1 1974, Articles divers (1974-1977). La personne comme fondement des valeurs européennes (19 septembre 1974)
1 dir en réflexion morale et culturelle les efforts pour l’union que nos gouvernements se disposaient à faire porter principal
2 y a eu le rapport du club de Rome. Mais ceci dit pour désigner par un symbole la nature des changements survenus dans notre
3 que De Gasperi, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, pour ne citer que les plus évidents et ceux que j’ai le mieux connus. Ce n
4 mais il faut bien admettre que cela n’a pas suffi pour « faire l’Europe ». De cette deuxième rencontre, que devons-nous atte
5 -à-dire à partir de ce qui nous apparaît menaçant pour nos libertés, pour notre économie, pour la nature, et finalement pour
6 ce qui nous apparaît menaçant pour nos libertés, pour notre économie, pour la nature, et finalement pour la survie de l’esp
7 menaçant pour nos libertés, pour notre économie, pour la nature, et finalement pour la survie de l’espèce humaine. Qu’il s’
8 our notre économie, pour la nature, et finalement pour la survie de l’espèce humaine. Qu’il s’agisse de la pollution résulta
9 rchie profonde, mais il est anormal qu’il se voie pour autant traité de « fauteur de désordre ». Car le plus profond des dés
10 paraît clairement le sujet de notre table ronde : pour sortir de la Crise mondiale, de ses contradictions et de ses impasses
11 a fin du siècle, et produisant assez de plutonium pour nous tuer tous plusieurs millions de fois ? Ou bien préférons-nous la
12 écessité, qui est le vrai référentiel de l’œuvre. Pour l’homme d’Europe, qu’il le sache ou non, le référentiel absolu, c’est
13 n acteur et caractérisant son rôle dans l’action. Pour définir les trois fonctions ou relations divines, c’est-à-dire pour e
14 rois fonctions ou relations divines, c’est-à-dire pour exprimer à la fois l’Un et le Divers, ou l’unité dans la diversité, l
15 orphe de l’homme et anthropomorphe de Dieu. Voilà pour l’origine, « technique » en quelque sorte, de la notion, qui ne tarda
16 ’à une telle question je ne pourrais répondre que pour moi, et pourtant j’oserai dire que la personne c’est l’œuvre essentie
17 Vérité ou le Bonheur. Le But suprême est le même pour tous mais chacun pour le joindre doit créer sa propre voie, et frayer
18 Le But suprême est le même pour tous mais chacun pour le joindre doit créer sa propre voie, et frayer son propre sentier. P
19 ividu sans précédent historique ni physiologique, pour rejoindre les fins dernières qui m’appellent, je ne puis pas aller pa
20 r si je découvre mon chemin tel qu’il était prévu pour moi depuis toujours, ou si je l’invente en osant y avancer sans l’avo
21 ent pas eux-mêmes et qui par suite ne valent rien pour aimer leur prochain. Car toute la tradition hébraïque et chrétienne q
22 s la cité, parce que c’est parmi eux, avec eux et pour eux, autant que pour moi, qu’elle va peut-être se réaliser. Pas de li
23 c’est parmi eux, avec eux et pour eux, autant que pour moi, qu’elle va peut-être se réaliser. Pas de liberté réelle pour un
24 e va peut-être se réaliser. Pas de liberté réelle pour un irresponsable : or il faut bien reconnaître que la cité moderne te
25 e appelle la création de petites communautés qui, pour défendre leur autonomie, seront amenées à se fédérer et donc à pratiq
26 ue nous ne sommes pas au monde — ni vous ni moi — pour essayer de deviner l’avenir. C’est à le faire que nous sommes appelés
2 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
27 mots sur moi-même, qui me paraissent nécessaires pour mieux situer le point de départ et le champ de notre dialogue. Sortan
28 rd, au-delà de la littérature. Alexandre Marc fut pour moi l’initiateur à la réalité politique. (Avant cela, mes options pol
29 sonne morale, et confirmé dans sa carrure morale. Pour l’apparence et le comportement, je l’ai un peu décrit plus haut. J’aj
30 s guêtres blanches, ce qui était banal à l’époque pour peu qu’on surveillât sa mise, mais je le mentionne pour attester ma b
31 eu qu’on surveillât sa mise, mais je le mentionne pour attester ma bonne mémoire ; et que, s’il riait haut et fort, par écla
32 lusions romantiques. Au demeurant, des mieux armé pour les luttes politiques et intellectuelles où notre génération se voyai
33 t que la théorie. Il nous communiquait sa passion pour Proudhon, mais aussi pour Lénine, celui de Que faire ? et des « minor
