1
ble ronde et celle d’aujourd’hui, expliquant tout
ce
qui les rend différentes, il y a eu le rapport du club de Rome. Mais
2
s plus évidents et ceux que j’ai le mieux connus.
Ce
n’est pas rien, mais il faut bien admettre que cela n’a pas suffi pou
3
r avec une logique infernale (le nom l’indique et
ce
n’est pas un hasard) ce « Pentagone de la Puissance » ou mieux : de l
4
nale (le nom l’indique et ce n’est pas un hasard)
ce
« Pentagone de la Puissance » ou mieux : de l’obsession de Puissance,
5
ns à partir de la Crise, c’est-à-dire à partir de
ce
qui nous apparaît menaçant pour nos libertés, pour notre économie, po
6
n routière, annoncent un passage dangereux, quand
ce
ne sont pas déjà les disques rouge et blanc de la voie barrée, de l’i
7
barrée, de l’impasse. Je n’en dirai pas plus sur
ce
chapitre : tout le monde a lu Forrester ou Meadows. Mais ils sont loi
8
tateur dans son palais, mais on ne peut renverser
ce
qui ne tient pas debout, ce qui n’a pas de principe de cohésion inter
9
on ne peut renverser ce qui ne tient pas debout,
ce
qui n’a pas de principe de cohésion interne, — ou plutôt ce qui n’en
10
pas de principe de cohésion interne, — ou plutôt
ce
qui n’en a pas d’autre que l’obsession de la Puissance, vrai moteur d
11
ser par la violence serait bien pire que vain car
ce
serait faire son jeu. Cette crise morale affecte l’Occident tout enti
12
e ses impasses, il faut des choix. Il faut savoir
ce
que l’on est prêt à sacrifier et quelles sont les priorités. Veut-on
13
re avait tenté de décréter l’inexistence. Qu’est-
ce
qu’une valeur, dans le contexte de notre Crise ? Ce n’est pas une ent
14
qu’une valeur, dans le contexte de notre Crise ?
Ce
n’est pas une entité philosophique. C’est ce qui nous permet de chois
15
se ? Ce n’est pas une entité philosophique. C’est
ce
qui nous permet de choisir, ordonne nos choix, et définit leur sens.
16
sept ans, comme nous le répètent les producteurs (
ce
qui suppose une production multipliée par 16 384 en un peu moins d’un
17
iques, qui sont des questions de gros sous, quand
ce
n’est pas de puissance militaire. Or, ces choix de finalités, et les
18
question décisive du référentiel, c’est-à-dire de
ce
qui gage les valeurs, de l’évaluant fondamental. Il n’est pas toujour
19
oexistence en tension de l’individu naturel et de
ce
qui dans l’homme « passe infiniment l’homme » comme dit Pascal : le t
20
et de Quête spirituelle. Mais aujourd’hui, qu’est-
ce
donc que la personne ? Il semble qu’à une telle question je ne pourra
21
je l’invente en osant y avancer sans l’avoir vu.
Ce
que je sais, c’est qu’il n’existera qu’autant que j’aurai le courage
22
y pas croire. Que l’on puisse nier l’existence de
ce
que j’appelle la personne, la traiter de fantôme métaphysique, d’illu
23
et donc de toute identité, de toute personne. Or,
ce
n’est là qu’une métaphore. Ce qui peut provoquer la mort de l’homme,
24
toute personne. Or, ce n’est là qu’une métaphore.
Ce
qui peut provoquer la mort de l’homme, c’est la mort d’une nature tué
25
ment variées de l’aliénation, j’ose vous demander
ce
qui, selon vous, est aliéné ? Si ce n’est pas la personne, alors quoi
26
vous demander ce qui, selon vous, est aliéné ? Si
ce
n’est pas la personne, alors quoi ? Quelle abstraction politicienne ?
27
oitation de l’homme par l’homme, disent-ils. Mais
ce
serait l’exploitation d’une illusion par une inexistence, à les en cr
28
. L’aliénation de l’homme ne saurait désigner que
ce
qui compromet sa possibilité de se mouvoir, librement, à la fois selo
29
les, même « rénovées plastique »l. La richesse, à
ce
banc d’essai, se révèle une fausse valeur : elle procure le pouvoir s
30
libère. Au surplus, elle crée tant de liens avec
ce
qui n’est pas ma vocation, que toutes les religions de la terre l’ont
31
estige national se révèle fausse valeur, évalué à
ce
test de la personne. Une petite phrase de Simone Weil, géniale dans s
32
ersonne entre le transcendant et l’incarné, entre
ce
qui libère, dégage, universalise d’une part, et ce qui lie, engage, e
33
e qui libère, dégage, universalise d’une part, et
ce
qui lie, engage, enracine d’autre part. J’ai dit que la liberté de la
34
rope que tout appelle ne pourra s’édifier que sur
ce
qui déborde, non seulement par en haut mais par en bas, le cadre inad
35
e l’État-nation imposé par Napoléon : par en bas,
ce
sont les régions, par en haut, la fédération continentale. Et nous ve
36
idérée comme le référentiel de nos valeurs, comme
ce
qui nous permet de les éprouver et au besoin de les transvaluer, nous
37
fie : créer des régions et les fédérer, avec tout
ce
que cela implique d’autogestion à tous les degrés, de responsabilité
38
es souvenirs avec ceux d’Alexandre Marc, mais sur
ce
point, du moins, nos divergences menacent de demeurer irréductibles.
39
ance, c’est l’âge de mon fils ! Tiens, voilà tout
ce
que tu mérites [un grand coup de pied] et fiche-moi le camp ! ») Sa f
40
e je viens de citer n’est connu du grand public —
ce
qui est normal, ils ont de 21 à 32 ans — mais encore ils ne se connai
41
eprésentant de la Jeune droite, Thierry Maulnier.
Ce
« front commun » ne durera pas au-delà de ma « présentation des jeune
42
cismes montants et au capitalisme en crise. Mais
ce
dont il m’importe, ici, de témoigner, c’est du rôle de pionnier, d’in
43
ortaient donc en clair l’énoncé le plus simple de
ce
que je tentais péniblement de décrypter, et croyais déjà sans le savo
44
qu’il portait à Versailles des guêtres blanches,
ce
qui était banal à l’époque pour peu qu’on surveillât sa mise, mais je
45
de pratiques comme l’intercommunion « sauvage »,
ce
que les instances ecclésiastiques se révèlent encore incapables d’aut
46
rai moi-même, ou Maritain si vous le voyez avant,
ce
conflit avec L’Ordre nouveau … Le mouvement s’oriente nettement vers
47
bourgeois (sic) que nous ne pouvons admettre.3
Ce
n’est pas sans tristesse que je transcris ces phrases d’une injustice
48
La Révolution nécessaire, un des rares livres de
ce
siècle qui renouvelle la pensée politique6. Bibliothécaire à la Natio
49
le seul d’entre nous à toucher le grand public en
ce
temps-là. (Plusieurs d’entre nous lui reprochent de le toucher seulem
50
ais que fait-il et de quoi vit-il en 1933 ? Voilà
ce
que je n’arrive pas à me rappeler, et l’on se voyait à peu près tous
51
nt de vue religieux, qui est capital, en dépit de
ce
que pense un vain peuple d’intellectuels parisiens, voici l’état du g
52
omme je viens de le faire depuis quelques jours —
ce
qui me reste des numéros de L’Ordre nouveau , de 1933 à 1938, et de
53
— illustrés de citations — qui n’ont fait, depuis
ce
temps-là, que gagner (si possible) en actualité. Contre l’État-nati
54
tre indéfiniment distendues sans que soit détruit
ce
sentiment de la familiarité, du « chez-soi », dont procède le patriot
55
tat, et qui s’impose à lui » (ON 29, p. 19). Sur
ce
thème central, quatre grands articles de Marc dans les numéros 20, 22
56
ins systématiquement au culte inhumain de l’état.
Ce
point a été suffisamment mis en lumière dans tous nos écrits antérieu
57
conquête… Le possédant est celui qui marque, que
ce
soit un objet, une terre, ou le cœur d’un être. Ni l’état, ni même la
58
mme est placé dans une certaine situation : c’est
ce
que les idéalistes sont toujours tentés d’oublier. L’homme en général
59
la direction du pouvoir social ? À tout le monde,
ce
qui veut dire à personne… : de sorte que l’ordre dans l’être collecti
60
; trop grands si l’on tente d’en faire le lieu de
ce
contact direct avec la chair et la terre qui est nécessaire à l’homme
61
nous a tous précédés d’une trentaine d’années sur
ce
point.) Régions. C’est la patrie concrète, c’est-à-dire la région
62
une « théorie » ultérieure devra tenir compte de
ce
point — que les limites territoriales, dans une société Ordre nouveau
63
n. Enfin, voici en quelques lignes un condensé de
ce
qui sera, dans les années septante, le programme des fédéralistes eur
64
à côte, dès le congrès de Montreux en 1947. Mais
ce
n’est pas seulement la vertu anticipatrice de la pensée de Marc dans
65
ettre de Mounier à Berdiaev), J. Lacroix écrit de
ce
livre : « C’est décidément un maître ouvrage, à placer sur le même ra
66
res, et une demi-heure plus tard, je me mettais à
ce
travail, nouveau pour moi : écrire des textes d’information et des co
67
n de plus, donc rien d’utilisable éventuellement.
Ce
matin, en trouvant les trois lettres sur mon assiette, j’ai dit : « C
68
intérêt de l’affaire : cette perception soudaine,
ce
regard par mégarde sur un petit fait indifférent en soi, et qui n’est
69
e en deux ? Ma boite est bien assez profonde pour
ce
format, le facteur devrait le savoir ! » Je voyais une mince envelopp
70
ffit de désigner du doigt le plat qu’on veut), et
ce
soir je décide de « sortir » : des amis m’ont invité « après le dîner
71
i et rient. J’ai fui. Pas d’autre restaurant dans
ce
quartier. Je suis monté sans dîner chez mes amis. Trois pannes d’é
72
naugurale de deux instituts universitaires réunis
ce
jour-là, celui des hautes études internationales et celui des études
73
uggérai que l’on jouât aux questions et réponses.
Ce
jeu, purement télépathique et poétique, se joue par paires, dans le p
74
pe serait luthérien. » Deuxième échange. « Qu’est-
ce
que la mystique ? » Réponse : « C’est un petit jardin fermé qui s’ouv
75
ussitôt, puisqu’elle les a si bien gardés jusqu’à
ce
jour, des utopies de type jacobin, bolchéviste, anarchiste, fasciste
76
rope et dans le monde, mais en Suisse même. C’est
ce
que je voudrais marquer d’abord. Nous commettons généralement en Sui
77
ent souveraines, mais voulaient rester autonomes,
ce
qui est tout à fait différent. La Suisse est née de la fédération tou
78
éralisme à toute l’Europe, en attendant le monde,
ce
serait de l’orgueil, de la jactance, pire encore, de la vanité ! Soyo
79
e devient plus important que « bien penser ». De
ce
qui précède, je déduirai maintenant deux séries de conséquences polit
80
jourd’hui. Mais d’abord, il fallait le concevoir.
