1
ncipalement sur une construction économique, dont
on
croyait qu’elle devait entraîner nécessairement des effets politiques
2
ire… (Situation moins nouvelle dans l’histoire qu’
on
ne le pense : c’est celle du peuple juif devant ses grands prophètes
3
es expériences du passé, toujours ambiguës, comme
on
le sait, que sur une espérance active, sur cette « substance des chos
4
es calculables. Nous pensons à partir de là. Et l’
on
ne peut pas faire autrement. Car la pensée, en général, n’est peut-êt
5
e blessure, d’une agression subie ou d’un défi. «
On
pense comme on se heurte », disait Paul Valéry. C’est le scandale, le
6
ne agression subie ou d’un défi. « On pense comme
on
se heurte », disait Paul Valéry. C’est le scandale, le choc, qui décl
7
aines et la dissolution des liens communautaires.
On
y décrirait le désert surpeuplé de nos villes hantées par l’immense f
8
és : cela conduit tout droit à la guerre de 1914.
On
décrirait l’abaissement du niveau intellectuel des masses et de la qu
9
cende le crier dans la rue : il serait anormal qu’
on
ne lui réponde que par des coups de matraque. Il est normal qu’il jug
10
ls se trompent d’une manière pathétique, parce qu’
on
peut renverser des voitures dans la rue, un dictateur dans son palais
11
s dans la rue, un dictateur dans son palais, mais
on
ne peut renverser ce qui ne tient pas debout, ce qui n’a pas de princ
12
asses, il faut des choix. Il faut savoir ce que l’
on
est prêt à sacrifier et quelles sont les priorités. Veut-on d’abord e
13
t à sacrifier et quelles sont les priorités. Veut-
on
d’abord et à tout prix la Puissance, ou la Liberté ? Tout changera se
14
rne le jugement et la conduite. Ainsi chez Marx :
on
a relevé que cet auteur semble bannir de son vocabulaire le terme de
15
ne histoire, comme bien d’autres structures que l’
on
croirait intemporelles et universelles, mais qui ont leur date et leu
16
l dit qu’elle est « ferme assurance des choses qu’
on
ne voit pas ». Le chemin qui se crée sous les pas qui le foulent, con
17
i le foulent, conduit au But qui se révèle lorsqu’
on
marche vers lui, pas autrement. Il s’agit d’une activité jamais achev
18
ntre ses démarches et cette fin. Je conçois que l’
on
puisse n’y pas croire. Que l’on puisse nier l’existence de ce que j’a
19
Je conçois que l’on puisse n’y pas croire. Que l’
on
puisse nier l’existence de ce que j’appelle la personne, la traiter d
20
peut rien contre Dieu, tout contre l’homme. Quand
on
nie Dieu, comme la plupart des écoles de pensée modernes, existential
21
tes, freudo-marxistes, ou structuralistes ; quand
on
répète que la mort de l’homme s’ensuit « logiquement » ; quand on nie
22
mort de l’homme s’ensuit « logiquement » ; quand
on
nie le sujet, et qu’on répond comme Ulysse au Cyclope : « Je me nomme
23
it « logiquement » ; quand on nie le sujet, et qu’
on
répond comme Ulysse au Cyclope : « Je me nomme personne, je n’y suis
24
Je me nomme personne, je n’y suis pas », c’est qu’
on
prépare un mauvais coup, ou qu’on tente d’échapper à certaines respon
25
pas », c’est qu’on prépare un mauvais coup, ou qu’
on
tente d’échapper à certaines responsabilités en se dissimulant derriè
26
ans les buissons quand Dieu l’interpelle en Eden.
On
peut très bien ne pas croire à la personne. Et je ne cherche pas, ici
27
llectifs soient détenus par des particuliers : qu’
on
se rappelle la lutte des rois contre les féodaux, des États modernes
28
t le plus souvent inconnue. La découvrir comme si
on
l’inventait est la tâche singulière de chacune de nos vies. La tyrann
29
besoins et de produits matériels, croissance dont
on
a remarqué que le rythme est celui des cellules cancéreuses. En revan
30
égionales, qu’il s’agit désormais de recréer si l’
on
veut que la personne s’épanouisse : j’y vois la tâche principale de l
31
e « amicale des misanthropes » — quelque chose qu’
on
peut dire mais non pas faire. L’Europe que tout appelle ne pourra s’é
32
Pris dans une rafle, des tracts plein les poches,
on
le pousse dans une file de prisonniers vers le lieu de l’exécution. U
33
le tableau de bord d’une génération qui démarre.
On
voit que le faible élément d’incertitude qui subsiste sur ma première
34
agement, terme dont d’autres ont abusé depuis. Qu’
on
me pardonne, ici, quelques mots sur moi-même, qui me paraissent néces
35
iques et politiques1, moralement « libéré » comme
on
dit aujourd’hui, mais sentant la nécessité de me faire une morale per
36
anches, ce qui était banal à l’époque pour peu qu’
on
surveillât sa mise, mais je le mentionne pour attester ma bonne mémoi
37
e Club du Moulin-Vert (ou du moins c’est ainsi qu’
on
le nomme aujourd’hui dans les histoires de cette période). ⁂ L’idée œ
38
sieurs décennies sur l’évolution de l’œcuménisme.
On
sait que c’est par l’action de la base, non plus par des négociations
39
rs. La rencontre avec Dandieu a mal tourné, comme
on
peut le voir aux pages 100 à 102 de l’ouvrage intitulé Mounier et sa
40
et malgré ces tensions — pas toujours déclarées,
on
vient de le voir — va s’engager une collaboration durable : de 1932 à
41
plusieurs brouilles majeures entre le groupe de l’
ON
et la revue Esprit , les liens personnels ne seront jamais coupés en
42
à tour déclaré ou latent qui ne cessa d’opposer l’
ON
en tant que groupe et le directeur d’ Esprit . 9 novembre 1932. Émou
43
aîner).2 Quels sont ces articles « venant de l’
ON
» ? J’en trouve trois : Jean-Pierre Cartier (c’était moi) sur le proc
44
trie et la mort »). Mounier va-t-il rompre avec l’
ON
? Il préfère écrire, au seuil du numéro : « Nous sommes le parti de l
45
une importante étude sur « Le prolétariat », où l’
on
peut lire que « la distribution planée sera assurée par un service so
46
e chaque article fourni par l’un des membres de l’
ON
. Elles confirment que l’apport du groupe, d’abord représenté par Alex
47
qu’en 1936, l’année même de la publication par L’
ON
de Mission ou démission de la France, réponse à Hitler, du numéro sp
48
u numéro spécial intitulé Après les grèves (où l’
ON
prend parti pour l’occupation des usines, niant, contre Léon Blum, l
49
à penser que la seconde opinion de Mounier sur l’
ON
ne saurait s’expliquer que par une réaction de surcompensation à la p
50
ation avec Maritain). Débordé sur sa gauche par l’
ON
, « entraîné » comme il l’écrit, et très soucieux de s’en défendre non
51
xiste, Mounier cède aux clichés communistes sur l’
ON
, dans le même temps qu’il écrit à l’archevêque de Paris qu’ Esprit e
52
tout, si la NRF est « communiste », pourquoi l’
ON
ne serait-il pas « fasciste » ?) Quelle qu’ait été l’importance de se
53
uotidiens avec chacun des membres du groupe que l’
ON
dut sa cohésion de 1930 la guerre. Car jamais unité ne fut achevée à
54
ous étions huit à diriger L’Ordre nouveau , si l’
on
en croit l’en-tête du numéro 2. Arnaud Dandieu, brillant intellectuel
55
e Minkowski des recherches psycholinguistiques qu’
on
eût appelées plus tard structuralistes. Et il venait de signer avec R
56
Voilà ce que je n’arrive pas à me rappeler, et l’
on
se voyait à peu près tous les jours… Du point de vue religieux, qui e
57
d’intellectuels parisiens, voici l’état du groupe
ON
en 1933 : Rops et Jardin (et peut-être Dupuis) sont catholiques décla
58
alité religieuse totale pour l’ensemble du groupe
ON
, tandis que l’obédience confessionnelle d’ Esprit ne fait aucun dout
59
ons un groupe étonnamment compact, à tel point qu’
on
ne sait pas quel fut l’apport de qui dans notre doctrine unanime. Sou
60
le des titres. En avril 1936, paraît la brochure
ON
intitulée Mission ou démission de la France. Quatre ans plus tard, j
61
lexandre Marc met en épigraphe à un article de L’
ON
cette phrase de moi : « Une politique à hauteur d’homme », et en 194
62
mental des écrits d’Alexandre Marc. La revue de L’
ON
se refusera systématiquement à écrire état avec une majuscule : maniè
63
é, du « chez-soi », dont procède le patriotisme. (
ON
32) Si la patrie est chair, attachement, affectivité, la nation repr
64
nt patriotique se manifeste le plus spontanément…
On
peut parler de la patrie alsacienne, bretonne, catalane. Il n’en rest
65
teurs élémentaires de l’attachement à la patrie. (
ON
39) Mais grâce aux jacobins et à leur disciple Napoléon, la confusio
66
entre états-nations, c’est la guerre. (Proudhon) (
ON
39) Source du droit. La seconde thèse fondamentale de Marc, durant
67
et supérieure à l’état, et qui s’impose à lui » (
ON
29, p. 19). Sur ce thème central, quatre grands articles de Marc dan
68
e Marc dans les numéros 20, 22-23, 29 et 31 de L’
ON
apportent une contribution inégalée non seulement à la doctrine pers
69
uêtes et les créations spirituelles nouvelles ? »
On
peut d’ailleurs en dire autant de l’économie, dont « la zone planée t
70
en vue d’autres combats et d’autres conquêtes » (
ON
22-23). La statolâtrie universelle. La statolâtrie apparaît comme l’
71
nous épargner l’obligation d’insister là-dessus. (
ON
22-23) Distinction entre communauté et société, la communauté étant
72
s, « non d’individus ou d’organismes étatiques » (
ON
22-23). (On pensera là à la distinction faite par Tönnies entre Gemei
73
ndividus ou d’organismes étatiques » (ON 22-23). (
On
pensera là à la distinction faite par Tönnies entre Gemeinschaft et G
74
x éléments prolétariens les terres personnelles. (
ON
16) Personne. Elle est toujours « supérieure à l’état ». La person
75
tout ramener au stable, au stagnant, à l’étale. (
ON
20) Structure antinomique de la personne. On n’insistera jamais ass
76
. (ON 20) Structure antinomique de la personne.
