1
ie n’est pas seulement l’expression d’une émotion
mais
un moyen mnémotechnique dans certains cas. Ceci dit, j’aurai une seul
2
diction avec ce que vient de vous dire M. Armand,
mais
plutôt complémentaire à propos du mot « information ». Je prends le m
3
la traduction française. Banques d’informations.
Mais
le livre, au sens noble du mot, au sens de la Renaissance, le livre d
4
risateur de l’esprit et pas seulement de l’esprit
mais
aussi de la sensibilité et du sentiment. Quelquefois, c’est l’agencem
5
lement des situations dans un ouvrage romanesque.
Mais
toujours un livre digne du nom de livre, est un appareil qui fonction
6
, dévore-le ; il te sera très amer aux entrailles
mais
très doux à la bouche et après cela tu pourras prophétiser. » Moi, je
7
sommes pas tous destinés à devenir des prophètes.
Mais
vous voyez qu’il y a cette espèce d’interaction qui indique bien la v
8
stions. Je disais que les sujets ne manquent pas,
mais
le temps de les lire lentement me manque à cette tribune, et je devra
9
quoi il faut opposer non pas seulement le livre,
mais
le disque. La bande enregistrée, la bande magnétique qui joue à peu p
10
m’arrive souvent devant mon poste de télévision —
mais
c’est une protestation absolument vaine, sans aucune suite. Tandis qu
11
ette. C’est un palliatif. Ce n’est pas suffisant,
mais
c’est l’équivalent du livre par rapport à la télévision. Vous pouvez
12
par exemple, ce qu’on a essayé de faire jusqu’ici
mais
sans grand succès ? » Alors là, je crois pouvoir reprendre en réponse
13
ective, détachée, le petit élément d’information.
Mais
si vous voulez de l’information au sens de formation, sur lequel j’ai
14
lqu’un me dit : « C’est très joli, lente lecture,
mais
encore faudrait-il que l’ouvrier, la femme de ménage, l’employé de bu
15
excluent l’unité. Pascal Il faut faire l’Europe,
mais
dans le respect des différences nationales, régionales et locales. Ce
16
n dans la diversité, c’est-à-dire le fédéralisme.
Mais
sitôt le mot prononcé, des hurlements éclatent sur tous les bancs, de
17
ment des nationalistes et des jacobins en colère,
mais
de beaucoup des partisans sincères d’une « union plus étroite de nos
18
sans respect pour la diversité des pays membres.
Mais
alors, comment expliquer qu’un grand homme d’État belge ait pu écrire
19
st clair que l’erreur est le fait du journaliste,
mais
ce qui frappe, c’est qu’elle ait pu passer inaperçue dans un quotidie
20
e comme visant à la division de l’État souverain,
mais
chose curieuse, cela ne l’empêche nullement de condamner le fédéralis
21
e « idée » du fédéralisme, inverse de la première
mais
non moins fausse, est la plus répandue en Amérique. Si les Vaudois se
22
éralisme : s’unir non seulement dans la diversité
mais
pour que les diversités demeurent vivaces, et non seulement dans le r
23
, et non seulement dans le respect des autonomies
mais
pour les sauvegarder, car, faute d’union, elles seraient vite absorbé
24
n européenne l’imposition d’un volapük universel.
Mais
à vrai dire, c’est l’idée même d’un pacte non dénonçable au gré du Pr
25
re unique de pouvoir, d’impulsion et de création,
mais
plusieurs. Il est frappant de retrouver sous la plume du gouverneur
26
entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire,
mais
« à différents niveaux » (ce qui introduit le thème des communes et d
27
en vue non de substituer aux gouvernements d’État
mais
de les aider à résoudre leurs problèmes de la façon qui convient. Pou
28
omie. C’est une considérable illusion à mon sens,
mais
qui explique pourquoi la Suisse n’est entrée que dans l’AELE et a ref
29
t englober dans une forme de culture occidentale.
Mais
dans ces hypothèses d’intégration sous toutes ses formes, quelles qu’
30
qui n’agit pas du tout par la force de ses armées
mais
par la force de sa doctrine, d’un certain idéal communiste. Les États
31
es, ne pas l’arrêter à notre frontière nationale,
mais
voir plus loin, voir qu’il y a des tâches qui sont de dimensions cont
32
elques mois seulement, dans la capitale fédérale.
Mais
nous devons poser une seconde question : la Suisse peut-elle jouer un
33
l’ai dit (si l’on ne me connaissait pas du tout)
mais
simplement que je lui suis reconnaissant d’avoir reconnu le travail d
34
n. C’est le contraire d’une relation narcissique.
Mais
si l’on arrive à passer de la transe à la réalité, la passion peut co
35
liste, autant l’Europe des régions sera complexe,
mais
combien plus simple à vivre ! Je vois l’Europe comme un grand jardin
36
’Europe comme un grand jardin plein de surprises,
mais
un peu désordonné… Ne craignez-vous pas l’utopie ? Comment sera-t-il
37
de notre société, irréversible course au profit ?
Mais
le système de la société actuelle n’existe pas ! Il y a précisément u
38
était certes importante au temps des diligences.
Mais
tout a changé avec l’avion. On peut dire que pratiquement l’Europe d’
39
t Gonzague de Reynold, pour ne vous citer qu’eux.
Mais
que pensez-vous de la réserve mise par la Suisse à l’idée de l’intégr
40
stifierait plus en tout cas dans une Europe unie.
Mais
je verrais tout à fait une Suisse-district fédéral, siège de toutes l
41
t tout simplement une catastrophe pour la Suisse.
Mais
personne ne la préconise, je crois. Il est clair, en revanche, qu’une
42
de nivellement et d’exclusion de ce qui diffère,
mais
qui au contraire englobe, et compose largement, dans une communauté d
43
xe des citoyens à la fois libres et responsables,
mais
elle invente aussi l’analyse critique, elle la conduit à ses dernière
44
ucianistes, bouddhistes, ou sans croyance aucune…
Mais
ce n’est pas tout. Avec les trois sources classiques d’Athènes, de Ro
45
imite pas au zéro précédant la suite des nombres,
mais
qui est l’une des sources principales de la poésie amoureuse, donc de
46
e en figures et en structures variées à l’infini,
mais
dont la plus fréquente, de très loin, est le couple d’antinomies insé
47
refusons l’union qui, seule, ferait leur force ;
mais
en retour, cette union ne saurait être acquise au prix des libertés q
48
eure de plus dans des programmes déjà surchargés,
mais
de montrer que tout est européen, qu’il ne peut plus y avoir de persp
49
Nous ne voulons pas coiffer d’autres institutions
mais
, selon le principe fédéraliste, nous sommes en commun avec elles. Un
50
n faut même de beaucoup, devenue l’Europe réelle.