34 communiquait sa passion pour Proudhon, mais aussi pour Lénine, celui de Que faire ? et des « minorités agissantes ». « Sans
35 à tour l’exclusive jusqu’à la scission qui mutile pour mieux sauver, et l’appel généreux aux larges regroupements… Derrière
36  lectures correctes » et l’élan spirituel passant pour hérésie…) ⁂ Il est probable que Mounier vint un beau soir au Club du
37 de Révolution y semble devenir la valeur première pour l’ensemble de la collaboration (il est bien vrai que nous nous sommes
38 intitulé Après les grèves (où l’ON prend parti pour l’occupation des usines, niant, contre Léon Blum, leur « illégalité »
39 leur « illégalité ») et du Précis Ordre nouveau : pour la liberté, Mounier pouvait écrire à Berdiaev : Je vous expliquerai
40 ’ Esprit est la seule revue « dirigée et rédigée pour une importante part par des catholiques » face aux « trois autres gra
41 carrière littéraire, qu’il abandonnera plus tard pour sa fameuse Histoire du christianisme. Il est le seul d’entre nous à t
42 tante, dont je suis censé vivre, tout en écrivant pour la NRF , Esprit , L’Ordre nouveau , et publiant mes premiers livre
43 s diversités est une neutralité religieuse totale pour l’ensemble du groupe ON, tandis que l’obédience confessionnelle d’ Es
44 mme : Alexandre Marc. Anticipant sur la postérité pour honorer Marc l’inventeur, je voudrais relever quelques-uns de ces thè
45 entale de Marc, durant toutes les années de lutte pour imposer une vision personnaliste de la société, est celle-ci : la sou
46 nt mis en lumière dans tous nos écrits antérieurs pour nous épargner l’obligation d’insister là-dessus. (ON 22-23) Distinc
47 s politiques que l’on essaie de lui faire prendre pour « sa patrie » : ils sont beaucoup trop grands… ou trop petits pour lu
48 » : ils sont beaucoup trop grands… ou trop petits pour lui. Trop petits si l’on prétend borner son horizon spirituel aux fro
49 textes, annonce « l’Europe », j’entends la lutte pour la fédération de l’Europe, où nous nous retrouverons, Marc et moi, cô
3 1974, Articles divers (1974-1977). Quelques-unes des choses curieuses qui me sont arrivées (1974)
50 mais c’est à Paris que se passe « la vraie vie » pour un écrivain. L’ennui, c’est que je n’y connais personne qui touche de
51 tement à mes hôtes que je dois rentrer à New York pour une affaire pressante. En vérité j’ignorais quelle affaire, mais je s
52 qui vient de quitter l’Office of War Information, pour prendre un poste à la légation suisse de Washington. La place à l’OWI
53 re plus tard, je me mettais à ce travail, nouveau pour moi : écrire des textes d’information et des commentaires politiques
54 pliée en deux ? Ma boite est bien assez profonde pour ce format, le facteur devrait le savoir ! » Je voyais une mince envel
4 1974, Articles divers (1974-1977). Un modèle pour l’Europe ? (1974)
55 Un modèle pour l’Europe ? (1974)b Les Gaulois n’avaient peur de rien sauf du tonn
56 e tenir à sa place. En proposant de grandes idées pour l’avenir du continent, elle n’aurait aucune chance d’être écoutée, ou
57 assurer à tous une défense tout juste assez forte pour permettre à chacun de vivre à sa façon, mais non pour dominer sur les
58 permettre à chacun de vivre à sa façon, mais non pour dominer sur les voisins : voilà le fédéralisme suisse, dans sa réalit
59 t ramener du même coup la vie fédérale à la lutte pour « l’indépendance » des cantons contre les « empiètements » du pouvoir
60 ètements » du pouvoir fédéral. (Être fédéraliste, pour tel Vaudois fameux, se réduisait à être « contre Berne ».) Rien n’est
61 nécessité de protéger leur autonomie et de s’unir pour affronter des tâches excédant les forces de chacune d’elles isolément
62 ompte des frontières politiques. Il en va de même pour les réalités écologiques : la pollution industrielle qui les met part
63 sans doute être créées, dans les années à venir, pour répondre aux besoins croissants de coordination continentale dans les
64 teuses, que les régions ne sauraient entreprendre pour leur compte. Elles constitueront des banques de données accessibles à
65 parlement élu par tout le peuple européen. Enfin, pour assurer la cohérence d’une politique européenne, l’établissement des
66 t la nécessité d’en créer d’urgence deux autres — pour l’énergie et la monnaie — est devenue sensible même aux stato-nationa
67 non l’URSS. b. Rougemont Denis de, « Un modèle pour l’Europe ? », Liberté pour détruire, Berne, Nouvelle Société helvétiq
