1
sations de notre union politique. Or, la cause de
cette
carence est en interaction précise avec les causes de la crise mondia
2
ue cela n’a pas suffi pour « faire l’Europe ». De
cette
deuxième rencontre, que devons-nous attendre ? Face à la crise mondia
3
, et en vue de quelles finalités ? En nous posant
cette
énorme question, en nous demandant d’y réfléchir en quelque sorte pub
4
yens. Car le Conseil ne tente rien de moins, dans
cette
affaire, que de fonder la politique européenne, et de la fonder, comm
5
mme on le sait, que sur une espérance active, sur
cette
« substance des choses espérées » que la foi seule, par instants, peu
6
faisons-nous là ? Quel est le sens de ma vie dans
cette
société qui n’en est pas une, puisqu’elle n’est plus une communauté ?
7
ous conduit-elle ? Elle ne le sait pas elle-même.
Cette
question, et surtout qu’elle demeure sans réponse, voilà qui devrait
8
. Beaucoup de jeunes gens rêvent de la renverser,
cette
société, et ils se trompent d’une manière pathétique, parce qu’on peu
9
t bien pire que vain car ce serait faire son jeu.
Cette
crise morale affecte l’Occident tout entier, et par lui tous les peup
10
l, quantitatif, détruisant forêts et collines, ou
cette
sensation de bonheur animique et physiologique, que rien ne mesure, e
11
s, de l’unité globale et des autonomies locales —
cette
pensée en tension qui est vraiment l’idée formatrice de l’Europe parc
12
dinaire création qu’a été le concept de personne,
cette
notion théomorphe de l’homme et anthropomorphe de Dieu. Voilà pour l’
13
port à lui-même. Certes, les siècles ont ajouté à
cette
formule. Elle est devenue autre chose qu’un modèle, qu’une structure.
14
marcher dans la nuit. Voilà qui implique la foi,
cette
forme de confiance dont Saint-Paul dit qu’elle est « ferme assurance
15
un sentiment de convenance entre ses démarches et
cette
fin. Je conçois que l’on puisse n’y pas croire. Que l’on puisse nier
16
de l’exercice de toute vocation personnelle. Mais
cette
vocation personnelle, je le répète, nous est le plus souvent inconnue
17
’amour qui agit, l’amour qui aide, et non pas sur
cette
chose qui se lamente 12 heures par jour à la radio. Car aimer son pro
18
la création des régions qui rendra seule possible
cette
union. Tout le problème politique, social, culturel, économique, écol
19
re ». Il me remit un manifeste de deux pages dont
cette
phrase me frappa, tapée en majuscules : Ni individualistes ni collect
20
on existentielle de Heidegger, et le sens vécu de
cette
praxis dont les marxistes français ne faisaient que la théorie. Il no
21
qu’on le nomme aujourd’hui dans les histoires de
cette
période). ⁂ L’idée œcuménique avait été lancée par quelques prélats a
22
, également provoquée par Marc, date d’octobre de
cette
même année. Le premier numéro d’ Esprit vient de paraître. Il contie
23
ourrait « contresigner de nombreuses analyses [de
cette
étude], non point toutefois le cadre systématique prématuré, ni toujo
24
ndre Marc met en épigraphe à un article de L’ON
cette
phrase de moi : « Une politique à hauteur d’homme », et en 1948 paraî
25
ent nécessairement toutes les relations humaines.