Mais
, au-delà des uniformes qui séparent, il nous reste, traçant un chemin
51
ir si on veut rester Français, Suisse ou Italien,
mais
si on sera Européen ou une sorte de colonisé américain ou soviétique.
52
s virtuelles pour les nations de l’Europe désunie
mais
pas de même nature. Ce que j’appelle la colonisation possible par le
53
’est une colonisation essentiellement économique,
mais
qui peut réagir sur le plan culturel et sur les mœurs. Tandis que la
54
as seulement le passage de 1800 à 5500 habitants,
mais
les mœurs, le rythme de la vie des gens : tous les petits magasins on
55
ne peut se défendre. Il n’est pas trop tard
Mais
ne pensez-vous pas qu’il est déjà trop tard et que les « États-Unis d
56
té européenne. Nous ne pouvons le faire désunis ;
mais
si nous nous mettons tous ensemble, nous aurons des moyens plus impor
57
eur. Au point de vue démographique, certes … Oui,
mais
il y en a bien d’autres, tout aussi importants : par exemple, la qual
58
er. Dans cet état d’esprit, nous jouons perdants.
Mais
est-il trop tard pour renverser le courant ? On pouvait déjà le dire
59
s ont pratiquement un siècle d’avance sur nous. »
Mais
nous n’avons pas tenu ce raisonnement. Nous nous sommes dit que les A
60
On voit maintenant que c’est une réaction saine.
Mais
justement, il se trouve que dans tous les pays européens, pour une pa
61
e le faire. Il nous faut dépasser les Américains,
mais
il nous faut aussi des techniques qui soient adaptées à nos fins. Par
62
États-Unis et qui changerait tout dans le monde.
Mais
on y viendra s’il y a une masse d’Européens telle qu’elle permettra d
63
les, les organisations continentales y obéissent.
Mais
il y a en même temps un mouvement de « séparatisme », de différentiat
64
urope. Le Marché commun est implanté à Bruxelles.
Mais
je vois très bien d’autres agences fédérales européennes, en Suisse p
65
Cela aboutit à des monstruosités et des guerres.
Mais
si vous reprenez l’exemple de la Suisse, vous voyez qu’on n’y a jamai
66
ude. Cela se passera dans vingt à vingt-cinq ans.
Mais
cette évolution est marquée dans les faits. Les États-nations sont de
67
ructures nécessaires à toute vraie participation.
Mais
la région doit naître comme poussent les blés, la vigne et les forêts
68
it être créée par quelque découpage sur la carte,
mais
seulement par le rayonnement de sa vitalité. Elle ne saurait être oct
69
té. Elle ne saurait être octroyée de l’extérieur,
mais
seulement instaurée par l’essor de ses énergies créatrices. Surtout,
70
, et son problème n’est pas d’exploiter le voisin
mais
de coopérer avec lui. Elle n’a donc nul besoin d’être, comme on le ré
71
en dire hors du jargon de la guerre commerciale —
mais
on attend d’elle, au contraire, qu’elle soit différente des autres, s
72
a pas l’œuvre des technocrates de l’État central,
mais
des habitants de la région eux-mêmes. ay. Rougemont Denis de, « Me
73
ce jour-là…) et l’avenir d’un coup qui se rouvre,
mais
aussi les problèmes qui reviennent, cette réponse à donner surtout… D
74
peut-être, avec et pour cet homme selon mon cœur…
Mais
ce n’était pas pour tout de suite ! Je venais d’écrire coup sur coup,
75
ais de cet ermite du xve siècle était bien pâle.
Mais
ce soir-là, je reprends le livre et je découvre un personnage fascina
76
église — catholique ou protestante peu importe. »
Mais
un soir d’août 1939, à La Chaux-de-Fonds, assistant pour la première
77
ision dans le sentiment, non seulement mon texte,
mais
tout ce que j’ai pensé, arrière-pensé en l’écrivant et renoncé à y me
78
sorte des paroles. » Je le crois, c’est évident,
mais
cela n’explique pas tout. Il y a là plus qu’un processus psychologiqu
79
quoi d’ailleurs. Par pudeur ? Je ne le pense pas.
Mais
peut-être tout simplement parce qu’il fallait d’abord bien voir les d
80
e des morts, Nicolas de Flue, l’Oratorio de Noël,
mais
aussi le Cantique pour Pâques dès 1918, les Psaumes de 1940, la Symph
81
n’entends pas du tout l’adhésion à quelque credo,
mais
la réalité de l’opération en nous de quelque chose, disons l’Esprit,
82
tre » texte. Strasbourg s’attribuait la médaille,
mais
Paul Martin avait gagné la course. u. Rougemont Denis de, « Quand
83
e et de nos coutumes sociales par les Américains.
Mais
l’Europe ne pourra jamais se faire que selon la formule fédéraliste,
84
ouveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte
mais
en fait toujours plus illusoire — sauf qu’elle bloque tout. C’est ic
85
’évolution humaine. L’école, surtout secondaire —
mais
l’université n’était pas en reste vers 1914 —, l’école apprend depuis
86
i, qui ne manque pas d’une certaine « grandeur ».
Mais
si l’on peut admettre que l’État français existe réellement depuis Ph
87
ionaux dans une cité universitaire, rien de plus.
Mais
à l’université même, on ne parlait qu’en latin, et l’on ignorait tout
88
une, bien antérieure à l’idée même d’État-nation.
Mais
, me direz-vous, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui p
89
ce temps, ceux qui parlent une même langue ? Oui,
mais
il n’était pas question de les enfermer pour si peu dans les frontièr
90
dérivés de leur commune origine indo-européenne,
mais
encore tout ce que leur histoire y ajouta au cours des âges, notions
91
raphie au xixe , là encore contre toute évidence,
mais
au service dévot de l’État-nation. C’est ainsi qu’on nous a inculqué
92
que le Rhin sépare les peuples de ses deux rives,
mais
que le Rhône les unit ; allez savoir pourquoi ! (Mais non, surtout ne
93
que le Rhône les unit ; allez savoir pourquoi ! (
Mais
non, surtout ne le demandez pas, vous passeriez pour un mauvais Franç
94
es épidémies, la pollution de l’air et de l’eau —
mais
gêne tous les mouvements et vexe tout le monde : beau symbole de la s
95
eux guerres mondiales où l’Europe a failli périr,
mais
encore ils faussaient notre vision de l’histoire et le sens même de l
96
le symbolisme, le surréalisme et l’art abstrait,
mais
aussi la scolastique, la philosophie des lumières, ou l’existentialis
97
pensée : c’est l’unité de notre culture commune.
