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La personne
comme
fondement des valeurs européennes (19 septembre 1974)k La première
2
issance » ou mieux : de l’obsession de Puissance,
comme
l’a décrit Lewis Mumford et comme je n’ai cessé de le dénoncer depuis
3
n de Puissance, comme l’a décrit Lewis Mumford et
comme
je n’ai cessé de le dénoncer depuis que je m’occupe de l’Europe. Nous
4
ée voulons-nous, nous autres « bons Européens » —
comme
disait Nietzsche — au nom de quelles valeurs, et en vue de quelles fi
5
s large et aussi le plus précis puisqu’il désigne
comme
au temps d’Aristote la gestion des rapports humains dans la cité. Que
6
fonder la politique européenne, et de la fonder,
comme
il se doit, beaucoup moins sur les expériences du passé, toujours amb
7
sur les expériences du passé, toujours ambiguës,
comme
on le sait, que sur une espérance active, sur cette « substance des c
8
e, d’une agression subie ou d’un défi. « On pense
comme
on se heurte », disait Paul Valéry. C’est le scandale, le choc, qui d
9
avail qui est en réalité une division de l’homme,
comme
l’avait annoncé Kropotkine ; la montée universelle de la délinquance,
10
r deux fois plus d’électricité tous les sept ans,
comme
nous le répètent les producteurs (ce qui suppose une production multi
11
’est la personne. Or la personne a une histoire,
comme
bien d’autres structures que l’on croirait intemporelles et universel
12
me. En déclarant qu’ils confessaient Jésus-Christ
comme
« vrai Dieu et vrai homme » à la fois, les Pères du concile de Chalcé
13
s’excluent en logique mais coexistent en fait, ou
comme
diront les scolastiques, qui sont « distinguées par la raison mais un
14
ce qui dans l’homme « passe infiniment l’homme »
comme
dit Pascal : le transcendant. Une nature investie par une vocation, u
15
tre Dieu, tout contre l’homme. Quand on nie Dieu,
comme
la plupart des écoles de pensée modernes, existentialistes, freudo-ma
16
uement » ; quand on nie le sujet, et qu’on répond
comme
Ulysse au Cyclope : « Je me nomme personne, je n’y suis pas », c’est
17
ues « fatalités », de prétendus « impératifs », —
comme
Adam court se cacher dans les buissons quand Dieu l’interpelle en Ede
18
, tous tant que vous êtes. Car si vous protestez,
comme
vous le faites tous, chaque jour, contre les formes les plus diaboliq
19
out pouvoir qui s’exerce sur autrui, non sur soi (
comme
celui que procure la richesse), relève du domaine réservé ou revendiq
20
mais de ses pensées, de ses désirs, de sa vision,
comme
de la connaissance spirituelle, c’est cela la Liberté, condition géné
21
, nous est le plus souvent inconnue. La découvrir
comme
si on l’inventait est la tâche singulière de chacune de nos vies. La
22
se définit alors par rapport à la seule personne,
comme
le type même de l’aliénation : c’est la dictée de mon aventure indivi
23
ure individuelle par l’autre, l’étranger, l’alien
comme
dit l’anglais, par l’État, par la mode ou la publicité, par un labora
24
s d’Europe nous dit qu’il faut aimer son prochain
comme
soi-même, et cela fonde la communauté ! Non sur un sentiment, mais su
25
eures par jour à la radio. Car aimer son prochain
comme
soi-même est un commandement de la Bible. Puisque les sentiments ne s
26
entiments ne se commandent pas, aimer le prochain
comme
soi-même, dès lors que cela nous est commandé, ne saurait donc être q
27
humain. Ainsi de la notion de personne considérée
comme
le référentiel de nos valeurs, comme ce qui nous permet de les éprouv
28
e considérée comme le référentiel de nos valeurs,
comme
ce qui nous permet de les éprouver et au besoin de les transvaluer, n
29
lles de construire jour après jour notre personne
comme
une œuvre d’art ? En termes d’organisation pratique et politique, cel
30
appelés. k. Rougemont Denis de, « La personne
comme
fondement des valeurs européennes », Actes de la deuxième table ronde
31
Ajout manuscrit de Rougemont sur l’exemplaire : «
comme
disent les annonces immobilières ».
32
la théologie barthienne me préparait à accueillir
comme
une expression adéquate de mes certitudes naissantes. Et c’est aussi
33
us réunis, aux côtés pour une fois de communistes
comme
Henri Lefebvre et Paul Nizan, et d’un représentant de la Jeune droite
34
ami Max Dominicé, alors pasteur à Belleville, ou (
comme
je le crois plutôt) chez Charles Du Bos, profond et précieux critique
35
taphysiques et politiques1, moralement « libéré »
comme
on dit aujourd’hui, mais sentant la nécessité de me faire une morale
36
qui deviendra plus tard évêque ; des protestants
comme
les pasteurs Pierre Maury, Westphal, Dominicé, et Roland de Pury, enc
37
en plus il tend à réaliser au moyen de pratiques
comme
l’intercommunion « sauvage », ce que les instances ecclésiastiques se
38
recteurs. La rencontre avec Dandieu a mal tourné,
comme
on peut le voir aux pages 100 à 102 de l’ouvrage intitulé Mounier et
39
’humeur. Et je fus certes le premier à l’appuyer,
comme
je fus le seul à collaborer régulièrement aux deux revues, de leur nu
40
in). Débordé sur sa gauche par l’ON, « entraîné »
comme
il l’écrit, et très soucieux de s’en défendre non seulement devant Ma
41
s de Marc à Sciences Po : le premier y retournera
comme
professeur ; le second, qui vient de l’Action française, est alors co
42
riété communautaire. ⁂ Et pourtant, si je relis —
comme
je viens de le faire depuis quelques jours — ce qui me reste des numé
43
a Société, le gouvernement, la Nation, voire pris
comme
source du Droit, est probablement le thème fondamental des écrits d’A
44
public. L’état n’est pas « la nation organisée » (
comme
l’affirment les traités de droit français de l’époque). Il n’est pas
45
statolâtrie universelle. La statolâtrie apparaît
comme
l’expression la plus conséquente des erreurs contemporaines : c’est l
46
ts (dont seul un abus de langage permet de parler
comme
s’ils étaient préexistants) se rattache à l’unité d’une perspective.
