1
et au caractère spécifique de l’information que l’
on
peut avoir par un livre : je le prends dans son sens étymologique qui
2
ion. Il y a des livres de pure information, comme
on
dit, d’information courante, qui sont les dictionnaires, les encyclop
3
ttes, de noms, de dates, des « data banks » comme
on
dit aujourd’hui. Je ne sais pas la traduction française. Banques d’in
4
l semble que la fonction essentielle du livre, si
on
laisse de côté les encyclopédies, les dictionnaires, et les autres re
5
e ou nous qui l’absorbons ? C’est une question qu’
on
peut se poser, et cela me fait penser à ce passage très fameux de l’A
6
ivre, dans ce petit appareil qu’est le livre dont
on
ne sait jamais si c’est lui qui nous avale, ou nous lui. Voilà, me se
7
age du livre. Et je voulais y insister pour que l’
on
ne croie pas, puisqu’on parle d’information, que le livre est une man
8
ais y insister pour que l’on ne croie pas, puisqu’
on
parle d’information, que le livre est une manière surannée d’informer
9
in même, sur « la lente lecture ». Je voudrais qu’
on
affiche cette page dans toutes les librairies et je voudrais l’oppose
10
voudrais l’opposer à une annonce publicitaire qu’
on
voit paraître de plus en plus fréquemment dans les journaux et qui di
11
propagande en faveur du livre, aujourd’hui, si l’
on
veut sauver la spécificité du livre, doit être dans le sens de ces qu
12
logue, cela veut dire maître de la lente lecture.
On
finit même par écrire lentement. Ne rien écrire d’autre que ce qui po
13
el, aux rapports entre l’audiovisuel et le livre.
On
me fait remarquer que le livre a ce gros avantage sur la télévision q
14
: « les moyens de communication de masse — écrit-
on
— sont en fait de plus en plus centralisés, contrôlés, par un nombre
15
de cet agent collectivisant qu’est la télévision.
On
a fait remarquer que la télévision recrée le tribalisme, les sentimen
16
en général. La télévision, c’est quelque chose qu’
on
vous impose ; il y a un très petit nombre de programmes, vous n’avez
17
sion plus européen dans les programmes. Et alors,
on
se disait : « Qu’est-ce qu’il faut faire ? Est-ce qu’il faut créer un
18
vernements. Alors, quelqu’un m’a fait observer qu’
on
pouvait peut-être s’en tirer pour le moment en diffusant de petits fi
19
pour le moment en diffusant de petits films que l’
on
peut faire passer sur la télévision, sur son poste personnel, des pet
20
s développé et d’autres pour qui c’est la vision.
On
peut combiner aussi les deux choses. Je pense que c’est une affaire d
21
internationale ? L’espéranto, par exemple, ce qu’
on
a essayé de faire jusqu’ici mais sans grand succès ? » Alors là, je c
22
éranto ne le fera jamais. La langue française, si
on
est de langue française, ça vous apporte plus que de l’information ob
23
pide lecture de tri, comme dirait M. le Lionnais,
on
mette de côté un certain nombre de livres, qu’on relira pendant toute
24
on mette de côté un certain nombre de livres, qu’
on
relira pendant toute sa vie, dans lesquels on découvrira toujours plu
25
qu’on relira pendant toute sa vie, dans lesquels
on
découvrira toujours plus de choses. Je crois qu’on va vers une époque
26
n découvrira toujours plus de choses. Je crois qu’
on
va vers une époque où le loisir va devenir le sérieux de la vie, le l
27
érieux de la vie c’est, bien entendu, le temps qu’
on
consacre au travail, à gagner sa vie. Et puis ensuite, on se repose c
28
cre au travail, à gagner sa vie. Et puis ensuite,
on
se repose comme on peut, on s’amuse un peu. Il semble depuis à peu pr
29
agner sa vie. Et puis ensuite, on se repose comme
on
peut, on s’amuse un peu. Il semble depuis à peu près deux-cents ans q
30
vie. Et puis ensuite, on se repose comme on peut,
on
s’amuse un peu. Il semble depuis à peu près deux-cents ans que le sér
31
et ce sera pour le loisir, sérieux de la vie, qu’
on
travaillera un petit peu, pour s’assurer ce qu’il faut, pour avoir le
32
er le livre à la revue » et faisait observer « qu’
on
lit énormément de revues en France, ce qui pourrait compenser les chi
33
res un peu pessimistes des statistiques disant qu’
on
lit trop peu ». On ne peut pas vraiment opposer les deux choses parce
34
tes des statistiques disant qu’on lit trop peu ».
On
ne peut pas vraiment opposer les deux choses parce que vous savez trè
35
st une antichambre du livre ou c’est le lieu où l’
on
parle du livre d’une manière un peu plus prolongée. Je ne voudrais pa
36
uère. (Plus étroite que quelle autre, antérieure,
on
se le demande.) Si l’on croit que j’exagère, voici quelques exemples.
37
quelle autre, antérieure, on se le demande.) Si l’
on
croit que j’exagère, voici quelques exemples. Le mot fédéralisme est
38
qu’il s’exprime en allemand ou en français. Et l’
on
a pu entendre le recteur d’une de nos universités cantonales condamne
39
s fédéralistes ! Je n’ai cité que des européistes
on
ne peut plus engagés. Que sera-ce ailleurs, dans la grande presse, da
40
toyens dont il n’est pas exclu qu’avant longtemps
on
l’appelle à se prononcer sur la question européenne. Je prendrai mon
41
e en une fédération de petits États. Aux jacobins
on
agita gravement la question du fédéralisme, et on souleva mille fureu
42
on agita gravement la question du fédéralisme, et
on
souleva mille fureurs contre les girondins. Thiers, Histoire de la Ré
43
vernement fédéral fort, c’est-à-dire central, lit-
on
dans le Oxford Dictionnary, en référence expresse à l’histoire améric
44
hommes politiques responsables de ces pays. Comme
on
pourra s’en assurer en lisant les ouvrages de Pierre Elliott Trudeau,
45
ines n’est pas désirable ou ne peut être atteint,
on
le réduit à certains domaines. Sur un pacte ou quasi-traité : on ne p
46
certains domaines. Sur un pacte ou quasi-traité :
on
ne peut unilatéralement en modifier les termes. Voilà qui devrait ras
47
un État typiquement capitaliste des phrases que l’
on
croirait tirées du Principe fédératif de Proudhon sur la souveraineté
48
ent en elles. « Simples questions de mots », si l’
on
veut. Pourtant, il serait fou d’espérer que l’Europe se fasse un jour
49
esprits, et voilà qui implique un langage, et qu’
on
ne laisse pas impunies ses erreurs. Car si l’on ne fait pas attention
50
u’on ne laisse pas impunies ses erreurs. Car si l’
on
ne fait pas attention aux mots, c’est que l’on n’a pas bien vu la cho
51
l’on ne fait pas attention aux mots, c’est que l’
on
n’a pas bien vu la chose, et comment pourrait-on la vouloir ? Appreno
52
’on n’a pas bien vu la chose, et comment pourrait-
on
la vouloir ? Apprenons donc à bien parler, voilà le principe de la bo
53
sse peut apporter à l’Europe (19 mars 1970)c d
On
assiste depuis quelque temps à un effort de rapprochement entre la CE
54
voie sérieuse. Que ce qu’il y a de sérieux quand
on
parle de l’Europe, c’est uniquement l’économie. C’est une considérabl
55
nous ne voulons pas être « américanisés », comme
on
le dit tous les jours, c’est qu’il y a d’autres choses qui sont non m
56
faire l’Europe par d’autres voies que l’économie.