Mais
qu’en est-il de ses diversités tant vantées, et à juste titre ? Est-i
98
les citoyens des grands pays qui nous entourent ;
mais
ils y viennent — par leur jeunesse surtout. Pour nous autres Suisses,
99
e, non faire, car ou bien on a une vraie amicale,
mais
alors il n’y a pas de misanthropes, ou bien on a de vrais misanthrope
100
misanthropes, ou bien on a de vrais misanthropes,
mais
alors il n’y a pas d’amicale. L’Europe que nous voulons sera fédérale
101
rien à redouter de la disparition des frontières.
Mais
je vois là aussi plus qu’une incitation : un appel, un devoir d’agir.
102
et styles relient des foyers locaux ou régionaux,
mais
ignorent totalement les frontières nationales. C’est sur la base de c
103
t à l’expérience ce qu’il me dicte ou m’interdit,
mais
aussi ce qu’il m’incite ou m’autorise à modifier d’une manière inédit
104
uvent tirer de libres créations ou ne rien faire,
mais
pose aussi des limitations précises à leur action, qu’ils ne peuvent
105
pres. Tout héritage culturel est en partie offert
mais
en partie subi. Devant l’immensité de l’offre européenne et ses compl
106
s qu’il comporte une part d’hérédité inéluctable,
mais
que, dans la part libre, nos choix nécessairement vont constituer des
107
t et ne peuvent unifier les conduites créatrices,
mais
encore, à la différence des grandes cultures du passé asiatique, proc
108
es d’Athènes, Rome et Jérusalem, toujours citées,
mais
dont on ne dira jamais assez combien les valeurs qu’elles transporten
109
totaliser ces trois puissances de mise en ordre,
mais
aussi les cyniques et libertins d’une part, et de l’autre les scienti
110
er et Staline en travers. Les deux mémoires
Mais
ces grands noms nous trompent. Harmonieux ou non, conscient ou non, l
111
la, dont il ignore presque toujours les origines,
mais
qui le meut. Enfermés dans nos États-nations depuis un siècle et demi
112
as empêché le pire, qui est l’unification forcée.
Mais
grâce à la renaissance des régions, elles peuvent encore permettre le
113
ulture nationale », ou un microcosme de l’Europe,
mais
seulement un ensemble d’œuvres composées d’éléments empruntés à l’hér
114
qui serait non pas la somme de toutes ses sources
mais
le produit optimal de leurs interactions — et qui n’existera jamais.
115
ation, l’ardeur au jeu pour une élite de joueurs.
Mais
dans la masse des spectateurs passifs, la partisanerie cloisonne et a
116
s le nom de subjectivité à partir du xixe siècle
mais
déjà condamnées par Descartes. Il y a la science et la conscience d’u
117
iolents que les Asiates ou les Noirs, loin de là.
Mais
ils ont causé, en fait, les grands massacres de l’Histoire : 1914-191
118
yen abdique sa liberté devant « ceux qui savent »
mais
il croit mieux les savants d’aujourd’hui que les curés d’hier, ou les
119
umaine, autonome et chargée d’une vocation unique
mais
fondatrice de communauté (héritage gréco-chrétien, coloré de valeurs
120
al vu de nouveau en URSS et dans la Chine de Mao.
Mais
c’est bien à tout cela que l’Europe a dû ses pouvoirs d’invention, d’
121
e dépasser un jour, fût-ce d’une manière infime —
mais
décisive, puisque sa personne même se définit dans cette marge de lib
122
civilisateur de la femme dans les pays d’Europe.
Mais
la femme n’avait-elle pas plutôt un rôle d’inspiratrice, un rôle pass
123
es des sujets de la vie non seulement culturelle,
mais
politique. Aliénor d’Aquitaine — petite fille du premier troubadour,
124
bien les femmes, qu’elles aient le droit de vote,
mais
alors qu’elles fassent aussi du service militaire. Vous avez tout de
125
culture au sens scolaire, universitaire du terme.
Mais
la transmission des mœurs, des coutumes, de la morale, c’est par les
126
e qui apparaît, aujourd’hui, comme une injustice.
Mais
il y a d’autres raisons, plus profondes, d’ordre historique et psycho
127
Nous les séparons pour la commodité de l’exposé :
mais
dans le cœur du peuple révolutionnaire, ils sont unis d’un lien indis
128
philosophiques de 1933 [en réalité écrit en 1933
mais
paru en 1936-1937]. ac. Rougemont Denis de, « Arnaud Dandieu, la ré
129
t propres à renouveler non seulement les méthodes
mais
les conditions concrètes d’un grand nombre d’activités culturelles en
130
ent continental ou planétaire sans foyers locaux,
mais
aucun ne s’arrête aux nations, entre le particulier et l’universel.
131
les, ni circonscriptions électorales ou fiscales,
mais
des continents et des régions. Et cependant, elle doit tenir compte d
132
stence en tension de réalités également valables,
mais
différentes ou même antinomiques. N’est-ce pas le cas du couple ? Un
133
t le xiie siècle ! Ainsi parle le gros bon sens,
mais
il est réfuté par les faits. Car c’est un fait que le mot amour, qui
134
cause de la passion dans sa beauté insoutenable,
mais
de ses dégradations. Peut-on imaginer Iseut devenant Mme Tristan ! Ma
135
ns. Peut-on imaginer Iseut devenant Mme Tristan !
Mais
Tristan et Iseut n’ont-ils pas été merveilleusement heureux ? Ils ont
136
s le concevons a inspiré tous les arts en Europe,
mais
il ne vaut rien pour cette œuvre d’art qu’est le couple. C’est une th
137
ne doit d’ailleurs pas aboutir à la procréation.
Mais
ce n’est qu’une technique ? Ainsi que l’a confirmé le maître du zen,
138
ypique de l’Occident. Elle n’existe pas ailleurs.
Mais
c’est le prix de notre liberté. Mais vous, que souhaitez-vous ? Quand
139
as ailleurs. Mais c’est le prix de notre liberté.
Mais
vous, que souhaitez-vous ? Quand je pense à l’amour « programmé », ca
140
as de l’erreur, augmente les chances de l’éviter.
Mais
, d’autre part, l’amour tout entier risque de disparaître dans le mond
141
assurent : « Très bien, mes enfants, pas d’excès,
mais
enfin, il faut bien apprendre les choses… », etc. Si lutter contre le
142
s. En somme, vous trouvez qu’on s’agite beaucoup,
mais
qu’il n’y a guère de révolution ? Il est clair que les tabous de la m
143
personnaliste, qui s’opposait aux totalitarismes,
mais
aussi à nos démocraties capitalistes, à la société de profit que nous
144
es pays de l’Est, où elle est encore clandestine,
mais
d’autant plus sincère, a fait revivre les problèmes que nous avions p
145
sme fauteur de guerres ; et pas seulement Hitler,
mais
ce qui l’avait permis, donc l’idée de « faire l’Europe ». Là-bas, nou
146
i-Strauss étaient les « parleurs » de mes textes.