On
n’insistera jamais assez sur l’importance fondamentale du conflit en
77
age (en collaboration avec Claude Chevalley) où l’
on
trouvera déjà l’essentiel de la description existentielle (dont Sartr
78
onal (c’est-à-dire du conflit fondamental) auquel
on
se heurte dans cette perspective et que toute tentative de réduction
79
humain qu’en fonction de l’attitude de l’homme. (
ON
38) Le Plan sans contrainte et son dynamisme « libérateur ». La «
80
n, initiative, émulation, lutte, risque, profit… (
ON
22-23) Ces deux paragraphes évoquent irrésistiblement Proudhon, dont
81
raphes évoquent irrésistiblement Proudhon, dont l’
ON
33 donnait cette admirable citation : Toute force suppose une direc
82
édérale En triomphant de la tentation de l’Unité,
on
reconquiert le chemin de l’union ; en renonçant aux prestiges morbide
83
; en renonçant aux prestiges morbides du monisme,
on
retrouve l’unité vivante — à la fois intelligente et libre — de la pe
84
e la personne humaine, créatrice de communautés. (
ON
37) L’état totalitaire n’est pas autre chose que l’erreur moniste p
85
tance des conflits, refoulés mais non supprimés. (
ON
38) L’État-nation, trop petit et trop grand. L’homme n’est pas fait
86
lle de ces immenses conglomérats politiques que l’
on
essaie de lui faire prendre pour « sa patrie » : ils sont beaucoup tr
87
grands… ou trop petits pour lui. Trop petits si l’
on
prétend borner son horizon spirituel aux frontières de l’État-nation
88
ux frontières de l’État-nation ; trop grands si l’
on
tente d’en faire le lieu de ce contact direct avec la chair et la ter
89
chair et la terre qui est nécessaire à l’homme. (
ON
15) (On sait que l’argument « trop petit et trop grand » est devenu
90
la terre qui est nécessaire à l’homme. (ON 15) (
On
sait que l’argument « trop petit et trop grand » est devenu le pont a
91
s de toute critique fédéraliste de l’État-nation.
On
le retrouve de nos jours dans les écrits de J. Buchmann, de Robert La
92
es ; limites de la fédération Ordre nouveau). ( L’
ON
12) Faire éclater l’État-nation. Enfin, voici en quelques lignes
93
personnes considérées comme supérieures à tout ».
On
peut concevoir la nécessité de l’Europe unie en partant de la situati
94
ui sur nos peuples, à l’Ouest comme à l’Est. Mais
on
peut aussi partir d’une conception de l’homme et de sa vocation perso
95
prit un important article sur les positions de l’
ON
, et Jean Lacroix loue son nouvel ouvrage, Dictature de la liberté. Je
96
hones Octobre 1930 Je viens de passer ma licence.
On
m’offre un poste de professeur en Chine, mais c’est à Paris que se pa
97
a fenêtre : « Dépêche-toi, téléphone de Paris ! »
On
m’offrait un job de directeur littéraire d’une maison d’éditions prot
98
, lus au micro par des équipes d’announcers comme
on
dit en anglais — speaker n’étant employé qu’en français — qui allaien
99
l’enveloppe jaune, elle contenait un journal où l’
on
revient sur mon pamphlet de l’hiver dernier 15. New York City, 16e ru
100
rias où il suffit de désigner du doigt le plat qu’
on
veut), et ce soir je décide de « sortir » : des amis m’ont invité « a
101
euf heures et demie. J’hésite sur le seuil : va-t-
on
me servir encore ? Au fond de la salle, deux hommes et une femme atta
102
s six et heureusement accordés, je suggérai que l’
on
jouât aux questions et réponses. Ce jeu, purement télépathique et poé
103
un petit jardin fermé qui s’ouvrira à Pâques. » (
On
sait que le hortus clausus est un symbole fondamental du mysticisme,
104
! Mais à trop bien cacher le secret d’un peuple,
on
expose le peuple à oublier le secret. D’où les malentendus multipliés
105
ion à toute l’Europe — de proche en proche. (Et l’
on
peut espérer que le reste du monde finira bien par l’imiter.) B) Nou
106
l’ensemble des peuples de l’Europe, non pas comme
on
le croit généralement le modèle 1848 d’une Confédération d’États « so
107
eulement, je le répète, la plus rationnelle que l’
on
puisse imaginer aujourd’hui, mais aussi celle qui a le plus de chance
108
’an de crise qui s’écoule tandis que j’écris. Or,
on
aura reconnu dans mon esquisse d’exécutif européen tous les traits ca
109
colâtres qui sévissent parmi nous depuis Boileau.
On
considère aujourd’hui couramment, et pas seulement dans le public des
110
t non-fiction, c’est-à-dire non-littérature, où l’
on
jette pêle-mêle les reportages et l’histoire, la métaphysique et les
111
e « Papillon », et tout ce que, faute de mieux, l’
on
nomme « essais », quels qu’en soient les sujets et le style, les dime
112
ellectuelle. À ce titre, Montaigne et Pascal dont
on
ne connaît ni romans ni poèmes, n’appartiennent pas à la littérature
113
je n’exagère pas : lors d’une Biennale de Venise,
on
a donné le grand prix de peinture à l’auteur d’objets en métal et en
114
iéter ou amuser. Tout cela m’a souvent passionné.
On
peut tout faire, on doit tout faire pour peu que l’on sache inventer,
115
t cela m’a souvent passionné. On peut tout faire,
on
doit tout faire pour peu que l’on sache inventer, et qu’importe le ge
116
eut tout faire, on doit tout faire pour peu que l’
on
sache inventer, et qu’importe le genre choisi ou que l’on crée. Je di
117
inventer, et qu’importe le genre choisi ou que l’
on
crée. Je dis que Théodore Strawinsky, lui, fait de la peinture. Ses h
118
l’essentielle impossibilité de communiquer : et l’
on
nous présente l’informel comme le résultat de cette crise. Je réponds
119
e opération mal explicable, presque magique, si l’
on
songe que le cosmos tout entier est fait de vide, ponctué d’électrons
120
ivin, procèdent authentiquement du même esprit. «
On
ne risque rien à affirmer une parenté », écrit excellemment le fils,
121
brassaient au lieu de leur rencontre créatrice.
On
ne le répétera jamais assez : ce dont l’Église a besoin, ce qui a été
122
emps d’inventer mieux. Et en troisième lieu, si l’
on
recherche un modèle européen, c’est que l’on ne pense pas pouvoir s’a
123
si l’on recherche un modèle européen, c’est que l’
on
ne pense pas pouvoir s’accommoder de modèles étrangers et pour nous a
124
s, ou chinois. Cela ne signifie pas un instant qu’
on
tienne l’Europe pour supérieure — ou inférieure — à telle autre parti
125
re — à telle autre partie du monde ; mais bien qu’
on
la constate différente, et qu’elle appelle des solutions spécifiques.
126
que va doubler désormais tous les sept ans, et si
on
leur demande comment ils le savent, ils répondent qu’il s’agit d’un f
127
384 en moins d’un siècle, car c’est le chiffre qu’
on
obtient au bout de quatre-vingt-dix-huit ans en multipliant une quant
128
guées et de soi-disant « impératifs techniques »,
on
nous empêche d’élaborer une politique responsable, et d’agir sur nos
129
ts au mètre carré du sol émergé et immergé ! Mais
on
peut avancer des chiffres encore plus saugrenus. Dans quelques millia
130
quelque chose l’arrête, un jour ou l’autre. Si l’
on
ne veut pas que ce soit une catastrophe, il faudra bien que ce soit u
131
urs, est calculée par de nombreux futurologues qu’
on
dit atteints de sinistrose, mais dont je serais tenté de dire qu’ils
132
ntir. Car elles ne demandent qu’à être démenties,
on
peut même dire qu’elles ne sont là que pour ça. Si on ne les croit pa
133
eut même dire qu’elles ne sont là que pour ça. Si
on
ne les croit pas, parce qu’on les juge trop pessimistes, elles vont c
134
là que pour ça. Si on ne les croit pas, parce qu’
on
les juge trop pessimistes, elles vont certainement devenir vraies. Qu
135
0. Son système de prévision est le plus simple qu’
on
ait jamais imaginé : il repose entièrement sur la technologie et son
136
de « surprenants et presque toujours inattendus »
on
trouve : Première Guerre mondiale. Destruction d’une partie de l’Eu
137
es tue d’une manière irréversible. Car pour elle,
on
bétonne les campagnes (18 % de la Hollande déjà) et c’est autant d’hu
138
’État-nation, et en deçà. Comme il convient quand
on
présente une recherche, je ne saurais anticiper sur ses résultats, ni
139
étrable, apparemment inébranlable ? À supposer qu’
on
y arrive, créerait-on un chaos ? Une anarchie ? C’est ce que me disen
140
nébranlable ? À supposer qu’on y arrive, créerait-
on
un chaos ? Une anarchie ? C’est ce que me disent ceux qui se croient
141
e déclarer la guerre et de conclure la paix quand
on
le veut, et de poser ou de casser les lois. Qui a encore ce droit ? L
142
ouvrent pas plus que les réalités fonctionnelles.
On
imagine la complexité du tissu régional créé par ces fonctions divers
143
rontières s’abaissent, les régions « remontent ».
On
ne fera jamais l’Europe avec les États-nations. Donc, on la fera avec
144
era jamais l’Europe avec les États-nations. Donc,
on
la fera avec les régions. Comment voyez-vous la montée de l’idée de r
145
e, le Sud-Tyrol, le Nord du canton de Berne (où l’
on
parle français), les conflits entre Flamands et Wallons… Et puis il y
146
parés, mais au contraire reliés par les Pyrénées.
On
nous a raconté que le Rhin était une frontière naturelle entre les Fr
147
ence et les gens qui habitent du côté du Centre ?
On
dit absolument n’importe quoi pour les besoins de la cause. Comment ê
148
re, qu’il était vital de « faire l’Europe » comme
on
disait, d’arriver à une union fédérale, ou d’un autre type. Je me su
149
d’un autre type. Je me suis aperçu très vite qu’
on
ne pourrait pas y arriver à cause de la formule de l’État-nation, à s
150
pe unie. D’autre part, dans la faible mesure où l’
on
est arrivé à abaisser un peu les frontières, on s’aperçoit que les ré
151
l’on est arrivé à abaisser un peu les frontières,
on
s’aperçoit que les régions resurgissent, soit qu’il s’agisse d’ancien
152
la dans un sens politique uniquement. Parce que l’
on
ne peut pas faire une région sur une seule fonction : cela ne mènerai
153
r une seule fonction : cela ne mènerait pas loin.
