1
l’autre dans nos attitudes devant la nature et l’
État
, dans l’échelle des valeurs, réglant nos choix concrets, dans les fin
2
chantage à la bombe, naguère privilèges des seuls
États
; la montée parallèle d’une sorte d’anorexie civique, d’un fatalisme
3
ines d’organisation et d’institutions stables (ou
État
), aux notions évangéliques et judaïques, d’amour actif, de liberté, d
4
iberté. Le pouvoir sur autrui, il est fatal que l’
État
s’en empare un jour ou l’autre. Car l’État réclame en effet la totali
5
que l’État s’en empare un jour ou l’autre. Car l’
État
réclame en effet la totalité des allégeances, et ne peut tolérer que
6
appelle la lutte des rois contre les féodaux, des
États
modernes contre les pouvoirs locaux, et de l’école primaire contre to
7
e), relève du domaine réservé ou revendiqué par l’
État
, et sera tôt ou tard monopolisé par l’État. Tout pouvoir qui s’exerce
8
par l’État, et sera tôt ou tard monopolisé par l’
État
. Tout pouvoir qui s’exerce sur autrui conduit donc à l’État totalitai
9
pouvoir qui s’exerce sur autrui conduit donc à l’
État
totalitaire, dans le système actuel de l’État-nation centralisé, dést
10
e, l’étranger, l’alien comme dit l’anglais, par l’
État
, par la mode ou la publicité, par un laboratoire manipulant les gènes
11
e les alibis, soit de la volonté de puissance des
États
et de leurs grandes agences techniques, soit du profit privé des soci
12
souvent mon scepticisme à l’égard de l’Europe des
États
, que j’ai nommée une « amicale des misanthropes » — quelque chose qu’
13
tualité. Contre l’État-nation. La critique de l’
État
centralisé, confondu avec la Société, le gouvernement, la Nation, voi
14
e : manière concrète de rappeler au lecteur que l’
État
n’est pas autorité, mais seulement pouvoir, ou plus précisément : ser
15
, la confusion de la patrie, de la nation et de l’
État
, c’est-à-dire de la réalité physico-affective, de l’idéal commun, et
16
édéraliste] libère la nation en faisant éclater l’
État
et en dispersant les organes nécessaires de celui-ci dans deux direct
17
reur. Ramener le fédéralisme à une alliance entre
États
souverains, nos cantons ; et ramener du même coup la vie fédérale à l
18
ns le texte original) qui n’étaient nullement des
États
et ne se prétendaient nullement souveraines, mais voulaient rester au
19
ogie moderne de communes, de régions et de petits
États
, de démocraties directes et d’oligarchies, qui n’avaient guère en com
20
: des communes à la fédération, et non pas : des
États
souverains à une alliance confédérale. (Le terme de canton comme État
21
e alliance confédérale. (Le terme de canton comme
État
souverain est relativement récent : inconnu avant le xiiie siècle et
22
gétiques, spatiales) dépassent le niveau de notre
État
national. La saine méthode fédéraliste veut alors que ces tâches soie
23
monde) excédaient les capacités de chacun de nos
États
européens et demandaient la mise en commun de leurs ressources. Cet e
24
de plus en plus tentée de se considérer comme un
État
fermé et limité par ses frontières, non seulement quant à l’état civi
25
le processus fédéraliste aux frontières de notre
État
, c’est d’une part bloquer la vie même du fédéralisme à l’intérieur, e
26
n sur les cantons, sur des régions et non sur des
États
—, ne pourra devenir modèle européen que s’il accepte de ne pas arrêt
27
renonçant à la fiction récente des cantons comme
États
souverains, seuls sujets juridiques de la fédération. Ensuite en reno
28
généralement le modèle 1848 d’une Confédération d’
États
« souverains »11 mais le modèle (beaucoup moins connu) d’un exécutif
29
aucoup moins connu) d’un exécutif indépendant des
États
nationaux : notre Conseil fédéral. Il est certain que la formule napo
30
s beaucoup plus vastes que ceux de nos vingt-huit
États
européens12 et d’autre part des aménagements régionaux qui ne tiennen
31
tous, à l’inverse du système actuel des secrets d’
État
, qui met la science au service des gouvernements et des états-majors.
32
ors. Elles seront responsables non pas devant les
États
nationaux, mais devant un parlement élu par tout le peuple européen.