Cette
omnipotence étatique ne paralyse pas seulement les rapports entre les
26
la théorie du droit, qui se trouve renouvelée par
cette
application hardie de la « méthode dichotomique » d’Aron et Dandieu :
27
du conflit fondamental) auquel on se heurte dans
cette
perspective et que toute tentative de réduction moniste tourne à l’ab
28
nts) se rattache à l’unité d’une perspective. Or,
cette
perspective n’existe que parce que l’homme est en quelque manière ext
29
e « planée » exclut à priori l’étatisme. Pour que
cette
élimination de la contrainte soit non pas un « vœu », mais une réalit
30
t irrésistiblement Proudhon, dont l’ON 33 donnait
cette
admirable citation : Toute force suppose une direction ; à qui la d
31
doit être développée jusqu’à sa limite extrême :
cette
limite, c’est l’intérêt suprême de la Révolution. Dans la mesure où e
32
rend visite à Francfort, et ne me souffle mot de
cette
grande affaire. Mieux encore : dans le numéro d’octobre 1936 de L’Ord
33
ublié À l’Échelle humaine. 8. Je voudrais dédier
cette
citation aux ouvriers de Lip, qui poursuivent leur lutte, pendant que
34
t parfois j’ai su qui m’attendait à la lisière de
cette
forêt tel soir d’été, quel sujet d’examen venait de m’être réservé, o
35
j’ai vu ! C’est là tout l’intérêt de l’affaire :
cette
perception soudaine, ce regard par mégarde sur un petit fait indiffér
36
onze heures du matin, je me suis dit : « Pourquoi
cette
lettre est-elle pliée en deux ? Ma boite est bien assez profonde pour
37
nt mes notes d’une torche. Et comme j’en venais à
cette
phrase : « En vérité, à y regarder de plus près, l’État-nation est bi
38
, l’un ses questions, et l’autre ses réponses. De
cette
soirée, je retiens trois échanges remarquables. Il y avait là Jean-Pa
39
t le troisième échange qui m’amène à rappeler ici
cette
soirée mémorable. L’un de nous avait écrit : « Qu’arriverait-il si le
40
it : « Qu’arriverait-il si le diable entrait dans
cette
pièce ? » Le partenaire lut sa réponse : « Toutes les lumières s’étei
41
te, fasciste ou nazi. Mais il ne faudrait pas que
cette
modestie les empêche d’assumer leur vocation. Lorsqu’il m’est arrivé
42
ès l’avoir si bien pratiquée pendant des siècles.
Cette
idée est leur histoire même. Bien avant d’être leur « message » (au m
43
on confédérale le permettait. Il y a très loin de
cette
réalité merveilleusement complexe à l’alignement schématique de vingt
44
toroutes à la Confédération…) Or c’est exactement
cette
solution qui serait susceptible de résoudre les principales difficult
45
bien de l’appliquer chez eux, et d’en finir avec
cette
espèce de blocage au niveau cantonal de la distribution fédéraliste d
46
nt régulièrement en un conseil exécutif européen.
Cette
idée d’un gouvernement européen n’est pas seulement, je le répète, la
47
littéraire et international — mais qu’il ajoute à
cette
distinction majeure, celle d’être uniquement de langue française. Int
48
de peinture qu’il devient impérieux de suppléer à
cette
sécheresse par un surabondant arrosage verbal, et de tirer des signif
49
es significations ambitieusement métaphysiques de
cette
absence de signifié physique. Croyez bien que je n’exagère pas : lors
50
’on nous présente l’informel comme le résultat de
cette
crise. Je réponds que l’informel ne prouve rien, sinon le refus tempo
51
terre, et que c’est sur ce vide sidéral, infini,
cette
vacuité fondamentale, universelle, que se dessinent, se colorent, se
52
e toute petite nature morte aux trois cerises, ou
cette
très haute peinture murale de l’église de Gennep, en Hollande, parce
53
a brique… Et j’en fais volontiers l’aveu : devant
cette
petite toile, devant ces briques balafrées de larges touches de blanc
54
’une transfiguration des apparences de ce monde —
cette
transfiguration qui se trouve être le nom théologique, le sujet même
55
déclarée à l’échelle mondiale. Car c’est bien de
cette
crise mondiale qu’il s’agit aujourd’hui, et avant tout, de s’occuper
56
ez exactement quantifiable, mesurable et datable.
Cette
Apocalypse à court terme — vingt-sept ans, cinquante ans, un siècle a
57
ample monographie. Je suis parfois tenté d’écrire
cette
épopée, ou cette histoire de fous, qui aurait pour titre : L’Autodest
58
. Je suis parfois tenté d’écrire cette épopée, ou
cette
histoire de fous, qui aurait pour titre : L’Autodestruction d’une civ
59
nte ans plus tard. Depuis l’instant où il aperçut
cette
« machine de route », sa grande et constante ambition fut d’en constr
60
olution mondiale des industries. Or elle est née,
cette
industrie n° 1, du fantasme d’un adolescent fugueur, fasciné par l’id
61
la circulation de nos automobiles le dimanche. Or
cette
circulation quasi sacrée, qu’il faut sauver à n’importe quel prix, el
62
onte de leur peuple vers une communauté nouvelle.
