1
Si les deux tables rondes diffèrent visiblement,
c’est
moins encore par le sujet — héritage dans un cas, promesse dans l’aut
2
raîner nécessairement des effets politiques (mais
c’est
l’inverse qui s’est produit). Celle d’aujourd’hui veut affronter les
3
oins nouvelle dans l’histoire qu’on ne le pense :
c’est
celle du peuple juif devant ses grands prophètes !) Pour tout dire d’
4
n pense comme on se heurte », disait Paul Valéry.
C’est
le scandale, le choc, qui déclenche les circuits. Adam ne pensait pas
5
us encore que les prévisions du club de Rome, car
c’est
lui qui les rendra vraies, quand elles n’étaient que monitoires et n’
6
de désordre ». Car le plus profond des désordres,
c’est
celui qui est au cœur d’une société dont le seul principe absolu est
7
re Crise ? Ce n’est pas une entité philosophique.
C’est
ce qui nous permet de choisir, ordonne nos choix, et définit leur sen
8
ance nationale. Mais s’il y a conflit de valeurs,
c’est
qu’il y a donc des valeurs ! Et qui décident ou plutôt nous permetten
9
t celle de la justice, ou je n’y ai rien compris.
C’est
la justice, non la nécessité, qui est le vrai référentiel de l’œuvre.
10
pe, qu’il le sache ou non, le référentiel absolu,
c’est
la personne. Or la personne a une histoire, comme bien d’autres stru
11
Pères adoptèrent donc le terme de personne. Mais
c’est
surtout la définition de la Deuxième Personne de la Trinité, celle du
12
es, existentialistes ou physico-mathématiques. Et
c’est
aussi, au plan de la théorie politique, le modèle du fédéralisme, c’e
13
ur moi, et pourtant j’oserai dire que la personne
c’est
l’œuvre essentielle de chacun, qui consiste à trouver sa voie et à co
14
osant y avancer sans l’avoir vu. Ce que je sais,
c’est
qu’il n’existera qu’autant que j’aurai le courage d’y marcher dans la
15
aphore. Ce qui peut provoquer la mort de l’homme,
c’est
la mort d’une nature tuée par l’homme, et qui nécessairement entraîne
16
lope : « Je me nomme personne, je n’y suis pas »,
c’est
qu’on prépare un mauvais coup, ou qu’on tente d’échapper à certaines
17
urel et selon le divin qui est en lui. L’aliéner,
c’est
le mécaniser — au sens argotique qu’a pris le mot — c’est-à-dire le m
18
t que l’altérer, le détourner de sa vocation — et
c’est
cela que j’appelle le péché. Le problème de l’aliénation, essentielle
19
’il m’importe de préciser. Le pouvoir sur autrui,
c’est
la Puissance, et le pouvoir sur soi-même, la Liberté. Le pouvoir sur
20
sa vision, comme de la connaissance spirituelle,
c’est
cela la Liberté, condition générale de l’accueil et de l’exercice de
21
le personne, comme le type même de l’aliénation :
c’est
la dictée de mon aventure individuelle par l’autre, l’étranger, l’ali
22
moins vraie. La vocation dont l’appel me libère,
c’est
elle aussi qui me relie à mes prochains dans la cité, parce que c’est
23
me relie à mes prochains dans la cité, parce que
c’est
parmi eux, avec eux et pour eux, autant que pour moi, qu’elle va peut
24
is et de règlements de police, mais au contraire,
c’est
dans la liberté de chaque personne que vient s’enraciner la solidarit
25
oi, d’unir nos peuples et de sauver nos libertés.
C’est
à cause de cela, finalement, que je suis venu une fois de plus, ici,
26
i vous ni moi — pour essayer de deviner l’avenir.
C’est
à le faire que nous sommes appelés. k. Rougemont Denis de, « La pe
27
riosité et tout d’un coup : « Tu as de la chance,
c’est
l’âge de mon fils ! Tiens, voilà tout ce que tu mérites [un grand cou
28
dans la revue Plans, où il m’introduisit bientôt.
C’est
par lui que j’ai connu — ou reconnu — le nom même du personnalisme et
29
ression adéquate de mes certitudes naissantes. Et
c’est
aussi par l’entremise de Marc, je pense, que je rencontre peu de temp
30
Une seule chose sûre et certaine dans tout cela :
c’est
Alexandre Marc qui a provoqué presque toutes les rencontres, combinai
31
e. Mais ce dont il m’importe, ici, de témoigner,
c’est
du rôle de pionnier, d’inventeur d’idées et d’animateur d’actions com
32
te », ainsi que je l’écrirai un an plus tard — et
c’est
, je crois, la première expression de l’engagement, terme dont d’autre
33
qui se nomma le Club du Moulin-Vert (ou du moins
c’est
ainsi qu’on le nomme aujourd’hui dans les histoires de cette période)
34
es divergences les plus strictement formulées. Or
c’est
cela, justement, qui est personnaliste. Et le paradoxe œcuménique app
35
nies sur l’évolution de l’œcuménisme. On sait que
c’est
par l’action de la base, non plus par des négociations au sommet que
36
ître. Il contient des articles de Marc et de moi.
C’est
dire que depuis plusieurs mois, nous travaillons avec Mounier, Izard,
37
’importance de ses apports à Plans et à Esprit ,
c’est
dans L’Ordre nouveau que Marc allait trouver le climat le plus favo
38
ns se lasser, insensible à nos plaisanteries ; et
c’est
sans doute aux longs entretiens quotidiens avec chacun des membres du
39
e doctrine unanime. Sous l’impulsion de Marc — et
c’est
typique de sa tactique et de ses méthodes — dès le premier numéro de
40
r des particularismes locaux et sentimentaux ».
C’est
à l’échelle de la commune que le sentiment patriotique se manifeste l
41
ment » véritable et effectif entre états-nations,
c’est
la guerre. (Proudhon) (ON 39) Source du droit. La seconde thèse fo
42
la plus conséquente des erreurs contemporaines :
c’est
leur commun dénominateur. L’URSS du camarade Staline et la France de
43
out homme est placé dans une certaine situation :
c’est
ce que les idéalistes sont toujours tentés d’oublier. L’homme en géné
44
parce qu’il connaît l’avantage immense du recul.
C’est
pourquoi il est impossible de parler de la situation de l’homme sans
45
», mais comme la forme même de la vie économique,
c’est
dire qu’une véritable économie « planée » exclut à priori l’étatisme.
46
une trentaine d’années sur ce point.) Régions.
C’est
la patrie concrète, c’est-à-dire la région qui est l’élément constitu
47
eloppée jusqu’à sa limite extrême : cette limite,
c’est
l’intérêt suprême de la Révolution. Dans la mesure où elle ne paralys
48
ans les années 1930 qui me frappe à la relecture,
c’est
aussi le fait que Marc soit venu à l’Europe par les voies du personna
49
mmunautés, des cités, puis leurs fédérations : et
c’est
en route vers l’universel que l’Europe apparaît inévitablement, non p
50
ier à Berdiaev), J. Lacroix écrit de ce livre : «
C’est
décidément un maître ouvrage, à placer sur le même rayon que le Capit
51
On m’offre un poste de professeur en Chine, mais
c’est
à Paris que se passe « la vraie vie » pour un écrivain. L’ennui, c’es
52
passe « la vraie vie » pour un écrivain. L’ennui,
c’est
que je n’y connais personne qui touche de près ou de loin à la vie li
53
quatre, j’ouvre ma porte : le téléphone sonnait.
C’est
un ami suisse qui vient de quitter l’Office of War Information, pour
54
les trois lettres sur mon assiette, j’ai dit : «
C’est
bien cela », sans plus d’étonnement que les autres fois. Le père Rein
55
is je n’ai rien deviné du tout, puisque j’ai vu !
C’est
là tout l’intérêt de l’affaire : cette perception soudaine, ce regard
56
scendu les trois étages jusqu’au vestibule : oui,
c’est
cela, l’enveloppe grise est là, pliée. (Une facture de blanchisseur !
57
ange. « Qu’est-ce que la mystique ? » Réponse : «
C’est
un petit jardin fermé qui s’ouvrira à Pâques. » (On sait que le hortu
58
du mysticisme, flamand et rhénan notamment.) Mais
c’est
le troisième échange qui m’amène à rappeler ici cette soirée mémorabl
59
prononcé avant le deuxième quart du xixe siècle.
C’est
à croire, dit un historien10, que les Suisses se gardent soigneusemen
60
un système, c’est-à-dire une recette exportable.
C’est
le secret de leur réussite. Il faut donc le garder jalousement. Et il
61
en Europe et dans le monde, mais en Suisse même.
C’est
ce que je voudrais marquer d’abord. Nous commettons généralement en
62
au canton, les autoroutes à la Confédération…) Or
c’est
exactement cette solution qui serait susceptible de résoudre les prin
63
continentales le plus souvent, parfois mondiale.