47
ré d’élimination de la contrainte, conçue non pas
comme
une garantie de l’exécution du « plan », mais comme la forme même de
48
mme une garantie de l’exécution du « plan », mais
comme
la forme même de la vie économique, c’est dire qu’une véritable écono
49
ne… : de sorte que l’ordre dans l’être collectif,
comme
la santé, la volonté, etc., dans l’animal, n’est le fruit d’aucune in
50
’autre, issue de l’élan des personnes considérées
comme
supérieures à tout. (Cahier de revendications, NRF, décembre 1932.)
51
n politique de « l’élan des personnes considérées
comme
supérieures à tout ». On peut concevoir la nécessité de l’Europe unie
52
qui pèsent aujourd’hui sur nos peuples, à l’Ouest
comme
à l’Est. Mais on peut aussi partir d’une conception de l’homme et de
53
l que l’Europe apparaît inévitablement, non point
comme
une fin en soi, mais comme un moment dialectique — à vrai dire décisi
54
vitablement, non point comme une fin en soi, mais
comme
un moment dialectique — à vrai dire décisif du « dynamisme libérateur
55
namisme libérateur de la personne » ; ou encore :
comme
« œuvre » historique de notre « foi » personnaliste. Nouvelle et fasc
56
chacun, lus au micro par des équipes d’announcers
comme
on dit en anglais — speaker n’étant employé qu’en français — qui alla
57
ns micro, en éclairant mes notes d’une torche. Et
comme
j’en venais à cette phrase : « En vérité, à y regarder de plus près,
58
e l’Europe, je me suis fait répondre en haut lieu
comme
dans nos journaux : « Restons modestes ! La Suisse est un petit pays
59
dont la Suisse est issue. Il est faux de répéter,
comme
les manuels de mon enfance, que la Confédération a été fondée par « l
60
orestières, de villes d’empire et de cités-États (
comme
Berne, Bâle, Zurich, Genève), de pays (comme Vaud, Argovie), de cités
61
ats (comme Berne, Bâle, Zurich, Genève), de pays (
comme
Vaud, Argovie), de cités s’annexant des pays (comme Berne), de ligues
62
mme Vaud, Argovie), de cités s’annexant des pays (
comme
Berne), de ligues régionales (comme les Grisons) et de principautés é
63
ant des pays (comme Berne), de ligues régionales (
comme
les Grisons) et de principautés épiscopales ou monarchiques (comme le
64
) et de principautés épiscopales ou monarchiques (
comme
le Valais, Bienne, Neuchâtel) sans compter les alliés de longue date
65
s à une alliance confédérale. (Le terme de canton
comme
État souverain est relativement récent : inconnu avant le xiiie sièc
66
urd’hui. Mais avant de s’en faire les promoteurs,
comme
ils le peuvent et le doivent à mon avis, les Suisses feraient bien de
67
elle est de plus en plus tentée de se considérer
comme
un État fermé et limité par ses frontières, non seulement quant à l’é
68
se comporte à l’égard des pays voisins exactement
comme
un État-nation centralisé, et ne diffère des autres que par ses préte
69
l’égard de ses voisins, un État-nation centralisé
comme
les autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme suisse, dans sa sa
70
ord en renonçant à la fiction récente des cantons
comme
États souverains, seuls sujets juridiques de la fédération. Ensuite e
71
ser à l’ensemble des peuples de l’Europe, non pas
comme
on le croit généralement le modèle 1848 d’une Confédération d’États «
72
mière, compose des expressions de la nature, tout
comme
un écrivain fait des images de mots, où sons et sens deviennent insép
73
de communiquer : et l’on nous présente l’informel
comme
le résultat de cette crise. Je réponds que l’informel ne prouve rien,
74
selle, que se dessinent, se colorent, se modèlent
comme
par miracle des formes lumineuses, des figures désirables, des paysag
75
le fils et le père, inversant l’ordre trinitaire
comme
le miroir humain reflète l’image énigmatique du divin, procèdent auth
76
ur, le plus grand de ce temps, s’incliner et puis
comme
plonger dans les bras étendus du patriarche de Venise, le futur Jean
77
us ou moins d’agrément une figuration anecdotique
comme
le voulait l’académisme ; pas davantage à récuser ou disloquer le lan
78
uer le langage même par juste crainte des clichés
comme
eurent à le faire les non-figuratifs, des cubistes aux abstraits lyri
79
éfiguration systématique, délibérément délirante,
comme
Picasso naguère ou aujourd’hui Bacon ; mais bien à contribuer par une
80
oder de modèles étrangers et pour nous aliénants,
comme
le seraient les modèles américains, ou russes, ou chinois. Cela ne si
81
sé récent, l’adoption de certains de nos modèles,
comme
celui de l’État-nation par le tiers-monde, doivent nous rendre méfian
82
’économiser l’électricité au lieu de la gaspiller
comme
les compagnies nous y invitent, rien ne pourra faire que la consommat
83
qu’un vieux mythe des Indiens Navahos représente
comme
l’Ère de l’Accroissement des Monstres. Que faire des prévisions du cl
84
eur, elle les aurait ratés. Ils étaient en effet,
comme
il le dit, « surprenants et presque toujours inattendus ». Ils n’étai
85
storiques ! Au surplus, qu’ils soient pessimistes
comme
Meadows, Ehrlich, G. Rattray Taylor, Georg Picht, Jean Dorst, Edward
86
dsmith ou René Dubos, ou qu’ils soient optimistes
comme
Herman Kahn, quelques PDG de choc à la mode d’avant-hier, et de nombr
87
errière lesquels l’homme moderne court se cacher,
comme
Adam derrière les buissons quand Dieu rappelle, plutôt que de reconna
88
lors à aucun besoin du public, bien au contraire,
comme
Henry Ford l’a noté. Aujourd’hui, moins d’un siècle plus tard, c’est
89
nts et les méfaits en chaîne produits par l’auto.
Comme
elle ne marche pas encore sans pétrole, et que le pétrole consommé pa
90
gne, en Italie, et en Suisse, dénoncent en Hitler
comme
en Staline les réalisateurs énergiques et sans humour, c’est-à-dire f
91
s de leurs habitants et de l’humanité en général.