Cette
réponse est mauvaise, voire atroce, mais c’est une réponse tout de mê
63
auvage, gaspillage des ressources naturelles. Car
cette
crise, de toute évidence, résulte d’une très mauvaise gestion de notr
64
ise codée. Au principe de la crise qui résulte de
cette
mauvaise gestion de la terre, nous tenons donc un responsable inconte
65
centralisé constitue le point de départ obligé de
cette
enquête. Elle pose en soi un problème très sérieux, voire formidable.
66
l’établissement me paraît définir la vocation de
cette
génération, et non seulement la dernière chance de l’Europe, mais l’u
67
ères s’éteignirent dans tout le canton de Genève.
Cette
panne totale devait durer 21 minutes. L’orateur poursuivit en éclaira
68
t la construction de l’Europe. La simultanéité de
cette
remise en cause est-elle purement fortuite ? Je ne pense pas qu’il y
69
ensables, du point de vue économique, à la vie de
cette
région ; et alors on retombe dans toutes les équivoques de l’État-nat
70
e manière absolument insupportable. J’écarte donc
cette
idée de créer des États sur la seule base des langues. D’autre part,
71
due depuis longtemps en réalité. Comment résoudre
cette
contradiction fondamentale ? Je ne pense pas du tout qu’il faille ren
72
en même temps que nous cherchons à les unir, sur
cette
réalité active et quotidienne. Et c’est là le sentiment des jeunes, d
73
lution civique, à la dissociation en atomes. Avec
cette
poussière d’individus, l’État totalitaire va faire son ciment. Cela a
74
nnaire dont les barricades sont le signe, ou dans
cette
« majorité silencieuse », qui est une sorte d’imbécilité civique, de
75
La croissance biologique, végétale ou animale, et
cette
croissance dont on parle par métaphore dans l’industrie. La croissanc
76
y a quelques mois, avant la crise du pétrole, sur
cette
assertion que j’entendais répéter partout : « il nous faut faire des
77
nous apercevons très vite que si nous abandonnons
cette
idée fondamentalement fausse, nous en viendrons très vite à la nécess
78
inconnu, où l’on pouvait tenir un meeting public.
Cette
place n’existant plus, les villes n’ayant plus de structures, ayant d
79
n, de destruction du principe social. On arrive à
cette
grande angoisse communautaire qui est absolument inconsciente chez l’
80
it : « Qu’arriverait-il si le diable entrait dans
cette
pièce ? » Je lus ma réponse : « Toutes les lumières s’éteindraient. »
81
que chose qu’on ne peut guère pardonner à Breton,
cette
faculté qu’il avait d’insulter les gens sans aucune espèce de « raiso
82
nce du rêve, le jeu désintéressé de la pensée”. À
cette
occasion, nous avons demandé à Denis de Rougemont de parler de son sé
83
en a point comme nous ! » Je n’ai jamais entendu
cette
fameuse phrase que dans la bouche de ceux qui la raillaient, et je ne
84
goïsme qui dément leurs grands idéaux officiels ?
Cette
réaction fondamentale — et plus générale qu’on ne le pense — provient
85
ur l’attitude du croyant dans la vie politique, a
cette
réponse courageuse mais en même temps révélatrice de la manière dont
86
tre Hitler, ou voler au secours de Budapest, — de
cette
ville justement où Barth, vingt ans plus tôt, accusait ses compatriot
87
inespérée d’essayer de comprendre moi-même ce que
cette
expression peut signifier, ou peut-être devrait signifier. Quand on p
88
rise dont tout le monde parle, mais des causes de
cette
crise en nous, dans nos mentalités, nos attitudes et nos manières d’é
89
ux, aura pour première caractéristique d’inverser
cette
déclaration et de dire que, dorénavant, c’est l’automobile qui doit s
90
voit dès lors subordonnée au rendement. Opposer à
cette
notion celle de loisir n’est pas encore changer de plan. L’Encyclopéd
91
curieux véhicules mus par un moteur à explosion…
Cette
invention, aujourd’hui oubliée, n’a connu qu’échecs et désapprobation
92
a résolution pouvait passer pour téméraire, car à
cette
époque-là, il n’y avait pas de demande pour les automobiles… et même
93
diale de presque toutes les autres industries. Et
cette
automobile, pour laquelle il n’y avait pas de demande, et même une ce
94
arres, ou puériles, et souvent même scandaleuses.