Ce
n’était guère possible à Paris, qui a toujours peine à croire qu’au-d
81
État gouverné par un grand ami des Lettres, — et
ce
fut le Prince Rainier III de Monaco. ⁂ Je ne me lasserai jamais de ch
82
’ont de toute évidence aucune frontière commune —
ce
serait miracle, et ce miracle, sauf peut-être en Islande, ne s’est ja
83
aucune frontière commune — ce serait miracle, et
ce
miracle, sauf peut-être en Islande, ne s’est jamais produit —, il est
84
l importe avant tout d’effacer dans nos têtes, et
ce
sont les frontières des genres, inventions de pédants écolâtres qui s
85
physique et les Mémoires de « Papillon », et tout
ce
que, faute de mieux, l’on nomme « essais », quels qu’en soient les su
86
e, les dimensions et l’ambition intellectuelle. À
ce
titre, Montaigne et Pascal dont on ne connaît ni romans ni poèmes, n’
87
nt être — et quel beau titre : celui qui aime ! —
ce
qu’ils éprouvent devant une œuvre. La peinture de Théodore Strawinsky
88
étoiles ne le sont de la terre, et que c’est sur
ce
vide sidéral, infini, cette vacuité fondamentale, universelle, que se
89
oser la couleur, dans l’une et l’autre, manifeste
ce
caractère d’apparition des apparences — composant la structure des ob
90
une envie de pinceau ! — l’envie de participer à
ce
travail qui est, chez l’artiste sensible au spirituel, la vraie part
91
publie en 1948, Le Message d’Igor Stravinsky. Sur
ce
livre, nous possédons une lettre émouvante du père : « Ton merveilleu
92
de saint Marc, j’ai vu l’auteur, le plus grand de
ce
temps, s’incliner et puis comme plonger dans les bras étendus du patr
93
a diversité, hors de laquelle point de salut pour
ce
siècle. Byzance et Rome s’embrassaient au lieu de leur rencontre créa
94
tre créatrice. On ne le répétera jamais assez :
ce
dont l’Église a besoin, ce qui a été consacré en l’an 787 par le IIe
95
épétera jamais assez : ce dont l’Église a besoin,
ce
qui a été consacré en l’an 787 par le IIe concile œcuménique de Nicée
96
and-œuvre d’une transfiguration des apparences de
ce
monde — cette transfiguration qui se trouve être le nom théologique,
97
nom théologique, le sujet même du chef-d’œuvre à
ce
jour de Théodore Strawinsky, les fresques de l’église de Gennep — en
98
le tiers-monde, doivent nous rendre méfiants sur
ce
chapitre. Il y a vingt ans de cela, en 1953, pendant la table ronde o
99
epli résigné que de la volonté de dominer (ne fût-
ce
que moralement) ou de se poser en modèle exemplaire. Une troisième po
100
ent. Il s’agissait de survivre, donc de continuer
ce
qui avait réussi aux plus forts, aux plus féconds, aux plus habiles d
101
olitique de l’homme et de l’humanité. J’insiste :
ce
succès même se traduit par une crise qui remet ou met tout en questio
102
arrêter une politique du pétrole ? ou du cuivre ?
Ce
n’est pas tout. Une troisième sorte de prévision a cours dans notre s
103
rologues calculent un avenir de catastrophes, que
ce
soit à moyen ou à long terme. Ils nous annoncent des désastres en cha
104
nce, mais au contraire de ses succès. Et c’est là
ce
qui doit nous retenir. Je ne vais pas résumer ici le fameux rapport d
105
e-cinq ans, nous a permis à tous de calculer qu’à
ce
taux-là, nous serions six milliards et demi en l’an 2000, 26 milliard
106
atique : Si la population continuait à croître à
ce
rythme, elle dépasserait un milliard de milliards d’âmes dans mille a
107
rête, un jour ou l’autre. Si l’on ne veut pas que
ce
soit une catastrophe, il faudra bien que ce soit une libre décision d
108
s que ce soit une catastrophe, il faudra bien que
ce
soit une libre décision des hommes et des femmes. Mais où s’arrêter ?
109
au-delà des pires prévisions de nos futurologues,
ce
qu’un vieux mythe des Indiens Navahos représente comme l’Ère de l’Acc
110
les inventions techniques qui seront faites dans
ce
temps, et les conséquences politiques qu’elles entraîneront. Sans vou
111
’une pareille méthode, je me contenterai de citer
ce
que ses auteurs eux-mêmes en disent. À la page 54 de la traduction fr
112
L’An 2000, ils donnent un bref tableau (n° IV) de
ce
que leur méthode n’eût pas permis de prévoir, si elle eût été appliqu
113
s et établissement de diverses dictatures. Voilà
ce
que la méthode n’eût pas permis de prévoir selon les propres dires de
114
», c’est-à-dire une machine agricole à moteur. «
Ce
fut mon chemin de Damas », écrit-il cinquante ans plus tard. Depuis l
115
t et conduit sa première « machine de roule ». (À
ce
moment, la Grande-Bretagne interdit ce moyen de transport, la France
116
oule ». (À ce moment, la Grande-Bretagne interdit
ce
moyen de transport, la France tente de l’adapter à la « science milit
117
ord gagne une course de vitesse, et encouragé par
ce
succès, fonde la Société des automobiles Ford. Dans sa première publi
118
grand air et vous rafraîchir les poumons grâce à
ce
tonique des toniques : une atmosphère salubre ». En 1910, Ford introd
119
tact avec la première auto, eût refusé d’instinct
ce
bruit, ces vapeurs, ces odeurs, et l’idée même d’aller plus vite à n’
120
porte quel prix, sans savoir où… Mais voilà bien
ce
que nos futurologues n’eussent pas deviné davantage que l’aventure na
121
lificateurs » et décrit d’une manière saisissante
ce
que sera la vie des ouvriers dans les pays totalitaires du xxe siècl
122
et multipliés sur toute la terre, au xxe siècle.
Ce
sont eux seuls qui ont prétendu gérer la terre. Qui s’en sont octroyé
123
ux seuls qui en avaient les moyens. Et vous voyez
ce
qu’ils en ont fait. Ils ont géré et détruit ses ressources en vue de
124
ses directions majeures : nous voyons maintenant
ce
qu’il s’agit de changer dans notre société européenne : c’est le modè
125
de jeu, plus de vide entre eux. Que faire contre
ce
mur impénétrable, apparemment inébranlable ? À supposer qu’on y arriv
126
rive, créerait-on un chaos ? Une anarchie ? C’est
ce
que me disent ceux qui se croient « réalistes ». Et même certains aut
127
e aussi sont des « réalités » typiques du siècle.
Ce
n’est pas une raison pour les accepter, moins encore pour les glorifi
128
, et de poser ou de casser les lois. Qui a encore
ce
droit ? La guerre de Suez en 1956 a permis d’en mesurer le peu de réa
129
l’espace, correspondent aux mêmes frontières, et
ce
miracle ne s’est jamais réalisé. L’idée de la coïncidence territorial
130
de l’homme en général. 13. À l’instant même où
ce
mot était prononcé, les lumières s’éteignirent dans tout le canton de
131
ntraire une montée puissante de l’idée de région.
Ce
qui est en crise c’est l’État-nation napoléonien qui s’oppose aux rég
132
ien à voir ensemble, comme la langue, l’économie,
ce
qu’il y a dans le sous-sol, l’état civil, l’histoire, les développeme
133
nnes provinces essaient de les faire rentrer dans
ce
« lit de Procuste » d’une frontière commune qui serait un mini-État-n
134
frontière commune qui serait un mini-État-nation.
Ce
qu’il nous faut éviter à tout prix. Je pense que faire en Europe 300
135
les a appelées « des cicatrices de l’histoire »,
ce
qui était assez joli. Le professeur Ancel, de la Sorbonne, dit : « ce
136
oli. Le professeur Ancel, de la Sorbonne, dit : «
ce
sont le résultat des viols répétés de la géographie par l’histoire ».
137
t un cercle carré, c’est une impossibilité, c’est
ce
que j’ai appelé souvent « une amicale des misanthropes » : c’est une
138
veut pas faire l’Europe ; et il faut savoir aussi
ce
que ça signifierait : la colonisation de l’Europe, économiquement par
139
es rênes à un autre pour son sort quotidien, pour
ce
qu’il doit penser, pour ce qu’il doit acheter, pour ce qu’il doit cul
140
n sort quotidien, pour ce qu’il doit penser, pour
ce
qu’il doit acheter, pour ce qu’il doit cultiver, alors il est perdu.
141
’il doit penser, pour ce qu’il doit acheter, pour
ce
qu’il doit cultiver, alors il est perdu. C’est la décadence totale d’
142
du. C’est la décadence totale d’un peuple ; c’est
ce
que l’on a vu dans tous les pays colonisés. Donc les raisons de faire
143
ement de l’ours russe. Eh bien, il a été démontré
ce
jour-là que la souveraineté nationale absolue était un mythe. Moi je
144
Et c’est là le sentiment des jeunes, de même que
ce
sont les jeunes qui sont responsables de la montée de l’idée de régio
145
ont mise en circulation, l’erreur fondamentale de
ce
que l’on appelle « la réforme régionale ». Le même phénomène se repro
146
tive, quitte (je vais y revenir tout à l’heure) à
ce
que l’on organise des régions différemment suivant des fonctions, sui
147
faire des régions de taille européenne ». Qu’est-
ce
que ça veut dire ? Quand je pousse un peu les gens qui défendent ce p
148
e ? Quand je pousse un peu les gens qui défendent
ce
point de vue, ils finissent par me dire « il faut qu’une région en Fr
149
740 km2 ? Mais en France, comment, en partant de
ce
qui existe, pouvons-nous créer et animer des régions ? Je pense qu’il
150
n peut faire sur la réalité, et non une finalité.
Ce
n’est pas cela qui meut les gens, qui les motive : faire une chose pe
151
s gens, qui les motive : faire une chose petite !
Ce
qui les motive, c’est deux choses : la prospérité, et pas seulement q
152
uvernements français n’ont su dire qu’une chose —
ce
qu’elle ne devait pas être : ni une atteinte à l’unité nationale, ni
153
d’attente de l’Europe fédérale. Quand diront-ils
ce
qu’elle doit être ? Ce qu’il y a de plus grave dans les États-nations
154
fédérale. Quand diront-ils ce qu’elle doit être ?
Ce
qu’il y a de plus grave dans les États-nations actuels, c’est surtout
155
au pouvoir, c’est-à-dire maître de l’État — c’est
ce
qu’ils appellent la dictature du prolétariat — l’État dépérira nécess
156
nt plus compte des frontières. Dès qu’on prononce
ce
terme de sociétés « multinationales » on provoque aujourd’hui des jug
157
exemple à l’encontre du Marché commun : « qu’est-
ce
que le Marché commun réussit à faire sinon à créer un espace pour les
158
s ? » Et alors la question est réglée à partir de
ce
moment-là. Or, je voudrais faire observer ceci : il y a au moins deux
159
contraire à leurs intérêts, [elles] le renversent
ce
qui revient au même. Disons qu’il n’y a pas seulement des sociétés am
160
e sociétés multinationales européennes qui jouent
ce
rôle-là, par exemple : les pétroliers, et ça embarrasse beaucoup de g
161
s’implanter et qui n’y cherchent que leur profit.
