1
au caractère spécifique de l’information que l’on
peut
avoir par un livre : je le prends dans son sens étymologique qui est
2
t simples à usages complexes et nombreux, dont le
pouvoir
spécifique d’information consiste en ceci que, quand vous lisez un li
3
ts. Il n’y a pas deux livres pareils, alors qu’il
peut
y avoir un nombre considérable de moyens de faire passer une même inf
4
indépendamment des informations objectives qu’il
peut
ou non contenir et utiliser comme matériel. Cet appareil, nous le tra
5
u nous qui l’absorbons ? C’est une question qu’on
peut
se poser, et cela me fait penser à ce passage très fameux de l’Apocal
6
illes mais très doux à la bouche et après cela tu
pourras
prophétiser. » Moi, je dirais : « après ça, tu pourras simplement agi
7
as prophétiser. » Moi, je dirais : « après ça, tu
pourras
simplement agir ou méditer ». Nous ne sommes pas tous destinés à deve
8
La radio, la télévision ou de bons dictionnaires
pourraient
faire plus vite ? Peut-être… Si vous me donnez une minute, je voudrai
9
rire lentement. Ne rien écrire d’autre que ce qui
pourrait
désespérer l’espèce d’homme qui se hâte ! [voilà pour l’annonce que j
10
près le même rôle que le livre, c’est-à-dire qui
peut
être comme le livre un agent d’individualisme, d’individualisation en
11
rande. Vous n’avez aucun moyen de répliquer. Vous
pouvez
protester quelquefois — moi ça m’arrive souvent devant mon poste de t
12
êtes devant votre bibliothèque personnelle. Vous
pouvez
choisir, Louis Armand le disait tout à l’heure, suivant votre humeur,
13
évision, il nous faut le développer tant que nous
pouvons
, au fur et à mesure que la télévision cherche à nous imposer certaine
14
effet, maniées uniquement par les gens qui ont le
pouvoir
et les fonds nécessaires pour le faire. À cet égard, je voudrais ajou
15
nements. Alors, quelqu’un m’a fait observer qu’on
pouvait
peut-être s’en tirer pour le moment en diffusant de petits films que
16
r le moment en diffusant de petits films que l’on
peut
faire passer sur la télévision, sur son poste personnel, des petits f
17
n. C’est dans cette toute petite boîte, et chacun
peut
passer cela. C’est la cassette. C’est un palliatif. Ce n’est pas suff
18
valent du livre par rapport à la télévision. Vous
pouvez
choisir votre cassette ; vous n’avez pas d’actualité immédiate, vous
19
me demande « si par exemple, la bande enregistrée
pourrait
succéder au livre », moi je ne le pense pas. Il y a des gens pour les
20
éveloppé et d’autres pour qui c’est la vision. On
peut
combiner aussi les deux choses. Je pense que c’est une affaire d’entr
21
ici mais sans grand succès ? » Alors là, je crois
pouvoir
reprendre en réponse la distinction que je faisais tout à l’heure ent
22
». S’il s’agit d’informations courantes, que vous
pourrez
aussi bien trouver dans un dictionnaire ou un répertoire, pourquoi ne
23
ibilité et du sentiment d’une manière que vous ne
pouvez
pas dissocier de l’information objective qu’il y a dans le livre ; c’
24
a dans le livre ; c’est quelque chose que vous ne
pouvez
jamais espérer d’une langue synthétique comme l’espéranto. J’ai pris
25
er sa vie. Et puis ensuite, on se repose comme on
peut
, on s’amuse un peu. Il semble depuis à peu près deux-cents ans que le
26
mbre d’heures de travail diminue constamment ; il
pourra
diminuer beaucoup plus rapidement au fur et à mesure [que] l’automati
27
qu’on lit énormément de revues en France, ce qui
pourrait
compenser les chiffres un peu pessimistes des statistiques disant qu’
28
s statistiques disant qu’on lit trop peu ». On ne
peut
pas vraiment opposer les deux choses parce que vous savez très bien q
29
es, et pour les autres, il signifie refus de tout
pouvoir
central, repli sur soi, voire séparatisme, aux dépens de l’union dans
30
ment expliquer qu’un grand homme d’État belge ait
pu
écrire en ce temps-là (il a changé d’avis depuis) : Ce n’est pas dans
31
l s’exprime en allemand ou en français. Et l’on a
pu
entendre le recteur d’une de nos universités cantonales condamner pub
32
ralistes ! Je n’ai cité que des européistes on ne
peut
plus engagés. Que sera-ce ailleurs, dans la grande presse, dans la gr
33
ournaliste, mais ce qui frappe, c’est qu’elle ait
pu
passer inaperçue dans un quotidien qui s’appelle précisément La Suiss
34
mes politiques responsables de ces pays. Comme on
pourra
s’en assurer en lisant les ouvrages de Pierre Elliott Trudeau, Premie
35
dans tous les domaines n’est pas désirable ou ne
peut
être atteint, on le réduit à certains domaines. Sur un pacte ou quasi
36
ns domaines. Sur un pacte ou quasi-traité : on ne
peut
unilatéralement en modifier les termes. Voilà qui devrait rassurer ce
37
on politique ne possédant pas un centre unique de
pouvoir
, d’impulsion et de création, mais plusieurs. Il est frappant de retr
38
la souveraineté partagée, sur la distribution des
pouvoirs
non seulement entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire, mais
39
nomes), enfin, sur le rôle d’impulsion réservé au
pouvoir
fédéral en vue non de substituer aux gouvernements d’État mais de les
40
est que l’on n’a pas bien vu la chose, et comment
pourrait
-on la vouloir ? Apprenons donc à bien parler, voilà le principe de la
41
Ce que la Suisse
peut
apporter à l’Europe (19 mars 1970)c d On assiste depuis quelque te
42
ulu se borner à l’économie, c’est-à-dire à ce qui
pouvait
servir les intérêts réputés sérieux, surtout sur les bords du lac de
43
re l’Europe par d’autres voies que l’économie. On
peut
donc prévoir d’autres formes d’intégration pour l’Europe. Elles se de
44
histoire, une unité. C’est sur une unité que l’on
peut
fonder une union solide. Quelle est cette unité ? Eh bien ! de cultur
45
aux Suisses et à tous les voisins de ce pays, on