On
ne peut pas bâtir des régions sur un seul facteur qui serait la langu
154
e économique, à la vie de cette région ; et alors
on
retombe dans toutes les équivoques de l’État-nation, qui consiste (po
155
la géographie par l’histoire ». Aujourd’hui, si l’
on
parle tellement des régions en Europe, c’est à cause du formidable re
156
micale des misanthropes » : c’est une chose que l’
on
peut dire, mais que l’on ne peut pas faire. Si vous faites une « amic
157
: c’est une chose que l’on peut dire, mais que l’
on
ne peut pas faire. Si vous faites une « amicale », vous cessez d’être
158
es devant un dilemme parfaitement clair : ou bien
on
fait l’Europe et il faut abandonner la formule des États-nations à so
159
urner vers les régions. Ou bien il faut avouer qu’
on
ne veut pas faire l’Europe ; et il faut savoir aussi ce que ça signif
160
la décadence totale d’un peuple ; c’est ce que l’
on
a vu dans tous les pays colonisés. Donc les raisons de faire l’Europe
161
t qu’il faille renverser les États-nations, ni qu’
on
puisse faire l’Europe d’une manière violente ou révolutionnaire. Je p
162
manière violente ou révolutionnaire. Je pense qu’
on
peut renverser des voitures dans la rue, qu’on peut renverser un dict
163
qu’on peut renverser des voitures dans la rue, qu’
on
peut renverser un dictateur, un système parfaitement cohérent et très
164
cohérent et très simpliste de gouvernement ; mais
on
ne peut pas renverser notre système actuel, parce qu’il n’a pas de pr
165
e déclarer la guerre et de conclure la paix comme
on
le veut, et quand on le veut. Vous avez vu lors de la guerre de Suez
166
et de conclure la paix comme on le veut, et quand
on
le veut. Vous avez vu lors de la guerre de Suez la France et la Grand
167
L’ambiguïté du jacobinisme libéral Quoi qu’
on
pense de la mise en place des nouvelles institutions régionales en Fr
168
en circulation, l’erreur fondamentale de ce que l’
on
appelle « la réforme régionale ». Le même phénomène se reproduit dans
169
il aurait fallu faire exactement le contraire et
on
sera bien obligé de le faire un jour ou l’autre. Il aurait fallu une
170
onome, autogérée, et à partir de là, voir comment
on
pourrait organiser ces régions, car il faut un minimum d’organisation
171
tte (je vais y revenir tout à l’heure) à ce que l’
on
organise des régions différemment suivant des fonctions, suivant la n
172
stiques, quelques courbes pour ensuite décréter :
on
fera 21 régions, ou 9 comme le proposait le Marché commun. Avons-nous
173
? C’est une expression sans aucune signification.
On
dit « tiens, c’est intéressant ; maintenant tout le monde parle de l’
174
ant ; maintenant tout le monde parle de l’Europe,
on
va donc faire des régions de taille européenne ». Qu’est-ce que ça ve
175
e qu’il faut être bien conscient des finalités qu’
on
donne à la création des régions. Pourquoi veut-on faire des régions ?
176
on donne à la création des régions. Pourquoi veut-
on
faire des régions ? J’ai dit l’avantage des petites communautés, mais
177
aire une chose petite. C’est là un commentaire qu’
on
peut faire sur la réalité, et non une finalité. Ce n’est pas cela qui
178
ui ne tiennent plus compte des frontières. Dès qu’
on
prononce ce terme de sociétés « multinationales » on provoque aujourd
179
prononce ce terme de sociétés « multinationales »
on
provoque aujourd’hui des jugements stéréotypés qui ne vont pas du tou
180
lique, horriblement mauvais dans tous les cas, et
on
dit par exemple à l’encontre du Marché commun : « qu’est-ce que le Ma
181
ail offert ». À travailler en faveur des régions,
on
pointe vers une même résultante qui est l’autogestion. L’autogestion
182
eure qui sont exactement comparables à ceux que l’
on
reproche aux multinationales. La seule différence c’est que les front
183
ue, végétale ou animale, et cette croissance dont
on
parle par métaphore dans l’industrie. La croissance du vivant, cela v
184
ment décisif. Quelles que soient les critiques qu’
on
puisse faire sur le choix des paramètres, je n’ai jamais vu un averti
185
aut la multiplier par 16 384, ce qui est dément :
on
ne peut transformer toute la substance de la terre en énergie. Il fau
186
essité d’exploiter toutes les formes d’énergie qu’
on
avait laissé de côté avant, comme l’énergie éolienne, l’énergie géoth
187
bien de la région, finalement. Je crois que si l’
on
veut passer à une croissance autoréglée — qui est la croissance norma
188
est par le moyen des petites unités régionales qu’
on
y arrivera le mieux. La région et la commune Pourtant on s’aper
189
le mieux. La région et la commune Pourtant
on
s’aperçoit qu’actuellement, et depuis un certain nombre d’années, le
190
pression régionale spontanée pourrait en sortir ?
On
voit mal comment… La description que vous faites de la mentalité d’au
191
e importance parce qu’ils croient à la publicité.
On
leur dit à la radio, à la télé, qu’ils ne peuvent pas vivre heureux s
192
veux faire quelque chose qui m’intéresse ». Peut-
on
donner le pas au désir de participation sur le désir de prospérité ?
193
ahies par le flot de la circulation des voitures.
On
a détruit les bases mêmes de la démocratie, c’est-à-dire les lieux ph
194
, où ils formaient spontanément des groupes, où l’
on
pouvait parler à un inconnu, où l’on pouvait tenir un meeting public.
195
roupes, où l’on pouvait parler à un inconnu, où l’
on
pouvait tenir un meeting public. Cette place n’existant plus, les vil
196
dissociation, de destruction du principe social.
On
arrive à cette grande angoisse communautaire qui est absolument incon
197
st-à-dire faire sortir la communauté du sol comme
on
fait pousser un arbre, au lieu de planter, comme le fait l’EDF, des p
198
peut-être par plus petit que la commune. Ce que l’
on
appelle des « communes » par exemple en Amérique ; des colonies, n’im
199
. Si « le génie du lieu » agit ainsi, c’est que l’
on
peut prendre des racines, et même si l’on change de lieu. L’important
200
t que l’on peut prendre des racines, et même si l’
on
change de lieu. L’important c’est d’en avoir. Parce que l’homme a bes
201
a besoin à la fois de racines et de mobilité. Si
on
le force à être enraciné comme un paysan lié à la terre, c’est un gra
202
exandre, toutes ces normes ont été délaissées, et
on
a bâti des villes énormes, comme Antioche où il y avait 25 km de rues
203
ut absolument en revenir aux formules communales.
On
ne peut pas détruire les énormes villes. Il y a une ville aux États-U
204
lle aux États-Unis qui va de Boston à Washington.
On
ne peut pas la détruire, personne n’aurait la fortune nécessaire, mai
205
re, personne n’aurait la fortune nécessaire, mais
on
peut y recréer des quartiers, des communes, au prix de certaines dest
206
des communes, au prix de certaines destructions.
On
peut recréer des places qui ne soient pas des parkings, on peut inter
207
ecréer des places qui ne soient pas des parkings,
on
peut interdire les rues aux voitures, cela demande une renaissance de
208
ques et sociales et en interdisent d’autres. Si l’
on
prenait la ville communale au Moyen Âge c’est autour d’une grande pla
209
cas de révolution. Ainsi, au premier coup d’œil,
on
arrive très bien à repérer, d’après l’architecture d’une ville, quel
210
sens le plus précis du terme, c’est-à-dire que l’
on
est en train de fabriquer des petits soldats, des sujets bien alignés
211
e fait est fait par les autres (« Ils », l’État).
On
les subit. Tout ce que l’on peut, c’est se révolter de temps en temps
212
es (« Ils », l’État). On les subit. Tout ce que l’
on
peut, c’est se révolter de temps en temps, mais cela ne sert pas à gr
213
certain nombre de tâches (produits et services).
On
peut presque dire que c’est la loi économique qui a fait que ces vill
214
iger, l’économie est là au service des hommes. Si
on
vous dit que les dimensions optimums d’une ville exigent une économie
215
ntralisée, l’économie doit se décentraliser. Si l’
on
continue, comme on l’a fait jusqu’à présent, il se pourrait bien que
216
ie doit se décentraliser. Si l’on continue, comme
on
l’a fait jusqu’à présent, il se pourrait bien que l’on arrive à des d
217
a fait jusqu’à présent, il se pourrait bien que l’
on
arrive à des désastres, qui sont calculables d’ores et déjà. « L’a
218
e. Ce n’est pas l’affaire de fatalités auxquelles
on
ne peut rien comprendre, auxquelles seuls quelques initiés-technocrat
219
pas être responsables de leur sort, surtout quand
on
les cache derrière des fatalités comme Adam se cachait derrière un bu
220
politique véritable, ce n’est pas de savoir si l’
on
est de gauche ou de droite. La politique qui doit être à la base de l
221
si possible traînantes, où la mode voulait que l’
on
fît quelques accrocs ou, avec des cigarettes, quelques trous artistem
222
tre, en même temps, écrivait trois réponses. Puis
on
lisait à haute voix les résultats. C’était prodigieux. J’ai gardé un
223
umières se sont éteintes dans la salle (et, comme
on
l’a su plus tard, dans tout le canton de Genève). Naturellement, les
224
malgré lui. Les insultes de Breton Un soir,
on
avait décidé que l’on me banderait les yeux et que l’on me mettrait d
225
ultes de Breton Un soir, on avait décidé que l’
on
me banderait les yeux et que l’on me mettrait dans la main, successiv
226
it décidé que l’on me banderait les yeux et que l’
on
me mettrait dans la main, successivement, un objet appartenant à chac
227
à qui appartenaient ces objets ? Absolument pas.
On
me plaçait quelque chose dans le creux de la main, j’avais quatre ou
228
chassé du paradis. Et là, il y a quelque chose qu’
on
ne peut guère pardonner à Breton, cette faculté qu’il avait d’insulte
229
ison ». En fait, après la sortie du « coupable »,
on
s’aperçut qu’il restait 21 personnes dans la salle… La « victime » av
230
e dit, après un silence : « Et pourquoi ne ferait-
on
pas une religion dédiée au culte d’une pierre bleue ? » Et puis il es
231
chapeau : « Le surréalisme a cinquante ans, si l’
on
admet que sa naissance coïncide avec la publication du Manifeste d’An
232
l’Histoire » ; est-ce que ça va durer, est-ce qu’
on
va nous laisser longtemps encore tranquilles dans notre coin ? (Motif
233
’une doctrine : « Voilà qui est bien français ! »
on
entend : Voilà qui est excellent, typique du premier pays du monde, e
234
d’être approuvé par tous ses citoyens. Mais quand
on
dit en Suisse (romande surtout) : « Ça, c’est bien suisse ! » il y a
235
Cette réaction fondamentale — et plus générale qu’
on
ne le pense — provient du vieux fond religieux, et les jeunes intelle
236
ce que je veux dire. Un homme de cœur a besoin qu’
on
lui pardonne de jouir de son bien-être pendant que d’autres souffrent
237
octrine d’État ces derniers temps, et là-dessus l’
on
peut et l’on doit discuter —, mais la traiter de péché n’est pas une
238
t ces derniers temps, et là-dessus l’on peut et l’
on
doit discuter —, mais la traiter de péché n’est pas une solution et e
239
a neutralité peut se justifier dans bien des cas,
on
en prendra trop facilement prétexte pour nier que Barth ait raison de
240
ise suisse dus à de jeunes auteurs progressistes,
on
ne peut que lui donner raison, et puis les vrais problèmes se posent,
241
ent, ou plutôt : ils sont encore là, attendant qu’
on
les examine une fois passés nos examens de conscience. « Quels problè
242
n peu déconcerté… Eh bien, lisez nos quotidiens :
on
y parle à longueur d’éditoriaux de la surchauffe et du manque de main
243
de Lyon, de Manchester, de Malmö ou de Livourne.
