1 1976, Articles divers (1974-1977). L’Europe, l’été [préface] (1976)
1 jusqu’à Lyon, vous ferait traverser dix villes de festivals et boucler le voyage à Lucerne en moins de 2000 km par la route. Un c
2 , isolés mais heureux, voici Bath, le plus ancien festival connu (il a célébré son centenaire en 1961) et Varsovie, le plus déli
3 Dalmatie, Grèce… Certes, on connaît bien d’autres festivals , des douzaines d’autres, rescapés de ces deux ou trois-cents qui ont
4 e ou moyenne, n’a-t-elle pas essayé de lancer son festival , de pousser sa petite note séductrice dans la grande rumeur musicale
5 ner naissance à un nombre sans cesse croissant de festivals s’efforçant d’imiter à leur échelle, voire de renouveler les formules
6 t Max Reinhardt. Voués à l’art de l’harmonie, ces festivals allaient-ils s’accorder et faire entendre enfin le vrai « concert eur
7 s problèmes artistiques et pratiques des nombreux festivals où il avait dirigé. Il sentait la nécessité de les amener à se concer
8 édiate, et les plans vite tracés. Tous nos grands festivals furent invités à déléguer leurs directeurs pour une première prise de
9 Deux mois plus tard, l’Association européenne des festivals de musique était fondée et se mettait à l’œuvre. ⁂ La musique est d’E
10 i a son importance symbolique : l’Association des festivals européens a précédé de plusieurs années l’ouverture du Marché commun.
11 mbourg, Grenade à Helsinki. À partir de 1957, des festivals qui, hors d’Europe, assurent le rayonnement de la musique et de la cu
12 tidienne : l’assemblée annuelle des directeurs de festivals européens. ⁂ Si l’association n’avait rien fait d’autre que d’offrir
13 autre que d’offrir aux directeurs des plus grands festivals l’occasion de se rencontrer, de se connaître, et d’échanger une ou de
14 ipal, de provoquer la réflexion des dirigeants de festivals , mais aussi de musicologues, critiques et animateurs d’émissions musi
15 musicales à la radiotélévision, sur le phénomène festival dans la société d’aujourd’hui. Cette réflexion n’a pas cessé de reven
16 sionnante érudition, le professeur Estreicher, le festival , au sens précis — et du coup quelque peu restreint ou assagi — qu’a p
17 si vivante ?) 2. Le problème d’une définition du festival authentique s’est donc posé d’emblée aux membres de l’association. À
18 tion. À l’occasion d’une Enquête sur le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe , publiée en 1957, l’association p
19 ssociation proposait la définition suivante : Un festival est d’abord une fête, un ensemble de manifestations artistiques s’éle
20 t touristique et des aspects sociaux du phénomène festival considéré dans sa totalité et dans ses conditions matérielles d’exist
21 prestige touristique que naît le plus souvent un festival viable. (Le cas des « semaines musicales » d’été organisées par une g
22 différent, mais plus rare.) La multiplication des festivals a donc suivi assez exactement les courbes ascendantes du tourisme dur
23 ces trois dernières décennies. Chaque année, les festivals tiennent plus de place non seulement à la radiotélévision et dans la
24 ale, la popularisation de la culture. L’essor des festivals est un indice commode permettant de mesurer l’ampleur de cette évolut
25 desquels elle avait été composée. C’est grâce aux festivals qu’on s’est remis de nos jours non seulement à jouer Hamlet sur les r
26 nales » chères à la jeune sociologie. Pas un seul festival de notre association n’est « national », soulignons-le : régionaux ou
27 Et la définition citée plus haut rappelait qu’un festival est d’abord une fête, c’est-à-dire l’acte exceptionnel, symbolique et
28 ougemont Denis de, « [Préface] L’Europe, l’été », Festivals de musique européens, Lausanne, 24 Heures, 1976, p. 7-12.
2 1977, Articles divers (1974-1977). Souvenir de 1938 (1977)
29 . ag. Rougemont Denis de, « Souvenir de 1938 », Festival de musique Montreux-Vevey, Montreux, 1977, p. 51 et 53.