peut
édifier une union. Je dis bien : une « union » et non pas une unifica
46
e pour l’Europe, et la seule à laquelle la Suisse
puisse
adhérer de tout cœur, c’est une union dans la diversité. C’est-à-dire
47
llement tous les artistes de l’Europe… … que l’on
pourrait
englober dans une forme de culture occidentale. Mais dans ces hypothè
48
ses formes, quelles qu’elles soient, quelle part
pourrait
prendre la Suisse ? Beaucoup à apporter Alors, je pense que la
49
ie d’approfondir cette formule, celle-là même qui
pourrait
servir de modèle à l’Europe. On rejoint la pensée de votre livre : La
50
rale, ce sont les initiatives, les exemples qu’il
peut
donner, les initiatives qu’il peut prendre. Si l’importance politique
51
exemples qu’il peut donner, les initiatives qu’il
peut
prendre. Si l’importance politique d’un pays était mesurée uniquement
52
idéal communiste. Les États-Unis savent qu’ils ne
peuvent
opposer à cet idéal qu’un idéal démocratique et de liberté, et qu’ils
53
ls se mettent tous ensemble. Aucun d’entre eux ne
pourrait
se défendre tout seul contre les puissants voisins. Ils n’ont pu défe
54
tout seul contre les puissants voisins. Ils n’ont
pu
défendre leurs petites autonomies qu’en se groupant. Eh bien ! il fau
55
dis bien, selon la formule fédérale, la seule qui
puisse
être acceptable aux yeux des Suisses ? On n’a jamais fait cette enquê
56
ougemont Denis de, « [Entretien] Ce que la Suisse
peut
apporter à l’Europe », Construire, Lausanne, 19 mars 1970, p. 3. d.
57
uestion, nous sommes en droit de la poser et nous
pouvons
partiellement y répondre. 1969, en effet, a été l’année des voyages.
58
ous devons poser une seconde question : la Suisse
peut
-elle jouer un rôle dans la formation de l’Europe ? Pour y répondre, i
59
x Robert Schuman] (24 mars 1970)e f Nous avons
pu
atteindre l’écrivain Denis de Rougemont, hier après-midi, à son domic
60
ourg m’aurait exprimé sa gratitude émue, comme on
pourrait
croire que je l’ai dit (si l’on ne me connaissait pas du tout) mais s
61
ve à passer de la transe à la réalité, la passion
peut
conduire à l’amour. Le mariage à l’essai qui, maintenant et de plus e
62
leur monopole absolu. Il faut donc distribuer les
pouvoirs
étatiques aux différents niveaux de décision indiqués par la nature d
63
e qu’on saccage. C’est maintenant ou jamais qu’on
peut
trouver quelque chose de neuf, l’Ordre après le Désordre ! Quel dénom
64
rdre après le Désordre ! Quel dénominateur commun
peut
-il aider l’Europe à trouver cet ordre nouveau ? L’Europe a la chance
65
s diligences. Mais tout a changé avec l’avion. On
peut
dire que pratiquement l’Europe d’aujourd’hui est plus petite que ne l
66
ional et que c’est ce type d’union pluraliste qui
peut
seul assurer la paix de l’Europe ! Il me semble ainsi que l’idée euro
67
versité. Si l’on me demande maintenant comment on
peut
traduire en termes de structures politiques cette unité de culture no
68
, pour préserver nos vraies diversités — créer un
pouvoir
fédéral pour la sauvegarde de nos autonomies. Car ces autonomies sero
69
i vous voulez, je suis maoïste ! La révolution ne
peut
se faire que par les superstructures, car l’infrastructure est le rés
70
te illusion et je pense, d’autre part, que ce qui
peut
entraîner l’économique, ce n’est pas la politique. Celle-ci peut même
71
l’économique, ce n’est pas la politique. Celle-ci
peut
même le freiner, comme l’a démontré de Gaulle ! Les conceptions polit
72
n nombre d’associations d’enseignants. Nous avons
pu
démultiplier notre effort en organisant des stages (5 par année en mo
73
e futurs citoyens de l’Europe. Actuellement, on a
pu
établir que la leçon d’instruction civique, sous son aspect tradition
74
, mais de montrer que tout est européen, qu’il ne
peut
plus y avoir de perspective nationaliste. Les leçons types sont donné
75
dans les manuels ou dans l’esprit des gens. On a
pu
observer, par exemple, que les clichés des nations les unes sur les a
76
colonisation essentiellement économique, mais qui
peut
réagir sur le plan culturel et sur les mœurs. Tandis que la colonisat
77
t ce sera toujours pire, car aucun de nos pays ne
peut
se défendre. Il n’est pas trop tard Mais ne pensez-vous pas qu’i
78
d’affirmer notre originalité européenne. Nous ne
pouvons
le faire désunis ; mais si nous nous mettons tous ensemble, nous auro
79
s est-il trop tard pour renverser le courant ? On
pouvait
déjà le dire en 1949, quand nous avons lancé l’idée du CERN, puisque
80
ait dans ce domaine des recherches nucléaires. On
pouvait
se dire : « Ce n’est pas la peine de partir, ils ont pratiquement un
81
ue de précision ; nous avons tous les savants qui
pourraient
rester chez nous s’ils disposaient d’un appareil de recherche suffisa
82
nature qui nous entoure et sans laquelle nous ne
pourrions
pas vivre ? Il y a de grands choix à faire et cela pour la première f
83
nant se dessine une réaction assez forte que l’on
peut
voir dans la jeunesse américaine pour le développement d’un niveau de
84
sont-ils pas plutôt un seul et même mouvement qui
pourrait
se définir ainsi : adapter le niveau de décisions et les communautés
85
Denis de Rougemont a trop l’habitude pour qu’ils
puissent
l’arrêter, animé qu’il est par la certitude d’exprimer la seule issue
86
s les unes des autres dans une très large mesure,
pourront
avoir leur siège n’importe où en Europe. Le Marché commun est implant
87
utralité. Parce que vous pensez que la Suisse ne
pourrait
pas rester l’écart d’un tel mouvement ? Non, c’est absolument impensa
88
Fonds européen d’écologie, par exemple ? Elle ne
peut
pas fermer ses frontières aux vents ou la pollution du Rhin. La Suiss
89
iomphe de son Idée, au sens platonicien du terme.