C’est
ainsi que le CERN est né, parce que les dimensions de la tâche (conce
64
ocessus fédéraliste aux frontières de notre État,
c’est
d’une part bloquer la vie même du fédéralisme à l’intérieur, et d’aut
65
de plus en plus tendre à se gouverner eux-mêmes.
C’est
là le but dernier du progrès politique et sa mesure la moins trompeus
66
qu’un privilège qu’il doive céder au grand État,
c’est
celui de pouvoir faire de grandes guerres et de dévaster sans mesure.
67
es que les étoiles ne le sont de la terre, et que
c’est
sur ce vide sidéral, infini, cette vacuité fondamentale, universelle,
68
e donne un sens aux propositions de la nature. Et
c’est
pourquoi, parmi les œuvres de Théodore Strawinsky, celles que je préf
69
a technique de l’auteur du Sacre du Printemps. Et
c’est
en quoi le fils et le père, inversant l’ordre trinitaire comme le mir
70
Il se trouve que j’écris ces lignes à Venise. Et
c’est
ici que j’ai vécu l’un des plus hauts moments de la culture européenn
71
l’an 787 par le IIe concile œcuménique de Nicée,
c’est
le culte des images. Une figuration transposée, éloignée de tout réal
72
sième lieu, si l’on recherche un modèle européen,
c’est
que l’on ne pense pas pouvoir s’accommoder de modèles étrangers et po
73
ion désormais déclarée à l’échelle mondiale. Car
c’est
bien de cette crise mondiale qu’il s’agit aujourd’hui, et avant tout,
74
s, aux plus habiles de ses ancêtres. Aujourd’hui,
c’est
le succès même de l’effort civilisateur de l’Occident qui nous force
75
en vue et au nom de fins déterminées. Gouverner
c’est
prévoir, dit l’adage. Mais qui prévoit ? Vous lisez tous les jours da
76
a multiplier par 16 384 en moins d’un siècle, car
c’est
le chiffre qu’on obtient au bout de quatre-vingt-dix-huit ans en mult
77
e croissance, mais au contraire de ses succès. Et
c’est
là ce qui doit nous retenir. Je ne vais pas résumer ici le fameux rap
78
rappellerai seulement que la crise mondiale — et
c’est
je crois sa formule la plus simple — est née de la volonté typiquemen
79
avions oublié qu’il est irrévocablement limité.
C’est
la découverte, puis la prise de conscience de l’explosion démographiq
80
que celles de ces Indiens ? D’abord les croire.
C’est
le seul moyen de les faire mentir. Car elles ne demandent qu’à être d
81
u fur et à mesure de l’accroissement des ventes. (
C’est
l’idée de la VW sous Hitler !) En 1908 il vend 10 000 voitures. En 19
82
a noté. Aujourd’hui, moins d’un siècle plus tard,
c’est
une nécessité primordiale pour l’homme occidental. Elle devait servir
83
tonne les campagnes (18 % de la Hollande déjà) et
c’est
autant d’humus perdu en quelques semaines pour des centaines de milli
84
e. Cette réponse est mauvaise, voire atroce, mais
c’est
une réponse tout de même, alors que nos démocraties bourgeoises n’ont
85
s’agit de changer dans notre société européenne :
c’est
le modèle stato-national. Et nous voyons dans quelle direction il fau
86
n y arrive, créerait-on un chaos ? Une anarchie ?
C’est
ce que me disent ceux qui se croient « réalistes ». Et même certains
87
nnombrables, sans sacrifier l’un de leurs termes,
c’est
la fédération. Une simple confédération fondée sur des États souverai
88
ait contradictoire dans les termes, impraticable.
C’est
l’idéal qu’affirment les juristes et les chefs d’État, et c’est là le
89
qu’affirment les juristes et les chefs d’État, et
c’est
là leur hypocrisie. Je l’appelle l’amicale des misanthropes. Cela peu
90
n des mots-clés de l’Europe aussi. L’anti-Europe,
c’est
celle des « terribles simplificateurs » dont parlait J. Burckhardt, c
91
s personnelles. Un autre mot-clé de notre modèle,
c’est
l’adjectif petit. La motivation la plus profonde du modèle régional é
92
uissante de l’idée de région. Ce qui est en crise
c’est
l’État-nation napoléonien qui s’oppose aux régions et propose contre
93
montée de l’idée de région ? Il y a d’abord — et
c’est
le côté le plus spectaculaire, le plus bruyant aussi, parce qu’il se
94
u à associer l’idée d’Europe à l’idée de région ?
C’est
à partir de l’idée d’Europe que je suis parvenu à l’idée de région. J
95
n’est parlé que dans une partie du pays, le reste
c’est
le gallo qui va jusqu’à Rennes et jusqu’à Nantes, villes qui sont ind
96
aucune probabilité de coïncider dans l’espace. Ça
c’est
la formule de l’État-nation napoléonien : imposer la même frontière à
97
i, si l’on parle tellement des régions en Europe,
c’est
à cause du formidable remue-ménage provoqué par la nécessité d’unir n
98
elle des régions, d’autre part celle de l’Europe.
C’est
absolument lié. Est-il possible de construire l’Europe par une associ
99
es différents États ? L’Europe des États-nations,
c’est
un cercle carré, c’est une impossibilité, c’est ce que j’ai appelé so
100
’Europe des États-nations, c’est un cercle carré,
c’est
une impossibilité, c’est ce que j’ai appelé souvent « une amicale des
101
, c’est un cercle carré, c’est une impossibilité,
c’est
ce que j’ai appelé souvent « une amicale des misanthropes » : c’est u
102
appelé souvent « une amicale des misanthropes » :
c’est
une chose que l’on peut dire, mais que l’on ne peut pas faire. Si vou
103
iquement par l’Ouest, et politiquement par l’Est.
C’est
déjà en bonne partie réalisé pour le quart de l’Europe, à l’est, qui
104
pe, à l’est, qui est satellisé par les Russes, et
c’est
réalisé en bonne partie par l’économie de nos États de l’Ouest, qui e
105
pour ce qu’il doit cultiver, alors il est perdu.
C’est
la décadence totale d’un peuple ; c’est ce que l’on a vu dans tous le
106
st perdu. C’est la décadence totale d’un peuple ;
c’est
ce que l’on a vu dans tous les pays colonisés. Donc les raisons de fa
107
obstacles à l’union sont plus clairs que jamais :
c’est
la formule de l’État-nation qui prétend à une souveraineté absolue, q
108
unir, sur cette réalité active et quotidienne. Et
c’est
là le sentiment des jeunes, de même que ce sont les jeunes qui sont r
109
e expression frappante que vous venez d’employer,
c’est
celle de « mise en place » des organismes régionaux. À mon sens, elle
110
e phénomène se reproduit dans d’autres pays, mais
c’est
peut-être particulièrement frappant en France étant donnée la traditi
111
consultation des gens sur place. Ça, je crois que
c’est
incontestable. À mon sens, il aurait fallu faire exactement le contra
112
de « taille européenne » ? De taille européenne ?
C’est
une expression sans aucune signification. On dit « tiens, c’est intér
113
ession sans aucune signification. On dit « tiens,
c’est
intéressant ; maintenant tout le monde parle de l’Europe, on va donc
114
ulu faire une région pour faire une chose petite.
C’est
là un commentaire qu’on peut faire sur la réalité, et non une finalit
115
ive : faire une chose petite ! Ce qui les motive,
c’est
deux choses : la prospérité, et pas seulement quantitative, et la par
116
y a de plus grave dans les États-nations actuels,
c’est
surtout qu’ils laissent le citoyen dans un vide civique, dans un « no
117
e de faire de l’avenir notre affaire. Alors, cela
c’est
la situation politique la plus grave que la civilisation puisse affro
118
tout le monde fasse la même chose en même temps.
C’est
là aussi l’idée de Napoléon : c’est une idée militaire, mais cela rev
119
n même temps. C’est là aussi l’idée de Napoléon :
c’est
une idée militaire, mais cela revient à écraser toutes les communauté
120
d’accord avec le terme « prendre le pouvoir ». Et
c’est
là que je me sépare radicalement des marxistes. Ils croient qu’une fo
121
Parti au pouvoir, c’est-à-dire maître de l’État —
c’est
ce qu’ils appellent la dictature du prolétariat — l’État dépérira néc
122
ystification du marxisme d’avant-hier. La vérité,
c’est
qu’il n’y a plus de pouvoir aujourd’hui. Voilà le drame. Nous avons à
123
e, il n’y aurait pas de sociétés multinationales.