Comme
le fait voir leur procédé de mesure, le PNB (que je voudrais appeler
92
ommunautés, au-delà de l’État-nation, et en deçà.
Comme
il convient quand on présente une recherche, je ne saurais anticiper
93
e croient « réalistes ». Et même certains autres,
comme
Malraux, lequel répète non sans quelque emphase que le xxe siècle es
94
ic — l’aspect ethnique et linguistique de régions
comme
la Bretagne, le Pays-de-Galles, le Pays basque, la Catalogne, le Sud-
95
y compris la Bretagne, liée au monde atlantique,
comme
l’avait bien vu le général de Gaulle lorsque, dans son discours de Ly
96
a guerre, qu’il était vital de « faire l’Europe »
comme
on disait, d’arriver à une union fédérale, ou d’un autre type. Je me
97
re à des réalités qui n’ont rien à voir ensemble,
comme
la langue, l’économie, ce qu’il y a dans le sous-sol, l’état civil, l
98
roit de déclarer la guerre et de conclure la paix
comme
on le veut, et quand on le veut. Vous avez vu lors de la guerre de Su
99
du problème à résoudre. Il faut chercher partout,
comme
à tâtons, le relief des problèmes, les voir se soulever, se définir,
100
pour ensuite décréter : on fera 21 régions, ou 9
comme
le proposait le Marché commun. Avons-nous intérêt en France à faire d
101
s multinationales. C’est parce que l’État-nation,
comme
le dit la critique fédéraliste, est à la fois trop petit et trop gran
102
nilever n’est pas liée à des histoires militaires
comme
ITT. Il n’y a pas seulement des histoires militaires… Aussi, je vous
103
’un pays, alors qu’elles subsistent à l’extérieur
comme
frontières étatiques. À part cela, il n’y a aucune espèce de différen
104
toutes les monstruosités, à toutes les démesures,
comme
ferait un corps sans son programme de vie : l’individu humain passera
105
ormes d’énergie qu’on avait laissé de côté avant,
comme
l’énergie éolienne, l’énergie géothermique et l’énergie hydraulique,
106
ule idéologie, beaucoup trop simple et s’imposant
comme
un cadre de l’extérieur sur les gens. Il faut faire le contraire, c’e
107
e, c’est-à-dire faire sortir la communauté du sol
comme
on fait pousser un arbre, au lieu de planter, comme le fait l’EDF, de
108
mme on fait pousser un arbre, au lieu de planter,
comme
le fait l’EDF, des poteaux en ciment préfabriqués — de préférence dev
109
tons, au bout d’une génération votent à 20 à 25 %
comme
les Genevois l’ont toujours fait depuis 1830. Ceci pour des raisons t
110
es et de mobilité. Si on le force à être enraciné
comme
un paysan lié à la terre, c’est un grand malheur. Et s’il est puremen
111
épassé 100 000 habitants — ce qui était considéré
comme
la limite extrême pour que les gens restent encore maîtres de leur de
112
été délaissées, et on a bâti des villes énormes,
comme
Antioche où il y avait 25 km de rues éclairées toute la nuit mais où
113
a de responsables. Quand un État est tout petit,
comme
Genève au temps de Jean-Jacques, alors il y a une quantité immense de
114
us les citoyens libres le deviennent par rotation
comme
cela se faisait dans la cité grecque antique. Donc, la participation
115
politique voyez-vous ? Eh bien c’est la caserne,
comme
tout le monde l’a dit, et il faut prendre cela au sens le plus précis
116
que les architectes les plus avancés aujourd’hui,
comme
le Grec Constantin Doxiadis, arrivent au même chiffre qu’Aristote et
117
économie doit se décentraliser. Si l’on continue,
comme
on l’a fait jusqu’à présent, il se pourrait bien que l’on arrive à de
118
erminer. Je dis : « l’avenir est notre affaire ».
Comme
de toutes ces choses dont nous parlons, il faut faire comprendre aux
119
surtout quand on les cache derrière des fatalités
comme
Adam se cachait derrière un buisson… Mais, il y a d’autres motivation
120
au suivant : « À l’heure où l’Europe est en crise
comme
elle ne l’a jamais été — crise de croissance ou crise mortelle, nul n
121
lles sortes de jeux ? Il y avait des jeux écrits,
comme
celui des questions et des réponses, que je préférais. Il se jouait p
122
les lumières se sont éteintes dans la salle (et,
comme
on l’a su plus tard, dans tout le canton de Genève). Naturellement, l
123
is, j’ai deviné à qui était l’objet. Breton était
comme
« transfixé » par ce genre de choses. Vous vous souveniez des femmes
124
es Suisses ne cessent de répéter : « Y en a point
comme
nous ! » Je n’ai jamais entendu cette fameuse phrase que dans la bouc
125
que, qui remercient Dieu de ce qu’ils ne sont pas
comme
les autres. Le Suisse est assis dans sa petite maison, et il regarde
126
ème du sens de la vie »18 d’une existence amortie
comme
une dette, d’un bonheur à tempérament, et de l’esprit de nivellement
127
blige à reconsidérer : et tout d’abord le travail
comme
valeur fondamentale, et les disciplines de travail ou horaires, nées
128
’où la publicité et le marketing ; la rentabilité
comme
indicateur universel remplaçant l’utilité ou l’agrément ; enfin le pr
129
concevons quelque chose, au-delà — je le définis
comme
l’époque où l’homme devait s’adapter à l’industrie, à la consommation
130
rot et d’Alembert, en 1765, définissait le loisir
comme
« le temps vuide ». Mais le « temps vuide », comme toute espèce de vi