Cette
réaction est, à mes yeux, l’indicateur très certain du déclin d’une c
95
) n’importe quoi par n’importe quel chiffre : car
cette
opération, si elle accroît le PNB, n’en a pas moins pour effet d’inve
96
asse : livrés au scepticisme et à la délinquance.
Cette
dégradation des relations humaines, née des grandes villes, devrait à
97
ces de se réaliser ? » J’ai coutume de répondre à
cette
question que nous ne sommes pas là pour prévoir ou deviner notre aven
98
n voit bien que la volonté de solidarité compense
cette
gêne que l’on éprouve au chevet de l’Europe malade. Mais cette « neut
99
e l’on éprouve au chevet de l’Europe malade. Mais
cette
« neutralité active », comme on l’appelle aussi, ne se borne plus à r
100
les guerres qui opposent nos voisins. Au-delà de
cette
fonction traditionnelle définie et garantie par le traité de Vienne (
101
e terreau de l’authentique fédéralisme suisse. De
cette
manière de comprendre la nature de notre régime traditionnel résulten
102
ment, l’union des peuples de l’Europe ; parce que
cette
union politique serait seule capable de faire face aux problèmes qui
103
nçaient à peine, comme l’Allemagne et l’Italie. À
cette
époque, nous avons partiellement subi le courant régnant en Europe, q
104
y a aussi des partisans de l’autonomie à la base,
cette
autonomie des communes qui devient, à l’échelle européenne, l’autonom
105
té pour eux de vivre libres et à leur manière. Et
cette
possibilité était menacée depuis l’ouverture de la route du Gothard,
106
thard, phénomène continental s’il en fut, puisque
cette
route devait relier entre elles les deux parties du Saint-Empire roma
107
manique. Les Habsbourg avaient les yeux fixés sur
cette
route, parce qu’ils pensaient en tirer de grandes richesses en y perc
108
es en y percevant des péages. C’est pour empêcher
cette
mainmise « étatique » avant la lettre que les Suisses se sont ligués.
109
emagne. Parce que c’est dans leur intérêt. Face à
cette
menace de leurs capitales respectives, les Français de Markolsheim et
110
train de se déchaîner sur la planète. C’est pour
cette
raison que les États-Unis, qui sont de loin la plus grande puissance
111
e, d’Œdipe à Sade et à Sacher-Masoch. Pour situer
cette
forme d’amour spécifiquement occidental dont les structures psychique
112
ontent à Platon (J. Ortega y Gasset). Illustrant
cette
remarque, appelons platoniciens inconscients, ou naïfs, tous ceux qui
113
igneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même »,
cette
foi nouvelle n’a pas de livres sacrés sur l’amour. C’est cette absenc
114
velle n’a pas de livres sacrés sur l’amour. C’est
cette
absence totale de cérémonials d’initiation et de recettes de plaisir
115
a pris ce sens qu’avec la poésie des troubadours.
Cette
poésie apparaît subitement dans le sud de la France actuelle (Poitou,
116
Mais, s’ils avaient raison, comment concevoir que
cette
poésie ait pu transformer nos manières de sentir, et nos mœurs, et no
117
ne d’une révolution plus générale qui s’opérait à
cette
époque dans la psyché occidentale ? Dès la fin du xie siècle, des mo
118
absolue chasteté, se bornent à médire du mariage,
cette
iurata fornicatio ordonnée aux lois de l’espèce, de l’héritage et de
119
’est-à-dire trouveurs, inventeurs, compositeurs).
Cette
poésie dont la doctrine se nomme cortezia — puisqu’elle est chantée d
120
ence » se dégage la conclusion que la passion est
cette
forme de l’amour qui se nourrit des obstacles qu’on lui oppose, ou qu
121
rigue, suspense et plaisir du lecteur. Cependant,
cette
dégradation de la passion par l’expression — sans laquelle elle ne po
122
à son tour, sous les formes les plus policées, «
cette
tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie » (Raci
123
de Louis XIV et oppose à l’anarchie de la Fronde
cette
mise en ordre quasi totalitaire de la nation et de la culture qu’on b
124
e ou ridiculisés par ceux qui font la mode, telle
cette
grande dame des lettres, Madame du Deffand, qui écrit : On trouve en
125
adition de sa famille le modèle de l’amour idéal,
cette
cortezia que, pour se venger de l’existence, il entreprend d’inverser
126
ries pornographiques des Cent journées de Sodome,
cette
inversion de l’idéal courtois, aussi ardent que lui à poursuivre l’im
127
« l’idéal de la luxure ». On pourrait croire que
cette
littérature anticourtoise remplit le siècle, de la Régence à la Révol
128
st qu’on ne veut plus aimer… Que Dieu me conserve
cette
douleur qui m’est indiciblement chère. L’amour romantique C’es
129
ffisamment consolidé, permet et appelle à la fois
cette
évasion psychodramatique vers la passion rêvée, son épanouissement da
130
apè, mais aussi de passion, se trouve évacuée par
cette
interprétation purement sexuelle et égoïste de « l’amour » selon Freu
131
s d’intégrer l’érotisme à la vie sans qu’il perde
cette
force qu’il devait au péché ; de lui donner tout ce qui, jusqu’ici, é
132
été de libérer l’instinct sexuel que le refouler.