On
pensait que tous ces problèmes étaient moins difficiles chez vous, da
244
enir humain de l’Europe ! Il est menacé, nous dit-
on
? Rien de tel pour tirer un homme de ses doutes brumeux et de son anx
245
signifier, ou peut-être devrait signifier. Quand
on
parle de société post-industrielle, que veut-on dire ? Je vois d’abor
246
d on parle de société post-industrielle, que veut-
on
dire ? Je vois d’abord ce qui est exclu : une société dans laquelle i
247
tif de lampes à huile ou de coutume des cavernes.
On
ne veut pas dire non plus, je crois, qu’une société post-industrielle
248
société industrielle étant satisfaits et comblés,
on
déciderait d’arrêter le progrès matériel pour se vouer à l’artisanat,
249
tinuelle de besoins nouveaux « justifiant », si l’
on
peut dire, la volonté de produire toujours plus, d’où la publicité et
250
elle à une société post-industrielle, je crois qu’
on
pourrait le résumer aussi par le contraste entre les attitudes de deu
251
istinction entre labeur et jeu, entre la peine qu’
on
prend et le plaisir qu’on en a, entre les contraintes de la matière e
252
jeu, entre la peine qu’on prend et le plaisir qu’
on
en a, entre les contraintes de la matière et la liberté de l’esprit q
253
esoins humains. La société industrielle, quoi qu’
on
en dise, n’est pas née pour satisfaire des besoins réels de l’homme,
254
r croissance provoquée. Le meilleur exemple que l’
on
puisse donner d’un tel processus, c’est de toute évidence celui de l’
255
hie. En 1892, il construit sa première voiture. «
On
la considérait plutôt comme une peste, écrit-il, à cause de son vacar
256
pour millionnaires resteront sans lendemain, si l’
on
en croit les autorités de l’époque. Ainsi, le Brockhaus, dictionnaire
257
a publicité et par elle seule — la réclame, comme
on
dit alors —, Ford va changer tout cela. C’est dire qu’il va changer l
258
l’auto voit sa fonction primitive inversée dès qu’
on
la multiplie par des millions. Elle mène à l’usine, au bureau, plus s
259
profit, non moral, ni social, mais financier. Qu’
on
m’entende bien : je n’ai rien contre le profit en soi, que tout le mo
260
blicité, ou déduits de courbes de consommation qu’
on
tentait de relever jusqu’à l’exponentiel. Le marketing a introduit de
261
ments paralyse en pratique les mieux armés, comme
on
l’a bien vu au Vietnam. Enfin, les villes : les mégalopoles du xxe s
262
plus administrables, ni en fait gouvernées, comme
on
le voit ces jours-ci à New York ; et les hommes y sont seuls en masse
263
t devoir se doter d’armements à leur taille. Si l’
on
ne peut pas réduire la masse critique d’une bombe H, ne faut-il pas r
264
n finirais plus. Je terminerai sur la question qu’
on
va me poser, inévitable : « Votre modèle post-industriel a-t-il des c
265
Et que la décadence d’une société commence quand
on
pose la question : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander :
266
ce que je veux dire. Un homme de cœur a besoin qu’
on
lui pardonne de jouir de son bien-être pendant que d’autres souffrent
267
suisse dès 1946 : Neutralité et solidarité. Où l’
on
voit bien que la volonté de solidarité compense cette gêne que l’on é
268
a volonté de solidarité compense cette gêne que l’
on
éprouve au chevet de l’Europe malade. Mais cette « neutralité active
269
e malade. Mais cette « neutralité active », comme
on
l’appelle aussi, ne se borne plus à refuser de prendre parti dans les
270
que restant le meilleur atout de notre industrie.
On
s’agite au niveau des cantons, où l’on dénonce « l’emprise croissante
271
industrie. On s’agite au niveau des cantons, où l’
on
dénonce « l’emprise croissante de Berne », particulièrement lourde à
272
ion déclarée de la population. Mais en même temps
on
demande des subsides fédéraux pour les tomates, la vigne, l’horlogeri
273
formule suisse est la solution qui s’impose si l’
on
veut vraiment « faire l’Europe », c’est-à-dire non pas l’unifier en l
274
rraient en faire. Dans la partie romande surtout,
on
a pris l’habitude de confondre le fédéralisme avec le réflexe de rési
275
sistance à « Berne », c’est-à-dire aux mesures qu’
on
baptise « centralisatrices », alors qu’elles sont, justement, « fédér
276
». Car si, dans les domaines indiqués plus haut,
on
voulait limiter la coopération pratique aux frontières douanières de
277
e le rêvent, semble-t-il, nombre de Suisses (si l’
on
en juge par les dernières votations), ne pourrait réussir qu’au prix
278
ole, une fois de plus, qui a répandu ces erreurs.
On
nous a fait apprendre qu’à l’origine, la Suisse s’était formée par la
279
base des communes d’Uri, de Nidwald et de Schwyz.
On
ne parlait pas de cantons, mais bien de communes (Gemeinde en alleman
280
à l’origine du fédéralisme suisse se trouve ce qu’
on
appellerait aujourd’hui la volonté d’autonomie locale et d’autogestio
281
Flandre, était déjà presque écrasé. Aujourd’hui,
on
découvre la nécessité vitale d’introduire le fédéralisme dans les rel
282
e malentendu provient du fait qu’en Suisse aussi,
on
raisonne encore trop souvent en fonction de catégories politiques scl
283
lèmes a changé. Cependant, malgré les apparences,
on
retrouve toujours le même conflit entre les réalités locales et ce qu
284
même conflit entre les réalités locales et ce qu’
on
appelle trop facilement les « nécessités » nationales, continentales
285
» avant la lettre que les Suisses se sont ligués.
On
observe un phénomène comparable aujourd’hui, autour du coude du Rhin,
286
nçais d’Alsace et d’Allemands du pays de Bade. Qu’
on
ne vienne pas attribuer le mérite des manifestations de Kaiseraugst a
287
endre sur place, fût-ce au prix d’une illégalité.
On
a beaucoup dit, dans la presse — de gauche comme de droite, une fois
288
xactement : leur consommation d’électricité. Mais
on
ne peut pas avoir, comme on dit chez moi, le beurre et l’argent du be
289
n d’électricité. Mais on ne peut pas avoir, comme
on
dit chez moi, le beurre et l’argent du beurre. Il s’agit de savoir qu
290
nt du beurre. Il s’agit de savoir quelle finalité
on
vise. Est-ce qu’on attache vraiment plus d’importance au « niveau de
291
agit de savoir quelle finalité on vise. Est-ce qu’
on
attache vraiment plus d’importance au « niveau de vie » qu’à la liber
292
ernier mot de la vie, c’est le confort, et que si
on
éliminait les choses excessives, les tensions trop fortes, tout se pa
293
autant que psychologique, que « l’Amour » tel qu’
on
le parle et qu’on le vit dans la culture occidentale, à la différence
294
logique, que « l’Amour » tel qu’on le parle et qu’
on
le vit dans la culture occidentale, à la différence de l’amour tel qu
295
les — à la seule exception du christianisme (dont
on
peut nier d’ailleurs qu’il soit une « religion » au sens sociologique
296
sions littéraires (au « discours amoureux » comme
on
disait naguère), et limitée de la sorte (à peu d’exceptions près) à l
297
constitue l’apport principal de la Grèce à ce qu’
on
peut appeler la métaphysique de l’amour (R. Flacelière, L’Amour en Gr
298
est résolument positive, édifiante, idéalisante,
on
aurait tort d’en inférer que les Grecs n’ont pas connu le couple somb
299
ie. (Le premier sert de modèle aux deux autres.)
On
peut penser, cependant, que ces trois mythes illustrent davantage le
300
gnages de son existence en Europe, parmi lesquels
on
peut citer les Carmina de l’évêque Fortunat (fin du vie siècle) dédi
301
e vouée à la Sainte Vierge. La « cortezia »
On
connaît la boutade de Charles Seignobos : « L’amour est une invention
302
zia (amour à la manière des cours seigneuriales),
on
ne peut croire qu’elle n’ait été que la trouvaille plus ou moins fort
303
l’amour est cela qui se « déclare » par des mots.
On
peut soutenir que l’histoire de l’Éros en Occident, des troubadours à
304
de nos jours, dans les mass médias audiovisuels.
On
s’en tiendra ici à la littérature. Le mythe de l’amour-passion
305
at amoureux plus que de l’Autre tel qu’il est, qu’
on
ne rejoindra que pour mourir ; et même l’élan de l’hérésie ne manque
306
rs religieux, que la foi même, à la limite (comme
on
le voit par exemple dans l’épisode du « jugement de Dieu » commenté p
307
d’un code sacré et d’un système d’interdits comme
on
en trouve dans les autres religions. Un seul tabou, d’ailleurs univer
308
istant, du pire obstacle imaginable — celui que l’
on
pressent comme le plus « efficace » pour enflammer le désir des amant
309
ête aux fantasmes de l’homme. Le « héros » (comme
on
le dit encore des personnages de roman les plus falots) doit en être
310
ent, le respect quasi religieux de la femme que l’
on
met sur un piédestal pour mieux pouvoir se plaindre qu’elle soit situ
311
forme de l’amour qui se nourrit des obstacles qu’
on
lui oppose, ou qu’elle sait inventer au besoin. Sans obstacles, point
312
ception quelque chose dont elle soit l’exception.
On
ne peut vivre d’une négation pure. Musil, ici, fait écho à l’épisode
313
uasi totalitaire de la nation et de la culture qu’
on
baptise aujourd’hui « le Grand Siècle », la passion imagine des forme
314
rtois et de la passion fatale, à la Tristan, dont
on
peut voir qu’elle est devenue la manière de « ressentir l’amour » qui
315
que la servante Brangaine à Iseut : Vous aimez.
On
ne peut vaincre sa destinée : Par un charme fatal vous fûtes entraî
316
e l’amour y passent pour de vraies faiblesses.
