1 1974, Articles divers (1974-1977). La personne comme fondement des valeurs européennes (19 septembre 1974)
1 t entraîner nécessairement des effets politiques ( mais c’est l’inverse qui s’est produit). Celle d’aujourd’hui veut affronte
2 ndra sûr. Ils nous supplient de les faire mentir, mais il nous faut d’abord les croire… (Situation moins nouvelle dans l’his
3 ifférentes, il y a eu le rapport du club de Rome. Mais ceci dit pour désigner par un symbole la nature des changements surve
4 es dispositions techniques la diffusion discrète, mais efficace en profondeur, de quelques « lieux communs » européens qui o
5 ceux que j’ai le mieux connus. Ce n’est pas rien, mais il faut bien admettre que cela n’a pas suffi pour « faire l’Europe ».
6 apitre : tout le monde a lu Forrester ou Meadows. Mais ils sont loin d’avoir épuisé le pire de notre crise : l’équivalent mo
7 érialiste et qu’il dénonce son anarchie profonde, mais il est anormal qu’il se voie pour autant traité de « fauteur de désor
8 itures dans la rue, un dictateur dans son palais, mais on ne peut renverser ce qui ne tient pas debout, ce qui n’a pas de pr
9 lité, du Prestige ou de l’indépendance nationale. Mais s’il y a conflit de valeurs, c’est qu’il y a donc des valeurs ! Et qu
10 ous ne prenons conscience des valeurs que lésées. Mais alors, nous n’en doutons plus. Voulons-nous vraiment consommer deux f
11 Bien sûr, les choix sont rarement aussi simples. Mais ils se ramènent dans l’ensemble à un dilemme fondamental entre l’impé
12 que l’on croirait intemporelles et universelles, mais qui ont leur date et leurs coordonnées spatiales. Notre notion de la
13 s exprimaient par le terme de face, ou de visage, mais cela ne rendait pas compte de l’idée de relation et de rôle distincti
14 , les Pères adoptèrent donc le terme de personne. Mais c’est surtout la définition de la Deuxième Personne de la Trinité, ce
15 réalités antinomiques, qui s’excluent en logique mais coexistent en fait, ou comme diront les scolastiques, qui sont « dist
16 colastiques, qui sont « distinguées par la raison mais unies par la réalité ». En formulant la thèse centrale de l’orthodoxi
17 a pas seulement fondé l’anthropologie chrétienne, mais il a posé le modèle de la pensée spécifiquement européenne, la grande
18 par le chevalier errant et de Quête spirituelle. Mais aujourd’hui, qu’est-ce donc que la personne ? Il semble qu’à une tell
19 le Bonheur. Le But suprême est le même pour tous mais chacun pour le joindre doit créer sa propre voie, et frayer son propr
20 rait au mieux à quelque capitale, non à moi-même. Mais la question lancinante se pose, et se repose à tout instant, à savoir
21 hysique, d’illusion verbale, de concept superflu. Mais j’observe que ceux qui la nient ont commencé par répéter, après Nietz
22 erche pas, ici, à vous convaincre qu’elle existe, mais simplement à vous faire voir qu’en fait, et pratiquement, vous y croy
23 ’exploitation de l’homme par l’homme, disent-ils. Mais ce serait l’exploitation d’une illusion par une inexistence, à les en
24 en que leurs livres, et leur nom sur ces livres — mais pourquoi ? Marx, en revanche, dénonçant en termes hégéliens l’aliénat
25 de ses mouvements d’humeur, de colère ou de peur, mais de ses pensées, de ses désirs, de sa vision, comme de la connaissance
26 l et de l’exercice de toute vocation personnelle. Mais cette vocation personnelle, je le répète, nous est le plus souvent in
27 à l’Est dit socialiste et à l’Ouest capitaliste, mais de nous tous, habitants d’une cité en ruines morales, même « rénovées
28 iberté, un accroissement du pouvoir sur soi-même, mais seulement la croissance illimitée de besoins et de produits matériels
29 cela fonde la communauté ! Non sur un sentiment, mais sur un acte ! Sur l’amour qui agit, l’amour qui aide, et non pas sur
30 le prochain est celui que je puis aider en fait. Mais la notion même de prochain suppose quelque proximité géographique. Si
31 es misanthropes » — quelque chose qu’on peut dire mais non pas faire. L’Europe que tout appelle ne pourra s’édifier que sur
32 que sur ce qui déborde, non seulement par en haut mais par en bas, le cadre inadapté de l’État-nation imposé par Napoléon :
33 n même corpus de lois et de règlements de police, mais au contraire, c’est dans la liberté de chaque personne que vient s’en
34 de la personne et de ses exigences antinomiques, mais en réalité inséparables, de liberté et de responsabilité. Or, il se t
35 autrui, accéder enfin au pouvoir non sur autrui, mais sur soi-même, c’est-à-dire à la vraie liberté ? En termes philosophiq
2 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
36 fronter mes souvenirs avec ceux d’Alexandre Marc, mais sur ce point, du moins, nos divergences menacent de demeurer irréduct
37 tails précis — « Je t’entends encore me dire… » — mais les détails sont différents… Je donnerai donc ici ma version (qui est
38 lic — ce qui est normal, ils ont de 21 à 32 ans — mais encore ils ne se connaissent pas entre eux, même de nom. Deux ans plu
39 x fascismes montants et au capitalisme en crise. Mais ce dont il m’importe, ici, de témoigner, c’est du rôle de pionnier, d
40 , moralement « libéré » comme on dit aujourd’hui, mais sentant la nécessité de me faire une morale personnelle, dont j’allai
41 uction publique  : anticapitaliste, antifasciste, mais non moins allergique à la « démocratie », bourgeoise ou stalinienne d
42 nal à l’époque pour peu qu’on surveillât sa mise, mais je le mentionne pour attester ma bonne mémoire ; et que, s’il riait h
43 e. Il nous communiquait sa passion pour Proudhon, mais aussi pour Lénine, celui de Que faire ? et des « minorités agissantes
44 compromis dogmatiques ni dans une tolérance émue, mais à partir des divergences les plus strictement formulées. Or c’est cel
45 ommaire des articles venant de L’Ordre nouveau , mais aussi parce que l’idée de Révolution y semble devenir la valeur premi
46 rimera les dernières traces de prolétarisation ». Mais quelques lignes de « chapeau » indiquent que la revue pourrait « cont
47 deux revues, de leur numéro 1 jusqu’à la guerre. Mais le fait est que Marc et moi étions fort loin de soupçonner qu’en 1936
48 ux de s’en défendre non seulement devant Maritain mais devant l’Église qui s’inquiète (il a pu craindre, en 1936 précisément
49 rope, et la NRF …5 Voilà qui eût amusé Paulhan. ( Mais après tout, si la NRF est « communiste », pourquoi l’ON ne serait-i
50 livres. Alexandre Marc a travaillé chez Hachette, mais que fait-il et de quoi vit-il en 1933 ? Voilà ce que je n’arrive pas
51 doctrine est de tous. Idée chrétienne peut-être, mais russe assurément. Je donnerai l’exemple des titres. En avril 1936, pa
52 amont, qui se trompait, ou se moquait simplement. Mais nous savions qu’une société et ses mesures sont affaire de personnes,
53 appeler au lecteur que l’État n’est pas autorité, mais seulement pouvoir, ou plus précisément : service public. L’état n’est
54 émentaires de l’attachement à la patrie. (ON 39) Mais grâce aux jacobins et à leur disciple Napoléon, la confusion de la pa
55 t celle-ci : la source du droit n’est pas l’état, mais la Personne. (Notez le jeu des majuscules.) Partant d’une analyse cri
56 égalée non seulement à la doctrine personnaliste, mais à la théorie du droit, qui se trouve renouvelée par cette application
57 le mérite, ni dans le travail, ni dans l’utilité, mais dans la conquête… Le possédant est celui qui marque, que ce soit un o
58 mune ne pourront rien posséder en tant que tels ; mais ils seront chargés de distribuer aux éléments prolétariens les terres
59 on métier, sa nation… Il est sa propre situation. Mais il n’est pas que cela. Tel est le paradoxe fécond du fait agonal (c’e
60 as comme une garantie de l’exécution du « plan », mais comme la forme même de la vie économique, c’est dire qu’une véritable
61 ination de la contrainte soit non pas un « vœu », mais une réalité dynamique et progressive, il faut qu’un éventuel « plan »
62 ) manifeste la persistance des conflits, refoulés mais non supprimés. (ON 38) L’État-nation, trop petit et trop grand. L’h
63  ; limites des « patries » et des « nations »…) ; mais elle se justifie surtout dans la mesure où les frontières forment un
64 côte à côte, dès le congrès de Montreux en 1947. Mais ce n’est pas seulement la vertu anticipatrice de la pensée de Marc da
65 urd’hui sur nos peuples, à l’Ouest comme à l’Est. Mais on peut aussi partir d’une conception de l’homme et de sa vocation pe
66 t inévitablement, non point comme une fin en soi, mais comme un moment dialectique — à vrai dire décisif du « dynamisme libé
67 des « fascistes antiouvriers » dépasse la mesure. Mais en juillet 1939, Mounier définissait une « jeune gauche » formée d’ E
3 1974, Articles divers (1974-1977). Quelques-unes des choses curieuses qui me sont arrivées (1974)
68 ence. On m’offre un poste de professeur en Chine, mais c’est à Paris que se passe « la vraie vie » pour un écrivain. L’ennui
69 La décision pouvait être prise dès le lendemain, mais serais-je candidat ? Il fallait une réponse immédiate… Trois mois plu
70 e pressante. En vérité j’ignorais quelle affaire, mais je sentais qu’il fallait rentrer. Je monte l’escalier quatre à quatre
71 on » : formats et couleurs très nettement perçus, mais rien de plus, donc rien d’utilisable éventuellement. Ce matin, en tro
72 j’avais d’assez bonnes chances de deviner juste. Mais je n’ai rien deviné du tout, puisque j’ai vu ! C’est là tout l’intérê
73 le dîner ». Je sors. Je vais marcher, me dis-je, mais j’ai faim. J’entre au hasard dans un petit restaurant, au bas de Madi
74 le pas seulement celui qui a marqué ma naissance, mais une soirée où nous fûmes « visités » dans notre maison de Ferney, le
75 ntal du mysticisme, flamand et rhénan notamment.) Mais c’est le troisième échange qui m’amène à rappeler ici cette soirée mé
4 1974, Articles divers (1974-1977). Un modèle pour l’Europe ? (1974)
76 me plus la foudre — éventuelle source d’énergie — mais seulement les idées générales. Crainte salutaire, ajouterai-je aussit
77 cobin, bolchéviste, anarchiste, fasciste ou nazi. Mais il ne faudrait pas que cette modestie les empêche d’assumer leur voca
78 orte pour permettre à chacun de vivre à sa façon, mais non pour dominer sur les voisins : voilà le fédéralisme suisse, dans
79 dans sa réalité vécue, du xiiie au xixe siècle. Mais le mot n’est jamais prononcé avant le deuxième quart du xixe siècle.