Cette
invasion de l’érotisme dans la rue, dans les mœurs, dans le langage,
133
s, de sensations, de rapports mathématiques. Dans
cette
perspective, la passion paraît condamnée et le roman avec elle. Mais
134
s. On distingue déjà les signes avant-coureurs de
cette
revanche des puissances irrationnelles et affectives : l’érotisme gén
135
nsuelles entre l’homme et la femme. Les poètes de
cette
époque, les troubadours, ont inventé, eux, une femme inaccessible, un
136
out à fait différent de l’amour sensuel. Et c’est
cette
notion de l’amour qui a été vulgarisée à travers toutes les littératu
137
a femme est un élément important de ses mœurs. Or
cette
façon n’a pas été modifiée par les grands de l’époque, les seigneurs
138
ent ceux des sociétés totalitaires, mesurent bien
cette
influence de l’artiste ? Je crois qu’ils sont emplis d’angoisse devan
139
randes masses on ne peut pas gouverner autrement.
Cette
« nécessité » d’écarter toute opposition constitue sans doute un para
140
les limites d’un petit canton suisse. Est-ce que
cette
dimension avait une influence ? C’est une évidence. Dans un État-nati
141
, vous serez acquitté. C’est parce que je crois à
cette
liberté de l’homme liée à sa responsabilité que j’oppose à tous les É
142
oix d’un homme criant sur l’agora. Symboliquement
cette
mesure reste juste. D’ailleurs tout ce qui intéresse notre vie quotid
143
ner. C’était d’ailleurs la seule justification de
cette
centralisation. Petit à petit tous les autres États ont imité cette
144
on. Petit à petit tous les autres États ont imité
cette
organisation. Mais il n’y avait aucune nécessité. Il y avait seulemen
145
ennal, au plus, pour les économies industrielles.
Cette
analyse nous ramène à un dilemme d’une crudité gênante. Ou bien l’Éta
146
, le moyen de leur libération ? » Deux réponses à
cette
objection : 1) L’Europe a inventé l’État-nation que tous imitent. C’e
147
tionnelles. Si l’Europe réussit à mettre au point
cette
formule, à la rendre opérationnelle en temps utile, elle aura fait bi
148
Paris, 1 juillet 1975, p. 57-58. v. Présenté par
cette
note : « Fondateur du Centre européen de la culture, de Genève, et me
149
gle, on trouve seize instituts universitaires. Vu
cette
densité extraordinaire, les universités devraient s’entendre pour des
150
ulturelle. Et dans ce même chapitre, je souligne
cette
phrase : L’unité de l’Europe ne se fera ni uniquement ni principalem
151
à l’homme d’autres cultures et civilisations. De
cette
affinité d’essence et d’existence entre la musique et l’Europe, il ré
152
ssociés. Israël et Osaka ont brillamment inauguré
cette
plus grande alliance. Au carrefour de ces axes, dans un des plus bea
153
phénomène festival dans la société d’aujourd’hui.
Cette
réflexion n’a pas cessé de revenir sur quelques thèmes majeurs que je
154
u de l’Afrique, vous ne trouverez l’équivalent de
cette
formule et de ses surprises, calculées ou non, pas plus que vous ne t
155
taine de critiques, compositeurs et musicologues,
cette
définition fut très généralement approuvée, bien que certains, non sa
156
indice commode permettant de mesurer l’ampleur de
cette
évolution sociale. 4. Au xixe et au début de ce siècle, la musique é
157
langage qui ne connaît pas de frontière », il y a
cette
réalité de demain, la région, héritière des communes médiévales, la r
158
lique et sensible de cet être communautaire et de
cette
âme dont, s’il est vrai qu’un paysage est un « état d’âme », on pourr
159
lture, qui est, à mes yeux, sa profonde identité.