Mais
pourquoi êtes-vous allé en Amérique pendant la guerre ? À cause d’un
147
nger la sécurité de la Suisse, me dit ce colonel,
mais
j’ai aimé votre article. » Plus tard, le Conseil fédéral jugea plus p
148
votre vie à la cause d’une fédération européenne.
Mais
l’Europe est loin d’être faite. Ne craignez-vous pas d’avoir perdu vo
149
n qui a présidé le plus grand nombre de comités !
Mais
il faut savoir perdre neuf dixièmes de son temps pour que le dernier
150
nous raconter sa petite histoire d’indépendance.
Mais
alors sur quelle base voulez-vous faire l’Europe ? Parmi tous ceux qu
151
« Je sais, leur ai-je dit, vous n’y croyez plus.
Mais
qu’est-ce qui existe à la place, selon vous ? Prenez le monde par vos
152
rain gouverne ; le Conseil fédéral, lui, exécute,
mais
ne gouverne pas les hommes. C’est absolument le contraire des habitud
153
ur dire : « Monsieur, je ne suis pas votre sujet,
mais
un libre citoyen. C’est le fonctionnaire qui est au service des citoy
154
bérément cette révolution qui n’est pas violente,
mais
qui implique le démantèlement progressif des États-nations. Les régio
155
ateur et actif, l’Europe sera pratiquement faite.
Mais
n’est-ce pas mettre la charrue devant les bœufs ? Un Jean Monnet ne v
156
qui a abouti à la création de la CECA et à la CE.
Mais
il y a ce que j’appelle l’illusion Monnet : croire que l’économique e
157
ce n’est pas Karl Marx qui a raison sur ce point,
mais
Mao Zedong, qui a baptisé lui-même une phase décisive de sa révolutio
158
régionalistes, parce qu’il n’y en a pas d’autres.
Mais
il reste toujours la part du diable. Qui est-ce, le diable ? Le diabl
159
ser, à retourner les institutions de la tyrannie.
Mais
une société ne se retourne pas comme un homme. Il ne suffit pas de to
160
vous l’ai dit, nous irons vers l’ennui collectif.
Mais
il me semble improbable que cet ennui ne recrée pas en profondeur la
161
grands problèmes politiques du siècle, en effet.
Mais
nous ne prenons pas garde aux autres pollutions, celles qui sont spir
162
aucoup disent : « On en a assez de la morale ! »,
mais
c’est pour vous en imposer aussitôt une autre, danoise, maoïste, marx
163
xiste ou hippie. Là, tout est encore très simple.
Mais
quand on ignore tout simplement que le diable existe, quand on nie qu
164
as là… » C’est ce que fait Satan ? Singeant Dieu,
mais
à rebours, il nous dit : « Je suis celui qui n’est pas ! ». Il est la
165
énérale qui menace la civilisation de tous côtés.
Mais
quelle pourrait être, au xx e siècle, une définition moderne du diabl
166
au bout du compte, ce n’est pas par un tribunal,
mais
par eux-mêmes ! Et si l’on se trompe sur le choix de sa vocation pers
167
Adolf Hitler, par exemple. Déguisement grossier,
mais
habile, parce que nous étions tous prêts à y croire. Hitler, le diabl
168
re. Hitler, le diable ? Il y avait vraisemblance,
mais
aussi une paille ; si Hitler était le diable, il eût suffi de le tuer
169
, il eût suffi de le tuer, et le mal eût disparu.
Mais
le diable est bien plus malin. Quand Hitler était devant nous, nous é
170
tités égales à une troisième le sont entre elles.
Mais
la définition de fédération, qui suit, comme « union politique d’État
171
tion d’États, au contraire, constitue non un État
mais
une association d’États ; la souveraineté y réside non dans le pouvoi
172
ouveraineté y réside non dans le pouvoir central,
mais
dans les États confédérés. » Il apparaît alors que confédération, loi
173
s communes, cités, principautés et pays suisses ;
mais
, au terme de cette expérience confédérale, après une dernière guerre
174
une faculté plus ou moins actuelle ou virtuelle,
mais
jamais ni totale ni nulle, d’influencer une situation d’ensemble où l
175
ne civique, donc point de différence à l’origine.
Mais
dans le vocabulaire de notre siècle, il apparaît que civisme est lié
176
x, ces gardiens jaloux des équilibres antérieurs,
mais
toujours victorieux pour le « progrès de l’espèce », entendons sa rel
177
ommander à la nature en se conformant à ses lois.
Mais
à mesure que cet impérialisme humain se fait moins respectueux des di
178
la nature, l’homme tente de se dépasser lui-même,
mais
il ignore vers quoi. Déjà, en Occident, il est au terme de l’ère qu’o
179
u sein d’un territoire délimité — dès lors sacré.
Mais
nous voici au seuil de l’ère électronique, dont on peut facilement im
180
traintes du sol et des définitions territoriales,
mais
aussi des régulations naturelles, d’où le risque majeur de violer, d’
181
troite des « possibilités » qu’elles ménageaient,
mais
aussi et surtout les buts ultimes que nous visons. Car toute politiqu
182
te, tente de calculer et croit seulement décrire…
Mais
la question qui se pose alors, c’est de savoir si nous sommes préparé
183
devins à celle des savants ». On nous dit aussi (
mais
je m’assure que ce ne sont pas les auteurs qui ont écrit cela) que «
184
spéculation sur le futur (n’est plus) prophétique
mais
rationnelle et méthodique ». Sur quoi je lis l’ouvrage et je constate
185
ifs — plus objectifs afin d’être mieux normatifs.
Mais
on voit qu’il y a antinomie pratique entre les deux modes de prévoir.
186
pinion publiés au cours d’une période électorale.
Mais
l’effet de rétroaction de la prévision, son efficacité préventive, ou
187
dans l’Histoire — il y a toujours des accidents.
Mais
le seul fait qu’ils nomment cauchemars certains complexes de phénomèn
188
doute d’avancer, j’irais plutôt chez les hippies.
Mais
je me tromperais : car ce « là-bas » ne m’attend pas tel que je suis.
189
le » ou « merveilleuse » la situation anticipée :
mais
ceux qui la vivront — même si c’est nous encore, — seront différents
190
l faudrait donc prévoir non seulement cet avenir,
mais
plusieurs types d’évolutions psychologiques d’ici là. Il est certain
191
cipé) qui valorise le mot, le colore, le situe, —
mais
chaque mot, en même temps, crée dans l’ensemble en voie d’actualisati
192
nnus, au titre de contraintes pour l’imagination,
mais
aussi de repères et de gages de signification pour les changements po
193
e message de la Maison-Blanche du 8 février 1965.