C’est
parce que l’État-nation, comme le dit la critique fédéraliste, est à
124
réalité de la chose : « société multinationale »,
c’est
nécessairement diabolique, horriblement mauvais dans tous les cas, et
125
reproche aux multinationales. La seule différence
c’est
que les frontières ont été supprimées entre les « nations », au sens
126
. Le phénomène contre lequel il faut se défendre,
c’est
celui des trop grandes sociétés, mal adaptées aux régions dans lesque
127
humain. Tout cela est bel et bon, la croissance,
c’est
la vie, la loi de la vie ; tout le monde est donc pour la croissance
128
nce économique, industrielle, technologique… Mais
c’est
par une erreur fondamentale qu’ont commise en premier lieu les gestio
129
-dessus. La croissance du vivant est autoréglée :
c’est
la même loi de la vie qui fait qu’une plante ou un corps animal grand
130
: « il nous faut faire des centrales nucléaires ;
c’est
un impératif technique et économique, parce que la consommation d’éle
131
zaine d’années. Ils disaient tous avec mépris : «
c’est
de l’intérêt local, ou c’est de l’intérêt régional ». Moi, je trouve
132
tous avec mépris : « c’est de l’intérêt local, ou
c’est
de l’intérêt régional ». Moi, je trouve que c’est particulièrement in
133
c’est de l’intérêt régional ». Moi, je trouve que
c’est
particulièrement intéressant si c’est de l’intérêt régional. Ça évite
134
trouve que c’est particulièrement intéressant si
c’est
de l’intérêt régional. Ça évite les monopoles des États, monopoles qu
135
lée — qui est la croissance normale, biologique —
c’est
par le moyen des petites unités régionales qu’on y arrivera le mieux.
136
d’années, le seul pouvoir mobilisateur en France,
c’est
le pouvoir d’achat. Les individus, déjà, et puis les mass-médias rais
137
gens pour amener un changement dans la mentalité.
C’est
l’essentiel, tout tient à cela. Et les gens s’apercevraient qu’il y a
138
ant un ou deux arbres… Et les racines, pour vous,
c’est
la commune ? Il faut donc commencer par la commune ? Oui ; peut-être
139
ur affective, une valeur concrète et quotidienne.
C’est
cela qui est important, partir d’en bas… Mais les gens ont changé, on
140
e de réflexe. Si « le génie du lieu » agit ainsi,
c’est
que l’on peut prendre des racines, et même si l’on change de lieu. L’
141
ines, et même si l’on change de lieu. L’important
c’est
d’en avoir. Parce que l’homme a besoin à la fois de racines et de mob
142
e à être enraciné comme un paysan lié à la terre,
c’est
un grand malheur. Et s’il est purement nomade, aussi. Mon idée de l’h
143
aussi. Mon idée de l’homme complet, la personne,
c’est
l’homme en tension entre des aspirations contradictoires. Il a besoin
144
isation » qui conduit toujours à la tyrannie. Car
c’est
avec la poussière des individus que l’État fait son ciment. Cela n’es
145
sant de gens, finalement par un seul tyran. Cela,
c’est
une loi que Jean-Jacques Rousseau avait très bien définie dans Le Con
146
uvons dans la situation hellénistique. Simplement
c’est
plus grave, les villes sont plus grandes, il y a des moyens d’action
147
’urbanisme dans tout cela ? Eh bien, je pense que
c’est
une place absolument essentielle parce que tout tient à la forme et a
148
. Si l’on prenait la ville communale au Moyen Âge
c’est
autour d’une grande place, où il y a l’église, les auberges, l’hôtel
149
nt de quel système politique voyez-vous ? Eh bien
c’est
la caserne, comme tout le monde l’a dit, et il faut prendre cela au s
150
», l’État). On les subit. Tout ce que l’on peut,
c’est
se révolter de temps en temps, mais cela ne sert pas à grand-chose. C
151
ps en temps, mais cela ne sert pas à grand-chose.
C’est
l’encasernement, c’est l’homme transformé en numéro. Cela ne correspo
152
ne sert pas à grand-chose. C’est l’encasernement,
c’est
l’homme transformé en numéro. Cela ne correspond peut-être pas à un r
153
et très nombreuses. Mais une chose très curieuse,
c’est
que les architectes les plus avancés aujourd’hui, comme le Grec Const
154
qu’Aristote et Platon pour l’optimum d’une ville.
C’est
50 000 habitants. Dès que vous dépassez ces limites, vous tombez dans
155
(produits et services). On peut presque dire que
c’est
la loi économique qui a fait que ces villes se sont agrandies démesur
156
ts seront-ils abordés dans votre prochain livre ?
C’est
essentiellement ce titre que je donne au livre que je suis en train d
157
faut faire comprendre aux jeunes aujourd’hui que
c’est
leur affaire. Ce n’est pas l’affaire de fatalités auxquelles on ne pe
158
rs, ce n’est pas l’affaire des impératifs X et Y,
c’est
leur affaire. Souvent les gens n’aiment pas être responsables de leur
159
es propres yeux de vivre et valoir quelque chose.
C’est
beaucoup plus important qu’une augmentation de 2 % du salaire. Quant
160
ens absolument global, général : responsabilités.
C’est
le mot qui est antinomique d’« irresponsabilité » générale de l’homme
161
née, l’équilibre entre la hiérarchie des besoins…
c’est
cela la politique véritable, ce n’est pas de savoir si l’on est de ga
162
unautés qui sont amenées à prendre des décisions.
C’est
cela le fédéralisme : que chacun fasse à son niveau, ce qu’il est cap
163
ompromettant, il a dû se réfugier aux États-Unis.
C’est
outre-Atlantique qu’il a découvert a contrario l’originalité de notre
164
iétés et que nous sommes maîtres de notre destin.
C’est
ce qu’il dira prochainement dans son ouvrage intitulé L’Avenir est n
165
eu pouvait avoir des relations avec la magie. Car
c’est
un fait qu’au cours de nos jeux surréalistes d’intuition, de divinati
166
ou cinq secondes pour réfléchir, et je disais : «
C’est
à Leonora, c’est à Consuelo, c’est à Barbara, etc. » Y avait-il d’aut
167
pour réfléchir, et je disais : « C’est à Leonora,
c’est
à Consuelo, c’est à Barbara, etc. » Y avait-il d’autres jeux ? Oui, p
168
je disais : « C’est à Leonora, c’est à Consuelo,
c’est
à Barbara, etc. » Y avait-il d’autres jeux ? Oui, par exemple celui q
169
e pays qui puisse nous battre sur ce terrain-là. (
C’est
le seul record qui nous reste, d’ailleurs.) Il paraîtrait que les Sui
170
sent ainsi et qu’ils ont tort. Au bout du compte,
c’est
une propension à l’anxiété, voire à l’autodénigrement, plutôt qu’à la
171
quand on dit en Suisse (romande surtout) : « Ça,
c’est
bien suisse ! » il y a beaucoup de chances pour que cela signifie : V
172
pouvoir (quel qu’il soit). L’intellectuel suisse,
c’est
à peu près le contraire. Les motifs spécifiques du « malaise suisse »
173
rances verbales contre l’Allemand, ou vice versa.
C’est
alors que Carl Spitteler prononça son fameux discours sur « Notre poi
174
it être, à peu près, le péché propre des Suisses.
C’est
dans la conscience nationale que le jugement de Dieu qui pèse sur le
175
tous. — Mais quoi ! nous connaissons tout cela et
c’est
bien pire chez nous ! s’écrie l’Européen de Düsseldorf, d’Anvers, de
176
pas d’autre remède à ses névroses de prospérité.
C’est
dans une modestie trop commode, un peu lâche, que réside sa pire tent
177
é de vous parler de la société post-industrielle,
c’est
que j’ai vu là une occasion inespérée d’essayer de comprendre moi-mêm
178
ser cette déclaration et de dire que, dorénavant,
c’est
l’automobile qui doit s’adapter à Paris — c’est-à-dire l’industrie à
179
: besoins de l’industrie ou besoins de l’homme ?
C’est
sur l’opposition de ces deux conceptions que je voudrais vous présent
180
nées d’activité minutées à l’usine ou au bureau ?
C’est
la position simpliste des syndicats : elle relève encore beaucoup tro
181
vide ». Ce que la société nouvelle doit apporter,
c’est
le dépassement de l’opposition de nature entre travail et loisir. C’e
182
e l’opposition de nature entre travail et loisir.
C’est
instaurer l’artisanat et l’art, la trouvaille poétique bricolée dans
183
xemple que l’on puisse donner d’un tel processus,
c’est
de toute évidence celui de l’automobile. À l’automne de 1875, il y a
184
irer très sincèrement faire du bien à l’humanité.
C’est
même là le motif principal de la discipline forcenée qu’il imposera p
185
comme on dit alors —, Ford va changer tout cela.