Ce
que je dis là ne vise pas à exonérer toutes les multinationales, mais
162
au Congrès américain, qui donnait l’essentiel de
ce
qui est devenu plus tard le rapport sur le club de Rome signé par les
163
t pas de question : petit enfant deviendra grand,
ce
qui commence par un germe invisible s’épanouira un jour en arbre, en
164
s depuis l’ère industrielle sur des absurdités de
ce
genre ; nous ne nous sommes absolument pas rendu compte que les courb
165
-dix-huit ans ? Il faut la multiplier par 16 384,
ce
qui est dément : on ne peut transformer toute la substance de la terr
166
r tout de suite. Il me paraît essentiel pour tout
ce
qui touche les régions, de nous rendre compte que la croissance indus
167
jà, et puis les mass-médias raisonnent ainsi. Est-
ce
qu’une expression régionale spontanée pourrait en sortir ? On voit ma
168
lités d’intervenir et d’avoir une efficacité. Est-
ce
que l’angoisse communautaire est un effet de la concentration urbaine
169
ensemble. Mais les villes n’existent plus guère :
ce
sont des faubourgs, des banlieues. Des agglomérations qui n’ont plus
170
ensemble. Ils avaient une raison de vivre pendant
ce
temps. Cela vous ne pouvez le faire que dans un état de société très
171
? Oui ; peut-être par plus petit que la commune.
Ce
que l’on appelle des « communes » par exemple en Amérique ; des colon
172
porte quoi, des associations, des paroisses, tout
ce
qui peut rassembler des hommes autour d’une idée et d’une chose qui a
173
s’occupent un jour pour voir comment se transmet
ce
genre de réflexe. Si « le génie du lieu » agit ainsi, c’est que l’on
174
. Besoin de communauté et besoin de solitude. Est-
ce
que la région, reposant sur la commune, reposant sur des groupes de q
175
s la polis n’a jamais dépassé 100 000 habitants —
ce
qui était considéré comme la limite extrême pour que les gens restent
176
e sentent plus responsables de rien dans la cité.
Ce
qui se fait est fait par les autres (« Ils », l’État). On les subit.
177
les autres (« Ils », l’État). On les subit. Tout
ce
que l’on peut, c’est se révolter de temps en temps, mais cela ne sert
178
dans votre prochain livre ? C’est essentiellement
ce
titre que je donne au livre que je suis en train de terminer. Je dis
179
re aux jeunes aujourd’hui que c’est leur affaire.
Ce
n’est pas l’affaire de fatalités auxquelles on ne peut rien comprendr
180
és-technocrates peuvent comprendre quelque chose.
Ce
n’est pas l’affaire des ordinateurs, ce n’est pas l’affaire des impér
181
ue chose. Ce n’est pas l’affaire des ordinateurs,
ce
n’est pas l’affaire des impératifs X et Y, c’est leur affaire. Souven
182
és, autant en atelier qu’en entreprise. J’entends
ce
terme d’atelier au sens où Proudhon l’entendait. Il disait : « il y a
183
e des besoins… c’est cela la politique véritable,
ce
n’est pas de savoir si l’on est de gauche ou de droite. La politique
184
t être la politique d’autogestion de la commune —
ce
qui n’existe pas non plus (pas de ressources financières propres, etc
185
lèmes bien particuliers suivant les entreprises :
ce
n’est pas le même problème, suivant la nature des entreprises. Il y a
186
a le fédéralisme : que chacun fasse à son niveau,
ce
qu’il est capable de faire et que, pour ce qui dépasse son niveau, il
187
iveau, ce qu’il est capable de faire et que, pour
ce
qui dépasse son niveau, il s’unisse à d’autres. Qu’il ne se fédère qu
188
rs là, sans réserve, en solidarité. Voilà au fond
ce
que j’appelle fédéralisme, et qui résume toute ma doctrine : situer l
189
vant tout orienté vers l’avenir : la prospective.
Ce
philosophe et historien est un futurologue passionné d’écologie, il c
190
et que nous sommes maîtres de notre destin. C’est
ce
qu’il dira prochainement dans son ouvrage intitulé L’Avenir est notr
191
évi-Strauss et André Breton. Entre Breton et moi,
ce
fut une sorte de coup de foudre d’amitié. Nous avons décidé de nous r
192
es Pour ma part, je n’ai jamais fait partie de
ce
groupe, ni partagé son idéologie, ce qui m’a évité d’être excommunié
193
it partie de ce groupe, ni partagé son idéologie,
ce
qui m’a évité d’être excommunié tôt ou tard. C’était entre nous, à Ne
194
xpérimentation du psychisme, de la surréalité, de
ce
qui dépasse le monde de la conscience rationnelle. Quelles sortes de
195
ar paires. L’un écrivait trois questions : qu’est-
ce
que ceci ou cela ? ou : qu’arriverait-il si… ? Et l’autre, en même te
196
datent de mon retour en Europe, lorsque je repris
ce
jeu dans ma maison de Ferney. Un soir, la personne qui jouait avec mo
197
s », toutes les lumières se sont rallumées. Était-
ce
« la part du diable » ? Breton m’a souvent parlé de ce livre, que j’a
198
la part du diable » ? Breton m’a souvent parlé de
ce
livre, que j’ai écrit à New York. Il se demandait comment un homme qu
199
ait l’objet. Breton était comme « transfixé » par
ce
genre de choses. Vous vous souveniez des femmes à qui appartenaient c
200
7. j. Entretien avec Franck Jotterand précédé de
ce
chapeau : « Le surréalisme a cinquante ans, si l’on admet que sa nais
201
inquiets. Réfléchissant aux motifs spécifiques de
ce
comportement paradoxal (mais qui est en somme celui des riches et de
202
tude du nanti, « spectateur de l’Histoire » ; est-
ce
que ça va durer, est-ce qu’on va nous laisser longtemps encore tranqu
203
eur de l’Histoire » ; est-ce que ça va durer, est-
ce
qu’on va nous laisser longtemps encore tranquilles dans notre coin ?
204
ans notre coin ? (Motif accessoire : faisons-nous
ce
qu’il faut pour garder notre rang ?) Inquiétude du patriote : dans le
205
des grands ensembles politiques en formation, est-
ce
que nos libertés, et la Suisse elle-même, en tant qu’État, gardent en
206
er ? Inquiétude spirituelle et morale enfin : est-
ce
que tant de paix et de prospérité n’ont pas été gagnées au prix de no
207
vois pas d’autre pays qui puisse nous battre sur
ce
terrain-là. (C’est le seul record qui nous reste, d’ailleurs.) Il par
208
t naïve complaisance, qui frappe l’observateur de
ce
pays. Quand un homme d’État français dit d’une œuvre, d’un produit, d
209
L’intellectuel français approuve en principe tout
ce
qui est français, sauf le régime au pouvoir (quel qu’il soit). L’inte
210
ouvrage d’Alain : Le Citoyen contre les Pouvoirs.
Ce
ne sont pas les Pouvoirs que le Suisse inquiet met en cause, mais plu
211
ns aux grandes puissances notre reconnaissance de
ce
qu’elles nous dispensent de nous mêler à leurs sanglants différends.
212
ue s’est jamais trouvé au chevet d’un malade sait
ce
que je veux dire. Un homme de cœur a besoin qu’on lui pardonne de jou
213
e réjouissent de leur liberté et de leur sagesse.
Ce
sont, par nature, des pharisiens de la politique, qui remercient Dieu
214
harisiens de la politique, qui remercient Dieu de
ce
qu’ils ne sont pas comme les autres. Le Suisse est assis dans sa peti
215
responsabilité (à l’égard de notre patrie), mais
ce
devoir est celui d’un accusé et d’un coupable. Helveticus sum, homo s
216
anière dont les Suisses s’examinent : mettons que
ce
soit de l’autocritique au second degré. Les exemples cités au cours d
217
urs comprise. Notre fédéralisme est compromis, et
ce
qu’il en reste freine l’élan des entreprises. Est-ce qu’il y aura une
218
qu’il en reste freine l’élan des entreprises. Est-
ce
qu’il y aura une place pour nous dans le monde qui vient ? Satiriques
219
être de leur communauté peu croyable mais vraie —
ce
miracle qu’il faut traduire en formules désormais communicables, et q
220
casion inespérée d’essayer de comprendre moi-même
ce
que cette expression peut signifier, ou peut-être devrait signifier.
221
-industrielle, que veut-on dire ? Je vois d’abord
ce
qui est exclu : une société dans laquelle il n’y aurait plus d’indust
222
qu’impliquait et imposait la société précédente.
Ce
changement est encore très loin d’être accompli parmi nous, mais il e
223
ntalités, nos attitudes et nos manières d’évaluer
ce
qui compte le plus dans la vie. II La société industrielle repos
224
if, ou psychique, ou spirituel. Le référentiel de
ce
système de valeurs était la croissance ; mais une croissance indéfini
225
’autorégulation, l’accroissement indéfini de tout
ce
qui peut être mesuré, pesé et compté, et de cela seul. Ce que nous po
226
eut être mesuré, pesé et compté, et de cela seul.
Ce
que nous pouvons nommer aujourd’hui société industrielle — parce que
227
rise, Giovanni Agnelli a répondu : « L’important,
ce
sont les hommes et non les firmes. » Il me semble que tout le contra
228
ravail sera le chômage, véritable « temps vide ».
Ce
que la société nouvelle doit apporter, c’est le dépassement de l’oppo
229
nommé Henry Ford, croise à huit miles de Detroit
ce
qu’il appelle « une locomotive routière ». Il a vécu ce jour-là, dit-
230
il appelle « une locomotive routière ». Il a vécu
ce
jour-là, dit-il, son « chemin de Damas » : « Dès l’instant où je l’ap
231
rce rude, il cache une stupéfiante insensibilité.
Ce
qui ne l’empêche pas du tout de désirer très sincèrement faire du bie
232
prise de construction d’automobiles. Et il note à
ce
moment-là, — et je vous prie de savourer la phrase, elle le mérite !
233
ande, et même une certaine répugnance au début de
ce
siècle, est devenue le besoin numéro un de la plupart des Occidentaux
234
oin numéro un de la plupart des Occidentaux. Mais
ce
n’est pas encore le plus curieux de l’histoire. Née du rêve typiqueme
235
: « Nous ne sommes plus accoutumés à aller où que
ce
soit autrement qu’en auto. Les trains reviennent à la mode, mais ce n
236
qu’en auto. Les trains reviennent à la mode, mais
ce
n’est qu’une passade. Ce pays a développé une manière de vivre partic
237
viennent à la mode, mais ce n’est qu’une passade.
Ce
pays a développé une manière de vivre particulière à cause de l’autom
238
faudra l’aide d’une échelle, et c’est précisément
ce
que l’escalier avait pour seule fonction de vous éviter. Nous avons v
239
ue s’est jamais trouvé au chevet d’un malade sait
ce
que je veux dire. Un homme de cœur a besoin qu’on lui pardonne de jou
240
lupart des Suisses dans les années 1945 à 1950 de
ce
siècle vont trouver leur expression la plus juste dans la formule par
241
alors à l’Université de Bâle) exprime avec force
ce
point de vue : « … dans l’avenir, ou bien l’Europe deviendra le champ
242
pondent qu’une certaine humilité convient seule à
ce
petit pays, et qu’il serait parfaitement illusoire et utopique d’imag
243
tantiellement de celle des « puissances » d’hier,
ce
n’est plus par les dimensions, mais par le régime politique, c’est-à-
244
tres peuples de l’Europe — qui ne voient pas bien
ce
qu’ils pourraient en faire. Dans la partie romande surtout, on a pris
245
, qu’une manière de se mettre ensemble pour faire
ce
dont aucun ne serait capable seul. C’est une méthode de répartition d
246
l’Europe et l’Europe même, dont elle fait partie.
