite
». Les liens entre les régions seront devenus plus solides que les li
101
s que vos idées sur la fédération de l’Europe ont
fait
du chemin dans les esprits ces dernières années ? Oui, elles ont prog
102
se de Robert Schuman : “L’unité de l’Europe ne se
fera
ni uniquement ni principalement par des institutions européennes ; le
103
e pour deux raisons majeures : — parce qu’il faut
FAIRE
L’EUROPE et qu’on ne la fera jamais sur la base des États centralisés
104
— parce qu’il faut FAIRE L’EUROPE et qu’on ne la
fera
jamais sur la base des États centralisés. — et parce qu’il faut REFAI
105
ion actuelle. La région seule nous permettra de «
faire
l’Europe », sur la base de ses réalités, et nous offrira seule les st
106
ent heureux de vivre, de travailler ou de ne rien
faire
, ce qui est sans doute le meilleur test d’un environnement de qualité
107
es yeux Stravinski, et je me disais qu’un jour je
ferais
quelque chose, un opéra peut-être, avec et pour cet homme selon mon c
108
assez pour cette année. Les menaces de guerre me
firent
rentrer en Suisse plus tôt que prévu. C’est à ce moment que l’on m’of
109
emandai quelques jours « pour réfléchir » et n’en
fis
rien, certain qu’avant le terme fixé, la catastrophe réglerait tout.
110
Le jour même, une vieille dame américaine m’avait
fait
remettre sans raison apparente une biographie nouvelle de Nicolas de
111
se du Choral I, il manque une syllabe. — Ah ? Que
faire
? — Eh bien ! nous mettrons un soupir ». Il m’a dit : « Quand vous éc
112
son grand atelier, il me joue au piano ce qu’il a
fait
. Il joue mal, je ne distingue pas grand-chose, une fin de choral pour
113
ettre au point un code de collaboration, et, cela
fait
, chacun s’absorbe en son travail, selon les lois de son langage parti
114
admettre après coup qu’elle ait gouverné dans le
fait
plusieurs séries de « hasards objectifs », comme dit Breton, et tiré
115
estants ! La part de Dieu Il serait vain de
faire
appel à des éléments contingents pour expliquer le phénomène. Tous le
116
’on a jamais créé un style : avec tout cela on ne
fait
que du folklore, et le pire est le folklore religieux. Si le style d’
117
le Comité du Centre : « L’unité de l’Europe ne se
fera
ni uniquement, ni principalement par des institutions européennes ; l
118
des esprits. » Or cheminer, selon Littré, c’est «
faire
du chemin, surtout en ce sens que le chemin est long et qu’on le parc
119
Quand Paul Martin voulait
faire
courir l’Europe (1971)u Ma première rencontre avec Paul Martin s’e
120
uropéenne » et un « Brevet européen du sportif ».
Faire
l’Europe dans les sports aussi — tous plus ou moins atteints de chauv
121
Rougemont Denis de, « Quand Paul Martin voulait
faire
courir l’Europe », Hommage à Paul Martin, s. l., 1971, p. 41.
122
qui me paraît une évidence majeure : il nous faut
faire
l’Europe afin de rester nous-mêmes, disons, pour aller vite : ni mouj
123
les Américains. Mais l’Europe ne pourra jamais se
faire
que selon la formule fédéraliste, respectueuse des diversités et des
124
fiée et uniformisée, deux hommes ont essayé de la
faire
: Napoléon et Hitler. Dans les deux cas, l’expérience séculaire ou mi
125
té historique, continuité que l’on peut très bien
faire
remonter au pacte secret de 1273, que le Pacte du 1er août 1291 ne fe
126
secret de 1273, que le Pacte du 1er août 1291 ne
fera
guère que copier.) Or il se trouve que cette formule fédéraliste, seu
127
eté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en
fait
toujours plus illusoire — sauf qu’elle bloque tout. C’est ici que no
128
lture — l’école, la presse, les livres — qui nous
fait
croire depuis plusieurs générations de bons élèves et de maîtres eux-
129
naissance de l’histoire de France : tantôt il la
fait
remonter à Brennus, chef gaulois probablement mythique, qui est du iv
130
t ainsi qu’à la Sorbonne, vers 1267 — comme me le
faisait
observer un jour Étienne Gilson —, pas un seul des grands professeurs
131
res, et qu’en Inde, le Pandit Nehru ne pouvait se
faire
comprendre qu’en anglais de l’immense majorité de ses concitoyens qua
132
ue de loin, l’unité culturelle de l’Europe est un
fait
que personne ne conteste — à part nos bons nationalistes. Enfin, il
133
rogressistes et des conservateurs. Or, je mets en
fait
que dans la plupart des cas, les hommes de gauche de pays différents
134
erlin et des Humboldt, au moment même où Napoléon
faisait
de la France un désert culturel en mobilisant à Paris tous les esprit
135
la culture à l’échelle du continent. Ce qui s’est
fait
en Suisse au point de vue de la culture — et qui est supérieur, propo
136
périeur, proportionnellement, à tout ce qui s’est
fait
dans n’importe quelle tranche de six millions d’hommes découpée dans
137
lequel des pays qui nous entourent —, tout s’est
fait
dans nos petites métropoles cantonales, dans ces foyers qui l’un aprè
138
e des misanthropes — chose qu’on peut écrire, non
faire
, car ou bien on a une vraie amicale, mais alors il n’y a pas de misan
139
nous voulons sera fédérale — ou alors elle ne se
fera
pas sérieusement. Voilà, je pense, la perspective qui s’ouvre à nous.