131
omme « le temps vuide ». Mais le « temps vuide »,
comme
toute espèce de vide, est pure angoisse. Il n’y aura pas de société p
132
t sa première voiture. « On la considérait plutôt
comme
une peste, écrit-il, à cause de son vacarme qui effrayait les chevaux
133
par la publicité et par elle seule — la réclame,
comme
on dit alors —, Ford va changer tout cela. C’est dire qu’il va change
134
pratique. Mais je suis contre le profit considéré
comme
référentiel absolu, comme « mesure de toutes choses » remplaçant l’ho
135
tre le profit considéré comme référentiel absolu,
comme
« mesure de toutes choses » remplaçant l’homme, remplaçant le civisme
136
, et par suite, ne peut être agent de régulation,
comme
la personne. Il est donc un principe de démesure systématique, destru
137
ons de l’équilibre vivant. Elle sera désacralisée
comme
le profit, orientée vers la vie meilleure, vers la satisfaction réell
138
s, spirituels, où « le ciel seul est la limite »,
comme
disent les Américains. Il nous faut un nouveau marketing, qui analyse
139
ne. Ces mesures nous interdiraient de multiplier (
comme
le fait la croissance industrielle) n’importe quoi par n’importe quel
140
s armements paralyse en pratique les mieux armés,
comme
on l’a bien vu au Vietnam. Enfin, les villes : les mégalopoles du xxe
141
sont plus administrables, ni en fait gouvernées,
comme
on le voit ces jours-ci à New York ; et les hommes y sont seuls en ma
142
États « incapables de faire de grandes bêtises »
comme
aimait à le dire Einstein, citant son ami hollandais le physicien Hen
143
mand ou un Italien, éprouve une sorte d’embarras,
comme
un besoin de s’excuser. « S’excuser de quoi ? Quiconque s’est jamais
144
’Europe malade. Mais cette « neutralité active »,
comme
on l’appelle aussi, ne se borne plus à refuser de prendre parti dans
145
soit transposée à l’échelle du continent et prise
comme
modèle (au sens technique du terme) de l’avenir européen. Lors des pr
146
t quant aux moyennes et aux quantités mesurables,
comme
le revenu par tête, la densité des téléphones, des autos et des réfri
147
la richesse du pays. Mais dans un temps de crise
comme
celui qui s’est instauré dès l’automne de 1973, la neutralité, qui ét
148
otre neutralité, garantie par le traité de Vienne
comme
étant « dans les intérêts de l’Europe entière », veut en effet que la
149
me coup, aux yeux de ses voisins, un État-nation,
comme
les autres ; plus grave : elle se verrait bientôt contrainte d’imiter
150
égoïsme fermé sur soi-même, dans nos frontières,
comme
le rêvent, semble-t-il, nombre de Suisses (si l’on en juge par les de
151
aient représenter les cantons, il en faudrait 25,
comme
l’actuelle commission du Marché commun, à Bruxelles, compte autant de
152
t leur unité et d’autres la commençaient à peine,
comme
l’Allemagne et l’Italie. À cette époque, nous avons partiellement sub
153
en fonction de catégories politiques sclérosées,
comme
celles de la gauche et de la droite. Or, je trouve des nationalistes
154
ionalistes et des centralistes cantonaux à gauche
comme
à droite. Il y a aussi des partisans de l’autonomie à la base, cette
155
stratif — et non limité au cadre de l’entreprise,
comme
en Yougoslavie où ça n’a pas très bien marché — le mouvement créateur
156
té. On a beaucoup dit, dans la presse — de gauche
comme
de droite, une fois de plus —, que les occupants de Kaiseraugst étaie
157
mmation d’électricité. Mais on ne peut pas avoir,
comme
on dit chez moi, le beurre et l’argent du beurre. Il s’agit de savoir
158
pas capables d’entendre un discours raisonnable,
comme
celui que je tiens ici, sur quoi compter alors ? Sur un certain nombr
159
l et fédéral. Cela ne va évidemment pas se passer
comme
ça. Nous allons vers des tragédies. Les Suisses n’y sont pas très bie
160
d’un plaisir individuel et stérile. Ainsi défini
comme
la transformation du besoin en jouissance, le phénomène érotique est
161
expressions littéraires (au « discours amoureux »
comme
on disait naguère), et limitée de la sorte (à peu d’exceptions près)
162
cle à l’accomplissement sexuel « sans histoire »,
comme
à la fusion avec l’Autre, détruisant toute altérité. Mais l’obstacle
163
n’est pas sentiment mais acte, respect de l’Autre
comme
sujet autonome, non comme objet d’exaltation tout intérieure, voulant
164
cte, respect de l’Autre comme sujet autonome, non
comme
objet d’exaltation tout intérieure, voulant la vie au lieu de désirer
165
ur en Grèce). Il semble que Platon agit sur nous
comme
une information héréditaire. Personne ne saurait dire jusqu’à quelle
166
e la passion de « l’amour pour la mort » qui est,
comme
nous le verrons, le secret de Tristan. La révolution chrétienne
167
ion physique avec une épouse est source d’amitié,
comme
une participation en commun à de grands mystères (hiéron mégalôn). »
168
et des tabous, au premier rang desquels figurait
comme
toujours et dans toutes les religions, sauf celle du Christ, le systè
169
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain
comme
toi-même », cette foi nouvelle n’a pas de livres sacrés sur l’amour.