Ce
serait vouloir rester neutre entre le microbe et le malade. Toute la
247
la dispenser de choisir sa politique mondiale, et
ce
choix se pose entre la solidarité et l’égoïsme. Un égoïsme fermé sur
248
e d’aujourd’hui se voit amenée à s’interroger. Et
ce
n’est qu’au nom de ses buts humains en tant qu’État fédératif qu’elle
249
un peuple heureux . Aujourd’hui, il me semble que
ce
« modèle » (au sens scientifique) reste viable tel que je le décrivai
250
éralisme, c’est que peu de gens savent réellement
ce
que c’est. Il est presque totalement méconnu hors de Suisse, et les S
251
re qu’à l’origine du fédéralisme suisse se trouve
ce
qu’on appellerait aujourd’hui la volonté d’autonomie locale et d’auto
252
res, la Suisse a toujours été à contre-courant de
ce
qui se passait dans le reste de l’Europe. Elle est née de l’esprit de
253
le est née de l’esprit des communes, au moment où
ce
grand mouvement libertaire, au nord de l’Italie et en Flandre, était
254
alité des nationalistes cantonaux. Se fondant sur
ce
qu’ils tiennent pour les erreurs de 1848, ils s’imaginent que la vie
255
déralisme est précisément le contraire de cela. »
Ce
genre de malentendu provient du fait qu’en Suisse aussi, on raisonne
256
urs le même conflit entre les réalités locales et
ce
qu’on appelle trop facilement les « nécessités » nationales, continen
257
âle. Il y a en projet seize centrales nucléaires.
Ce
qui est de la démence pure. Aux yeux de n’importe quel savant sérieux
258
duit par la volonté de se défendre sur place, fût-
ce
au prix d’une illégalité. On a beaucoup dit, dans la presse — de gauc
259
Il s’agit de savoir quelle finalité on vise. Est-
ce
qu’on attache vraiment plus d’importance au « niveau de vie » qu’à la
260
tance au « niveau de vie » qu’à la liberté ? Dans
ce
cas, autant faire des centrales nucléaires, quitte à se voir réduits
261
est la mort… Mais pour moi, une Suisse qui ferait
ce
choix-là ne serait plus elle-même. Elle deviendrait semblable à n’imp
262
. Des tragédies. Les Suisses n’aiment pas du tout
ce
mot. Les Suisses s’imaginent, surtout depuis une centaine d’années, q
263
de place pour les soldats américains. Nous avons
ce
même avantage d’une décentralisation extrêmement poussée, donc d’une
264
de qui vient. Il faut donc que la Suisse retrouve
ce
qui était son attitude et sa mentalité originelles, celles qui ont cr
265
s opéras. C’est le sentiment qui s’exalte de tout
ce
qui s’oppose au désir, sépare les corps et fait obstacle à l’accompli
266
u’elle constitue l’apport principal de la Grèce à
ce
qu’on peut appeler la métaphysique de l’amour (R. Flacelière, L’Amour
267
d’ailleurs tant de réminiscences de l’Antiquité :
ce
sont ceux d’Orphée et d’Eurydice, d’Admète et d’Alceste, de Protésila
268
irée au monastère qu’elle avait fondé à Poitiers.
Ce
clerc fait à la femme une place capitale qui annonce déjà la concepti
269
us le sentiment, le désir et la passion, n’a pris
ce
sens qu’avec la poésie des troubadours. Cette poésie apparaît subitem
270
surprenante rapidité. Elle ne ressemble à rien de
ce
qu’avaient connu le monde antique et le monde christianisé, à part le
271
l’âme et jugent que, le corps étant vil, rien de
ce
qu’il fait ne saurait engager le salut : « Point de péché au-dessous
272
rée, pour peu qu’une parenté soit découverte, fût-
ce
au septième degré, entre mari et femme. Robert le Pieux se voit contr
273
ont la dame est le « prix ». S’il n’en fait rien,
ce
n’est pas seulement par respect de son suzerain (déjà trompé en fait)
274
ême s’il est fascinant comme une drogue. Et n’est-
ce
pas d’une intoxication — le « vin herbé » servi par une « erreur » sa
275
ait naturel de s’exalter, de devenir une passion.
Ce
trait fondamental, la retenue, les contraintes, se manifestera d’une
276
l’Irlande et de la Cornouailles. Des analyses de
ce
« roman par excellence » se dégage la conclusion que la passion est c
277
enne s’est convertie au style des troubadours. De
ce
temps jusqu’au xxe siècle, nous assistons aux péripéties d’un duel s
278
ncore dans la représentation d’une tragédie. Mais
ce
que la passion gagne à se déclarer par le moyen de la littérature, el
279
e ne pourrait pas s’entretenir (au double sens de
ce
terme) — s’est fait sentir plus vite dans le roman qu’au théâtre. (Je
280
itique des générations qui vont suivre ? En fait,
ce
fut assez d’un décret de Boileau, dans son Dialogue sur les héros de
281
aiment sincère dans sa préface lorsqu’il écrit :
Ce
que je puis assurer, c’est que je n’en ai point fait [de tragédie] où
282
bous. Quant à la religion chrétienne (ou du moins
ce
qu’elle est devenue : morale prêchée parfois par des évêques qui bâti
283
olitique, leur stratégie subtile. « Les femmes de
ce
temps n’aiment pas avec le cœur, elles aiment avec la tête », dit l’a
284
ne d’elles n’a publié de souvenirs. Mais écoutons
ce
cri d’Adrienne Lecouvreur, quand elle dit du très inconstant Maurice
285
idermes », selon l’aphorisme célèbre de Chamfort.
Ce
qui compte aux yeux du romancier, c’est une intrigue délibérée et qui
286
epté la raison ». Privé en fait d’amour physique,
ce
descendant de la Laure de Pétrarque (Laure de Noves) trouve dans la t
287
an. Par une sorte de dépit amoureux, il veut tuer
ce
que la courtoisie adorait. Le crime d’amour impur sauvera seul la « p
288
remplit le siècle, de la Régence à la Révolution.
Ce
serait oublier son plus grand écrivain, Rousseau le gêneur, qui d’ail
289
intime : Notre engagement n’était pas pris pour
ce
monde. Et dans les Hymnes à la nuit : Que ton feu spirituel dévore
290
par contraste, de l’Éros passionnel, anarchisant,
ce
« vert paradis des amours enfantines » (Baudelaire) où ceux qui aimen
291
S. Eliot], trop de savants contemporains), c’est
ce
qu’a fort bien relevé Georges Bataille dans ses ouvrages sur Éros et
292
force qu’il devait au péché ; de lui donner tout
ce
qui, jusqu’ici, était donné à l’amour ; d’en faire le moyen de notre
293
pression de la sexualité qui n’est plus réprimée,
ce
qui signifie que la plupart des interdits sociaux, légaux et religieu
294
. Les derniers ouvrages de C. G. Jung prédisaient
ce
retour des puissances affectives. On distingue déjà les signes avant-
295
nciliation avec la science ou la théologie. Entre
ce
trop haut et ce trop bas également prévisibles, on peut imaginer que
296
la science ou la théologie. Entre ce trop haut et
ce
trop bas également prévisibles, on peut imaginer que l’avenir de l’am
297
ontradictoires de l’érotisme et de la passion. Et
ce
sera la fonction retrouvée et renouvelée de la littérature romanesque
298
rd’hui, notamment dans les sociétés occidentales.
Ce
qui se passe d’une manière scandaleuse dans les pays totalitaires est
299
qu’il est manieur de mots, donneur de sens. Dans
ce
qu’il écrit il y a presque toujours quelque chose qui peut contribuer
300
même. Il y a un mot pour désigner ces individus :
ce
sont des mauvaises têtes. De mauvaise tête à « dérangé du cerveau » l
301
éaction va consister à lui laver le cerveau. Pour
ce
magistrat le dogme, la vérité avec un grand V constituent la norme. H
302
llement vous demander : Mais en fin de compte est-
ce
que je n’ai pas tort puisque tous les autres pensent autrement ? Et c
303
rt puisque tous les autres pensent autrement ? Et
ce
doute répété, amplifié, peut très bien vous amener à la folie. J’ai s
304
s sur les bûchers de la première Inquisition. Est-
ce
que les dirigeants d’aujourd’hui, particulièrement ceux des sociétés
305
e ? Je crois qu’ils sont emplis d’angoisse devant
ce
monde impossible à gouverner et que, même dans nos sociétés occidenta
306
sont les seuls qui avouent ouvertement pratiquer
ce
conditionnement. La révolution culturelle chinoise n’a pas été autre
307
enfer pour les écrivains. Aucun écrivain digne de
ce
nom ne peut accepter d’être l’objet d’un pareil conditionnement où on
308
bjet d’un pareil conditionnement où on lui dirait
ce
qu’il doit écrire. C’est sa nature même qui s’y oppose. Il sera donc
309
arement les limites d’un petit canton suisse. Est-
ce
que cette dimension avait une influence ? C’est une évidence. Dans un
310
quement cette mesure reste juste. D’ailleurs tout
ce
qui intéresse notre vie quotidienne se passe à l’échelon des communes
311
re sa voix. Pour vous il n’y a pas de nécessité à
ce
qu’un État moderne soit regroupé, donc plus puissant ? Quelle nécessi
312
ansports, en fait il se mêle de tout y compris de
ce
qui ne le regarde pas. Son rêve — et ce qui se passe en Union soviéti
313
ompris de ce qui ne le regarde pas. Son rêve — et
ce
qui se passe en Union soviétique de façon scandaleuse préfigure peut-
314
nce, par exemple, insiste pour garder la main sur
ce
moyen c’est bien parce qu’il permet d’influencer les gens. Même aux É
315
ires parce que dans le fondement de notre société
ce
n’est pas la masse qui constitue l’unité de mesure mais l’individu. P
316
plus, pour s’opposer au pouvoir, que l’écrivain,
ce
fou !!! 19. Date de l’interview, c’est-à-dire le 4 juin. s. Rouge
317
e” de Soljenitsyne sur ces camps peuvent imaginer
ce
que ces arrêts des juges représentent pour un être humain. Le crime q
318
Au premier rang de ceux qui se sont engagés dans
ce
combat on trouve le nom de l’un des plus grands écrivains suisses con
319
moment donné des unités exactement superposables,
ce
miracle ne durerait guère, pour la simple raison que la langue, les f
320
t et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens.
Ce
n’est pas peu dire ! Il est grand temps de le dépouiller de son prest
321
r des régions qui soient de petits États-nations.
Ce
serait bien pire que les grands. Ce seraient les défauts des grands p
322
tats-nations. Ce serait bien pire que les grands.
Ce
seraient les défauts des grands plus l’esprit de clocher. Ce qu’il fa
323
les défauts des grands plus l’esprit de clocher.
Ce
qu’il faut, c’est tout recommencer par en bas, créer des liens réels
324
Valais, du Val d’Aoste et du canton de Vaud, tout
ce
qui est autour du Léman. Une quantité de problèmes seraient à résoudr
325
e – Aoste – Fribourg – Lausanne – Neuchâtel. Dans
ce
triangle, on trouve seize instituts universitaires. Vu cette densité
326
rsités doivent être uniformisés. Même cela, n’est-
ce
pas déjà une manière de sédition ? Il y a des centaines de choses qu’
327
ue, doit être une communauté culturelle. Et dans
ce
même chapitre, je souligne cette phrase : L’unité de l’Europe ne se
328
miner » et cheminer « faire du chemin, surtout en
ce
sens que le chemin est long et qu’on le parcourt lentement ». On sent
329
, aura été plus créateur que les grands ténors de
ce
siècle. Piéton tranquille sur les chemins de l’histoire, il a frayé l
330
nation souveraine, dans laquelle j’ai été élevé.