140
is bien que les Suisses sont timides et qu’ils en
font
même une vertu, sous le nom de modestie. Qu’ils fassent donc un effor
141
t même une vertu, sous le nom de modestie. Qu’ils
fassent
donc un effort, un courageux effort contre leur modestie ! Helvétiser
142
e leur modestie ! Helvétiser l’Europe, cela ne se
fera
pas tout seul. C’est maintenant ou jamais que la Suisse doit prendre
143
lle bloque tout ! L’école, aux trois degrés, nous
fait
croire que l’État-nation est le dernier mot de l’évolution, qu’il cor
144
tières naturelles” : tout cela est faux, comme le
fait
voir l’auteur par des exemples indiscutables. Notre culture est la cr
145
ils peuvent tirer de libres créations ou ne rien
faire
, mais pose aussi des limitations précises à leur action, qu’ils ne pe
146
ajoute à la nature, on voit qu’elle représente en
fait
tout ce que nous sommes capables de penser et presque tout ce que nou
147
aysages. (Presque tout le paysage européen est un
fait
de culture au sens que je viens de noter.) Et non seulement le phénom
148
les origines remontent toujours à des œuvres qui
firent
leur temps, littéralement. Dans chacun de nos chromosomes, il y a l’h
149
d’une langue n’est nullement sa vertu, comme l’a
fait
voir T. S. Eliot. L’anglais, dit-il, « offre le plus de richesses à q
150
, dans la variété des sources européennes qui ont
fait
l’anglais : la base germanique, les apports scandinave puis franco-no
151
nt décidée des vraies « nations », qui ne peut se
faire
que dans le cadre européen. Car des vraies « nations » ou régions ne
152
En revanche, tout héritier est hérétique, du seul
fait
qu’il ne peut embrasser la totalité de l’héritage. Ses données généti
153
ent en partie, et ses libres choix, d’autre part,
font
nécessairement tort à l’Europe idéale et théoriquement orthodoxe, qui
154
ou les Noirs, loin de là. Mais ils ont causé, en
fait
, les grands massacres de l’Histoire : 1914-1918 au nom du nationalism
155
ntage. Le scientifique gouverne ; c’est lui qui a
fait
la Bombe, qui connaît les mathématiques et qui parle des ordinateurs.
156
re du « sens de l’Histoire », fiction commode. Ce
faisant
, il se coupe de la mémoire humaine, de l’approche familière des symbo
157
es vertus ne contraignent pas l’individu comme le
fait
un programme génétique, si elles sont ce qui permet seul de le dépass
158
térature en Europe, et il y a donc un lien tout à
fait
évident entre la culture, la civilisation, le raffinement des mœurs e
159
le signe de la liberté pour les Germains. Ce qui
fait
que les hommes qui vont à la Landsgemeinde ont encore un sabre à la m
160
la société actuelle, où même la guerre n’est plus
faite
par les gens qui portent un sabre. Si l’on sort des mythes germanique
161
elles aient le droit de vote, mais alors qu’elles
fassent
aussi du service militaire. Vous avez tout de suite cette liaison qui
162
s, de la morale, c’est par les femmes que cela se
fait
en Europe. C’est très important et on l’oublie toujours. D’ailleurs,
163
ins, que bien ou mal, c’est par les femmes que se
fait
la culture profonde des enfants. Psychanalyser le Suisse Est-ce
164
lité de la votation de ce week-end réside dans le
fait
que c’est “le peuple”, en l’occurrence les hommes, qui se prononcera.
165
accordait sans autre le droit de vote. Le mode de
faire
suisse explique, partiellement, la lenteur mise par les hommes à supp
166
ue niait précisément l’esprit de la Révolution, a
fait
perdre à celle-ci « son ressort essentiel, son caractère universel »,
167
oute politique au sens étroit du terme, il est un
fait
que je crois indispensable de mettre en relief ; c’est que les études
168
r à décrire les institutions de la Capitale, elle
fera
voir les problèmes concrets de la vie publique et les moyens d’y part
169
de leur possible optimisation. Elle ne connaît en
fait
ni frontières nationales, ni circonscriptions électorales ou fiscales
170
urs va subir un bouleversement recréateur du seul
fait
de l’oblitération des paramètres nationaux, remplacés par une planifi
171
il 1971)ad ae Votre essai L’Amour l’Occident a
fait
de vous, depuis 1938, un « philosophe de l’amour », et vous êtes, d’a
172
ous commençons par rater le couple ? Car c’est un
fait
: dans l’amour, dans nos manières d’aimer, je trouve la racine de mon
173
iale qui ne peut que gêner le rendement. C’est un
fait
: l’Asie bouddhiste, brahmanique n’a jamais connu notre amour et elle
174
amour est aussi vieux que le genre humain, et que
faisaient
donc les hommes et les femmes avant le xiie siècle ! Ainsi parle le
175
s, mais il est réfuté par les faits. Car c’est un
fait
que le mot amour, qui désigne pour nous le sentiment de la passion, n
176
mour inexprimé. Il y a des désirs, des instincts,
faire
l’amour, faire des enfants, il y a le plaisir, l’orgasme… Tout cela p
177
Il y a des désirs, des instincts, faire l’amour,
faire
des enfants, il y a le plaisir, l’orgasme… Tout cela peut très bien s
178
istance et le goût de l’obstacle, sur tout ce qui
fait
mieux sentir et ressentir l’amour, l’« amour de loin » que chante le
179
me, l’amour-passion et une éthique. En 1969, j’ai
fait
sur ce sujet une conférence à l’université d’Indiana, et, l’été derni
180
culturel, non procréateur, de l’instinct sexuel.