On
est loin du dessein « d’exciter les passions » pour plaire à un besoi
317
dame des lettres, Madame du Deffand, qui écrit :
On
trouve encore parmi les gens de condition inférieure de bons ménages
318
réalités spirituelles sont incapables de passion.
On
ne parle plus que de « passionnettes », mais bien plus souvent de fem
319
ectique du mythe mais une impitoyable stratégie :
on
a reconnu la formule des Liaisons dangereuses de Laclos. Leur cruauté
320
la monotonie de l’obsession. Quant à ses valeurs,
on
ne saurait trop souligner qu’elles sont celles de la noblesse la plus
321
que J. Huizinga nommait « l’idéal de la luxure ».
On
pourrait croire que cette littérature anticourtoise remplit le siècle
322
ral, non plus de la fascination mortelle. Ainsi l’
on
a passé, en plus de cinq siècles de progressive sensibilisation, des
323
elle aussi dans un seul cri : J’aime, mais comme
on
doit aimer : dans le désespoir ! À quoi Novalis fait écho : Quand o
324
le désespoir ! À quoi Novalis fait écho : Quand
on
fuit la douleur, c’est qu’on ne veut plus aimer… Que Dieu me conserve
325
s fait écho : Quand on fuit la douleur, c’est qu’
on
ne veut plus aimer… Que Dieu me conserve cette douleur qui m’est indi
326
s du cœur plus qu’elle ne traduit leurs pulsions.
On
a vu le rôle créateur de la conduite passionnelle des troubadours et
327
xpression de Stendhal) devient la part du rêve qu’
on
oppose au mariage bourgeois, union notariale. C’est en 1830 et 1848 q
328
é de procréer pour conserver l’espèce ». En bref,
on
peut affirmer qu’aux yeux de Freud l’amour du prochain, désintéressé
329
ntitulé Génital (amour), les auteurs concèdent qu’
on
trouve chez Freud l’idée d’une forme achevée de la sexualité et même
330
a satisfaction des pulsions d’autoconservation. (
On
a reconnu l’action du « principe de plaisir », principe économique qu
331
prédisaient ce retour des puissances affectives.
On
distingue déjà les signes avant-coureurs de cette revanche des puissa
332
e trop haut et ce trop bas également prévisibles,
on
peut imaginer que l’avenir de l’amour dépendra désormais de notre fac
333
être assimilé à une marque de folie ? Je pense qu’
on
ne lui refuse pas d’avoir une opinion mais on accepte mal qu’il l’aff
334
qu’on ne lui refuse pas d’avoir une opinion mais
on
accepte mal qu’il l’affirme et qu’il continue à l’affirmer avec véhém
335
été totalitaire je dirais même qu’il est naturel.
On
les condamne donc pour remettre leurs idées en place, en ordre ? Il f
336
aut se mettre à la place du magistrat soviétique.
On
lui amène quelqu’un dont on lui dit qu’il est fou. Sa première réacti
337
magistrat soviétique. On lui amène quelqu’un dont
on
lui dit qu’il est fou. Sa première réaction va consister à lui laver
338
tes sortes de traitements, ceux que, précisément,
on
réserve aux fous. Si j’étais en Russie je serais enfermé depuis longt
339
de si je ne deviendrais pas fou réellement. Quand
on
vous dit que vous êtes seul à penser de la sorte, vous pouvez réellem
340
s qui avaient participé à la fondation de l’URSS.
On
enfermait ces gens et on leur disait : vous prétendez n’avoir jamais
341
la fondation de l’URSS. On enfermait ces gens et
on
leur disait : vous prétendez n’avoir jamais rien dit contre Staline m
342
ur dans votre sommeil, vous avez rêvé de le tuer.
On
vous a interrogé sous hypnose et vous avez confirmé que vous rêviez s
343
y avait la passion considérée comme une maladie —
on
tombait de passion — puis les relations sensuelles entre l’homme et l
344
une femme inaccessible, une déesse pour laquelle
on
nourrissait un amour impossible, quelque chose de tout à fait différe
345
’un immense conditionnement. Et sans doute lorsqu’
on
prend les gens par grandes masses on ne peut pas gouverner autrement.
346
doute lorsqu’on prend les gens par grandes masses
on
ne peut pas gouverner autrement. Cette « nécessité » d’écarter toute
347
ter d’être l’objet d’un pareil conditionnement où
on
lui dirait ce qu’il doit écrire. C’est sa nature même qui s’y oppose.
348
l est responsable. C’est une vieille notion que l’
on
retrouve encore en justice. Si votre avocat prouve que vous avez agi
349
e pouvoir est concentré entre quelques mains — et
on
n’a plus besoin d’être Napoléon pour être à la tête d’un État moderne
350
us en plus courant, de plus en plus dangereux. Et
on
ne devra pas s’étonner si, à la fin il ne reste plus, pour s’opposer
351
r rang de ceux qui se sont engagés dans ce combat
on
trouve le nom de l’un des plus grands écrivains suisses contemporains
352
ien dans la logique de son œuvre et de ses actes.
On
n’a pas oublié qu’il avait pris publiquement la défense de l’un de se
353
es anciens étudiants, objecteur de conscience, et
on
sait que dans une actualité récente il a notamment envoyé un message
354
ntalité et un changement de finalité. Je sais qu’
on
ne manquera pas de me dire, comme certains l’ont fait à Berlin : « Vo
355
és. « L’État-nation peut seul les défendre », a-t-
on
dit. Mais les défendre contre quoi ? Contre d’autres États-nations ?
356
tats-nations » (septembre 1975)w x Ne risque-t-
on
pas de remplacer un chauvinisme national par un chauvinisme régional
357
nc les habitants des rives — contre le mercure qu’
on
déverse chaque jour dans le lac, au point que la lotte n’est plus com
358
estion de coopérer parce que, en temps de guerre,
on
serait très embêté si on avait la même station de pompage… Il y a les
359
que, en temps de guerre, on serait très embêté si
on
avait la même station de pompage… Il y a les problèmes de l’aéroport
360
de Verbois-ou-de-pas-Verbois-nucléaire, parce qu’
on
ne me fera pas croire que la frontière arrêterait les effets d’un acc
361
ribourg – Lausanne – Neuchâtel. Dans ce triangle,
on
trouve seize instituts universitaires. Vu cette densité extraordinair
362
e de sédition ? Il y a des centaines de choses qu’
on
peut faire ensemble et pour lesquelles on n’a pas besoin d’autorisati
363
oses qu’on peut faire ensemble et pour lesquelles
on
n’a pas besoin d’autorisations. Si vous demandez à d’autres le droit
364
vous êtes perdu ! La liberté, c’est une chose qu’
on
prend, qu’on mérite et, surtout, dont on se montre digne en étant res
365
rdu ! La liberté, c’est une chose qu’on prend, qu’
on
mérite et, surtout, dont on se montre digne en étant responsable. Res
366
chose qu’on prend, qu’on mérite et, surtout, dont
on
se montre digne en étant responsable. Responsable : je tiens au mot.
367
par lui à la fin de sa vie, je trouve ces mots qu’
on
ne saurait souhaiter plus éclairants et qui servent de titre à son de
368
, surtout en ce sens que le chemin est long et qu’
on
le parcourt lentement ». On sent bien ici que Schuman n’a jamais eu e
369
chemin est long et qu’on le parcourt lentement ».
On
sent bien ici que Schuman n’a jamais eu en réalité à « interrompre sa
370
1961) et Varsovie, le plus délibérément novateur (
on
n’y donne que de la musique d’aujourd’hui). Et les pointes d’une gran
371
, Andalousie, Catalogne, Dalmatie, Grèce… Certes,
on
connaît bien d’autres festivals, des douzaines d’autres, rescapés de
372
’ouverture d’un « concert des Nations ». En fait,
on
n’entendit qu’une cacophonie en crescendo perpétuel et le bruit des c
373
reconstruire ses villes et une économie de paix,
on
vit aussi renaître dans tous nos pays d’une part des initiatives loca
374
’homme européen et qui le définit le mieux, quand
on
le compare à l’homme d’autres cultures et civilisations. De cette aff
375
rope et spécialement de sa culture, suppose que l’
on
s’occupe de la musique ; et, d’autre part, que la musique est l’expre
376
te définition, et son utilité majeure ?) De plus,
on
a fait observer qu’elle ne tenait pas compte assez expressément de l’
377
avait été composée. C’est grâce aux festivals qu’
on
s’est remis de nos jours non seulement à jouer Hamlet sur les rempart
378
’il est vrai qu’un paysage est un « état d’âme »,
on
pourra contempler aux pages de ce livre tant d’apparitions mémorables
379
européennes, quelle est votre discipline ? Quand
on
sent qu’on ne peut pas répondre facilement à une question toute simpl
380
s, quelle est votre discipline ? Quand on sent qu’
on
ne peut pas répondre facilement à une question toute simple, comme ce
381
e chose qui aurait existé historiquement et que l’
on
se proposerait de ressusciter. Mais ce n‘est pas non plus une utopie,
382
d’applications immédiates. C’est ainsi, nous dit-
on
, que le CERN étudie la constitution de la matière par besoin de savoi
383
rche fondamentale n‘est pas aussi « gratuite » qu’
on
le croyait : il arrive même qu’elle soit la mieux payée et la plus pa
384
himistes, les astronomes et même les biologistes,
on
peut admettre que la métaphysique et l’anthropologie philosophique jo
385
mon sujet soit « sérieux » du point de vue que l’
on
nommait naguère académique, mais bien qu’il touche à quelque chose de
386
ompatibles avec l’idée du sérieux scientifique qu’
on
cultivait au xixe siècle, mais qui s’en plaindrait aujourd’hui ? Vos
387
péocentrisme ? Vous en êtes parfois accusé. Quand
on
fait « simplement » du droit, des lettres, de la médecine ou de l’his
388
it, des lettres, de la médecine ou de l’histoire,
on
peut penser qu’on reste dans l’universel ou tout au moins dans le gén
389
e la médecine ou de l’histoire, on peut penser qu’
on
reste dans l’universel ou tout au moins dans le général. Et que ceux
390
Changer de cap (novembre 1976)ab Ce que l’
on
appelle « politique » n’est en général qu’une tactique partisane, mai
391
mmandé, je donnerai ici un exemple récent et — qu’
on
me le pardonne — personnel. ⁂ Parlant au cours d’une émission de la T
392
mande : « Concorde, à quoi est-ce que ça sert ? »
On
m’assure que cet appareil ira de Paris à New York en trois heures et
393
res du « jet-set » qui en « bénéficieront », si l’
on
peut dire, que feront-ils de ces heures gagnées ? Est-ce qu’elles vau
394
re est si précieuse, sont à tel point suroccupés,
on
leur rendrait meilleur service en leur faisant « perdre » quelques he
395
u centre de la ville par hélicoptère ou métro. 3.