On
peut donc prévoir d’autres formes d’intégration pour l’Europe. Elles
57
re histoire, une unité. C’est sur une unité que l’
on
peut fonder une union solide. Quelle est cette unité ? Eh bien ! de c
58
de cultures nationales, contrairement à ce que l’
on
nous a appris à l’école. Il n’y a qu’une grande culture européenne qu
59
une aux Suisses et à tous les voisins de ce pays,
on
peut édifier une union. Je dis bien : une « union » et non pas une un
60
le — prenons les choses très en gros — en Europe,
on
fait depuis des siècles des tableaux de chevalet, des romans, des piè
61
x de chevalet, des romans, des pièces de théâtre,
on
donne des concerts. Eh bien ! tout cela n’existait pas dans les autre
62
ela n’existait pas dans les autres cultures, où l’
on
n’écrivait que de la littérature religieuse, sacrée. En Inde, par exe
63
peinture religieuse. Ce n’est qu’en Europe que l’
on
a utilisé tous ces procédés tels que le sonnet, le tableau, la sympho
64
urellement tous les artistes de l’Europe… … que l’
on
pourrait englober dans une forme de culture occidentale. Mais dans ce
65
là même qui pourrait servir de modèle à l’Europe.
On
rejoint la pensée de votre livre : La Suisse ou l’histoire d’un peupl
66
entier. Ce n’est donc pas du tout la force, comme
on
le répète toujours, qui dirige le monde, c’est beaucoup plus l’opinio
67
aturellement, et elle aurait une grande autorité.
On
la suivrait. On suivrait la Suisse, si petite qu’elle soit, parce qu’
68
elle aurait une grande autorité. On la suivrait.
On
suivrait la Suisse, si petite qu’elle soit, parce qu’elle aurait une
69
bon sens et la formule suisse même veulent que l’
on
étende le fédéralisme à la dimension des tâches nouvelles qui se pose
70
Europe puisqu’il manque d’initiative ? Qu’en sait-
on
? Est-ce qu’on a jamais demandé aux Suisses ce qu’ils pensaient de l’
71
l manque d’initiative ? Qu’en sait-on ? Est-ce qu’
on
a jamais demandé aux Suisses ce qu’ils pensaient de l’Europe et d’une
72
qui puisse être acceptable aux yeux des Suisses ?
On
n’a jamais fait cette enquête, que je sache. Alors que voulez-vous qu
73
itions, le Suisse moyen, l’homme de la rue, quand
on
lui demande ce qu’il pense de l’Europe, répète naturellement ce qu’il
74
és. Eh bien ! il faut que cela change, lentement.
On
lui a trop dit pendant trop longtemps : « Restons surtout sur la rése
75
pe unie. Elles trouveront même bien curieux que l’
on
ne l’ait pas encore fait. Elles nous reprocheront — à la génération d
76
ambourg m’aurait exprimé sa gratitude émue, comme
on
pourrait croire que je l’ai dit (si l’on ne me connaissait pas du tou
77
e, comme on pourrait croire que je l’ai dit (si l’
on
ne me connaissait pas du tout) mais simplement que je lui suis reconn
78
re plus qu’une barrière fragile aux passions ; si
on
aime ailleurs, on divorce. Et la passion, dans nos mariages modernes,
79
rière fragile aux passions ; si on aime ailleurs,
on
divorce. Et la passion, dans nos mariages modernes, qui ne sont en pr
80
dis seulement qu’il y a un conflit, si toutefois
on
parle de passion, qui est autre chose que l’amour. En effet, si l’on
81
, qui est autre chose que l’amour. En effet, si l’
on
se marie en état de passion, c’est-à-dire en état de fièvre, c’est ex
82
re en état de fièvre, c’est exactement comme si l’
on
voulait prendre une décision grave le jour où l’on a un rhume de cerv
83
n voulait prendre une décision grave le jour où l’
on
a un rhume de cerveau, quand l’esprit et ses facultés sont embrumés e
84
n, d’autre part, est une projection narcissique :
on
aime, en l’autre, la projection de soi-même, alors que le mariage tue
85
e contraire d’une relation narcissique. Mais si l’
on
arrive à passer de la transe à la réalité, la passion peut conduire à
86
des mariages-maquettes. Pour moi, le mariage, si
on
veut faire une comparaison politique, est le type même d’un rapport f
87
rès différent d’une union basée sur la passion qu’
on
subit et dont on pâtit, par définition. D’après Denis de Rougemont, l
88
ne union basée sur la passion qu’on subit et dont
on
pâtit, par définition. D’après Denis de Rougemont, la crise du mariag
89
es n’ont pas été supprimés, ils ont été déplacés.
On
parle un peu abusivement de la suppression des tabous. Le tabou sexue
90
rieurs et vous créez des obstacles intérieurs. Si
on
supprime des gênes extérieures, cela ne correspond qu’à des permissio
91
rvivre. Aujourd’hui que le nécessaire est assuré,
on
se bat pour le contrôle de zones d’influence plus idéologiques que co
92
: prenez les villages qui éclatent, le paysage qu’
on
saccage. C’est maintenant ou jamais qu’on peut trouver quelque chose
93
sage qu’on saccage. C’est maintenant ou jamais qu’
on
peut trouver quelque chose de neuf, l’Ordre après le Désordre ! Quel
94
dans l’ensemble vivant de la culture européenne.
On
parle souvent d’une politique européenne commune comme dénominateur c
95
ces cellules qui font la complexité de l’Europe.
On
parle souvent d’helvétisation de l’Europe : pensez-vous que le modèle
96
des diligences. Mais tout a changé avec l’avion.
On
peut dire que pratiquement l’Europe d’aujourd’hui est plus petite que
97
pour rattraper l’histoire en train de se faire !
On
craint souvent en Suisse que la politique d’unification européenne vi
98
rt Schuman à la fin de sa vie, je lis ces mots qu’
on
ne saurait souhaiter plus éclairants et qui servent de titre au deuxi
99
Marx puis par Lénine avec les conséquences que l’
on
sait, jusque dans l’existence quotidienne de 700 millions de Chinois
100
es de la poésie amoureuse, donc de l’amour tel qu’
on
le parle et qu’on croit le sentir en Occident ; l’apport slave au xix
101
oureuse, donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’
on
croit le sentir en Occident ; l’apport slave au xixe siècle ; l’art
102
énote l’Europe comme patrie de la diversité. Si l’
on
me demande maintenant comment on peut traduire en termes de structure
103
diversité. Si l’on me demande maintenant comment
on
peut traduire en termes de structures politiques cette unité de cultu
104
elevé les mêmes erreurs, les mêmes préjugés, où l’
on
décèle l’origine de toutes les idées gaullistes ; le fameux cliché d’
105
its, une action au niveau de l’enseignement, où l’
on
continue à apprendre la géographie et l’histoire par nations. Alors q
106
éer de futurs citoyens de l’Europe. Actuellement,
on
a pu établir que la leçon d’instruction civique, sous son aspect trad
107
naux, dans les manuels ou dans l’esprit des gens.
On
a pu observer, par exemple, que les clichés des nations les unes sur
108
des gens est pour une fédération européenne. Si l’
on
examine les classes d’âge, on voit que le 75 % des partisans de l’Eur
109
on européenne. Si l’on examine les classes d’âge,
on
voit que le 75 % des partisans de l’Europe a moins de 35 ans. L’idée
110
un grand rôle au niveau de la jeunesse. Ne l’a-t-
on
pas constaté tout particulièrement lors de Mai 68 ? Exactement, puisq
111
est à ce moment-là qu’est sorti un manifeste dont
on
n’a pas assez parlé, bien qu’il fût signé par des gens comme Jacques
112
té défendues par notre mouvement l’Ordre nouveau.
On
a aussi retrouvé Proudhon, Bakounine, en particulier la notion proudh
113
cipation, mettre en commun ce qui marche mieux si
on
l’intègre. Le principe de la dimension a été constamment appliqué au
114
tant : il faut fédérer des choses neuves, sinon l’
on
perd trop de temps. C’est ce que nous avons fait au CEC, où les premi
115
rme : selon vous, l’heure n’est plus de savoir si
on
veut rester Français, Suisse ou Italien, mais si on sera Européen ou
116
veut rester Français, Suisse ou Italien, mais si
on
sera Européen ou une sorte de colonisé américain ou soviétique. Colon
117
sez différente. Je veux éviter ce parallèle que l’
on
fait trop facilement entre l’Amérique et la Russie soviétique. Ce son
118
r exemple, les Hongrois se sont soulevés en 1956,
on
a vu que leur appel, leur espoir, c’était l’Europe. Vous vous rappele
119
s et de Suisse, s’est installée ici ; maintenant,
on
bâtit 321 appartements (1300 habitants de plus) pour une usine améric
120
Mais est-il trop tard pour renverser le courant ?