Faites
sauter tous les interdits, les règles, les conventions, la culture, e
181
es païennes, hérétiques, gnostiques, qui nous ont
fait
croire que le « péché originel » n’est autre que la sexualité. Quant
182
encore clandestine, mais d’autant plus sincère, a
fait
revivre les problèmes que nous avions posés dans les années 1930. C’e
183
communauté que je lançai alors un mot qui allait
faire
fortune un peu plus tard : engagement. Mon opposition au nazisme me v
184
it qu’il fallait tendre la main aux Russes et les
faire
entrer à l’ONU. Et puis il portait les cheveux longs ! Nous avons par
185
ela prendra un temps fou. En tout cas, cela ne se
fera
pas avec un nationaliste comme Churchill : il est dangereux. » Une Eu
186
ations visant à la puissance, disait-il, n’aurait
fait
qu’un troisième larron armé jusqu’aux dents. Eh bien, c’est en Amériq
187
ler, mais ce qui l’avait permis, donc l’idée de «
faire
l’Europe ». Là-bas, nous nous retrouvions toujours entre Européens, c
188
l’armée suisse m’apprit qu’une démarche avait été
faite
le matin même de la parution de l’article par l’ambassadeur d’Allemag
189
ération européenne. Mais l’Europe est loin d’être
faite
. Ne craignez-vous pas d’avoir perdu votre temps ? Je suis probablemen
190
des lois de l’action. Je crois que nous pourrons
faire
l’Europe d’ici à vingt ans sur la base des régions, au-delà des natio
191
épendance. Mais alors sur quelle base voulez-vous
faire
l’Europe ? Parmi tous ceux qui bâtissaient l’Europe, économistes du M
192
valeurs et celle des hommes. On vous reproche de
faire
de l’européocentrisme ? Je ne donne une place ni grande ni petite à l
193
oviétique, dont le slogan est depuis 1925 : ‟Nous
ferons
mieux que l’Amérique.” Or l’Amérique est une invention de l’Europe. O
194
ècle. » Pourquoi, selon vous, n’est-ce pas encore
fait
, la fédération européenne ? D’abord, parce qu’on est parti sur le mau
195
ait rien de tout cela ? N’importe quel ordinateur
ferait
mieux, et avec moins de bavardage. Vous êtes suisse, fils d’un pasteu
196
le de l’État français. Je connais un Breton qui a
fait
un livre sur l’Europe régionaliste… Eh bien, il a dû se réfugier en I
197
itaires de toutes couleurs. L’État-nation prétend
faire
coïncider dans ce qu’il nomme ses « frontières naturelles » des réali
198
et que le Rhône unit donne la mesure. Vous voulez
faire
une révolution régionaliste et fédéraliste ? Au contraire de ce que p
199
contraire de ce que pensent les ministres, on ne
fera
pas l’Europe sans casser des œufs. Il nous faut entreprendre délibéré
200
i formeront peu à peu un tissu européen : il faut
faire
de l’Europe avant de faire l’Europe. Ce tissu se révélera d’ici à vin
201
ssu européen : il faut faire de l’Europe avant de
faire
l’Europe. Ce tissu se révélera d’ici à vingt ans, ou avant, plus soli
202
ôle créateur et actif, l’Europe sera pratiquement
faite
. Mais n’est-ce pas mettre la charrue devant les bœufs ? Un Jean Monne
203
erait-il pas d’utopiste ? Jean Monnet a très bien
fait
ce qu’il a fait avec l’appui de Robert Schuman, et qui a abouti à la
204
topiste ? Jean Monnet a très bien fait ce qu’il a
fait
avec l’appui de Robert Schuman, et qui a abouti à la création de la C
205
sur ce que quelques idéologues ont eu l’idée d’en
faire
. Pas une seule de nos révolutions n’a réussi. Dans ce sens, on ne peu
206
ion, qui est spirituelle. C’est son incognito qui
fait
sa force. Vous connaissez la formule de Baudelaire : « Le premier tou
207
delaire : « Le premier tour du diable est de nous
faire
croire qu’il n’existe pas ». Le diable, c’est celui qui nous dit, com
208
urais-tu peur ? Je ne suis pas là… » C’est ce que
fait
Satan ? Singeant Dieu, mais à rebours, il nous dit : « Je suis celui
209
la force dépersonnalisante de l’univers. Il nous
fait
croire qu’il n’y a personne, et pourquoi ? Parce que alors il n’y a p
210
L’un consiste, pendant la dernière guerre, à nous
faire
croire qu’il était seulement Adolf Hitler, par exemple. Déguisement g
211
andaleuses : ils ont tort. Le diable, selon vous,
fait
tout ce qu’il faut pour qu’on ne le détecte pas ? Je disais que Satan
212
u’on ne le détecte pas ? Je disais que Satan nous
fait
croire, premièrement, qu’il n’existe pas, deuxièmement, qu’il est seu
213
é personnelle, ce que nous sommes seuls à pouvoir
faire
au monde. Le diable compte sur la lâcheté qui est en chacun de nous,
214
la lâcheté qui est en chacun de nous, et qui nous
fait
fuir derrière les buissons — ou dans la foule — quand Dieu cherche un
215
enèse. Quand Dieu lui dit : « Qu’est-ce que tu as
fait
? », il proteste : « Je n’y étais pas, c’est elle qui a tout fait, c’
216
teste : « Je n’y étais pas, c’est elle qui a tout
fait
, c’est elle qui m’a tendu la pomme ; moi, je n’ai rien vu, je ne sais
217
, en effet, criait : « Je suis le diable ici pour
faire
l’œuvre du diable ! ». Il portait les cheveux longs, il était barbu.