On
me dit qu’arrêter la fabrication de Concorde mettrait au chômage 40 0
396
et comme pour la guerre du Vietnam, ici encore —
on
invoque les « retombées technologiques » (Concorde lui-même étant une
397
nes) ; cela signifie qu’en construisant Concorde,
on
aurait découvert des procédés qui permettront de construire d’autres
398
crire quelque chose. À peine de retour en Suisse,
on
m’offre de composer un Festspiel pour l’« Expo » nationale de 1939. L
399
m’annonce Munich30 : « C’est la paix ! », me dit-
on
. (On le croyait ce jour-là !) C’est aussi toute la vie qui se reprend
400
nonce Munich30 : « C’est la paix ! », me dit-on. (
On
le croyait ce jour-là !) C’est aussi toute la vie qui se reprend à vi
401
me fuir… Le matin même, sans raisons apparentes,
on
m’avait remis une biographie nouvelle de Nicolas de Flüe. J’en avais
402
u message secret qu’il envoie à la Diète, et dont
on
ne connaît que le résultat : la paix sauvée, « comme par miracle », d
403
400 figurants fournis par diverses sociétés, et l’
on
fabriquera les costumes à domicile. Je tombe bien, Honegger vient d’é
404
uper toute une population ». C’est donc oui, et l’
on
se met au travail dès novembre. En janvier, tout sera terminé. Mais u
405
eux opinions contradictoires, et une troisième
On
a écrit que si l’oratorio Nicolas de Flüe « n’est pas devenu populair
406
telligibles les débuts et l’évolution de ce que l’
on
est convenu de nommer, non sans optimisme, quant à la vraie nature du
407
te est présenté en 1930 à la Société des Nations.
On
peut y lire : S’unir pour vivre et prospérer : telle est la stricte
408
cier) mais pour la production de l’union entière.
On
demande « la mise en commun des ressources d’énergie des marées et de
409
e à La Haye, sur lequel nous allons revenir. Mais
on
imagine bien que les positions politiques, sociales et économiques, d
410
versel, dans les six mois, un parlement européen.
On
ne retint que l’idée d’une assemblée dont les membres seraient élus p
411
de La Haye « tout s’est déroulé très vite » comme
on
dit dans les romans policiers. Une fois les objectifs définis, les pl
412
eux résultats les plus spectaculaires de ce que l’
on
peut appeler la période des congrès demeurent sans contredit la CECA
413
Ce n’était pas une réforme, mais une révolution.
On
peut penser que c’est à la faveur d’une espèce de distraction tant du
414
. Lorsque René Pleven ranima le projet, fin 1951,
on
lui fit observer de divers côtés qu’une armée sans gouvernement poser
415
ture à confirmer le diagnostic des fédéralistes :
on
ne peut fonder l’union des Européens sur cet obstacle majeur à toute
416
Montreux. Édité par l’UEF, Genève 1948, 142 p. —
On
appelait alors Plan Monnet l’ensemble des mesures décidées pour relev
417
de demain, Éditions de la Baconnière, 1946, où l’
on
peut lire aussi les déclarations européennes du journal Combat et le
418
mme de la frontière (1977)ae af Cet homme dont
on
a pu écrire « qu’il n’avait l’air de rien », qu’il entrait dans la sa
419
politicien et du célibataire presque timide que l’
on
a si souvent décrit, un homme d’État soudain s’est déclaré. Et tandis
420
isant un texte inattendu, donc mal compris, et qu’
on
accepte à cause de cela seulement, a peut-être changé le cours de nos
421
mpleur de ses suites, s’expliquent seulement si l’
on
rapporte l’attitude de Schuman lors du 9 mai 1950 aux motivations mêm
422
ojet ou celui qui le réalise ? Peut-être pourrait-
on
évoquer ici, plutôt que la relation classique entre le dramaturge et
423
par lui à la fin de sa vie, je trouve ces mots qu’
on
ne saurait souhaiter plus éclairants, et qui servent de titre à son d
424
leur création suivra le cheminement des esprits.
On
sent bien ici que Schuman n’a jamais eu, en réalité, à « interrompre
425
s, vol. 6, Paris, Mazenod, 1977, p. 254-257. af.
On
a intégré les corrections effectuées par Rougemont sur l’exemplaire.
426
cable par tous, en tout lieu et tout temps, et qu’
on
ne saurait violer sans s’égarer ; — ou au contraire une forme d’exist
427
on de l’objet est indépendante de la manière dont
on
l’observe, et peut être vérifiée ubique et semper, — ou au contraire
428
c désigner aussi bien l’orthodoxie que l’hérésie.
On
voit ici que ces deux phénomènes radicalement antinomiques sont en re
429
la police de la route qu’il faut s’adresser si l’
on
cherche le chemin du Graal. ⁂ La complémentarité de l’orthodoxie et d
430
-être qu’une question de tempérament. Selon que l’
on
relève du type introverti ou du type extraverti, on sera porté à priv
431
relève du type introverti ou du type extraverti,
on
sera porté à privilégier soit la personne, soit la communauté. Il exi
432
te confession offre un climat de bonheur (ou si l’
on
veut de créativité) à tel tempérament plus qu’à tel autre : ainsi le
433
tel que tu es en marche par la foi, et non tel qu’
on
l’entend — maîtres, coutume d’Église ou règlements de la société. ⁂ C
434
rès belle leçon de modération philosophique, dont
on
pourrait tirer également — je pense que l’auteur le pensait ainsi — d
435
tinction qui, en général, amuse l’auditoire quand
on
la cite, à savoir la distinction entre le sens du pouvoir en France,
436
rance, et le sens du pouvoir en Suisse. En Suisse
on
n’a pas du tout l’idée de la majesté du pouvoir, ni celle de renverse
437
sté du pouvoir, ni celle de renverser le pouvoir.
On
ne parle simplement pas du pouvoir, et il y a là deux mots complèteme
438
peu comme cet homme politique français qui, quand
on
lui demandait, un jour : « Que faites-vous devant un problème insolub
439
re reconnu le président de la Chambre française.)
On
se sent tout de même un peu frustré devant ce recul devant la définit
440
tte tragédie car cette « prise du pouvoir », dont
on
parle toujours, va prendre les agresseurs, va les « phagocyter ». Je
441
que le pouvoir est, aussi, dans la liberté, et qu’
on
ne peut concevoir la liberté sans l’intervention du pouvoir. La formu
442
suivante : « La puissance, c’est le pouvoir que l’
on
prend sur autrui ; la liberté, c’est le pouvoir que l’on prend sur so
443
d sur autrui ; la liberté, c’est le pouvoir que l’
on
prend sur soi-même. » [Réagissant aux remerciements et demande de pr
444
dans la communauté. Comment se sentir libre si l’
on
n’est responsable de rien ? Et comment serait-on responsable si l’on
445
’on n’est responsable de rien ? Et comment serait-
on
responsable si l’on n’est pas libre de ses actes ? N’allons pas croir
446
e de rien ? Et comment serait-on responsable si l’
on
n’est pas libre de ses actes ? N’allons pas croire pourtant qu’entre
447
ui ait quelque saveur sans au moins l’illusion qu’
on
l’exerce « librement ». Mais le choix proprement politique au sens le
448
tats les adoptent. Car « très grand » suppose, qu’
on
le veuille ou non : très centralisé. « Très cher » implique l’interve
449
nergie solaire implique, entraîne et favorise, qu’
on
le veuille ou non, des groupuscules, des communes, des régions à la f
450
magnes. Dans le courant du xixe siècle, ce que l’
on
nommera « l’esprit romand » se signale et se caractérise par des œuvr
451
Suisse romande va devenir la mère patrie de ce qu’
on
nomme aujourd’hui les sciences humaines. Ferdinand de Saussure fonde
452
e et de la pédagogie scientifique du xxe siècle.
On
a beaucoup écrit sur cet « esprit romand », que dans la plupart des o
453
que dans la plupart des ouvrages à lui consacrés,
on
considère comme grave et scrupuleux, ennemi des extrêmes, introspecti
454
voire de toute expression lyrique gratuite… Bref,
on
a fait du Romand-type l’antithèse du Français-tel-qu’on-le-parle. Inu
455
tagnes, vigneron de Lavaux, banquier genevois… Qu’
on
m’entende bien : je ne limite pas « l’esprit romand » à ses expressio
456
s conflits confessionnels ont beaucoup contribué,
on
l’a vu, à différencier nos cantons. Si ces conflits sont apaisés de n
457
tre Genève et ses voisins gessiens et savoyards. (
On
sait que la crainte de recevoir trop de catholiques avait joué un rôl
458
rve dans cette aire — tout empiriquement définie,
on
va le voir — une série de phénomènes de tous ordres, dont chacun se t
459
des impôts versés en Suisse par les frontaliers,
on
peut aussi parler d’une région fiscale transfrontalière. C’est celle
460
otre histoire oubliée ? 31. Et même deux, si l’
on
fait rentrer dans la Romandie l’ancien Évêché de Bâle, c’est-à-dire l
461
er au sein de celle-ci une nouvelle entité, que l’
on
peut définir grosso modo comme la partie francophone de la Suisse ; e
462
de la Suisse ; et dès ce moment, mais pas avant,
on
a parlé d’une Suisse romande, par opposition à la Suisse alémanique e
463
nous menacent et que l’auteur dénonce lucidement,
on
n’est certes pas obligé d’apporter les mêmes réponses, mais on doit c
464
es pas obligé d’apporter les mêmes réponses, mais
on
doit convenir avec lui de l’urgence de solutions. Pour étayer votre t
465
s en Occident, mais dans le tiers-monde. Parce qu’
on
nous dit que l’humanité va doubler tous les trente ans, nous croyons
466
nous reste du pétrole pour trente ans. Que fera-t-
on
dans trente ans des autos et des autoroutes ? Réponse des technocrate
467
os et des autoroutes ? Réponse des technocrates :
on
bâtira des centrales nucléaires qui prendront la relève. Mais l’urani
468
ranium qui les nourrit sera aussi épuisé, pense-t-
on
, en trente ans. Qu’à cela ne tienne, disent les technocrates, nous fe
469
e la cité. Dans les énormes villes d’aujourd’hui,
on
assiste à une dramatique dégradation des relations humaines. Mais ces
470
t évident que les frontières seraient débordées ?
On
dénombre actuellement une vingtaine de régions transfrontalières du D
471
s personnes. La puissance, c’est le pouvoir que l’
on
prend sur les autres, la liberté, c’est le pouvoir que l’on prend sur
472
ur les autres, la liberté, c’est le pouvoir que l’
on
prend sur soi-même. al. Rougemont Denis de, « Il faut changer de c
473
du comprimé d’algues marines en guise de steak qu’
on
lui a promis dès les années 1950. » Ce n’est qu’un aspect ! Mais nous
474
Recherche de la personne, de la vocation d’homme.
