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atériels et le syndrome fondamental : celui de la
croissance
illimitée. La crise mondiale, et la carence politique des Européens s
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politique du célèbre Rapport sur Les Limites à la
croissance
(matérielle) reste à écrire. Je l’intitulerais pour ma part Rapport s
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sement du pouvoir sur soi-même, mais seulement la
croissance
illimitée de besoins et de produits matériels, croissance dont on a r
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ce illimitée de besoins et de produits matériels,
croissance
dont on a remarqué que le rythme est celui des cellules cancéreuses.
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s que « nous arrivons au point où le moteur de la
croissance
commence à avoir des ratés ». Sur ce dernier mot, très exactement, le
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nt résulter non pas des échecs de notre modèle de
croissance
, mais au contraire de ses succès. Et c’est là ce qui doit nous reteni
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est née de la volonté typiquement occidentale de
croissance
illimitée dans un monde dont nous avions oublié qu’il est irrévocable
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s esprits les plus obtus qu’il faudra bien que la
croissance
démographique s’arrête un jour. La croissance démographique ne peut
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la croissance démographique s’arrête un jour. La
croissance
démographique ne peut pas être illimitée. Il faudra bien que quelque
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s domaines de la civilisation contemporaine où la
croissance
a fait ses percées au xxe siècle et menace de devenir exponentielle.
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xe siècle et menace de devenir exponentielle. La
croissance
démographique est due en bonne partie aux succès de la science occide
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occidentale, laquelle est aussi à l’origine de la
croissance
industrielle et technique. Mais toutes les deux vont rencontrer dans
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commence à produire leur propre mise en échec. La
croissance
démographique et la croissance industrielle s’entraînant l’une l’autr
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mise en échec. La croissance démographique et la
croissance
industrielle s’entraînant l’une l’autre, provoquent l’une et l’autre
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ant l’une l’autre, provoquent l’une et l’autre la
croissance
de la pollution, de l’air des villes, de l’eau des lacs et des océans
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ments massifs de la population. Parallèlement, la
croissance
de la production industrielle entraîne l’épuisement des ressources te
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rielle. Nous arrivons au point où le moteur de la
croissance
commence à avoir des ratés*13 très inquiétants… Tout cela, je le répè
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et qui sont liées inexorablement aux succès de la
croissance
des villes, des mégalopoles infinies où 80 % de l’humanité va vivre,
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autodétermination, l’autogestion régionale. La
croissance
économique Alors cela signifie-t-il qu’il faille trouver un nouvea
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ifie-t-il qu’il faille trouver un nouveau mode de
croissance
économique ? Vous faite allusion au célèbre rapport du club de Rome q
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ais pensé : à savoir qu’il y a deux sens au mot «
croissance
», qui sont absolument différents — je dirais presque antinomiques —
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ous cas qu’il est très dangereux de confondre. La
croissance
biologique, végétale ou animale, et cette croissance dont on parle pa
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issance biologique, végétale ou animale, et cette
croissance
dont on parle par métaphore dans l’industrie. La croissance du vivant
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dont on parle par métaphore dans l’industrie. La
croissance
du vivant, cela va de soi et ne fait pas de question : petit enfant d
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ou en corps humain. Tout cela est bel et bon, la
croissance
, c’est la vie, la loi de la vie ; tout le monde est donc pour la croi
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la loi de la vie ; tout le monde est donc pour la
croissance
économique, industrielle, technologique… Mais c’est par une erreur fo
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que : il faut être absolument clair là-dessus. La
croissance
du vivant est autoréglée : c’est la même loi de la vie qui fait qu’un
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gresse et meurt, donnant naissance à de nouvelles
croissances
également régulées par un programme qui est dans les chaînes de chrom
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les chaînes de chromosomes et dans les gènes. La
croissance
vivante comporte un ralentissement de la croissance, une maturation,
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oissance vivante comporte un ralentissement de la
croissance
, une maturation, un arrêt, la mort de l’individu et le retour à la te
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u et le retour à la terre. Rien de pareil dans la
croissance
industrielle qui augmente indéfiniment, mécaniquement, tant qu’elle n
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ble tous les sept ans ». Voilà donc le type d’une
croissance
illimitée. À quoi je répondais : « avez-vous jamais fait le calcul à
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« avez-vous jamais fait le calcul à quoi mène une
croissance
qui double tous les sept ans ? Savez-vous par combien il faut la mult
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touche les régions, de nous rendre compte que la
croissance
industrielle, la croissance du PNB, la croissance du revenu par tête
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rendre compte que la croissance industrielle, la
croissance
du PNB, la croissance du revenu par tête d’habitant n’est pas une mes