218
ou cinq autres personnes sans défense. Et ils ont
fait
cela sans raison. D’un autre côté, à Song My, on a massacré probablem
219
s, femmes, enfants, vieillards, bébés. Et qui l’a
fait
? Des jeunes gens aux cheveux courts — « crew cut » — c’est la coupe
220
s folles, ou les soldats ont dit : « Nous n’avons
fait
qu’obéir ! » Les uns, à leur maître ou gourou, les autres à leurs off
221
ouverez vraiment plus personne ! Les gens qui ont
fait
le massacre de Song My se cachent derrière leur supérieur militaire,
222
ose tout le problème. Telle étant la situation de
fait
, en France, il fallait bien lui donner un statut de droit. C’est à qu
223
rir la fédération suisse, et vous, vous prétendez
faire
la grande Europe en dix ans ? La vérité historique, c’est qu’il a fal
224
ats-nations de formule napoléonienne ; or ceux-ci
feront
toujours échouer la confédération à l’extérieur, par les mêmes préten
225
citaire On pourrait rétorquer que lorsqu’il se
fait
le champion de la lutte contre ce qu’il appelle la sinistrose, c’est-
226
’agit que d’une opération publicitaire destinée à
faire
vendre la dextrose de M. Pauwels — dextrose étant synonyme, je le rap
227
dans son titre même, qu’ils ont bien raison de le
faire
! Ah ! l’habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’un gratte-
228
quelconque. La participation désigne toujours le
fait
d’être « dans le coup », d’être engagé ou concerné, avec une faculté
229
présente dans polis par poly, beaucoup) et ce qui
fait
de la foule une société : le principe qui associe les hommes dans la
230
enir de l’humanité. Et il y est contraint du seul
fait
que, pour la première fois, il en a la possibilité — la liberté. Depu
231
ois. Mais à mesure que cet impérialisme humain se
fait
moins respectueux des dieux, tourne plus aisément les impératifs natu
232
ernières années que ce livre est « le premier qui
fasse
passer la prédiction de l’ère des devins à celle des savants ». On no
233
vants (d’ailleurs honnêtes et scrupuleux) sont en
fait
des devins, car, attentifs à ne pas « prophétiser », ils cherchent à
234
révoir objectivement, donc passivement, ce qui se
fera
dans tel avenir… sans eux ! J’entends sans nulle action dont ils se f
235
ans eux ! J’entends sans nulle action dont ils se
fassent
les avocats, qu’ils se proposent d’entreprendre eux-mêmes ou de favor
236
là l’avenir, semblent-ils dire, tel qu’il peut se
faire
sans les interventions (imprévisibles) de l’homme créateur, inventeur
237
omplémentaires en ce sens qu’il est nécessaire de
faire
intervenir ces deux aspects pour l’interprétation de l’ensemble des p
238
ire — il y a toujours des accidents. Mais le seul
fait
qu’ils nomment cauchemars certains complexes de phénomènes et pas d’a
239
des techniques à la miniaturisation : on ne peut
faire
une chambre, une auto ou une cabine de transport plus petites qu’un h
240
n-Blanche du 8 février 1965. Mais ce droit est en
fait
constamment menacé ou lésé par un autre invariant humain, l’égoïsme,
241
ies. Mais des observations analogues peuvent être
faites
à l’échelle européenne, quant aux comportements civiques des Français
242
) multipliées par dix, vingt ou cent, excluent en
fait
la possibilité de l’agora ou du forum, auquel l’époque absolutiste a
243
és diriger et orienter, mais qu’ils se bornent en
fait
à « couvrir » ou à révoquer après coup — alors il n’y a plus de parti
244
e, ou par ses modes de diffusion, elle servira en
fait
à éduquer et stimuler le jugement libre ou, au contraire, à le condit
245
le ton de l’instruction impérative afin de mieux
faire
régresser le jugement adulte, l’autre habituant les masses à s’amuser
246
individu ou uniformise celui d’une classe pour en
faire
une caste. Le jeu des alternatives Nos termes de base ainsi d
247
erait le résultat nécessaire de l’incapacité de «
faire
l’Europe » à cette date ! En effet, « l’intérêt supérieur de la natio
248
ut son territoire : les régions seules peuvent le
faire
. L’État-nation était trop petit pour jouer un rôle à l’échelle mondia
249
s plus — et peut-être pas autrement — qu’on ne le
fait
pour des écosystèmes ; b) l’autonomie de régions restreintes, c’est-
250
dynamismes civiques, qu’il n’y aurait plus qu’à «
faire
jouer » aux différents niveaux communautaires ? Voilà qui ne me paraî
251
est le meilleur que je puisse imaginer — mais du
fait
même qu’il aura pour fonction de conjuguer des dynamismes, et non pas
252
lle nourrit les tensions constitutives d’une cité
faite
pour les personnes, non pour la rentabilité à moyen terme d’investiss
253
ette évolution peut avoir pour effets civiques de
faire
passer les « ferments révolutionnaires » et les « idées subversives »
254
bale. Si la commune est l’aire où ma voix peut se
faire
entendre, alors « le monde est ma commune » peut dire l’homme de la f
255
t, de savoir quelles voix peuvent pratiquement se
faire
entendre dans cette communauté globalisée. En effet, par analogie à l
256
l, qui est le chef de l’État, peut aujourd’hui se