68 Denis de, « Un modèle pour l’Europe ? », Liberté pour détruire, Berne, Nouvelle Société helvétique, 1974, p. 144-150.
5 1974, Articles divers (1974-1977). Philosophie du prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco (1974)
69 continent : il est régulièrement en tête de liste pour le revenu par habitant, la qualité des services, la densité des autom
6 1974, Articles divers (1974-1977). À propos de Théodore Strawinsky [préface] (1974)
70 ormes), il serait décent qu’au lieu d’en profiter pour jouer les critiques d’art qu’ils ne sont pas, ils se contentent de di
71 e. La peinture de Théodore Strawinsky n’exige pas pour être vue et pour donner plaisir à voir la médiation, entre elle et l’
72 Théodore Strawinsky n’exige pas pour être vue et pour donner plaisir à voir la médiation, entre elle et l’œil, d’une théori
73 passionné. On peut tout faire, on doit tout faire pour peu que l’on sache inventer, et qu’importe le genre choisi ou que l’o
74 e. Paysages et visages n’existent à vrai dire que pour notre œil humain auquel ils n’apparaissent qu’en vertu d’une opératio
75 cience, apparitions plutôt, aux yeux de l’artiste pour peu que son regard accorde foi et que sa main d’un geste donne un sen
76 ans la diversité, hors de laquelle point de salut pour ce siècle. Byzance et Rome s’embrassaient au lieu de leur rencontre c
77 e et Rome, Igor et Jean XXIII. Partant de là, et pour situer Théodore Strawinsky dans l’aventure du siècle, je prendrai réf
7 1974, Articles divers (1974-1977). Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)
78 Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)g h Précisons tout d
79 her à composer un modèle européen ne signifie pas pour moi donner l’Europe en exemple au reste du monde, mais simplement che
80 pas pouvoir s’accommoder de modèles étrangers et pour nous aliénants, comme le seraient les modèles américains, ou russes,
81 ne signifie pas un instant qu’on tienne l’Europe pour supérieure — ou inférieure — à telle autre partie du monde ; mais bie
82 spécifiques, par la suite, seront-elles valables pour le reste du monde ? Je n’en sais rien et n’ose pas même le souhaiter 
83 erai de formuler en une seule phrase, que voici : Pour la première fois dans l’histoire, l’homme d’aujourd’hui se voit contr
84  ; et il y est contraint du seul fait qu’il en a, pour la première fois, la liberté. Jusqu’à nos jours, depuis le singe, ou
85 nt devront être décrétées dans huit ans. Même jeu pour les métaux nécessaires à l’industrie, le cuivre par exemple. Selon le
86 le cuivre par exemple. Selon les uns, il en reste pour quarante-huit ans, ou pour trente ans, ou pour vingt ans seulement, m
87 n les uns, il en reste pour quarante-huit ans, ou pour trente ans, ou pour vingt ans seulement, mais selon le directeur du B
88 te pour quarante-huit ans, ou pour trente ans, ou pour vingt ans seulement, mais selon le directeur du Bureau de documentati
89 u de documentation minière de France, il en reste pour deux millions d’années… Comment, dans ces conditions, arrêter une pol
90 ls irréfutables. Mais cela ne peut pas être vrai, pour les deux raisons que voici : 1) Il serait déjà très difficile de doub
91 mpagnies essaient tout simplement de faire passer pour « fatalité » leur désir de doubler leurs ventes. Leurs experts confo
92 notre consommation d’énergie, comment s’organiser pour vivre aussi bien, voire mieux, en consommant moins d’électricité, ou
93 autant que les avantages économiques d’un projet, pour établir son coût réel, tantôt de promoteurs qui n’invoquent que les b
94 pèchent au contraire par excès d’optimisme : car pour spectaculaires que soient les catastrophes prévues par leurs méthodes
95 enties, on peut même dire qu’elles ne sont là que pour ça. Si on ne les croit pas, parce qu’on les juge trop pessimistes, el
96 s, sont ceux qui nous annoncent encore l’âge d’or pour le siècle qui vient, tel le Hudson Institute d’Herman Kahn par exempl
97 us promettre un revenu de 20 000 dollars par tête pour une population mondiale de vingt milliards d’habitants vers 2050. Mai
98 tte épopée, ou cette histoire de fous, qui aurait pour titre : L’Autodestruction d’une civilisation. Je ne puis ici qu’en ré
99 stante ambition fut d’en construire une semblable pour partir au hasard sur les routes de campagne, loin des voies ferrées,
100 Il vend très peu : « Il n’y avait pas de demande pour les automobiles », écrit-il simplement dans ses mémoires. Il parle mê
101 ns ses mémoires. Il parle même d’une « répugnance pour la machine » dans le public. Puis l’idée d’aller vite amuse les Améri
102 ut vous mener n’importe où il vous plaît d’aller… pour vous reposer le cerveau par de longues promenades au grand air et vou