170
existence spirituelle : « Maris, aimez vos femmes
comme
le Christ a aimé l’Église. » D’autre part, il n’hésite pas à écrire :
171
» (I Cor. vii, 32). Ainsi donc, exalté d’une part
comme
image de l’amour divin, mais vilipendé d’autre part comme ennemi de l
172
age de l’amour divin, mais vilipendé d’autre part
comme
ennemi de la vie spirituelle, toléré finalement, mais dans les seules
173
allégeance ; elle oppose au mariage « de raison »
comme
à la luxure grossière le culte de l’amour vainqueur, respectueux de l
174
devoirs religieux, que la foi même, à la limite (
comme
on le voit par exemple dans l’épisode du « jugement de Dieu » comment
175
sence d’un code sacré et d’un système d’interdits
comme
on en trouve dans les autres religions. Un seul tabou, d’ailleurs uni
176
seul tabou, d’ailleurs universel (sauf exception
comme
chez les pharaons), mais que les évangiles ne mentionnent même pas, n
177
helin à sa cour et l’éduque. Or, chez les Celtes,
comme
chez bien d’autres peuples, l’oncle maternel prend la place du père (
178
ire obstacle imaginable — celui que l’on pressent
comme
le plus « efficace » pour enflammer le désir des amants et le porter
179
. Tel est le secret que le mythe a pour fonction,
comme
toujours, d’exprimer tout en le voilant, de trahir en le traduisant e
180
ontenu demeure inavouable même s’il est fascinant
comme
une drogue. Et n’est-ce pas d’une intoxication — le « vin herbé » ser
181
se prête aux fantasmes de l’homme. Le « héros » (
comme
on le dit encore des personnages de roman les plus falots) doit en êt
182
obstacle C’est un fait évident, à l’expérience
comme
à la lecture des romans, que la passion ne s’approfondit et ne dégage
183
ses traverses, de ses malheurs, que les lecteurs
comme
les amants préfèrent au bonheur « sans histoires ». Dès le xive sièc
184
mes et de mythes ? L’œuvre d’art, conçue et reçue
comme
telle, ne serait-elle qu’un substitut tardif du sacré, un phénomène d
185
e dans sa réalité à la fois charnelle et mystique
comme
l’amour même. Deux générations plus tard, le théâtre français introdu
186
dont elle n’est que la belle-mère, soit présenté
comme
incestueux, donc absolument interdit. Quant à Hippolyte, Racine le fa
187
c’est l’argument à toute épreuve du philtre. Ici,
comme
pour Tristan, « le Destin » va servir d’alibi à la responsabilité (cu
188
ues qui bâtissent des palais pour leur maîtresse,
comme
à Salzbourg, casuistique, règlements ecclésiastiques, condamnation de
189
s », mais bien plus souvent de femmes « prises » (
comme
une ville après un siège en règle). Mais ces femmes ne sont plus obje
190
on espoir, et mes dieux ! » L’idéal donjuanesque,
comme
la légende qu’il inverse, donnera lieu à toute une littérature romane
191
elles. Pour lui, « le pire est l’ennemi du mal »,
comme
l’a si bien vu Jean Paulhan. Par une sorte de dépit amoureux, il veut
192
mpur sauvera seul la « pureté », aux yeux de Sade
comme
à ceux des fauteurs de la Terreur jacobine. Et, pour cela, une seule
193
de Tristan s’attache encore au roman de Rousseau
comme
à tous ceux qu’il fera naître, de Richardson au Werther de Goethe. Et
194
imera elle aussi dans un seul cri : J’aime, mais
comme
on doit aimer : dans le désespoir ! À quoi Novalis fait écho : Quan
195
choses à partir d’un des deux éléments considérés
comme
tabou par la morale courante : le sexe. Marx produisait, à peu près d
196
tout » par l’action de l’autre élément considéré
comme
tabou : l’argent. Freud n’a rien ajouté à notre idée de l’amour puisq
197
e Freud, mais le Paris de la Belle Époque, Venise
comme
Munich, et Londres comme Berlin. Officiellement censurée par la bourg
198
la Belle Époque, Venise comme Munich, et Londres
comme
Berlin. Officiellement censurée par la bourgeoisie pieuse ou athée, p
199
freudisme n’a nullement « déchaîné la sexualité »
comme
le répètent ceux qui l’attaquent sans le connaître. Il a seulement au
200
hkeit). Ce dernier terme, placé entre guillemets
comme
pour s’excuser de son incongruité, est défini comme une attitude env
201
mme pour s’excuser de son incongruité, est défini
comme
une attitude envers autrui qui perpétue ou reproduit le premier mode
202
hristianisme (loin que celui-ci les ait fomentés,
comme
le répètent, dans leur spiritual illiteracy [T. S. Eliot], trop de sa
203
ore. Mais déjà le héros de Lolita nous est décrit
comme
un antihéros, c’est-à-dire un malade mental. Un psychanalyste l’eût g
204
C’est parce qu’ils sont écrivains que Boukovski,
comme
Siniavsky ou Daniel sont enfermés ? Ou simplement parce qu’ils s’oppo
205
ernière chose que peut accepter une société figée
comme
les sociétés totalitaires. Dans ces sociétés, le fait, pour un écriva
206
u’il continue à l’affirmer avec véhémence. Il est
comme
un soldat qui n’accepte pas la discipline, se fait punir mais recomme
207
iècle. Avant eux il y avait la passion considérée
comme
une maladie — on tombait de passion — puis les relations sensuelles e
208
re. Par leur œuvre ils donnaient un sens aux mots
comme
les troubadours quelques siècles plus tôt. Mais la société pour laque
209
fluence ? C’est une évidence. Dans un État-nation
comme
ceux que nous connaissons, l’homme ne peut plus agir comme responsabl
210
x que nous connaissons, l’homme ne peut plus agir
comme
responsable. Et l’homme n’est libre que s’il est responsable. C’est u
211
ccupe de la radio et de la télévision. Si un pays
comme
la France, par exemple, insiste pour garder la main sur ce moyen c’es
212
’est pas dans la norme de la Russie d’aujourd’hui
comme
les Rosenberg — dont la télévision nous rappelait récemment la fin tr
213
la terreur que l’URSS ne les dépasse), gaspillage
comme
principe du commerce, entassement mégalopolite, destructeur de commun
214
alité. Je sais qu’on ne manquera pas de me dire,
comme
certains l’ont fait à Berlin : « Votre point de vue est typiquement e
215
s nouvelles de communauté. Pour l’Europe de l’Est
comme
pour l’Europe de l’Ouest, la solution me paraît consister dans la str
216
bligé de reprendre leur place et il serait occupé
comme
les autres à rester au pouvoir. C’est donc une voie sans issue. La ré
217
auté européenne a pu voir le jour. Mais lui-même,
comme
jeune homme, s’était rêvé un avenir tout différent, celui de l’homme
218
terrompre sa méditation pour passer à l’action » (
comme
l’a écrit Jean Monnet) puisque c’est tout naturellement que sa médita
219
ser les échanges, qui sont la santé de la culture
comme
de l’économie, et, de la sorte, élever le niveau général. Mais elle d
220
musicales » d’été organisées par une grande ville
comme
Berlin, Vienne ou même Zurich, capable de puiser dans les nombreuses
221
er Hamlet sur les remparts d’un château médiéval,
comme
à Dubrovnik, mais les tragédies lyriques dans des amphithéâtres grecs
222
répondre facilement à une question toute simple,
comme
celle-ci, c’est peut-être le signe qu’il faut la compliquer, parce qu
223
ssusciter. Mais ce n‘est pas non plus une utopie,
comme
le furent les projets d’union de Pierre Dubois (1308), du roi de Bohê
224
et mieux comprendre en général ce qu’est l’Europe
comme
fonction dans le Monde ; et en particulier, c’est là ma branche, à mi
225
, sa profonde identité. Cette culture a produit —
