1 La place du livre dans l’information de l’ homme moderne (1970)a Mesdames et Messieurs, à ma stupéfaction, je me tr

2 d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’ homme qui se hâte ! [voilà pour l’annonce que je vous citais]. Car la philo

3 trôlés, par un nombre de plus en plus restreint d’ hommes ou d’intérêts. Le dissentiment dans ce qu’il y a de plus scandaleux,

4 ntions] La place du livre dans l’information de l’ homme moderne », Premier festival international du livre de Nice : colloque

5 rreurs populaires ne sont point partagées par les hommes politiques responsables de ces pays. Comme on pourra s’en assurer en

6 dimension des tâches nouvelles qui se posent aux hommes . À vous entendre, Denis de Rougemont, le citoyen suisse, qui appartie

7 e passe ? Dans ces conditions, le Suisse moyen, l’ homme de la rue, quand on lui demande ce qu’il pense de l’Europe, répète na

8 ens, à en juger par les récentes déclarations des hommes qui sont chargés notamment de nos affaires étrangères. c. Rougemo

9 qui m’ont valu ce prix, attribué jusqu’ici à des hommes politiques seulement : Jean Monnet, Joseph Bech, S. Mansholt et Walte

10 faut notamment citer L’Aventure occidentale de l’ homme , Vingt-huit siècles d’Europe , Les Chances de l’Europe , L’Europe

11 revendication des femmes pour l’égalité avec les hommes , alors qu’elles sont plutôt complémentaires. Je suis contre l’égalité

12 des connaissances psychologiques, qui a rendu les hommes et les femmes plus exigeants sur la qualité de leur mariage, c’est-à-

13 ersonne de Jésus-Christ comme « vrai Dieu et vrai homme  » à la fois selon les formules conciliaires de Nicée et de Chalcédoin

14 agissent toutes, sans exception, dans la vie des hommes d’aujourd’hui. Un seul exemple : le dogme de la Trinité, hors de la t

15 ues. C’est exactement le contraire du marxisme. L’ homme d’aujourd’hui est aliéné dans le matériel, le quantitatif, qui tend à

16 faut freiner le gigantisme des villes, pour que l’ homme soit intégré à une communauté. Il faut dépasser la fausse solitude de

17 munauté. Il faut dépasser la fausse solitude de l’ homme dans la rue et la fausse solitude de l’homme dans l’habitat. Après av

18 de l’homme dans la rue et la fausse solitude de l’ homme dans l’habitat. Après avoir rencontré un esprit aussi éminent, il est

19 e que — pour la première fois dans l’histoire — l’ homme serait en situation de choisir librement son avenir. Pourquoi serions

20 u xxe siècle, quel était le principal effort des hommes  ? C’était la lutte contre les dangers que représentent la nature, les

21 remière fois, car jamais avant notre génération l’ homme n’avait été en mesure de porter des coups pareils à la terre elle-mêm

22 oduits par la notice suivante : « Intellectuel et homme d’action, essayiste et écrivain engagé, Denis de Rougemont est de ceu

23 elque chose, un opéra peut-être, avec et pour cet homme selon mon cœur… Mais ce n’était pas pour tout de suite ! Je venais d’

24 ions mises en musique, ni même des croyances de l’ homme , quelles qu’elles fussent. Sa musique est chrétienne parce qu’elle es

25 ire : à Dieu tel qu’il s’annonce au « cœur » de l’ homme . Sa musique est chrétienne en cela qu’elle signifie, par son affectiv

26 n affectivité même, « l’adéquation physique (de l’ homme ) au monde », pour reprendre une formule d’Ansermet, « le fondement co

27 entreprise si féconde en initiatives d’union des hommes au-delà des nations. Le titre est emprunté à une phrase de Robert Sch

28 sociales. Une Europe unifiée et uniformisée, deux hommes ont essayé de la faire : Napoléon et Hitler. Dans les deux cas, l’exp