33
re Conseil fédéral : indépendance par rapport aux
États
, responsabilité devant les seuls organes fédéraux, compétences sector
34
les résidences secondaires. Il y fallait un petit
État
gouverné par un grand ami des Lettres, — et ce fut le Prince Rainier
35
me lasserai jamais de chanter la gloire du petit
État
dans la culture européenne, qui est née de lui. Le petit État présent
36
culture européenne, qui est née de lui. Le petit
État
présente sur le grand à peu près tous les avantages imaginables. Voye
37
somme qu’un privilège qu’il doive céder au grand
État
, c’est celui de pouvoir faire de grandes guerres et de dévaster sans
38
ie, les arts, les lettres et l’histoire) le petit
État
l’emporte haut la main sur le grand. La musique, la peinture, les let
39
entir à quel point la culture et la politique des
États
vivent dans des mondes sans commune mesure. Mais si la politique, l’é
40
et imposé d’abord par Napoléon. Ils voient dans l’
État
totalitaire l’achèvement logique de nos États-nations, lesquels se so
41
rations d’instruction publique à considérer que l’
État
national est l’aboutissement suprême de toute l’histoire. Qu’il n’y a
42
oui, mais le cancer aussi, la pollution aussi, l’
État
totalitaire aussi sont des « réalités » typiques du siècle. Ce n’est
43
nal, unifié et centralisé, ni en tant que ligue d’
États
. Le seul modèle rendant justice à la diversité de ces réalités, et po
44
dération. Une simple confédération fondée sur des
États
souverains serait contradictoire dans les termes, impraticable. C’est
45
tion fondée sur des régions, plus petites que nos
États
actuels, et la plupart du temps chevauchant leurs frontières. Voilà p
46
upportable. J’écarte donc cette idée de créer des
États
sur la seule base des langues. D’autre part, j’ai dit tout à l’heure
47
ruire l’Europe par une association des différents
États
? L’Europe des États-nations, c’est un cercle carré, c’est une imposs
48
ti à autre chose qu’à renforcer les pouvoirs de l’
État
. Mais alors, que faut-il faire ? Il faut créer une autre Europe, para
49
on en atomes. Avec cette poussière d’individus, l’
État
totalitaire va faire son ciment. Cela appelle la tyrannie, l’inconsis
50
s locales, réelles, affectives et spontanées. Cet
État
-là, non seulement empêche la participation mais il s’y oppose. Il a s
51
qu’ils appellent la dictature du prolétariat — l’
État
dépérira nécessairement. Toute l’histoire du xxe siècle le dément. I
52
xe siècle le dément. Il est devenu évident que l’
État
est plus fort que les hommes qui croient s’en emparer. Il les digère,
53
e pouvoir, elles se dirigent naturellement vers l’
État
, et vers les organes de l’État pour les acheter, pour faire pression
54
turellement vers l’État, et vers les organes de l’
État
pour les acheter, pour faire pression sur eux et finalement diriger l
55
ger leur politique. Ou bien, si la politique d’un
État
à un moment donné paraît contraire à leurs intérêts, [elles] le renve
56
lus faible que le territoire est plus exigu, et l’
État
moins fort : les pétroliers font davantage la loi à Bruxelles qu’ils
57
de l’intérêt régional. Ça évite les monopoles des
États
, monopoles qui visent uniquement la puissance, non pas le bien des ge
58
. Car c’est avec la poussière des individus que l’
État
fait son ciment. Cela n’est pas un phénomène nouveau, cela existait à
59
très bien définie dans Le Contrat social : plus l’
État
est grand, moins il y a de magistrats, moins il y a de responsables.