C’est
dire qu’il va changer la nature même des besoins de l’homme occidenta
186
at d’Israël et pour la paix en général. Enfin, et
c’est
le comble, née pour la vitesse, l’automobile, dans les avenues de New
187
e le plus illustratif de la société industrielle.
C’est
parce que des valeurs nouvelles existent et agissent en nous déjà, qu
188
menter sans cesse l’empire des besoins, parce que
c’est
le besoin qui soumet l’homme aux forces matérielles, aux « impératifs
189
s gravir, il vous faudra l’aide d’une échelle, et
c’est
précisément ce que l’escalier avait pour seule fonction de vous évite
190
autiful. Non que la petitesse soit bonne en soi :
c’est
une question de proportions. Mais il est clair que nos trop grands Ét
191
Spitteler pendant la Première Guerre mondiale, et
c’est
encore plus vrai après la seconde. La fierté légitime et la gêne expl
192
é de la vie, au civisme, et aux vraies libertés. (
C’est
tout cela que les « grands pays » perdent un peu plus, et sans retour
193
, alors qu’elles sont, justement, « fédérales » !
C’est
ignorer le sens et la fonction du vrai fédéralisme, celui qui a fait
194
pour faire ce dont aucun ne serait capable seul.
C’est
une méthode de répartition des pouvoirs de décision, selon les dimens
195
elle mondiale — énergie, pollution, famine, paix.
C’est
entre ces termes extrêmes que se pose en permanence, depuis longtemps
196
guerre ? Face aux défis de l’Europe et du monde,
c’est
sur sa propre raison d’être que la Suisse d’aujourd’hui se voit amené
197
onfédération. La difficulté, avec le fédéralisme,
c’est
que peu de gens savent réellement ce que c’est. Il est presque totale
198
e, c’est que peu de gens savent réellement ce que
c’est
. Il est presque totalement méconnu hors de Suisse, et les Suisses eux
199
x-mêmes commettent de graves erreurs à son sujet.
C’est
l’École, une fois de plus, qui a répandu ces erreurs. On nous a fait
200
s clairement soulignées, dans le pacte du Grütli,
c’est
la volonté d’exercer une justice « indigène » : nous ne voulons pas d
201
i la volonté d’autonomie locale et d’autogestion.
C’est
surtout à partir de 1848 que le fédéralisme suisse a changé, sous l’i
202
s de gauche autant que dans les partis de droite.
C’est
une question d’attitude, de mentalité, et non pas de choix politique
203
ou de droite ne m’intéresse guère : l’essentiel,
c’est
la forme concrète de communauté qu’ils défendent. Je retrouve, chez l
204
r de grandes richesses en y percevant des péages.
C’est
pour empêcher cette mainmise « étatique » avant la lettre que les Sui
205
nt sérieux et indépendant d’Europe ou d’Amérique,
c’est
insoutenable. Le projet n’est soutenu, d’ailleurs, que par les trois
206
re la France, la Suisse et l’Allemagne. Parce que
c’est
dans leur intérêt. Face à cette menace de leurs capitales respectives
207
orte ! L’essentiel, qui est une chose historique,
c’est
la réaction de défense des habitants de la région de Bâle. C’est le r
208
on de défense des habitants de la région de Bâle.
C’est
le réflexe d’autogestion, qui se traduit par la volonté de se défendr
209
sous la pluie : « Vous êtes hors de la légalité,
c’est
évident, et vous le savez. Vous n’avez avec vous que la justice, et v
210
, où toutes les différences locales sont abolies.
C’est
le rêve secret de tous les administrateurs. J’ignore si les citoyens
211
centaine d’années, que le dernier mot de la vie,
c’est
le confort, et que si on éliminait les choses excessives, les tension
212
qui est en train de se déchaîner sur la planète.
C’est
pour cette raison que les États-Unis, qui sont de loin la plus grande
213
non procréateur, non fonctionnel de la sexualité.
C’est
donc au sens littéral du terme une perversion, le détournement d’un i
214
et qui soudain éclate, flambe et « se déclare ».
C’est
l’amour qui se prend pour son objet, qui aime sa propre intensité et
215
qui aime sa propre intensité et non pas l’Autre.
C’est
l’auto-intoxication, favorisée par la publicité que lui font nos roma
216
s romans, nos poèmes, nos chansons et nos opéras.
C’est
le sentiment qui s’exalte de tout ce qui s’oppose au désir, sépare le
217
que le regard aimant est capable de le susciter,
c’est
l’inverse de la passion : il peut être sans lien aucun avec l’Éros, i
218
oi nouvelle n’a pas de livres sacrés sur l’amour.
C’est
cette absence totale de cérémonials d’initiation et de recettes de pl
219
e et romanesque, d’avoir découvert, en somme, que
c’est
le langage qui permet de transformer la pulsion instinctuelle en sent
220
» de Jaufré Rudel pour la comtesse de Tripoli, et
c’est
en vérité l’amour de l’amour même, l’amour de l’état amoureux plus qu
221
étés, de la Grèce primitive à l’Occident moderne,
c’est
le tabou de l’inceste. Tous les autres étant évacués, il prend une im
222
c. Chargé par ce dernier de la « quête » d’Iseut,
c’est
ainsi de sa future « mère » légale qu’il tombe passionnément amoureux
223
à fait dans les romans d’analyse intérieure, mais
c’est
pour renaître aussitôt sous les espèces d’une instance morale, d’une
224
3, dans Das Ich und das Es) appellera le surmoi :
c’est
encore et toujours l’image du Père — celui qui interdit la Mère au Fi
225
la mort » (Pétrarque). Passion et obstacle
C’est
un fait évident, à l’expérience comme à la lecture des romans, que la
226
stincts, de mettre une distance entre les amants.
C’est
cela qui permet à l’attrait naturel de s’exalter, de devenir une pass
227
Et si la mort qu’ils appellent leur est accordée,
c’est
sous la forme d’un évanouissement, dont ils se réveillent pour épouse
228
la passion de ses personnages, donc de la sienne,
c’est
l’argument à toute épreuve du philtre. Ici, comme pour Tristan, « le
229
réface lorsqu’il écrit : Ce que je puis assurer,
c’est
que je n’en ai point fait [de tragédie] où la vertu soit plus mise en
230
passagère éclipse du mythe. De Molière à Mozart,
c’est
Don Juan qui occupe la scène de sa présence insolente, bondissante, m
231
si la vraie formule d’un donjuanisme féminin. Car
c’est
la femme qui rêve Don Juan, c’est le désir féminin qui crée « l’homme
232
me féminin. Car c’est la femme qui rêve Don Juan,
c’est
le désir féminin qui crée « l’homme sans visage », l’homme d’une nuit
233
de Chamfort. Ce qui compte aux yeux du romancier,
c’est
une intrigue délibérée et qui traduit non plus la dialectique du myth
234
ra naître, de Richardson au Werther de Goethe. Et
c’est
une autre amoureuse célèbre de l’époque, Julie de Lespinasse, qui l’e
235
oi Novalis fait écho : Quand on fuit la douleur,
c’est
qu’on ne veut plus aimer… Que Dieu me conserve cette douleur qui m’es
236
st indiciblement chère. L’amour romantique
C’est
à partir de l’état d’âme sentimental des amants de La Nouvelle Héloïs
237
en force de la religion des « Fidèles d’amour »,
c’est
que l’obstacle contre lequel il se révolte et mobilise les énergies d
238
’on oppose au mariage bourgeois, union notariale.
C’est
en 1830 et 1848 qu’apparaissent en Europe des expressions telles qu’é
239
e trouve toute volupté (Fusées, III). Cependant,
c’est
le roman anglais, de Melmoth aux sœurs Brontë puis à Thomas Hardy, qu
240
nheureux des amours interdites et impossibles. Et
c’est
Wagner qui en révélera musicalement le sens ésotérique, au moment où
241
lors que, dans la conception chrétienne du monde,
c’est
l’attrait sexuel qui n’est qu’un cas particulier de cet Amour cosmiqu
242
cy [T. S. Eliot], trop de savants contemporains),
c’est
ce qu’a fort bien relevé Georges Bataille dans ses ouvrages sur Éros
243
ans l’avant-garde intellectuelle des années 1970.
C’est
en deçà, non au-delà du christianisme que Bataille situe les éléments
244
e mystique athée fondée sur le seul drame d’Éros.
C’est
, de même, dans la tradition de Nietzsche, non de Marx ni de Freud, qu
245
réface à L’Amant de Lady Chatterley). Là encore,
c’est
bien au-delà du motif générique de procréation, et même du motif indi
246
ation, et même du motif individuel d’intégration,
c’est
vers une connaissance peut-être mortelle que nous entraîne l’Éros myt
247
archique ou plus vigoureuse qu’en d’autres temps.