faire
entendre de tous. Cependant, la portée moyenne des émetteurs-récepteu
257
sions physiques de la cité nouvelle, mais dans le
fait
que les assemblées civiques pourront se tenir, sans que les citoyens
258
e encore insoupçonnée résultent à l’expérience du
fait
de la rencontre d’hommes séparés les uns des autres par 3000 ou 300 o
259
p grands et trop petits, leur procès n’est plus à
faire
: le verdict a été prononcé à deux reprises par l’histoire du xxe si
260
s’imaginent avoir « participé » à ce qu’ils n’ont
fait
que voir, et se vantent de s’être « engagés » quand ils n’ont qu’assi
261
s’être « engagés » quand ils n’ont qu’assisté en
faisant
un peu de bruit. Nous retrouvons ici l’idée des deux classes — les ac
262
s qu’il reste encore à imaginer et de mesures qui
feront
peut-être un jour comprendre ce qui se passe de différent entre deux
263
ale », il paraît probable que des discordances se
feront
sentir. Quelque chose se perd sans nul doute — s’il y a gain d’effica
264
spose d’aucun moyen d’intervenir activement ni de
faire
valoir son opinion. Même au niveau de la commune, la passivité, la no
265
ctures et dimensions dépendent des idées qu’on se
fait
de l’homme pour qui maisons et villes sont bâties, ou au contraire qu
266
rvé » de chaque citoyen doivent être discutées et
faire
l’objet de choix mûris en connaissance de cause. C’est complexe, mais
267
on peut compter que les « vitalement intéressés »
feront
l’effort d’information nécessaire. — Options relatives à l’antinomie
268
été politique. Celui qui ne révère plus rien, que
fera-t
-il pour son prochain ? Sans respect pour les forêts, point de civisme
269
ur dans la cité (1971-1972)w La question « Que
faire
de ma vie ? » définit l’anxiété du jeune homme d’aujourd’hui lorsqu’i
270
ne plus de suivre les traces de son père, mais on
fera
de préférence n’importe quoi d’autre. Or prendre le contre-pied de la
271
produits transformés de ce pillage. Et l’idée se
fait
jour en lui que ce n’est plus aux seuls « besoins de l’économie » qu’
272
écialiste « isolé » (comme un fil électrique) qui
fait
son job en toute conscience professionnelle mais ne veut pas chercher
273
avec autant de soins et de précision qu’on ne le
fit
jamais pour un prix de revient ou une épreuve de résistance du matéri
274
géométrie et ses méthodes, l’esprit de finesse en
fera
son plus cher ennemi, et finalement son allié le plus sûr. L’urbanist
275
er l’éclat soudain, parfois vociférant (la TV l’a
fait
voir), de la haine la plus injuste — ou l’adhésion d’une ferveur déco
276
d’épuration. Les chemins de fer et l’autoroute y
font
déjà leurs longues blessures. Tout cela — nul n’y peut rien — aux dép
277
rée, la terre bâtie, d’utilité publique, que vont
faire
les hommes et les femmes et les enfants qui habitent ici ? « Lavaux a
278
r. Inaliénable, oui, inaltérable, non. Ensuite, «
faire
son salut » suppose la foi, mais chacun sait que la foi sans les œuvr
279
e le sauverez pas sans héroïsme. Si Lavaux doit
faire
son salut, ce sera par la grâce de quelques fous associant leur foi p
280
pollution au nom de la rentabilité, mais ceux qui
font
passer avant le profit d’argent — cette chose abstraite — les désirs
281
e Churchill, en mai 1948, il paraissait urgent de
faire
l’Europe pour empêcher le retour des folies d’hier : deux guerres mon
282
, à laquelle nous assistons, d’une urgence tout à
fait
différente, définie cette fois-ci en termes d’avenir : savoir si l’an
283
n, il faudrait des millions d’années. Ce que nous
faisons
aujourd’hui engage ou compromet irrévocablement — mais aussi peut fav
284
lement — mais aussi peut favoriser, si c’est bien
fait
— des aspects décisifs de l’an 2000, et cela non seulement dans le mo
285
; alors que le climat de l’École depuis cent ans,
fait
précisément le contraire. Depuis cent ans… L’École devenue obli
286
ociété humaine. Et du même coup, elle tend à nous
faire
croire que cet État-nation a toujours existé, telles une Idée platoni
287
00 soit gérée par les Européens, c’est-à-dire ait
fait
son union, il faut que l’École cesse d’enseigner que les seules réali
288
es leçons de nos écoles secondaires. Si l’École a
fait
le mal nationaliste en alignant les esprits pour le compte de l’État
289
lignes d’un programme aussi simple qu’ambitieux :
faire
l’Europe en formant aujourd’hui les Européens de demain. Nous expliqu
290
rmation de chaque Européen : l’École ? Or l’École
fait
des citoyens pour ce qu’on veut, et trop souvent, pour ce que l’État
291
pour ce que l’État lui demande. Longtemps elle a
fait
des citoyens pour la nation seulement. Nous avons payé cela par les d
292
cela par les deux guerres mondiales. Pourquoi ne
ferait
-elle pas dorénavant, des citoyens pour une Europe unie, équilibrée, e
293
iter quelques résultats de nos stages, destinés à
faire
entrer l’éducation européenne dans les programmes et les manuels : —
294
elle et personnelle. Ce ne sont pas nos États qui
feront
l’Europe, n’ont-ils pas prouvé depuis des siècles qu’ils étaient là p