comme
déchets, selon Spengler — la civilisation mondiale du xxe siècle, te
226
« L’Europe agonise », « L’Europe, c’est fini ! »
Comme
si ceux qui écrivent ces slogans n’en étaient pas, de cette Europe qu
227
e transmettre, c’est-à-dire de rendre sensible et
comme
urgent à la conscience des participants d’un séminaire ou des auditeu
228
e « à faire ». C’est peut-être ce que je pressens
comme
sans le connaître, qui apparaîtra un jour comme étant le principal de
229
s comme sans le connaître, qui apparaîtra un jour
comme
étant le principal de ce que j’avais à faire passer, dans le cadre ri
230
s sont typiquement européennes, bien qu’erronées,
comme
le démontrent nos études sur l’Europe. C’est même l’une des fonctions
231
uées, de vulgaires boniments de vendeur présentés
comme
autant de conclusions scientifiques. De ces diverses formes de ce que
232
iers21. Argument proprement scandaleux ! Faut-il,
comme
le demandait un Premier ministre, supprimer toute limitation de vites
233
r. 4. Outre le gain de temps, outre l’emploi — et
comme
pour la guerre du Vietnam, ici encore — on invoque les « retombées te
234
oncorde pour deux raisons fondamentales. a) Tout
comme
les centrales nucléaires, Concorde est le symbole ou simplement l’ens
235
tout ce qui me répugnait dans l’affaire nucléaire
comme
dans celle de Concorde, en faisant de ces deux entreprises les suites
236
peut obtenir. Des objets toujours plus dangereux
comme
les centrales à plutonium (et il en suffit de 5 kg pour faire une bom
237
t, et vous trouvez enfin normal que ce soit lui —
comme
les Rois antiques — qui dispense seul l’Énergie. Une énergie qui vous
238
lité du monde bien différente, où des entreprises
comme
Concorde apparaîtraient tout à fait incongrues. Je ne dis pas qu’en n
239
on ne connaît que le résultat : la paix sauvée, «
comme
par miracle », disent les témoins… Et soudain un contact s’établit,
240
te et lui prête en retour une dimension nouvelle,
comme
si c’était le message du Solitaire qui venait de suspendre nos destin
241
ntôt par un lyrisme aérien, alpestre, cristallin,
comme
dans le chœur fugué : « Étoile du matin ». Plus tard, je lui ai dema
242
e fait plusieurs séries de « hasards objectifs »,
comme
dit Breton, et tiré bon parti de leur convergence avec l’événement hi
243
. Le plan d’union de l’avocat normand se présente
comme
un réflexe de défense de la communauté européenne qui s’éprouve obscu
244
les nations d’Europe. Mais tout est compromis —
comme
le seront la CECA et plus encore la CEE — par l’axiome, inlassablemen
245
du continent, ceux de l’Est compris, est affirmée
comme
seul moyen de prévenir la colonisation par un Parti ou par une monnai
246
Europe cités plus haut, récusent le projet Briand
comme
trop respectueux des souverainetés nationales, et opposent une méfian
247
stes et des dirigeants patronaux, des économistes
comme
Lord Layton, André Philip, Maurice Allais, des évêques romains et ang
248
omains et anglicans, des philosophes et écrivains
comme
Bertrand Russell, Salvador de Madariaga, Étienne Gilson, Charles Morg
249
artir de La Haye « tout s’est déroulé très vite »
comme
on dit dans les romans policiers. Une fois les objectifs définis, les
250
it de « considérer les difficultés de chaque pays
comme
des difficultés communes à résoudre en commun »29. Ce n’était pas une
251
rer : « Neuf mai, le jour où l’Europe est née ! »
Comme
si l’Europe se limitait aux Six, comme si les Six n’étaient rien de p
252
st née ! » Comme si l’Europe se limitait aux Six,
comme
si les Six n’étaient rien de plus que des producteurs et des consomma
253
elon laquelle le politique suivrait l’économique,
comme
les superstructures reflètent l’infrastructure matérielle selon Marx.
254
ien », qu’il entrait dans la salle du parlement «
comme
un ecclésiastique qui se rend à la chaire » et qu’il « pesait longuem
255
aire » et qu’il « pesait longuement ses arguments
comme
un vieux pharmacien ses pilules », c’est bien le même qui, selon les
256
’est à plusieurs reprises, très justement, défini
comme
un « homme de la frontière ». En 1914, il est allemand selon son pass
257
ure. Il n’a donc jamais porté le casque à pointe,
comme
le lui reprocheront sans relâche nationalistes et communistes, toujou
258
, des « hérésies » sont dénoncées, mais non point
comme
« contraires au dogme » : ce que nous referons comme « hérétique », c
259
me « contraires au dogme » : ce que nous referons
comme
« hérétique », c’est tout choix exclusif d’un seul des termes d’une a
260
ou bien au contraire si l’homme se les approprie,
comme
sa chose et son bien, qu’il posséderait sans l’actualité de cette Par
261
d et sur Kafka. Sohrawardi écrit : « Lis le Coran
comme
s’il n’avait été révélé que pour ton propre cas. » Kierkegaard écrit
262
. » Kierkegaard écrit : « L’Évangile doit être lu
comme
une lettre personnelle, adressée à toi seul. » Et Kafka imagine la pa
263
e m’intéressent pas dans ce contexte. Note 2. Si,
comme
le veulent les dictionnaires, l’orthodoxie est la « droite opinion »
264
e » objectivité de la Révélation — « subjectivité
comme
vérité présente à soi-même »23 Église — fidèle Religion — Foi Cité —
265
i, et encore moins à s’y conformer en s’y forçant
comme
dans un lit de Procuste, mais au contraire : à la découvrir (ou la re
266
sociale ou politique, le catholicisme tridentin (
comme
aujourd’hui le communisme « orthodoxe ») attend des fidèles qu’ils op
267
le Prince est celui qui impose et casse les lois
comme
il le veut, commence et termine les guerres comme il le veut, et reço
268
comme il le veut, commence et termine les guerres
comme
il le veut, et reçoit délégation de la souveraineté populaire une foi
269
erté des personnes. J’oppose puissance et liberté
comme
fins de la société, et je crois que cette distinction est, aujourd’hu
270
du pouvoir. En somme, Jeanne Hersch a fait un peu
comme
cet homme politique français qui, quand on lui demandait, un jour : «
271
voirs garants de liberté, c’est-à-dire le pouvoir
comme
limite à la contrainte. Mais il me semble insuffisant de s’en tenir à
272
d’opposer une condamnation impuissante du pouvoir
comme
tel. Il ne suffit pas, non plus, d’essayer de le renverser, de « pren
273
sayer de le renverser, de « prendre le pouvoir »,
comme
le dit l’expression consacrée, car nous ne savons que trop à quoi cel
274
entre la puissance et la liberté, et s’y inscrit
comme
le choix même de la liberté. Ayant écrit, dans un assez gros livre ré
275
d’énergie, la nucléaire et la solaire. Car l’une
comme
l’autre de ces deux solutions implique et détermine de proche en proc
276
. Les adversaires des centrales qui les dénoncent
comme
gigantesques, trop chères et trop dangereuses, ignorent qu’ils dénonc
277
clencher et d’entretenir une guerre. Il est clair
comme
le jour que le choix des centrales nucléaires et des usines de retrai
278
rre. Pluton est maître des Enfers, il est aveugle
comme
les taupes. Mais le Soleil vient du ciel, vient de Zeus, c’est-à-dire
279
ire, dans le cadre de ce qu’ils considèrent, eux,
comme
l’intérêt public. Récemment, ils ont encore élargi leur rayon d’inter
280
conflits intérieurs apparaît évidente et urgente.