29 ous trouverez des croyants et des incroyants, des hommes de gauche et des hommes de droite, des romantiques-surréalistes et de

30 ts et des incroyants, des hommes de gauche et des hommes de droite, des romantiques-surréalistes et des classiques plus ou moi

31 je mets en fait que dans la plupart des cas, les hommes de gauche de pays différents se ressembleront davantage et s’entendro

32 nt mieux entre eux qu’ils ne s’entendent avec les hommes de droite de leur propre nation ; que les surréalistes d’un pays s’ac

33 t dans n’importe quelle tranche de six millions d’ hommes découpée dans n’importe lequel des pays qui nous entourent —, tout s’

34 i je dis au contraire que la culture est ce que l’ homme ajoute à la nature, on voit qu’elle représente en fait tout ce que no

35 de nos chromosomes, il y a l’histoire entière des hommes du passé, plus une nouvelle virtualité. Dans chacun de nos codes civi

36 , qui est d’être malgré tout dans le tout. Chaque homme d’Europe est une dramatis persona qui crée son rôle avec plus ou moin

37 ives combinées — nationalisme et disjonction de l’ homme en matière et intellect abstrait — ont causé les grandes guerres mond

38 mes ont été l’agent principal de civilisation des hommes . » Cette phrase, signée Denis de Rougemont, est extraite d’un tract p

39 une des grandes figures agissantes du siècle. Les hommes , autour d’elle, ont l’air de rien du tout. Après cela, il est inutile

40 tributaires de la civilisation germanique, où les hommes porteurs de l’épée étaient seuls aptes à la liberté, parce que l’épée

41 la liberté pour les Germains. Ce qui fait que les hommes qui vont à la Landsgemeinde ont encore un sabre à la main — avec un p

42 qui doivent être le domaine des guerrières, de l’ homme armé, ce qui est un anachronisme complet dans la société actuelle, où

43 n sabre. Si l’on sort des mythes germaniques de l’ homme guerrier et si l’on entre dans la société actuelle, je défie qui que

44 défie qui que ce soit de m’expliquer en quoi les hommes seraient privilégiés par rapport aux femmes dans leur activité. En qu

45 ermaniques. Justement la survivance de ce paysan, homme libre dont la liberté est démontrée parce qu’il a son épée à la main.

46 pée à la main. Comme les nobles au Moyen Âge, les hommes libres en Suisse, c’était la même chose, ils étaient exactement sur l

47 t exactement sur le même plan. La noblesse et les hommes libres, c’était la même classe. Et l’homme libre était défini par l’a

48 t les hommes libres, c’était la même classe. Et l’ homme libre était défini par l’arme. Vous avez une quantité de gens, en Sui

49 certaine vénération pour l’uniforme, plus que les hommes souvent. Il n’en reste pas moins, que bien ou mal, c’est par les femm

50 ille, de la femme qui est à peu près l’égale de l’ homme , moralement parlant. Ce qui n’est absolument pas le cas en Asie, ce q

51 ivilisations où il y a beaucoup de femmes pour un homme . Chez nous, considérons qu’il n’y a aucune espèce de différence au po

52 espèce de différence au point de vue public entre hommes et femmes. Je ne dis pas du tout qu’il n’y a pas de différence entre

53 e fait que c’est “le peuple”, en l’occurrence les hommes , qui se prononcera. Partout ailleurs, où la femme a acquis l’égalité

54 explique, partiellement, la lenteur mise par les hommes à supprimer ce qui apparaît, aujourd’hui, comme une injustice. Mais i

55 t bien au-delà de la nation. Gabriel Marcel, Les Hommes contre l’humain Face aux totalitaires de toutes couleurs et aux démo

56 berté, c’est-à-dire de la personnalité humaine. L’ homme est une personne, ou il n’est rien du tout ; ni race, ni régime ne sa

57 ? » J’ai répondu : « Ne craignez-vous pas que les hommes et les femmes ne soient trop différents pour pouvoir jamais former de