60
agistrats, moins il y a de responsables. Quand un
État
est tout petit, comme Genève au temps de Jean-Jacques, alors il y a u
61
e qui se fait est fait par les autres (« Ils », l’
État
). On les subit. Tout ce que l’on peut, c’est se révolter de temps en
62
cteur-consommateur docile, et qui n’existe pour l’
État
que sous la forme d’un dossier électronique. Quel type d’urbanisme po
63
nos libertés, et la Suisse elle-même, en tant qu’
État
, gardent encore un sens et pourront subsister ? Inquiétude spirituell
64
éclatement de la Suisse en 1914, enfin doctrine d’
État
ces derniers temps, et là-dessus l’on peut et l’on doit discuter —, m
65
nt supérieur, du vieux duel de la commune et de l’
État
, de la montée d’un « matérialisme jouisseur, calculateur, éludant le
66
aient moins difficiles chez vous, dans vos petits
États
fédérés. — Oui, disent les Suisses d’un air soucieux, mais rien ne pr
67
e à ses voisins, qu’il s’agisse de personnes ou d’
États
. La société industrielle veut augmenter sans cesse l’empire des besoi
68
s », dont les clés sont détenues finalement par l’
État
. Sous prétexte de nous enrichir, elle nous rend donc de plus en plus
69
roportions. Mais il est clair que nos trop grands
États
croient devoir se doter d’armements à leur taille. Si l’on ne peut pa
70
verains des pléiades de régions ou de très petits
États
« incapables de faire de grandes bêtises » comme aimait à le dire Ein
71
vec la Chine de Mao — démarche que la plupart des
États
européens n’ont pas osé faire jusqu’alors. Cependant, beaucoup de bon
72
ès le lendemain de la guerre, que la formule de l’
État
suisse, c’est-à-dire le système fédéraliste, soit transposée à l’éche
73
e controverses constamment irritantes, soit que l’
État
l’invoque pour refuser d’adhérer à tel organisme international, soit
74
s, etc. que les réalités du siècle imposent à nos
États
, entraîne nécessairement des dépassements de la « souveraineté nation
75
endre, quand il le faut, au-delà des limites de l’
État
fédéral institué en 1848. Si la Suisse veut rester fidèle à sa vocati
76
ce n’est qu’au nom de ses buts humains en tant qu’
État
fédératif qu’elle peut dorénavant justifier ses options. n. Rouge
77
ion fabriquée en 1848 par la réunion de 25 petits
États
souverains, le modèle d’une fédération des 27 États souverains du con
78
ats souverains, le modèle d’une fédération des 27
États
souverains du continent, mais je vois dans le Conseil fédéral le modè
79
fédéralisme suisse a changé, sous l’influence des
États
voisins, qui étaient tous en train de s’unifier. Certains achevaient
80
ste surtout à défendre les intérêts de leur petit
État
contre Berne, c’est-à-dire contre la fédération. Ramuz avait coutume
81
ojet n’est soutenu, d’ailleurs, que par les trois
États
qui se partagent la région de Bâle, c’est-à-dire la France, la Suisse
82
, dont la seule fin est de donner des enfants à l’
État
. Certes, l’amour vrai « tend à l’enfantement dans la beauté, selon le
83
ys totalitaires est en germe chez nous. Face à un
État
qui veut tout régenter, y compris la morale, l’écrivain qui veut dire
84
pour Staline. Ils connaissaient les rouages de l’
État
. Ils avaient approché le pouvoir. Tandis que les écrivains emprisonné
85
x. Pour vous il n’y a pas de nécessité à ce qu’un
État
moderne soit regroupé, donc plus puissant ? Quelle nécessité ? Quand
86
aucune nécessité. Et c’est la même chose pour les
États
. Ils ont copié l’organisation que la Révolution, puis après elle. Nap
87
te centralisation. Petit à petit tous les autres
États
ont imité cette organisation. Mais il n’y avait aucune nécessité. Il
88
yens de commander, ceux qui étaient à la tête des
États
ont eu naturellement plus de prétention que leurs prédécesseurs. L’Ét
89
ent plus de prétention que leurs prédécesseurs. L’
État
n’a que trois missions précises ; établir la justice, maintenir l’ord
90
s où la radio et la TV ne sont pas aux mains de l’
État
le gouvernement dispose de toutes sortes de moyens pour influencer le
91
tes de moyens pour influencer les gens. Partout l’
État
veut imposer sa norme. Ces défauts sont peut-être moins évidents dans
92
s besoin d’être Napoléon pour être à la tête d’un
État