80 s pas ton bonheur, cela pourrait porter malheur ! Mais à trop bien cacher le secret d’un peuple, on expose le peuple à oubli
81 aliste, non seulement en Europe et dans le monde, mais en Suisse même. C’est ce que je voudrais marquer d’abord. Nous comme
82 re des « cantons », inexistants au xiiie siècle, mais entre trois communes (Gemeinden, Stätten, Orte, universitates dans le
83 tats et ne se prétendaient nullement souveraines, mais voulaient rester autonomes, ce qui est tout à fait différent. La Suis
84 ficultés de la société occidentale d’aujourd’hui. Mais avant de s’en faire les promoteurs, comme ils le peuvent et le doiven
85 e même du fédéralisme vivant ! Deuxième erreur. Mais s’il existe des tâches qui débordent la capacité communale et appelle
86 seulement quant à l’état civil de ses habitants, mais aussi quant à l’économie, à l’énergie, à l’éducation et même à l’écol
87 1848 d’une Confédération d’États « souverains »11 mais le modèle (beaucoup moins connu) d’un exécutif indépendant des États
88 qui ne s’appuie pas sur le relai stato-national, mais qui soit capable simultanément de gérer les intérêts communs à l’éche
89 responsables non pas devant les États nationaux, mais devant un parlement élu par tout le peuple européen. Enfin, pour assu
90 rationnelle que l’on puisse imaginer aujourd’hui, mais aussi celle qui a le plus de chances de se réaliser au cours de la pr
91 5 de la Constitution. 12. Pays de l’Est compris, mais non l’URSS. b. Rougemont Denis de, « Un modèle pour l’Europe ? », L
5 1974, Articles divers (1974-1977). Philosophie du prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco (1974)
92 ge d’être à la fois littéraire et international — mais qu’il ajoute à cette distinction majeure, celle d’être uniquement de
93 faut le faire », disent les jeunes d’aujourd’hui. Mais d’abord, il fallait le concevoir. Ce n’était guère possible à Paris,
94 re de grandes guerres et de dévaster sans mesure. Mais dans le domaine de la culture au sens le plus large du terme (qui eng
95 es libres de la Hanse et la République de Venise, mais aussi la Mantoue ducale, où Monteverdi rénove la musique et Mantegna
96 a Florence des Médicis ; Bruges, Bâle, Amsterdam, mais aussi Ferrare et Urbino ; plus tard le grand-duché de Weimar, le Copp
97 États vivent dans des mondes sans commune mesure. Mais si la politique, l’économie, les langues n’ont de toute évidence aucu
98 et pas seulement dans le public des best-sellers, mais chez les plus sophistiqués, qu’au sens américain du mot la fiction se
6 1974, Articles divers (1974-1977). À propos de Théodore Strawinsky [préface] (1974)
99 oins élaborés : cage à oiseau, volailles vivantes mais en cage, et dans une galerie allemande, un artiste s’est borné à s’ex
100 es, révélant leur essence et leur qualité d’être, mais laissant transparaître partout la texture de la toile ou de la brique
101 figuration transposée, éloignée de tout réalisme ( mais le danger aujourd’hui n’est pas là) doit fournir dans un style à la f
102 nte, comme Picasso naguère ou aujourd’hui Bacon ; mais bien à contribuer par une main maîtrisée, docile à toute invite de l’
7 1974, Articles divers (1974-1977). Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)
103 moi donner l’Europe en exemple au reste du monde, mais simplement chercher des structures sociales, économiques et politique
104 — ou inférieure — à telle autre partie du monde ; mais bien qu’on la constate différente, et qu’elle appelle des solutions s
105 terminées. Gouverner c’est prévoir, dit l’adage. Mais qui prévoit ? Vous lisez tous les jours dans la presse les déclaratio
106 ans, ou d’ici trente ans, voire d’ici vingt ans. Mais un économiste des plus sérieux, Raymond Barre, leur répond — et je le
107 ou pour trente ans, ou pour vingt ans seulement, mais selon le directeur du Bureau de documentation minière de France, il e
108 ntifiquement établi par des calculs irréfutables. Mais cela ne peut pas être vrai, pour les deux raisons que voici : 1) Il s
109 non pas des échecs de notre modèle de croissance, mais au contraire de ses succès. Et c’est là ce qui doit nous retenir. Je
110 de se touche, et je m’arrête là dans mes calculs, mais d’autres ont été plus loin. Je lis dans le beau livre de Paul Ehrlich
111 bitants au mètre carré du sol émergé et immergé ! Mais on peut avancer des chiffres encore plus saugrenus. Dans quelques mil
112 soit une libre décision des hommes et des femmes. Mais où s’arrêter ? quand ? et comment ? Il s’agit de déterminer un optimu
113 igine de la croissance industrielle et technique. Mais toutes les deux vont rencontrer dans un temps calculable leur limite.
114 ux futurologues qu’on dit atteints de sinistrose, mais dont je serais tenté de dire qu’ils pèchent au contraire par excès d’
115 millième de seconde quand elle touchera le sol.) Mais les futurologues ne sont pas tous pessimistes, il s’en faut. Les plus
116 ondiale de vingt milliards d’habitants vers 2050. Mais là, il ne s’agit plus à vrai dire de prospective, ni même de marketin
117 son fameux « Modèle T », robuste, utile et laid, mais bon marché et destiné à la masse. Il ne cessera de faire baisser son
118 cela fait du 6 à l’heure — l’allure d’un piéton. Mais là ne s’arrêtent pas les bouleversements et les méfaits en chaîne pro
119 dans le monde, et plus de 8 millions de blessés. Mais il y a plus grave. B. de Jouvenel a montré qu’elle stérilise les base
120 -nous : vers 1890, personne n’a besoin de l’auto. Mais Henry Ford réussit à l’imposer au monde, en quelques dizaines d’année
121 plus vite à n’importe quel prix, sans savoir où… Mais voilà bien ce que nos futurologues n’eussent pas deviné davantage que
122 s jugent « inattendues », aberrantes, erronées, —  mais qui hélas ont fait notre histoire ! Herman Kahn vient d’avouer qu’à s
123 uvelle. Cette réponse est mauvaise, voire atroce, mais c’est une réponse tout de même, alors que nos démocraties bourgeoises
124 soupçonnent même pas son importance fondamentale. Mais l’État-nation n’est pas seulement responsable de la décadence des lie
125 aise gestion de notre terre et de ses ressources. Mais qui était le Gérant responsable ? La réponse est dangereusement simpl
126 ur ses résultats, ni donc les décrire en détail ; mais vous restez en droit d’attendre, à tout le moins, que je vous donne m
127 excellence du xxe siècle. Je lui réponds : oui, mais le cancer aussi, la pollution aussi, l’État totalitaire aussi sont de
128 tenu régional de la société européenne de demain. Mais attention : les régions que je conçois et cherche à repérer, à défini
129 l créé par ces fonctions diversement superposées. Mais justement : complexité est l’un des mots-clés du modèle recherché, l’
130 et non seulement la dernière chance de l’Europe, mais l’une des plus belles chances de l’homme en général. 13. À l’instan
8 1974, Articles divers (1974-1977). L’Europe des régions (juin-juillet 1974)
131 pas qu’il y ait une crise de la notion de région, mais au contraire une montée puissante de l’idée de région. Ce qui est en
132 transfrontalières. Ils ne sont nullement séparés, mais au contraire reliés par les Pyrénées. On nous a raconté que le Rhin é
133 e les Français et les Allemands. Admettons cela ; mais alors pourquoi le Rhône est-il un lien naturel entre la Provence et l
134 ues, de transport, d’énergie, d’histoire commune, mais pas nécessairement de langue commune. Pourquoi dites-vous que le phén
135 mple : les Bretons réclament une région Bretagne, mais ils sont obligés de constater que le Breton n’est parlé que dans une
136 anthropes » : c’est une chose que l’on peut dire, mais que l’on ne peut pas faire. Si vous faites une « amicale », vous cess
137  amicale », vous cessez d’être « misanthropes » ; mais si vous restez misanthropes, vous ne faites pas une amicale. Or depui
138 s de faire l’Europe sont plus grandes que jamais. Mais les obstacles à l’union sont plus clairs que jamais : c’est la formul
139 ment cohérent et très simpliste de gouvernement ; mais on ne peut pas renverser notre système actuel, parce qu’il n’a pas de
140 utre chose qu’à renforcer les pouvoirs de l’État. Mais alors, que faut-il faire ? Il faut créer une autre Europe, parallèle,
141 le symbolise, certainement pas dans votre esprit, mais dans celui des gens qui l’ont mise en circulation, l’erreur fondament
142 e même phénomène se reproduit dans d’autres pays, mais c’est peut-être particulièrement frappant en France étant donnée la t
143 lus d’un et demi-million d’habitants et 740 km2 ? Mais en France, comment, en partant de ce qui existe, pouvons-nous créer e
144 ns ? J’ai dit l’avantage des petites communautés, mais personne n’a jamais voulu faire une région pour faire une chose petit
145 ions sont trop petits à l’échelle internationale, mais trop grands pour animer la vie civique, dans leurs régions, leurs pro
146 si l’idée de Napoléon : c’est une idée militaire, mais cela revient à écraser toutes les communautés locales, réelles, affec
147 t État-là, non seulement empêche la participation mais il s’y oppose. Il a supprimé tous les pouvoirs des communes. Les comm
148 u’il n’y a pas seulement des sociétés américaines mais aussi beaucoup de sociétés multinationales européennes qui jouent ce
149 es pétroliers, et ça embarrasse beaucoup de gens. Mais il existe des sociétés qui ont un tout autre mode de développement, q
150 e vise pas à exonérer toutes les multinationales, mais à augmenter la méfiance à l’égard des trop grandes sociétés qui ne re
151 ne délégation du pouvoir central dans une région, mais sur l’autonomie, l’autodétermination, l’autogestion régionale. La
152 oissance économique, industrielle, technologique… Mais c’est par une erreur fondamentale qu’ont commise en premier lieu les
153 n urbaine et de l’exode rural ? Cela va ensemble. Mais les villes n’existent plus guère : ce sont des faubourgs, des banlieu