Cette
culture a produit — comme déchets, selon Spengler — la civilisation m
160
uf dixièmes des plus grands savants de notre ère.
Cette
culture peut périr demain, si les Européens ne la vivent plus, perden
161
eux qui écrivent ces slogans n’en étaient pas, de
cette
Europe qu’ils jugent finie ! L’agonie qu’ils annoncent, complaisants,
162
est pas intéressée au premier chef à la survie de
cette
culture ? 20. Mal vue en Europe surtout et par ces masochistes invé
163
rne du progrès et du luxe s’oppose radicalement à
cette
manie démodée de la vitesse et du fracas pour épater le monde. Ce qui
164
n mode de vie toujours plus affamé et dévoreur de
cette
sorte d’énergie que l’État central est seul en mesure de produire et
165
qu’il complote vicieusement en vue de promouvoir
cette
forme-là d’asservissement. Mais la logique du système stato-national
166
icain Lewis Mumford a baptisé la « Mégamachine »,
cette
logique est plus forte que tous les hommes d’État, que tous les serva
167
ertains cas : par fidélité à leur mission ! C’est
cette
mission, et non pas eux, que je réprouve. ⁂ Allons plus loin et plus
168
nous, et non par les centrales nucléaires. Prenez
cette
conversion pour une image, si vous voulez, mais je suis convaincu qu’
169
u Solitaire qui venait de suspendre nos destins !
Cette
menace, cette attente au bord du gouffre, cette minute où, retenant s
170
i venait de suspendre nos destins ! Cette menace,
cette
attente au bord du gouffre, cette minute où, retenant son souffle, le
171
! Cette menace, cette attente au bord du gouffre,
cette
minute où, retenant son souffle, le peuple attend l’annonce fatidique
172
stes. Nul autre ne possède, dans notre tradition,
cette
violente simplicité qui peut s’adapter à la fois à la déclaration d’u
173
tin ». Plus tard, je lui ai demandé le secret de
cette
divination spirituelle, et il m’a dit modestement : « J’apprends par
174
i. Jusqu’à ce que la mélodie sorte des paroles. »
Cette
espèce d’harmonie préétablie, comment ne pas admettre après coup qu’e
175
respect absolu des « souverainetés nationales ».
Cette
fausse habileté diplomatique n’empêchera même pas la plupart des État
176
fédéralistes convoque son premier grand congrès.
Cette
association des militants européens groupe un peu plus de cent-mille
177
s de le voir, les moyens de réaliser à bref délai
cette
idée répétée sans relâche pendant la période des congrès, d’une coopé
178
ment — c’est un homme de « l’Europe médiane », de
cette
ancienne Lotharingie devenue Bourgogne, et qui forme aujourd’hui la g
179
ment, a peut-être changé le cours de nos destins.
Cette
espèce de miracle que représente la CECA, entendons l’acceptation grâ
180
dénouement possible de ce drame. Interrogeons sur
cette
affaire l’autre protagoniste principal, Jean Monnet lui-même : L’act
181
ulturelle. Et dans ce même chapitre, je souligne
cette
phrase : L’unité de l’Europe ne se fera ni uniquement ni principalem
182
religions, unissez-vous ! J’ai souvent médité sur
cette
phrase, depuis lors. ⁂ Au temps de nos premières rencontres, vers 193
183
i que dans les polémiques qu’elle nous inspirait.
Cette
interprétation de notre mouvement était en somme inévitable dans la c
184
estion terriblement particulière. Remplacez dans
cette
phrase morale par orthodoxie, et vous saurez ce que nous pensions alo
185
t son bien, qu’il posséderait sans l’actualité de
cette
Parole et avant elle. Les deux derniers passages cités sont justemen
186
iques soufis, et surtout de Sohrawardi, dès 1931.