Ce
sera l’affaire de votre génération. Trois lustres ont passé déjà san
331
s. Quant à repasser le flambeau, selon le cliché,
ce
serait une démission, voire une abdication qui ne trouverait plus per
332
erne à travers tout le romantisme occidental. Là,
ce
sont quelques heures d’autoroute à travers forêts et vallées qui reli
333
dimensions mondiales, au xxe siècle, ont montré
ce
que « l’Europe des nations » savait faire. Au lendemain de la Seconde
334
ticle sur la coopération dans le domaine musical.
Ce
jeune chef prestigieux connaissait les problèmes artistiques et prati
335
mettait à l’œuvre. ⁂ La musique est d’Europe, en
ce
sens qu’elle est liée à l’Europe non seulement historiquement, dans s
336
s noms s’échangent, et des projets s’esquissent :
ce
sont tous les grands noms de la musique, compositeurs, exécutants et
337
champions de la dernière école postsérielle ; et
ce
sont des projets de concerts, de ballets, d’opéras de tous les siècle
338
alienne me paraît typiquement occidentale, ne fût-
ce
que par les antinomies qu’elle embrasse, les paradoxes et les ambiguï
339
nse que seule une brève durée permet de soutenir.
Ce
caractère d’exception doit lui être conféré non seulement par la haut
340
, plutôt que réaliste et descriptive. (Mais n’est-
ce
pas le fait de toute définition, et son utilité majeure ?) De plus, o
341
tte évolution sociale. 4. Au xixe et au début de
ce
siècle, la musique était confinée dans les salles de concert, séparée
342
sur le bassin de la cour des Myrtes à l’Alhambra.
Ce
retour de la musique à son milieu d’origine et d’usage, à la communau
343
que et mémorial d’une communauté. Il est beau que
ce
soit à la musique, plutôt qu’à quelque mascarade folklorique, que déj
344
« état d’âme », on pourra contempler aux pages de
ce
livre tant d’apparitions mémorables. aa. Rougemont Denis de, « [Pr
345
et plus sérieuse, de l’identité de l’Europe et de
ce
qui motive son étude aujourd’hui. Tout le reste en dépendra, et d’abo
346
este en dépendra, et d’abord mes réponses. Qu’est-
ce
donc pour vous, l’Europe ? Ce n‘est pas une réalité faite et achevée,
347
es réponses. Qu’est-ce donc pour vous, l’Europe ?
Ce
n‘est pas une réalité faite et achevée, ou bien en train de se défair
348
faite et achevée, ou bien en train de se défaire.
Ce
n’est pas une forme idéale à rejoindre, ni quelque chose qui aurait e
349
t et que l’on se proposerait de ressusciter. Mais
ce
n‘est pas non plus une utopie, comme le furent les projets d’union de
350
té est un élément) et leurs manières de vivre. Et
ce
problème ne se pose pas dans l’espace vide de la théorie intemporelle
351
que vous me semblez faire, après tant d’autres —
ce
fut une mode dans les années 1960 — entre la recherche fondamentale e
352
nseignement, cours et travaux de séminaires, tout
ce
qui touche aux régions, notamment. Disons que dans notre domaine, la
353
les à mieux savoir et mieux comprendre en général
ce
qu’est l’Europe comme fonction dans le Monde ; et en particulier, c’e
354
ticulier, c’est là ma branche, à mieux comprendre
ce
que cela signifie d’être un Européen. Ce n’est pas un métier ni même
355
mprendre ce que cela signifie d’être un Européen.
Ce
n’est pas un métier ni même une profession. C’est une manière d’être
356
les de facultés ! Je souhaitais simplement savoir
ce
que vous enseignez au juste. Je vous en donnerai deux exemples. J’ai
357
gt-cinquième anniversaire du Conseil de l’Europe.
Ce
qui ne prouve d’ailleurs pas que mon sujet soit « sérieux » du point
358
de la prospective, sont plus encore que le savoir
ce
que j’ai le désir de transmettre, c’est-à-dire de rendre sensible et
359
des auditeurs d’un cours. Car penser, après tout,
ce
n‘est peut-être que cela : mettre en système du savoir et du non-savo
360
système du savoir et du non-savoir, du réalisé —
ce
sont les « faits » — et du virtuel ou potentiel, c’est ce qui reste «
361
les « faits » — et du virtuel ou potentiel, c’est
ce
qui reste « à faire ». C’est peut-être ce que je pressens comme sans
362
, c’est ce qui reste « à faire ». C’est peut-être
ce
que je pressens comme sans le connaître, qui apparaîtra un jour comme
363
ui apparaîtra un jour comme étant le principal de
ce
que j’avais à faire passer, dans le cadre rigoureux du savoir vérifié
364
philosophique, sur les problèmes de l’Europe, est-
ce
que cela ne vous condamne pas à l’européocentrisme ? Vous en êtes par
365
ité me paraissent faibles, dans la conjoncture de
ce
troisième tiers du xxe siècle. L’étude de la chimie est utile, l’étu
366
Changer de cap (novembre 1976)ab
Ce
que l’on appelle « politique » n’est en général qu’une tactique parti
367
n’est en général qu’une tactique partisane, mais
ce
qui m’intéresse est autre chose : la stratégie de notre civilisation.
368
autre chose : la stratégie de notre civilisation.
Ce
sont donc les grands choix moraux qui déterminent parfois à notre ins
369
nsidérer quelques-uns des arguments échangés dans
ce
grand débat, non pas pour leur valeur scientifique ou technique, mais
370
volonté certaine de l’empêcher de savoir à temps
ce
qui se prépare, et de le placer devant le fait accompli. Puis, devant
371
clusions scientifiques. De ces diverses formes de
ce
que je nommerai le mensonge en service commandé, je donnerai ici un e
372
es et naïves, je demande : « Concorde, à quoi est-
ce
que ça sert ? » On m’assure que cet appareil ira de Paris à New York
373
dire, que feront-ils de ces heures gagnées ? Est-
ce
qu’elles vaudront les seize milliards déjà dépensés par l’État, donc
374
c par les contribuables français et anglais ? Est-
ce
qu’elles justifieront le risque planétaire que des savants redoutent,
375
ment indispensable de « gagner » trois heures sur
ce
trajet, en voici le moyen simple et qui eût déjà permis environ 15,8
376
de la vitesse et du fracas pour épater le monde.
Ce
qui commence à valoir des fortunes, c’est le contraire de ce que Conc
377
ence à valoir des fortunes, c’est le contraire de
ce
que Concorde symbolise. Le luxe suprême de demain, je l’ai défini au
378
la lenteur au sein du silence. Je crois bien que
ce
soir-là, j’ai trouvé la formule de tout ce qui me répugnait dans l’af
379
en que ce soir-là, j’ai trouvé la formule de tout
ce
qui me répugnait dans l’affaire nucléaire comme dans celle de Concord
380
e, nulle différence à cet égard !), la logique de
ce
système de Production-Puissance-Pouvoir-Police et Plutonium, que le g
381
plus de l’État, et vous trouvez enfin normal que
ce
soit lui — comme les Rois antiques — qui dispense seul l’Énergie. Une
382
: « C’est la paix ! », me dit-on. (On le croyait
ce
jour-là !) C’est aussi toute la vie qui se reprend à vivre, les délai
383
e cet ermite du xve siècle était bien pâle. Mais
ce
jour-là, je reprends le livre et je découvre un personnage fascinant.
384
lence ! Revenir au théâtre grec, avec son chœur ?
Ce
serait la solution formelle ; encore faudrait-il l’adapter à la struc
385
la première fois à une répétition des chœurs — et
ce
sera la dernière : la guerre est pour demain — je me sens littéraleme
386
le sentiment, non seulement mon texte, mais tout
ce
que j’ai pensé, arrière-pensé en l’écrivant et renoncé à y mettre fau
387
r, dans la rue, en conduisant ma Bugatti. Jusqu’à
ce
que la mélodie sorte des paroles. » Cette espèce d’harmonie préétabli
388
e Flüe « n’est pas devenu populaire » c’est que «
ce
pacifiste était inopportun en un moment où il s’agissait de résister
389
Il se peut que les deux jugements soient justes.
Ce
qui est certain, c’est que l’homme de la paix est seul capable de gag
390
que l’homme de la paix est seul capable de gagner
ce
que toute guerre, même victorieuse, perd à coup sûr : les raisons d’ê
391
sique d’Honegger reste en dehors — au-dessus — de
ce
débat. Ansermet disait des petits chœurs d’anges ou d’enfants de Nico
392
rendre intelligibles les débuts et l’évolution de
ce
que l’on est convenu de nommer, non sans optimisme, quant à la vraie
393
, et dès lors administré par l’OECE, rien de tout
ce
qui va suivre n’eût été possible. Il s’agit là d’un fait patent et me
394
verbale. Pour le meilleur et pour le pire, c’est
ce
vocabulaire qui sera repris dans les traités européens de l’après-gue
395
ans les traités européens de l’après-guerre. Mais
ce
qui exige alors d’être expliqué, c’est le passage de l’échec du proje
396
eil des ministres français décidait de « donner à
ce
projet son concours actif », bientôt suivi par les quatre autres sign
397
parlements européens. Lacune fort importante dans
ce
complexe : l’économie. Le plan Marshall, entré en vigueur dès 1946, a
398
ais les deux résultats les plus spectaculaires de
ce
que l’on peut appeler la période des congrès demeurent sans contredit
399
es difficultés communes à résoudre en commun »29.
Ce
n’était pas une réforme, mais une révolution. On peut penser que c’es
400
s ministres français, la veille, que de la presse
ce
jour-là, puis de l’opinion européenne et finalement des parlements, q
401
eurs et des consommateurs de charbon et d’acier !
Ce
qui a frappé à juste titre l’opinion de tous nos pays, c’est l’idée d
402
ciété des Nations. Plutôt que l’Europe elle-même,
ce
qui naissait avec la CECA, c’était une méthode pour faire l’Europe. N
403
sionné de l’après-guerre. L’échec retentissant de
ce
combat mal engagé, mais tenu peut-être à tort pour décisif par opposa
404
iers de la population des Six, puis des Neuf. Sur
ce
nombre, trois quarts des jeunes. Devant la nécessité inchangée — voir
405
l’adhésion de la majorité, surtout des jeunes, à
ce
projet, et l’urgence ressentie par tous d’une action capable de préve
406
aires — qui sera le MRP de la Libération —, n’est-
ce
pas surtout parce que c’est le parti qui affirme le plus clairement u
407
ment l’homme du Plan qui porte son nom, parce que
ce
plan résultait du problème dans lequel s’était noué son drame personn
408
el s’était noué son drame personnel, et parce que
ce
plan figurait le dénouement possible de ce drame. Interrogeons sur ce
409
ce que ce plan figurait le dénouement possible de
ce
drame. Interrogeons sur cette affaire l’autre protagoniste principal,
410
mentale, le problème de la paternité politique de
ce
qui allait devenir l’Europe des Six, puis des Neuf, en attendant la v
411
ue, doit être une Communauté culturelle. Et dans
ce
même chapitre, je souligne cette phrase : L’unité de l’Europe ne se
412
, aura été plus créateur que les grands ténors de
ce
siècle. Piéton tranquille sur les chemins de l’Histoire, il a frayé l
413
nation souveraine, dans laquelle j’ai été élevé.