Comme
aussi la nécessité de trouver ensemble les moyens de résister à la pr
281
Suisse romande dès ce moment-là, se met à exister
comme
telle dans le cadre de la Suisse confédérale, donc en fonction d’un l
282
s troubadours. Ainsi la Suisse romande se définit
comme
« Suisse » en tant qu’elle remplit une fonction médiatrice entre le m
283
entre le monde germanique et le monde latin, tout
comme
les maîtres et les principaux épigones de l’École suisse, écrivains,
284
ndé par Jean Piaget à Genève, peut être considéré
comme
la capitale mondiale de la psychologie génétique et de la pédagogie s
285
lupart des ouvrages à lui consacrés, on considère
comme
grave et scrupuleux, ennemi des extrêmes, introspectif, incapable de
286
utilitaire qui semble se méfier de la courtoisie
comme
d’une espèce de fourberie, précisément ; chez le Fribourgeois, un sen
287
ble jusque dans les écrits d’auteurs fribourgeois
comme
Reynold) et qui différencie la culture romande de celle de la France
288
: l’entité romande n’a pas existé de tout temps,
comme
la plupart de nos compatriotes l’imaginent vaguement. Elle est relati
289
contrepartie, l’AELE, dont la Suisse est le siège
comme
elle fut la marraine. Et nos cantons gardent leurs séculaires valence
290
e au sein de cette vaste région universitaire. Et
comme
j’expliquais mes projets à l’un de nos recteurs romands, tout en m’ex
291
remarquable que l’extension d’une langue oubliée,
comme
refoulée dans l’inconscient collectif, se trouve coïncider avec l’ext
292
l’extension non seulement d’un phénomène culturel
comme
les universités, mais aussi de phénomènes d’une tout autre nature, co
293
mais aussi de phénomènes d’une tout autre nature,
comme
l’extension de l’horlogerie à partir du xviiie siècle, ou même la pr
294
ouvelle entité, que l’on peut définir grosso modo
comme
la partie francophone de la Suisse ; et dès ce moment, mais pas avant
295
Qu’entendez-vous par là ? J’entends que, à l’Est
comme
à l’Ouest, les idéaux de progrès matériel, de production industrielle
296
sont les communautés qu’il s’agit de reconnaître,
comme
le disait Vidal de la Blache, et non de délimiter. Mais il est éviden
297
arle de son livre d’une voix lente, pèse ses mots
comme
il jauge le poids des choses, explique, cite Platon, Aristote, décrit
298
ut et reste sa passion parce qu’elle lui apparaît
comme
l’aboutissement de ce personnalisme communautaire, fondamental, qui f
299
courbes ce qui allait se passer si on continuait
comme
maintenant. Je me suis dit : « il faut faire quelque chose ». Vast
300
e fortifier leurs frontières et de s’y cramponner
comme
si elles étaient le bord incontestable de leur identité. Or qu’est-ce
301
ression d’un rapport de force. Tout se passe donc
comme
si la surface de la Terre se laissait découper par des abstractions g
302
Au xvie siècle, Jean Bodin avait défini celui-ci
comme
le souverain capable de « poser et de casser les lois », de « commenc
303
ais ravi. Or, peu de temps après, Sartre devient,
comme
l’on sait, le compagnon de route du PCF. Du même coup, l’antieuropéan
304
l accréditait l’idée d’une « nature européenne » (
comme
on dit « nature humaine ») que les colonisés auraient raison de haïr.
305
ocessus d’une fédération européenne. Le dénoncer,
comme
ça, en se crispant sur son État-nation, ce n’est pas une façon de le
306
elle ? Les révolutions qui avaient déjà eu lieu —
comme
celle de 1917, en Russie, ou comme celle qui se déployait, sous nos y
307
déjà eu lieu — comme celle de 1917, en Russie, ou
comme
celle qui se déployait, sous nos yeux, en Allemagne — ne nous convena
308
lors les démocraties occidentales était pour nous
comme
l’aveu, la preuve de l’essoufflement du libéralisme. Nous étions donc
309
est pour cela que j’ai souvent défini le marxisme
comme
« l’opium de la révolution ». Quant à la démocratie et à notre scepti
310
ato-nationales qui portaient en elles la guerre «
comme
la nuée porte l’orage ». À cette fin, nos interlocuteurs s’appelaient
311
uerre, puis la Résistance. Certains d’entre nous,
comme
Mounier, s’engagèrent d’abord dans des organisations vaguement pétain
312
s prend et nous phagocyte. Vous parlez du pouvoir
comme
vous parliez de la passion dans L’Amour et l’Occident … C’est absolu
313
et, de ce point de vue, ça fonctionne exactement
comme
une fédération de groupes ayant chacun ses lois propres. Ce type de c
314
exactement ainsi que procèdent les États-nations.