On
pouvait déjà le dire en 1949, quand nous avons lancé l’idée du CERN,
121
t fait dans ce domaine des recherches nucléaires.
On
pouvait se dire : « Ce n’est pas la peine de partir, ils ont pratique
122
elle entraîne une série de conditions auxquelles
on
n’avait jamais réfléchi avant : l’industrie est en train de détruire
123
la vie, c’est l’ensemble des valeurs. À quoi est-
on
prêt à sacrifier beaucoup de choses ? Il y a beaucoup de variétés et
124
ntenant se dessine une réaction assez forte que l’
on
peut voir dans la jeunesse américaine pour le développement d’un nive
125
et devant les grands plans abstraits des Russes.
On
voit maintenant que c’est une réaction saine. Mais justement, il se t
126
té. Attention ! Je ne suis pas du tout pour que l’
on
freine le développement de la société ; je suis au contraire pour qu’
127
ment de la société ; je suis au contraire pour qu’
on
le pousse, beaucoup plus que nos compartimentages nationaux ne permet
128
automobiles qui marchent à l’essence, alors que l’
on
a les moyens de les faire marcher à l’électricité. Ce serait là un dé
129
s-Unis et qui changerait tout dans le monde. Mais
on
y viendra s’il y a une masse d’Européens telle qu’elle permettra d’en
130
qui tienne compte de certains buts généraux que l’
on
donnera à la vie. Ce serait une révolution complète. Deux mouvemen
131
e. Deux mouvements antagonistes Ne touche-t-
on
pas là un problème de structures politiques et économiques, plutôt qu
132
reste au stade des États-nations. Bien sûr, si l’
on
prend, par exemple, le problème des transports, ce serait un progrès
133
t elle doit l’être dans ses entreprises communes.
On
dit que cela signifierait la fin de la neutralité. Je pense au contra
134
tard. Il y a en Suisse un esprit communal auquel
on
doit revenir parce que c’est la vraie source du fédéralisme. Et de là
135
édéralisme. S’il y avait les États-Unis d’Europe,
on
ne voit pas comment la Suisse serait neutre entre ces États-Unis et,
136
ent européen Vienne en 1923, disait récemment : «
On
parle toujours des difficultés qu’a la Suisse pour adhérer à l’Europe
137
se pour adhérer à l’Europe. Pourquoi ne parlerait-
on
pas de l’autre difficulté qui est beaucoup plus intéressante : celle
138
ou alors, ce serait une tyrannie effroyable, car
on
devrait édicter des règles sans nuances pour tout le monde. Tandis qu
139
ur tout le monde. Tandis qu’avec les ordinateurs,
on
est en mesure de respecter les diversités. Aujourd’hui, vous savez ce
140
s savez ces carcans que sont les frontières que l’
on
essaie de faire coïncider tant bien que mal avec un tas de réalités c
141
us reprenez l’exemple de la Suisse, vous voyez qu’
on
n’y a jamais eu cette idée folle de faire coïncider l’économie et la
142
n est d’ailleurs beaucoup plus révolutionnaire qu’
on
ne le pense. Elle suppose la fin du gigantisme des villes, la recréat
143
fécondité des études régionales. Jusqu’à présent,
on
enseignait, aux trois degrés, la géographie, l’histoire, l’instructio
144
tions, produits du xixe siècle napoléonien. Si l’
on
prend comme base les régions, qui sont plus petites que les États, et
145
ts, et le continent, qui est beaucoup plus grand,
on
aura une vision plus conforme aux réalités dans tous ces domaines. To
146
sent à travers les frontières. Dans tous ces cas,
on
passe de la région à l’ensemble européen. Dans les régions, dans les
147
es auront tissé entre elles tellement de liens qu’
on
s’apercevra que l’Europe « s’est faite ». Les liens entre les régions
148
es de Denis de Rougemont, un grand Européen que l’
on
peut placer à côté de Robert Schuman et de Jean Monnet. Ce sont L’Un
149
ajeures : — parce qu’il faut FAIRE L’EUROPE et qu’
on
ne la fera jamais sur la base des États centralisés. — et parce qu’il
150
ce qu’il faut REFAIRE DE VRAIES COMMUNAUTÉS, si l'
on
veut prévenir les désastres moraux , écologiques et sociaux, vers quo
151
e communauté SUI GENERIS, d’un milieu humain où l’
on
se sent heureux de vivre, de travailler ou de ne rien faire, ce qui e
152
avec lui. Elle n’a donc nul besoin d’être, comme
on
le répète, « de taille européenne » — ce qui ne veut strictement rien
153
re hors du jargon de la guerre commerciale — mais
on
attend d’elle, au contraire, qu’elle soit différente des autres, sédu
154
libres ? Devenez responsables. N’attendez pas qu’
on
vous en donne la permission et les moyens. PRENEZ vos responsabilités
155
i qui est à la radio suisse. Est-ce la guerre, qu’
on
attend d’une heure à l’autre ? C’est Munich, c’est la paix (pense-t-o
156
à l’autre ? C’est Munich, c’est la paix (pense-t-
on
vraiment ce jour-là…) et l’avenir d’un coup qui se rouvre, mais aussi
157
uisse plus tôt que prévu. C’est à ce moment que l’
on
m’offrit d’écrire une pièce pour l’Exposition nationale qui devait s’
158
u message secret qu’il envoie à la Diète, et dont
on
ne connaît que le résultat : la paix sauvée, « comme par miracle », d
159
400 figurants fournis par diverses sociétés, et l’
on
fabriquera les costumes à domicile. Je tombe bien : Honegger vient d’
160
uper toute une population ». C’est donc oui, et l’
on
se met au travail dès novembre. En janvier, tout sera terminé. J’écri
161
» et des formes vidées de la foi qui les forma qu’
on
a jamais créé un style : avec tout cela on ne fait que du folklore, e
162
rma qu’on a jamais créé un style : avec tout cela
on
ne fait que du folklore, et le pire est le folklore religieux. Si le
163
, surtout en ce sens que le chemin est long et qu’
on
le parcourt lentement ». Ainsi chemine Lancelot dans la forêt normand
164
r ce dernier d’un « Brevet européen du sportif ».
On
m’en communiquait le texte « pour mon information, pensant que ce suj
165
cle de sa continuité historique, continuité que l’
on
peut très bien faire remonter au pacte secret de 1273, que le Pacte d
166
t serait parfait, n’était l’obstacle majeur que l’
on
dresse sans relâche et toujours à nouveau contre toute union fédérale
167
ent, comme État, cinq ou six siècles. Encore peut-
on
disputer là-dessus : le général de Gaulle, l’un des plus grands champ
168
manque pas d’une certaine « grandeur ». Mais si l’
on
peut admettre que l’État français existe réellement depuis Philippe L
169
p différents les uns des autres pour s’unir et qu’
on
ne pourra jamais les fédérer, parce que nos vingt-cinq États-nations
170
rsitaire, rien de plus. Mais à l’université même,
on
ne parlait qu’en latin, et l’on ignorait tout des appartenances « nat
171
’université même, on ne parlait qu’en latin, et l’
on
ignorait tout des appartenances « nationales » au sens moderne du mot
172
ire de diffusion d’une langue. Prenez la France :
on
parle huit langues à l’intérieur de ses frontières actuelles : breton
173
nie, des pays baltes et de la région de la Volga.
On
m’objecte souvent que nos langues sont trop différentes pour que nous
174
ien) sont étroitement parentes, alors qu’en Chine
on
parle quatorze langues radicalement étrangères les unes aux autres, e
175
au service dévot de l’État-nation. C’est ainsi qu’
on
nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de ses deux rives, mai
176
un esprit fort (ou un naïf) ne remarque pas que l’
on
trouve à l’est de cette chaîne les mêmes Catalans sur les deux versan
177
Basques. Quant aux Alpes, chacun peut vérifier qu’
on
y parle italien des deux côtés au sud, français des deux côtés à la h
178
répétés de la géographie par l’histoire », comme
on
le voit si bien autour de Genève, en suivant cette frontière qui ne r
179
le sens même de la vie de l’esprit. La vérité qu’
on
nous cachait, c’est que la culture de tous nos peuples est une, qu’el
180
des Flandres, de la Bourgogne et de la Rhénanie.