Ce
sera l’affaire de votre génération… ae. Rougemont Denis de, « Rob
414
sme de Maritain, néo-calvinisme de Barth. C’était
ce
que croyaient voir les journalistes, quand il leur arrivait de regard
415
urnalistes, quand il leur arrivait de regarder de
ce
côté. De fait, il s’agissait de bien autre chose, d’une réaction vita
416
s, mais non point comme « contraires au dogme » :
ce
que nous referons comme « hérétique », c’est tout choix exclusif d’un
417
ette phrase morale par orthodoxie, et vous saurez
ce
que nous pensions alors. La vérité ne pouvait être à nos yeux quelque
418
rbin part pour Byzance et le Proche-Orient ; puis
ce
sera la guerre, et pour moi, plus de six années d’exil américain. Et
419
temps, mais une prise de conscience renouvelée de
ce
qui animait en profondeur nos écrits de l’époque de Hic et Nunc . Lu
420
s pouvoirs totalitaires ne m’intéressent pas dans
ce
contexte. Note 2. Si, comme le veulent les dictionnaires, l’orthodoxi
421
hoix personnel » est un sentier imprévisible ; et
ce
n’est pas aux ponts et chaussées ni à la police de la route qu’il fau
422
s pourrait aussi bien qualifier selon D. Suzuki «
ce
qui est dans la ligne authentique de transmission », i.e. la communic
423
yens de découvrir personnellement la vérité. Dans
ce
second sens, le témoignage de l’esprit ne consiste nullement à réitér
424
nage de l’esprit ne consiste nullement à réitérer
ce
qui est vrai pour n’importe qui, et encore moins à s’y conformer en s
425
auté et vocation, entre universel et unique. Mais
ce
n’est peut-être qu’une question de tempérament. Selon que l’on relève
426
La lampe n’éclaire que le terrain où je m’avance,
ce
chemin qui commence à mes pas. L’homme de la foi ne suit sa voie qu’e
427
ats, parce que je suis d’accord avec presque tout
ce
qu’a dit Jeanne Hersch hier soir. Il aurait peut-être mieux valu comm
428
ujourd’hui, décisive. Elle domine absolument tout
ce
qui va se passer à la fin de ce siècle. S’agissant de définir le pouv
429
e absolument tout ce qui va se passer à la fin de
ce
siècle. S’agissant de définir le pouvoir, Jeanne Hersch n’a pas préte
430
e.) On se sent tout de même un peu frustré devant
ce
recul devant la définition. Mais, qu’y faire après tout ? Le pouvoir
431
ité hier soir par Jeanne Hersch c’est, peut-être,
ce
sentiment d’impuissance que nous avons devant les pouvoirs, qui nous
432
tion. Comment, alors, préserver l’individu contre
ce
pouvoir extérieur contraignant et, de plus en plus, absolu ? Jeanne H
433
sch nous a hier soir indiqué une voie : opposer à
ce
pouvoir d’autres pouvoirs garants de liberté, c’est-à-dire le pouvoir
434
a fait, une fois pour toutes, de sa souveraineté.
Ce
n’est donc ni l’anarchie, ni la révolution à la mode des siècles dern
435
a illustré lui-même, d’une manière parfaite, tout
ce
qu’il avait dénoncé quelques mois plus tôt. Je pense qu’il n’y a qu’u
436
à la fédération continentale. Cette distribution,
ce
double dépassement, c’est ce que j’appelle le fédéralisme, mouvement
437
Cette distribution, ce double dépassement, c’est
ce
que j’appelle le fédéralisme, mouvement qui s’inscrit, à mes yeux, da
438
Ayant écrit, dans un assez gros livre récent, que
ce
drame est celui de notre époque, j’ai trouvé, l’autre jour, et après
439
ur, et après coup, la formule la plus simple pour
ce
que je voulais dire dans ce livre, et dans beaucoup d’autres. Je pens
440
e la plus simple pour ce que je voulais dire dans
ce
livre, et dans beaucoup d’autres. Je pense que cette formule rejoint
441
ersch :] Il n’y a pas vraiment d’opposition entre
ce
que vous avez dit plus longuement hier soir, et ce que j’ai dit, très
442
e que vous avez dit plus longuement hier soir, et
ce
que j’ai dit, très vite, aujourd’hui. Voilà pourquoi j’ai paru trop c
443
e par la volonté de puissance exercée sur autrui,
ce
sont les chefs ; mais la plupart cèdent tout simplement au besoin de
444
laquelle les moyens ont pour devoir de concourir.
Ce
qu’il faut voir, et qui est peut-être décisif, c’est que le paralléli
445
ix solaire est la condition même de la paix : car
ce
choix signifie du même coup la fin de nos États-nations, liés au plut
446
fins, car les fins seules dicteront leurs moyens.
Ce
qu’il faut voir, c’est que le but de la société n’est pas du tout d’a
447
, et ils continuent de la faire, dans le cadre de
ce
qu’ils considèrent, eux, comme l’intérêt public. Récemment, ils ont e
448
niveau des structures de la société et de l’État.
Ce
sont les implications politiques de ce qu’il nomme « le Choix du sièc
449
de l’État. Ce sont les implications politiques de
ce
qu’il nomme « le Choix du siècle » que l’auteur de L’Avenir est notr
450
ques de l’ennemi séculaire, le duc de Savoie. Dès
ce
moment, et jusqu’aux débuts du xixe siècle, deux facteurs principaux
451
ntre ces cinq pays, principautés et républiques :
ce
sont la Réforme (pour Genève, Neuchâtel et Vaud) et les liens de comb
452
omand » va se constituer. Il sera l’expression de
ce
que les cinq cantons — et surtout les trois protestants — sentiront q
453
la nouvelle Confédération. La Suisse romande dès
ce
moment-là, se met à exister comme telle dans le cadre de la Suisse co
454
. Quant à Madame de Staël et à Benjamin Constant,
ce
sont eux qui, par « la trouée de Coppet », vont faire entrer en Franc
455
les Allemagnes. Dans le courant du xixe siècle,
ce
que l’on nommera « l’esprit romand » se signale et se caractérise par
456
e, la Suisse romande va devenir la mère patrie de
ce
qu’on nomme aujourd’hui les sciences humaines. Ferdinand de Saussure
457
L’esprit romand implique aussi, en relation avec
ce
qui précède, une vie culturelle d’une exceptionnelle intensité : cinq
458
ugmenter dans les cantons à dominante catholique.
Ce
phénomène sociologique (et non pas proprement religieux) se trouve av
459
ute l’histoire européenne. Et que devient pendant
ce
temps « l’esprit romand » ? Sa dominante protestante — Benjamin Const
460
is inégalée dans le reste de l’Europe. Frappé par
ce
fait, j’avais entrepris il y a quelques années une étude sur les poss
461
, Zurich, 27 juin 1977, p. 6-7. ak. Présenté par
ce
résumé : « La Suisse romande est l’expression moderne — elle ne date
462
comme la partie francophone de la Suisse ; et dès
ce
moment, mais pas avant, on a parlé d’une Suisse romande, par oppositi
463
ression technicienne contre la nature » ? Oui, et
ce
qui la rend dangereuse, c’est qu’elle s’opère aujourd’hui sous l’égid
464
êtises, c’est-à-dire de grandes guerres. Au fond,
ce
que vous nous proposez, c’est le modèle suisse ? C’est quelque chose
465
éconise sont autre chose que les seules ethnies :
ce
sont les communautés qu’il s’agit de reconnaître, comme le disait Vid
466
s paravents de nos inerties intellectuelles quand
ce
n’est pas de nos lâchetés morales. » C’est ainsi que Denis de Rougemo
467
e steak qu’on lui a promis dès les années 1950. »
Ce
n’est qu’un aspect ! Mais nous sommes libres aussi de réagir, « de re
468
jamais. Tout est possible mais il faut choisir. »
Ce
n’est pas un homme à renoncer. Son acharnement à défendre l’Europe, e
469
rce qu’elle lui apparaît comme l’aboutissement de
ce
personnalisme communautaire, fondamental, qui fut la recherche de sa
470
démographique et industrielle) est à l’origine de
ce
déclic : J’ai vu sous forme de courbes ce qui allait se passer si on
471
gine de ce déclic : J’ai vu sous forme de courbes
ce
qui allait se passer si on continuait comme maintenant. Je me suis di
472
agne, en Scandinavie. Et nous y venons en France.
Ce
n’est pas un hasard ! Un architecte grec contemporain, Doxiadis, qui
473
s responsables de la crise de notre civilisation.
Ce
sont eux seuls qui ont géré la terre. Eux seuls qui en avaient les mo
474
e, l’État doit être dessaisi des pleins pouvoirs.
Ce
n’est qu’en décidant de reprendre leur destin en main à l’échelon loc
475
i perpétue les vieux clichés, qui fait croire que
ce
qui existe a toujours existé et que nous n’y pouvons rien changer. El
476
pouvons rien changer. Elle fait des citoyens pour
ce
qu’on veut, et trop souvent pour ce que l’État lui demande. Longtemps
477
citoyens pour ce qu’on veut, et trop souvent pour
ce
que l’État lui demande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la na
478
on nationales. Car l’enfant s’intéresse d’abord à
ce
qu’il voit, à ce qu’il peut toucher. Parlons-lui de l’histoire nature
479
r l’enfant s’intéresse d’abord à ce qu’il voit, à
ce
qu’il peut toucher. Parlons-lui de l’histoire naturelle de sa région,
480
Dulhoste et précédés du chapeau suivant : « Sous
ce
titre va paraître le livre retentissant d’un grand humaniste. L’inter
481
ur à la mode ? La mode ? Je ne sais pas très bien
ce
que c’est ! Tout de même, avec la naissance d’une nouvelle sensibilit
482
ductiviste… Absolument. J’ajouterai cependant que
ce
qui, dans les années 1930, pouvait passer pour une intuition est deve
483
oissance que les pays riches ont choisi pour eux.
Ce
type de croissance suppose nécessairement un pillage du tiers-monde e
484
oins lui épargner de nouvelles désillusions. Pour
ce
faire, il faudrait que nous commencions par changer de cap nous-mêmes
485
le bord incontestable de leur identité. Or qu’est-
ce
qu’une frontière ? C’est, généralement, le résultat d’une guerre ou l
486
sait découper par des abstractions guerrières, et
ce
au mépris des réalités de sous-sol, de langue, de culture ou de régio
487
st plaisant d’observer qu’aujourd’hui, en France,
ce
sont les deux grandes traditions jacobines — les gaullistes et les co
488
e. Toutes les institutions stato-nationales — que
ce
soit le centralisme, les méthodes de répression, ou la destruction de
489
aire à l’organisation de la société. En revanche,
ce
qui me semble important, c’est de hâter la désacralisation de cet Éta
490
, on a le sentiment très vif que, contrairement à
ce
que vous semblez croire, l’idée d’une Europe unie n’a jamais cessé de
491
suite et, avec quelques amisau, j’avais milité en
ce
sens. Il se trouve que des manœuvres politiques ont empêché ce vaste
492
e trouve que des manœuvres politiques ont empêché
ce
vaste mouvement d’aboutir. Ce fut un rendez-vous manqué dont nous pay
493
itiques ont empêché ce vaste mouvement d’aboutir.
