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si l’on prétend borner son horizon spirituel aux
frontières
de l’État-nation ; trop grands si l’on tente d’en faire le lieu de ce
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particularistes. (Esprit n° 2, novembre 1932)
Frontières
. Dans l’article intitulé « La folie des frontières », qu’il publie le
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rontières. Dans l’article intitulé « La folie des
frontières
», qu’il publie le 15 juin 1934, sous le nom de Michel Glady et en co
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c donne l’esquisse d’une recherche future sur les
frontières
différenciées selon leurs fonctions (nationale, ethnique, économique,
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de notre communalisme intégral… L’existence des
frontières
se justifie, tout d’abord, par le fait que, grâce à leur stabilité, u
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assuré régulièrement (fonction administrative des
frontières
; limites des communes…) ; elle se justifie ensuite en délimitant une
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sés, d’essence spirituelle (fonction complexe des
frontières
; limites des « patries » et des « nations »…) ; mais elle se justifi
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is elle se justifie surtout dans la mesure où les
frontières
forment un tremplin d’où s’élanceront les conquêtes et les créations
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ouvelles (fonction proprement révolutionnaire des
frontières
; limites de la fédération Ordre nouveau). ( L’ON 12) Faire éclat
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un isme, transportable, imitable au-delà de leurs
frontières
. Sagesse paysanne et toute païenne : n’avoue pas, ne dis pas ton bonh
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considérer comme un État fermé et limité par ses
frontières
, non seulement quant à l’état civil de ses habitants, mais aussi quan
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gie. Or, dans la mesure où la Suisse bloque à ses
frontières
le processus fédéraliste, c’est-à-dire l’attribution des décisions au
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mpraticable. Bloquer le processus fédéraliste aux
frontières
de notre État, c’est d’une part bloquer la vie même du fédéralisme à
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s’il accepte de ne pas arrêter son processus aux
frontières
nationales et va même jusqu’à revendiquer son extension à l’échelle c
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la fédération. Ensuite en renonçant à bloquer aux
frontières
de la Suisse de 1848 le processus fédéraliste fondamental, celui qui
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ements régionaux qui ne tiennent aucun compte des
frontières
politiques. Il en va de même pour les réalités écologiques : la pollu
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ielle qui les met partout en danger ne connaît de
frontières
ni dans les airs, ni dans les mers, ni dans les fleuves. Toutes les r
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ui est l’âme de toute culture, ne connaît pas les
frontières
politiques nées du hasard des guerres et des traités : la langue fran
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s du Piémont, les Antilles et tout le Québec. Les
frontières
des quelque vingt-huit États-nations qui divisent l’Europe ont en moy
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nomie, les langues n’ont de toute évidence aucune
frontière
commune — ce serait miracle, et ce miracle, sauf peut-être en Islande
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lande, ne s’est jamais produit —, il est d’autres
frontières
, au sein de la culture même, qu’il importe avant tout d’effacer dans
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ant tout d’effacer dans nos têtes, et ce sont les
frontières
des genres, inventions de pédants écolâtres qui sévissent parmi nous
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e fois prise la très saine habitude du survol des
frontières
prétendues éternelles, quoiqu’elles changent tous les cent ans, il n’
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mmunautés réelles qu’ils ont enfermées dans leurs
frontières
, mises au pas, uniformisées et vidées de leur vitalité. Les personnal
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dans le cadre, d’ailleurs occidental, des seules
frontières
nationales, et pour leurs seuls intérêts, fussent-ils contraires aux
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in sur toutes choses et gens dans le cadre de ses
frontières
, l’État-nation tel que nous l’avons fait, nous les Européens — mauvai
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problème écologique ne se laisse définir par nos
frontières
, et qu’aucune frontière politique ou économique n’a jamais arrêté ni
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e laisse définir par nos frontières, et qu’aucune
frontière
politique ou économique n’a jamais arrêté ni tempête, ni virus, ni po
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dans sa prétention intenable à imposer les mêmes
frontières
et la même administration à des réalités radicalement hétérogènes, te
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coïncident dans l’espace, correspondent aux mêmes
frontières
, et ce miracle ne s’est jamais réalisé. L’idée de la coïncidence terr
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actuels, et la plupart du temps chevauchant leurs
frontières
. Voilà pour le cadre continental. Plus important, plus neuf, plus int
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absurdes des grandes : souveraineté illimitée et
frontières
identiques imposées à toutes les réalités publiques. Le modèle que no
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elle n’est aucunement fortuite ; à mesure que les
frontières
s’abaissent, les régions « remontent ». On ne fera jamais l’Europe av
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problèmes communs, les mêmes des deux côtés de la
frontière
, qui ne peuvent être résolus d’un seul côté. Le Marché commun en 1960
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Pyrénées. On nous a raconté que le Rhin était une
frontière
naturelle entre les Français et les Allemands. Admettons cela ; mais
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e mesure où l’on est arrivé à abaisser un peu les
frontières
, on s’aperçoit que les régions resurgissent, soit qu’il s’agisse d’an
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t par des réalités qui ne tiennent pas compte des
frontières
. À mesure que les frontières se dévalorisent entre nos États-nations,
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nnent pas compte des frontières. À mesure que les
