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essayiste, de romancier, le livre de poète, je le
vois
par contraste avec les moyens audiovisuels comme une espèce d’apparei
2
ertain nombre de signes et de significations. Je
vois
le livre donc comme un appareil formé de mots et de phrases, disposés
3
tous destinés à devenir des prophètes. Mais vous
voyez
qu’il y a cette espèce d’interaction qui indique bien la valeur trans
4
udrais l’opposer à une annonce publicitaire qu’on
voit
paraître de plus en plus fréquemment dans les journaux et qui dit : «
5
tit renseignement. Ça touche au livre, vous allez
voir
. Je cherchais les moyens, avec un groupe de gens, de contre-battre le
6
es à la République. Ainsi, le Français cultivé se
voit
naturellement porté à condamner le fédéralisme interne comme visant à
7
r les termes. Voilà qui devrait rassurer ceux qui
voyaient
dans la fédération européenne l’imposition d’un volapük universel. Ma
8
s attention aux mots, c’est que l’on n’a pas bien
vu
la chose, et comment pourrait-on la vouloir ? Apprenons donc à bien p
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on pas une unification. Car la seule union que je
vois
possible pour l’Europe, et la seule à laquelle la Suisse puisse adhér
10
e pas l’arrêter à notre frontière nationale, mais
voir
plus loin, voir qu’il y a des tâches qui sont de dimensions continent
11
à notre frontière nationale, mais voir plus loin,
voir
qu’il y a des tâches qui sont de dimensions continentales, européenne
12
attribué cette année le prix Robert Schuman ? J’y
vois
essentiellement un acte de reconnaissance. Reconnaissance d’un long e
13
a ne correspond qu’à des permissions extérieures.
Voyez
Tristan et Iseut. Quand ils ont supprimé l’obstacle qui empêchait et
14
finalité trouvez-vous à l’Europe ? Jusqu’à nous,
voyez
-vous, il fallait se battre pour survivre. Aujourd’hui que le nécessai
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a complexe, mais combien plus simple à vivre ! Je
vois
l’Europe comme un grand jardin plein de surprises, mais un peu désord
16
it plus en tout cas dans une Europe unie. Mais je
verrais
tout à fait une Suisse-district fédéral, siège de toutes les « agence
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méricain au xxe siècle ? Tout cela dure, agit et
vit
en nous de mille manières. Tout cela se combine en figures et en stru
18
es, c’est, de toute évidence : fédéralisme. Je ne
vois
pas d’autre réponse imaginable au défi que l’Histoire nous pose dans
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européenne. Si l’on examine les classes d’âge, on
voit
que le 75 % des partisans de l’Europe a moins de 35 ans. L’idée europ
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fondée sur les réglons et les communes. Mai 68 a
vu
reparaître beaucoup d’idées qui avaient déjà été défendues par notre
21
mple, les Hongrois se sont soulevés en 1956, on a
vu
que leur appel, leur espoir, c’était l’Europe. Vous vous rappelez que
22
r dans ce contexte sans aucune contrepartie. Vous
voyez
une quantité immense d’entreprises européennes qui sont contrôlées pa
23
n-d’œuvre ouvrière européenne, de l’artisanat qui
vit
encore dans beaucoup de nos pays, qui se perdra si nous nous américan
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se dessine une réaction assez forte que l’on peut
voir
dans la jeunesse américaine pour le développement d’un niveau de vie
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devant les grands plans abstraits des Russes. On
voit
maintenant que c’est une réaction saine. Mais justement, il se trouve
26
première agence fédérale du type que je voudrais
voir
se multiplier. C’est, plutôt, le germe d’une agence fédérale pour l’é
27
e Marché commun est implanté à Bruxelles. Mais je
vois
très bien d’autres agences fédérales européennes, en Suisse par exemp
28
isme. S’il y avait les États-Unis d’Europe, on ne
voit
pas comment la Suisse serait neutre entre ces États-Unis et, par exem
29
ais si vous reprenez l’exemple de la Suisse, vous
voyez
qu’on n’y a jamais eu cette idée folle de faire coïncider l’économie
30
ns, qui ont tout fait pour les empêcher de vivre (
voir
la France) et qui maintenant sont contraints par les réalités à recon
31
s États-nations sont des créations contre nature.