Ce
fut un rendez-vous manqué dont nous payons encore le prix. J’ai l’imp
494
s multinationales. Si cette Europe-là se réalise,
ce
sera pour le plus grand profit d’un mode de production et de civilisa
495
pourquoi soutenez-vous une telle entreprise ? De
ce
point de vue, il n’y a rien à craindre. L’Europe des marchands ne se
496
d de Gaulle a bloqué la construction de l’Europe,
ce
fut pour des raisons strictement politiques ou culturelles. On a alor
497
os jours. Même pour les « grands intellectuels »,
ce
n’est pas un thème très mobilisateur… À vrai dire, on a l’impression
498
une modalité de l’impérialisme germano-américain,
ce
qui, à mon sens, témoigne d’une grande méconnaissance des réalités et
499
nce des réalités et des forces en présence. Mais,
ce
faisant, il obéit sans le savoir à un vieux réflexe de chauvinisme do
500
» sitôt qu’on entreprend de le dénoncer ? Certes,
ce
n’est pas une abstraction, mais il est désolant que de grands esprits
501
er, comme ça, en se crispant sur son État-nation,
ce
n’est pas une façon de le conjurer, au contraire… C’est en refusant l
502
, que les jeunes gens suivent presque à la lettre
ce
que vous appelez mes « prophéties ». Tenez, en mai 1968, ça m’a fait
503
d Dandieu, ni de Robert Aron — reprendre en chœur
ce
que nous écrivions, à l’époque, dans L’Ordre nouveau . Avouez que, p
504
e nazie. Peut-être, mais c’était un malentenduay.
Ce
sur quoi je voulais mettre l’accent — quand je dis « moi », je pense
505
e, quand une jeunesse a faim, elle ne regarde pas
ce
qu’elle mange. Dans ces conditions, l’antifascisme et l’anticommunism
506
identaux, pouvions déjà constater la faillite. En
ce
temps-là, Bakounine et Proudhon me semblaient plus toniques que l’aut
507
ienne à ses commencements. Bien sûr, en m’offrant
ce
poste à Francfort, il s’imaginait que je ne tarderais pas à me conver
508
. Voulait-il donc me convertir ou m’éclairer ? De
ce
point de vue, il ne faut pas oublier qu’Otto Abetz lui-même n’était q
509
parti « socialiste personnaliste » au pouvoir. À
ce
moment-là, n’avez-vous pas eu envie de vous engager plus directement
510
ce. De plus, j’ai toujours eu horreur des partis.
Ce
qui ne m’a pas empêché de militer un peu partoutbb afin de conjurer,
511
éril les industries occidentales de l’automobile,
ce
qui, finalement, peut être un bienfait pour notre mode de développeme
512
e Hölderlin, « Là où croît le danger, croît aussi
ce
qui sauve. »be D’où l’ambiguïté fondamentale de votre rapport à la p
513
l’Occident … C’est absolument exact puisque, dans
ce
livre, je me livrais à une étude du couple à travers l’histoire de l’
514
ple à travers l’histoire de l’Occident. Or qu’est-
ce
qu’un couple ? C’est l’assemblage d’un certain nombre de différences
515
emblage d’un certain nombre de différences et, de
ce
point de vue, ça fonctionne exactement comme une fédération de groupe
516
ération de groupes ayant chacun ses lois propres.
Ce
type de contrat exclut, par définition, l’uniformisation et la fusion
517
’autonomie, la garantit. Or il existe en Occident
ce
que l’on appelle la passion et qui, en fait, n’est qu’une sorte d’uto
518
Pouvoir, cet analogue de la passion dévastatrice.
Ce
faisant, les États-nations ne se sentent même pas coupables puisqu’il
519
toutes les versions du mythe de Tristan), n’était-
ce
pas ainsi qu’il désignait les hommes de parti qui risquaient de s’int
520
le. On peut refuser tout cela mais il faut savoir
ce
qu’il en coûte. Avant la guerre, Emmanuel Mounier avait dit ; « Denis
521
cueillis par Jean-Paul Enthoven et introduits par
ce
chapeau : « Depuis quarante ans, il parle d’environnement, d’autogest
522
ires, ne fut pas une circonstance atténuante pour
ce
“penseur” à contre-courant qui, aujourd’hui, à soixante-dix ans, est
523
rge. bc. Grand point d’interrogation en marge de
ce
paragraphe. bd. Sous le paragraphe entre parenthèses : « Je n’ai jam
524
a. » be. Grand point d’interrogation en marge de
ce
paragraphe. bf. « et de l’individu qui sont » souligné et marqué d’u
525
sentiment me l’inspire aussi bien que la raison.
Ce
qu’il y a, en moi, d’affectif imagine naturellement la France, telles
526
s survivants ne raconteront pas…, etc. » Quel est
ce
cataclysme que vous annoncez ? D’abord je vous ferai remarquer que ce
527
mes, j’essaie au contraire de les prévenir. C’est
ce
qui me distingue de beaucoup de gens qui adorent jouer les Cassandre.
528
beaucoup de gens qui adorent jouer les Cassandre.
Ce
sont d’ailleurs généralement les mêmes — vous le noterez — qui annonc
529
ces « mécanismes désastreux » qui nous menacent.
Ce
n’est pas vous que j’étonnerai en disant qu’il y en a beaucoup et qu’
530
’il y en a beaucoup et qu’on en a beaucoup parlé.
Ce
qui m’intéresse moi, c’est de dénoncer la fausseté de la métaphore do
531
gique est une croissance autorégulée ; c’est même
ce
qui la définit : les plantes et les corps ont leurs chromosomes, leur
532
C’est tout à fait abusivement qu’on a transporté
ce
terme de croissance dans le domaine des choses matérielles où il n’a
533
faudrait que l’économie s’arrête de croître. Est-
ce
10 %, 7 %, 3 % par an ? Personne ne le sait. Or la terre n’est pas in
534
de cela ? Nous, sinon qui d’autre ? C’est bien là
ce
que je veux dire. L’avenir dépend entièrement de nous ; mis à part le
535
ciété commence quand l’homme se demande : “Qu’est-
ce
qui va arriver ?” au lieu de se demander : “Que puis-je faire ?” » Pe
536
! Alors, pour revenir à nos propos sur l’avenir,
ce
n’est quand même pas Dieu qui remplit sans nous consulter les réservo
537
gramme vaudra son pesant de platine… Alors qu’est-
ce
qu’on va faire ? Eh bien, personne ne se le demande aujourd’hui, la r
538
s attention, nous aurons l’air de quoi ? Regardez
ce
qui s’est passé il y a deux mois à New York quand le courant est venu
539
du récit des civilisations, fin de l’Histoire. »
Ce
n’est tout de même pas à la panne d’essence que vous songez en écriva
540
t puis, après moi, le déluge… » Je vous l’ai dit,
ce
sont ceux qui annoncent les catastrophes qui les fabriquent. Il est é
541
uisent du plutonium, et avec le plutonium, qu’est-
ce
qu’on fait ? Des bombes et rien d’autre. Donc, si on vend des central
542
les de retraitement du plutonium à certains pays,
ce
n’est pas pour autre chose d’imaginable que pour les mettre en possib
543
intestins, je dirai, des mensonges énormes. Comme
ce
sont souvent des gens très importants et très intelligents, ils ne pe
544
s par exemple. Eh bien, posez la question : « Est-
ce
qu’il y a une solution au problème des déchets ? » Pas un savant séri
545
it rien, ils continuent à mentir. C’est justement
ce
qui me frappe dans tout cela : c’est que des gens qui se connaissent
546
la ? Je ne voudrais pas être trop polémique, mais
ce
que je vais vous dire est couvert par de très hautes autorités scient
547
des fabricants de pièces de centrales nucléaires,
ce
ne sont pas des experts, ce sont des vendeurs. » Ils étaient tous doc
548
centrales nucléaires, ce ne sont pas des experts,
ce
sont des vendeurs. » Ils étaient tous docteurs en quelque chose… Je n
549
ne suspecte pas particulièrement la Suisse, mais
ce
n’est là qu’un exemple pris dans un seul pays. Détrompez-vous, le pro
550
ie nucléaire aux États-Unis ! Inutile de dire que
ce
sont ces « experts »-là que les gouvernements consultent… Tout cela n
551
et même, parfois, décroître. Alors je dis : « Est-
ce
que vous comptez envoyer votre électricité nucléaire en Amazonie ou e
552
out le problème. Il n’y a aucun impératif à cela.
Ce
sont encore des « experts » qui ont inventé cet « impératif » ! Ils n
553
ricité double tous les sept ans. S’il faut suivre
ce
rythme, ça voudrait dire que d’ici moins de cent ans, il faudrait mul
554
r ? La puissance. La puissance de qui ? La leur ?
Ce
serait dérisoire. Non, pas la leur. Ce serait en effet dérisoire, mai
555
La leur ? Ce serait dérisoire. Non, pas la leur.
Ce
serait en effet dérisoire, mais plus facile. Ce qu’ils poursuivent, c
556
. Ce serait en effet dérisoire, mais plus facile.
Ce
qu’ils poursuivent, chacun dans sa sphère — et même parfois inconscie
557
, agissant comme un roi, n’avait rien pu faire de
ce
qu’il voulait parce que l’État c’était les fonctionnaires, l’administ
558
onnaires ? Les fonctionnaires ne font qu’incarner
ce
mythe qui est autrement plus puissant qu’eux. C’est un mythe dévorant
559
é, à partir de Paris ; ils se plaignaient même de
ce
qu’en approchant des frontières, les carrés ne seraient plus bien rég
560
en a débattu passionnément. Et si vous croyez que
ce
sont là des divagations, rappelez-vous ce qui s’est passé, chez les e
561
yez que ce sont là des divagations, rappelez-vous
ce
qui s’est passé, chez les esprits les plus intelligents, au moment de
562
de Dunkerque à Tamanrasset ! » Mais pourquoi est-
ce
à notre siècle en particulier que vous faites dans votre livre ce pro
563
e en particulier que vous faites dans votre livre
ce
procès du « mythe de la puissance » avec tant de passion. Tout ce que
564
ythe de la puissance » avec tant de passion. Tout
ce
que vous venez de dire ne montre-t-il pas que les États-nations, que
565
étant sa propre puissance, c’est en mettant fin à
ce
mythe de la puissance qu’on mettra fin à la tyrannie de l’État. Je pr
566
dèle ? Eh bien, je pourrais vous citer évidemment
ce
grand modèle de la démocratie qu’étaient les cités grecques qui se ma
567
r faire des tissus. Le début de la puissance… Est-
ce
que ces communautés sont vos modèles ? Non, mais elles montrent, expé
568
ue simplement devenir toujours plus grand jusqu’à
ce
qu’il n’y ait plus aucune possibilité matérielle de prendre son desti
569
nombreux petits cantons, nous avons eu longtemps
ce
que nous appelons « Landsgemeinde », l’assemblée de canton qui se ten
570
e. » Et la démocratie est dialogue. Peut-être est-
ce
parce qu’il ressent ce manque que M. Giscard d’Estaing va dîner chez
571
st dialogue. Peut-être est-ce parce qu’il ressent
ce
manque que M. Giscard d’Estaing va dîner chez l’habitant, ou dialogue
572
a télévision avec des lycéens. Probablement, mais
ce
n’est encore qu’une intention, et il ne peut y avoir de vraie démocra
573
c’est un vice, une maladie, de la Confédération,
ce
n’est pas son fonctionnement normal. Pour donner de l’actualité à ces
574
ensions européennes actuelles me paraît terminé ;
ce
n’est pas une idée que j’ai aujourd’hui. Je l’ai découverte et nous l
575
vons à résoudre d’urgence. Regardez, par exemple,
ce
qui se passe avec la pollution des eaux. Le Léman, le Rhin, la Manche
576
des gens qui ont fait des palinodies éclatantes,
ce
qui attire beaucoup l’attention. Mais vous notez qu’aujourd’hui, aprè
577
te ans, ils disent soudain la même chose que moi.