On
la retrouve dans tous ses livres, dans ses articles, dans toutes ses
475
était simpliste et ridicule, aussi aberrant que l’
on
voudra. C’était un idéal commun, et terriblement effectif. Alors, si
476
sous forme de courbes ce qui allait se passer si
on
continuait comme maintenant. Je me suis dit : « il faut faire quelque
477
dèle idéal ? Absolument ! Et chose extraordinaire
on
commence à y revenir aujourd’hui. Plus personne ne nie la nécessité d
478
daptation qui les mutile moralement. Comment veut-
on
que l’homme soit encore un citoyen ! Et pourtant c’est de l’homme que
479
éaire. Mais, d’ores et déjà, une chose est sûre :
on
ne pourra bâtir des centrales qu’à l’abri d’un rideau de CRS, donc da
480
s rien changer. Elle fait des citoyens pour ce qu’
on
veut, et trop souvent pour ce que l’État lui demande. Longtemps elle
481
leçons de nos écoles secondaires. Or qu’y apprend-
on
? Des mensonges. L’histoire des frontières naturelles par exemple on
482
L’histoire des frontières naturelles par exemple
on
apprend que les Pyrénées séparent la France de l’Espagne alors qu’ell
483
le entre Français et Allemands ? Absolument faux,
on
parle allemand des deux côtés du Rhin. Les exemples sont multiples. L
484
meut car ça fait toujours plaisir de constater qu’
on
n’a pas parlé dans le vide. Mais, parmi tous ceux qui défendent aujou
485
ntestable. Grâce à ces experts — et à d’autres —,
on
sait désormais que le pire, s’il n’est pas sûr, est en tout cas proba
486
e, pour une fois, lui donner l’exemple. Bien sûr,
on
peut rêver… On peut aussi limiter les dégâts. D’ailleurs, nous y sero
487
s, lui donner l’exemple. Bien sûr, on peut rêver…
On
peut aussi limiter les dégâts. D’ailleurs, nous y serons contraints ;
488
planète soit occupé par une dizaine d’individus.
On
ne pourra même plus s’allonger… L’autre grande critique que vous avez
489
impossible une gestion raisonnable de la nature.
On
pourrait faire le même constat pour le Rhin, qui est actuellement pol
490
En effet, depuis Hegel qui en fit la philosophie,
on
sait que l’État-nation est génétiquement lié à la guerre : « C’est pa
491
quillité qu’il n’a plus au-dedans. » À cet égard,
on
peut dater avec précision la naissance de l’État-nation : c’est le 20
492
et où tous deviennent identiques. Par conséquent,
on
comprend pourquoi, tôt ou tard, l’État-nation aura besoin d’y recouri
493
de jusqu’à Jean Monnet… À relire tous ces textes,
on
a le sentiment très vif que, contrairement à ce que vous semblez croi
494
de nos jours, c’est encore plus sensible car, qu’
on
le veuille ou non, c’est parce que l’idée européenne est tacitement a
495
pas autrement. En gros, cela voulait dire : si l’
on
tient les gens par le fric, on les tiendra par la peau. À l’inverse,
496
oulait dire : si l’on tient les gens par le fric,
on
les tiendra par la peau. À l’inverse, quand de Gaulle a bloqué la con
497
es raisons strictement politiques ou culturelles.
On
a alors pu constater combien celles-ci étaient efficaces et mobilisat
498
’est pas un thème très mobilisateur… À vrai dire,
on
a l’impression que leurs idées sur le sujet ne sont pas très précises
499
. Or, peu de temps après, Sartre devient, comme l’
on
sait, le compagnon de route du PCF. Du même coup, l’antieuropéanisme
500
éditait l’idée d’une « nature européenne » (comme
on
dit « nature humaine ») que les colonisés auraient raison de haïr. Au
501
er d’une « méconnaissance des réalités » sitôt qu’
on
entreprend de le dénoncer ? Certes, ce n’est pas une abstraction, mai
502
’une sorte de poujadisme instinctif. Depuis 1945,
on
sait que le « péril allemand » sera d’autant moins probable que l’on
503
ril allemand » sera d’autant moins probable que l’
on
s’engagera plus franchement dans le processus d’une fédération europé
504
urer, au contraire… C’est en refusant l’Europe qu’
on
renforcera l’axe germano-américain. De même, c’est en refusant l’Euro
505
« ordre nouveau » n’avait pas du tout le sens qu’
on
lui prête aujourd’hui. Nous ne ressemblions vraiment pas à ces petite
506
t à la guerre et au totalitarisme… Pourtant, si l’
on
ouvre le premier numéro de L’Ordre nouveau, on y trouve des choses as
507
l’on ouvre le premier numéro de L’Ordre nouveau,
on
y trouve des choses assez déplaisantes, surtoutaw si on les replace d
508
rouve des choses assez déplaisantes, surtoutaw si
on
les replace dans leur contexte. Ainsi, en 1933, vousax trouvez opport
509
semblaient plus toniques que l’auteur du Capital.
On
passait donc pour des anarchistes, des libertaires. Aujourd’hui, on d
510
ur des anarchistes, des libertaires. Aujourd’hui,
on
dirait « nouveaux philosophes »az… C’est tout de même Otto Abetz, don
511
rvint à Hitler, qui en fit le mauvais usage que l’
on
sait. Au fond, vous ne cessiez pas de jouer avec la politique sans ja
512
afin de conjurer, de différer les apocalypses qu’
on
nous prépare. D’après vous, l’« apocalypse » pourrait être différée ?
513
e de 1973, qui aboutit à la hausse des prix que l’
on
sait et qui, en retour, met en péril les industries occidentales de l
514
ur notre mode de développement.bc bd Ainsi, si l’
on
considère rétrospectivement ces chaînes de causalités, il apparaît qu
515
ommun, chacun doit inventer son chemin, car, si l’
on
prend les routes nationales, on arrive toujoursbg à la capitale, au c
516
chemin, car, si l’on prend les routes nationales,
on
arrive toujoursbg à la capitale, au centre, et alors, au lieu de pren
517
e, la garantit. Or il existe en Occident ce que l’
on
appelle la passion et qui, en fait, n’est qu’une sorte d’utopie unifi
518
sublime mais aussi, toujours, avec la mort. Si l’
on
prolongeait cette analogie, on en viendrait à dire que l’impérialisme
519
avec la mort. Si l’on prolongeait cette analogie,
on
en viendrait à dire que l’impérialisme, par exemple, n’est jamais que
520
excès et de la loi contre la violence ? Dès que l’
on
se prononce sur les affaires humaines, je pense qu’il vaut mieux être
521
mme un certain classicisme de pensée et de style.
On
peut refuser tout cela mais il faut savoir ce qu’il en coûte. Avant l
522
hrase de Luther que je me répète souvent : « Si l’
on
m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand
523
orée du bord du lac Léman, prêche dans le désert.
On
pardonne tout aux prophètes, sauf d’avoir raison… Il fallut son derni
524
ffaire , paru le mois dernier chez Stock, pour qu’
on
redécouvre celui qui fut, à la veille de la guerre, le maître à pense
525
le chœur indigné de tous ses cadets en colère. »
On
précise en notes les commentaires de Rougemont, manifestement agacé p
526
vanche, les écologistes, dont je suis, pensent qu’
on
peut au contraire tout sauver à condition de changer de direction. Ma
527
sauver à condition de changer de direction. Mais
on
ne peut pas cacher que, si on laisse les choses aller, c’est perdu !
528
de direction. Mais on ne peut pas cacher que, si
on
laisse les choses aller, c’est perdu ! Si une comète est en train de
529
e de la retenir ou de la détourner dans sa chute,
on
sait exactement à quel moment elle touchera le sol… En somme, vous êt
530
j’étonnerai en disant qu’il y en a beaucoup et qu’
on
en a beaucoup parlé. Ce qui m’intéresse moi, c’est de dénoncer la fau
531
’est de dénoncer la fausseté de la métaphore dont
on
use pour les justifier. Elle tient en un mot magique : croissance. Or
532
osomes, leurs cellules qui sont programmés, comme
on
dit, pour pousser, croître, se développer, s’épanouir, fleurir et ens
533
sont associées. C’est tout à fait abusivement qu’
on
a transporté ce terme de croissance dans le domaine des choses matéri
534
s matérielles où il n’a plus aucun sens, parce qu’
on
envisage là une croissance indéfinie ; personne n’a jamais dit à quel
535
erre. Je crois que tout dépend de nous. Autrefois
on
disait : « L’avenir n’appartient à personne mais à Dieu. » Ou « De qu
536
de mes livres, d’avoir écrit cette phrase ! Mais
on
l’a si souvent citée comme étant de moi que je l’adopte volontiers !
537
vaudra son pesant de platine… Alors qu’est-ce qu’
on
va faire ? Eh bien, personne ne se le demande aujourd’hui, la recherc
538
pothèse plausible ? Elle est absolument fatale si
on
continue comme ça. Un exemple typique est celui des centrales nucléai
539
songe. Les responsables se disent simplement : «
On
va essayer d’augmenter nos exportations pendant quelques années et pu
540
du plutonium, et avec le plutonium, qu’est-ce qu’
on
fait ? Des bombes et rien d’autre. Donc, si on vend des centrales de
541
qu’on fait ? Des bombes et rien d’autre. Donc, si
on
vend des centrales de retraitement du plutonium à certains pays, ce n
542
par commission comme disent les théologiens) dont
on
entoure dans nos pays les problèmes du nucléaire. Vous vous interroge
543
t immédiatement, ça ferait beaucoup de bruit si l’
on
savait que quelqu’un a trouvé la réponse. Mais vous entendez dire tou
544
ser tout de suite des arguments d’autorité dès qu’
on
les pousse trop. La question que vous soulevez ainsi est doublement g
545
ncore un exemple dans mon propre pays, la Suisse.
On
a appris, à un moment donné, qu’il existait chez nous un conseil d’ex
546
Le citoyen ne savait rien de cette chose-là quand
on
a annoncé la démission avec éclat d’un certain professeur de physique
547
-ils ? Eh bien, regardons d’abord le but affiché.
On
nous répète à satiété : vous ne couperez pas au nucléaire parce que l
548
double maintenant en l’espace de trente ans et qu’
on
va manquer d’énergie. Or cet argument, qui pouvait, à la limite, impr
549
Inde ? » Sans compter que l’excédent d’énergie qu’
on
peut attendre de l’atome est insignifiant par rapport à notre fameuse
550
nventé cet « impératif » ! Ils nous disent : « Si
on
n’a pas recours au nucléaire, on devra retourner dans les cavernes !