On
sait le rôle merveilleusement fécondant de petites villes comme Tubin
181
ce serait une amicale des misanthropes — chose qu’
on
peut écrire, non faire, car ou bien on a une vraie amicale, mais alor
182
— chose qu’on peut écrire, non faire, car ou bien
on
a une vraie amicale, mais alors il n’y a pas de misanthropes, ou bien
183
mais alors il n’y a pas de misanthropes, ou bien
on
a de vrais misanthropes, mais alors il n’y a pas d’amicale. L’Europe
184
r en temps et hors de temps, et d’exiger enfin qu’
on
la prenne au sérieux. Ce sera « dans les intérêts de l’Europe entière
185
de l’évolution des arts en avouant volontiers qu’
on
ne comprend plus — et voilà quelqu’un de cultivé. Si je dis au contra
186
la culture est ce que l’homme ajoute à la nature,
on
voit qu’elle représente en fait tout ce que nous sommes capables de p
187
fins, notre culture assume toutes les antinomies.
On
dirait même qu’elle les nourrit et les accuse. C’est qu’elle y a vu,
188
es, Rome et Jérusalem, toujours citées, mais dont
on
ne dira jamais assez combien les valeurs qu’elles transportent sont é
189
ès cultivés » ou illettrés y change bien moins qu’
on
ne l’imagine. Nous sommes tous tributaires de deux mémoires, celle de
190
tend sauver. Quant à la diversité des langues, si
on
la respecte, elle n’empêche pas l’union, bien au contraire, elle ne c
191
que de distance, de détachement et de liberté, si
on
le compare à l’Hindou ou aux bouddhistes), et trop désincarné par l’a
192
é par l’abstraction (d’où sa pauvreté animique si
on
le compare à l’Africain noir). Il en résulte une étonnante absence de
193
orie ou la mélancolie, l’amour, l’humeur, et dont
on
sait maintenant qu’elles ont leur siège dans les masses profondes du
194
utarcie). D’où les dévastations planétaires que l’
on
sait. Les Européens ne sont pas plus cruels et violents que les Asiat
195
par le poète-troubadour comme le seigneur à qui l’
on
devait l’obéissance, l’allégeance, la fidélité. Le troubadour — c’est
196
lus faite par les gens qui portent un sabre. Si l’
on
sort des mythes germaniques de l’homme guerrier et si l’on entre dans
197
es mythes germaniques de l’homme guerrier et si l’
on
entre dans la société actuelle, je défie qui que ce soit de m’expliqu
198
agissent toujours des choses très anciennes dont
on
n’est plus maître, dont on n’a plus conscience, justement. Toutes ces
199
es très anciennes dont on n’est plus maître, dont
on
n’a plus conscience, justement. Toutes ces valeurs qui tiennent à des
200
dans notre société actuelle, il est impossible qu’
on
vous démontre en quoi la force physique privilégie quelqu’un. Égal
201
e cela se fait en Europe. C’est très important et
on
l’oublie toujours. D’ailleurs, je reproche beaucoup aux femmes suisse
202
isme de la Commune ne saurait être compris que si
on
ne le sépare pas du communalisme de la Commune, c’est-à-dire de la tr
203
était introduit par quelques pages anonymes où l’
on
retrouve la même pensée, en référence plus précise encore à la « miss
204
vue qu’était Fédération, n° 78, juillet 1931. 5.
On
notera l’usage très particulier du terme individualisme à ce stade de
205
la Direction générale de la politique régionale.
On
sait du reste que le débat sur les régions prend sans cesse plus d’am
206
listes. Le livre de Morvan Lebesque, Comment peut-
on
être Breton ?, donne une idée émouvante des possibilités de renouvell
207
emier philosophe grec, au vie siècle avant J.-C.
On
trouve cette intuition dans toute la culture européenne, des conciles
208
omiques. N’est-ce pas le cas du couple ? Un jour,
on
m’a demandé dans un débat à la radio : « Ne craignez-vous pas que les
209
e d’adultère. Et cette catastrophe vient de ce qu’
on
a voulu fonder le mariage sur le sentiment amoureux. Serait-ce une ba
210
nce illogique qu’il faut se marier. Eh bien, non,
on
ne reste pas amoureux tout le temps ! Chacun sait que le mariage, c’e
211
cela passa pour une boutade. Allons donc, disait-
on
, l’amour est aussi vieux que le genre humain, et que faisaient donc l
212
ennes et tous les lieux communs de l’amour tel qu’
on
le chante, tel qu’on l’écrit, tel qu’on le vit jusqu’à nos jours. Je
213
ux communs de l’amour tel qu’on le chante, tel qu’
on
l’écrit, tel qu’on le vit jusqu’à nos jours. Je pense surtout aux eff
214
ur tel qu’on le chante, tel qu’on l’écrit, tel qu’
on
le vit jusqu’à nos jours. Je pense surtout aux effets dégradés du myt
215
auté insoutenable, mais de ses dégradations. Peut-
on
imaginer Iseut devenant Mme Tristan ! Mais Tristan et Iseut n’ont-ils
216
i-là charge les gens de chaînes. Dans le mariage,
on
peut aimer l’autre en tant qu’autre, tandis que, dans la passion, on
217
re en tant qu’autre, tandis que, dans la passion,
on
tend vers l’impossible fusion, qui, finalement, ne peut conduire qu’à
218
n’existe aucune littérature d’amour-passion. Si l’
on
excepte, peut-être, le Genji japonais, l’amour-passion, en effet, sup
219
qu’à la mesure des résistances qu’elle rencontre.
On
ne retrouve en Orient que la technique érotique des épreuves, signalé
220
le ne veut rien dire. Quel est l’ordre neuf que l’
on
peut déduire de la copulation ? Sur un point, tout le monde est d’acc
221
certaine discipline des instincts de procréation.
On
parle de briser les interdits du christianisme : lesquels ? Le christ
222
ale de tabous et de règlements sexuels. Le peu qu’
on
y trouve vient de l’Ancien Testament : proscription de l’inceste, etc
223
ormal vers le bon sens. En somme, vous trouvez qu’
on
s’agite beaucoup, mais qu’il n’y a guère de révolution ? Il est clair
224
Russie, telle que Pasternak l’aimait et telle qu’
on
lui interdisait de l’aimer, symbolisée par une femme, bien réelle dan
225
amour, être en état d’amour. Toutes les femmes qu’
on
aime d’amour-passion, toutes les Iseut sont des femmes rêvées, les pr
226
mariage ; elle empêche de voir l’autre avec qui l’
on
vit. Elle veut la fusion, l’absorption, l’esclavage, non l’union de d
227
vage, non l’union de deux libertés. En politique,
on
appelle cela du totalitarisme. Depuis quand combattez-vous le totalit
228
s le « désordre établi ». Nous ne voulions pas qu’
on
critique l’Allemagne et l’URSS au nom de l’esprit petit-bourgeois, in
229
qui dominait la politique française de l’époque.
On
a dit que la contestation, surtout dans les pays de l’Est, où elle es
230
e… où j’allais découvrir l’Europe. Comment cela ?
On
prend conscience des choses quand on les perd. Je n’étais pas le seul
231
mment cela ? On prend conscience des choses quand
on
les perd. Je n’étais pas le seul dans ce cas à New York. Quand j’ai r
232
demandait si j’étais libre ce soir… En Amérique,
on
l’accusait de communisme, parce qu’il pensait qu’il fallait tendre la
233
ions de Soviétiques et 203 millions d’Américains,
on
n’arrive pas même au total européen. Si ces chiffres ne nous rassuren
234
ai cherché celle des valeurs et celle des hommes.
On
vous reproche de faire de l’européocentrisme ? Je ne donne une place
235
ait, la fédération européenne ? D’abord, parce qu’
on
est parti sur le mauvais pied, en essayant de fonder l’union sur le p
236
’est pas une manière de parler, c’est la réalité.