295
s siècles qu’ils étaient là pour l’empêcher de se
faire
? Ce ne sont pas les grandes bureaucraties de Bruxelles, de Strasbour
296
es de Bruxelles, de Strasbourg, de Luxembourg qui
feront
l’Europe — s’il est vrai qu’elles y contribuent avec une indéniable c
297
pe, on admettra l’urgence de la Campagne, et l’on
fera
ce qu’il faut pour qu’elle soit efficace. Pédagogie écologique, ou
298
urds et les plus myopes à secouer leur torpeur, à
faire
des choix, à décider une politique de l’homme : — veut-on la Puissanc
299
c’est avec la poussière des individus que l’État
fait
son ciment — le couple personne/communauté, en insistant très fort su
300
e l’individu et la personne. Sur cette base, nous
faisions
une traduction immédiate sur le plan politique de ce personnalisme en
301
de personnalisme, nous en sommes venus, les uns à
faire
des études plus spécialement économiques, d’autres sociologiques. Moi
302
ment économiques, d’autres sociologiques. Moi, je
faisais
des études qui étaient plus portées vers une sociologie de la culture
303
res, à mi-chemin entre ces deux mythes mais en en
faisant
une synthèse positive : l’engagement d’un homme et d’une femme qui on
304
ans. Puis, j’ai été envoyé aux États-Unis pour y
faire
des conférences sur le fédéralisme et sur la Suisse. Mais aussi pour
305
e fédéralisme et sur la Suisse. Mais aussi pour y
faire
jouer une pièce que j’avais écrite pour l’Exposition nationale de 193
306
ner pour la retrouver ? Oui. Beaucoup de gens ont
fait
cette expérience. Presque tous les Européens qui vivaient à New York
307
bien que ressortissant d’un pays neutre, j’ai pu
faire
la guerre, ne fût-ce que sur les ondes, en écrivant des textes d’émis
308
. Alors, je me suis dit que maintenant il fallait
faire
l’Europe. Qu’on ne pouvait unifier l’Europe sur le modèle hitlérien o
309
ien ou napoléonien, qu’on ne pouvait pas non plus
faire
l’Europe avec l’État-nation. Il fallait donc unir l’Europe d’une mani
310
roblèmes de plus en plus grands. Ce qui peut être
fait
par la commune, doit l’être par la commune. Seules les tâches qui son
311
gion doivent être assumées par une fédération. En
fait
, vous vouliez exporter le système suisse ? Et l’étendre à toutes les
312
e l’évolution moderne. Vous vous êtes battu pour
faire
partager vos idées à propos du fédéralisme ? Dans quelles circonstanc
313
nous autres, fédéralistes, nous pensions pouvoir
faire
un bout de chemin avec des gens comme Churchill et utiliser son énorm
314
je puis dire, été « refaits ». Parce que loin de
faire
une fédération, les gouvernements se sont entendus pour faire le moin
315
dération, les gouvernements se sont entendus pour
faire
le moins possible en restant sur le plan des États-nations. C’est ce
316
s restent des misanthropes et, par définition, ne
feront
jamais d’amicale. C’est exactement ce qui se passe avec les États-nat
317
s, on ne voit pas du tout ce que ces pays veulent
faire
ensemble. Sinon, en cas de crise, conseiller aux voisins d’appliquer
318
appliquer eux-mêmes et profiter de la crise pour
faire
des bénéfices aux dépens de leurs voisins. Voilà ce qu’on a vu dans l
319
Je n’ai jamais cru que cette Europe-là pouvait se
faire
. Mais j’ai pensé qu’il valait mieux que les États pratiquent cet homm
320
est cette hypocrisie de l’union, plutôt que de se
faire
la guerre. Quel est le lien entre votre doctrine du mariage et celle
321
e toute fédération. Toute fédération est l’art de
faire
vivre ensemble des êtres apparemment antinomiques ; c’est l’art d’all
322
’histoire de la Suisse. Pourquoi ce pays s’est-il
fait
? La Suisse ne s’est pas faite pour créer une union plus forte que le
323
oi ce pays s’est-il fait ? La Suisse ne s’est pas
faite
pour créer une union plus forte que les voisins. Elle s’est fait uniq
324
une union plus forte que les voisins. Elle s’est
fait
uniquement pour maintenir les autonomies des parties constituantes :
325
égions selon les fonctions, car c’est ce que nous
faisons
tous dans notre vie actuelle ; nous relevons tous d’un tas de réalité
326
de réalités différentes. L’utopie, c’est ce qu’a
fait
Napoléon : l’État-nation. C’est de la démence, de la folie. Pendant t
327
e pure. Que c’est une complication ce que je veux
faire
. Alors, voici mon exemple personnel. Je suis né à Neuchâtel qui, jusq
328
e l’ensemble francophone qui a des limites tout à
fait
différentes du canton et de la Suisse puisqu’il englobe un tiers de l
329
ies de la France, la moitié de la Suisse, etc. Je
fais
également partie d’un certain nombre de sociétés. Je paie des impôts
330
voir mobiliser rapidement un peuple. Pour pouvoir
faire
la guerre, qui est la raison fondamentale, génétique des États-nation
331
asser ce stade. Or, l’État-nation nous empêche de
faire
l’Europe. Et il nous faut faire l’Europe ; sinon, nous serons colonis
332
n nous empêche de faire l’Europe. Et il nous faut
faire
l’Europe ; sinon, nous serons colonisés un peu plus que nous ne le so
333