551
us disent : « Si on n’a pas recours au nucléaire,
on
devra retourner dans les cavernes ! » C’est une ânerie monstrueuse. A
552
30 % d’économie tout de suite ; depuis la crise,
on
a fait 20 % en Suisse comme on a voulu, sans le moindre mal. D’ailleu
553
; depuis la crise, on a fait 20 % en Suisse comme
on
a voulu, sans le moindre mal. D’ailleurs, écoutez. Faites un calcul q
554
’était les fonctionnaires, l’administration, le «
on
» anonyme sur lequel on ne peut rien. C’est ça, la vraie réalité de l
555
s, l’administration, le « on » anonyme sur lequel
on
ne peut rien. C’est ça, la vraie réalité de l’État. Ne vous semble-t-
556
lus bien réguliers… C’était une idée de fou, mais
on
en a débattu passionnément. Et si vous croyez que ce sont là des diva
557
lligents, au moment de la guerre d’Algérie, quand
on
parlait de l’unité de la France « de Dunkerque à Tamanrasset ! » Mais
558
’est en mettant fin à ce mythe de la puissance qu’
on
mettra fin à la tyrannie de l’État. Je précise à cet égard que je ne
559
liste et l’État-nation capitaliste. Mais que peut-
on
substituer à l’État ? Des communautés vivantes ayant d’autres fins qu
560
aire l’unité c’était conquérir le plus de gens qu’
on
pouvait, devenir toujours plus fort pour aller conquérir plus loin en
561
ctionne très bien, parce que ça reste petit. Mais
on
entend parfois les Suisses se plaindre justement d’un manque de pouvo
562
puisqu’ils se sont trompés si longtemps. Ne peut-
on
en tirer aussi la conclusion que les intellectuels n’exercent pas une
563
leur avenir, mais ils continuent à vouloir, comme
on
dit chez moi, le beurre et l’argent du beurre. Les Américains disent
564
ais en réalité, ils font tout autre chose. Alors,
on
prêche dans le désert ? Non, il y a encore un espoir, c’est qu’il va
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er sur des villes comme c’est déjà arrivé sans qu’
on
nous le dise. On les a arrêtés au dernier moment, à plusieurs reprise
566
comme c’est déjà arrivé sans qu’on nous le dise.
On
les a arrêtés au dernier moment, à plusieurs reprises, mais quand les
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écurseurs du mouvement écologique. L’entretien qu’
on
va lire donne ainsi un prolongement inattendu à ma récente enquête su
568
ente enquête sur “Les déchets du progrès”. » bq.
On
a ici conservé l’original, même s’il semble que cette question soit d
569
ens disent qu’une telle guerre est impossible, qu’
on
n’utilisera pas les bombes atomiques… Je répondrai ceci : la France e
570
uvent rien en faire, sinon en tirer du plutonium.
On
leur fait promettre qu’elles ne s’en serviront pas à des fins belliqu
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des fins belliqueuses, mais tout le monde sait qu’
on
peut faire une bombe avec cinq à six kilos de plutonium. Ce qui perme
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acilite l’escalade de la violence et du chantage.
On
justifie ces ventes en affirmant qu’elles équilibrent la balance comm
573
’exemple de la France : sur le plan international
on
ne l’écoute pas, elle ne compte plus. Mais elle est trop grande, en t
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entrales nucléaires, quand ils se sont aperçus qu’
on
allait en construire seize dans un rayon de quarante kilomètres, ce q
575
ent les révolutionnaires, le pouvoir est à créer.
On
ne peut plus compter sur les gouvernements, mais sur les habitants de
576
nes ! Personne n’a prouvé que c’était nécessaire.
On
dit qu’il faudrait économiser 30 % d’électricité pour pouvoir se pass
577
ssaire » dans l’esprit de ses compatriotes. Quand
on
lance une nouvelle technique, un nouveau procédé, on devrait toujours
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lance une nouvelle technique, un nouveau procédé,
on
devrait toujours se demander : « Qu’est-ce qui arriverait si ça réuss
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prosaïquement encore : « À quoi ça sert ? » Si l’
on
s’était interrogé à propos de la voiture, on aurait évité, par exempl
580
Si l’on s’était interrogé à propos de la voiture,
on
aurait évité, par exemple, de voir aujourd’hui que 18 % du territoire
581
une catastrophe du point de vue écologique. Quand
on
pense que Pompidou a pu commettre cette bourde monumentale : « Il est
582
es conceptions longuement mûries en un temps où l’
on
fait d’invraisemblables succès de librairie à des « penseurs » qui n’
583
ent dans les plus inénarrables palinodies… Lorsqu’
on
lui demande s’il est « à la mode », Denis de Rougemont sourit ironiqu
584
ut) et ceux qui veulent la liberté des personnes.
On
dit qu’il n’y a pas de liberté sans puissance. À quoi je réponds que
585
je réponds que la puissance est le pouvoir que l’
on
prend sur autrui et la liberté le pouvoir que l’on prend sur soi-même
586
n prend sur autrui et la liberté le pouvoir que l’
on
prend sur soi-même. C’est de nous-mêmes que nous devons tirer l’énerg
587
années 1930, au sein du mouvement personnaliste.
On
dit que l’Europe n’avance pas. Ce n’est pas entièrement vrai, il y a
588
présente que se dessine le futur visage du monde.
On
ne saurait trouver meilleur ouvrage que L’Avenir est notre affaire
589
pposition complète avec la passion amoureuse où l’
on
ne « voit pas » l’autre. Je me rallie à la conception du mariage que
590
re. Je me rallie à la conception du mariage que l’
on
trouve dans une tribu africaine. Le marié dit à sa femme : « Je te vo
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le-ci : « La décadence d’un peuple commence quand
on
se demande qu’est-ce qui va arriver au lieu de se demander : Qu’est-c
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rois pas que l’homme soit bon mais je crois que l’
on
peut construire une société qui le corrompe le moins possible. Ce qui
593
ement ? La France est un pays centralisateur où l’
on
a le goût du secret. Pour les Français, le régionalisme c’est une red
594
lourd dans les discussions à propos du nucléaire.
On
met dans la tête des gens l’idée qu’ils ne peuvent pas comprendre… Je
595
de Rougemont forge prudemment ses phrases, comme
on
se fraie un chemin dans la forêt. Pas de formules toutes faites, pas
596
ation. Je constate que cette situation est grave.
On
vient me dire, alors, que je suis pessimiste. Cela ne veut rien dire.
597
réaliser un nivellement sans précédent. En 1790,
on
traduisait encore les textes officiels de la Constituante en cinq lan
598
t personnaliste » fut lancé, nous savions déjà qu’
on
s’enfonçait dans un monde anonyme et artificiel, où l’on créait de fa
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fonçait dans un monde anonyme et artificiel, où l’
on
créait de faux besoins, où la disparition de toute communauté véritab
600
ue, c’est que l’esprit jacobin règne encore et qu’
on
omet soigneusement de montrer où il mène. On ne parle qu’en termes de
601
t qu’on omet soigneusement de montrer où il mène.
On
ne parle qu’en termes de croissance — un terme d’ailleurs employé à f
602
leurs employé à faux — de puissance, de grandeur.
On
oublie ce que j’appelle depuis toujours l’individu libre et responsab
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le quant-à-soi par l’égoïsme hargneux. Etc., etc.
On
ne peut plus continuer dans les mêmes directions. Alors, vers quoi fa
604
plus spécialement urbanisme — est de savoir si l’
on
va repartir de l’homme et de ses besoins fondamentaux, ou continuer à
605
tirages. Ce succès n’a jamais été un best-seller.
On
vient de raconter que j’en avais vendu douze millions d’exemplaires,
606
ur à 400 000 exemplaires en trente-huit ans, mais
on
le réimprime en permanence. Le soleil peut tout nous donner S’il
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ous êtes du pays de Rousseau et un peu utopiste ?
On
ne ferait jamais rien si chacun n’avait pas sa petite utopie. Depuis
608
peu de bruit à l’époque, mais qui est resté ce qu’
on
appelle aujourd’hui un groupuscule. Quand la guerre est arrivée, on a
609
’hui un groupuscule. Quand la guerre est arrivée,
on
aurait pu croire que ces idées et cette doctrine allaient disparaître
610
s voudront qu’il arrive. » Vous n’acceptez pas qu’
on
se retranche derrière la formule commode « l’avenir n’appartient à pe
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Je suis chrétien, mais je trouve trop facile qu’
on
appelle volonté divine ce qui nous échappe. Que peut l’homme sur son
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se sont développées en fonction de l’automobile.
On
a dépassé les limites humaines et des utopies se sont réalisées pour
613
à pièce, un de ces agencements de l’Histoire dont
on
se demande qui a pu les imaginer. Ford part d’une extrémité, Hitler d
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une horrible régression vers des tyrannies que l’
on
croyait dépassées. Le choix ne doit-il pas se faire entre l’énergie n
615
st le Concorde. C’est de la très mauvaise poésie.
On
ne va pas plus vite que le soleil. C’est impossible. C’est un slogan.
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laire — à Pluton — dieu des Enfers, dieu aveugle.
On
s’est servi de son nom pour baptiser le plutonium, ce n’est pas par h
617
« religion de la croissance : ceux qui croient qu’
on
peut continuer ce qu’on a fait depuis vingt-cinq ans, sont en pleine
618
nce : ceux qui croient qu’on peut continuer ce qu’
on
a fait depuis vingt-cinq ans, sont en pleine utopie au mauvais sens d
619
-vous qu’avec de telles mutations non contrôlées,
on
ne détruit pas le tissu social ? Les hommes ne se connaissent plus. I
620
ont pas heureux et ils en viennent à se détester.
On
sait aujourd’hui que les ressources en pétrole seront épuisées d’ici
621
ole seront épuisées d’ici à vingt ou trente ans ;
on
en trouvera bien sûr toujours quelque part (on cherche même dans la r
622
; on en trouvera bien sûr toujours quelque part (
on
cherche même dans la région parisienne) : mais à quel prix ? Épuisé o
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nutilisable, le résultat est le même. Et pourtant
on
parle de relance de l’économie ! C’est une aberration totale, une abs
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ne aberration totale, une absurdité. En relançant
on
ne parviendra qu’à accroître, à aggraver la situation actuelle. On ne
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qu’à accroître, à aggraver la situation actuelle.
On
ne résorbera ni le chômage ni l’inflation. C’est saint Thomas qui dis
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dit : Le roi, c’est moi. Alors qu’en Suisse quand
on
dit le souverain, c’est toujours du peuple qu’on parle. Ce sont les É
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on dit le souverain, c’est toujours du peuple qu’
on
parle. Ce sont les États-nations et eux seuls, qui ont géré la terre.
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être utilisée aux fins de défendre les centrales.
On
se livre à des enquêtes sur la vie des savants, des personnes, de leu