Pouvez
-vous préciser comment vous concevez les modalités de ce que vous appe
90
modèle parfaitement valable pour l’Europe et qui
pourrait
donner des résultats considérables, à l’échelle du continent. Cette r
91
e, c’est une transformation du cadre européen qui
peut
aller très loin. o. Rougemont Denis de, « [Entretien] L’Europe à l
92
’hui, Denis de Rougemont montre comment la Suisse
peut
et doit s’insérer dans ce processus d’édification d’une Europe fédéra
93
e fédérale et le siège de ces différentes agences
pourrait
s’établir en Suisse, notre pays devenant un district fédéral. Quels s
94
de Denis de Rougemont, un grand Européen que l’on
peut
placer à côté de Robert Schuman et de Jean Monnet. Ce sont L’Un et l
95
ns notre tradition, cette violente simplicité qui
peut
s’adapter à la fois à la déclamation d’un chœur en marche et au dialo
96
ut cela crée l’appel au musicien — et celui-ci ne
peut
être qu’Honegger. La part de la commande Je vais le voir à Pari
97
mme “Frère Jacques”. Ce qui a été une fois chanté
peut
être remis en musique. » À chaque visite dans son grand atelier, il m
98
roprement dite nous prit deux mois — voilà qui ne
pouvait
signifier qu’un accord plus profond, par nature implicite, j’entends
99
ure implicite, j’entends de telle nature qu’il ne
pût
se traduire d’une manière authentique et fidèle que dans l’œuvre comm
100
s signes, doit être décidé par la personne, et ne
peut
l’être que dans l’acte de foi, par quoi je n’entends pas du tout l’ad
101
mes sociales par les Américains. Mais l’Europe ne
pourra
jamais se faire que selon la formule fédéraliste, respectueuse des di
102
de sa continuité historique, continuité que l’on
peut
très bien faire remonter au pacte secret de 1273, que le Pacte du 1er
103
comptent, comme État, cinq ou six siècles. Encore
peut
-on disputer là-dessus : le général de Gaulle, l’un des plus grands ch
104
que pas d’une certaine « grandeur ». Mais si l’on
peut
admettre que l’État français existe réellement depuis Philippe Le Bel
105
érents les uns des autres pour s’unir et qu’on ne
pourra
jamais les fédérer, parce que nos vingt-cinq États-nations ne sauraie
106
e nos langues sont trop différentes pour que nous
puissions
nous entendre entre Stockholm et Athènes, Édimbourg et Sofia, Varsovi
107
nes aux autres, et qu’en Inde, le Pandit Nehru ne
pouvait
se faire comprendre qu’en anglais de l’immense majorité de ses concit
108
. Alors que les Chinois de langues différentes ne
peuvent
communiquer entre eux qu’au moyen d’idéogrammes dessinés dans la paum
109
’ouest les mêmes Basques. Quant aux Alpes, chacun
peut
vérifier qu’on y parle italien des deux côtés au sud, français des de
110
ymbole de la souveraineté stato-nationale, qui ne
peut
plus avoir d’effets que négatifs ! En nous présentant l’Europe comme
111
serait une amicale des misanthropes — chose qu’on
peut
écrire, non faire, car ou bien on a une vraie amicale, mais alors il
112
ignait notre neutralité, notre abstention, et qui
pourra
demain, plus justement encore, qualifier notre intervention. x. Ro
113
st sur la base de cette unité de culture que nous
pourrons
édifier l’union fédérale de nos diversités. »
114
ivant en nous, ce passé jamais accompli, nul n’en
peut
prendre les mesures : il s’agrandit sans fin au regard du chercheur,
115
spécifiques proposées aux Européens, et dont ils
peuvent
tirer de libres créations ou ne rien faire, mais pose aussi des limit
116
des limitations précises à leur action, qu’ils ne
peuvent
éluder, surtout s’ils les ignorent. 3. L’héritage culturel enfin rest
117
nfin reste une somme de virtualités, dont nous ne
pouvons
en général actualiser qu’une part infime. Il n’est pour nous, au sens
118
; non seulement nulle autorité incontestée et nul
pouvoir
central ne totalisent et ne peuvent unifier les conduites créatrices,
119
testée et nul pouvoir central ne totalisent et ne
peuvent
unifier les conduites créatrices, mais encore, à la différence des gr
120
res non. Einstein, Churchill, C. G. Jung, Picasso
peuvent
très bien se détester, ils sont dans le droit fil de l’héritage europ
121
e. Mais grâce à la renaissance des régions, elles
peuvent
encore permettre le meilleur, l’union librement décidée des vraies «
122
librement décidée des vraies « nations », qui ne
peut
se faire que dans le cadre européen. Car des vraies « nations » ou ré
123
out héritier est hérétique, du seul fait qu’il ne
peut
embrasser la totalité de l’héritage. Ses données génétiques le prédis
124
eurs. Le laïque, le politicien et le militaire ne
peuvent
que subir sans comprendre. Il en résulte une inégalité fondamentale e
125
pulation des gènes de pharmacologie au service du
Pouvoir
. Elle annonce des révoltes sauvages, dont la sécession des hippies (o
126
omanisé, organisé, étatisé depuis des siècles, ne
peut
guère plus concevoir « Dieu » et la vie spirituelle que dans les cadr
127
uper plutôt des « réalités », c’est-à-dire de son
pouvoir
d’achat, ou de la « gauche » sacralisée, c’est-à-dire du « sens de l’
128
Mais c’est bien à tout cela que l’Europe a dû ses
pouvoirs
d’invention, d’innovation, d’expansion planétaire, d’universalité : a
129
re en tant que tel, et de la foi jurée. Tout cela
peut
permettre à chaque Européen de dépasser un jour, fût-ce d’une manière
130
psychologique. Qui, mieux que Denis de Rougemont,
pouvait
analyser les motivations de ce refus, aujourd’hui anachronique ? »
131
ançaise dans ce qu’elle a de plus authentique. Là
pouvait
être le remède « au mal centralisateur et nationaliste qui allait bie
132
accord dans notre groupe dès 1933), ces textes ne
peuvent
manquer de frapper par leur actualité permanente. Ils anticipent tout
133
tionalistes. Le livre de Morvan Lebesque, Comment
peut
-on être Breton ?, donne une idée émouvante des possibilités de renouv
134
et de la politique, de la pensée et de l’action,
peut
être fournie par la région. ab. Rougemont Denis de, « Les régions
135
et Proudhon. Selon vous, le meilleur exemple qui
puisse
être donné de la coexistence des contraires est donc le couple ? Dans
136
nt trop différents les uns des autres pour jamais
pouvoir
s’unir ? » J’ai répondu : « Ne craignez-vous pas que les hommes et le
137
mmes et les femmes ne soient trop différents pour
pouvoir
jamais former des couples ? » Voilà dévoilée l’équation de base de ce
138
la supprimer en tant que force antisociale qui ne
peut
que gêner le rendement. C’est un fait : l’Asie bouddhiste, brahmaniqu
139
sa beauté insoutenable, mais de ses dégradations.