Ce
qui fait beaucoup d’effet mais ne leur donne pas une grande crédibili
578
À partir de maintenant, il arrivera dans le monde
ce
que les hommes voudront qu’il arrive. » Et les hommes réfléchissent e
579
st le rôle des intellectuels de les y aider. Mais
ce
n’est pas facile, car les hommes non plus n’aiment pas changer. Ils c
580
e la crise du pétrole en 1973, qui est le type de
ce
que j’appelle une catastrophe enseignante ; parce que ça a fait peur
581
réalités du monde moderne au grand public. C’est
ce
que j’appelle dans mon livre « la pédagogie des catastrophes ». Car i
582
ontinuer à agir à l’abri de tout ça en disant : «
Ce
n’est pas moi qui le veux, ce sont les impératifs. » Exactement comme
583
ut ça en disant : « Ce n’est pas moi qui le veux,
ce
sont les impératifs. » Exactement comme Adam, quand Dieu est venu le
584
pas là. » Et quand Dieu lui a demandé : « Qu’est-
ce
que tu as fait ? », il a dit : « Ce n’est pas moi, c’est Ève » ; alor
585
dé : « Qu’est-ce que tu as fait ? », il a dit : «
Ce
n’est pas moi, c’est Ève » ; alors Dieu a demandé à Ève : « Qu’est-ce
586
est Ève » ; alors Dieu a demandé à Ève : « Qu’est-
ce
que tu as fait ? » Et Ève a dit : « Ce n’est pas moi, c’est le serpen
587
: « Qu’est-ce que tu as fait ? » Et Ève a dit : «
Ce
n’est pas moi, c’est le serpent. » Et le serpent, bien sûr, n’était p
588
Le sort de l’humanité se décidera en fonction de
ce
que nous allons choisir. Nous n’avons jamais été dans une situation a
589
ire une bombe avec cinq à six kilos de plutonium.
Ce
qui permettra à n’importe quel État d’exercer un chantage terrible ;
590
ou trop grands, ils n’ont plus rien à faire dans
ce
siècle. Je n’accuse pas les gouvernants d’être méchants, mais totalem
591
ruire seize dans un rayon de quarante kilomètres,
ce
qui est tout simplement dément ! Notez que si vous discutez, dans le
592
alors qu’il a pris conscience de l’impuissance de
ce
pouvoir ? Car c’est une vérité dont il faudra bien un jour s’aviser :
593
itre à lui seul est éloquent : « Le péril Ford ».
Ce
texte, publié dans une revue protestante, tomba à l’époque dans le pl
594
besoin humain existant (les Américains trouvaient
ce
moyen de locomotion bruyant et polluant), mais que Henry Ford a réuss
595
océdé, on devrait toujours se demander : « Qu’est-
ce
qui arriverait si ça réussissait ? » Et plus prosaïquement encore : «
596
ue 18 % du territoire de la Hollande est bétonné,
ce
qui est une catastrophe du point de vue écologique. Quand on pense qu
597
onge qui va plus vite que le son », comme il dit,
ce
somptueux gadget de seize milliards dont les contribuables français e
598
me flatte d’avoir souvent été à contre-courant !
Ce
qui est en jeu dans ce livre, comme dans toute mon œuvre, va tout de
599
ent été à contre-courant ! Ce qui est en jeu dans
ce
livre, comme dans toute mon œuvre, va tout de même bien au-delà d’une
600
nalyse tout en m’obligeant à jeter à la corbeille
ce
que j’avais écrit. Je ne pouvais pas me donner l’air de prophétiser a
601
ais pas me donner l’air de prophétiser après coup
ce
qui s’était produit ! En un sens, je suis content de ce long temps de
602
s’était produit ! En un sens, je suis content de
ce
long temps de maturation qui a été nécessaire, car j’ai pu prendre de
603
de la « gauche » et de la « droite » et découvre
ce
que nous disions dans les années 1930, au sein du mouvement personnal
604
personnaliste. On dit que l’Europe n’avance pas.
Ce
n’est pas entièrement vrai, il y a des points positifs : je mentionne
605
st désormais impensable entre des pays européens,
ce
qui représente un immense progrès par rapport au passé ! Je relèverai
606
ces dernières années, et cela sans bain de sang.
Ce
n’est pas rien ! Homme de clairvoyance, Denis de Rougemont est égalem
607
». La terre du xxie siècle sera très exactement
ce
que nous aurons voulu et c’est à chaque seconde de notre vie présente
608
tous les autres, espérons-le. Ne pas oublier que
ce
monsieur de 71 ans est directeur du Centre européen de la culture, qu
609
! J’ai toujours combattu pour le régionalisme, et
ce
qui me fait plaisir c’est que la réalité commence à me rejoindre ! Je
610
ptimiste aujourd’hui qu’il y a cinq ans. Regardez
ce
qui mobilise les foules : les mouvements autonomistes, la lutte antin
611
e d’un peuple commence quand on se demande qu’est-
ce
qui va arriver au lieu de se demander : Qu’est-ce que je vais faire ?
612
ce qui va arriver au lieu de se demander : Qu’est-
ce
que je vais faire ? » Je ne crois pas que l’homme soit bon mais je cr
613
re une société qui le corrompe le moins possible.
Ce
qui est grave actuellement c’est que les vrais problèmes ne sont pas
614
es textes de Michel Debré et de Georges Marchais.
Ce
sont à peu près les mêmes, encore plus cocorico pour Marchais. La Fra
615
ut faire appel au sens de la responsabilité. Mais
ce
n’est possible que dans de petites communautés. C’est pour cela que j
616
’est chargé très rapidement de confirmer lui-même
ce
diagnostic. La « grande révolution » de France a permis de réaliser u
617
à la Festhalle de Francfort, j’ai vu, j’ai senti
ce
qu’il faut bien appeler l’âme de la foule. Une fausse communauté née
618
pour un agent allemand chargé de leur faire peur…
Ce
qui est tragique, c’est que l’esprit jacobin règne encore et qu’on om
619
oyé à faux — de puissance, de grandeur. On oublie
ce
que j’appelle depuis toujours l’individu libre et responsable. Vous é
620
elle-même. Le Paradis était un jardin. Chassés de
ce
jardin les hommes errants et anxieux tentent d’abord de se bâtir une
621
les moyens et s’unir sur des finalités communes…
Ce
n’est pas se trouver juxtaposés, mais vivre en relations dans une ori
622
thode que refaire des villes viables et vivables,
ce
n’est pas une question d’architecture ni de technologie au premier ch
623
Nous aurons, demain — c’est mon vœu, et celui de
ce
congrès je l’espère — les villes que leurs citoyens actifs auront vou
624
’hui un grand classique, L’Amour et l’Occident .
Ce
succès mondial est à l’origine d’un malentendu qu’il a voulu dissiper
625
orze pays, mais toujours avec de faibles tirages.
Ce
succès n’a jamais été un best-seller. On vient de raconter que j’en a
626
it un peu de bruit à l’époque, mais qui est resté
ce
qu’on appelle aujourd’hui un groupuscule. Quand la guerre est arrivée
627
e âge, nous serions obligés de la faire, mais que
ce
ne serait pas notre guerre. Vous discerniez donc des points communs e
628
fférence à cet égard. Une compétition acharnée de
ce
genre ne peut conduire qu’à la guerre. Elle est inévitable entre des
629
À partir de maintenant, il arrivera dans le monde
ce
que les hommes voudront qu’il arrive. » Vous n’acceptez pas qu’on se
630
nant « Que puis-je faire ? », plutôt que « Qu’est-
ce
qui va arriver ? » Vous refusez de voir l’intervention du doigt de Di
631
e trouve trop facile qu’on appelle volonté divine
ce
qui nous échappe. Que peut l’homme sur son destin ? Par sa science et
632
arriver. La véritable futurologie devrait prévoir
ce
qui met notre avenir en danger. Ce sont des super-cerveaux, des savan
633
evrait prévoir ce qui met notre avenir en danger.
Ce
sont des super-cerveaux, des savants rassemblés dans de doctes sémina
634
ns de doctes séminaires qui doivent donc imaginer
ce
que demain pourrait être ? Le club de Rome le fait de façon admirable
635
y a des futurologues auxquels personne ne pense,
ce
sont des hommes sensibles. Plutôt que de les tourner en dérision, il
636
hardie est de mon ami Bertrand de Jouvenel. Tout
ce
qui n’est pas calculable reste prévisible par la sensibilité. Ces ind
637
je pense que le Führer est l’exemple éclatant de
ce
que les futurologues étaient impuissants à deviner. Les conséquences
638
du passage d’Hitler sur la terre, surtout lorsque
ce
passage a croisé la progression de l’automobile. À première vue, cett
639
ur. Il y a d’abord le jeune Henry Ford qui trahit
ce
rêve d’adolescent (une voiture pour être libre) lorsqu’il s’aperçoit
640
éalisées pour plaire à l’auto et au pétrole. Mais
ce
pétrole indispensable se trouvait enfoui principalement dans le sous-
641
Hitler apparaît-il dans les sables ? Hitler a eu
ce
succès gigantesque en Allemagne parce qu’il a senti que, dans le mond
642
ommunauté. Nos sociétés n’avaient pas de raison à
ce
besoin et Hitler a apporté la sienne, qui était aberrante, à l’Allema
643
bituelles contraint à l’utilisation du nucléaire,
ce
mot qui sème l’épouvante à tort ou à raison. Les parties de campagne
644
soleil. C’est impossible. C’est un slogan. Qu’est-
ce
que le progrès selon vos vœux ? J’appelle progrès ce qui est favorabl
645
que le progrès selon vos vœux ? J’appelle progrès
ce
qui est favorable à un meilleur épanouissement des personnes. Comment
646
’est servi de son nom pour baptiser le plutonium,
ce
n’est pas par hasard. Selon la mythologie, Pluton s’enfouit sous la t
647
la crise que traverse aujourd’hui le monde et de
ce
qu’il appelle la « religion de la croissance : ceux qui croient qu’on
648
roissance : ceux qui croient qu’on peut continuer
ce
qu’on a fait depuis vingt-cinq ans, sont en pleine utopie au mauvais
649
agissent entre eux sont aujourd’hui bloqués : que
ce
soit l’énergie, le chômage, l’inflation. La crise de l’Occident mondi
650
Le fossé s’est accru depuis la décolonisation. ⁂
Ce
que Denis de Rougemont a apporté de neuf, c’est d’avoir démontré que
651
souverain, c’est toujours du peuple qu’on parle.
Ce
sont les États-nations et eux seuls, qui ont géré la terre. Ils ont g
652
le sont les caractéristiques de la droite, qu’est-
ce
qui la différencie du Parti communiste français ? Il y a un véritable
653
n espoir. Les choses peuvent aller très vite. Car
ce
mouvement n’est-il pas le seul aujourd’hui à pouvoir mobiliser des ce