58 ux que le genre humain, et que faisaient donc les hommes et les femmes avant le xiie siècle ! Ainsi parle le gros bon sens, m

59 lement lié à l’expression. Il écrit : « Combien d’ hommes seraient amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? » I

60 euves, signalée par Mircea Eliade. Par exemple, l’ homme doit dormir quarante jours au pied du lit de la femme qu’il aime, qua

61 ellement dans l’un ou dans l’autre. Tristan est l’ homme d’un seul amour fatal. Don Juan, héros d’un siècle cynique, le xviiie

62 est l’antithèse de Tristan, son double négatif, l’ homme des rencontres sans lendemain, infidèle par définition. Ce qui manque

63 iècle dont la thèse était que tout le malheur des hommes venait de la masturbation, qui rend les jeunes gens fous, etc. Ce doc

64 Il a sans doute créé le maximum de névroses qu’un homme ait jamais pu déclencher sur la planète. Pendant une douzaine de géné

65 okov, Le Docteur Jivago, de Boris Pasternak, et L’ Homme sans qualités, de Robert Musil. J’ai retrouvé l’archétype de Tristan

66 y compris les pays de l’Est, c’est 480 millions d’ hommes . Alors, vous comprenez, « l’Europe écrasée entre les deux Grands », c

67 tissaient l’Europe, économistes du Marché commun, hommes politiques, universitaires, je crois vraiment que l’action du Centre

68 moi, j’ai cherché celle des valeurs et celle des hommes . On vous reproche de faire de l’européocentrisme ? Je ne donne une pl

69 complot des gouvernements. Vous ne croyez pas à l’ homme politique ? C’est probablement une fonction à supprimer. Il faut des

70 l fédéral, lui, exécute, mais ne gouverne pas les hommes . C’est absolument le contraire des habitudes héritées de Louis XIV ou

71 i que ce soit sur la personne, tout est perdu : l’ homme , le couple, la cité, la société, et vous avez le totalitarisme. Quand

72 a société, et vous avez le totalitarisme. Quand l’ homme ne sert plus à rien, n’a plus de vocation, on le jette à la poubelle 

73 nie. Mais une société ne se retourne pas comme un homme . Il ne suffit pas de toucher deux ou trois-centres nerveux pour que t

74 Je l’ai décrit, dans L’Aventure occidentale de l’ homme , en tant qu’accroissement des risques humains, comme le montre la sc

75 cela représente, le diable ? Croyant ou non, tout homme a une faculté d’indignation qui le porte à épouser une cause. Donc il

76 oi qu’il arrive, et à tous risques. Car lorsque l’ homme ne sert plus à rien, n’a plus de vocation, un jour arrive où on le je

77 e l’idée médiévale de l’enfer. C’est le rebut des hommes qui ont refusé d’être eux-mêmes ; à tous risques. S’ils sont rejetés

78 on a massacré probablement plus de cent victimes, hommes , femmes, enfants, vieillards, bébés. Et qui l’a fait ? Des jeunes gen

79 u’ils ont bien raison de le faire ! Ah ! l’habile homme  ! De la fenêtre du vingtième étage d’un gratte-ciel, il tend son livr

80 ici de participation à des responsabilités. Or l’ homme n’est responsable (étymologiquement : capable de répondre, de se port

81 arant) que s’il est sujet libre de son action. Un homme qui n’est pas reconnu comme libre ne peut être tenu pour responsable

82 nu pour responsable de ses actes. Inversement, un homme privé de la possibilité d’assumer des responsabilités ne saurait être

83 ent tous les trois la même nature d’activité de l’ homme  : son activité dans la société, c’est-à-dire dans la cité. Polis en g

84 a foule une société : le principe qui associe les hommes dans la cité — nécessité, idéal, ou religion au sens de religare, rel

85 Ainsi la politique n’est pas la fin dernière de l’ homme , pas plus que ne le sont la cité ou la Société. Elle est la stratégie