C’est
seulement l’expression de la sexualité qui n’est plus réprimée, ce qu
248
rable qui ne peut trouver remède qu’en elle-même.
C’est
une condition délectable et un mal que nous désirons. Celui qui n’en
249
t de plus en plus amené à critiquer, à s’opposer.
C’est
parce qu’ils sont écrivains que Boukovski, comme Siniavsky ou Daniel
250
t la norme. Hors de leur église point de salut et
c’est
sincèrement qu’il le condamne. Un Soljenitsyne qui, pour lui, est un
251
souvent de le tuer. Donc si vous le reconnaissez
c’est
que vous êtes capable de le faire. Mais ces gens représentaient peut-
252
e de tout à fait différent de l’amour sensuel. Et
c’est
cette notion de l’amour qui a été vulgarisée à travers toutes les lit
253
tionnement où on lui dirait ce qu’il doit écrire.
C’est
sa nature même qui s’y oppose. Il sera donc toujours un opposant, un
254
tion » selon le mot de Picasso. L’idée de Picasso
c’est
qu’il ne peut y avoir de création que « contre » une société. Pour ma
255
Est-ce que cette dimension avait une influence ?
C’est
une évidence. Dans un État-nation comme ceux que nous connaissons, l’
256
Et l’homme n’est libre que s’il est responsable.
C’est
une vieille notion que l’on retrouve encore en justice. Si votre avoc
257
esponsabilité de votre acte, vous serez acquitté.
C’est
parce que je crois à cette liberté de l’homme liée à sa responsabilit
258
à avoir plus d’électricité demain qu’aujourd’hui.
C’est
parce que nous le voulons pour notre commodité. Mais il n’y a aucune
259
tre commodité. Mais il n’y a aucune nécessité. Et
c’est
la même chose pour les États. Ils ont copié l’organisation que la Rév
260
osée de neuf nations parlant chacune leur langue.
C’est
en vue de la guerre que les jacobins puis Napoléon ont regroupé à Par
261
e peut-être des situations plus proches de nous —
c’est
d’influencer les pensées. Regardez avec quel soin il s’occupe de la r
262
exemple, insiste pour garder la main sur ce moyen
c’est
bien parce qu’il permet d’influencer les gens. Même aux États-Unis où
263
de citoyen du monde et il n’en veut pas d’autres.
C’est
un choix qui ne menace personne. Lorsqu’il était pilote de chasse et
264
lices le pourchassent y compris la police suisse.
C’est
un exemple. Mais nous sommes encore très loin d’infliger aux opposant
265
ons militaient aussi en faveur de cet engagement.
C’est
dans sa belle et solide maison de Pouilly qu’il nous les a apportées.
266
ue sans laquelle il n’est pas une vraie personne,
c’est
le problème central de notre temps. Les régions fonctionnelles, d’air
267
’Europe a inventé l’État-nation que tous imitent.
C’est
à celle-là de donner l’exemple d’une invention meilleure et de l’expé
268
dre contre quoi ? Contre d’autres États-nations ?
C’est
le cercle vicieux dont il s’agit de sortir. Il faut que ses auteurs c
269
s grands plus l’esprit de clocher. Ce qu’il faut,
c’est
tout recommencer par en bas, créer des liens réels au niveau le plus
270
rait occupé comme les autres à rester au pouvoir.
C’est
donc une voie sans issue. La réforme, donc, plutôt que la révolution…
271
-alpine, pour rester volontairement un peu vague,
c’est
difficile de dresser un plan d’actions communes à mener par les gens
272
t à la formation professionnelle que les Suisses.
C’est
en train de s’arranger, mais il aura fallu des années. Il y a le prob
273
droit d’être libre, vous êtes perdu ! La liberté,
c’est
une chose qu’on prend, qu’on mérite et, surtout, dont on se montre di
274
en aux affaires publiques, pas de communauté ! Et
c’est
la nostalgie d’une communauté humaine restaurée, d’un lien de partici
275
le premier ! L’Europe des esprits et des cœurs,
c’est
elle qui motiva au premier chef Robert Schuman. Aux yeux de l’histoir
276
l’action » (comme l’a écrit Jean Monnet) puisque
c’est
tout naturellement que sa méditation s’est poursuivie en création et
277
européens ? Si je n’en ai nommé qu’une trentaine,
c’est
parce qu’il s’agissait des « grands » de l’Europe, des mieux enraciné
278
ns qu’aux routines, et aux miracles qu’aux abus. (
C’est
peut-être pourquoi elle reste si vivante ?) 2. Le problème d’une défi
279
t dans ses conditions matérielles d’existence. 3.
C’est
en effet de la rencontre d’un art (musique, théâtre, danse) et d’un l
280
e social en vue desquels elle avait été composée.
C’est
grâce aux festivals qu’on s’est remis de nos jours non seulement à jo
281
ment à une question toute simple, comme celle-ci,
c’est
peut-être le signe qu’il faut la compliquer, parce qu‘en réalité elle
282
xviie siècle, ou de Coudenhove-Kalergi dès 1923.
C’est
un problème de vie ou de mort pour un demi-milliard d’humains, leur c
283
’est-à-dire sans souci d’applications immédiates.
C’est
ainsi, nous dit-on, que le CERN étudie la constitution de la matière
284
comme fonction dans le Monde ; et en particulier,
c’est
là ma branche, à mieux comprendre ce que cela signifie d’être un Euro
285
n. Ce n’est pas un métier ni même une profession.
C’est
une manière d’être homme et d’orienter la vie. C’est une manière auss
286
st une manière d’être homme et d’orienter la vie.
C’est
une manière aussi de faire vivre l’Europe en vivant sa culture, qui e
287
derniers mois : « L’Europe agonise », « L’Europe,
c’est
fini ! » Comme si ceux qui écrivent ces slogans n’en étaient pas, de
288
finie ! L’agonie qu’ils annoncent, complaisants,
c’est
la leur ! Ils sont bien les seuls à ne pas le voir ! Et c’est le mome
289
r ! Ils sont bien les seuls à ne pas le voir ! Et
c’est
le moment que vous choisissez pour me poser vos colles de facultés !
290
du présent, enfin à leur imaginer des solutions.
C’est
dire que le non-savoir, motif de toute recherche, et le virtuel, obje
291
sont les « faits » — et du virtuel ou potentiel,
c’est
ce qui reste « à faire ». C’est peut-être ce que je pressens comme sa
292
uel ou potentiel, c’est ce qui reste « à faire ».
C’est
peut-être ce que je pressens comme sans le connaître, qui apparaîtra
293
ils font le centre de leur monde. Or à mon sens,
c’est
le contraire qui est vrai. Il arrive bien souvent que celui qui fait
294
ées, comme le démontrent nos études sur l’Europe.
C’est
même l’une des fonctions irremplaçables de ces études que celle de mi
295
étudiants du tiers-monde qui suivent nos cours :
c’est
sans doute le plus nécessaire. Vous paraissez revenir irrésistiblemen
296
tre le nucléaire, pour ou contre le supersonique,
c’est
faire en réalité un choix de société. C’est choisir entre une société
297
ique, c’est faire en réalité un choix de société.
C’est
choisir entre une société fondée sur la Production matérielle à tout
298
s de Concorde alignés devant moi, et consternés —
c’est
le contraire du pari de Pascal. Si vous perdez, vous perdez tout pour
299
la pollution de l’atmosphère, voire à la guerre,
c’est
le chômage, il est temps de changer de cap, de se fixer d’autres buts
300
rs de Concorde sont animés par un certain idéal :
c’est
celui du Progrès selon le xixe siècle. Toujours plus d’objets, toujo
301
le monde. Ce qui commence à valoir des fortunes,
c’est
le contraire de ce que Concorde symbolise. Le luxe suprême de demain,
302
un parlement ou dans une assemblée populaire que
c’est
cela qu’il veut, ni qu’il complote vicieusement en vue de promouvoir
303
dans certains cas : par fidélité à leur mission !
C’est
cette mission, et non pas eux, que je réprouve. ⁂ Allons plus loin et
304
u soleil (qui ne souffrent pas la centralisation,
c’est
pourquoi nos États les décrient et négligent). Et vous irez plus loin
305
17 h, un coup de téléphone m’annonce Munich30 : «
C’est
la paix ! », me dit-on. (On le croyait ce jour-là !) C’est aussi tout
306
paix ! », me dit-on. (On le croyait ce jour-là !)
C’est
aussi toute la vie qui se reprend à vivre, les délais à courir, le su
307
in extremis la guerre entre les cantons suisses,
c’est
par l’autorité que sa vie d’ascète donne au message secret qu’il envo
308
à grandes volées, les cloches de la délivrance :
c’est
cela que l’Europe vient de vivre ! Nuit blanche. Trois actes se compo
309
elle qui arrive à grouper toute une population ».