Mais
ce droit est en fait constamment menacé ou lésé par un autre invarian
194
s fortement l’hétérogénéité de leurs populations,
mais
cela n’affecte guère la spécificité de leurs comportements civiques.
195
les nombres absolus et les proportions changent,
mais
les structures restent, les dimensions du pays n’ont pas varié, et le
196
’autre fin que la sauvegarde de leurs autonomies.
Mais
des observations analogues peuvent être faites à l’échelle européenne
197
iques et l’organisation fédéraliste du continent.
Mais
c’est ici le lieu de signaler que ce pluralisme même différencie l’en
198
nt stériles, voués aux seules parades militaires.
Mais
si le peuple d’une cité trop vaste ne peut plus s’assembler pour disc
199
lus transitoires sont censés diriger et orienter,
mais
qu’ils se bornent en fait à « couvrir » ou à révoquer après coup — al
200
e décision est plus proche des cellules de base ;
mais
d’autant plus rares, plus déléguées et plus aléatoires que le niveau
201
res de pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire,
mais
aussi économique, monétaire, culturel, idéologique, etc.) et la réduc
202
peine par l’école, la presse et les mass médias,
mais
l’élaboration qui doit précisément la rendre « utile » suppose des fa
203
, n’est pas une atteinte à la liberté de jugement
mais
une empreinte dont le jugement plus tard utilisera les structures, ré
204
cœurs », d’enregistrer non seulement les paroles
mais
les pensées et de créer de nouvelles castes. Et l’on peut avancer que
205
non seulement « le pire n’est pas toujours sûr »,
mais
encore et surtout, le pire se limite par ses propres effets : la mala
206
olues. Une autre société naîtra parmi ses ruines.
Mais
la prolétarisation civique, persistante ou potentielle, n’en devra pa
207
it État correspond le maximum de liberté civique,
mais
« plus l’État s’agrandit, plus la liberté diminue », tandis que « le
208
décision où il ne soit plus seulement contrôleur
mais
surtout contrôlable par des citoyens informés d’une manière adéquate.
209
uvoir être résolu en théorie dès les années 1980.
Mais
la société de l’an 2000 n’en sera pas moins compromise par la surviva
210
on. 4. Puissance ou liberté Le jeu complexe
mais
prévisible de ces implications successives, des choix qu’elles entraî
211
èle — il est le meilleur que je puisse imaginer —
mais
du fait même qu’il aura pour fonction de conjuguer des dynamismes, et
212
ne sont pas des pions solides en nombre déterminé
mais
des flux, des couples de forces, des antinomies en tension, dont la v
213
ont on ne peut être sûr qu’ils finiront « bien »,
mais
dont il est certain qu’ils perdraient toute vertu créatrice s’ils pou
214
conditions précises, dont nulle n’est suffisante,
mais
qui sont toutes nécessaires : 1. Information des citoyens (enseigneme
215
subversives » dans les seules élites dirigeantes
mais
non plus possédantes, les « masses » (ex-prolétariat ouvrier et bourg
216
ique, en défense contre l’aventurisme des élites,
mais
aussi contre leur sagesse éventuelle. (Le pluralisme, le goût de diff
217
ans les dimensions physiques de la cité nouvelle,
mais
dans le fait que les assemblées civiques pourront se tenir, sans que
218
ciens parlements, les apartés entre deux travées…
Mais
les avantages seront certains : les économies de temps, d’argent et d
219
nditions architectoniques ne s’y prêteraient pas.
Mais
d’autres phénomènes majeurs, très susceptibles de dominer la scène ci
220
erritorial accidentel et plus ou moins arbitraire
mais
immuable (système de l’État-nation). 3. Les unités d’action civiqu
221
du verbe participer, et que certains sont actifs,
mais
d’autres passifs, tels les « sportifs » du dimanche, qui se contenten
222
e : information intensive et extensive centuplée.
Mais
la différence entre participants actifs et passifs n’en sera que plus
223
a courte portée de nos sens (toucher, ouïe, vue).
Mais
si cette portée se trouve allongée maintenant de quelques dizaines, c
224
nt, dégage des forces qu’on pourrait enregistrer,
mais
qu’on ne retrouverait pas dans la rencontre des images sonores et vis
225
s « attaches au sol » et des « liens charnels » ;
mais
nous ne savons pas encore quoi. Notons ici que l’expression « contact
226
es moyens techniques dont disposent les citoyens,
mais
aussi de la nature des tâches communes qu’une cité ou un groupe tienn
227
fraction infime l’exercice d’un pouvoir exécutif.
Mais
dans aucune des décisions ou options de politique étrangère, économiq
228
x mûris en connaissance de cause. C’est complexe,
mais
c’est vital : on peut compter que les « vitalement intéressés » feron
229
dances chronologiques potentiellement créatrices,
mais
n’ai encore donné que des exemples de leur quasi-nécessité ou inévita
230
ne sont là que deux exemples pris au passé récent
mais
il est clair que, d’ici l’an 2000, bien d’autres surgiront, dont nous
231
dans le cadre stato-national tombé en désuétude.
Mais
l’objecteur social, politique, économique, ou même civique, celui qui
232
n’imagine plus de suivre les traces de son père,
mais
on fera de préférence n’importe quoi d’autre. Or prendre le contre-pi
233
es firmes et le dividende de leurs actionnaires),
mais
plutôt aux besoins de la société humaine, de la communauté humaine so
234
fait son job en toute conscience professionnelle
mais
ne veut pas chercher à comprendre le reste, au technicien du seul ren
235
moines, de mages, de « mèges » et d’alchimistes,
mais
aussi de philosophes comme Bacon et Descartes, d’esprits religieux co
236
ls de l’astronome, ou plus tard de la balistique.
Mais
l’équation d’Einstein, du vivant de son auteur, aboutit à Hiroshima.
237
orte quel prix pour le profit privé ou collectif,
mais
l’équilibre entre l’individu et la cité, entre le groupe et l’humanit
238
ture, plutôt un lent dialogue amical et confiant.
Mais
cette verdure largement irriguée et de très dense habitation, ce n’es
239
ns relief visible, comme des décors translucides.
Mais
tout ce qui est proche sur nos rives brille d’un vif éclat humide, re
240
ait sa vache et vit paisiblement », disait Hugo),
mais
pas du tout aux statistiques. La Suisse est l’une des régions de la T
241
artout, la théorie de la relativité l’a démontré.
Mais
, que le centre du monde se situe réellement quelque part dans les air
242
tte et le supprime. L’homme a besoin de solitude.