154 chez l’homme, chez la grande majorité des hommes, mais qui fait qu’aussitôt que quelqu’un prétend leur apporter une réponse,
155 e. C’est cela qui est important, partir d’en bas… Mais les gens ont changé, ont quitté leur région, quitté leur ville… En Su
156 n sûr resterait en relation avec la mère-patrie). Mais la polis n’a jamais dépassé 100 000 habitants — ce qui était considér
157 ns restent encore maîtres de leur destin civique. Mais avec l’Empire d’Alexandre, toutes ces normes ont été délaissées, et o
158 il y avait 25 km de rues éclairées toute la nuit mais où il était devenu impossible de se promener sans armes. Et ces ville
159 moyens d’action beaucoup plus dangereux à manier. Mais je pense, en accord avec bien des urbanistes, américains surtout, et
160 étruire, personne n’aurait la fortune nécessaire, mais on peut y recréer des quartiers, des communes, au prix de certaines d
161 e l’on peut, c’est se révolter de temps en temps, mais cela ne sert pas à grand-chose. C’est l’encasernement, c’est l’homme
162 aut faire des villes petites, et très nombreuses. Mais une chose très curieuse, c’est que les architectes les plus avancés a
163 es rendements décroissants. Cela me semble exact, mais je me pose cependant une question : 50 000 habitants, cela doit faire
164 alités comme Adam se cachait derrière un buisson… Mais , il y a d’autres motivations, chez nous, qu’il faudrait développer. J
165 Qu’il se fédère pour des fonctions bien définies. Mais alors là, sans réserve, en solidarité. Voilà au fond ce que j’appelle
9 1974, Articles divers (1974-1977). Surréalisme : un jeu qui dure depuis 50 ans (7-8 septembre 1974)
166 affaire de groupe, dont Breton était le « pape », mais au-dessus du pape, il y avait le Bon Dieu, c’est-à-dire Marcel Ducham
167 ers, où je retrouve souvent l’écriture de Breton, mais les plus étonnants datent de mon retour en Europe, lorsque je repris
168 magie, les dons médiumniques, la parapsychologie. Mais il était le contraire d’un médium. Au fond, c’était un dogmatique sub
10 1975, Articles divers (1974-1977). Notre complexe de culpabilité (1975)
169 motifs spécifiques de ce comportement paradoxal ( mais qui est en somme celui des riches et de l’Occident en général), il m’
170 bien digne d’être approuvé par tous ses citoyens. Mais quand on dit en Suisse (romande surtout) : « Ça, c’est bien suisse ! 
171 les Pouvoirs que le Suisse inquiet met en cause, mais plutôt ses concitoyens. Sont-ils à la hauteur de leurs institutions ?
172 é pendant la Première Guerre mondiale. « Neutres, mais non pas pleutres ! », déclaraient fièrement nos publicistes, qui surc
173 dans la vie politique, a cette réponse courageuse mais en même temps révélatrice de la manière dont le « complexe suisse » e
174 et de responsabilité (à l’égard de notre patrie), mais ce devoir est celui d’un accusé et d’un coupable. Helveticus sum, hom
175 être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pas en soi. Elle est une mesure politique — expédient rendu nécessair
176 , et là-dessus l’on peut et l’on doit discuter —, mais la traiter de péché n’est pas une solution et empêche même d’en trouv
177 ment universel, père de l’ennui égal pour tous. —  Mais quoi ! nous connaissons tout cela et c’est bien pire chez nous ! s’éc
178 rés. — Oui, disent les Suisses d’un air soucieux, mais rien ne prouve que ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre n
179 ses. « Besoin de grandeur », gémit Ramuz, crispé. Mais démontrer aux hommes qu’ils voient trop court n’est pas le meilleur m
180 es raisons d’être de leur communauté peu croyable mais vraie — ce miracle qu’il faut traduire en formules désormais communic
181 dans toutes ses dimensions non seulement morales mais politiques, et non seulement économiques mais spirituelles. Fédéralis
182 les mais politiques, et non seulement économiques mais spirituelles. Fédéralisme, seul régime possible d’un avenir humain de
11 1975, Articles divers (1974-1977). Au-delà de la société industrielle (1975)
183 la compétence de l’économiste que je ne suis pas. Mais je dois vous faire un aveu : si j’ai finalement accepté de vous parle
184 uisque leur formule même est de croître sans fin. Mais si elle ne consiste ni à fermer les usines, ni à décréter la semaine
185 est encore très loin d’être accompli parmi nous, mais il est amorcé dans nos esprits. Il suppose en effet, avant tout, une
186 ent du fait de la crise dont tout le monde parle, mais des causes de cette crise en nous, dans nos mentalités, nos attitudes
187 nt de soi, n’étaient pas discutés ni discutables, mais que la crise actuelle nous oblige à reconsidérer : et tout d’abord le
188 el de ce système de valeurs était la croissance ; mais une croissance indéfinie, sans autre mesure que numérique, une croiss
189 , définissait le loisir comme « le temps vuide ». Mais le « temps vuide », comme toute espèce de vide, est pure angoisse. Il
190 née pour satisfaire des besoins réels de l’homme, mais bien pour les utiliser, et puis pour les multiplier. Elle n’a jamais
191 lusieurs inventeurs en ont fait autant avant lui, mais il n’existe encore dans le monde guère plus de voitures que d’invente
192 ésenter au Kaiser Guillaume. » (Il sentait juste, mais l’avenir donnera tort à son pronostic.) Le gouvernement anglais inter
193 er venu. En 1909 il vend dix-huit-mille voitures, mais dix ans plus tard, un million. Quand il meurt en 1947, la General Mot
194 e besoin numéro un de la plupart des Occidentaux. Mais ce n’est pas encore le plus curieux de l’histoire. Née du rêve typiqu
195 nt, en plein midi, le ciel de nos grandes villes. Mais voici qui est encore plus fou : elle jette l’économie de nos démocrat
196 ment qu’en auto. Les trains reviennent à la mode, mais ce n’est qu’une passade. Ce pays a développé une manière de vivre par
197 à notre crise économique ne sont pas économiques, mais spirituelles, morales et psychologiques, je poserai au fondement de t
198 ctait avant tout le profit, non moral, ni social, mais financier. Qu’on m’entende bien : je n’ai rien contre le profit en so
199 t en soi, que tout le monde approuve en pratique. Mais je suis contre le profit considéré comme référentiel absolu, comme « 
200 bonne en soi : c’est une question de proportions. Mais il est clair que nos trop grands États croient devoir se doter d’arme
201 es d’une société de gaspillage à bout de souffle… Mais je m’arrête, je n’en finirais plus. Je terminerai sur la question qu’
202 mmes pas là pour prévoir ou deviner notre avenir, mais pour le faire. Et que la décadence d’une société commence quand on po
12 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
203 son armée et sa résolution morale l’ont protégée) mais aussi de culpabilité, presque de honte, parce qu’elle seule est intac
204 ne que l’on éprouve au chevet de l’Europe malade. Mais cette « neutralité active », comme on l’appelle aussi, ne se borne pl
205 ndant de devenir le champ clos de leur rivalité ; mais aussi par la reprise des relations diplomatiques avec l’URSS, puis av
206 des téléphones, des autos et des réfrigérateurs, mais aussi quant à la qualité de la vie, au civisme, et aux vraies liberté
207 uis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Mais l’illusion qui permettait de parler encore de « grandes puissances »
208 ances » d’hier, ce n’est plus par les dimensions, mais par le régime politique, c’est-à-dire par le fédéralisme, dont le cor
209 rsités foisonnantes qui font la richesse du pays. Mais dans un temps de crise comme celui qui s’est instauré dès l’automne d
210 éaire contre l’opinion déclarée de la population. Mais en même temps on demande des subsides fédéraux pour les tomates, la v
211 à l’uniformité — chose impossible ou criminelle — mais simplement l’unir pour le salut de ses peuples, le maintien de leurs
212 eurs libertés et de leurs coutumes particulières. Mais il se trouve, hélas, que le fédéralisme n’est guère mieux compris par
213 que, d’un pouvoir continental qu’il reste à créer mais que la nature des choses et les dimensions mêmes de la tâche appellen
214 uissances » dont les rivalités divisent l’Europe, mais ne veut pas du tout qu’elle se déclare neutre par rapport à l’union d
215 72, elle signe des accords de coopération limitée mais réelle avec la CEE. Mais des liens plus concrets se tissent chaque jo
216 s de coopération limitée mais réelle avec la CEE. Mais des liens plus concrets se tissent chaque jour entre la Suisse et l’E
217 s d’organisations européennes et internationales. Mais cela ne saurait la dispenser de choisir sa politique mondiale, et ce
13 1975, Articles divers (1974-1977). Le Morgarten du xxe siècle (1975)
218 fédération des 27 États souverains du continent, mais je vois dans le Conseil fédéral le modèle d’un gouvernement fédéral e
219 raux ne sont pas du tout l’émanation des cantons, mais qu’ils sont désignés en fonction de leurs compétences particulières p
220 dwald et de Schwyz. On ne parlait pas de cantons, mais bien de communes (Gemeinde en allemand, universitas en latin, c’est-à
221 es entre elles, non pas pour créer une puissance, mais pour pouvoir rester chacune autonome. Seules, elles n’auraient pas pu
222 onome. Seules, elles n’auraient pas pu le rester, mais en se mettant les trois, elles avaient juste assez de force pour prés
223 pouvez être séparatiste ou nationaliste vaudois, mais vous ne pouvez pas être fédéraliste du même coup, parce que le fédéra
224 e des fédéralistes : ils ont de tout autres vues. Mais qu’importe ! L’essentiel, qui est une chose historique, c’est la réac
225 lus exactement : leur consommation d’électricité. Mais on ne peut pas avoir, comme on dit chez moi, le beurre et l’argent du
226 e » le plus bas, le niveau zéro, qui est la mort… Mais pour moi, une Suisse qui ferait ce choix-là ne serait plus elle-même.