On
ne dit pas, en Suisse : « Un tel a été un grand serviteur de l’État.
237
us aucune Église, Dieu merci ! Refus de servir et
on
vous emprisonne, intelligence avec l’ennemi et on vous colle au mur !
238
on vous emprisonne, intelligence avec l’ennemi et
on
vous colle au mur ! Vous savez qu’il y a un article de la Constitutio
239
électrifiés. Pour accréditer ce modèle délirant,
on
a truqué nos manuels d’histoire et de géographie. Décréter pour les b
240
e ? Au contraire de ce que pensent les ministres,
on
ne fera pas l’Europe sans casser des œufs. Il nous faut entreprendre
241
’homme ne sert plus à rien, n’a plus de vocation,
on
le jette à la poubelle ; pour moi, c’est cela, l’Enfer. Pour combattr
242
eule de nos révolutions n’a réussi. Dans ce sens,
on
ne peut pas être trop fier de l’Europe. Comment voyez-vous l’avenir ?
243
ollutions, celles qui sont spirituelles. Et quand
on
ne tient plus compte du diable, on risque de ne plus discerner le mal
244
lles. Et quand on ne tient plus compte du diable,
on
risque de ne plus discerner le mal. Pour quelqu’un qui n’est pas croy
245
ir ce qu’est le mal et par conséquent le bien. Qu’
on
ne raconte pas d’histoires ! Aujourd’hui, beaucoup disent : « On en a
246
as d’histoires ! Aujourd’hui, beaucoup disent : «
On
en a assez de la morale ! », mais c’est pour vous en imposer aussitôt
247
ppie. Là, tout est encore très simple. Mais quand
on
ignore tout simplement que le diable existe, quand on nie qu’il exist
248
gnore tout simplement que le diable existe, quand
on
nie qu’il existe, c’est alors qu’on commence à être manipulé par lui.
249
existe, quand on nie qu’il existe, c’est alors qu’
on
commence à être manipulé par lui. Pouvez-vous préciser ce qu’est pour
250
diable ? C’est quand il n’y a personne. Qui peut-
on
convaincre avec une telle définition ? Le diable vous convainc très f
251
s à rien, n’a plus de vocation, un jour arrive où
on
le jette à la poubelle. C’est là l’enfer ! La Géhenne de l’Évangile,
252
« Gé-hinnon », un vallon près de Jérusalem, où l’
on
jeta les ordures de la ville. C’était la décharge municipale, « où le
253
pas par un tribunal, mais par eux-mêmes ! Et si l’
on
se trompe sur le choix de sa vocation personnelle ? Celui qui a accep
254
able, selon vous, fait tout ce qu’il faut pour qu’
on
ne le détecte pas ? Je disais que Satan nous fait croire, premièremen
255
r. Il était tard, les patrons étaient seuls, et l’
on
s’est écrié en me voyant entrer : « Voilà le diable ! ». J’ai déguerp
256
uvez-vous donner un exemple de faits récents où l’
on
peut reconnaître « la part du diable » ? Prenez les deux massacres ré
257
ait cela sans raison. D’un autre côté, à Song My,
on
a massacré probablement plus de cent victimes, hommes, femmes, enfant
258
’armée américaine. Eux aussi étaient drogués, dit-
on
, et ils ont exécuté leur crime avec bonne conscience. Qu’est-ce qui e
259
raiment atteindre une société en plein cœur. Peut-
on
rencontrer le diable ? J’ai écrit un jour : « Si vous voulez sérieuse
260
ensemble » ne peut rien dire de plus dès lors qu’
on
ne saurait s’associer avec soi seul, ni se fédérer isolément. Pour Li
261
ts-Unis sont des gouvernements fédéraux ». D’où l’
on
conclut en bonne logique qu’une seule et même réalité correspondant a
262
c’est beaucoup moins que les fédérer tout court.
On
aime à répéter que l’exemple suisse conseillerait la prudence et la l
263
ropéens trop pressés ». Il aurait fallu, nous dit-
on
, six-cents ans pour mûrir la fédération suisse, et vous, vous prétend
264
ouvoir central en une solide fédération. Enfin, l’
on
peut tirer de l’expérience suisse de 1848 une formule qui me paraîtra
265
d’une partie de leurs souverainetés réaffirmées !
On
me dira que c’est un tour de passe-passe. Je réponds qu’il a bien réu
266
protège aujourd’hui — sauf le « parapluie » que l’
on
sait. Toute confédération étant une forme instable de compromis entr
267
psychose le prix Nobel de l’escroquerie. » Quand
on
lui demande ce qu’il pense du commandant Cousteau, fondateur d’un Ins
268
recueillir des fonds. Opération publicitaire
On
pourrait rétorquer que lorsqu’il se fait le champion de la lutte cont
269
angers de la pollution, beaucoup plus générale qu’
on
osait l’espérer, surtout dans la jeunesse. Et puis, une sorte de rume
270
nulle, d’influencer une situation d’ensemble où l’
on
est pris, et son propre destin en elle. D’où l’on voit que participer
271
on est pris, et son propre destin en elle. D’où l’
on
voit que participer activement, c’est aussi se réaliser (manifester s
272
, c’est donc s’autodéterminer dans la mesure où l’
on
agit en elle. Ce sont les formes actives de la participation que nous
273
ion des fins et adaptation des moyens à ces fins (
on
parle ainsi de politique économique ou monétaire, de politique de la
274
auté, dans le complexe des relations humaines, qu’
on
peut suivre à la trace les vocations, activées par un appel invisible
275
oi. En tant que stratégie de l’humanité, telle qu’
on
vient de la définir, la politique prend désormais, en ce dernier tier
276
i. Déjà, en Occident, il est au terme de l’ère qu’
on
a nommée néolithique, celle qui a vu la fixation des nomades au sol,
277
s nous voici au seuil de l’ère électronique, dont
on
peut facilement imaginer qu’elle sera l’ère des relations humaines de
278
iction de l’ère des devins à celle des savants ».
On
nous dit aussi (mais je m’assure que ce ne sont pas les auteurs qui o
279
ision inerte de ce qui « se passera », en vertu d’
on
ne sait quels dynamismes anonymes, impersonnels, voire non humains. O
280
plus objectifs afin d’être mieux normatifs. Mais
on
voit qu’il y a antinomie pratique entre les deux modes de prévoir. Il
281
tions d’incertitude. En revanche, et à l’inverse,
on
pourrait aussi bien soutenir — par un raisonnement homologue à celui
282
raception en général et la pilule en particulier.
On
peut prévoir dès lors que les premières prévisions se révéleront inex
283
ins et la création concomitante d’autres besoins.
On
se limitera dans ces pages à l’Europe de l’Ouest, c’est-à-dire au seu
284
leur que pour autant qu’il y a dans le domaine où
on
l’opère deux classes de phénomènes d’importance point trop inégale :
285
ce générale des techniques à la miniaturisation :
on
ne peut faire une chambre, une auto ou une cabine de transport plus p
286
nstant est celui de l’agrément du cadre : « Que l’
on
vive en 1768 ou en 1968, une pièce agréable, une vue reposante, une p
287
tes les « retraites » naturelles, à peine les a-t-
on
repérées, par des commandos de touristes ou d’agents immobiliers — au
288
uissance) apparaissent comme des invariants quand
on
considère une communauté donnée dans le temps, il y a cependant de gr
289
e nouvelles, plus tard à la lecture de la presse,
on
trouvait très généralement l’église, l’hôtel de ville, l’école, le th
290
produit, aggravé, le phénomène de dissociation qu’
on
observa dans les cités hellénistiques : les dimensions territoriales
291
est la plus efficace et universelle. À mesure qu’
on
s’élève dans l’échelle des niveaux de décision correspondant à l’enve
292
ne conscience des fins dernières de la société qu’
on
ne saurait exiger ni des spécialistes aux sources, ni des agents de p
293
érifier quelques groupes de connexions, et, comme
on
le dit à l’armée, de « voir si les liaisons jouent ». Posons d’entrée
294
roposition qui a été retenue par l’histoire. Peut-
on
décrire alors le « purgatoire » européen ? C’est peut-être une tâche
295
les pensées et de créer de nouvelles castes. Et l’
on
peut avancer que 1984 serait le résultat nécessaire de l’incapacité d
296
mation utilisable par les électeurs non prévenus.