86 ou à la cité de s’ordonner aux buts derniers de l’ homme . Or s’il est vrai que ces buts — universels et personnels — transcend

87 que, pour la première fois dans son évolution, l’ homme se voit contraint de choisir librement l’avenir de l’humanité. Et il

88 possibilité — la liberté. Depuis les origines, l’ homme n’avait pu que répondre aux durs défis de la nature. Il s’agissait po

89 isation, c’est-à-dire le premier dialogue entre l’ homme et la Terre interrogée — labourée, fécondée, cultivée —, l’initiative

90 lénaires, au moins, d’un effort sans relâche de l’ homme contre le destin que la nature lui imposait ont abouti, dans notre si

91 umaine — jusqu’à nous. Ayant dépassé la nature, l’ homme tente de se dépasser lui-même, mais il ignore vers quoi. Déjà, en Occ

92 isons. Car toute politique implique une idée de l’ homme , et par suite une vision des communautés qui la traduisent en structu

93 faire sans les interventions (imprévisibles) de l’ homme créateur, inventeur, contestataire, irrationnel, et affamé d’incalcul

94 participation, qui relève de la libre action de l’ homme au service de ses fins), nous devrions idéalement être à la fois obje

95 sion démographique » au xxie siècle (« 2 500 000 hommes au km2 en l’an 2400 » selon le rapport Nixon paru fin 1969), exercent

96 e notre avance vers lui, va modifier l’action des hommes en qui elle s’opérera, autant qu’elle les modifiera eux-mêmes, opéran

97 les changements possibles. 1. À l’échelle de l’ homme La taille moyenne de l’homme (qui semble avoir augmenté de trois à

98 À l’échelle de l’homme La taille moyenne de l’ homme (qui semble avoir augmenté de trois à quatre centimètres depuis deux-

99 on générale, tout ce qui dépend de la taille de l’ homme dans le calcul des plans d’alimentation ou d’urbanisme et dans le cad

100 uto ou une cabine de transport plus petites qu’un homme , une ville plus petite qu’une maison, — et d’autre part, la tendance

101 sociabilité Certains besoins fondamentaux de l’ homme occidental ne semblent pas susceptibles de disparaître sans que dispa

102 dans les villes de la société industrielle, où l’ homme cherche en vain le refuge paisible ou la vraie communauté, et ne trou

103 ter de satisfaire ce double emploi permanent de l’ homme occidental doit être considéré comme une contrainte primordiale pour

104 au lieu de réunion, ne sont guère différents… Les hommes n’ont pas tant changé10. » D’où l’idée du « droit de vivre dans un en

105 uperficie n’excédât pas la portée de la voix d’un homme criant sur l’agora. Jusqu’à nos jours, en toutes provinces européenne

106 participation sont guérissables. Il suffit que l’ homme « se reprenne », compare les promesses aux réalités et déclare à ses

107 mèdes aux maladies dont sera menacé après 2000 un homme né avant 1900. La persistance des États-nations en 2000 impliquerait

108 devait être mesurée par la portée de la voix d’un homme criant sur l’agora, devient, en vertu de la même exigence et grâce à

109 re, alors « le monde est ma commune » peut dire l’ homme de la fin de ce siècle. Pour Teilhard de Chardin et pour Marshall McL

110 lhard de Chardin et pour Marshall McLuhan, chaque homme moderne, par certaines de ses dimensions, est global. La question dem

111 ésultent à l’expérience du fait de la rencontre d’ hommes séparés les uns des autres par 3000 ou 300 ou 3 kilomètres et non par

112 de devenir une race de spectateurs et non plus d’ hommes d’action », comme l’a fort bien dit A. Clarke. J’ai rappelé divers se

113 marquée, sinon plus sensible : car la plupart des hommes s’imaginent avoir « participé » à ce qu’ils n’ont fait que voir, et s

114 e facteur religieux) correspond à l’angoisse de l’ homme actuel devant les risques de la participation réelle, et à son désir