227 ation. Elle n’y sera pas amenée par des discours, mais par la force des choses. Par la pédagogie des catastrophes qu’elle n’
228 n’aura pas pu éviter, car elles seront mondiales, mais contre lesquelles elle sera peut-être mieux prémunie que les grands.
14 1975, Articles divers (1974-1977). L’amour (1975)
229 ogie qui, faute de rigueur, se dirait littéraire, mais bien de mettre en valeur le fait, historique autant que psychologique
230 de l’espèce, fatalité pour l’individu, tropisme, mais , chez l’homme, moins étroitement déterminé que chez tous les autres a
231 a fusion avec l’Autre, détruisant toute altérité. Mais l’obstacle suprême est la mort, qui provoque la passion transfigurant
232 agner. L’amour-passion n’est donc pas le mélange, mais la composition en un produit nouveau et de propriétés spécifiques, d’
233 ns lien aucun avec l’Éros, il n’est pas sentiment mais acte, respect de l’Autre comme sujet autonome, non comme objet d’exal
234 la mort. Cet amour-là n’est pas disert ni exalté mais réaliste, d’une manière qui ne prête guère à la littérature. Au derni
235 s est l’agent de tout progrès moral et spirituel, mais à la condition qu’en lui et par lui prévale toujours sur l’instinct g
236 ste dans la proclamation que « tout m’est permis, mais tout n’est pas utile » (Épître aux Romains) relative à l’ensemble des
237 , exalté d’une part comme image de l’amour divin, mais vilipendé d’autre part comme ennemi de la vie spirituelle, toléré fin
238 ennemi de la vie spirituelle, toléré finalement, mais dans les seules limites du mariage le plus strict et consacré — tout
239 que dans la sphère d’influence du christianisme. Mais , entre la position d’un principe révolutionnaire — foi contre loi — e
240 chologique. Le mariage était certes un sacrement, mais il liait deux patrimoines et deux familles — des clans, des rangs et
241 annonce déjà la conception de la « courtoisie », mais il s’agit d’une femme idéalisée, objet d’une adoration mystique qui s
242 istes du trobar, au xixe siècle et jusqu’à nous. Mais , s’ils avaient raison, comment concevoir que cette poésie ait pu tran
243 bstention des relations charnelles procréatrices. Mais la plupart des simples « croyants », jugeant trop difficile l’exigenc
244 te de l’amour vainqueur, respectueux de la femme, mais non des liens sociaux. À la « Dame des pensées » de la cortezia, l’Ég
245 s amour vaudrait mieux que l’amour sans mariage — mais surtout d’avoir soumis l’Éros au discours poétique et romanesque, d’a
246 dans la poésie, le roman, le théâtre et l’opéra, mais aussi et d’abord dans la mystique, non moins liée au langage que la l
247 ment, se parjure et finalement perd la vie même), mais cet asservissement volontaire est aussi source de prouesses, d’enthou
248 iversel (sauf exception comme chez les pharaons), mais que les évangiles ne mentionnent même pas, n’a jamais cessé d’exercer
249 tes, en vérité de fait matériel et physiologique, mais en réalité psychosociale, au trio œdipien fils-mère-père. Tristan naî
250 ar respect de son suzerain (déjà trompé en fait), mais parce qu’à la force des lois et de sa fidélité au roi s’ajoute celle,
251 tout à fait dans les romans d’analyse intérieure, mais c’est pour renaître aussitôt sous les espèces d’une instance morale,
252 s d’une instance morale, d’une autorité tutélaire mais rigoureuse, et du devoir envers la société, envers l’autre et envers
253 e fasciné par le rêve de la « femme impossible ». Mais , si débile et complexé qu’il apparaisse le plus souvent dans le roman
254 éternel de l’Amour, inventé par la poésie du Midi mais transposé dans le climat sombre et tempétueux de la Bretagne, de l’Ir
255 dans une société. Il n’est pas un contenu de vie mais une négation, une exception faite à tous les contenus de vie. Or, il
256 lus encore dans la représentation d’une tragédie. Mais ce que la passion gagne à se déclarer par le moyen de la littérature,
257 Certes, tous les grands thèmes du mythe sont là, mais leur tragique s’est mué en élégante mélancolie : lois d’Amour, sépara
258 de la chasteté, voire défi à la mort libératrice. Mais la dialectique cruelle du roman n’est plus ici que coquetteries, et l
259 Entre les corps des deux amants plus d’épée nue, mais la houlette dorée de Céladon ornée d’une faveur de sa bergère. Il est
260 . Il est peu de romans mieux écrits que L’Astrée. Mais , si le dur destin du mythe n’y est plus que machine romanesque, faut-
261 ssions sont condamnables, et Racine les condamne, mais il en fait son œuvre ! L’autre moyen qu’il a trouvé pour nous parler
262 les gens de condition inférieure de bons ménages mais , parmi les gens de qualité, je ne connais pas un seul exemple d’affec
263 e la scène de sa présence insolente, bondissante, mais secrètement anxieuse. Or, Don Juan est l’antithèse de Tristan, son né
264 quand Tristan était l’homme d’un seul amour fatal mais dans lequel il trouvait toute la Femme. Don Juan viole toutes les règ
265 ssion. On ne parle plus que de « passionnettes », mais bien plus souvent de femmes « prises » (comme une ville après un sièg
266 ises » (comme une ville après un siège en règle). Mais ces femmes ne sont plus objets d’adoration. Elles ont leur politique,
267 t vrai qu’aucune d’elles n’a publié de souvenirs. Mais écoutons ce cri d’Adrienne Lecouvreur, quand elle dit du très inconst
268 e et qui traduit non plus la dialectique du mythe mais une impitoyable stratégie : on a reconnu la formule des Liaisons dang
269 prison : il ne peut donc s’agir que de fantasmes, mais qui n’en sont que plus révélateurs de l’inconscient collectif du sièc
270 ligieux et de l’extase aux états d’âme poétiques. Mais la mélancolie profonde qui baigne l’histoire de Tristan s’attache enc
271 ’exprimera elle aussi dans un seul cri : J’aime, mais comme on doit aimer : dans le désespoir ! À quoi Novalis fait écho :
272 e dont ils ignorent presque tout, historiquement, mais dont ils redécouvrent par éclairs la vertu sacrale et mortelle. Quelq
273 errant, fils de la belle Nuit » (André Chénier). Mais voici Chateaubriand paraphrasant le Cantique des cantiques dans son i
274 e de suicides, René désole plusieurs générations. Mais , si l’évolution de l’amour et la psychologie de l’état amoureux suive
275 i profondément choqué la bourgeoisie occidentale, mais qu’il ait donné en même temps à un petit nombre de disciples fanatiqu
276 l’amour à l’Éros génital il inverse la cortezia, mais il a fortement contribué à la démystifier, par une réduction impitoya
277 ne caractérise pas seulement la Vienne de Freud, mais le Paris de la Belle Époque, Venise comme Munich, et Londres comme Be
278 e plaisir sexuel n’est pas trouvé indépendamment, mais toujours en s’étayant sur la satisfaction des pulsions d’autoconserva
279 des excitations libidinales.) Toute idée d’Agapè, mais aussi de passion, se trouve évacuée par cette interprétation purement
280 taille) : Il ne s’agit plus d’échapper au péché, mais d’intégrer l’érotisme à la vie sans qu’il perde cette force qu’il dev
281 aux derniers tabous que l’époque respecte encore. Mais déjà le héros de Lolita nous est décrit comme un antihéros, c’est-à-d
282 struments qui ne peuvent plus exprimer la passion mais seulement des combinaisons d’objets, de sensations, de rapports mathé
283 a passion paraît condamnée et le roman avec elle. Mais tout peut se renverser très vite, au point de crise que nous avons at
15 1975, Articles divers (1974-1977). « Le sort des écrivains emprisonnés constitue un drame et un avertissement » (juin 1975)