C’est
donc oui, et l’on se met au travail dès novembre. En janvier, tout se
310
io Nicolas de Flüe « n’est pas devenu populaire »
c’est
que « ce pacifiste était inopportun en un moment où il s’agissait de
311
deux jugements soient justes. Ce qui est certain,
c’est
que l’homme de la paix est seul capable de gagner ce que toute guerre
312
rement verbale. Pour le meilleur et pour le pire,
c’est
ce vocabulaire qui sera repris dans les traités européens de l’après-
313
-guerre. Mais ce qui exige alors d’être expliqué,
c’est
le passage de l’échec du projet Briand aux relatifs succès des plans
314
nfronté avec le devenir de l’économie mondiale ».
C’est
à Montreux enfin que naît l’idée d’un rassemblement de tous les coura
315
réforme, mais une révolution. On peut penser que
c’est
à la faveur d’une espèce de distraction tant du Conseil des ministres
316
frappé à juste titre l’opinion de tous nos pays,
c’est
l’idée de créer entre États des « solidarités de fait », expression d
317
rguments comme un vieux pharmacien ses pilules »,
c’est
bien le même qui, selon les mêmes auteurs, a accompli « une action bo
318
’une nation — soit subie soit choisie librement —
c’est
un homme de « l’Europe médiane », de cette ancienne Lotharingie deven
319
e la Libération —, n’est-ce pas surtout parce que
c’est
le parti qui affirme le plus clairement une politique extérieure cert
320
’Histoire. Si nous parlons ici de Robert Schuman,
c’est
parce qu’un jour de mai 1950, sous l’apparence du prudent politicien
321
L’Europe des peuples, des cœurs et des esprits :
c’est
elle qui motiva au premier chef Robert Schuman. Aux yeux de l’Histoir
322
uit-mille volumes de collectionneur passionné. Et
c’est
pourquoi il accepta de présider, pour un temps bref mais décisif, deu
323
re sa méditation pour passer à l’action » puisque
c’est
tout naturellement que sa méditation s’est poursuivie en création et
324
gme » : ce que nous referons comme « hérétique »,
c’est
tout choix exclusif d’un seul des termes d’une antinomie fondamentale
325
es avec les énoncés de la Bible, mais de juger si
c’est
la Parole de Dieu, donc Dieu, qui est le sujet de ces énoncés, ou bie
326
du pouvoir (9 octobre 1977)am an Je ne sais si
c’est
un très bon choix de m’avoir demandé d’ouvrir les débats, parce que j
327
ifférence excède le simple cas de ces deux pays ;
c’est
une distinction qui va beaucoup plus loin, la distinction, en somme,
328
avons en Suisse qui, lui, est un pouvoir réparti.
C’est
le pouvoir fédéraliste, qui est beaucoup moins sensible parce qu’il s
329
en haut, par délégation successive et réversible.
C’est
une distinction fondamentale dont je me suis occupé, au fond, depuis
330
an Cocteau avait mise à son Secret professionnel.
C’est
un petit dialogue ainsi conçu : « Et les accidents de chemin de fer,
331
min de fer, cela ne s’explique pas, ça se sent. »
C’est
évidemment parce que le pouvoir ne se sent que trop de nos jours, et
332
ud du problème traité hier soir par Jeanne Hersch
c’est
, peut-être, ce sentiment d’impuissance que nous avons devant les pouv
333
ntale. Cette distribution, ce double dépassement,
c’est
ce que j’appelle le fédéralisme, mouvement qui s’inscrit, à mes yeux,
334
je vous propose est la suivante : « La puissance,
c’est
le pouvoir que l’on prend sur autrui ; la liberté, c’est le pouvoir q
335
e pouvoir que l’on prend sur autrui ; la liberté,
c’est
le pouvoir que l’on prend sur soi-même. » [Réagissant aux remercieme
336
’humanité se divise en deux camps bien tranchés :
c’est
en chacun de nous que le conflit se poursuit. Les deux pulsions contr
337
Ce qu’il faut voir, et qui est peut-être décisif,
c’est
que le parallélisme inversé entre les deux choix n’est pas exact. Le
338
tés locales, voire familiales, d’énergie solaire,
c’est
restaurer la possibilité, pour des centaines de milliers de foyers da
339
tion civique. L’autonomie énergétique d’un foyer,
c’est
la définition de l’autonomie civique. « Small is beautiful », disait
340
eules dicteront leurs moyens. Ce qu’il faut voir,
c’est
que le but de la société n’est pas du tout d’assurer à quelques-uns l
341
petits États qui formeront plus tard la Romandie.
C’est
ainsi que Neuchâtel qui avait entretenu pendant des siècles des liens
342
s exactement : du 17 février au 16 novembre 1848.
C’est
en somme la formation de la Suisse fédérale, en 1848 (phénomène propr
343
je préférerais encore la liberté : car la liberté
c’est
la vie, et la servitude c’est la mort. La tyrannie est le souverain d
344
té : car la liberté c’est la vie, et la servitude
c’est
la mort. La tyrannie est le souverain désordre. Au xxe siècle, la S
345
ssi parler d’une région fiscale transfrontalière.
C’est
celle dont la Commission régionale franco-suisse, créée en 1973, étud
346
nglobé dans le royaume de Bourgogne transjurane :
c’est
sa plus ancienne unité. Sur cette aire, certes plus historique que gé
347
curieusement, il n’est qu’une réponse possible et
c’est
: “Toi-même !” » Voilà, en ces temps incertains, le salutaire avertis
348
es serait provoqué par la démographie galopante ?
C’est
le plus frappant en effet, non pas en Occident, mais dans le tiers-mo
349
la nature » ? Oui, et ce qui la rend dangereuse,
c’est
qu’elle s’opère aujourd’hui sous l’égide de l’État-nation, contre le
350
vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’État-nation ?
C’est
la mainmise d’un appareil étatique sur la vie d’une nation. C’est la
351
e d’un appareil étatique sur la vie d’une nation.
C’est
la formule napoléonienne de l’État, né de la guerre et préparant la g
352
ndes guerres. Au fond, ce que vous nous proposez,
c’est
le modèle suisse ? C’est quelque chose qui s’en inspire, dans la mesu
353
que vous nous proposez, c’est le modèle suisse ?
C’est
quelque chose qui s’en inspire, dans la mesure où la Suisse est née d
354
de se faire reconnaître en Europe et, à mon sens,
c’est
là la voie d’une union européenne possible. Mais comment pourrions-no
355
e de la crise du pétrole de 1973. Changer de cap,
c’est
littéralement se convertir, faire sa révolution. Chacun de nous peut
356
tés, mais la liberté des personnes. La puissance,
c’est
le pouvoir que l’on prend sur les autres, la liberté, c’est le pouvoi
357
ouvoir que l’on prend sur les autres, la liberté,
c’est
le pouvoir que l’on prend sur soi-même. al. Rougemont Denis de, «
358
les quand ce n’est pas de nos lâchetés morales. »
C’est
ainsi que Denis de Rougemont, écrivain suisse, pionnier de l’idée eur
359
us voici donc libres. Libres de laisser faire… Et
c’est
la catastrophe programmée. « Voilà notre homme de l’an 2000, dit-il :
360
nt d’impuissance qu’il faut absolument combattre.
C’est
lui qui mène la jeunesse à la délinquance. La dissolution de la commu
361
inhumaines. Nous sommes loin des cités grecques !
C’est
pour vous le modèle idéal ? Absolument ! Et chose extraordinaire on c
362
e nie la nécessité de recréer des petites unités.
C’est
le refrain de tous les sociologues un peu sérieux, tant aux États-Uni
363
lle idéale ne doit pas dépasser 50 000 habitants.
C’est
fantastique, vous comprenez ! Malgré tous les changements techniques
364
que l’homme soit encore un citoyen ! Et pourtant
c’est
de l’homme que Denis de Rougemont attend le grand changement. Pas de
365
à propos du nucléaire, répond Denis de Rougemont.
C’est
insensé ! Dans tous les domaines, le mensonge atteint un sommet jamai
366
ns la vérité, puisqu’elle seule nous fera réagir.
C’est
ainsi que cet automne naîtra « L’Agence de vérité atomique », parrain
367
véhémence du professeur courroucé. L’école ! mais
c’est
elle qui perpétue les vieux clichés, qui fait croire que ce qui exist
368
mode ? La mode ? Je ne sais pas très bien ce que
c’est
! Tout de même, avec la naissance d’une nouvelle sensibilité écologiq
369
loppement continue sur sa lancée productiviste et
c’est
la catastrophe à brève échéance. Ou bien nous réagissons et, alors, i
370
e sois un faux prophète. » Le drame, aujourd’hui,
c’est
que la prophétie est devenue un exercice assez rigoureux. Regardez le
371
s leur démission, ces conclusions se vérifieront.