Mais
la plupart n’osant aimer que ce qui par d’autres est aimé, ils détrui
243
e la vie tendent à détruire les raisons de vivre.
Mais
que tient-on pour nécessaire ? Les maxima contradictoires, toujours à
244
me les dieux, qui ne sont de gauche ni de droite,
mais
toujours d’en haut, rayonnants. Il y a le paysage mais aussi le pays
245
oujours d’en haut, rayonnants. Il y a le paysage
mais
aussi le paysan. Entre les dieux sereins et la terre labourée, la ter
246
ils l’ont aimé. Or, ses habitants l’aiment aussi,
mais
ils en usent, c’est-à-dire le transforment chaque jour par les retouc
247
cent à le vivre, à en vivre ? Sauver Lavaux, oui,
mais
vivant non pas figé. Et vivant, c’est-à-dire changeant selon sa loi.
248
non. Ensuite, « faire son salut » suppose la foi,
mais
chacun sait que la foi sans les œuvres est morte. Sauver Lavaux ne su
249
avaux, vous habitez un pays ravissant et radieux.
Mais
vous ne le sauverez pas sans héroïsme. Si Lavaux doit faire son sal
250
ttent dans la pollution au nom de la rentabilité,
mais
ceux qui font passer avant le profit d’argent — cette chose abstraite
251
raser, presque impossible d’effacer leurs traces)
mais
aussi parce qu’on sait que pour reconstituer l’humus détruit en quelq
252
aujourd’hui engage ou compromet irrévocablement —
mais
aussi peut favoriser, si c’est bien fait — des aspects décisifs de l’
253
sique — villes et routes, habitat environnement —
mais
dans le monde moral, dont le physique matérialise les structures et l
254
eux impérialismes, l’économique et l’idéologique.
Mais
pour qu’elle réussisse son union, qui ne peut être que fédérale, il f
255
ne soit plus la nation et ses mythes orgueilleux,
mais
la région et ses réalités tangibles, puis l’Europe et ses réalités cu
256
sans visage, et rouages d’une société mécanisée,
mais
bien des citoyens actifs et responsables de leurs appartenances multi
257
et responsables de leurs appartenances multiples
mais
concrètes à leur commune, à leur région, à notre Europe, et à l’Human
258
nseil de l’Europe, Communautés européennes, CERN.
Mais
elle ne deviendra vivante que par les citoyens qui la vivront, consci
259
teur de libertés que constitue leur civilisation.
Mais
comment devenir citoyen d’un pays qui n’en est pas un, puisqu’il n’a
260
mentaux ? Point d’Europe sans citoyens européens.
Mais
point de citoyens européens, sans une Europe politiquement constituée
261
rammes déjà trop chargés des heures sur l’Europe,
mais
en introduisant dans les leçons d’histoire, de géographie, d’économie
262
enseignement dans le sens d’un civisme européen.
Mais
on peut citer quelques chiffres : — 33 stages de formation, dans 15 p
263
’avenir non seulement de l’École, ou de l’Europe,
mais
du Monde : Le civisme commence au respect des forêts. 12. « L’Euro
264
L’Amour et l’Occident au début des années 1939,
mais
ce n’était pas tombé du ciel. Je m’occupais de questions politiques d
265
s uns étant catholiques, les autres nietzschéens.
Mais
, nous arrivions à nous entendre. Qui étaient ces hommes ? Du côté d’
266
mmunauté dans lequel la personne peut s’enraciner
mais
qui ne doit pas être fermé. Qui doit toujours être ouvert vers de plu
267
livre est un appel à l’engagement des écrivains.
Mais
pas à l’embrigadement dans un parti. Il s’agissait d’assumer sa respo
268
plan de la vie amoureuse, pas seulement sexuelle,
mais
aussi sentimentale dans les rapports quotidiens, comme étant l’union
269
ses contraires, à mi-chemin entre ces deux mythes
mais
en en faisant une synthèse positive : l’engagement d’un homme et d’un
270
tre une découverte ? J’y pensais depuis longtemps
mais
je ne savais pas à quel point la Suisse avait réalisé le fédéralisme.
271
conférences sur le fédéralisme et sur la Suisse.
Mais
aussi pour y faire jouer une pièce que j’avais écrite pour l’Expositi
272
ela. » Il m’a répondu : « Je le sais très bien. »
Mais
il ne l’a jamais dit à personne d’autre… Mais il est bien évident que
273
. » Mais il ne l’a jamais dit à personne d’autre…
Mais
il est bien évident que cette définition de l’homme et ce terme d’eng
274
la pratique suisse. Que j’avais apprise à l’école
mais
que je n’avais jamais très bien comprise. Alors, je me suis dit que m
275
sions qu’on n’essaie pas de réduire ou d’anéantir
mais
qu’on conserve et qu’on tâche d’équilibrer aboutissent à une très gra
276
r aboutissent à une très grande vitalité civique.
Mais
, voilà où les choses se compliquent, il est impossible de réaliser le
277
autres groupements qui n’étaient pas fédéralistes
mais
qui voulaient aussi l’Europe. Et nous nous sommes réunis, à La Haye,
278
jamais cru que cette Europe-là pouvait se faire.
Mais
j’ai pensé qu’il valait mieux que les États pratiquent cet hommage qu
279
principauté dont le prince était le roi de Prusse
mais
qui se gouvernait avec des familles du lieu, dont la mienne. Ce canto
280
nsemble linguistique, ni politique, ni économique
mais
à un ensemble mondial qui recouvre deux petites parties de la France,
281
rrespond à l’orthodoxie russe, grecque, roumaine.
Mais
vous n’avez jamais eu de régime totalitaire dans un pays protestant.
282
histoire de l’humanité, nous en avons les moyens.
Mais
nous avons aussi les moyens de tout tuer. Et nous sommes d’ailleurs e
283
ues, ils sont des partisans ou des nationalistes.
Mais
j’ai le plus grand respect pour des hommes qui ont une vision politiq
284
bien cernés et résolus d’après le génie du lieu.
Mais
ce n’est pas possible avec le système de découpage des États-nations,
285
culture, à Genève, institut qu’il a créé en 1950.
Mais
, Denis de Rougemont est avant tout, à sa manière, un Européen. Sa gra
286
ture, plutôt un lent dialogue amical et confiant.
Mais
cette verdure largement irriguée et de très dense habitation, ce n’es
287
ns relief visible, comme des décors translucides.
Mais
tout ce qui est proche sur nos rives brille d’un vif éclat humide, re
288
ait sa vache et vit paisiblement », disait Hugo),
mais
pas du tout aux statistiques. La Suisse est l’une des régions de la T
289
déserts alpestres et les sombres forêts du Jura.