moderne — le glissement vers une société sans opposition où l’homme s
93
énéral de l’humain, de la personne, sur celui des
États
nationaux. Le jeu se rouvre, l’avenir redevient notre affaire. Ou bi
94
pidémique de la personne devant la mécanique de l’
État
nous conduit, dans une atmosphère de panique sourde et de délinquance
95
ique sourde et de délinquance généralisée, vers l’
État
totalitaire mondial dirigé par un Grand Ordinateur. Ou bien des group
96
enir qui leur échappe. Pas question de détruire l’
État
, mais de le distribuer aux différents niveaux des services qu’il doit
97
vingt ans, pour le prestige et la puissance de l’
État
, mille fois plus que la recherche appliquée ne peut rendre en deux an
98
vaudront les seize milliards déjà dépensés par l’
État
, donc par les contribuables français et anglais ? Est-ce qu’elles jus
99
i très négatif) mais à la puissance physique de l’
État
centralisateur et policier, au nom de quoi tout s’ordonne à la guerre
100
la Communauté des hommes, au nom du prestige de l’
État
— vanité collective et surprofits privés — absolument contraire aux f
101
ngereux — exigeant toujours plus de contrôle de l’
État
—, et allant toujours plus vite vers peu importe quoi ! L’idée vraime
102
urs plus centralisés et des investissements que l’
État
central seul peut obtenir. Des objets toujours plus dangereux comme l
103
affamé et dévoreur de cette sorte d’énergie que l’
État
central est seul en mesure de produire et de distribuer, entraînant a
104
ous les hommes d’État, que tous les servants de l’
État
: elle les manipule et commande — à leur insu le plus souvent — dans
105
précis de l’expression, ils mentent par raison d’
État
, et même dans certains cas : par fidélité à leur mission ! C’est cett
106
hine étatique, vous attendez de plus en plus de l’
État
, et vous trouvez enfin normal que ce soit lui — comme les Rois antiqu
107
. Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’
État
menace, que les nécessités de la production industrielle tendent à ex
108
uffrent pas la centralisation, c’est pourquoi nos
États
les décrient et négligent). Et vous irez plus loin. Vous en viendrez
109
chia, par « le monstre aux multiples têtes » de l’
État
national naissant, et qui essaie de rallier la communauté chrétienne
110
De siècle en siècle, l’idée renaît à mesure que l’
État
se renforce. Au xve siècle, le roi de Bohême, Georges Podiebrad, au
111
ques » que sur un seul sujet, l’Europe ? Mais les
États
ne font qu’accroître leur prétention à la souveraineté absolue : elle
112
diplomatique n’empêchera même pas la plupart des
États
de rejeter le projet au nom précisément de la « souveraineté » qu’ils
113
pouvoirs limités mais réels », auxquels tous nos
États
consentiraient de substantielles délégations de souveraineté. Malgré
114
ion d’une Cour suprême, « instance supérieure aux
États
, à laquelle puissent en appeler les personnes et les collectivités, e
115
a l’idée d’une autorité européenne à laquelle les
États
remettraient une part de leur souveraineté, et insista — par la voix
116
e programmer les étapes de sa réalisation par les
États
européens, via l’Unesco. Le CERN fut inauguré le 1er août 1954 à Meyr
117
t simplement, dans les rapports séculaires de nos
États
occidentaux, le souci de la solidarité générale à la hantise des riva
118
ion de tous nos pays, c’est l’idée de créer entre
États
des « solidarités de fait », expression d’ailleurs empruntée au Proje
119
uts de la construction européenne », Les Hommes d’
État
célèbres. De 1920 à nos jours, vol. 6, Paris, Mazenod, 1977, p. 238-2
120
ent française » mais opposée aux prétentions de l’
État
souverain, et surtout « nettement favorable aux méthodes de la collab
121
nt la vraie Europe — celle des peuples et non des
États
. L’Europe des peuples, des cœurs et des esprits : c’est elle qui mo
122
6-1963) : l’homme de la frontière », Les Hommes d’
État
célèbres. De 1920 à nos jours, vol. 6, Paris, Mazenod, 1977, p. 254-2
123
ments. Des orthodoxies partisanes, imposées par l’
État
et sa police à la nation dans tous ses ordres, mythique, politique, q
124
ûrement que toute autre conduite, et finit dans l’
État