284 en opposition. Non seulement parce qu’il raconte. Mais surtout parce qu’il est manieur de mots, donneur de sens. Dans ce qu’
285 pense qu’on ne lui refuse pas d’avoir une opinion mais on accepte mal qu’il l’affirme et qu’il continue à l’affirmer avec vé
286 at qui n’accepte pas la discipline, se fait punir mais recommence quand même. Il y a un mot pour désigner ces individus : ce
287 la sorte, vous pouvez réellement vous demander : Mais en fin de compte est-ce que je n’ai pas tort puisque tous les autres
288 prétendez n’avoir jamais rien dit contre Staline mais l’autre jour dans votre sommeil, vous avez rêvé de le tuer. On vous a
289 nnaissez c’est que vous êtes capable de le faire. Mais ces gens représentaient peut-être un danger politique pour Staline. I
290 de l’époque, les seigneurs puissants et redoutés, mais par de modestes troubadours dont quelques-uns moururent avec leurs am
291 lement influencer les gens dans leur comportement mais aussi dans leurs pensées. Les Russes et les Chinois sont les seuls qu
292 stitue sans doute un paradis pour les gouvernants mais un enfer pour les écrivains. Aucun écrivain digne de ce nom ne peut a
293 comme les troubadours quelques siècles plus tôt. Mais la société pour laquelle ils travaillaient dépassait rarement les lim
294 t parce que nous le voulons pour notre commodité. Mais il n’y a aucune nécessité. Et c’est la même chose pour les États. Ils
295 us les autres États ont imité cette organisation. Mais il n’y avait aucune nécessité. Il y avait seulement la commodité des
296 justice, maintenir l’ordre, collecter les impôts. Mais il a eu vite fait de s’en trouver d’autres. Aujourd’hui il dirige l’é
297 où l’individu n’est pas aussi directement menacé. Mais je vous rends attentif à un fait. Aujourd’hui19 Garry Davis purge à B
298 ent y compris la police suisse. C’est un exemple. Mais nous sommes encore très loin d’infliger aux opposants le sort que con
299 ’est pas la masse qui constitue l’unité de mesure mais l’individu. Partout ailleurs où la dimension de l’État-nation est tro
300 t envoyé un message aux occupants de Kaiseraugst. Mais d’autres raisons militaient aussi en faveur de cet engagement. C’est
16 1975, Articles divers (1974-1977). « L’État-nation, voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)
301 1975)u v Le club de Rome a prévu le désastre, mais n’a rien dit sur ses fauteurs. Or, le principe de la crise mondiale r
302 ix des lâches. Beau résultat, brillante gestion ! Mais , au fait, qui était le gérant ? La réponse est dangereusement simple.
303 ui leur échappe. Pas question de détruire l’État, mais de le distribuer aux différents niveaux des services qu’il doit rendr
304 eaux des services qu’il doit rendre aux citoyens. Mais pas question non plus de constituer des régions qui ne soient que des
305 vrais choix et les priorités, non pas alléguées, mais réelles. Grand responsable de la mauvaise gestion de la planète, l’Ét
306 la puissance est l’ultima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il sa puissance actuelle, sinon du vide civique créé par l
307 e de sa réalité — ne naîtront pas de nos modèles, mais bien de la nécessité de recréer des cadres de participation où les ci
308  : « Votre point de vue est typiquement européen, mais que vaut-il pour tous ces pays neufs qui ont adopté le modèle de l’Ét
309 État-nation peut seul les défendre », a-t-on dit. Mais les défendre contre quoi ? Contre d’autres États-nations ? C’est le c
310 ur la création des régions, à l’échelle du monde, mais à condition de faire revivre, du même coup, les régions locales. Or l
17 1975, Articles divers (1974-1977). « Il ne s’agit pas de créer des régions qui soient de petits États-nations » (septembre 1975)
311 le que les Suisses. C’est en train de s’arranger, mais il aura fallu des années. Il y a le problème de la coopération entre
312 t, des professeurs français enseignent en Suisse, mais la réciproque n’est pas possible). Il faut, au besoin, créer des équi
18 1976, Articles divers (1974-1977). Message de M. Denis de Rougemont (1976)
313 première Communauté européenne a pu voir le jour. Mais lui-même, comme jeune homme, s’était rêvé un avenir tout différent, c
314 ation qu’il fut, en fait, d’une manière invisible mais réelle et qui, loin d’être marginale par rapport à son œuvre politiqu
315 ait qu’il accepta de présider, pour un temps bref mais décisif, deux institutions au sort desquelles j’avais eu le bonheur d
19 1976, Articles divers (1974-1977). L’Europe, l’été [préface] (1976)
316 circuit bien plus ample, aux étapes moins serrées mais plus riches en contrastes, relierait les grandes manifestations annue
317 hague, de la Hollande et de Gand. Au-delà, isolés mais heureux, voici Bath, le plus ancien festival connu (il a célébré son
318 des mieux enracinés dans une tradition régionale mais aussi des premiers qui aient pris conscience de leur commune apparten
319 erchaient les moyens de sortir de leur isolement, mais ils ne trouvaient pas de formule efficace. Un beau jour de 1950, Igor
320 ope non seulement historiquement, dans sa genèse, mais encore essentiellement dans sa nature, étant née du complexe physico-
321 es problèmes de l’union politique de nos peuples, mais elle atteste mieux que la science — autre produit typique de l’Occide
322 nomie, et, de la sorte, élever le niveau général. Mais elle déborde largement le cadre encore étroit des membres à part enti
323 ovoquer la réflexion des dirigeants de festivals, mais aussi de musicologues, critiques et animateurs d’émissions musicales
324 echerche de la perfection dans leur réalisation ; mais aussi par l’accord de ces œuvres avec l’ambiance des lieux où elles s
325 x normative, plutôt que réaliste et descriptive. ( Mais n’est-ce pas le fait de toute définition, et son utilité majeure ?) D
326 propre saison d’hiver, est tout à fait différent, mais plus rare.) La multiplication des festivals a donc suivi assez exacte
327 aires dont ils deviennent une rubrique régulière, mais aussi dans les projets de vacances de centaines de milliers de touris
328 emparts d’un château médiéval, comme à Dubrovnik, mais les tragédies lyriques dans des amphithéâtres grecs ou romains, les b
329 ales dessinées par les diplomates de 1815 à 1945, mais va s’organiser de plus en plus autour de pôles de développement écono
330 propres œuvres, son dialecte musical particulier, mais bien par une certaine manière qui n’est qu’à lui de mettre en œuvre e
20 1976, Articles divers (1974-1977). Histoire et prospective de l’identité européenne (1976)
331 uement et que l’on se proposerait de ressusciter. Mais ce n‘est pas non plus une utopie, comme le furent les projets d’union
332 s’abstenir ou de modérer leurs impatiences. Bien. Mais les gouvernements qui financent l’organisation le font en vue des app
333 ation le font en vue des applications non prévues mais prévisibles qu’ils en attendent pour leur production d’énergie et pou
334 s aux bureaux d’études de nos grandes industries. Mais vous qui traitez de l’Europe, à quoi préparez-vous au juste ? Un inst
335 xxe siècle, technologie et pollution comprises, mais aussi le Roman de Tristan, et l’amour-passion, la Comédie et les deux
336 point de vue que l’on nommait naguère académique, mais bien qu’il touche à quelque chose de vital pour toute une civilisatio
337 académique n’est qu’une partie, certes précieuse, mais englobée, non englobante. Second exemple : Je donne depuis deux ans,
338 eux scientifique qu’on cultivait au xixe siècle, mais qui s’en plaindrait aujourd’hui ? Vos étudiants s’en plaignent-ils ?