Comme
Tristan, ils disent « seul je suis, moi,bj le monde » et, face à cett
315
d’Étatbk, cet analogue du philtre, de la drogue.
Comme
Tristan, l’État-nation veut être seul au monde. Il ne reconnaît rien
316
est que le roi Marc est plutôt ennuyeux… Ennuyeux
comme
la prudence, comme trop de mariages, comme un certain classicisme de
317
est plutôt ennuyeux… Ennuyeux comme la prudence,
comme
trop de mariages, comme un certain classicisme de pensée et de style.
318
nuyeux comme la prudence, comme trop de mariages,
comme
un certain classicisme de pensée et de style. On peut refuser tout ce
319
se des contes ou la madone aux fresques des murs,
comme
vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’
320
chromosomes, leurs cellules qui sont programmés,
comme
on dit, pour pousser, croître, se développer, s’épanouir, fleurir et
321
écrit cette phrase ! Mais on l’a si souvent citée
comme
étant de moi que je l’adopte volontiers ! Alors, pour revenir à nos p
322
agent la planète sans aucun reste, puissent tous,
comme
leurs politiciens le déclarent, augmenter leurs exportations aux dépe
323
sible ? Elle est absolument fatale si on continue
comme
ça. Un exemple typique est celui des centrales nucléaires. Les États
324
ous les mensonges (par omission ou par commission
comme
disent les théologiens) dont on entoure dans nos pays les problèmes d
325
r les intestins, je dirai, des mensonges énormes.
Comme
ce sont souvent des gens très importants et très intelligents, ils ne
326
ui profèrent ces mensonges savent très bien que —
comme
le dit un proverbe — le mensonge a les jambes courtes, il est vite ra
327
s qui se connaissent tous entre eux se comportent
comme
s’ils s’étaient mis d’accord pour présenter une certaine version des
328
suite ; depuis la crise, on a fait 20 % en Suisse
comme
on a voulu, sans le moindre mal. D’ailleurs, écoutez. Faites un calcu
329
me le général de Gaulle, chef de l’État, agissant
comme
un roi, n’avait rien pu faire de ce qu’il voulait parce que l’État c’
330
plus facile d’administrer les choses quand c’est
comme
ça ! Souvenez-vous qu’il y a eu des débats terribles à la Convention
331
tenir chacune des unités différentes et autonomes
comme
elles le voulaient. Pas pour faire une grande puissance qui irait ens
332
ce qui irait ensuite dévaster tout autour d’elle,
comme
ont voulu le faire les rois de France, de Castille et d’Angleterre, p
333
va de leur avenir, mais ils continuent à vouloir,
comme
on dit chez moi, le beurre et l’argent du beurre. Les Américains dise
334
catastrophes qui seront assez mineures au début,
comme
la crise du pétrole en 1973, qui est le type de ce que j’appelle une
335
de plutonium qui iront se balader sur des villes
comme
c’est déjà arrivé sans qu’on nous le dise. On les a arrêtés au dernie
336
suis pas du tout rousseauiste : je ne pense pas,
comme
Jean-Jacques, que l’homme est né bon et que la société le corrompt :
337
qui le veux, ce sont les impératifs. » Exactement
comme
Adam, quand Dieu est venu le chercher au Paradis et qu’il est allé se
338
ositif pour faire face à ces immenses problèmes ?
Comme
je le montre dans mon livre, les États-nations ne sont plus adaptés a
339
an, par exemple, tout le monde s’en fout à Paris,
comme
l’a bien montré l’attitude du gouvernement français à propos de la ré
340
éveiller selon vous ? Certainement et je prendrai
comme
exemple la « Regio Basiliensis » où des Allemands, des Français, des
341
ue n’existe plus, le pouvoir n’est pas à prendre,
comme
le croient les révolutionnaires, le pouvoir est à créer. On ne peut p
342
rde, « le mensonge qui va plus vite que le son »,
comme
il dit, ce somptueux gadget de seize milliards dont les contribuables
343
contre-courant ! Ce qui est en jeu dans ce livre,
comme
dans toute mon œuvre, va tout de même bien au-delà d’une simple quest
344
t la possibilité de communiquer, de ne plus vivre
comme
la « foule solitaire » des grandes villes. J’ai une certaine confianc
345
du régionalisme, de la communauté. Une expérience
comme
Longo Maï me paraît hautement positive et je l’appuie entièrement. Je
346
France : « Le pays dont je préfère me plaindre »,
comme
il dit. Quand quelqu’un prend le pouvoir, c’est le pouvoir qui le pre
347
Denis de Rougemont forge prudemment ses phrases,
comme
on se fraie un chemin dans la forêt. Pas de formules toutes faites, p
348
évolution » ? Ces révolutions qui nivellent…
Comme
Lénine le constatait quelques mois avant de prendre le pouvoir, les r
349
ours de ces dernières années. Vous les considérez
comme
les manifestations d’un refus de plus en plus répandu de cette démiss
350
usion de l’aventure est décrite par la Bible, non
comme
un retour au jardin primitif, mais (après la chute de « Babylone », m
351
e de « Babylone », modèle de la ville dé-mesurée)
comme
la transfiguration de la ville à « mesure d’homme » qui devient « mes
352
», la ville sainte gui descend du Ciel « préparée
comme
une épouse », et qui n’a besoin « ni du Soleil ni de la Lune pour l’é
353
gratuits, et fermer le centre aux autos. 6. Poser
comme
principe de méthode que refaire des villes viables et vivables, ce n’
354
en dérision, il serait préférable de les utiliser
comme
des « indicateurs », enregistrant l’apparition des fléaux sociaux, lo
355
d’Hitler… Au contraire, nous en sommes tout près.
Comme
le général Kadhafi le déclarait en 1973 : « Nous avons entre les main
356
lumière, figés dans l’immobilité avec des routes
comme
des artères privées de sang. C’est ainsi que, d’une voix tranquille,
357
de sang. C’est ainsi que, d’une voix tranquille,
comme
il m’aurait raconté quelque fable plaisante, Rougemont venait de démo
358
. Nous sommes tous responsables de nos lendemains
comme
le Petit Prince l’était de sa rose, Noël est proche. C’est le temps d
359
mobiliser des centaines de milliers de personnes
comme
à Creys-Malville, contre le surgénérateur ou à Pampelune, pour l’auto