Peut
-on imaginer Iseut devenant Mme Tristan ! Mais Tristan et Iseut n’ont-
140
à charge les gens de chaînes. Dans le mariage, on
peut
aimer l’autre en tant qu’autre, tandis que, dans la passion, on tend
141
end vers l’impossible fusion, qui, finalement, ne
peut
conduire qu’à la mort. L’amour-passion tel que nous le concevons a in
142
e couple. C’est une thèse que la plupart des gens
peuvent
difficilement admettre. Je peux vous dire pourquoi, car tout est part
143
upart des gens peuvent difficilement admettre. Je
peux
vous dire pourquoi, car tout est parti du mythe de Tristan. La Rochef
144
enfants, il y a le plaisir, l’orgasme… Tout cela
peut
très bien se passer de l’expression. L’amour-passion, c’est autre cho
145
s la toucher. Ce n’est qu’après cette épreuve que
peut
s’opérer l’union sexuelle, qui ne doit d’ailleurs pas aboutir à la pr
146
problématique à peu près unique au monde : ils ne
peuvent
pas devenir des problèmes là où tout est réglé, programmé. La crise d
147
nel qu’est en train de créer la technique, et qui
pourra
bien se réaliser sous la forme d’un monde d’ennui, parfaitement plat
148
sion. Parce que l’amour-passion, lui non plus, ne
peut
pas exister en dehors d’un certain monde spirituel. Si vous avilissez
149
ne veut rien dire. Quel est l’ordre neuf que l’on
peut
déduire de la copulation ? Sur un point, tout le monde est d’accord,
150
étion normale de la Société, car nulle société ne
peut
vivre sans feux verts et sans feux rouges. Savez-vous quel est l’aute
151
réé le maximum de névroses qu’un homme ait jamais
pu
déclencher sur la planète. Pendant une douzaine de générations, il a
152
est nécessaire à l’amour-passion, l’amour-action
peut
-il s’en passer ? Si la passion a besoin d’obstacles pour vivre, elle
153
C’est une des lois de l’action. Je crois que nous
pourrons
faire l’Europe d’ici à vingt ans sur la base des régions, au-delà des
154
e dollar. Aucun de nos pays, tous trop petits, ne
pourra
bientôt plus nous raconter sa petite histoire d’indépendance. Mais al
155
nes, que des révolutions de palais, des prises de
pouvoir
par des chefs militaires, qui ne remettaient jamais en cause le systè
156
lle sur la base des États-nations. Or l’Europe ne
pourra
se fédérer que par la volonté délibérée des Européens, et non pas par
157
e nos révolutions n’a réussi. Dans ce sens, on ne
peut
pas être trop fier de l’Europe. Comment voyez-vous l’avenir ? Je croi
158
[Entretien] Le diable existe, vous
pouvez
le rencontrer (17 mai 1971)af Le diable avec des cornes et un pie
159
t religieuse. Alors le diable, qu’est-ce que cela
peut
représenter au juste en 1971 pour un non-croyant ? Frédéric de Towarn
160
« Un certain regard ». Au xx e siècle, quel sens
peut
avoir une théorie sur le diable ? Au xx e siècle, ce qui nous menace
161
est alors qu’on commence à être manipulé par lui.
Pouvez
-vous préciser ce qu’est pour vous le diable ? C’est quand il n’y a pe
162
us le diable ? C’est quand il n’y a personne. Qui
peut
-on convaincre avec une telle définition ? Le diable vous convainc trè
163
menace la civilisation de tous côtés. Mais quelle
pourrait
être, au xx e siècle, une définition moderne du diable, tel que vous
164
nsabilité personnelle, ce que nous sommes seuls à
pouvoir
faire au monde. Le diable compte sur la lâcheté qui est en chacun de
165
on… La tentation diabolique de l’obéissance
Pouvez
-vous donner un exemple de faits récents où l’on peut reconnaître « la
166
z-vous donner un exemple de faits récents où l’on
peut
reconnaître « la part du diable » ? Prenez les deux massacres récents
167
est vraiment atteindre une société en plein cœur.
Peut
-on rencontrer le diable ? J’ai écrit un jour : « Si vous voulez série
168
C’est en vous qu’il existe : personne d’autre ne
peut
vous “dépersonnaliser” que vous-même ! » af. Rougemont Denis de,
169
nt Denis de, « [Entretien] Le diable existe, vous
pouvez
le rencontrer », Elle, Paris, 17 mai 1971, p. 35, 37 et 39.