103 siècle plus tard, c’est une nécessité primordiale pour l’homme occidental. Elle devait servir les loisirs, elle mène d’abord
104 ude, elle les tue d’une manière irréversible. Car pour elle, on bétonne les campagnes (18 % de la Hollande déjà) et c’est au
105 t c’est autant d’humus perdu en quelques semaines pour des centaines de milliers d’années. Elle devait libérer l’homme, elle
106 en qui roule ses 10 000 km par an, doit consacrer pour payer sa voiture, son essence, ses impôts, son garage, etc., tant de
107 le. Dans le même temps, Nietzsche crie son mépris pour le chauvinisme, le « nationalisme de bêtes à cornes », et l’antisémit
108 s dictateurs, succès qui leur paraît inévitable — pour un temps —, du seul fait que les dictateurs proclament qu’ils apporte
109 occidental, des seules frontières nationales, et pour leurs seuls intérêts, fussent-ils contraires aux intérêts de leurs ha
110 tés » typiques du siècle. Ce n’est pas une raison pour les accepter, moins encore pour les glorifier. En vérité, à y regarde
111 st pas une raison pour les accepter, moins encore pour les glorifier. En vérité, à y regarder de près14, nous nous apercevon
112 st à la fois trop petit et trop grand. Trop petit pour jouer un rôle international, trop grand pour animer réellement les ré
113 etit pour jouer un rôle international, trop grand pour animer réellement les régions, pour offrir une structure de participa
114 l, trop grand pour animer réellement les régions, pour offrir une structure de participation civique. Il faut donc le dépass
115 part du temps chevauchant leurs frontières. Voilà pour le cadre continental. Plus important, plus neuf, plus intéressant aus
116 Plus important, plus neuf, plus intéressant aussi pour le reste du monde en quête d’un nouvel équilibre : le contenu régiona
117 t le canton. g. Rougemont Denis de, « Recherche pour un modèle de société européenne », Documents pour l’enseignement, Gen
118 pour un modèle de société européenne », Documents pour l’enseignement, Genève, Bruxelles, Centre d’éducation européenne, 197
8 1974, Articles divers (1974-1977). L’Europe des régions (juin-juillet 1974)
119 les régions « transfrontalières » qui se situent pour la plupart sur l’axe rhénan, ou rhodanien. Ça commence entre le Danem
120 provisoire des Six ; et cela donnait par exemple pour la France, 9 grandes régions. Or, sur les 9, deux seulement n’étaient
121 côté du Centre ? On dit absolument n’importe quoi pour les besoins de la cause. Comment êtes-vous parvenu à associer l’idée
122 es les équivoques de l’État-nation, qui consiste ( pour le dire en termes rapides) à vouloir imposer une même frontière à des
123 ent par l’Est. C’est déjà en bonne partie réalisé pour le quart de l’Europe, à l’est, qui est satellisé par les Russes, et c
124 nd un peuple se met à rendre les rênes à un autre pour son sort quotidien, pour ce qu’il doit penser, pour ce qu’il doit ach
125 dre les rênes à un autre pour son sort quotidien, pour ce qu’il doit penser, pour ce qu’il doit acheter, pour ce qu’il doit
126 ur son sort quotidien, pour ce qu’il doit penser, pour ce qu’il doit acheter, pour ce qu’il doit cultiver, alors il est perd
127 ce qu’il doit penser, pour ce qu’il doit acheter, pour ce qu’il doit cultiver, alors il est perdu. C’est la décadence totale
128 barèmes, quelques statistiques, quelques courbes pour ensuite décréter : on fera 21 régions, ou 9 comme le proposait le Mar
129 , mais personne n’a jamais voulu faire une région pour faire une chose petite. C’est là un commentaire qu’on peut faire sur
130 tits à l’échelle internationale, mais trop grands pour animer la vie civique, dans leurs régions, leurs provinces, leurs com
131 hé commun réussit à faire sinon à créer un espace pour les multinationales ? » Et alors la question est réglée à partir de c
132 hissent certains pays ou tout un continent. Ayant pour but le profit et le pouvoir, elles se dirigent naturellement vers l’É
133 lement vers l’État, et vers les organes de l’État pour les acheter, pour faire pression sur eux et finalement diriger leur p
134 , et vers les organes de l’État pour les acheter, pour faire pression sur eux et finalement diriger leur politique. Ou bien,
135 tructrice de l’environnement, qui est trop grande pour nous, qui n’est pas adaptée à nos traditions, ou qui démoralise et dé
136 exemple en l’appâtant par des salaires trop forts pour des gens qui ne sont pas doués pour le genre de travail offert ». À t
137 es trop forts pour des gens qui ne sont pas doués pour le genre de travail offert ». À travailler en faveur des régions, on
138 la vie, la loi de la vie ; tout le monde est donc pour la croissance économique, industrielle, technologique… Mais c’est par
139 t par le croire et par vouloir gagner de l’argent pour se l’acheter. Il suffit d’un changement dans l’information des gens p