frontières
se dévalorisent entre nos États-nations, les régions resurgissent. Il
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ire en termes rapides) à vouloir imposer une même
frontière
à des réalités qui n’ont rien à voir ensemble, comme la langue, l’éco
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le de l’État-nation napoléonien : imposer la même
frontière
à des phénomènes complètement hétérogènes, hétéroclites. J’ai très pe
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s faire rentrer dans ce « lit de Procuste » d’une
frontière
commune qui serait un mini-État-nation. Ce qu’il nous faut éviter à t
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Europe sont transnationales, donc par-dessus les
frontières
. Il y a là toute une problématique nouvelle qui est loin d’être passé
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remarque sur laquelle je voudrais insister : les
frontières
de nos États-nations sont indéfendables aujourd’hui. Bidault les a ap
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e de Paris se transmette instantanément jusqu’aux
frontières
extrêmes de la France et que tout le monde fasse la même chose en mêm
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se à des sociétés qui ne tiennent plus compte des
frontières
. Dès qu’on prononce ce terme de sociétés « multinationales » on provo
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ultinationales. La seule différence c’est que les
frontières
ont été supprimées entre les « nations », au sens antique du mot, à l
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ys, alors qu’elles subsistent à l’extérieur comme
frontières
étatiques. À part cela, il n’y a aucune espèce de différence. Le phén
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sme helvétique, ne saurait arrêter ses effets aux
frontières
historiques de nos cantons confédérés. Si le fédéralisme authentique
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t, on voulait limiter la coopération pratique aux
frontières
douanières de la Suisse, celle-ci deviendrait du même coup, aux yeux
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’égoïsme. Un égoïsme fermé sur soi-même, dans nos
frontières
, comme le rêvent, semble-t-il, nombre de Suisses (si l’on en juge par
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à faire rentrer dans le lit de Procuste de leurs
frontières
les langues et l’économie, les ressources du sous-sol et l’état civil
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t guère, pour la simple raison que la langue, les
frontières
politiques et l’économie ont des rythmes de fluctuation non comparabl
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ire pour les langues, séculaire pour le tracé des
frontières
, et décennal, au plus, pour les économies industrielles. Cette analys
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s-nations, et qui prétendent imposer le carcan de
frontières
fixes, omnivalentes, à tous les ordres de la réalité humaine. Les rég
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qui sont évidemment communs aux deux côtés de la
frontière
. Il y a le problème des travailleurs frontaliers, celui de l’énergie,
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cléaire, parce qu’on ne me fera pas croire que la
frontière
arrêterait les effets d’un accident grave, que les douaniers arrêtera
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soin, créer des équipes de travail par-dessus les
frontières
. Certaines recherches nécessitent des appareillages trop coûteux pour
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se sont multipliées, et elles se sont bardées de
frontières
sourcilleuses, dans notre Europe jadis ouverte à tous vents de l’espr
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— sur « la musique, langage qui ne connaît pas de
frontière
», il y a cette réalité de demain, la région, héritière des communes
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nt organique d’un monde qui ne connaîtra plus les
frontières
nationales dessinées par les diplomates de 1815 à 1945, mais va s’org
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de trains et de convois traversant librement les
frontières
des Six fut tel que, vingt-cinq ans plus tard, la presse européenne c
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Robert Schuman (1886-1963) : l’homme de la
frontière
(1977)ae af Cet homme dont on a pu écrire « qu’il n’avait l’air de
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es, très justement, défini comme un « homme de la
frontière
». En 1914, il est allemand selon son passeport. Inapte au service mi
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me l’expérience durement acquise de l’homme de la
frontière
, autant que ses méditations historiques et ses finalités spirituelles
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de, « Robert Schuman (1886-1963) : l’homme de la
frontière
», Les Hommes d’État célèbres. De 1920 à nos jours, vol. 6, Paris, Ma
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romande, bien plutôt que la géographie (point de
frontières
naturelles à l’est), que l’histoire (intérêts divergents de nos cinq
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et de 1939 ont eu pour effet normal de durcir les
frontières
et de les fermer plus qu’elles ne l’ont jamais été dans toute l’histo
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y a un demi-siècle. La fermeture progressive des
frontières
a provoqué les réactions de la Communauté économique de Bruxelles, pu
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et non de délimiter. Mais il est évident que les
frontières
seraient débordées ? On dénombre actuellement une vingtaine de région
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r qu’y apprend-on ? Des mensonges. L’histoire des
frontières
naturelles par exemple on apprend que les Pyrénées séparent la France
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réunissent les Basques et les Catalans. Le Rhin,
frontière
naturelle entre Français et Allemands ? Absolument faux, on parle all
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inissent pas de se multiplier, de fortifier leurs
frontières
et de s’y cramponner comme si elles étaient le bord incontestable de
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contestable de leur identité. Or qu’est-ce qu’une
frontière
? C’est, généralement, le résultat d’une guerre ou l’expression d’un
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tion relève de deux souverainetés nationales. Les
frontières
— c’est-à-dire les idéologies nationales et nationalistes — rendent i
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ls se plaignaient même de ce qu’en approchant des
frontières
, les carrés ne seraient plus bien réguliers… C’était une idée de fou,