Voyez
comme ils ont coupé en quatre une entité telle que le bassin Ruhr-Mos
32
t de taille à occuper l’énorme scène dont j’avais
vu
les plans : 35 m de large, 18 de profondeur, trois niveaux reliés par
33
Au matin j’ai tout le plan de la pièce et j’en ai
vu
le paradoxe essentiel : peupler et animer une scène immense autour d’
34
Honegger. La part de la commande Je vais le
voir
à Paris. Je ne le connaissais pas. En pleine gloire, à 46 ans, il vie
35
choral pourtant, dont il me dit en riant : « Vous
voyez
, ça finit comme à l’église — catholique ou protestante peu importe. »
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tout simplement parce qu’il fallait d’abord bien
voir
les données fixes du problème et mettre au point un code de collabora
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en avant la formation, récente, nous venons de la
voir
, de nos États. Le mot nation, natio en latin, désignait au Moyen Âge,
38
és de la géographie par l’histoire », comme on le
voit
si bien autour de Genève, en suivant cette frontière qui ne rime à ri
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edouter de la disparition des frontières. Mais je
vois
là aussi plus qu’une incitation : un appel, un devoir d’agir. Il y a
40
s naturelles” : tout cela est faux, comme le fait
voir
l’auteur par des exemples indiscutables. Notre culture est la créatio
41
culture est ce que l’homme ajoute à la nature, on
voit
qu’elle représente en fait tout ce que nous sommes capables de penser
42
es capables de penser et presque tout ce que nous
voyons
sur notre petit coin de la planète, entre le sol et les nuages. La cu
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elle les nourrit et les accuse. C’est qu’elle y a
vu
, ou pressenti, le secret de son dynamisme. Aux trois sources d’Athène
44
urel ou je ne sais pas ce que c’est. Et tout cela
vit
en chacun de nous, sous forme de conflits, de défis passionnants, de
45
e langue n’est nullement sa vertu, comme l’a fait
voir
T. S. Eliot. L’anglais, dit-il, « offre le plus de richesses à qui ve
46
hesses à qui veut écrire de la poésie ». Et il en
voit
la raison, précisément, dans la variété des sources européennes qui o
47
. Tout cela n’existe guère comme vertus, ou s’est
vu
décrié dans les cultures antiques de l’Inde, de la Chine, du Mali, de
48
Incas, ou de la Rome impériale. Tout cela est mal
vu
de nouveau en URSS et dans la Chine de Mao. Mais c’est bien à tout ce
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plan de la vie publique il n’y en a pas. Je n’en
vois
pas. Les seules que nous croyons voir, que nous imaginons voir, c’est
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as. Je n’en vois pas. Les seules que nous croyons
voir
, que nous imaginons voir, c’est à cause de ce vieux fond inconscient
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seules que nous croyons voir, que nous imaginons
voir
, c’est à cause de ce vieux fond inconscient qui ressort et qui influe
52
on et les régions (mars 1971)ac Comme l’avait
vu
profondément Arnaud Dandieu, qui, sur ce point, a été vraiment un pro
53
égionaliste et l’unité révolutionnaire », Dandieu
voyait
dans la réaction stalinienne le type même de « l’intervention paralys
54
umaines, et non plus des mythes stato-nationaux. (
Voir
aussi Sur la France de Robert Lafont.) Toute l’histoire de l’Europe é
55
écrire les institutions de la Capitale, elle fera
voir
les problèmes concrets de la vie publique et les moyens d’y participe
56
qu’on le chante, tel qu’on l’écrit, tel qu’on le
vit
jusqu’à nos jours. Je pense surtout aux effets dégradés du mythe à tr
57
s « spécialistes » de la Sorbonne, indignés de me
voir
transgresser les frontières de leurs disciplines. Aujourd’hui, mon li
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ur plus réussi, la morale du couple plus solide ?
Voyez
les romanciers : ils cherchent partout l’obstacle qui permet la passi
59
r. Tristan n’aime pas réellement Isolde. Il ne la
voit
pas. Il projette. Ce qu’il aime, c’est l’amour, être en état d’amour.