Mais
que dirait-il aujourd’hui, où sa constatation, très abusive alors, es
290
et, si vous tenez à votre démesure, exportez-la,
mais
ne touchez pas au trésor, au mystère de la « pax helvetica », votre c
291
ait Édouard Herriot, homme politique bien oublié,
mais
qui reste, précisément, par cette seule phrase sur la culture. On l’a
292
programmé par le code génétique des chromosomes.
Mais
au fur et à mesure de l’acquisition d’informations nouvelles, des con
293
re d’objets extérieurs plus ou moins accessibles,
mais
une construction intérieure de plus en plus complexe, dont la formule
294
rsonne enfin (contre l’arbitraire individualiste,
mais
aussi contre la tyrannie collectiviste qui lui répond mécaniquement).
295
inalité de la personne, d’inciter à l’initiative.
Mais
il résulte aussi de ce grand paradoxe qu’une contestation qui refuse
296
r de dix heures du soir ».) « Il vous a été dit…
mais
moi je vous dis… » Cette phrase évangélique ne nie pas le passé. Elle
297
rées d’un des grands mythes de l’âme occidentale.
Mais
qu’est-ce qu’un mythe, et qu’est-ce que l’âme. Tout auteur qui se per
298
ée, symbolique, une structure de notre existence.
Mais
non pas de notre existence intellectuelle, qui a bien d’autres manièr
299
encore qu’elle tienne aux deux, c’est l’évidence,
mais
qui est bien plutôt celle du « cœur » comme on dit, celle de l’âme. L
300
urelles, des rythmes trop prévus de la sexualité,
mais
aussi des décrets de la morale et des conseils de la raison. L’amour-
301
rdèrent un jour dans l’instant du premier regard,
mais
que le temps modifie fatalement, créant un risque permanent de disson
302
ue — a cru voir en lui la lueur, toujours fuyante
mais
en fuite vers la hauteur où elle entraîne l’amant ravi. On aura recon
303
a conclusion gnostique du Second Faust de Goethe,
mais
aussi, le mouvement de l’ascension mystique de Dante, poursuivant l’i
304
éale, doit rester à jamais fuyante, inaccessible.
Mais
la réalité est lourdement présente. Elle ne saurait donc que freiner
305
rdif, contemporain de nos légendes tristaniennes.
Mais
qu’est-ce alors, quel est le faux amour qui « tourne » ainsi ? Ce n’e
306
is du corps, ne mérite pas en soi le nom d’amour.
Mais
c’est l’amour « bouché » par la présence inévitable et continuelle, l
307
ui, partage la vie d’Iseut. Il reste seul vivant,
mais
sans amour. Aux yeux du mythe, il est perdant. ⁂ À ce premier aspect
308
t la vertu jadis fut mortelle aux amants séparés,
mais
fut aussi transfigurante. L’histoire du mythe, dans nos mœurs et cou
309
homas, l’un des auteurs de la légende primitive ?
Mais
si le mythe est épuisé, et s’il était vraiment un mythe de l’âme, fau
310
té grâce aux derniers tabous qui tiennent encore.
Mais
déjà, le héros de Lolita nous est décrit comme un antihéros, c’est-à-
311
es, c’est vrai pour leur existence dans ce monde,
mais
ils ont aussi bu l’Amour, un amour qui s’adresse à la part immortelle
312
le jour des hommes et de leur peine quotidienne,
mais
l’horizon du nouveau jour qui révélera le sens caché de nos « apparen
313
et horizon de la mort est l’ultime sens du mythe.
Mais
il faut croire aux anges pour y croire. ⁂ Selon la mythologie de l’an
314
lendissante et qui lui dit : — Je suis toi-même !
Mais
si l’homme sur la Terre a maltraité son moi, au lieu de la Fravarti c
315
dre enfin dans le monde lumineux de la nostalgie.
Mais
alors l’obstacle dernier à notre amour, provoquant la passion créatri
316
e la morale que l’on pourrait un jour abandonner,
mais
tient à l’être même, au fait de la personne. Nulle technique et nulle
317
ulement de la littérature qu’ils ont bien mérité,
mais
de l’âme. ⁂ Comment résister à la tentation de comparer les versions
318
par le roi Marc implore son pardon pour la Reine
mais
dit de lui-même : « Ah ! Mort, viens voir Tristan et finis ses douleu
319
rendu l’esprit. » (Bédier : « Il rendit l’âme. »)
Mais
il y a surtout l’épisode des amants qui se repentent lorsque le philt
320
isée en compartiments correspondant aux facultés.
Mais
aussi, deux ou trois choses précises, comme : a) l’interaction fécond
321
ceste et des structures de la parenté en général.
Mais
il est d’autres exemples non moins significatifs, celui de la théorie
322
s facultés même ! Toute la Sorbonne m’a condamné,
mais
le même ouvrage, aujourd’hui, figure au programme de licence : petit
323
us sommes en convergence, pas encore en symbiose,
mais
elle est potentielle. Quelles sont vos chances de l’actualiser ? Notr
324
nécessaire, si justement revendiquée par Mai 68,
mais
si curieusement oubliée par les réformes qui ont suivi. au. Rougem
325
les entreprises régionalistes les plus diverses.
Mais
un phénomène politique très précis, dont les Européens ont pris consc
326
tat-nation non seulement la cause de nos guerres,
mais
l’obstacle majeur à l’union du continent, qui est le seul moyen d’éch
327
les cas (le Rhin divise les peuples de ses rives,
mais
le Rhône les unit ; allez savoir pourquoi ?) se dévalorisent entre le
328
u nouvelles reparaissent ou accusent leur relief.
Mais
il y a plus : leur résurgence serait celle d’un esprit de clocher, d’
329
érimé. Motifs ethniques, motifs économiques
Mais
le problème n’est pas seulement spéculatif et prospectif. Il est posé
330
ent : Basques et Catalans réunis par les Pyrénées
mais
divisés par la frontière franco-espagnole, régions de Bâle et de Genè
331
territorialement. Il y faudrait un vrai miracle,
mais
ce miracle ne s’est jamais produit. Et il aurait encore moins de chan
332
cordon douanier qui ne sert à rien ni à personne,
mais
qui symbolise la « souveraineté » (d’ailleurs de plus en plus fictive
333
d’oïl, ancêtre de tous nos patois, oubliés certes
mais
sans doute actifs dans notre inconscient collectif… Il ne s’agit donc
334
seulement pour l’économie (comme la CEE élargie),
mais
pour l’écologie continentale, les transports, l’énergie, les recherch
335
ui les définit. Voilà qui paraît très concevable,
mais
qui pose le problème très neuf de l’administration de ces régions d’a
336
ation de la plupart des « serviteurs de l’État ».