totalitaire. Il me semble qu’il y aurait lieu, ici, de marquer beauco
125
pouvoir sont pris par lui. Le pouvoir abusif de l’
État
est fait de toutes nos démissions civiques, et tend à les rendre défi
126
ne : Lénine avait écrit, au début de 1917, dans L’
État
et la Révolution, que toutes les révolutions bourgeoises, jusqu’alors
127
ises, jusqu’alors, n’avaient fait que renforcer l’
État
et la police, c’est-à-dire que l’État s’était emparé de ceux qui voul
128
renforcer l’État et la police, c’est-à-dire que l’
État
s’était emparé de ceux qui voulaient s’en emparer. Là-dessus, il a pr
129
n d’opposer le pouvoir de liberté au pouvoir de l’
État
devenu extérieur à nous-mêmes, qui n’est pas de supprimer toute espèc
130
sur cette liaison entre le pouvoir, au sens de l’
État
, et la guerre. Cette liaison a été très bien mise en valeur par Bertr
131
la tribu, du clan, de la cité, du Roi, puis de l’
État
moderne. Et la liberté des citoyens, des groupes, des communes, des r
132
pratiquement, d’abandon de tous leurs droits à l’
État
, au chef ou au Parti qui s’en est emparé. Quant à ceux qui optent pou
133
s dénoncent là les raisons mêmes qui font que nos
États
les adoptent. Car « très grand » suppose, qu’on le veuille ou non : t
134
alisé. « Très cher » implique l’intervention de l’
État
dans les investissements majeurs, et un bond en avant du PNB, mesure
135
es au niveau des structures de la société et de l’
État
. Ce sont les implications politiques de ce qu’il nomme « le Choix du
136
e familles fournissant les membres d’un Conseil d’
État
qui s’appuie tantôt sur la France, tantôt sur Berne, pour échapper à
137
exception, mais plutôt la règle, parmi les petits
États
qui formeront plus tard la Romandie. C’est ainsi que Neuchâtel qui av
138
i réunisse les avantages des grands et des petits
États
». Quant à Madame de Staël et à Benjamin Constant, ce sont eux qui, p
139
t méconnus. Premier fait : les cinq ou six petits
États
dont je viens d’évoquer les diversités les plus frappantes n’ont acqu
140
d’une nation. C’est la formule napoléonienne de l’
État
, né de la guerre et préparant la guerre. Vous parliez d’agression con
141
es dimensions. Or, nous constatons que les petits
États
ont tous les avantages sur les grands : niveau matériel, richesse par
142
ique dégradation des relations humaines. Mais ces
États
que vous dénoncez ont quand même édifié au cours des siècles une lang
143
de Rougemont attend le grand changement. Pas de l’
État
, pas des gouvernements, dont l’arme favorite est devenue le mensonge.
144
et antiétatiste. Tout prouve aujourd’hui que les
États
sont les grands responsables de la crise de notre civilisation. Ce so
145
yens. Pour que l’avenir devienne notre affaire, l’
État
doit être dessaisi des pleins pouvoirs. Ce n’est qu’en décidant de re
146
pour ce qu’on veut, et trop souvent pour ce que l’
État
lui demande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la nation seulem
147
ypse qui se prépare… Qui pourrait en douter ? Les
États
, qui sont des entités absurdes, n’en finissent pas de se multiplier,
148
que et uniforme. Au fond, la guerre c’est, pour l’
État
, le moyen idéal de parvenir à ses fins ; dès que la patrie est en dan
149
rchiste dans la mesure où je sais qu’un minimum d’
État
est nécessaire à l’organisation de la société. En revanche, ce qui me
150
portant, c’est de hâter la désacralisation de cet
État
. Au xvie siècle, Jean Bodin avait défini celui-ci comme le souverain
151
’hui, passe donc non pas par une destruction de l’
État
mais par sa redistribution. Les régions, les collectivités humaines o
152
de base doivent se réapproprier le pouvoir dont l’
État
jacobin les a dépossédés. Or l’obstacle majeur à cette redistribution
153
un refus devant la forme moderne des religions d’
État
. C’est pour cela que j’ai souvent défini le marxisme comme « l’opium
154
port qui, par conséquences secondaires, amène les
États
à accorder une énorme importance au pétrole, donc aux pays qui en pro
155
directe de la création de l’État d’Israël. Or cet
État
, par son implantation géographique, provoque des conflits incessants
156
e typique est celui des centrales nucléaires. Les
États