On
arrive assez vite à un clivage de la société en deux classes : celle
297
bres créateurs (B). A. Harmonie des facteurs
On
a vu que l’harmonie civique et politique résulterait pour une communa
298
u de Genève, et avant eux des cités grecques où l’
on
comptait presque autant de magistrats (prenant charge par rotation) q
299
2. Répartition de l’État Ce principe admis,
on
s’aperçoit que l’existence du petit État ou communauté de participati
300
ut cas pas plus — et peut-être pas autrement — qu’
on
ne le fait pour des écosystèmes ; b) l’autonomie de régions restrein
301
ire et pour ainsi dire sans « reste » d’anarchie.
On
sent bien que cela serait en contradiction réelle avec la liberté, qu
302
d’inégalités, de déséquilibres, de conflits, dont
on
ne peut être sûr qu’ils finiront « bien », mais dont il est certain q
303
clientèles de l’information est devenu tel que l’
on
doit parler de deux classes divisant la société européenne tout entiè
304
gie à la Loi de J.-J. Rousseau (citée plus haut),
on
vérifie que plus les moyens de communication sont puissants, moins so
305
u 3 kilomètres et non par 30, ou 3, ou 0,3 mètre.
On
regrettera les couloirs des anciens parlements, les apartés entre deu
306
x. Dans tous ces cas, inutile de se déplacer si l’
on
peut être utilement présent par d’autres moyens. L’obligation de nous
307
es, dans un cadre restreint, dégage des forces qu’
on
pourrait enregistrer, mais qu’on ne retrouverait pas dans la rencontr
308
ge des forces qu’on pourrait enregistrer, mais qu’
on
ne retrouverait pas dans la rencontre des images sonores et visuelles
309
nd nombre. En revanche, dans une société telle qu’
on
peut l’envisager possible aux environs de l’an 2000 (si ce sont les s
310
, structures et dimensions dépendent des idées qu’
on
se fait de l’homme pour qui maisons et villes sont bâties, ou au cont
311
sons et villes sont bâties, ou au contraire que l’
on
entend utiliser à titre d’acheteur, locataire, contribuable, électeur
312
ance de cause. C’est complexe, mais c’est vital :
on
peut compter que les « vitalement intéressés » feront l’effort d’info
313
ns relatives à l’antinomie productivité-écologie.
On
peut concevoir que toutes les options précédentes se ramènent à celle
314
ans au maximum pour la survie de l’humanité, si l’
on
ne renverse pas la vapeur d’ici à dix ans : c’est tout ce que nous ac
315
p bien réussir. Le nouveau prolétariat élitaire :
on
baptisera de la sorte les membres de l’élite intellectuelle et spirit
316
flatter de ne l’avoir jamais connu. Non seulement
on
n’imagine plus de suivre les traces de son père, mais on fera de préf
317
agine plus de suivre les traces de son père, mais
on
fera de préférence n’importe quoi d’autre. Or prendre le contre-pied
318
achine à calculer est aussi l’auteur des Pensées.
On
l’a bien dit (en Amérique) : la tour d’ivoire peut être, et a parfois
319
sauvetage de la Terre. Tout va vite aujourd’hui,
on
le sait. Lorsque Apollonius de Pergé, au iiie siècle avant notre ère
320
on, et il fallut exactement vingt siècles pour qu’
on
relie ce problème à l’art de l’ingénieur et aux calculs de l’astronom
321
découverte scientifique en pollution universelle.
On
ne peut plus s’en remettre au Temps pour adapter, roder, domestiquer
322
calculer, avec autant de soins et de précision qu’
on
ne le fit jamais pour un prix de revient ou une épreuve de résistance
323
ne femme qui vient, comme une patrie d’enfance qu’
on
retrouve. Aimée aux larmes. Il n’y avait qu’elle au monde ! Puis une
324
re et nous engloutit, la nuée, la nuit, le néant.
On
nous transpose dans d’autres dimensions. Nous volons maintenant en or
325
s’écriront les journaux), sous les portiques où l’
on
discute par petits groupes ; et enfin, au milieu de la place, le Marc
326
chitecture de la cité qui a permis la démocratie,
on
voit que cette dernière trouve ses ennemis mortels dans deux facteurs
327
endurer la moindre preuve : vous la vivez « comme
on
respire », ou c’est que vous n’êtes jamais vraiment venu, n’avez jama
328
es de La Côte, de Begnins à Vufflens par exemple.
On
y voit beaucoup plus de maisons neuves et laides, beaucoup plus de ro
329
t à détruire les raisons de vivre. Mais que tient-
on
pour nécessaire ? Les maxima contradictoires, toujours à l’œuvre dans
330
sible d’effacer leurs traces) mais aussi parce qu’
on
sait que pour reconstituer l’humus détruit en quelques heures par les
331
inent. La condition sine qua non Si donc l’
on
veut que l’Europe de l’an 2000 soit gérée par les Européens, c’est-à-
332
nationale est un absolu religieux, le seul que l’
on
vénère encore et que les Pouvoirs de l’Ouest comme de l’Est invoquent
333
. Il n’y aura pas d’Europe unie en l’an 2000 si l’
on
ne commence pas aujourd’hui et si l’on n’achève pas dans les années q
334
2000 si l’on ne commence pas aujourd’hui et si l’
on
n’achève pas dans les années qui viennent, une véritable mutation de
335
uer une erreur de « grandeur » aussi manifeste ? (
On
sait que l’Oural, chaîne de collines et petit fleuve affluent de la V
336
l’École ? Or l’École fait des citoyens pour ce qu’
on
veut, et trop souvent, pour ce que l’État lui demande. Longtemps elle
337
ignement dans le sens d’un civisme européen. Mais
on
peut citer quelques chiffres : — 33 stages de formation, dans 15 pays
338
néerlandaise, italienne, suivront. D’autre part,
on
peut citer quelques résultats de nos stages, destinés à faire entrer
339
ciers nous ont été plus chichement mesurés, comme
on
sait qu’il est de règle dans notre société « européenne » par antiphr
340
’urgence des tâches qui incombent à l’École, si l’
on
veut réellement construire l’Europe. Même si tous les enseignants tou
341
personnels) dont nous disposons actuellement si l’
on
veut centupler l’impact nécessaire sur l’École, et au-delà de l’École
342
es enseignants dialoguant avec leurs élèves. Si l’
on
a compris cela, et si l’on veut l’Europe, on admettra l’urgence de la
343
vec leurs élèves. Si l’on a compris cela, et si l’
on
veut l’Europe, on admettra l’urgence de la Campagne, et l’on fera ce
344
Si l’on a compris cela, et si l’on veut l’Europe,
on
admettra l’urgence de la Campagne, et l’on fera ce qu’il faut pour qu
345
urope, on admettra l’urgence de la Campagne, et l’
on
fera ce qu’il faut pour qu’elle soit efficace. Pédagogie écologiqu
346
e écologique, ou de l’utilité des catastrophes
On
nous dit que les esprits ne sont pas mûrs pour l’union des Européens.
347
hoix, à décider une politique de l’homme : — veut-
on
la Puissance à tout prix (celle de l’État-nation, s’entend), la Crois
348
du PNB, des salaires et des dividendes), et alors
on
se rue aux catastrophes calculées en détail par les ordinateurs ; — o
349
lculées en détail par les ordinateurs ; — ou veut-
on
l’équilibre vivant entre l’homme, la cité et la nature ? Et alors il
350
vidu isolé. Ce n’était pas le soldat politique qu’
on
nous montrait dans les pays totalitaires. Nous étions contre l’atomis
351
de l’écrivain. Un terme dont vous êtes le père ?
On
ne sait pas exactement qui l’a dit en premier, de Mounier ou de moi.