140 uffit d’un changement dans l’information des gens pour amener un changement dans la mentalité. C’est l’essentiel, tout tient
141 ille choses dans la vie beaucoup plus importantes pour eux que gagner de l’argent. Je le vois chez beaucoup de jeunes gens q
142 pporter une réponse, ils marchent. Ils ont marché pour Hitler, sans autre raison que celle-là. Il leur disait : « Suivez-moi
143 us ensemble. » Et cela suffisait à tout justifier pour eux. Ils étaient là, tous, le bras levé, à hurler en cadence, et ils
144 et en coupant un ou deux arbres… Et les racines, pour vous, c’est la commune ? Il faut donc commencer par la commune ? Oui 
145 es Genevois l’ont toujours fait depuis 1830. Ceci pour des raisons tout à fait mystérieuses, dont il faudrait que les sociol
146 l faudrait que les sociologues s’occupent un jour pour voir comment se transmet ce genre de réflexe. Si « le génie du lieu »
147 n producteur-consommateur docile, et qui n’existe pour l’État que sous la forme d’un dossier électronique. Quel type d’urban
148 s, arrivent au même chiffre qu’Aristote et Platon pour l’optimum d’une ville. C’est 50 000 habitants. Dès que vous dépassez
149 son niveau, ce qu’il est capable de faire et que, pour ce qui dépasse son niveau, il s’unisse à d’autres. Qu’il ne se fédère
150 u, il s’unisse à d’autres. Qu’il ne se fédère que pour cela, et non pour constituer une puissance telle que l’État-nation, u
151 ’autres. Qu’il ne se fédère que pour cela, et non pour constituer une puissance telle que l’État-nation, une puissance qui s
152 ’importe quoi, surtout la guerre. Qu’il se fédère pour des fonctions bien définies. Mais alors là, sans réserve, en solidari
9 1974, Articles divers (1974-1977). Surréalisme : un jeu qui dure depuis 50 ans (7-8 septembre 1974)
153 1974)i j En août 1940, Denis de Rougemont part pour les États-Unis, chargé d’une mission de conférences par le Secrétaria
154 ent avez-vous rencontré André Breton ? Je l’ai vu pour la première fois à New York en 1941, à l’Office of War Information. J
155 ions des jeux que Breton prenait très au sérieux. Pour lui, le jeu était une sorte d’expérimentation du psychisme, de la sur
156 creux de la main, j’avais quatre ou cinq secondes pour réfléchir, et je disais : « C’est à Leonora, c’est à Consuelo, c’est
157 dix heures du soir, je suis monté sur un escabeau pour lire le chapitre consacré au nombre 21 par l’occultiste du xixe sièc
158 les villes modernes. Breton aimait-il New York ? Pour eux, la ville moderne, c’était Paris, si curieux que cela paraisse. B
10 1975, Articles divers (1974-1977). Notre complexe de culpabilité (1975)
159  ? (Motif accessoire : faisons-nous ce qu’il faut pour garder notre rang ?) Inquiétude du patriote : dans le monde des techn
160 t se réjouit de voir les étrangers venir chez lui pour admirer la belle et libre Helvétie. Peut-être lui plaît-il aussi d’en
161 n des cas, on en prendra trop facilement prétexte pour nier que Barth ait raison de la refuser en tant que vertu générale. E
162 ge me semblent révéler une tendance générale — et pour le coup, « bien suisse » — à juger d’un problème moins sur son mérite
163 it de nivellement universel, père de l’ennui égal pour tous. — Mais quoi ! nous connaissons tout cela et c’est bien pire che
164 an des entreprises. Est-ce qu’il y aura une place pour nous dans le monde qui vient ? Satiriques, vengeurs ou navrés, les se
165 Europe ! Il est menacé, nous dit-on ? Rien de tel pour tirer un homme de ses doutes brumeux et de son anxiété qu’un défi bie
166 prenne conscience de l’avenir qu’elle représente pour une Europe qui n’en sait rien encore ! Je ne conçois pas d’autre remè
11 1975, Articles divers (1974-1977). Au-delà de la société industrielle (1975)
167 hines et cesserait toute recherche technologique, pour revenir à un stade primitif de lampes à huile ou de coutume des caver
168 blés, on déciderait d’arrêter le progrès matériel pour se vouer à l’artisanat, au jardinage, à la contemplation ou au bouddh
169 ciété industrielle était donc — et demeure encore pour la majorité de nos contemporains — la croissance sans lois internes,
170 ». La société post-industrielle, à mes yeux, aura pour première caractéristique d’inverser cette déclaration et de dire que,
171 larait avec une belle sobriété : « Nous sommes là pour produire des automobiles, non pas pour assurer le bonheur du genre hu
172 sommes là pour produire des automobiles, non pas pour assurer le bonheur du genre humain. » La semaine dernière, dans une i
173 trajets vers son travail, c’est-à-dire à dépenser pour être payé, ou à payer pour pouvoir gagner une vie qu’il n’aura même p
174 ’est-à-dire à dépenser pour être payé, ou à payer pour pouvoir gagner une vie qu’il n’aura même plus le temps de vivre !