170
acte, « con-fédérer » ou « associer ensemble » ne
peut
rien dire de plus dès lors qu’on ne saurait s’associer avec soi seul,
171
, point de différence aux yeux de Littré, et nous
pourrions
nous en tenir là, et déclarer le problème inexistant, s’il n’y avait
172
ssède la souveraineté, manifestée par le droit du
pouvoir
central de déterminer librement sa compétence… La confédération d’Éta
173
on d’États ; la souveraineté y réside non dans le
pouvoir
central, mais dans les États confédérés. » Il apparaît alors que conf
174
qui transformait une ligue d’États dénuée de tout
pouvoir
central en une solide fédération. Enfin, l’on peut tirer de l’expérie
175
oir central en une solide fédération. Enfin, l’on
peut
tirer de l’expérience suisse de 1848 une formule qui me paraîtrait su
176
rcent tous les droits qui ne sont pas délégués au
pouvoir
fédéral » ; cependant que l’article 5 « garantit aux cantons leur ter
177
e réponds qu’il a bien réussi. Et j’observe qu’un
pouvoir
fédéral européen, constitué selon la même formule, serait seul capabl
178
mporaire, je pense que les fédéralistes européens
peuvent
accepter le mot s’il facilite la chose, — quelles que soient, par ail
179
ueillir des fonds. Opération publicitaire On
pourrait
rétorquer que lorsqu’il se fait le champion de la lutte contre ce qu’
180
on. Un homme qui n’est pas reconnu comme libre ne
peut
être tenu pour responsable de ses actes. Inversement, un homme privé
181
é, dans le complexe des relations humaines, qu’on
peut
suivre à la trace les vocations, activées par un appel invisible en s
182
ortance décisive qu’elle n’avait peut-être jamais
pu
revêtir dans toute l’histoire. C’est au xxe siècle, en effet, que, p
183
la liberté. Depuis les origines, l’homme n’avait
pu
que répondre aux durs défis de la nature. Il s’agissait pour lui de s
184
ous voici au seuil de l’ère électronique, dont on
peut
facilement imaginer qu’elle sera l’ère des relations humaines de plus
185
ils. Voilà l’avenir, semblent-ils dire, tel qu’il
peut
se faire sans les interventions (imprévisibles) de l’homme créateur,
186
ente aux fins ; toute préférence ou parti pris ne
pourraient
que la gêner dans la recherche et la prévision des cheminements possi
187
ns d’incertitude. En revanche, et à l’inverse, on
pourrait
aussi bien soutenir — par un raisonnement homologue à celui de L. de
188
eption en général et la pilule en particulier. On
peut
prévoir dès lors que les premières prévisions se révéleront inexactes
189
enir à déchiffrer, qu’aucune de nos sciences n’en
pourrait
chiffrer. 4. Ceux qui prévoient l’an 2000 ne sont pas ceux qui le
190
ié, etc. — et tout cela d’une manière que nous ne
pourrions
prévoir qu’aux conditions suivantes : — si nous pouvions sentir l’ave
191
s prévoir qu’aux conditions suivantes : — si nous
pouvions
sentir l’avenir aujourd’hui comme nous le sentirons quand il sera pré
192
ne le modifiait pas en cours de route, ou si nous
pouvions
évaluer ces modifications ; — bref, si nous étions en mesure de prévo
193
érale des techniques à la miniaturisation : on ne
peut
faire une chambre, une auto ou une cabine de transport plus petites q
194
re sans que disparaisse en même temps tout ce qui
pourrait
donner un sens aux modifications de l’existence ou à cette existence
195
nage, de sociabilité et par suite de civisme (qui
peut
cacher un besoin d’intervention moralisante chez les voisins, donc un
196
leurs autonomies. Mais des observations analogues
peuvent
être faites à l’échelle européenne, quant aux comportements civiques
197
aires. Mais si le peuple d’une cité trop vaste ne
peut
plus s’assembler pour discuter, s’il est ensuite chassé de la rue par
198
un seul lieu, ou capitale, de tous les ordres de
pouvoir
(législatif, exécutif, judiciaire, mais aussi économique, monétaire,
199
i représentées par la distribution pluraliste des
pouvoirs
à des niveaux divers en partant des cellules de base autonomes, et pa
200
l’aide au tiers-monde), une information générale
peut
être diffusée et assimilée sans trop de peine par l’école, la presse
201
nde proposition qui a été retenue par l’histoire.