339 alors que nous ne pouvons modifier que l’avenir, mais sans pouvoir le connaître. Or, si le passé seul est objet de savoir,
340 s en Europe, sur l’Europe et pour l’Europe ? Oui, mais cela ne dit pas tout, il s’en faut ! Car notre enseignement ne se réd
341 des de votre Institut, non seulement en histoire, mais en économie, en science politique, en anthropologie philosophique, su
342 le de mettre en garde non seulement les Européens mais les étudiants du tiers-monde qui suivent nos cours : c’est sans doute
343 e de la chimie est utile, l’étude du droit aussi, mais connaître les raisons d’être et les moyens de survivre de l’Europe es
21 1976, Articles divers (1974-1977). Changer de cap (novembre 1976)
344 que » n’est en général qu’une tactique partisane, mais ce qui m’intéresse est autre chose : la stratégie de notre civilisati
345 n pas pour leur valeur scientifique ou technique, mais selon les grandes options de société qu’ils servent objectivement. De
346 rk en trois heures et demie au lieu de sept. Bon. Mais les quelques dizaines de PDG et de membres du « jet-set » qui en « bé
347 acrifié non pas même au Profit (ici très négatif) mais à la puissance physique de l’État centralisateur et policier, au nom
348 ue de promouvoir cette forme-là d’asservissement. Mais la logique du système stato-national dans notre société industrielle
349 cette conversion pour une image, si vous voulez, mais je suis convaincu qu’en réa­lité, elle signifie bien davantage, et pe
350 bien davantage, et peut pro­duire en nous d’abord mais aussitôt dans la société d’aujourd’hui de proche en proche, des réper
22 1977, Articles divers (1974-1977). Souvenir de 1938 (1977)
351 ais de cet ermite du xve siècle était bien pâle. Mais ce jour-là, je reprends le livre et je découvre un personnage fascina
352 vail dès novembre. En janvier, tout sera terminé. Mais un soir d’août 1939, à La Chaux-de-Fonds, assistant pour la première
353 ision dans le sentiment, non seulement mon texte, mais tout ce que j’ai pensé, arrière-pensé en l’écrivant et renoncé à y me
23 1977, Articles divers (1974-1977). Les débuts de la construction européenne (1977)
354 é « utopiques » que sur un seul sujet, l’Europe ? Mais les États ne font qu’accroître leur prétention à la souveraineté abso
355 lament « nationale » dès la Révolution française. Mais les contradictions violentes entre les États-nations qui se multiplie
356 elle se trouvent désormais les nations d’Europe. Mais tout est compromis — comme le seront la CECA et plus encore la CEE —
357 ris dans les traités européens de l’après-guerre. Mais ce qui exige alors d’être expliqué, c’est le passage de l’échec du pr
358 ocaux et institue des « pouvoirs fédéraux limités mais réels » au service des autonomies — et non l’inverse. La volonté d’un
359 uctions française et allemande (charbon et acier) mais pour la production de l’union entière. On demande « la mise en commun
360 Europe à La Haye, sur lequel nous allons revenir. Mais on imagine bien que les positions politiques, sociales et économiques
361 pleine montée vers une nouvelle guerre mondiale, mais aussi au capitalisme productiviste, à l’individualisme « atomisé », e
362 es d’État non moins « nationaux » que les autres, mais qui prétendent parler au nom de la Paix. Le Congrès de l’Europe à La
363 d’institutions européennes « aux pouvoirs limités mais réels », auxquels tous nos États consentiraient de substantielles dél
364 succès spectaculaire, et le plus vivement enlevé. Mais dès la séance inaugurale qui eut lieu à Strasbourg au début d’août de
365 qui ne marqua pas de grands progrès sur La Haye, mais lui valut l’adhésion déclarée et une puissante intervention de Paul-H
366 r offrir à leurs physiciens un si grand appareil. Mais les deux résultats les plus spectaculaires de ce que l’on peut appele
367 soudre en commun »29. Ce n’était pas une réforme, mais une révolution. On peut penser que c’est à la faveur d’une espèce de
368 tinée à « tourner » les souverainetés nationales. Mais la faiblesse de la méthode résidait dans l’hypothèse de base selon la
369 as à ratifier le projet français (1992 et 1953) ; mais en France même, il allait déclencher le débat le plus passionné de l’
370 re. L’échec retentissant de ce combat mal engagé, mais tenu peut-être à tort pour décisif par opposants et partisans, marque
371 rquera le point de reflux de la marée européenne. Mais bientôt vient la relance. Le 1er juin 1933, les Six de la CECA, réuni
24 1977, Articles divers (1974-1977). Robert Schuman (1886-1963) : l’homme de la frontière (1977)
372 s « des possibilités révolutionnaires du terne », mais Konrad Adenauer qualifie la création de la CECA « d’initiative téméra
373 aissance et de tradition ni français ni allemand, mais mosellan. Fils d’une région non d’une nation — soit subie soit choisi
374 ée dans ces données historiques et géopolitiques. Mais elle a dû passer par la filière française, seule capable de lui prête
375 de président de la Commission d’Alsace-Lorraine ; mais s’il adhère en 1931 au jeune Parti des démocrates populaires — qui se
376 itique extérieure certes « résolument française » mais opposée aux prétentions de l’État souverain, et surtout « nettement f
377 ne brillante carrière d’homme politique français, mais vingt autres l’auront aussi bien parcourue sans avoir pour autant fai
378 des intérêts toujours « légitimes » d’une nation, mais , traduisant le premier membre de l’équation qui est le rapport origin
379 ire n’est pas faite par « les masses » mythiques, mais bien par des personnes réelles. Et cela, dans le sens des forces dont
380 a résultante et trouvent en elle leur expression. Mais une autre question de paternité vient se poser à l’historien du célib
381 e la Déclaration n’a pas été rédigée par Schuman, mais par l’équipe de Jean Monnet, dont les étoiles étaient alors Pierre Ur
382 itation pour accepter de passer à l’action. Oui, mais placé devant le même avenir et en puissance des mêmes moyens, le prés
383 première Communauté européenne a pu voir le jour. Mais il s’était rêvé tout autre chose, homme de méditation et de culture,
384 urquoi il accepta de présider, pour un temps bref mais décisif, deux institutions au sort desquelles j’avais eu le bonheur d
25 1977, Articles divers (1974-1977). Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous ! (1977)
385 s procès de Moscou et la persécution des Églises. Mais je relis les onze numéros de notre revue : il n’y est jamais question
386 ».) En revanche, des « hérésies » sont dénoncées, mais non point comme « contraires au dogme » : ce que nous referons comme
387 ions-nous, « dont nous ne sommes pas les auteurs, mais dont l’essence même implique notre effort pour la réaliser ». Très pa
388 itions théologiques avec les énoncés de la Bible, mais de juger si c’est la Parole de Dieu, donc Dieu, qui est le sujet de c
389 ntidoctrine nouvelle élaborée dans l’entre-temps, mais une prise de conscience renouvelée de ce qui animait en profondeur no
390 la Porte du Palais de justice. Elle est ouverte, mais le pauvre paysan n’ose la franchir, à cause des deux farouches gardie
391 nt auprès, jusqu’au jour où il dit à l’un d’eux : Mais personne n’est jamais entré ni sorti, depuis des mois que j’attends i
392 précédent, qui ne peut être décrite ni prescrite mais seulement vécue, et une seule fois ; — l’objectivité pure de la physi
393 rsonnel » de se porter sur la « droite opinion ». Mais en fait, « la droite opinion » est une route nationale où la circulat
394 ment en Occident « conformité aux dogmes reçus », mais pourrait aussi bien qualifier selon D. Suzuki « ce qui est dans la li
395 es d’une vérité toute faite une fois pour toutes, mais des moyens de découvrir personnellement la vérité. Dans ce second sen
396 mer en s’y forçant comme dans un lit de Procuste, mais au contraire : à la découvrir (ou la re-inventer) en se l’appropriant
397 ommunauté et vocation, entre universel et unique. Mais ce n’est peut-être qu’une question de tempérament. Selon que l’on rel
398 nfession, la plupart se contentent d’y être nés ; mais ils s’en accommodent plus facilement et d’une manière plus féconde se
399 rthodoxie russe favorisent l’intériorité mystique mais non l’éthique sociale ou politique, le catholicisme tridentin (comme
400 sort non pour l’Individu (au sens kierkegaardien) mais pour l’Église (ou le Parti), l’ordre et la gloire de l’Institution. E
401 du « élu » et le service de la cité. Né ailleurs, mais , ayant choisi par une décision de ferveur — non moins profondément ph
402 cités ? Cela ne se fera jamais dans aucun Siècle, mais seulement en chemin vers le vrai But de tous, et en Lui seul. D’ici l
26 1977, Articles divers (1974-1977). La nature du pouvoir (9 octobre 1977)
403 ut-être mieux valu commencer par une provocation, mais peut-être celle-ci viendra-t-elle plus tard, après moi. Nous avons en
404 et, en même temps, l’écartèle. Moi je veux bien, mais il me semble que cela permet de faire entrer un peu trop de choses da
405 peu frustré devant ce recul devant la définition. Mais , qu’y faire après tout ? Le pouvoir est là, défini ou non, il est là.