60
une femme, qui la reçoit plus ou moins bien. Vous
voyez
à quel point la passion est l’ennemie intime du mariage ; elle empêch
61
est l’ennemie intime du mariage ; elle empêche de
voir
l’autre avec qui l’on vit. Elle veut la fusion, l’absorption, l’escla
62
iage ; elle empêche de voir l’autre avec qui l’on
vit
. Elle veut la fusion, l’absorption, l’esclavage, non l’union de deux
63
sairement le politique. Nous sommes contraints de
voir
aujourd’hui que ce n’est pas ainsi que les choses se passent. Et que
64
n ne peut pas être trop fier de l’Europe. Comment
voyez
-vous l’avenir ? Je crois au progrès. Je l’ai décrit, dans L’Aventure
65
— quand Dieu cherche un coupable… Comment cela ?
Voyez
Adam, dans la Genèse. Quand Dieu lui dit : « Qu’est-ce que tu as fait
66
t elle qui m’a tendu la pomme ; moi, je n’ai rien
vu
, je ne sais pas ce qui s’est passé ; j’étais derrière les buissons, a
67
est pris, et son propre destin en elle. D’où l’on
voit
que participer activement, c’est aussi se réaliser (manifester sa per
68
r la première fois dans son évolution, l’homme se
voit
contraint de choisir librement l’avenir de l’humanité. Et il y est co
69
de l’ère qu’on a nommée néolithique, celle qui a
vu
la fixation des nomades au sol, la naissance des partis et des collec
70
us objectifs afin d’être mieux normatifs. Mais on
voit
qu’il y a antinomie pratique entre les deux modes de prévoir. Il semb
71
iculier d’une dialectique de l’information ? Nous
verrons
tout à l’heure que la prospective (ou futurologie, ou prévision systé
72
c’est « matériellement exact » : car nous nous y
voyons
en imagination tels que nous sommes aujourd’hui et c’est en tant que
73
r un problème dans l’ensemble de la société où il
vit
, de sa culture, de ses valeurs communes ; ou simplement elle lui four
74
e connexions, et, comme on le dit à l’armée, de «
voir
si les liaisons jouent ». Posons d’entrée de jeu que de l’option Euro
75
civique, et par suite déprimant sa prospérité, se
verra
contraint d’une part de tolérer une croissante régionalisation, d’aut
76
créateurs (B). A. Harmonie des facteurs On a
vu
que l’harmonie civique et politique résulterait pour une communauté d
77
. Toute participation civique exige, nous l’avons
vu
, des conditions précises, dont nulle n’est suffisante, mais qui sont
78
s associations sans base territoriale. Nous avons
vu
plus haut que les régions économiques, écologiques, socioculturelles
79
ême sans être là, physiquement, nous venons de le
voir
) et d’agir en connaissance de cause : information intensive et extens
80
nt avoir « participé » à ce qu’ils n’ont fait que
voir
, et se vantent de s’être « engagés » quand ils n’ont qu’assisté en fa
81
xemple ainsi de l’objection au dogme du travail :
voir
Le Droit à la paresse, par Paul Lafargue, qui était le gendre de Marx
82
le comportement de la plupart des Occidentaux, je
vois
paraître une motivation aussi différente de la coutume que du profit
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génieur ! Qu’il les assume, et du même coup il se
verra
réintégré dans la vie de la cité, de la communauté, et dans le grand
84
Constitution) et quoi de commun ? Essayons de le
voir
des airs, tandis que nous descendons vers mon pays natal. Un certain
85
espond aux clichés (« Le Suisse trait sa vache et
vit
paisiblement », disait Hugo), mais pas du tout aux statistiques. La S
86
rsez cette Suisse-là en chemin de fer, et vous ne
verrez
plus guère que maisons et fabriques, jardins bien clos et entrepôts,
87
tecture de la cité qui a permis la démocratie, on
voit
que cette dernière trouve ses ennemis mortels dans deux facteurs des
88
éclat soudain, parfois vociférant (la TV l’a fait
voir
), de la haine la plus injuste — ou l’adhésion d’une ferveur déconcert
89
La Côte, de Begnins à Vufflens par exemple. On y
voit
beaucoup plus de maisons neuves et laides, beaucoup plus de routes, d
90
ment du processus fédéraliste européen. Or, je ne
vois
aucune méthode meilleure que celle qu’ont adoptée, depuis dix ans, le
91
ut le groupe des peintres surréalistes. Breton me
voyait
tous les jours, parce qu’il était un des parleurs des textes que j’éc
92
ous connaissiez Jean-Paul Sartre ? Il est venu me
voir