. Voilà au nom de quelle pensée nous arriverons à
faire
l’Europe. Le sentiment religieux joue un très grand rôle dans vos act
334
st très développé dans les pays calvinistes. J’ai
fait
cette observation bien avant 1939 : il y a des régimes totalitaires q
335
ut tuer. Et nous sommes d’ailleurs en train de le
faire
. Donc, nous en sommes à cette charnière. Voulons-nous la puissance co
336
des personnes ? Suivant le choix que chacun doit
faire
librement, tout le reste change. Si nous choisissons la liberté, l’ép
337
upage des États-nations, complètement arbitraire,
fait
au hasard des traités et des campagnes. Et au hasard de l’ignorance t
338
t au hasard de l’ignorance totale de ceux qui ont
fait
les traités. Et qui aujourd’hui encore délimitent les régions, à part
339
re aux autonomies de rester autonomes et toujours
faire
correspondre les dimensions des tâches à réaliser aux dimensions de l
340
isses qui s’en offusquent vont ailleurs, et ils y
font
de grandes choses. Carlo Maderno, Borromini et les frères Fontana, to
341
busier, natif de La Chaux-de-Fonds, qui n’a guère
fait
en Suisse que la maison de sa mère, ira bâtir des capitales en Inde e
342
uis vingt ans, même à Paris. La culture n’est pas
faite
par les « gens cultivés ». Elle n’est pas leur propriété, elle ne dép
343
la confusion générale. Inutile d’insister sur le
fait
que ces frontières ont peu de rapports avec la sagesse politique, auc
344
istan et son contexte culturel et historique, ont
fait
bien plus qu’une œuvre scientifique et « sérieuse » aux yeux de leurs
345
rouvée. Selon Littré : Les étymologies servent à
faire
entendre la force des mots et à les retenir par la liaison qui se tro
346
ès ceci : « Les restitutions de Tristan servent à
faire
entendre la force du mythe, par la liaison qui se trouve entre la lég
347
ic une justification de l’usage personnel qu’il a
fait
. Un mythe, c’est une histoire, généralement très simple et invariable
348
irréductible à l’image idéale que la passion s’en
fait
. Cette image, étant idéale, doit rester à jamais fuyante, inaccessibl
349
siècle jusqu’à nos jours, comme j’ai tenté de le
faire
jadis, serait hélas illustrer la lente dégradation du mythe, grandios
350
e temps que ses propres fondements. La passion se
fait
rare de nos jours, s’il faut en croire nos romanciers. Ils savent bie
351
i les derniers tabous viennent à céder, c’en sera
fait
de la passion. Que deviendront nos romanciers ? Il leur reste le réal
352
he, ose parler d’un plaisir que l’usage en moi a
fait
si fort qu’il me donne l’audace de négocier avec la mort. Et Wagne
353
un jour abandonner, mais tient à l’être même, au
fait
de la personne. Nulle technique et nulle science de l’homme ne peut n
354
pour les « originaux » de la légende, et qui, en
fait
, n’étaient eux-mêmes que des versions renouvelées, souvent critiques
355
vant de tous), allez voir les originaux et vous y
ferez
des découvertes fulgurantes. Le Roman en prose parle de la mort comme
356
idéologique), de scléroser l’enseignement, en le
faisant
servir à la vanité académique, de ruiner les notions mêmes d’Universi
357
rocès de Burgos : entre ces événements qui tantôt
font
grand bruit dans les journaux, tantôt passent à peu près inaperçus du
358
ation nécessaire Cette loi structurelle tout à
fait
générale me paraît gouverner, comme à leur insu, les entreprises régi
359
out bloquer) amènent à constater que si l’on veut
faire
l’Europe il faut ouvrir le cadre stato-national et dépasser ce modèle
360
ssements d’enseignement supérieur, densité tout à
fait
exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux pourraient et devra
361
s n’avons pas à prévoir notre histoire, mais à la
faire
. aw. Rougemont Denis de, « De Genève à l’Europe par les régions »
362
i me paraît une évidence majeure : il nous faut «
faire
l’Europe » afin de rester nous-mêmes, disons, pour aller vite : ni mo
363
helle mondiale. Elle ne peut que subir l’histoire
faite
par les autres, les guerres des autres, les compromis des autres. Mai
364
mis des autres. Mais l’Europe ne pourra jamais se
faire
que selon la formule fédéraliste, respectueuse des diversités et des
365
vue de la puissance, deux hommes ont essayé de la
faire
: Napoléon et Hitler ; dans les deux cas, l’expérience séculaire ou m
366
a continuité historique, continuité que l’on peut
faire
remonter au pacte secret de 1273, unissant trois « communes forestièr
367
eté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en
fait
toujours plus illusoire — sauf qu’elle bloque tout. Mais c’est ici au
368
lture — l’École, la presse, les livres — qui nous
fait
croire depuis plusieurs générations de bons élèves et de maîtres eux-
369
ales, si l’on entend par « nations », comme on le
fait
couramment, les États-nations modernes de l’Europe. La culture europé
370
t ainsi qu’à la Sorbonne, vers 1260 — comme me le
faisait
observer un jour Étienne Gilson —, pas un seul des grands professeurs
371
sont à la fois antinomiques et apparentées par le