Cette
même année, je publiais divers essais parmi les tout premiers parus e
187
acilement et d’une manière plus féconde selon que
cette
confession offre un climat de bonheur (ou si l’on veut de créativité)
188
aurait exister que dans l’attente ardente et dans
cette
anxieuse espérance commune à tous les « hérétiques » malgré eux : ceu
189
. Je voudrais, d’abord, souligner l’importance de
cette
notion de limitation d’un pouvoir par d’autres. J’ai aussi relevé, da
190
’un pouvoir par d’autres. J’ai aussi relevé, dans
cette
leçon, une distinction qui, en général, amuse l’auditoire quand on la
191
liberté comme fins de la société, et je crois que
cette
distinction est, aujourd’hui, décisive. Elle domine absolument tout c
192
eaucoup plus que tous les auteurs, qui ont essayé
cette
définition impossible, d’Aristote à Max Weber. Elle s’est repliée sur
193
l’« ultima ratio » de toutes ses contraintes dans
cette
préparation à la guerre — je vous renvoie, là-dessus, au classique ou
194
s siècles derniers qui peuvent nous secourir dans
cette
tragédie car cette « prise du pouvoir », dont on parle toujours, va p
195
qui peuvent nous secourir dans cette tragédie car
cette
« prise du pouvoir », dont on parle toujours, va prendre les agresseu
196
s, et vers le haut, à la fédération continentale.
Cette
distribution, ce double dépassement, c’est ce que j’appelle le fédéra
197
alisme, mouvement qui s’inscrit, à mes yeux, dans
cette
alternative fondamentale que je citais tout à l’heure entre la puissa
198
ce livre, et dans beaucoup d’autres. Je pense que
cette
formule rejoint les thèses de Jeanne Hersch, hier soir, notamment sur
199
epuis longtemps ; j’insisterai, tout de même, sur
cette
liaison entre le pouvoir, au sens de l’État, et la guerre. Cette liai
200
ntre le pouvoir, au sens de l’État, et la guerre.
Cette
liaison a été très bien mise en valeur par Bertrand de Jouvenel dans
201
ivre Du Pouvoir, dont je ne me lasse pas de citer
cette
phrase : « Le pouvoir est lié à la guerre, et si une société veut bor
202
emble des conflits qui couvent ou se déclarent en
cette
fin du xxe siècle me paraissent se ramener, symboliquement mais conc
203
t, New York, mai 1977, p. 1-2. ai. Introduit par
cette
note : « La puissance des États-nations, estime Denis de Rougemont, n
204
t jamais plus grande que lorsqu’ils déclarent que
cette
puissance est au service de l’intérêt public. Ils ont toujours fait l
205
rgent de souligner aujourd’hui. » Suivi encore de
cette
présentation : « Philosophe et essayiste, Denis de Rougemont est l’au
206
. Au lendemain de la guerre civile du Sonderbund (
cette
guerre de Sécession des Suisses), la nécessité de se prémunir contre
207
ante des journaux, des hebdos, de la TV de Paris.
Cette
conjoncture nouvelle incite à prévoir et appelle une série de dévelop
208
e sommet se situe près de Belfort. J’observe dans
cette
aire — tout empiriquement définie, on va le voir — une série de phéno
209
e transjurane : c’est sa plus ancienne unité. Sur
cette
aire, certes plus historique que géographique, je repère une vingtain
210
ilités de coopération transfrontalière au sein de
cette
vaste région universitaire. Et comme j’expliquais mes projets à l’un
211
et 1815) avait publié trois petits ouvrages dans
cette
langue — dont nous ne connaissons plus guère que quelques expressions
212
olution. Chacun de nous peut opérer pour lui-même
cette
révolution vers une nouvelle forme de progrès. Je ne propose pas la v
213
que la solidité, le bon sens. Il est à l’image de
cette
maison, ancienne ferme retapée, imposante dans sa simplicité, dans la
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qui était tournée vers l’homme. Nous avons perdu
cette
mesure : alors, tout au long de son livre, il nous houspille, nous pr
215
oliot-Curie et von Halban la fission de l’atome).
Cette
agence révélera et fera connaître tous les mensonges de l’EDF et de n
216
terview exclusive de Parents vous montre pourquoi
cette
œuvre est révolutionnaire. »
217
inément depuis près de cinquante ans. Évidemment,
cette
convergence m’émeut car ça fait toujours plaisir de constater qu’on n
218
gistes pour percevoir et pour essayer de prévenir
cette
probabilité. Ainsi, par le biais de la protestation écologique, vous
219
l’objection classique selon laquelle, finalement,
cette
critique de la croissance n’est qu’un luxe de nantis ? Après tout, le
220
ns-nous, toujours et encore, subir la tyrannie de
cette
définition ? L’urgence, aujourd’hui, passe donc non pas par une destr
221
jacobin les a dépossédés. Or l’obstacle majeur à
cette
redistribution du pouvoir, c’est le mythe nationaliste pour lequel il
222
« rester maître chez soi ». La seule façon d’user
cette
souveraineté interne, asphyxiante, c’est de la dissoudre au profit, d
223
e taillée à la convenance des multinationales. Si
cette
Europe-là se réalise, ce sera pour le plus grand profit d’un mode de
224
t été abusée par les grandes doctrines du moment.