C’est
de l’ordre de l’incontestable. Grâce à ces experts — et à d’autres —,
372
es deux tiers de l’humanité n’en font pas partie…
C’est
un sophisme. Car si les deux tiers de l’humanité sont encore dans un
373
re dans un état de sous-développement industriel,
c’est
précisément à cause du type de croissance que les pays riches ont cho
374
age du tiers-monde et une spoliation généralisée.
C’est
parce que nous nous développons à l’excès que nous maintenons d’innom
375
de leur identité. Or qu’est-ce qu’une frontière ?
C’est
, généralement, le résultat d’une guerre ou l’expression d’un rapport
376
dites également que la finalité de l’État-nation,
c’est
la guerre et que la seule façon de prévenir celle-ci consiste à bâtir
377
État-nation est génétiquement lié à la guerre : «
C’est
par la guerre au-dehors qu’il trouve la tranquillité qu’il n’a plus a
378
er avec précision la naissance de l’État-nation :
c’est
le 20 avril 1792, lorsque les girondins — et non les jacobins — décla
379
n carcan étatique et uniforme. Au fond, la guerre
c’est
, pour l’État, le moyen idéal de parvenir à ses fins ; dès que la patr
380
isent. Vous voici, soudainement, bien anarchiste,
c’est
plutôt inattendu de la part d’un homme qui cite plus souvent Luther q
381
société. En revanche, ce qui me semble important,
c’est
de hâter la désacralisation de cet État. Au xvie siècle, Jean Bodin
382
bstacle majeur à cette redistribution du pouvoir,
c’est
le mythe nationaliste pour lequel il faut toujours « rester maître ch
383
n d’user cette souveraineté interne, asphyxiante,
c’est
de la dissoudre au profit, d’une part, d’une entité plus vaste et, d’
384
hanter l’imagerieat populaire. Et, de nos jours,
c’est
encore plus sensible car, qu’on le veuille ou non, c’est parce que l’
385
ncore plus sensible car, qu’on le veuille ou non,
c’est
parce que l’idée européenne est tacitement acceptée que plus personne
386
grands bourgeois autant que par les socialistes :
c’est
l’idée selon laquelle l’économie commande tout. Jean Monnet, quels qu
387
partir de là, l’intendance suivrait… L’économie,
c’est
l’intendance. Sinon, comment oserions-nous attendre des populations q
388
n’est pas une façon de le conjurer, au contraire…
C’est
en refusant l’Europe qu’on renforcera l’axe germano-américain. De mêm
389
u’on renforcera l’axe germano-américain. De même,
c’est
en refusant l’Europe que notre vieux continent s’achemine vers les to
390
fus devant la forme moderne des religions d’État.
C’est
pour cela que j’ai souvent défini le marxisme comme « l’opium de la r
391
ujourd’hui, on dirait « nouveaux philosophes »az…
C’est
tout de même Otto Abetz, dont vous faites alors la connaissance, qui
392
lecteur de français à l’Université de Francfort…
C’est
vrai. C’est grâce à Abetz que j’ai pu voir de près l’horreur hitlérie
393
français à l’Université de Francfort… C’est vrai.
C’est
grâce à Abetz que j’ai pu voir de près l’horreur hitlérienne à ses co
394
mier chef de l’Orchestre rouge, et Otto Strasser.
C’est
donc par Ribbentrop que l’expression « ordre nouveau » parvint à Hitl
395
centre, et alors, au lieu de prendre le pouvoir,
c’est
le pouvoir qui nous prend et nous phagocyte. Vous parlez du pouvoir c
396
rliez de la passion dans L’Amour et l’Occident …
C’est
absolument exact puisque, dans ce livre, je me livrais à une étude du
397
stoire de l’Occident. Or qu’est-ce qu’un couple ?
C’est
l’assemblage d’un certain nombre de différences et, de ce point de vu
398
it Iseutbi sans pour autant se sentir coupable. «
C’est
le philtre, dit-il, je n’y suis pour rien… » C’est exactement ainsi q
399
’est le philtre, dit-il, je n’y suis pour rien… »
C’est
exactement ainsi que procèdent les États-nations. Comme Tristan, ils
400
« le roi de France est empereur en son royaume ».
C’est
pour cela que, lorsque de Gaulle est mort, vous avez écrit un article
401
se la légalité, que du côté de Tristan. Le drame,
c’est
que le roi Marc est plutôt ennuyeux… Ennuyeux comme la prudence, comm
402
Paulhan. » À l’évidence, vous n’avez pas changé…
C’est
vrai. Qu’y puis-je ? Le classicisme, en morale, c’est aussi une forme
403
t vrai. Qu’y puis-je ? Le classicisme, en morale,
c’est
aussi une forme d’espoir. À cet égard, il y a une phrase de Luther qu
404
points d’exclamation en marge. az. En marge : «
C’est
lui qui le dit ! » ba. Point d’interrogation en marge. bb. Deux poi
405
taclysmes, j’essaie au contraire de les prévenir.
C’est
ce qui me distingue de beaucoup de gens qui adorent jouer les Cassand
406
ut pas cacher que, si on laisse les choses aller,
c’est
perdu ! Si une comète est en train de tomber et que plus rien n’est s
407
u’on en a beaucoup parlé. Ce qui m’intéresse moi,
c’est
de dénoncer la fausseté de la métaphore dont on use pour les justifie
408
Or cette idée de croissance est une idée fausse ;
c’est
une espèce de mauvaise métaphore faite à partir de la croissance des
409
sance biologique est une croissance autorégulée ;
c’est
même ce qui la définit : les plantes et les corps ont leurs chromosom
410
mourir et donner naissance à de nouvelles choses.
C’est
ça la croissance : un cycle où la vie et la mort sont associées. C’es
411
e : un cycle où la vie et la mort sont associées.
C’est
tout à fait abusivement qu’on a transporté ce terme de croissance dan
412
peut décider de cela ? Nous, sinon qui d’autre ?
C’est
bien là ce que je veux dire. L’avenir dépend entièrement de nous ; mi
413
ns nous consulter les réservoirs de nos voitures,
c’est
le pompiste. Or tout le monde sait aujourd’hui qu’il y a du pétrole p
414
e songeais tout simplement à la guerre nucléaire.
C’est
un des aspects du cataclysme, le plus éclatant naturellement. Je suis
415
besoin de dire lesquels, tout le monde le sait —
c’est
une manœuvre totalement suicidaire, mais personne n’y songe. Les resp
416
achats, qui sont extrêmement coûteux, pour rien.
C’est
parce qu’ainsi ils produisent du plutonium, et avec le plutonium, qu’
417
ent faire des bombes pour ne pas s’en servir. Ça,
c’est
une farce que les ministres de tous pays racontent, mais il n’y en a
418
en arrivez à l’idée que si tant d’hommes mentent,
c’est
qu’il doit y avoir là quelque chose d’irrationnel. Cela pose en effet
419
é. Mais ça ne fait rien, ils continuent à mentir.
C’est
justement ce qui me frappe dans tout cela : c’est que des gens qui se
420
C’est justement ce qui me frappe dans tout cela :
c’est
que des gens qui se connaissent tous entre eux se comportent comme s’
421
contraire. Qui croire ? » Et sa réponse a été : «
C’est
très simple, il faut croire ceux qui n’ont rien à gagner de la positi
422
tale diminue, mais la consommation augmente… Mais
c’est
bien là, justement, tout le problème. Il n’y a aucun impératif à cela
423
cléaire, on devra retourner dans les cavernes ! »
C’est
une ânerie monstrueuse. Avec les centrales nucléaires, nous aurons, s
424
dans sa sphère — et même parfois inconsciemment —
c’est
le mythe de la puissance de l’État, de la nation, le mythe de la gran
425
ançais, mais il voulait la grandeur de la France.
C’est
un mythe extrêmement puissant et nocif. Car qui ou quoi est l’État-na
426
oi est l’État-nation ? À voir les choses de près,
c’est
une chose sinistre, c’est la dictature des administrations ; Peyrefit
427
oir les choses de près, c’est une chose sinistre,
c’est
la dictature des administrations ; Peyrefitte l’a très bien montré da
428
on, le « on » anonyme sur lequel on ne peut rien.
C’est
ça, la vraie réalité de l’État. Ne vous semble-t-il pas un peu court
429
ce mythe qui est autrement plus puissant qu’eux.
C’est
un mythe dévorant. Prenez, par exemple, l’idée de l’unité qui est déj
430
surtout pendant la Révolution et avec Napoléon :
c’est
l’idée tyrannique de faire faire la même chose à tout le monde en mêm
431
ire la même chose à tout le monde en même temps ;
c’est
tellement plus facile d’administrer les choses quand c’est comme ça !
