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en de l’être aimé. Cela ne saurait s’appliquer au
mariage
, dont la seule fin est de donner des enfants à l’État. Certes, l’amou
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après Platon, Plutarque fait un premier éloge du
mariage
d’amour : « L’union physique avec une épouse est source d’amitié, com
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arque, saint Paul, avait écrit de son côté que le
mariage
est « un grand mystère (mystérion méga) ». Rencontre d’autant plus su
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oléré finalement, mais dans les seules limites du
mariage
le plus strict et consacré — tout le reste étant laissé en friche ou
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le pratique, juridique, ni même psychologique. Le
mariage
était certes un sacrement, mais il liait deux patrimoines et deux fam
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Église un spiritualisme épuré, tous condamnent le
mariage
— que le pape Grégoire VII vient d’interdire aux prêtres —, tous prof
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igence d’absolue chasteté, se bornent à médire du
mariage
, cette iurata fornicatio ordonnée aux lois de l’espèce, de l’héritage
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y chercher refuge contre la tyrannie grossière du
mariage
féodal et catholique. Le Breton Pierre Abélard (1079-1142), poète, ph
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qui le chevalier doit allégeance ; elle oppose au
mariage
« de raison » comme à la luxure grossière le culte de l’amour vainque
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rsé la doctrine de saint Paul — selon laquelle le
mariage
sans amour vaudrait mieux que l’amour sans mariage — mais surtout d’a
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ariage sans amour vaudrait mieux que l’amour sans
mariage
— mais surtout d’avoir soumis l’Éros au discours poétique et romanesq
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onservation (liens parentaux, allégeance féodale,
mariage
, séparations physiques qui semblent souvent provoquées par les amants
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xemple d’affection réciproque ni de fidélité. Le
mariage
n’est donc plus un obstacle, les liens familiaux se relâchent, les de
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Stendhal) devient la part du rêve qu’on oppose au
mariage
bourgeois, union notariale. C’est en 1830 et 1848 qu’apparaissent en
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musicalement le sens ésotérique, au moment où le
mariage
bourgeois, suffisamment consolidé, permet et appelle à la fois cette
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évolue vers une crise radicale. L’hypocrisie du «
mariage
d’amour », refoulant les motifs sexuels et déguisant les motifs finan