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croissance industrielle, la croissance du PNB, la
croissance
du revenu par tête d’habitant n’est pas une mesure humaine qui puisse
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ité de l’autorégulation de tous ces mécanismes de
croissance
par la régionalisation. Il faut proportionner la production et l’amén
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inalement. Je crois que si l’on veut passer à une
croissance
autoréglée — qui est la croissance normale, biologique — c’est par le
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t passer à une croissance autoréglée — qui est la
croissance
normale, biologique — c’est par le moyen des petites unités régionale
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en crise comme elle ne l’a jamais été — crise de
croissance
ou crise mortelle, nul ne le sait encore — il nous est apparu indispe
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Le référentiel de ce système de valeurs était la
croissance
; mais une croissance indéfinie, sans autre mesure que numérique, une
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système de valeurs était la croissance ; mais une
croissance
indéfinie, sans autre mesure que numérique, une croissance qui n’avai
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e indéfinie, sans autre mesure que numérique, une
croissance
qui n’avait donc rien de commun, sauf le nom, avec la croissance viva
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n’avait donc rien de commun, sauf le nom, avec la
croissance
vivante au sens authentique du terme, celle des plantes, des animaux
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des plantes, des animaux et de l’individu humain,
croissance
qui, elle, comporte son programme génétique, ses propres lois d’épano
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encore pour la majorité de nos contemporains — la
croissance
sans lois internes, sans principe d’autorégulation, l’accroissement i
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s, pour invoquer les prétendus impératifs de leur
croissance
provoquée. Le meilleur exemple que l’on puisse donner d’un tel proces
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echerché sera vers le mieux, non vers le plus. La
croissance
aura pour limites les conditions de l’équilibre vivant. Elle sera dés
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ous interdiraient de multiplier (comme le fait la
croissance
industrielle) n’importe quoi par n’importe quel chiffre : car cette o
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savants qui a alerté le monde sur les excès de la
croissance
démographique et industrielle) est à l’origine de ce déclic : J’ai vu
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selon laquelle, finalement, cette critique de la
croissance
n’est qu’un luxe de nantis ? Après tout, le club des pays industriali
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industriel, c’est précisément à cause du type de
croissance
que les pays riches ont choisi pour eux. Ce type de croissance suppos
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e les pays riches ont choisi pour eux. Ce type de
croissance
suppose nécessairement un pillage du tiers-monde et une spoliation gé
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our les justifier. Elle tient en un mot magique :
croissance
. Or cette idée de croissance est une idée fausse ; c’est une espèce d
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en un mot magique : croissance. Or cette idée de
croissance
est une idée fausse ; c’est une espèce de mauvaise métaphore faite à
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espèce de mauvaise métaphore faite à partir de la
croissance
des plantes et des organismes vivants avec laquelle elle n’a pourtant
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ec laquelle elle n’a pourtant rien à voir. Car la
croissance
biologique est une croissance autorégulée ; c’est même ce qui la défi
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rien à voir. Car la croissance biologique est une
croissance
autorégulée ; c’est même ce qui la définit : les plantes et les corps
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nner naissance à de nouvelles choses. C’est ça la
croissance
: un cycle où la vie et la mort sont associées. C’est tout à fait abu
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à fait abusivement qu’on a transporté ce terme de
croissance
dans le domaine des choses matérielles où il n’a plus aucun sens, par
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n’a plus aucun sens, parce qu’on envisage là une
croissance
indéfinie ; personne n’a jamais dit à quel moment il faudrait que l’é
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à parler tranquillement de relance, à pousser la
croissance
et à fabriquer de plus en plus de voitures et de plus en plus d’autor
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tome est insignifiant par rapport à notre fameuse
croissance
. Peut-être que la population occidentale diminue, mais la consommatio
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e montrer où il mène. On ne parle qu’en termes de
croissance
— un terme d’ailleurs employé à faux — de puissance, de grandeur. On
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font courir la surproductivité et la course à la
croissance
. En revanche, les experts des grandes entreprises concluent à toujour
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monde et de ce qu’il appelle la « religion de la
croissance
: ceux qui croient qu’on peut continuer ce qu’on a fait depuis vingt-
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la réalisation de l’utopie industrielle. Déjà la
croissance
démographique et son corollaire, la croissance urbaine ont ralenti en
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la croissance démographique et son corollaire, la
croissance
urbaine ont ralenti en Europe, après tout de même que le boom industr
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ision, ait détruit le cadre de vie. En Suisse, la
croissance
démographique est négative depuis deux ans. Prenons le cas de Ferney-
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l’avouent en privé et qui, en public, prêchent la
croissance
sans fin. Après moi le déluge, semblent-ils dire. Ils ne pensent qu’a