Peut
-on décrire alors le « purgatoire » européen ? C’est peut-être une tâc
202
pensées et de créer de nouvelles castes. Et l’on
peut
avancer que 1984 serait le résultat nécessaire de l’incapacité de « f
203
oute forme d’union fédérale et de distribution du
pouvoir
étatique conforme aux réalités vivantes plutôt qu’aux frontières « hi
204
se limite par ses propres effets : la maladie ne
peut
survivre au corps qu’elle tue. Ainsi, l’État-nation, paralysant ou mé
205
l — le plus clair de son « indépendance » : il ne
pourra
longtemps survivre à cette dissolution de ses cadres rigides et à la
206
relle de tout son territoire : les régions seules
peuvent
le faire. L’État-nation était trop petit pour jouer un rôle à l’échel
207
e à l’échelle mondiale : la fédération européenne
peut
y prétendre. Ce second terme de notre alternative linéaire conduit à
208
s une communauté est petite, plus le gouvernement
peut
y être démocratique ; plus un État est populeux et étendu, et plus le
209
; plus un État est populeux et étendu, et plus le
pouvoir
doit être concentré. (À la limite, il faudra donc un dictateur.) De l
210
ions à la mesure d’une vie civique rénovée semble
pouvoir
être résolu en théorie dès les années 1980. Mais la société de l’an 2
211
articipation civique (communes et entreprises) ne
peuvent
être exercées qu’à l’échelle d’une fédération continentale. Citons au
212
r la valeur du modèle — il est le meilleur que je
puisse
imaginer — mais du fait même qu’il aura pour fonction de conjuguer de
213
alités, de déséquilibres, de conflits, dont on ne
peut
être sûr qu’ils finiront « bien », mais dont il est certain qu’ils pe
214
ain qu’ils perdraient toute vertu créatrice s’ils
pouvaient
être « réglés » ou « contrôlés » d’avance par un programme. B. Di
215
tre leurs orthodoxies — initiés philosophiques —,
peut
accéder aux banques d’informations et aux bibliothèques anciennes, et
216
es manipulateurs des mass médias. Cette évolution
peut
avoir pour effets civiques de faire passer les « ferments révolutionn
217
dire globale. Si la commune est l’aire où ma voix
peut
se faire entendre, alors « le monde est ma commune » peut dire l’homm
218
faire entendre, alors « le monde est ma commune »
peut
dire l’homme de la fin de ce siècle. Pour Teilhard de Chardin et pour
219
stion demeure, évidemment, de savoir quelles voix
peuvent
pratiquement se faire entendre dans cette communauté globalisée. En e
220
tion sont puissants, moins sont nombreux ceux qui
peuvent
les utiliser. À la limite, un seul, qui est le chef de l’État, peut a
221
À la limite, un seul, qui est le chef de l’État,
peut
aujourd’hui se faire entendre de tous. Cependant, la portée moyenne d
222
le, mais dans le fait que les assemblées civiques
pourront
se tenir, sans que les citoyens se déplacent, sur une agora composée
223
L’agora composée par la participation à distance
peut
recréer les conditions de la Landsgemeinde suisse ou de l’assemblée d
224
Dans tous ces cas, inutile de se déplacer si l’on
peut
être utilement présent par d’autres moyens. L’obligation de nous dépl
225
t possible — et pour ma part j’y crois, sans rien
pouvoir
prouver — que la présence « en chair et en os » de milliers d’hommes,
226
dans un cadre restreint, dégage des forces qu’on
pourrait
enregistrer, mais qu’on ne retrouverait pas dans la rencontre des ima
227
u intersexuelles, ou interraciales. Ces effets ne
pourraient
être mesurés que sur la base de statistiques qu’il reste encore à ima
228
s », c’est que le premier est sélectif, le second
pouvant
être « global ». 6. Objectifs communs pour les activités civiques
229
ire), et pour une fraction infime l’exercice d’un
pouvoir
exécutif. Mais dans aucune des décisions ou options de politique étra
230
nombre. En revanche, dans une société telle qu’on
peut
l’envisager possible aux environs de l’an 2000 (si ce sont les second
231
elatives aux cadres de la vie : a) l’urbanisme ne
peut
être laissé ni aux architectes, ni aux ingénieurs, et encore moins au
232
’architecture ; b) l’aménagement des campagnes ne
peut
être laissé ni aux maires, ni aux entrepreneurs, ni aux industriels,
233
e de cause. C’est complexe, mais c’est vital : on
peut
compter que les « vitalement intéressés » feront l’effort d’informati
234
relatives à l’antinomie productivité-écologie. On
peut
concevoir que toutes les options précédentes se ramènent à celle-ci,
235
a question de savoir si l’obsession productiviste
peut
être contrôlée avant qu’elle ait infligé des dommages irréversibles à
236
ne ouverture de l’homme au transcendant, à ce qui
peut
englober, nier et réorganiser dans le temps de l’éclair créateur tout
237
omique, ou même civique, celui qui maintiendra le
pouvoir
de dire non aux décrets de la Société, il faut absolument le tolérer
238
tuelle qui ne sont possesseurs ni de biens, ni de
pouvoirs
officiels, des Inadaptés fonctionnels et qui « bénéficient » d’un sta
239
fort peu de jeunes gens « sûrs de leur vocation »
peuvent
se flatter de ne l’avoir jamais connu. Non seulement on n’imagine plu
240
des tâches qui la suscitent et la rassemblent. Il
peut
maintenant concevoir sa profession dans le cadre et les perspectives
241
t (qui est en fin de compte la rentabilité), nous
pouvons
et nous devons opposer aujourd’hui un type d’homme de technique et de
242
On l’a bien dit (en Amérique) : la tour d’ivoire
peut
être, et a parfois été, le bâtiment le plus productif de la Place du
243
erte scientifique en pollution universelle. On ne
peut
plus s’en remettre au Temps pour adapter, roder, domestiquer l’invent
244
f, il ne faut pas rêver, comme les hippies, qu’il
pourra
s’opérer par un quelconque retour anarchisant à l’état prétechnique d
245
lairent, touchés par le soleil rasant. Ah ! ce ne
peut
être que l’Europe ! Ces champs morcelés et striés dans tous les sens,
246
e mouvement libertaire des communes ayant pris le