115 e la présence « en chair et en os » de milliers d’ hommes , dans un cadre restreint, dégage des forces qu’on pourrait enregistre

116 images sonores et visuelles émises par ces mêmes hommes séparés. Il est possible qu’il y ait un reste irréductible dans toute

117 des comportements mesurables et chiffrables de l’ homme . Un x ou un y dont nous n’avons encore aucune idée et qui intervient

118 omprendre ce qui se passe de différent entre deux hommes qui se serrent la main « en chair et en os » et deux images des mêmes

119 in « en chair et en os » et deux images des mêmes hommes qui se tendent à distance des mains réunies sur l’écran. Si la prése

120 ’impliquer « l’enracinement », les rencontres « d’ homme à homme », le « contact physique », et ceux qui seront traités comme

121 er « l’enracinement », les rencontres « d’homme à homme  », le « contact physique », et ceux qui seront traités comme étant à

122 tact à distance et celui qui s’établit entre deux hommes « en chair et en os », c’est que le premier est sélectif, le second p

123 dimensions dépendent des idées qu’on se fait de l’ homme pour qui maisons et villes sont bâties, ou au contraire que l’on ente

124 campagne-ville traduit le besoin fondamental de l’ homme  : solitude-société, et doit donc être surveillée, équilibrée, normali

125 ie, art et science des équilibres vivants entre l’ homme , ses créations et la nature, soit le terme qui résume désormais civis

126 préservée. Elle est le signe d’une ouverture de l’ homme au transcendant, à ce qui peut englober, nier et réorganiser dans le

127 vons et nous devons opposer aujourd’hui un type d’ homme de technique et de science réintégré dans la communauté, relié à l’en

128 ctif de la Place du Marché. Nouveau pacte entre l’ homme et la nature ; nouveau contrat social répondant aux défis de la techn

129 ner sa rigueur avec les exigences de l’art d’être homme et celles de la santé du corps social : problèmes très neufs pour l’i

130 qui définit toute vraie commune, ou communauté d’ hommes libres, a repris dans tous nos pays européens le rôle de l’agora des

131 lace que se formait l’opinion publique, quand les hommes pouvaient se rencontrer. Or, il n’est pas de pays au monde que le gig

132 xe majeur de notre civilisation. Grâce à elles, l’ homme des villes a retrouvé le contact avec la nature, et ce contact pour l

133 t solitaire, la foule s’y jette et le supprime. L’ homme a besoin de solitude. Mais la plupart n’osant aimer que ce qui par d’

134 rre bâtie, d’utilité publique, que vont faire les hommes et les femmes et les enfants qui habitent ici ? « Lavaux appartient à

135 sée, officiellement, préparer tout le contraire d’ hommes libres, citoyens de l’Europe et du monde : des producteurs — consomma

136 , à faire des choix, à décider une politique de l’ homme  : — veut-on la Puissance à tout prix (celle de l’État-nation, s’enten

137 nateurs ; — ou veut-on l’équilibre vivant entre l’ homme , la cité et la nature ? Et alors il faut dès maintenant réunir les mo

138 nécessaire, et payer le tribut de la survie de l’ homme . L’écologie, qui est art et science des équilibres biologiques et dyn

139 est son influence ? Quel fut l’itinéraire de cet homme depuis quarante ans, itinéraire jalonné d’expériences, de livres dens

140 , de préoccupations ? Quel a été le chemin de cet homme depuis la publication de L’Amour et l’Occident ? Effectivement, j’ai

141 , nous arrivions à nous entendre. Qui étaient ces hommes  ? Du côté d’ Esprit , il y avait Emmanuel Mounier, Georges Izard, Jea

142 ersonne ? Ce que nous appelions personne, c’est l’ homme à la fois libre et responsable. Ce n’était pas l’individu isolé. Ce n

143 faisant une synthèse positive : l’engagement d’un homme et d’une femme qui ont chacun leurs lois, à certains égards antinomiq

144 ses conférences, il répétait tout le temps que l’ homme est à la fois libre et responsable et que l’homme doit s’engager. Alo