432
lement plus facile d’administrer les choses quand
c’est
comme ça ! Souvenez-vous qu’il y a eu des débats terribles à la Conve
433
première fois la liberté, donc la responsabilité.
C’est
à la fois le premier et le dernier choix possible. Mais quel sens peu
434
a fin de l’État-nation étant sa propre puissance,
c’est
en mettant fin à ce mythe de la puissance qu’on mettra fin à la tyran
435
ient volontairement petites. Le plus bel exemple,
c’est
la cité de Milet, sur la mer Égée, qui avait eu la sagesse de savoir
436
entendre et lui répondre de n’importe quel point.
C’est
une image un peu naïve de nos jours. Bien sûr, il s’agit — là encore
437
être résolus au niveau, trop étroit, des cantons.
C’est
vrai dans la mesure seulement où les gens renoncent à être responsabl
438
leurs responsabilités sur le pouvoir fédéral. Ça,
c’est
un vice, une maladie, de la Confédération, ce n’est pas son fonctionn
439
nt qu’il arrive. » Et les hommes réfléchissent et
c’est
le rôle des intellectuels de les y aider. Mais ce n’est pas facile, c
440
he dans le désert ? Non, il y a encore un espoir,
c’est
qu’il va arriver maintenant un certain nombre de catastrophes qui ser
441
rme de réalités du monde moderne au grand public.
C’est
ce que j’appelle dans mon livre « la pédagogie des catastrophes ». Ca
442
utonium qui iront se balader sur des villes comme
c’est
déjà arrivé sans qu’on nous le dise. On les a arrêtés au dernier mome
443
t qu’il est allé se cacher derrière les buissons.
C’est
tout juste s’il n’a pas dit : « Je ne suis pas là. » Et quand Dieu lu
444
ue tu as fait ? », il a dit : « Ce n’est pas moi,
c’est
Ève » ; alors Dieu a demandé à Ève : « Qu’est-ce que tu as fait ? » E
445
tu as fait ? » Et Ève a dit : « Ce n’est pas moi,
c’est
le serpent. » Et le serpent, bien sûr, n’était plus là. Mais moi je c
446
oisade. Rapprochement hautement significatif, car
c’est
bien dans une aventure de croisé que se lance cet infatigable défense
447
s. S’il adopte dans son livre le ton du prophète,
c’est
que notre espèce se trouve dans une situation d’urgence dont nous dev
448
s jamais été dans une situation aussi critique et
c’est
la première fois que l’humanité est confrontée à un tel problème, car
449
humanité, courant plus fort que les chefs d’État.
C’est
surtout cela qui me fait peur… Et d’après vous, les États-nations ne
450
s conscience de l’impuissance de ce pouvoir ? Car
c’est
une vérité dont il faudra bien un jour s’aviser : le pouvoir politiqu
451
erspective centrale de votre livre ? Je dirai que
c’est
un essai d’une morale de l’homme libre et responsable. Nous avons de
452
a liberté le pouvoir que l’on prend sur soi-même.
C’est
de nous-mêmes que nous devons tirer l’énergie transformatrice, sinon
453
s buts proprement humains que nous nous fixerons…
C’est
d’ailleurs à une morale du but que Denis de Rougemont consacrera l’un
454
sera très exactement ce que nous aurons voulu et
c’est
à chaque seconde de notre vie présente que se dessine le futur visage
455
f » (17 octobre 1977)bu bv Denis de Rougemont,
c’est
Cassandre avec le sourire. Pas banal. Les diseurs d’avenir, ceux qui
456
ation, pas de fusion, pas « d’unisexe ». Eh bien,
c’est
une première idée du fédéralisme, du régionalisme ! L’égalité dans la
457
u pour le régionalisme, et ce qui me fait plaisir
c’est
que la réalité commence à me rejoindre ! Je suis beaucoup plus optimi
458
ne phrase que j’ai écrite et à laquelle je tiens,
c’est
celle-ci : « La décadence d’un peuple commence quand on se demande qu
459
le moins possible. Ce qui est grave actuellement
c’est
que les vrais problèmes ne sont pas du tout abordés par les hommes po
460
oût du secret. Pour les Français, le régionalisme
c’est
une redécouverte mais aussi une révision déchirante. Quant au goût du
461
tinucléaires, parce qu’ils n’ont rien à y gagner…
C’est
déjà un élément de réflexion. Et à partir de là, informez-vous ! Je c
462
e n’est possible que dans de petites communautés.
C’est
pour cela que je crois aux régions, contre l’État centralisateur. b
463
« L’avenir,
c’est
notre affaire ! » (18 octobre 1977)bw bx L’avenir est notre affair
464
, comme il dit. Quand quelqu’un prend le pouvoir,
c’est
le pouvoir qui le prend. Il suffit qu’un homme s’assoie dans les faut
465
-parti, qui domine à l’Est, a suivi la même voie.
C’est
d’autant plus dangereux que le gigantisme économique, une fois mis en
466
d chargé de leur faire peur… Ce qui est tragique,
c’est
que l’esprit jacobin règne encore et qu’on omet soigneusement de mont
467
précis, dans une région précise. Il me semble que
c’est
sérieux et encourageant. Voyez-vous : je me méfie des attaques fronta
468
bw. Rougemont Denis de, « [Entretien] L’avenir,
c’est
notre affaire », Tribune de Genève, Genève, 18 octobre 1977, p. 37.
469
ù vivre ensemble, non « dispersés sur la Terre ».
C’est
la tour de Babel, mythe illustrant au mieux le destin de nos villes :
470
e » qui devient « mesure d’ange » (Apoc – 21,17.)
C’est
la « nouvelle Jérusalem », la ville sainte gui descend du Ciel « prép
471
des personnes. Mais que signifie vivre ensemble ?
C’est
: dialoguer, se concerter, s’aider mutuellement, se rencontrer, s’ave
472
hitecture ni de technologie au premier chef, mais
c’est
d’abord une question de civisme. Seuls, les conseils élus, débattant
473
oublié d’être des citoyens. Nous aurons, demain —
c’est
mon vœu, et celui de ce congrès je l’espère — les villes que leurs ci
474
ent pas de mourir de nos décisions d’aujourd’hui.
C’est
un prophète pessimiste qui dit volontiers : « Plaise aux dieux que je
475
t. Quand il affirme L’Avenir est notre affaire ,
c’est
que rien n’est encore perdu. Fondateur du Centre européen de culture
476
ns et… Vous voulez dire que je n’ai rien empêché,
c’est
vrai. Mais la fonction de l’intellectuel est de forcer les hommes à r
477
uvent dans la conversation de Denis de Rougemont,
c’est
parce que je pense que le Führer est l’exemple éclatant de ce que les
478
vec des routes comme des artères privées de sang.
C’est
ainsi que, d’une voix tranquille, comme il m’aurait raconté quelque f
479
le nucléaire ? Le nucléaire n’est pas un progrès.
C’est
, à certains égards, une horrible régression vers des tyrannies que l’
480
étique. Regardez la merveille qu’est le Concorde.
C’est
de la très mauvaise poésie. On ne va pas plus vite que le soleil. C’e
481
ise poésie. On ne va pas plus vite que le soleil.
C’est
impossible. C’est un slogan. Qu’est-ce que le progrès selon vos vœux
482
va pas plus vite que le soleil. C’est impossible.
C’est
un slogan. Qu’est-ce que le progrès selon vos vœux ? J’appelle progrè
483
Petit Prince l’était de sa rose, Noël est proche.
C’est
le temps des enfants. Pour eux, il faut s’efforcer de ne pas avoir à
484
. Et pourtant on parle de relance de l’économie !
C’est
une aberration totale, une absurdité. En relançant on ne parviendra q
485
le. On ne résorbera ni le chômage ni l’inflation.
C’est
saint Thomas qui disait que « le fini n’est pas capable d’infini ». N
486
toroutes qu’ils ont promises. L’État : le roi,
c’est
moi Les xixe et xxe siècles ont été marqués par les « économies
487
n. ⁂ Ce que Denis de Rougemont a apporté de neuf,
c’est
d’avoir démontré que l’État est responsable de tout, puisqu’il revend
488
èrement de l’État-nation, celui qui dit : Le roi,
c’est
moi. Alors qu’en Suisse quand on dit le souverain, c’est toujours du
489
oi. Alors qu’en Suisse quand on dit le souverain,
c’est
toujours du peuple qu’on parle. Ce sont les États-nations et eux seul
490
at ne devrait être qu’un service public, un point
c’est
tout. Ses propositions développées en 160 pages partent de l’homme (i
491
nt du territoire et la lutte contre la pollution.
C’est
l’Amérique qui a exporté l’inflation, née de la guerre du Vietnam, en
492
n espoir » L’énergie solaire, au contraire, et
c’est
sans doute la raison pour laquelle les États y sont hostiles, est lié