à New York en 1944 ou 1945, premier journaliste français. Dans ses co
93
it toujours le général de Gaulle. Et alors, on ne
voit
pas du tout ce que ces pays veulent faire ensemble. Sinon, en cas de
94
ces aux dépens de leurs voisins. Voilà ce qu’on a
vu
dans la crise monétaire récente et ce qu’on verra chaque fois qu’il y
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a vu dans la crise monétaire récente et ce qu’on
verra
chaque fois qu’il y a une crise économique. Ça, c’est la morale qui d
96
l ne s’agit pas d’uniformiser tout le monde et de
voir
une seule croyance imposée à tout le monde. Vous avez parlé d’écologi
97
: j’ai découvert que l’humanité, aujourd’hui, se
voit
contrainte de choisir librement son avenir. Jusqu’à présent, elle se
98
et accueille le visiteur dans cette maison où il
vit
depuis 1947 et qui fut autrefois celle du garde forestier de l’auteur
99
Constitution) et quoi de commun ? Essayons de le
voir
des airs, tandis que nous descendons vers mon pays natal. Un certain
100
espond aux clichés (« Le Suisse trait sa vache et
vit
paisiblement », disait Hugo), mais pas du tout aux statistiques. La S
101
isme de la photographie : si j’en crois mes yeux,
vu
de l’air une Suisse verte et paysanne survit à l’ère industrielle. Or
102
rsez cette Suisse-là en chemin de fer, et vous ne
verrez
plus guère que maisons et fabriques, jardins bien clos et entrepôts,
103
tecture de la cité qui a permis la démocratie, on
voit
que cette dernière trouve ses ennemis mortels dans deux facteurs des
104
itales en Inde et sera l’inspirateur de Brasilia.
Voyez
grand, transformez le monde à votre idée et, si vous tenez à votre dé
105
ur la culture. On l’a prise pour une boutade. J’y
vois
plutôt une anticipation de certains résultats des recherches les plus
106
répondant à un stimulus extérieur. Le message se
voit
ainsi restitué par le code, par le médium, dirait McLuhan. À la notio
107
c’est le fameux coup de foudre romantique — a cru
voir
en lui la lueur, toujours fuyante mais en fuite vers la hauteur où el
108
s opposés à la passion. Or on sait que la passion
vit
d’obstacles, naturels ou sacrés, coutumiers ou légaux ; qu’elle s’en
109
e amour d’un être, à l’Amour même ? Si la passion
vit
de séparations, il est bien clair que la séparation la plus irrémédia
110
s insupportable, le plus achevant de tous), allez
voir
les originaux et vous y ferez des découvertes fulgurantes. Le Roman e
111
a Reine mais dit de lui-même : « Ah ! Mort, viens
voir
Tristan et finis ses douleurs ! » Il en reste chez Bédier : « Que m’i
112
lorsque Tristan meurt : « Douce amie, je ne vous
verrai
plus. Adieu, je m’en vais et vous salue. Et le cœur lui crève, et son
113
gantisme en se scindant selon leurs spécialités —
voir
les treize qui sont issues de la Sorbonne — vont en sens inverse de l
114
our nos pères et les manuels de notre enfance, se
voit
mis en accusation par les mouvements de la Résistance, dans tous nos
115
é absolue des États ». Les fédéralistes européens
voient
dans le culte de l’État-nation non seulement la cause de nos guerres,
116
considère l’ensemble de ces « cas spéciaux », on
voit
se dégager deux classes de motifs principaux, les ethniques et les éc
117
lisme en France : Paris et le désert français. On
voit
tout de suite que les régions ethniques et les régions économiques ne
118
onale, manque d’hinterland, et les zones voisines
voient
leurs relations d’échanges avec elle brimées, ralenties, pénalisées o
119
ogique, militaire et policière par l’État russe —
voir
les pays de l’Est européen —, d’autre part à la colonisation de notre
120
t bien avant la formation, récente on vient de le
voir
, de nos États. Le mot nation, natio en latin, désignait au Moyen Âge,
121
urelles) tacitement pris en charge par l’État, se
verraient
partagés avec les contribuables. Soyons sérieux : jamais les habitant
122
èlent intolérables ou manifestement aberrants. On
voit
tout de suite que les régions ethniques et les régions économiques ne
123
onale, manque d’hinterland, et les zones voisines
voient
leurs relations d’échanges avec elle brimées, ralenties, pénalisées o
124
et pas seulement leurs industries, comme on ne le
voit
que trop ces jours-ci… La formule de l’État-nation est à bout de co