1 1976, Articles divers (1974-1977). Changer de cap (novembre 1976)
1 passion au sujet des centrales nucléaires, ou de Concorde , de la multiplication des autoroutes ou du bétonnage universel. Car,
2 isse des promoteurs de l’énergie nucléaire, ou de Concorde , ou du bétonnage universel, j’observe les mêmes comportements. Au déb
3 rmuler mes objections et mes mises en question du Concorde selon le schéma suivant que je reconstitue : I. Le philosophe étant c
4 e des questions simples et naïves, je demande : «  Concorde , à quoi est-ce que ça sert ? » On m’assure que cet appareil ira de Pa
5 violets ? « Votre pari — dis-je aux promoteurs de Concorde alignés devant moi, et consternés — c’est le contraire du pari de Pas
6 métro. 3. On me dit qu’arrêter la fabrication de Concorde mettrait au chômage 40 000 ouvriers21. Argument proprement scandaleux
7 re — on invoque les « retombées technologiques » ( Concorde lui-même étant une retombée des V2 à travers les fusées américaines) 
8 s américaines) ; cela signifie qu’en construisant Concorde , on aurait découvert des procédés qui permettront de construire d’aut
9 . Indépendamment de ces arguments, je suis contre Concorde pour deux raisons fondamentales. a) Tout comme les centrales nucléai
10 entales. a) Tout comme les centrales nucléaires, Concorde est le symbole ou simplement l’enseigne d’un modèle de société que je
11 icier, au nom de quoi tout s’ordonne à la guerre. Concorde résume un ensemble de calculs et de rêves, de principes et d’ambition
12 upes. b) Je suis convaincu que les promoteurs de Concorde sont animés par un certain idéal : c’est celui du Progrès selon le xi
13 valoir des fortunes, c’est le contraire de ce que Concorde symbolise. Le luxe suprême de demain, je l’ai défini au lendemain d’H
14 nait dans l’affaire nucléaire comme dans celle de Concorde , en faisant de ces deux entreprises les suites logiques de l’idéal ma
15 sont en nous nous pourrions aller aussi vite que Concorde . Je dis seulement qu’en faisant appel toujours plus aux forces qui so
16 u monde bien différente, où des entreprises comme Concorde apparaîtraient tout à fait incongrues. Je ne dis pas qu’en nous confi
17 i, Air France et la SNIAS publient que l’arrêt de Concorde ne mettrait au chômage (très provisoire) que 2500 ouvriers. ab. Rou
2 1977, Articles divers (1974-1977). L’Avenir est votre affaire (11 octobre 1977)
18 uestion, avec une corrosive ingénuité à propos de Concorde , « le mensonge qui va plus vite que le son », comme il dit, ce somptu
3 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
19 mension poétique. Regardez la merveille qu’est le Concorde . C’est de la très mauvaise poésie. On ne va pas plus vite que le sole