pouvoir
dans certaines villes, le centre de la vie politique et sociale desce
247
e se formait l’opinion publique, quand les hommes
pouvaient
se rencontrer. Or, il n’est pas de pays au monde que le gigantisme hu
248
immédiates à l’Empire », c’est-à-dire libérées du
pouvoir
des seigneurs voisins, dont les Habsbourg étaient les plus gênants. L
249
déjà leurs longues blessures. Tout cela — nul n’y
peut
rien — aux dépens du paysage. Les « nécessités » de la vie tendent à
250
engage ou compromet irrévocablement — mais aussi
peut
favoriser, si c’est bien fait — des aspects décisifs de l’an 2000, et
251
lle aura réussi son union ; car autrement elle ne
pourra
rien à opposer aux entreprises des deux impérialismes, l’économique e
252
ue. Mais pour qu’elle réussisse son union, qui ne
peut
être que fédérale, il faut que les jeunes Européens soient élevés dès
253
igieux, le seul que l’on vénère encore et que les
Pouvoirs
de l’Ouest comme de l’Est invoquent comme le suprême recours contre l
254
ong terme de l’intégration de la personne. Nul ne
peut
dire dans quelle mesure exacte les enseignants de nos pays ont été ré
255
ement dans le sens d’un civisme européen. Mais on
peut
citer quelques chiffres : — 33 stages de formation, dans 15 pays, ont
256
erlandaise, italienne, suivront. D’autre part, on
peut
citer quelques résultats de nos stages, destinés à faire entrer l’édu
257
ient pile, sur les cartes). Quelle force au monde
pourra
mouvoir l’École d’État, et disons le mot, la révolutionner ? Le salut
258
at, et disons le mot, la révolutionner ? Le salut
peut
nous venir du danger qui menace à bout portant, nous le savons aujour
259
des degrés de communauté dans lequel la personne
peut
s’enraciner mais qui ne doit pas être fermé. Qui doit toujours être o
260
e, une fédération européenne qui, ensuite, aurait
pu
se fédérer avec d’autres fédérations continentales pour former une fé
261
création de régions, dans lesquelles la personne
puisse
s’insérer, trouver ses racines et participer librement. C’est-à-dire
262
s libre et responsable, deux qualités que nous ne
pouvions
séparer. Sur cette base de fédéralisme et de personnalisme, nous en s
263
sement. Puis, en deçà du mariage, Don Juan qui ne
peut
se fixer sur aucune femme, qui essaie toujours de trouver la femme qu
264
re, bien que ressortissant d’un pays neutre, j’ai
pu
faire la guerre, ne fût-ce que sur les ondes, en écrivant des textes
265
ue maintenant il fallait faire l’Europe. Qu’on ne
pouvait
unifier l’Europe sur le modèle hitlérien ou napoléonien, qu’on ne pou
266
sur le modèle hitlérien ou napoléonien, qu’on ne
pouvait
pas non plus faire l’Europe avec l’État-nation. Il fallait donc unir
267
udre ces problèmes de plus en plus grands. Ce qui
peut
être fait par la commune, doit l’être par la commune. Seules les tâch
268
er le fédéralisme dans un seul pays. La Suisse ne
peut
pas rester un régime réellement fédéraliste si elle est seule, si ell
269
ent. Or, nous autres, fédéralistes, nous pensions
pouvoir
faire un bout de chemin avec des gens comme Churchill et utiliser son
270
amais cru. Je n’ai jamais cru que cette Europe-là
pouvait
se faire. Mais j’ai pensé qu’il valait mieux que les États pratiquent
271
suivant la loi des dimensions des tâches. Comment
peut
-on définir une région ? Les régions sont définies par des problèmes q
272
une agence fédérale européenne de l’écologie. Qui
peut
être placée n’importe où et donner des directives. En économie, vous
273
à toutes ces choses différentes. Pourquoi ? Pour
pouvoir
mobiliser rapidement un peuple. Pour pouvoir faire la guerre, qui est
274
Pour pouvoir mobiliser rapidement un peuple. Pour
pouvoir
faire la guerre, qui est la raison fondamentale, génétique des États-
275
tion, que c’est le sommet de l’histoire, qu’on ne
peut
pas le dépasser et que c’est de la rêverie absurde de vouloir dépasse
276
umanité. Jean Monnet, par exemple. Le fédéralisme
pourrait
-il résoudre plus facilement les problèmes écologiques actuels ? Oui.
277
lairent, touchés par le soleil rasant, ah ! ce ne
peut
être que l’Europe ! Ces champs morcelés et striés dans tous les sens,
278
e mouvement libertaire des communes ayant pris le
pouvoir
dans certaines villes, le centre de la vie politique et sociale desce
279
e se formait l’opinion publique, quand les hommes
pouvaient
se rencontrer. Or, il n’est pas de pays au monde que le gigantisme hu
280
pour quelques-uns, la lecture). 3. Ce qu’il se
peut
qu’elle soit « La culture est ce qui reste quand on a tout oublié
281
individu. Après quoi, le contenu de l’information
peut
très bien disparaître, être « oublié » : il n’en sera pas moins retro
282
seules la France, l’Espagne et la Grande-Bretagne
peuvent
se targuer de quelques siècles d’existence stato-nationale. Les vingt
283
dans leur évolution. Elles n’ont tout de même pas
pu
tenir compte par anticipation de frontières qui ne seront tracées que
284
u la monnaie qu’on y vénère. La seule culture qui
puisse
être sucée avec le lait, assimilée, vécue et contrastée avec d’autres
285
échappe au discours, s’exprime en sensations, et
peut
être traduite à la rigueur en formules de biochimie. De quoi s’agit-i
286
e siècle, et dans nos sociétés occidentales, son
pouvoir
à jamais contagieux. Cela posé, considérons le mythe lui-même dans sa
287
e lui-même dans sa pleine stature et ses profonds
pouvoirs
. ⁂ Tristan, c’est tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la v
288
d’une longue profanation ? Faut-il penser que les
pouvoirs
du mythe sont épuisés et que nous serons peut-être les derniers à sub
289
r qui s’adresse à la part immortelle que lui seul
pourra
deviner, ou susciter dans l’autre ; la part de l’Ange. Pétrarque, en
290
religieux, à quelque décret de la morale que l’on
pourrait
un jour abandonner, mais tient à l’être même, au fait de la personne.