fait
même de leur séculaire « Auseinandersetzung ». Trois exemples : la Ré
372
otestants » et des « catholiques ». Or je mets en
fait
que dans la plupart des cas, les hommes de gauche (ou de droite) de p
373
erlin et des Humboldt, au moment même où Napoléon
faisait
de la France un désert culturel, en mobilisant à Paris tous les espri
374
thropes, chose que l’on peut énoncer mais non pas
faire
; car ou bien l’on fait une vraie amicale, mais alors on cesse d’être
375
eut énoncer mais non pas faire ; car ou bien l’on
fait
une vraie amicale, mais alors on cesse d’être misanthrope, ou bien l’
376
manières, sans presque jamais coïncider, comme le
font
les fonctions qui les définiront ; et leur base territoriale sera tou
377
Rougemont écrit dans Suite neuchâteloise : « Cela
fait
, au début et à la fin, pas mal de robes et de rabats » et entre-temps
378
istoire, si on ne connaît pas le passé. Il a donc
fait
des recherches généalogiques qui l’ont conduit à de surprenantes déco
379
cendants Gilles et Charlotte Corday. Cela ne vous
fait
pas peur ? J’ai toujours en tête une recommandation d’un de mes oncle
380
ille de ma mère, il y avait des artistes. Ma mère
faisait
des pastels. L’hérédité des dons, cela n’existe pas. Disons qu’il y a
381
al avec de l’amitié pour les socialistes — ce qui
faisait
scandale. J’ai été très influencé par lui jusqu’à l’âge de 18 ans. De
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qui vous concerne ? À partir de ma génération, on
faisait
autre chose que son père. Vos enfants ? Mon fils est psychologue, ma
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, 747 km2 et moins de 2 millions d’habitants ? De
fait
, les Savoyards se moquent bien que la région à laquelle on les a ratt
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hiney peuvent être « compétitifs » avec ce qui se
fait
à Détroit, à Essen ou à Bâle, mais si une de ces firmes s’installait
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unauté, on n’en trouve qu’un : le grand État peut
faire
de grandes guerres. Pour tout le reste : qualité de la vie, niveau de
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ne peuvent pas exporter plus qu’ils n’importent,
faites
le calcul. 23. G. Bidault. be. Rougemont Denis de, « Sur la taille
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tion française, à Versoix. De la terrasse, il lui
fit
admirer le paysage, en précisant que là-bas, de l’autre côté du lac,
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douaniers, lesquels, pour la plupart, aimeraient
faire
autre chose que de poser huit à neuf-cents fois par jour les mêmes qu
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ssements d’enseignement supérieur, densité tout à
fait
exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux pourraient s’instit
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ité, de jalousie, ou de simples bisbilles, ont en
fait
disparu de nos jours : les races sont mêlées, l’évolution historique
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ous étions différents au point de ne pouvoir rien
faire
ensemble. C’est par l’École, aux trois degrés, qu’il faut refaire l’é
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s vingt-cinq ans que tout le monde dit qu’il faut
faire
l’Europe, on n’a pas avancé d’un millimètre, hormis quelques progrès
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formule de l’État-nation est à bout de course
Faire
l’Europe, pour vous, qu’est-ce que c’est, concrètement ? Au sens litt
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aire la plus large une région industrielle où se
font
quatre-vingts pour cent de l’horlogerie européenne. L’essentiel est d
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ndamentaux de sa vie. Ce que les États-nations ne
font
pas. La participation, l’autogestion civique exige de petites communa
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régions, puis au niveau continental. Cela peut se
faire
sans délai. Les régions qui s’élaborent un peu partout en Europe peuv
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er à s’adapter aux réalités régionales. … sans se
faire
l’avocat du diable, on peut penser que… Notez que je ne me fais pas l
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du diable, on peut penser que… Notez que je ne me
fais
pas l’avocat des sociétés multinationales ! … sans se faire l’avocat
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l’avocat des sociétés multinationales ! … sans se
faire
l’avocat du diable, on peut penser néanmoins que le souci d’adaptatio
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leur profit à celui d’une région, et certaines le
font
. Disons, pour résumer beaucoup ma position, que dans un monde qui ser
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erait à de meilleurs résultats « européens » sans
faire
la moindre propagande. N’est-ce pas limiter volontairement l’horizon