175 é industrielle, quoi qu’on en dise, n’est pas née pour satisfaire des besoins réels de l’homme, mais bien pour les utiliser,
176 atisfaire des besoins réels de l’homme, mais bien pour les utiliser, et puis pour les multiplier. Elle n’a jamais cessé de f
177 de l’homme, mais bien pour les utiliser, et puis pour les multiplier. Elle n’a jamais cessé de fomenter, de susciter en vue
178 ensuite, une fois ces besoins devenus invétérés, pour invoquer les prétendus impératifs de leur croissance provoquée. Le me
179 s de voitures que d’inventeurs, et ces fantaisies pour millionnaires resteront sans lendemain, si l’on en croit les autorité
180 elle le mérite ! — « Ma résolution pouvait passer pour téméraire, car à cette époque-là, il n’y avait pas de demande pour le
181 ar à cette époque-là, il n’y avait pas de demande pour les automobiles… et même une répugnance du public… » Phrase inouïe, c
182 outes les autres industries. Et cette automobile, pour laquelle il n’y avait pas de demande, et même une certaine répugnance
183 lculé et peuvent à tout instant devenir tragiques pour la survie de l’État d’Israël et pour la paix en général. Enfin, et c’
184 ir tragiques pour la survie de l’État d’Israël et pour la paix en général. Enfin, et c’est le comble, née pour la vitesse, l
185 a paix en général. Enfin, et c’est le comble, née pour la vitesse, l’automobile, dans les avenues de New York ou de Paris, p
186 gence d’une société nouvelle, en nous d’abord. Et pour décrire ses caractéristiques, il nous suffira donc maintenant d’inver
187 ir. Car le profit n’est pas un principe de mesure pour l’homme, ni pour la cité. Il n’est qu’un chiffre. Il ne relève pas du
188 n’est pas un principe de mesure pour l’homme, ni pour la cité. Il n’est qu’un chiffre. Il ne relève pas du vivant, il n’est
189 rs le mieux, non vers le plus. La croissance aura pour limites les conditions de l’équilibre vivant. Elle sera désacralisée
190 de les réduire sur le plan matériel ou physique, pour leur donner libre carrière dans les domaines moraux, culturels, spiri
191 ération, si elle accroît le PNB, n’en a pas moins pour effet d’inverser totalement le sens de la fonction d’un phénomène. Ex
192 r, les marches auront alors deux mètres de haut ; pour les gravir, il vous faudra l’aide d’une échelle, et c’est précisément
193 lle, et c’est précisément ce que l’escalier avait pour seule fonction de vous éviter. Nous avons vu que la prolifération ill
194 pondre à cette question que nous ne sommes pas là pour prévoir ou deviner notre avenir, mais pour le faire. Et que la décade
195 pas là pour prévoir ou deviner notre avenir, mais pour le faire. Et que la décadence d’une société commence quand on pose la
12 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
196 constamment irritantes, soit que l’État l’invoque pour refuser d’adhérer à tel organisme international, soit que l’étranger
197 e manifestation spontanée du sentiment populaire, pour peu qu’il ne lui soit pas inconditionnellement favorable. Les conseil
198 is en même temps on demande des subsides fédéraux pour les tomates, la vigne, l’horlogerie, l’industrie lourde ou l’enseigne
199 impossible ou criminelle — mais simplement l’unir pour le salut de ses peuples, le maintien de leurs libertés et de leurs co
200 e, en effet, qu’une manière de se mettre ensemble pour faire ce dont aucun ne serait capable seul. C’est une méthode de répa
201 l’ONU (telles que l’Unesco, le Haut Commissariat pour les réfugiés, le Bureau international du travail, l’Organisation mond
202 à leur seul territoire actuel. Autrement dit, et pour paraphraser l’un des slogans célèbres de la révolution soviétique, « 
203 De tout cela, la Suisse ne peut se désintéresser, pour des raisons à la fois morales et utilitaires. Certes, la Suisse a bie
13 1975, Articles divers (1974-1977). Le Morgarten du xxe siècle (1975)
204 és en fonction de leurs compétences particulières pour s’occuper d’un secteur de la vie publique. S’ils devaient représenter
205 llée). Elles se sont alliées entre elles, non pas pour créer une puissance, mais pour pouvoir rester chacune autonome. Seule
206 tre elles, non pas pour créer une puissance, mais pour pouvoir rester chacune autonome. Seules, elles n’auraient pas pu le r
207 ant les trois, elles avaient juste assez de force pour préserver, chacune pour elle-même, leur autonomie et leur différence.
