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. Je l’ai souvent dit : ce serait une amicale des
misanthropes
— chose qu’on peut écrire, non faire, car ou bien on a une vraie amic
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n a une vraie amicale, mais alors il n’y a pas de
misanthropes
, ou bien on a de vrais misanthropes, mais alors il n’y a pas d’amical
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n’y a pas de misanthropes, ou bien on a de vrais
misanthropes
, mais alors il n’y a pas d’amicale. L’Europe que nous voulons sera fé
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ition d’États ? Moi, j’appelle cela l’amicale des
misanthropes
. Ou bien, il y a une amicale et les membres de l’amicale ne sont plus
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cale et les membres de l’amicale ne sont plus des
misanthropes
; ou bien, ils restent des misanthropes et, par définition, ne feront
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plus des misanthropes ; ou bien, ils restent des
misanthropes
et, par définition, ne feront jamais d’amicale. C’est exactement ce q
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s, rêvée par de Gaulle, ce serait une amicale des
misanthropes
, chose que l’on peut énoncer mais non pas faire ; car ou bien l’on fa
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ait une vraie amicale, mais alors on cesse d’être
misanthrope
, ou bien l’on reste misanthrope, mais alors il n’y a pas d’amicale. L
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s on cesse d’être misanthrope, ou bien l’on reste
misanthrope
, mais alors il n’y a pas d’amicale. La fédération européenne s’établi