291
e. Nulle technique et nulle science de l’homme ne
peut
nous être ici d’aucun secours. Il faut aimer pour le comprendre, et r
292
pporter l’amour à ses fins spirituelles. Le mythe
peut
nous y aider, c’est bien là sa fonction, qui est d’orienter notre vie
293
es qui en constituent la matière traduisible : on
peut
tout traduire d’un poème, sauf la poésie. Après Bédier (qui a provoqu
294
ue la forme d’amour que je cherchais à décrire ne
pouvait
être saisie par aucune de nos disciplines universitaires (études roma
295
le (syndicats intercommunaux transfrontaliers) ne
peut
être concrétisée, actualisée, que par des approches multiples et simu
296
terdisciplinarité requise par l’objet d’études ne
peut
exister qu’à des degrés très variables chez les sujets qui la pratiqu
297
taire. Aucun de nos vingt-huit États européens ne
peut
plus assurer seul sa défense militaire et sa prospérité, son équipeme
298
tion à une souveraineté sans limites (laquelle ne
peut
plus rien animer si elle peut encore tout bloquer) amènent à constate
299
imites (laquelle ne peut plus rien animer si elle
peut
encore tout bloquer) amènent à constater que si l’on veut faire l’Eur
300
exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux
pourraient
et devraient s’instituer. Or cette région se trouve correspondre à l’
301
ne idée dominante : que les structures d’une cité
peuvent
interdire la vie communautaire — c’est le cas de nos villes — ou au c
302
s compétences selon la loi suivante : — placer le
pouvoir
de décision au niveau communautaire correspondant aux dimensions des
303
ls des États-Unis. De plus, une Europe divisée ne
peut
jouer aucun rôle à l’échelle mondiale. Elle ne peut que subir l’histo
304
ut jouer aucun rôle à l’échelle mondiale. Elle ne
peut
que subir l’histoire faite par les autres, les guerres des autres, le
305
utres, les compromis des autres. Mais l’Europe ne
pourra
jamais se faire que selon la formule fédéraliste, respectueuse des di
306
de sa continuité historique, continuité que l’on
peut
faire remonter au pacte secret de 1273, unissant trois « communes for
307
options politiques des historiens20. Mais si l’on
peut
admettre que l’État français existe réellement depuis Philippe le Bel
308
érents les uns des autres pour s’unir et qu’on ne
pourra
jamais les fédérer, parce que leurs vingt-huit États-nations ne saura
309
’ouest les mêmes Basques. Quant aux Alpes, chacun
peut
vérifier qu’on y parle italien des deux côtés au sud, français des de
310
nous devons vouloir et qui est la seule que nous
puissions
espérer, ne sera jamais un laborieux et problématique échafaudage d’a
311
rope des États-nations souverains, parce qu’on ne
peut
pas fonder l’union sur l’obstacle par excellence et par définition à
312
rait une amicale des misanthropes, chose que l’on
peut
énoncer mais non pas faire ; car ou bien l’on fait une vraie amicale,
313
s allégeances doivent désormais relever d’un seul
pouvoir
central qui les limitera à un seul territoire, je crierais au fou, —
314
er, ou n’importe lequel de nos États-nations s’il
pouvait
aller jusqu’au bout de ses ambitions monopolistes. La pluralité des a
315
ppliquer qu’à une firme. Dassault, Fiat, Péchiney
peuvent
être « compétitifs » avec ce qui se fait à Détroit, à Essen ou à Bâle
316
de fonctionnaire qui ne raisonne qu’en termes de
pouvoir
et de prestige. Ce n’est pas un souci d’homme réel, de femme réelle,
317
p loin de la vie quotidienne. En revanche, ce qui
peut
rassembler et dresser citoyens et citoyennes d’une région, c’est l’id
318
onté de puissance d’un chef d’État, d’un parti au
pouvoir
. Or, le but principal d’une région, contrairement à celui d’un État-n
319
communauté, on n’en trouve qu’un : le grand État
peut
faire de grandes guerres. Pour tout le reste : qualité de la vie, niv
320
ntéresserait les habitants de la région serait de
pouvoir
se prononcer sur les problèmes qui les concernent. Et puis, finissons
321
Grande-Bretagne procède à une « dévolution » des
pouvoirs
de la capitale aux conseils locaux, et la France même admet le princi
322
, au moins, d’une décentralisation (encore que le
pouvoir
central entende l’imposer à sa manière). Ce ne sont là que signes ava
323
’État. Juin 1973. 22. Tous les pays du monde ne
peuvent
pas exporter plus qu’ils n’importent, faites le calcul. 23. G. Bidau
324
exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux
pourraient
s’instituer. Or, cette région se trouve correspondre à l’aire du fran
325
vaincus que nous étions différents au point de ne
pouvoir
rien faire ensemble. C’est par l’École, aux trois degrés, qu’il faut
326
ontés de quelques émirs et dictateurs arabes, qui
pourraient
acheter toutes leurs industries, si ça leur plaisait, et pas seulemen
327
en organisant les régions. Les deux opérations ne
peuvent
être que simultanées : un pouvoir supranational et un tissu de réalit
328
x opérations ne peuvent être que simultanées : un
pouvoir
supranational et un tissu de réalités régionales doivent s’élaborer e
329
i, peu à peu, tomberont en désuétude. La région ?
Pouvez
-vous préciser ? Je dirai que c’est une structure de participation civ
330
er au citoyen, dans la région et grâce à elle, un
pouvoir
de décision sur les problèmes fondamentaux de sa vie. Ce que les État
331
unes en régions, puis au niveau continental. Cela
peut
se faire sans délai. Les régions qui s’élaborent un peu partout en Eu
332
régions qui s’élaborent un peu partout en Europe
peuvent
très bien désigner des délégués qui se réunissent en congrès annuel :
333
communautés naturelles régionales. Et les grands
pouvoirs
économiques, et les sociétés multinationales ? Ne constituent-ils pas
334
x réalités économiques de l’ère actuelle. Comment
peut
-on croire encore qu’il y ait des économies nationales ? Il n’y a aucu
335
d’années ! Bien sûr, les sociétés multinationales
peuvent
contrecarrer certains intérêts nationaux, mais, pour revenir à mon su
336
égionales. … sans se faire l’avocat du diable, on
peut
penser que… Notez que je ne me fais pas l’avocat des sociétés multina
337
tionales ! … sans se faire l’avocat du diable, on
peut
penser néanmoins que le souci d’adaptation des sociétés multinational
338
s seuls mythes nationaux. Si enthousiasmantes que
puissent
être les leçons sur Morgarten ou Austerlitz, c’est tout de même très
339
e suis convaincu qu’en partant de ce que l’enfant
peut
connaître le mieux, des curiosités les plus vite éveillées à son âge,
340
comprennent cela. Et à partir de ces réalités, on
peut
les amener à se poser des questions sur la vie réelle, sur l’économie