Cette
jeunesse avait faim de communauté, de rassemblement, voire de religio
225
lles la guerre « comme la nuée porte l’orage ». À
cette
fin, nos interlocuteurs s’appelaient aussi bien Blumba que Caillaux.
226
sent « seul je suis, moi,bj le monde » et, face à
cette
certitude, il n’est pas de réalité qui vaille… Tout doit leur être su
227
ussi, toujours, avec la mort. Si l’on prolongeait
cette
analogie, on en viendrait à dire que l’impérialisme, par exemple, n’e
228
us annoncez ? D’abord je vous ferai remarquer que
cette
phrase est au conditionnel : « Si nous ne choisissons pas librement n
229
changent, pas pour qu’elles continuent. Eh bien,
cette
mise au point faite — et elle était en effet indispensable — voyons c
230
er. Elle tient en un mot magique : croissance. Or
cette
idée de croissance est une idée fausse ; c’est une espèce de mauvaise
231
iens pas, dans aucun de mes livres, d’avoir écrit
cette
phrase ! Mais on l’a si souvent citée comme étant de moi que je l’ado
232
’a jamais pu me faire d’objection sérieuse contre
cette
théorie, que si nous continuons sur la base d’une société formée d’Ét
233
e l’énergie globale. Le citoyen ne savait rien de
cette
chose-là quand on a annoncé la démission avec éclat d’un certain prof
234
tain professeur de physique qui faisait partie de
cette
commission. Il a dit : « Je ne veux plus continuer à me prêter à cett
235
a dit : « Je ne veux plus continuer à me prêter à
cette
comédie, je suis le seul membre indépendant de la commission ! Mes di
236
er choix possible. Mais quel sens peut bien avoir
cette
liberté que vous accordez à l’homme en face d’un État que vous décriv
237
du tout connaître l’exemple de Milet, a retrouvé
cette
sagesse. Ils étaient 100 à 150 pour cultiver un très grand lopin de t
238
n a ici conservé l’original, même s’il semble que
cette
question soit de l’intervieweur. br. Le pluriel est une correction d
239
calculera en fonction du produit national brut —
cette
funeste idole des États contemporains — mais celle qui s’articulera a
240
gique. Quand on pense que Pompidou a pu commettre
cette
bourde monumentale : « Il est temps que Paris s’adapte à l’automobile
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des problèmes les plus actuels. Il faut souligner
cette
fidélité méditante et féconde à des conceptions longuement mûries en
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sformatrice, sinon nous ne nous en sortirons pas.
Cette
énergie proviendra des finalités, des buts proprement humains que nou
243
s faire le point de la situation. Je constate que
cette
situation est grave. On vient me dire, alors, que je suis pessimiste.
244
n seulement la révolution s’est chargée de gommer
cette
diversité des peuples, mais encore l’histoire officielle feint de l’i
245
ifestations d’un refus de plus en plus répandu de
cette
démission générale dont est faite la « puissance » ? Il y a des mouve
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vivre en relations dans une orientation commune.
Cette
finalité implique des conditions, dicte certaines « mesures ». Pour A
247
est arrivée, on aurait pu croire que ces idées et
cette
doctrine allaient disparaître dans le gouffre général : il n’en a rie
248
gtemps avant que la foule en ait pris conscience.
Cette
idée neuve et hardie est de mon ami Bertrand de Jouvenel. Tout ce qui
249
é la progression de l’automobile. À première vue,
cette
histoire a l’air un peu fantaisiste, elle l’est moins dès que Denis d
250
me. À 21 ans, j’ai écrit un article pour dénoncer
cette
entreprise et annoncer à quelle fatalité nous allions être livrés. Fo
251
t d’autres favorables — les « vendeurs » d’État),
cette
énergie représente la logique la plus extrême du système. D’abord ell