352
ourquoi, l’attribuait à Sartre. Or, Sartre, comme
on
le sait maintenant par les mémoires de Simone de Beauvoir, ne s’était
353
dit que maintenant il fallait faire l’Europe. Qu’
on
ne pouvait unifier l’Europe sur le modèle hitlérien ou napoléonien, q
354
Europe sur le modèle hitlérien ou napoléonien, qu’
on
ne pouvait pas non plus faire l’Europe avec l’État-nation. Il fallait
355
l’Europe ? Les communes, bien avant les cantons —
on
ne commence à parler des cantons qu’aux xviiie et xixe siècles — co
356
t à quelque chose de créateur. Et ces tensions qu’
on
n’essaie pas de réduire ou d’anéantir mais qu’on conserve et qu’on tâ
357
’on n’essaie pas de réduire ou d’anéantir mais qu’
on
conserve et qu’on tâche d’équilibrer aboutissent à une très grande vi
358
e réduire ou d’anéantir mais qu’on conserve et qu’
on
tâche d’équilibrer aboutissent à une très grande vitalité civique. Ma
359
e disait toujours le général de Gaulle. Et alors,
on
ne voit pas du tout ce que ces pays veulent faire ensemble. Sinon, en
360
énéfices aux dépens de leurs voisins. Voilà ce qu’
on
a vu dans la crise monétaire récente et ce qu’on verra chaque fois qu
361
’on a vu dans la crise monétaire récente et ce qu’
on
verra chaque fois qu’il y a une crise économique. Ça, c’est la morale
362
nt la loi des dimensions des tâches. Comment peut-
on
définir une région ? Les régions sont définies par des problèmes qui
363
a folie. Pendant tout le xixe et le xxe siècle,
on
a voulu imposer les mêmes frontières à des réalités qui n’ont rien à
364
a création, que c’est le sommet de l’histoire, qu’
on
ne peut pas le dépasser et que c’est de la rêverie absurde de vouloir
365
que russe. Vous comparez la région au couple. Or,
on
constate l’échec de plus en plus de couples. Les régions, dès lors, n
366
on. Cette même forme de pensée est très ancienne.
On
la retrouve chez Héraclite, dans la théologie des premiers conciles e
367
dans la définition de la personne du Christ où l’
on
constate ces deux réalités antinomiques : Dieu et homme. D’après le c
368
à présent, elle se développait un peu au hasard ;
on
pensait qu’il y avait des ressources naturelles, de la place, de l’ea
369
l’eau, de l’air pour tout le monde, indéfiniment.
On
n’avait donc pas besoin de politique de développement car on pensait
370
donc pas besoin de politique de développement car
on
pensait que le progrès était infini, que tout allait s’arranger si on
371
ogrès était infini, que tout allait s’arranger si
on
produisait plus. Bref, c’était la foire d’empoigne. Chacun pour soi e
372
d’empoigne. Chacun pour soi et Dieu pour tous et
on
ne croyait pas en Dieu en disant cela. Aujourd’hui, depuis une dizain
373
puis trois ou quatre ans dans l’opinion publique,
on
sait qu’il n’en est rien. Et que nous touchons partout des limites. L
374
cu pendant plus de vingt ans. Un portail vert. Qu’
on
ouvre et qu’on referme précipitamment, dès les premiers aboiements de
375
de vingt ans. Un portail vert. Qu’on ouvre et qu’
on
referme précipitamment, dès les premiers aboiements de Furax, un berg
376
ne femme qui vient, comme une patrie d’enfance qu’
on
retrouve. Aimée aux larmes. Il n’y avait qu’elle au monde ! Puis une
377
re et nous engloutit, la nuée, la nuit, le néant.
On
nous transpose dans d’autres dimensions. Nous volons maintenant en or
378
strielle. Or, il y a plus de deux-cents ans que l’
on
déplore son urbanisation dévergondée. Rousseau déjà jugeait que la Su
379
s’écriront les journaux), sous les portiques où l’
on
discute par petits groupes ; et enfin, au milieu de la place, le marc
380
chitecture de la cité qui a permis la démocratie,
on
voit que cette dernière trouve ses ennemis mortels dans deux facteurs
381
quelque chose qui distingue du vulgaire et que l’
on
acquiert par des études. Elle n’est pas l’affaire des « salons », com
382
’elle soit « La culture est ce qui reste quand
on
a tout oublié », disait Édouard Herriot, homme politique bien oublié,
383
écisément, par cette seule phrase sur la culture.
On
l’a prise pour une boutade. J’y vois plutôt une anticipation de certa
384
cé des frontières, ou le drapeau ou la monnaie qu’
on
y vénère. La seule culture qui puisse être sucée avec le lait, assimi
385
mais qui est bien plutôt celle du « cœur » comme
on
dit, celle de l’âme. L’âme est en propre le domaine des émotions et d
386
te vers la hauteur où elle entraîne l’amant ravi.
On
aura reconnu la conclusion gnostique du Second Faust de Goethe, mais
387
éversible, des obstacles opposés à la passion. Or
on
sait que la passion vit d’obstacles, naturels ou sacrés, coutumiers o
388
ion mortelle, il n’y aurait donc pas eu de mythe.
On
ne saurait imaginer le grand roi Marc s’inclinant devant les « droits
389
e convole en justes noces avec le chevalier. Et l’
on
recule épouvanté devant l’idée d’Iseut devenant Madame Tristan ! C’es
390
rg, inspiré lui-même des Bretons, de Béroul, et d’
on
ne sait qui d’autre, Wagner décrit par sa musique, vrai langage du my
391
es, nommés Fravartis, sont des entités féminines.
On
retrouve ici Dante, et Goethe, et peut-être bien notre mythe. L’événe
392
t n’évoque-t-elle point cette forme de lumière qu’
on
ne rejoint que dans un au-delà, et qui aurait été, sur la Terre, le v
393
té entre l’individu et le vrai moi, sans laquelle
on
ne saurait s’aimer soi-même, puisqu’« il faut être deux pour aimer »,
394
ou religieux, à quelque décret de la morale que l’
on
pourrait un jour abandonner, mais tient à l’être même, au fait de la
395
éroul, Mary de Thomas ; Bédier « français » comme
on
devait l’être aux alentours de 190919 ; Mary résolument « anglo-norma
396
de la belle époque — un franglais primitif, si l’
on
préfère — dont je citerai quelques exemples à la volée : Thoma
397
boles qui en constituent la matière traduisible :
on
peut tout traduire d’un poème, sauf la poésie. Après Bédier (qui a pr
398
égie militaire, et celui de la cybernétique, dont
on
connaît les applications à la biologie, à la psychologie ou à la poli
399
servant les choses de haut, par grands ensembles,
on
s’aperçoit qu’une loi commande l’apparition du phénomène régional en
400
éalité concrète, affective et « mystique », que l’
on
enferme désormais dans des frontières d’autant plus rigides qu’elles
401
encore tout bloquer) amènent à constater que si l’
on
veut faire l’Europe il faut ouvrir le cadre stato-national et dépasse
402
tradictoires d’un pays à l’autre. Toutefois, si l’
on
considère l’ensemble de ces « cas spéciaux », on voit se dégager deux
403
’on considère l’ensemble de ces « cas spéciaux »,
on
voit se dégager deux classes de motifs principaux, les ethniques et l
404
on générale de la politique régionale. Là encore,
on
constate bien souvent que les tempéraments ethniques jouent un rôle é
405
onalisme en France : Paris et le désert français.
On
voit tout de suite que les régions ethniques et les régions économiqu
406
Genève est particulièrement frappant à cet égard.