Mais
cela aussi pose un nouveau problème : les délais nécessaires, quinze
337
é, que nous n’avons pas à prévoir notre histoire,
mais
à la faire. aw. Rougemont Denis de, « De Genève à l’Europe par le
338
ou « sur la place publique », à la bonne heure !
Mais
encore faut-il qu’elles existent, cette rue, cette place publique, où
339
les guerres des autres, les compromis des autres.
Mais
l’Europe ne pourra jamais se faire que selon la formule fédéraliste,
340
ouveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte
mais
en fait toujours plus illusoire — sauf qu’elle bloque tout. Mais c’es
341
ujours plus illusoire — sauf qu’elle bloque tout.
Mais
c’est ici aussi que l’on rejoint la culture. Car c’est bien la cultur
342
’évolution humaine. L’École, surtout secondaire —
mais
l’Université n’était pas en reste vers 1914 —, l’École apprend depuis
343
s, selon les options politiques des historiens20.
Mais
si l’on peut admettre que l’État français existe réellement depuis Ph
344
ionaux dans une cité universitaire, rien de plus.
Mais
à l’Université même, on ne parlait qu’en latin, et l’on ignorait tout
345
une, bien antérieure à l’idée même d’État-nation.
Mais
, dira-t-on, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui parle
346
ce temps, ceux qui parlent une même langue ? Oui,
mais
il n’était pas question de les enfermer pour autant dans les frontièr
347
au xixe siècle, là encore contre toute évidence,
mais
au service dévot de l’État-nation. C’est ainsi qu’on nous a inculqué
348
que le Rhin sépare les peuples de ses deux rives,
mais
que le Rhône les unit — allez savoir pourquoi ! De même, les Pyrénées
349
eux guerres mondiales où l’Europe a failli périr,
mais
encore ils faussaient notre vision de l’histoire et le sens même de l
350
le symbolisme, le surréalisme et l’art abstrait,
mais
aussi la scolastique, la philosophie des lumières, l’existentialisme
351
pensée : c’est l’unité de notre culture commune.
Mais
qu’en est-il de ses diversités tant vantées, et à juste titre ? Est-i
352
ale des misanthropes, chose que l’on peut énoncer
mais
non pas faire ; car ou bien l’on fait une vraie amicale, mais alors o
353
faire ; car ou bien l’on fait une vraie amicale,
mais
alors on cesse d’être misanthrope, ou bien l’on reste misanthrope, ma
354
être misanthrope, ou bien l’on reste misanthrope,
mais
alors il n’y a pas d’amicale. La fédération européenne s’établira sur
355
ssance d’une grande diversité dans les approches,
mais
plus encore dans l’appropriation des personnes à la Vérité unique, do
356
ion européenne ne naîtra pas d’accords au sommet,
mais
de groupements de communes et d’entreprises, de régions et de leurs é
357
antiatomiques !), ou dispersés à travers le monde
mais
unis par le Saint-Esprit. Ils ont été depuis deux-mille ans le sel de
358
pourquoi les châteaux en ruines me touchent tant,
mais
je suis tourné vers l’avenir. Avez-vous songé à l’Église ? Quand je s
359
Je voulais devenir chimiste quand j’étais jeune,
mais
quand j’ai pris des leçons j’ai compris qu’il ne saurait plus en être
360
de juges, plus de pasteurs, point de militaires,
mais
toujours des intellectuels chez les de Rougemont. Comment nier l’héré
361
uropéenne ». Beaucoup l’emploient, l’air entendu,
mais
nul ne sait ce qu’elle signifie. Les régions, nous dit-on, doivent êt
362
our être « compétitives à l’échelle européenne ».
Mais
« compétitives » avec quoi ? — Avec les Länder allemands, me dit-on.
363
avec ce qui se fait à Détroit, à Essen ou à Bâle,
mais
si une de ces firmes s’installait dans Rhône-Alpes, ce serait en vert
364
e l’histoire »23 — et pas seulement les réalités,
mais
selon la volonté de puissance d’un chef d’État, d’un parti au pouvoir
365
un État-nation, n’est pas d’affirmer sa puissance
mais
d’exercer sa liberté ; n’est pas de se montrer plus fort que tel vois
366
que tel voisin par les armes ou par la richesse,
mais
de rester maître chez soi et de s’administrer comme on l’entend, non
367
iens à l’échelon national (c’est-à-dire à Paris),
mais
ce qui intéresserait les habitants de la région serait de pouvoir se
368
angoisse sociale pour recommander cette formule.
Mais
il est trop souvent inhibé par nos routines mentales, héritées de l’É
369
bas, de l’autre côté du lac, c’était la France. —
Mais
où est la frontière ? demanda Molotov, vaguement inquiet. — Elle pass
370
et. — Elle passe au milieu du lac, dit Bidault. —
Mais
alors, s’exclama le Soviétique, les poissons, comment savent-ils dans
371
pollution, ni rien de ce qu’il faudrait arrêter,
mais
seulement ce qu’il faudrait laisser passer : personnes, marchandises,
372
ent : Basques et Catalans réunis par les Pyrénées
mais
divisés par la frontière franco-espagnole, région de Bâle brochant su
373
territorialement. Il y faudrait un vrai miracle,
mais
ce miracle ne s’est jamais produit, et il aurait encore moins de chan
374
cordon douanier qui ne sert à rien ni à personne,
mais
qui symbolise la « souveraineté » (d’ailleurs de plus en plus fictive
375
savoyard, romand et franc-comtois, oubliés certes
mais
sans doute actifs dans notre inconscient collectif… Il ne s’agit donc
376
ù tout vient d’en bas, c’est-à-dire des communes.
Mais
quoi, de 1815 à 1919, ces facteurs ancestraux de division n’ont nulle
377
Un Conseil élu par le peuple européen Oui,
mais
comment coordonner toutes ces activités régionales à l’échelle de l’E
378
à l’origine d’une vraie vie politique européenne.
Mais
ce qui est important, c’est qu’il existe au-dessus des régions et à l
379
e peuple européen et composé non de spécialistes,
mais
de citoyens qui aient une vision générale de la vie, qui équilibrent
380
peuvent contrecarrer certains intérêts nationaux,
mais
, pour revenir à mon sujet, il me semble que rien ne les empêche de ch
381
ens des équilibres sociaux et naturels d’un pays.
Mais
je le répète, rien ne les empêche d’accorder leur profit à celui d’un
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e dans un monde qui serait structuré par régions,
mais
dans le cadre d’une politique commune à l’échelle continentale, la qu
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leur région et de l’Europe des régions fédérées.
Mais
il faut s’y mettre tout de suite ! bg. Rougemont Denis de, « [Ent