406 t-à-dire le pouvoir comme limite à la contrainte. Mais il me semble insuffisant de s’en tenir à la condamnation des jeunes c
407 i n’est pas de supprimer toute espèce de pouvoir, mais de distribuer le pouvoir que nous trouvons abusif. Distribuer, par ex
27 1977, Articles divers (1974-1977). La puissance et les choix (mai 1977)
408 siècle me paraissent se ramener, symboliquement mais concrètement aussi, à l’opposition entre deux formes d’énergie, la nu
409 tre les deux, en connaissance de cause, bien sûr, mais plus encore et même d’abord en connaissance des fins humaines auxquel
410 puissance exercée sur autrui, ce sont les chefs ; mais la plupart cèdent tout simplement au besoin de Sécurité, c’est-à-dire
411 vidualisme égoïste, ou par le goût de l’aventure, mais la plupart sont au contraire motivés par un besoin de responsabilité
412 au moins l’illusion qu’on l’exerce « librement ». Mais le choix proprement politique au sens le plus large du mot, est le ch
413 ment politique n’exclut pas telle partie du réel, mais déclare une priorité, une fin à laquelle les moyens ont pour devoir d
414 ens de la puissance, vous n’avez plus de liberté. Mais si vous choisissez les moyens de la liberté, vous n’aurez peut-être p
415 à quelques-uns la rentabilité de leur entreprise, mais de permettre à beaucoup la réalisation de leur vocation. De leur pers
416 ître des Enfers, il est aveugle comme les taupes. Mais le Soleil vient du ciel, vient de Zeus, c’est-à-dire de « celui qui v
417 ner les transports publics par les contribuables. Mais elle revêt également parfois une brutalité concrète quand, par exempl
418 importance virtuelle, non seulement quantitative mais politique, non seulement mesurées en gigawatts mais en conséquences p
419 is politique, non seulement mesurées en gigawatts mais en conséquences pratiques au niveau des structures de la société et d
28 1977, Articles divers (1974-1977). Du passé à l’avenir d’une région (27 juin 1977)
420 du canton, d’ailleurs, est de langue alémanique.) Mais elle entretient des relations privilégiées avec la France, par-dessus
421 liée aux cantons catholiques des Ligues suisses, mais restera longtemps à l’écart de la vie de ses voisins francophones : l
422 paradoxales, ne sont d’ailleurs pas l’exception, mais plutôt la règle, parmi les petits États qui formeront plus tard la Ro
423 dant que Genève, cité du Refuge, s’ouvre au monde mais tend à se fermer à ses proches voisins du Faucigny et du Genevois, ce
424 à sa population par mariages ou par immigration, mais sujets catholiques de l’ennemi séculaire, le duc de Savoie. Dès ce mo
425 cynique, une sorte de paresse qui peut être rusée mais que l’accent rend désarmante ; chez le Neuchâtelois que Rousseau, bie
426 s d’Europe par la révocation de l’édit de Nantes, mais gardant des relations épistolaires, échangeant des tuyaux, des prêts,
427 s générales, et par l’effet de quelles nécessités mais aussi de quelles possibilités nouvelles se fera le changement. La
428 ue « désaffection des masses » (cliché trompeur), mais simplement au mouvement de brassage démographique qui, par exemple, a
429 es problèmes horlogers renouvellent les rivalités mais aussi les complicités historiques de Neuchâtel et de Besançon. Sans q
430 franc-comtois, jurassiens, gessiens et savoyards, mais aussi à certains égards, le Lyonnais, Grenoble et le Val d’Aoste. Tou
431 3, étudie les problèmes non seulement économiques mais sociaux, d’éducation et d’environnement. — Le Léman est pollué par le
432 ion écologique, d’aire différente de la première, mais elle aussi transfrontalière car chacun sait que les pollutions n’ont
433 s, selon les implantations d’usines, par exemple. Mais un certain type d’industrie, traditionnellement lié à un certain mode
434 nt d’un phénomène culturel comme les universités, mais aussi de phénomènes d’une tout autre nature, comme l’extension de l’h
435 rtie francophone de la Suisse ; et dès ce moment, mais pas avant, on a parlé d’une Suisse romande, par opposition à la Suiss
29 1977, Articles divers (1974-1977). « Il faut changer de cap » (27 septembre 1977)
436 certes pas obligé d’apporter les mêmes réponses, mais on doit convenir avec lui de l’urgence de solutions. Pour étayer votr
437 t le plus frappant en effet, non pas en Occident, mais dans le tiers-monde. Parce qu’on nous dit que l’humanité va doubler t
438 des centrales nucléaires qui prendront la relève. Mais l’uranium qui les nourrit sera aussi épuisé, pense-t-on, en trente an
439 ne dramatique dégradation des relations humaines. Mais ces États que vous dénoncez ont quand même édifié au cours des siècle
440 dénonce a 180 ans d’âge. Il a détruit, lentement mais sûrement et méthodiquement les communautés traditionnelles, et par su
441 es, et par suite le sens civique dans l’Hexagone. Mais les régions que je préconise sont autre chose que les seules ethnies 
442 e disait Vidal de la Blache, et non de délimiter. Mais il est évident que les frontières seraient débordées ? On dénombre ac
443 c’est là la voie d’une union européenne possible. Mais comment pourrions-nous aboutir à ces solutions ? Je ne pense pas que
444 sages dans les dix années décisives qui viennent, mais je pense qu’un certain nombre de catastrophes vont les forcer à réflé
445 litique n’est pas la puissance des collectivités, mais la liberté des personnes. La puissance, c’est le pouvoir que l’on pre
30 1977, Articles divers (1974-1977). Au tableau d’honneur de Parents : L’Avenir est notre affaire (octobre 1977)
446 e affaire . Un titre qui est la profession de foi mais aussi l’avertissement que lance sans ménagement cet homme de 71 ans,
447 s, qui a perdu bien des illusions sur notre monde mais pas encore sa confiance dans les hommes. Tout dans cet écrivain, gran
448 is dès les années 1950. » Ce n’est qu’un aspect ! Mais nous sommes libres aussi de réagir, « de retrouver nos vrais désirs,
449 Sévérité du moraliste, tristesse de l’humaniste, mais ferveur de l’homme : « Tout est encore possible, dit-il, et même plus
450 it-il, et même plus que jamais. Tout est possible mais il faut choisir. » Ce n’est pas un homme à renoncer. Son acharnement
451 ens de la communauté est en train de disparaître, mais le besoin « d’être ensemble » demeure vital. […] Hitler a répondu à l
452 ne tombent plus du ciel, elles viennent de nous. Mais les hommes ont encore beaucoup de peine à l’admettre. Et pourtant, il
453 DF et de nos gouvernements à propos du nucléaire. Mais , d’ores et déjà, une chose est sûre : on ne pourra bâtir des centrale
454 c la véhémence du professeur courroucé. L’école ! mais c’est elle qui perpétue les vieux clichés, qui fait croire que ce qui
455 ouvernements seront bien obligés de s’incliner Mais Denis de Rougemont ne se contente pas d’imaginer. Pendant quinze ans,
456 chambardements, pas de déclarations fracassantes. Mais , convaincu qu’« une vraie société n’est rien d’autre qu’une dimension
31 1977, Articles divers (1974-1977). Denis de Rougemont : le retour d’un hérétique (3 octobre 1977)
457 ir de constater qu’on n’a pas parlé dans le vide. Mais , parmi tous ceux qui défendent aujourd’hui les thèmes que je défendai
458 e le bonheur passe non seulement par l’automobile mais aussi par les embouteillages. Tant qu’il n’aura pas l’un et l’autre,
459 passe donc non pas par une destruction de l’État mais par sa redistribution. Les régions, les collectivités humaines ou pro
460 it que l’Européen, en tant que tel, n’existe pas, mais dès qu’il s’adressait au tiers-monde, il accréditait l’idée d’une « n
461 naissance des réalités et des forces en présence. Mais , ce faisant, il obéit sans le savoir à un vieux réflexe de chauvinism
462 dénoncer ? Certes, ce n’est pas une abstraction, mais il est désolant que de grands esprits ne lui opposent qu’une sorte de
463 tout à fait avec la propagande nazie. Peut-être, mais c’était un malentenduay. Ce sur quoi je voulais mettre l’accent — qua
464 ’anticommunisme étaient, pour nous, des urgences. Mais attention : notre critique du communisme ne reposait pas sur la peur
465 reconnais que c’était un diagnostic trop abrupt. Mais n’oubliez pas qu’en 1933 c’était un mécanisme démocratique et une éle
466 rtout aux fameux Chantiers de jeunesse d’Uriage), mais , pour l’essentiel, nous nous sommes tous retrouvés dans le combat ant
467 l’embouteillage mondial. Bien sûr, je caricature. Mais enfin… Cela me fait penser au vers de Hölderlin, « Là où croît le dan
468 es. »bm Et de même que Tristan n’aimait pas Iseut mais l’amour, de Gaulle méprisa les Français pour n’adorer que la France.