208 ient juste assez de force pour préserver, chacune pour elle-même, leur autonomie et leur différence. L’une des choses qui so
209 stes cantonaux. Se fondant sur ce qu’ils tiennent pour les erreurs de 1848, ils s’imaginent que la vie du fédéralisme consis
210 erritoire. Les Uranais défendaient la possibilité pour eux de vivre libres et à leur manière. Et cette possibilité était men
211 randes richesses en y percevant des péages. C’est pour empêcher cette mainmise « étatique » avant la lettre que les Suisses
212 r la leçon de Kaiseraugst, parce qu’ils craignent pour leur niveau de vie ou plus exactement : leur consommation d’électrici
213 e plus bas, le niveau zéro, qui est la mort… Mais pour moi, une Suisse qui ferait ce choix-là ne serait plus elle-même. Elle
214 st en train de se déchaîner sur la planète. C’est pour cette raison que les États-Unis, qui sont de loin la plus grande puis
215 es atomiques, il n’y aurait même plus eu de place pour les soldats américains. Nous avons ce même avantage d’une décentralis
14 1975, Articles divers (1974-1977). L’amour (1975)
216 est la nôtre, d’Œdipe à Sade et à Sacher-Masoch. Pour situer cette forme d’amour spécifiquement occidental dont les structu
217 dire à son sujet. Fonction de l’espèce, fatalité pour l’individu, tropisme, mais, chez l’homme, moins étroitement déterminé
218 mbe et « se déclare ». C’est l’amour qui se prend pour son objet, qui aime sa propre intensité et non pas l’Autre. C’est l’a
219 us fort que la mort » que la passion de « l’amour pour la mort » qui est, comme nous le verrons, le secret de Tristan. La
220 evenir une source intarissable de problèmes, tant pour la société que pour l’individu. Au surplus, lié dès l’origine à la ré
221 tarissable de problèmes, tant pour la société que pour l’individu. Au surplus, lié dès l’origine à la réalité de la personne
222 e invention du xiie siècle. » Amour, qui désigne pour nous le sentiment, le désir et la passion, n’a pris ce sens qu’avec l
223 os manières de sentir, et nos mœurs, et nos arts, pour des siècles ? Ne serait-elle pas au contraire le signe d’une révoluti
224 ine, rappelant « l’amor de lonh » de Jaufré Rudel pour la comtesse de Tripoli, et c’est en vérité l’amour de l’amour même, l
225 de l’Autre tel qu’il est, qu’on ne rejoindra que pour mourir ; et même l’élan de l’hérésie ne manque pas : « Amour » vaut p
226 chrétienté médiévale, devient obligation sacrée, pour peu qu’une parenté soit découverte, fût-ce au septième degré, entre m
227 valeur et prouesse, serait en droit de la garder pour lui selon la coutume chevaleresque qu’illustrent les tournois dont la
228 elui que l’on pressent comme le plus « efficace » pour enflammer le désir des amants et le porter au degré de la passion mor
229 in du « roman ». Tel est le secret que le mythe a pour fonction, comme toujours, d’exprimer tout en le voilant, de trahir en
230 dans les romans d’analyse intérieure, mais c’est pour renaître aussitôt sous les espèces d’une instance morale, d’une autor
231 ligieux de la femme que l’on met sur un piédestal pour mieux pouvoir se plaindre qu’elle soit située « en trop haut lieu »,
232 , découvrent l’existence du monde et se séparent, pour renouveler l’obstacle — et leur passion. L’inévitable et nécessaire s
233 forme d’un évanouissement, dont ils se réveillent pour épouser leur maîtresse. Happy Ending. Certes, tous les grands thèmes
234 oileau, dans son Dialogue sur les héros de roman, pour réduire à l’oubli la féerie romanesque des d’Urfé, Gomberville ou Scu
235 anifeste : il explique seul que l’amour de Phèdre pour Hippolyte, dont elle n’est que la belle-mère, soit présenté comme inc
236 s ennemis mortels de son père ». Aricie sera donc pour Hippolyte l’amour que le Père interdit, un substitut voilé de l’amour
237 nterdit, un substitut voilé de l’amour incestueux pour la Mère. « Dois-je épouser ses droits contre un père irrité ? » se de
238 en fait son œuvre ! L’autre moyen qu’il a trouvé pour nous parler voluptueusement de la passion de ses personnages, donc de
239 l’argument à toute épreuve du philtre. Ici, comme pour Tristan, « le Destin » va servir d’alibi à la responsabilité (culpabi
240 t punies […]. Les faiblesses de l’amour y passent pour de vraies faiblesses. On est loin du dessein « d’exciter les passi
241 On est loin du dessein « d’exciter les passions » pour plaire à un besoin de « tristesse majestueuse ». Racine va se retirer
242 parfois par des évêques qui bâtissent des palais pour leur maîtresse, comme à Salzbourg, casuistique, règlements ecclésiast
243 e le modèle de l’amour idéal, cette cortezia que, pour se venger de l’existence, il entreprend d’inverser et d’assassiner. D
244 te au iie siècle, il entend renchérir sur elles. Pour lui, « le pire est l’ennemi du mal », comme l’a si bien vu Jean Paulh
245 e à ceux des fauteurs de la Terreur jacobine. Et, pour cela, une seule alternative : exercer la cruauté et la violence sur s
246 e sur soi-même — ou sur le prochain. Sade choisit pour victime le prochain (Sacher-Masoch se choisira lui-même). Ses livres
247 ses des plus purs romantiques allemands suffiront pour donner le ton tristanien de la nouvelle école. Hölderlin, lettre à Di
248 urnal intime : Notre engagement n’était pas pris pour ce monde. Et dans les Hymnes à la nuit : Que ton feu spirituel dévo
249 poétiques) à la seule libido ou énergie sexuelle. Pour lui, l’amour « dont les poètes parlent tant » n’est qu’une « prime de
250 ’acte sexuel, l’attrait sexuel n’ayant « en somme pour profond motif que la nécessité de procréer pour conserver l’espèce ».