145 homme est à la fois libre et responsable et que l’ homme doit s’engager. Alors, un jour, je lui ai dit : « J’espère que vous s

146 ais il est bien évident que cette définition de l’ homme et ce terme d’engagement, vous les retrouvez à chaque page d’ Esprit

147 tement supérieur à l’autre. Je préfère dire que l’ homme est supérieur à la femme et la femme supérieure à l’homme. Plutôt que

148 t supérieur à la femme et la femme supérieure à l’ homme . Plutôt que de dire qu’ils sont égaux parce que l’égalité évoque quel

149 quelque chose qui anéantit la différence entre l’ homme et la femme. Bref, deux êtres qui doivent subsister sans se confondre

150 constate ces deux réalités antinomiques : Dieu et homme . D’après le concile de Chalcédoine, au ve siècle, les deux natures d

151 personne définie par une vocation unique. Chaque homme a sa vocation propre, c’est-à-dire qu’il part de là où il est, qui es

152 ette idiotie. Vous ne semblez guère apprécier les hommes politiques ? Je les trouve funestes. En tant qu’ils sont des représen

153 partis ou des États-nations, ils ne sont pas des hommes politiques, ils sont des partisans ou des nationalistes. Mais j’ai le

154 alistes. Mais j’ai le plus grand respect pour des hommes qui ont une vision politique du développement de l’humanité. Jean Mon

155 qui définit toute vraie commune, ou communauté d’ hommes libres, a repris dans tous nos pays européens le rôle de l’« agora »

156 lace que se formait l’opinion publique, quand les hommes pouvaient se rencontrer. Or, il n’est pas de pays au monde que le gig

157 quand on a tout oublié », disait Édouard Herriot, homme politique bien oublié, mais qui reste, précisément, par cette seule p

158 ’est l’âme elle-même, la fonction émotive, dans l’ homme contemporain, qui s’épuise et qui s’atrophie, entre le corps et l’int

159 l’obstacle qui résiste, et n’en trouvent guère. L’ Homme sans qualités, de Musil, la Lolita de Nabokov, sont les derniers écho

160 el, c’est un jour qui renaît, non pas le jour des hommes et de leur peine quotidienne, mais l’horizon du nouveau jour qui révé

161 azdéisme de Zarathoustra, toutes les actions d’un homme sur la terre, ses intentions et ses désirs et ses amours, composent a

162 ui est son Nom divin, sa personne éternelle. Tout homme est double : individu sur Terre, donc transitoire — et germe d’un êtr

163 e et qui lui dit : — Je suis toi-même ! Mais si l’ homme sur la Terre a maltraité son moi, au lieu de la Fravarti c’est une ap

164 a personne. Nulle technique et nulle science de l’ homme ne peut nous être ici d’aucun secours. Il faut aimer pour le comprend

165 taire et uniformisée en vue de la puissance, deux hommes ont essayé de la faire : Napoléon et Hitler ; dans les deux cas, l’ex

166 l’on trouvera des croyants et des incroyants, des hommes de gauche et des hommes de droite, des romantiques-surréalistes et de

167 ts et des incroyants, des hommes de gauche et des hommes de droite, des romantiques-surréalistes et des classiques plus ou moi

168 je mets en fait que dans la plupart des cas, les hommes de gauche (ou de droite) de pays différents se ressembleront davantag

169 nt mieux entre eux qu’ils ne s’entendent avec les hommes de droite (ou de gauche) de leur propre nation ; que les surréalistes

170 t conduit, en d’autres temps, vers une carrière d’ homme politique… Le ministère pastoral le conduisit vers de plus humbles tâ

171 e pouvoir et de prestige. Ce n’est pas un souci d’ homme réel, de femme réelle, c’est trop loin de la vie quotidienne. En reva

172 e d’un État, la sauvegarde des équilibres entre l’ homme et la nature plutôt que du seul profit matériel. Et les sociétés m