1 1972, Articles divers (1970-1973). Europe divisée ou Europe fédérée ? (1972)
1 ous voici donc soumis à l’impératif nouveau de la prévision responsable, c’est-à-dire condamnés à la pratique paradoxale d’une pr
2 ormative) La science se veut objective dans la prévision , la politique se veut normative. L’une se déclare indifférente aux fi
3 e pourraient que la gêner dans la recherche et la prévision des cheminements possibles vers l’avenir. L’autre, pour atteindre ses
4 n stratégique, et non pas un sens scientifique de prévision inerte de ce qui « se passera », en vertu d’on ne sait quels dynamism
5 les (des corpuscules)8 ». 2. Rétroaction de la prévision Il paraît difficile de soutenir que « prévision rationnelle et mét
6 révision Il paraît difficile de soutenir que «  prévision rationnelle et méthodique » s’oppose à « prophétie » comme « science
7 ive » s’opposerait à « appel à l’action ». Car la prévision même se trouve dans bien des cas modifier par anticipation le phénomè
8 globale. Prenons l’exemple de la démographie. Les prévisions si souvent publiées depuis le milieu de ce siècle quant aux effets de
9 ulier. On peut prévoir dès lors que les premières prévisions se révéleront inexactes par suite d’un phénomène de régulation de l’é
10 sser à la limite : l’utilité (l’efficacité) de la prévision se mesurera à son inexactitude finale. Des effets analogues de rétroa
11 finale. Des effets analogues de rétroaction de la prévision ont été bien souvent invoqués à propos de « l’équilibre de la terreur
12 ode électorale. Mais l’effet de rétroaction de la prévision , son efficacité préventive, ou encore le démenti de la prévision « ex
13 efficacité préventive, ou encore le démenti de la prévision « exacte » par son propre effet, n’est-ce pas en fin de compte un cas
14 à l’heure que la prospective (ou futurologie, ou prévision systématique) va jouer un rôle décisif quant à la participation civiq
15 s totalitaires (surtout de l’hitlérisme) et toute prévision quant à leurs développements, à court terme — prévision qui eût démon
16 ion quant à leurs développements, à court terme — prévision qui eût démontré l’impossibilité d’un long terme, et la nécessité d’u
17 ches, se prive d’une des meilleures techniques de prévision de notre avenir et de ses « surprises ». L’humanité n’invente pas n’i
18 même ordre. II. Les invariants humains La prévision ne prend son sens et sa valeur que pour autant qu’il y a dans le doma
19 les variables. Si tout variait simultanément, la prévision n’aurait pas de sens ; si rien n’était variable, le besoin de prévisi
20 de sens ; si rien n’était variable, le besoin de prévision serait nul. Par rapport à la participation sociale, civique et politi
21 ormes ou uniformisés des USA et de l’URSS : toute prévision quant à la participation civique et politique doit en tenir compte dè
22 ompte dès le départ. III. Les variables La prévision s’appuie naturellement sur les invariants et conseille de s’y adapter
2 1972, Articles divers (1970-1973). Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles (mars 1972)
23 les, soit par une commission américaine (selon la prévision de Valéry)12, soit par des commissaires soviétiques, ou par quelque c