469 uissance. Certes, ils ont affaire avec le sublime mais aussi, toujours, avec la mort. Si l’on prolongeait cette analogie, on
470 de pensée et de style. On peut refuser tout cela mais il faut savoir ce qu’il en coûte. Avant la guerre, Emmanuel Mounier a
471 xemplaire. bk. En marge : « Non ! pas la raison, mais le nationalisme ! » bl. « chez nous » entouré, un point d’exclamatio
32 1977, Articles divers (1974-1977). Pierre Desgraupes fait le point avec Denis de Rougemont (10 octobre 1977)
472 tout sauver à condition de changer de direction. Mais on ne peut pas cacher que, si on laisse les choses aller, c’est perdu
473 sources terrestres, vous le savez, sont limitées. Mais , justement, qui peut décider de cela ? Nous, sinon qui d’autre ? C’es
474 is on disait : « L’avenir n’appartient à personne mais à Dieu. » Ou « De quoi demain sera-t-il fait ? » Vous, vous écrivez :
475 aucun de mes livres, d’avoir écrit cette phrase ! Mais on l’a si souvent citée comme étant de moi que je l’adopte volontiers
476 sait — c’est une manœuvre totalement suicidaire, mais personne n’y songe. Les responsables se disent simplement : « On va e
477 e farce que les ministres de tous pays racontent, mais il n’y en a pas un seul qui y croit ! Ils ne pourraient pas se regard
478 nnêtes et détestent mentir dans la vie courante ; mais une fois qu’ils sont mis en position de se déclarer là-dessus, alors
479 si l’on savait que quelqu’un a trouvé la réponse. Mais vous entendez dire tous les jours : « Ça n’est plus un problème, ça a
480 songe a les jambes courtes, il est vite rattrapé. Mais ça ne fait rien, ils continuent à mentir. C’est justement ce qui me f
481 us cela ? Je ne voudrais pas être trop polémique, mais ce que je vais vous dire est couvert par de très hautes autorités sci
482 e… Je ne suspecte pas particulièrement la Suisse, mais ce n’est là qu’un exemple pris dans un seul pays. Détrompez-vous, le
483 Peut-être que la population occidentale diminue, mais la consommation augmente… Mais c’est bien là, justement, tout le prob
484 cidentale diminue, mais la consommation augmente… Mais c’est bien là, justement, tout le problème. Il n’y a aucun impératif
485 . Non, pas la leur. Ce serait en effet dérisoire, mais plus facile. Ce qu’ils poursuivent, chacun dans sa sphère — et même p
486 aulle a incarné cela. Il se moquait des Français, mais il voulait la grandeur de la France. C’est un mythe extrêmement puiss
487 e de l’unité qui est déjà chez les rois de France mais se développe surtout pendant la Révolution et avec Napoléon : c’est l
488 ent plus bien réguliers… C’était une idée de fou, mais on en a débattu passionnément. Et si vous croyez que ce sont là des d
489 ité de la France « de Dunkerque à Tamanrasset ! » Mais pourquoi est-ce à notre siècle en particulier que vous faites dans vo
490 la fois le premier et le dernier choix possible. Mais quel sens peut bien avoir cette liberté que vous accordez à l’homme e
491 t-nation socialiste et l’État-nation capitaliste. Mais que peut-on substituer à l’État ? Des communautés vivantes ayant d’au
492 vaient pas encore inventé le mot « déportation »… Mais ne souriez pas : la sagesse était que cela se faisait volontairement
493 ple, ils avaient d’immenses troupeaux de moutons, mais ils ne savaient pas trop quoi faire avec la laine. Alors ils ont ache
494 st-ce que ces communautés sont vos modèles ? Non, mais elles montrent, expérimentalement, une possibilité de faire autre cho
495 rs. Bien sûr, il s’agit — là encore — d’un modèle mais il n’est pas si naïf. Dans mon pays, la Suisse, qui est composée de n
496 t se faire entendre à des milliers de kilomètres. Mais qui peut lui répondre ? Qui peut lever la main et dire : « À moi la p
497 e à la télévision avec des lycéens. Probablement, mais ce n’est encore qu’une intention, et il ne peut y avoir de vraie démo
498 i fonctionne très bien, parce que ça reste petit. Mais on entend parfois les Suisses se plaindre justement d’un manque de po
499 a quatre souverainetés nationales qui se défient. Mais les poissons se moquent bien des souverainetés nationales et, en atte
500 s éclatantes, ce qui attire beaucoup l’attention. Mais vous notez qu’aujourd’hui, après trente ans, ils disent soudain la mê
501 même chose que moi. Ce qui fait beaucoup d’effet mais ne leur donne pas une grande crédibilité puisqu’ils se sont trompés s
502 t c’est le rôle des intellectuels de les y aider. Mais ce n’est pas facile, car les hommes non plus n’aiment pas changer. Il
503 anger. Ils comprennent qu’il y va de leur avenir, mais ils continuent à vouloir, comme on dit chez moi, le beurre et l’argen
504 lent tout à la fois. Ils épousent de bons idéaux, mais en réalité, ils font tout autre chose. Alors, on prêche dans le déser
505 arrêtés au dernier moment, à plusieurs reprises, mais quand les gens le sauront, ils seront obligés de réfléchir et peut-êt
506 pent. » Et le serpent, bien sûr, n’était plus là. Mais moi je crois à la liberté et à la responsabilité de l’homme. Et j’esp
33 1977, Articles divers (1974-1977). L’Avenir est votre affaire (11 octobre 1977)
507 es ne s’en serviront pas à des fins belliqueuses, mais tout le monde sait qu’on peut faire une bombe avec cinq à six kilos d
508 mant qu’elles équilibrent la balance commerciale, mais elles révèlent en réalité un courant suicidaire dans l’humanité, cour
509 Je n’accuse pas les gouvernants d’être méchants, mais totalement inadaptés aux tâches de notre temps. Prenez l’exemple de l
510 national on ne l’écoute pas, elle ne compte plus. Mais elle est trop grande, en tant qu’État, à l’échelle régionale. La sauv
511 ec les manifestants de Kaiseraugst ou d’ailleurs… Mais alors, s’il est vraiment sincère en disant cela, pourquoi ne démissio
512 r. On ne peut plus compter sur les gouvernements, mais sur les habitants des régions. Les gouvernements, qui crèvent de peur
513 quelle vérité, font les matamores, actuellement, mais ils ne trouveront pas l’argent pour financer leurs centrales nucléair
514 t — cette funeste idole des États contemporains — mais celle qui s’articulera aux « conceptions de l’homme et de son rôle su
515 nte, tomba à l’époque dans le plus grand silence, mais l’écrivain y montrait, avec une étonnante lucidité, que la voiture ne
516 ient ce moyen de locomotion bruyant et polluant), mais que Henry Ford a réussi, par un certain nombre d’astuces économiques
517 lités qui ne seront plus celles des technocrates, mais de la personne. »
34 1977, Articles divers (1974-1977). « Je suis un pessimiste actif » (17 octobre 1977)
518 is faire ? » Je ne crois pas que l’homme soit bon mais je crois que l’on peut construire une société qui le corrompe le moin
519 Français, le régionalisme c’est une redécouverte mais aussi une révision déchirante. Quant au goût du secret, il pèse lourd
520 il faut faire appel au sens de la responsabilité. Mais ce n’est possible que dans de petites communautés. C’est pour cela qu
35 1977, Articles divers (1974-1977). « L’avenir, c’est notre affaire ! » (18 octobre 1977)
521 st chargée de gommer cette diversité des peuples, mais encore l’histoire officielle feint de l’ignorer. La révolution de 178
522 roche que de L’Amour et l’Occident , en un sens. Mais le fil conducteur existe, dans les livres que vous citez. Lorsque le
523 uvements communautaires plus ou moins idéalistes. Mais aujourd’hui, nous assistons — également — à l’émergence de quelque ch
36 1977, Articles divers (1974-1977). La fonction et la structure de la ville future (décembre 1977)
524 la Bible, non comme un retour au jardin primitif, mais (après la chute de « Babylone », modèle de la ville dé-mesurée) comme
525 l’homme n’est pas le « retour à la Mère Nature », mais la transfiguration de la société humaine, c’est-à-dire la personne ré
526 t tendent vers la libre communauté des personnes. Mais que signifie vivre ensemble ? C’est : dialoguer, se concerter, s’aide
527 tés communes… Ce n’est pas se trouver juxtaposés, mais vivre en relations dans une orientation commune. Cette finalité impli
528 d’habitants. 3. Crise et réaction actuelles Mais déjà, cent-cinquante ou cent ou quatre-vingts ans après la naissance
529 e monde entier, provoquée non par quelque sagesse mais par la crainte de voir les mécanismes urbains se bloquer d’une manièr
530 les sont menacées de faillite (New York dès 1976, mais aussi les plus grandes villes françaises, et Londres, etc.). 2. Les g
531 ni aux « nécessités économiques » des ministres, mais au besoins humains des citoyens, qui constituent l’impératif priorita
532 es places non seulement aux piétons, aux badauds, mais aux citoyens. Et il faut composer dans les quartiers des grandes vill
533 d’architecture ni de technologie au premier chef, mais c’est d’abord une question de civisme. Seuls, les conseils élus, déba
37 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
534 it en douze langues et publié dans quatorze pays, mais toujours avec de faibles tirages. Ce succès n’a jamais été un best-se
535 férieur à 400 000 exemplaires en trente-huit ans, mais on le réimprime en permanence. Le soleil peut tout nous donner S
536 sonnaliste qui a fait un peu de bruit à l’époque, mais qui est resté ce qu’on appelle aujourd’hui un groupuscule. Quand la g
537 onné notre âge, nous serions obligés de la faire, mais que ce ne serait pas notre guerre. Vous discerniez donc des points co
538 voulez dire que je n’ai rien empêché, c’est vrai. Mais la fonction de l’intellectuel est de forcer les hommes à réfléchir et
539 rmule commode « l’avenir n’appartient à personne, mais à Dieu » ? Je préfère que l’homme se demande maintenant « Que puis-je
540 ts ? Des hommes sensibles Je suis chrétien, mais je trouve trop facile qu’on appelle volonté divine ce qui nous échapp
541 ont réalisées pour plaire à l’auto et au pétrole. Mais ce pétrole indispensable se trouvait enfoui principalement dans le so
542 Apocalypse ou cataclysme. Les mots sont forts mais Rougemont les emploie : Si nous ne choisissons pas librement notre av
543 t se laisser aller à l’égoïsme de l’intellectuel, mais sa conscience reste branchée sur le monde. Ses connaissances, son int
544 il faut s’efforcer de ne pas avoir à écrire FIN, mais À SUIVRE au bas de la longue histoire qui s’écrit depuis des siècles.
38 1977, Articles divers (1974-1977). Écologie, régionalisme, fédéralisme : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)
545 ment. En juin dernier, c’eût encore été trop tôt. Mais cet été, l’opinion à laquelle il s’adresse a été réveillée par Creys-
546 our critère spécifique de résulter non de l’échec mais de la réalisation de l’utopie industrielle. Déjà la croissance démogr
547 art (on cherche même dans la région parisienne) : mais à quel prix ? Épuisé ou inutilisable, le résultat est le même. Et pou
548 et à partir des années 1960 aux multinationales. Mais le tiers-monde continuera-t-il à se laisser exploiter, continuera-t-i
549 parti communiste a opéré un virage à 180 degrés. Mais sur le fond, quelle que soit la nature du danger que présente le nucl
550 connaîtra des mouvements sociaux sans précédent. Mais j’ai bon espoir. Les choses peuvent aller très vite. Car ce mouvement