1 1971, Articles divers (1970-1973). L’héritage culturel de l’Europe (1971)
1 L’ héritage culturel de l’Europe (1971)t Tout héritage du passé est porteur d’
2 L’héritage culturel de l’Europe (1971)t Tout héritage du passé est porteur d’avenir. Il est cette part du passé qui à la fo
3 ibles, du moins pour un Européen, de l’expression héritage culturel. 1. Il représente d’abord la somme de tous les « produits »
4 sa profondeur et ses complexités illimitées. 2. L’ héritage culturel conditionne en second lieu, que nous le sachions ou non, un
5 peuvent éluder, surtout s’ils les ignorent. 3. L’ héritage culturel enfin reste une somme de virtualités, dont nous ne pouvons e
6 apables d’en utiliser pour nos fins propres. Tout héritage culturel est en partie offert mais en partie subi. Devant l’immensité
7 oblèmes présents. C’est dire que mis en face de l’ héritage total, nous sentons qu’il comporte une part d’hérédité inéluctable, m
8 endrons de vrais Européens. Les dimensions de l’ héritage La bourgeoisie occidentale (et tout le peuple à sa suite, et l’Éco
9 passé asiatique, proche-oriental, précolombien, l’ héritage culturel de l’Occident se révèle pluraliste jusqu’au vertige. Dans se
10 bien se détester, ils sont dans le droit fil de l’ héritage européen ; Hitler et Staline en travers. Les deux mémoires Mais
11 emble d’œuvres composées d’éléments empruntés à l’ héritage commun, et qui vont l’enrichir en retour. Rien de plus commun à toute
12 e volonté de différer fait partie intégrante de l’ héritage commun. Ceci noté, il n’en est que plus frappant de constater qu’un m
13 suffisantes… Limitations, libérations Tout héritage comporte donc une part d’hérédité subie et une part d’hérésie active
14 égions ou nations… À la limite, osons le dire : l’ héritage culturel de l’Europe oblige tous ses bénéficiaires au génie pur, qui
15 eul fait qu’il ne peut embrasser la totalité de l’ héritage . Ses données génétiques le prédisposent ou le commandent en partie, e
16 enir aliéné. Quant aux éléments libérateurs de l’ héritage culturel européen, ils sont trop connus et trop souvent exaltés pour
17 remise en question perpétuelle de toutes choses ( héritage grec, sans lequel point de sciences) ; —l’amour de Dieu et du prochai
18 l’amour de Dieu et du prochain comme de soi-même ( héritage judéo-chrétien) ; — la notion de personne humaine, autonome et chargé
19 ne vocation unique mais fondatrice de communauté ( héritage gréco-chrétien, coloré de valeurs germaniques et celtiques) ; —la fid
20 crédit ni institutions, ni États ni fédérations ( héritage de la cité grecque, de l’Ecclesia chrétienne, des « libertés » german
21 ille, et de toutes les religions nées de la peur ( héritage très précisément évangélique). Tout cela représente sans nul doute la
22 e sans nul doute la part la plus menacée de notre héritage , celle qu’il nous est possible de dilapider. Car ces vertus ne contra
23 ensée occidentale. t. Rougemont Denis de, « L’ héritage culturel de l’Europe », Mémoires de l’Europe, Paris, Laffont, 1971, p
2 1973, Articles divers (1970-1973). L’Europe, c’est d’abord une culture (juillet-août 1973)
24 e la Terre, l’Europe leur doit le meilleur de son héritage , et leur devra peut-être d’apporter au monde la guérison des maux qu’
3 1973, Articles divers (1970-1973). « La famille est devenue un choix » (23 septembre 1973)
25 uite neuchâteloise, note : « Il trouvait dans son héritage des vertus de prudence, d’ordre et d’autorité, un goût marqué pour l’