qui ont augmenté leur PNB se mettent à vendre des centrales nucléaire
157
onsciemment — c’est le mythe de la puissance de l’
État
, de la nation, le mythe de la grandeur. De Gaulle a incarné cela. Il
158
ait rien pu faire de ce qu’il voulait parce que l’
État
c’était les fonctionnaires, l’administration, le « on » anonyme sur l
159
on ne peut rien. C’est ça, la vraie réalité de l’
État
. Ne vous semble-t-il pas un peu court de réduire l’État aux fonctionn
160
Ne vous semble-t-il pas un peu court de réduire l’
État
aux fonctionnaires ? Les fonctionnaires ne font qu’incarner ce mythe
161
liberté que vous accordez à l’homme en face d’un
État
que vous décrivez aussi super-puissant ? Faut-il briser l’État ? Et s
162
décrivez aussi super-puissant ? Faut-il briser l’
État
? Et si oui, comment ? Je dirai qu’il faut en finir avec l’État-natio
163
la puissance qu’on mettra fin à la tyrannie de l’
État
. Je précise à cet égard que je ne mets bien entendu aucune différence
164
tion capitaliste. Mais que peut-on substituer à l’
État
? Des communautés vivantes ayant d’autres fins que leur propre puissa
165
que leur propre puissance. Un tel substitut de l’
État
a-t-il jamais existé ? Pouvez-vous m’en citer un modèle ? Eh bien, je
166
fait une comparaison assez poussée entre le petit
État
ou la petite communauté et le grand État, et je montre assez facileme
167
le petit État ou la petite communauté et le grand
État
, et je montre assez facilement (après beaucoup d’autres d’ailleurs) q
168
(après beaucoup d’autres d’ailleurs) que le petit
État
a absolument tous les avantages sur le grand sauf un : il ne peut pas
169
s de plutonium. Ce qui permettra à n’importe quel
État
d’exercer un chantage terrible ; de menacer de détruire New York ou W
170
ompte plus. Mais elle est trop grande, en tant qu’
État
, à l’échelle régionale. La sauvegarde du Léman, par exemple, tout le
171
u produit national brut — cette funeste idole des
États
contemporains — mais celle qui s’articulera aux « conceptions de l’ho
172
’est pour cela que je crois aux régions, contre l’
État
centralisateur. bu. Rougemont Denis de, « [Entretien] Je suis un p
173
ffit qu’un homme s’assoie dans les fauteuils de l’
État
, qu’il utilise les téléphones de l’État, pour qu’il parle aussitôt la
174
uils de l’État, qu’il utilise les téléphones de l’
État
, pour qu’il parle aussitôt la langue de l’État. Celle de la contraint
175
l’État, pour qu’il parle aussitôt la langue de l’
État
. Celle de la contrainte. Assis près de la cheminée, dans sa pièce de
176
olutions entraînent toujours un renforcement de l’
État
et de sa police. Il s’est chargé très rapidement de confirmer lui-mêm
177
urde, dans l’ensemble, était avant tout utile aux
États
, non aux peuples. L’État-parti, qui domine à l’Est, a suivi la même v
178
ous : je me méfie des attaques frontales contre l’
État
, qui renforcent toujours ce dernier. Je suis persuadé, en revanche, q
179
enquête publique » doit cesser d’être le secret d’
État
le mieux gardé : elle doit devenir l’école pratique du civisme. Nous
180
, soit vers une forme plus ou moins totalitaire d’
État
, né de la résistance aux États totalitaires qui se dressaient : Russi
181
moins totalitaire d’État, né de la résistance aux
États
totalitaires qui se dressaient : Russie stalinienne, Italie fasciste,
182
agne nationale-socialiste. Nous étions sûrs que l’
État
libéral n’était qu’un acheminement vers l’État totalitaire par la for
183
l’État libéral n’était qu’un acheminement vers l’
État
totalitaire par la force des choses. Nous pensions que tout cela mena
184
programme d’autoroutes qu’ils ont promises. L’
État
: le roi, c’est moi Les xixe et xxe siècles ont été marqués par
185
t a apporté de neuf, c’est d’avoir démontré que l’
État
est responsable de tout, puisqu’il revendique le contrôle de tout. Et
186
vue de leur puissance. Pour Denis de Rougemont, l’
État
ne devrait être qu’un service public, un point c’est tout. Ses propos
187
nts — et d’autres favorables — les « vendeurs » d’
État
), cette énergie représente la logique la plus extrême du système. D’a
188
, et c’est sans doute la raison pour laquelle les
États
y sont hostiles, est liée au système d’autonomie jusqu’à la propre ma