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jusqu’à Lyon, vous ferait traverser dix villes de
festivals
et boucler le voyage à Lucerne en moins de 2000 km par la route. Un c
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, isolés mais heureux, voici Bath, le plus ancien
festival
connu (il a célébré son centenaire en 1961) et Varsovie, le plus déli
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Dalmatie, Grèce… Certes, on connaît bien d’autres
festivals
, des douzaines d’autres, rescapés de ces deux ou trois-cents qui ont
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e ou moyenne, n’a-t-elle pas essayé de lancer son
festival
, de pousser sa petite note séductrice dans la grande rumeur musicale
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ner naissance à un nombre sans cesse croissant de
festivals
s’efforçant d’imiter à leur échelle, voire de renouveler les formules
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t Max Reinhardt. Voués à l’art de l’harmonie, ces
festivals
allaient-ils s’accorder et faire entendre enfin le vrai « concert eur
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s problèmes artistiques et pratiques des nombreux
festivals
où il avait dirigé. Il sentait la nécessité de les amener à se concer
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édiate, et les plans vite tracés. Tous nos grands
festivals
furent invités à déléguer leurs directeurs pour une première prise de
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Deux mois plus tard, l’Association européenne des
festivals
de musique était fondée et se mettait à l’œuvre. ⁂ La musique est d’E
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i a son importance symbolique : l’Association des
festivals
européens a précédé de plusieurs années l’ouverture du Marché commun.
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mbourg, Grenade à Helsinki. À partir de 1957, des
festivals
qui, hors d’Europe, assurent le rayonnement de la musique et de la cu
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tidienne : l’assemblée annuelle des directeurs de
festivals
européens. ⁂ Si l’association n’avait rien fait d’autre que d’offrir
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autre que d’offrir aux directeurs des plus grands
festivals
l’occasion de se rencontrer, de se connaître, et d’échanger une ou de
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ipal, de provoquer la réflexion des dirigeants de
festivals
, mais aussi de musicologues, critiques et animateurs d’émissions musi
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musicales à la radiotélévision, sur le phénomène
festival
dans la société d’aujourd’hui. Cette réflexion n’a pas cessé de reven
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sionnante érudition, le professeur Estreicher, le
festival
, au sens précis — et du coup quelque peu restreint ou assagi — qu’a p
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si vivante ?) 2. Le problème d’une définition du
festival
authentique s’est donc posé d’emblée aux membres de l’association. À
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tion. À l’occasion d’une Enquête sur le rôle des
festivals
dans la vie culturelle de l’Europe , publiée en 1957, l’association p
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ssociation proposait la définition suivante : Un
festival
est d’abord une fête, un ensemble de manifestations artistiques s’éle
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t touristique et des aspects sociaux du phénomène
festival
considéré dans sa totalité et dans ses conditions matérielles d’exist
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prestige touristique que naît le plus souvent un
festival
viable. (Le cas des « semaines musicales » d’été organisées par une g
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différent, mais plus rare.) La multiplication des
festivals
a donc suivi assez exactement les courbes ascendantes du tourisme dur
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ces trois dernières décennies. Chaque année, les
festivals
tiennent plus de place non seulement à la radiotélévision et dans la
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ale, la popularisation de la culture. L’essor des
festivals
est un indice commode permettant de mesurer l’ampleur de cette évolut
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desquels elle avait été composée. C’est grâce aux
festivals
qu’on s’est remis de nos jours non seulement à jouer Hamlet sur les r
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nales » chères à la jeune sociologie. Pas un seul
festival
de notre association n’est « national », soulignons-le : régionaux ou
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Et la définition citée plus haut rappelait qu’un
festival
est d’abord une fête, c’est-à-dire l’acte exceptionnel, symbolique et
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ougemont Denis de, « [Préface] L’Europe, l’été »,
Festivals
de musique européens, Lausanne, 24 Heures, 1976, p. 7-12.