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passion au sujet des centrales nucléaires, ou de
Concorde
, de la multiplication des autoroutes ou du bétonnage universel. Car,
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isse des promoteurs de l’énergie nucléaire, ou de
Concorde
, ou du bétonnage universel, j’observe les mêmes comportements. Au déb
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rmuler mes objections et mes mises en question du
Concorde
selon le schéma suivant que je reconstitue : I. Le philosophe étant c
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e des questions simples et naïves, je demande : «
Concorde
, à quoi est-ce que ça sert ? » On m’assure que cet appareil ira de Pa
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violets ? « Votre pari — dis-je aux promoteurs de
Concorde
alignés devant moi, et consternés — c’est le contraire du pari de Pas
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métro. 3. On me dit qu’arrêter la fabrication de
Concorde
mettrait au chômage 40 000 ouvriers21. Argument proprement scandaleux
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re — on invoque les « retombées technologiques » (
Concorde
lui-même étant une retombée des V2 à travers les fusées américaines)
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s américaines) ; cela signifie qu’en construisant
Concorde
, on aurait découvert des procédés qui permettront de construire d’aut
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. Indépendamment de ces arguments, je suis contre
Concorde
pour deux raisons fondamentales. a) Tout comme les centrales nucléai
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entales. a) Tout comme les centrales nucléaires,
Concorde
est le symbole ou simplement l’enseigne d’un modèle de société que je
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icier, au nom de quoi tout s’ordonne à la guerre.
Concorde
résume un ensemble de calculs et de rêves, de principes et d’ambition
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upes. b) Je suis convaincu que les promoteurs de
Concorde
sont animés par un certain idéal : c’est celui du Progrès selon le xi
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valoir des fortunes, c’est le contraire de ce que
Concorde
symbolise. Le luxe suprême de demain, je l’ai défini au lendemain d’H
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nait dans l’affaire nucléaire comme dans celle de
Concorde
, en faisant de ces deux entreprises les suites logiques de l’idéal ma
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sont en nous nous pourrions aller aussi vite que
Concorde
. Je dis seulement qu’en faisant appel toujours plus aux forces qui so
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u monde bien différente, où des entreprises comme
Concorde
apparaîtraient tout à fait incongrues. Je ne dis pas qu’en nous confi
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i, Air France et la SNIAS publient que l’arrêt de
Concorde
ne mettrait au chômage (très provisoire) que 2500 ouvriers. ab. Rou