On
connaît le problème : Genève, ville internationale, manque d’hinterla
407
e ». Pour nous y préparer, lisons Proudhon, que l’
on
trouve aujourd’hui en livre de poche. L’affaire Lip est déjà prévue,
408
cle de sa continuité historique, continuité que l’
on
peut faire remonter au pacte secret de 1273, unissant trois « commune
409
orité. L’État-nation contre l’Europe Ici, l’
on
bute sur l’obstacle majeur à toute union fédérale : l’État national d
410
f qu’elle bloque tout. Mais c’est ici aussi que l’
on
rejoint la culture. Car c’est bien la culture — l’École, la presse, l
411
es options politiques des historiens20. Mais si l’
on
peut admettre que l’État français existe réellement depuis Philippe l
412
p différents les uns des autres pour s’unir et qu’
on
ne pourra jamais les fédérer, parce que leurs vingt-huit États-nation
413
abord : il n’y a pas de cultures nationales, si l’
on
entend par « nations », comme on le fait couramment, les États-nation
414
nationales, si l’on entend par « nations », comme
on
le fait couramment, les États-nations modernes de l’Europe. La cultur
415
qu’elle existait bien avant la formation, récente
on
vient de le voir, de nos États. Le mot nation, natio en latin, désign
416
rsitaire, rien de plus. Mais à l’Université même,
on
ne parlait qu’en latin, et l’on ignorait tout des appartenances « nat
417
’Université même, on ne parlait qu’en latin, et l’
on
ignorait tout des appartenances « nationales » au sens moderne du mot
418
érieure à l’idée même d’État-nation. Mais, dira-t-
on
, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui parlent une même
419
re de diffusion d’une langue. Prenons la France :
on
parle huit langues à l’intérieur de ses frontières actuelles, le bret
420
au service dévot de l’État-nation. C’est ainsi qu’
on
nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de ses deux rives, mai
421
un esprit fort (ou un naïf) ne remarque pas que l’
on
trouve à l’est de cette chaîne les mêmes Catalans sur les deux versan
422
Basques. Quant aux Alpes, chacun peut vérifier qu’
on
y parle italien des deux côtés au sud, français des deux côtés à la h
423
le sens même de la vie de l’esprit. La vérité qu’
on
nous cachait, c’est que la culture de tous nos peuples est foncièreme
424
unité de base permet seule de définir l’Européen.
On
se rappelle la page fameuse de Paul Valéry sur les trois sources de l
425
e, Moïse et saint Paul, César, Trajan et Virgile.
On
sait à quel point ces trois traditions sont à la fois antinomiques et
426
n de nos pays a un nord et un midi, dans chacun l’
on
trouvera des croyants et des incroyants, des hommes de gauche et des
427
lité des écoles de pensée et des styles de vie qu’
on
retrouve à divers degrés dans toutes nos nations. Supprimons les fron
428
des Flandres, de la Bourgogne et de la Rhénanie.
On
sait le rôle merveilleusement fécondant de petites villes comme Tubin
429
une Europe des États-nations souverains, parce qu’
on
ne peut pas fonder l’union sur l’obstacle par excellence et par défin
430
serait une amicale des misanthropes, chose que l’
on
peut énoncer mais non pas faire ; car ou bien l’on fait une vraie ami
431
n peut énoncer mais non pas faire ; car ou bien l’
on
fait une vraie amicale, mais alors on cesse d’être misanthrope, ou bi
432
r ou bien l’on fait une vraie amicale, mais alors
on
cesse d’être misanthrope, ou bien l’on reste misanthrope, mais alors
433
mais alors on cesse d’être misanthrope, ou bien l’
on
reste misanthrope, mais alors il n’y a pas d’amicale. La fédération e
434
faut avoir le sens de son histoire personnelle ».
On
ne connaît pas le sens d’une histoire, si on ne connaît pas le passé.
435
e ». On ne connaît pas le sens d’une histoire, si
on
ne connaît pas le passé. Il a donc fait des recherches généalogiques
436
dation d’un de mes oncles : « Plus l’ancêtre dont
on
se réclame est éloigné, moins on a de chances de tenir de lui. » Quan
437
s l’ancêtre dont on se réclame est éloigné, moins
on
a de chances de tenir de lui. » Quand débute votre famille ? Si l’on
438
tenir de lui. » Quand débute votre famille ? Si l’
on
consulte Les Familles bourgeoises de Neuchâtel, on constate que la fa
439
n consulte Les Familles bourgeoises de Neuchâtel,
on
constate que la famille compte parmi les plus anciennes de Besançon.
440
anciennes de Besançon. Dans les archives du Doubs
on
retrouve trace d’une femme de cette famille de Rougemont qui a épousé
441
emont qui a épousé le comte de Neuchâtel en 1360.
On
trouve également un abbé de Rougemont, à Neuchâtel, en 1372. Quand la
442
tre pasteur ? Il est intéressant de savoir d’où l’
on
vient. Cela ne dicte pas une carrière. Je descends des troubadours —
443
ce qui vous concerne ? À partir de ma génération,
on
faisait autre chose que son père. Vos enfants ? Mon fils est psycholo
444
bre 1973)be C’est au Technocrate inconnu que l’
on
doit l’expression, de « taille européenne ». Beaucoup l’emploient, l’
445
e sait ce qu’elle signifie. Les régions, nous dit-
on
, doivent être de « taille européenne ». Quelle est cette taille ? Qui
446
aille ? Qui en décide ? Au nom de quoi ? Que veut-
on
dire ? On me répond qu’il s’agit de « découper » des régions qui soie
447
i en décide ? Au nom de quoi ? Que veut-on dire ?
On
me répond qu’il s’agit de « découper » des régions qui soient assez g
448
» avec quoi ? — Avec les Länder allemands, me dit-
on
. Encore faudrait-il savoir lesquels : la Bavière, 71 000 km2 et 12 mi
449
avoyards se moquent bien que la région à laquelle
on
les a rattachés soit déclarée « compétitive » avec la Ruhr, le Piémon
450
ompétitive serait tout simplement puérile22, si l’
on
ne distinguait derrière l’argument de la « taille européenne » le mod
451
rester maître chez soi et de s’administrer comme
on
l’entend, non comme l’entendent les bureaux de la capitale. Et cela c
452
ge tout. Notamment la question de la taille. Si l’
on
se demande honnêtement quels sont les avantages du grand État sur la
453
avantages du grand État sur la petite communauté,
on
n’en trouve qu’un : le grand État peut faire de grandes guerres. Pour
454
ie, les goûts et volontés de leurs habitants. A-t-
on
jamais exigé une « taille européenne » de nos États-nations ? Du Luxe
455
révèlent intolérables ou manifestement aberrants.
On
voit tout de suite que les régions ethniques et les régions économiqu
456
Genève est particulièrement frappant à cet égard.
On
connaît le problème : Genève, ville internationale, manque d’hinterla
457
up de force de Poincaré que tout s’est gâté. Et l’
on
a, sans sagesse ou sans bonne foi, invoqué de vieux conflits pour « e
458
min Constant et Stendhal. Rien de plus aisé, si l’
on
songe qu’ils ont aimé les mêmes paysages, subi les mêmes bises noires
459
se connaissaient, se fréquentaient. Autour d’eux,
on
parlait le même dialecte, qui parlait dans leur inconscient. Avant qu
460
que tout le monde dit qu’il faut faire l’Europe,
on
n’a pas avancé d’un millimètre, hormis quelques progrès en matière éc
461
laisait, et pas seulement leurs industries, comme
on
ne le voit que trop ces jours-ci… La formule de l’État-nation est à
462
Je me garde bien de la découper dans le terrain.
On
nous a trop appris, à l’école, à dessiner des pays comme des entités
463
Grenoble, Chambéry, Genève, Lausanne et Fribourg.
On
distingue aussi dans cette aire la plus large une région industrielle
464
lités économiques de l’ère actuelle. Comment peut-
on
croire encore qu’il y ait des économies nationales ? Il n’y a aucune
465
s régionales. … sans se faire l’avocat du diable,
on
peut penser que… Notez que je ne me fais pas l’avocat des sociétés mu
466
inationales ! … sans se faire l’avocat du diable,
on
peut penser néanmoins que le souci d’adaptation des sociétés multinat
467
u seul cadre national, et vous avez suggéré que l’
on
parte plutôt de l’environnement immédiat des élèves. Vous vous souven
468
nement immédiat des élèves. Vous vous souvenez qu’
on
vous apprenait à énumérer les affluents de l’Amazone, alors qu’on ne
469
t à énumérer les affluents de l’Amazone, alors qu’
on
ne vous disait rien, par exemple, sur les liens étroits, historiques,
470
encore visibles qu’elle a laissées dans nos vies,
on
arriverait à de meilleurs résultats « européens » sans faire la moind
471
es comprennent cela. Et à partir de ces réalités,
on
peut les amener à se poser des questions sur la vie réelle, sur l’éco