251 e pour profond motif que la nécessité de procréer pour conserver l’espèce ». En bref, on peut affirmer qu’aux yeux de Freud
252 . Ce dernier terme, placé entre guillemets comme pour s’excuser de son incongruité, est défini comme une attitude envers a
253 dée, devenue populaire, qu’il est moins dangereux pour la société de libérer l’instinct sexuel que le refouler. Cette invasi
254 Nabokov, qui décrit la passion d’un quadragénaire pour une nymphette de 12 ans, sont les derniers échos du mythe ressuscité
255 , prisonnier de la raison, la curiosité du public pour la doctrine cathare… Tout cela peut aller vers deux sortes de frénési
256 r vers deux sortes de frénésies aussi dangereuses pour la santé sociale que pour la santé spirituelle. Les puissances passio
257 ésies aussi dangereuses pour la santé sociale que pour la santé spirituelle. Les puissances passionnelles, frustrées par la
15 1975, Articles divers (1974-1977). « Le sort des écrivains emprisonnés constitue un drame et un avertissement » (juin 1975)
258 ociétés totalitaires. Dans ces sociétés, le fait, pour un écrivain, d’avoir une opinion personnelle peut donc être assimilé
259 t punir mais recommence quand même. Il y a un mot pour désigner ces individus : ce sont des mauvaises têtes. De mauvaise têt
260 rais même qu’il est naturel. On les condamne donc pour remettre leurs idées en place, en ordre ? Il faut se mettre à la plac
261 ère réaction va consister à lui laver le cerveau. Pour ce magistrat le dogme, la vérité avec un grand V constituent la norme
262 ncèrement qu’il le condamne. Un Soljenitsyne qui, pour lui, est un écrivain « dérangé » doit être guéri et il a justement le
263 gens représentaient peut-être un danger politique pour Staline. Ils connaissaient les rouages de l’État. Ils avaient approch
264 inventé, eux, une femme inaccessible, une déesse pour laquelle on nourrissait un amour impossible, quelque chose de tout à
265 toute opposition constitue sans doute un paradis pour les gouvernants mais un enfer pour les écrivains. Aucun écrivain dign
266 ute un paradis pour les gouvernants mais un enfer pour les écrivains. Aucun écrivain digne de ce nom ne peut accepter d’être
267 adours quelques siècles plus tôt. Mais la société pour laquelle ils travaillaient dépassait rarement les limites d’un petit
268  mesure » où l’homme peut faire entendre sa voix. Pour vous il n’y a pas de nécessité à ce qu’un État moderne soit regroupé,
269 n qu’aujourd’hui. C’est parce que nous le voulons pour notre commodité. Mais il n’y a aucune nécessité. Et c’est la même cho
270 il n’y a aucune nécessité. Et c’est la même chose pour les États. Ils ont copié l’organisation que la Révolution, puis après
271 Si un pays comme la France, par exemple, insiste pour garder la main sur ce moyen c’est bien parce qu’il permet d’influence
272 e gouvernement dispose de toutes sortes de moyens pour influencer les gens. Partout l’État veut imposer sa norme. Ces défaut
273 ison. J’ai écrit au président de la Confédération pour obtenir sa libération. Il m’a fait répondre par le Département de jus
274 ues mains — et on n’a plus besoin d’être Napoléon pour être à la tête d’un État moderne — le glissement vers une société san
275 evra pas s’étonner si, à la fin il ne reste plus, pour s’opposer au pouvoir, que l’écrivain, ce fou !!! 19. Date de l’inte
276 orizons. En janvier 1972 il a été encore condamné pour “agitation et propagande antisoviétique” à douze nouvelles années de
277 imaginer ce que ces arrêts des juges représentent pour un être humain. Le crime que Boukovski paie et qu’il devra continuer
278 . Très justement Amnesty International, mouvement pour la liberté d’opinion et de religion, a décidé de prendre en charge et
279 stance médicale bien qu’il soit gravement malade. Pour tenter de le sauver, les groupes romands d’Amnesty International ont
16 1975, Articles divers (1974-1977). « L’État-nation, voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)
280 s territoires de la planète. Ils ont tout calculé pour leur guerre, dont tous sont nés, et selon l’obsession de puissance qu
281 ment superposables, ce miracle ne durerait guère, pour la simple raison que la langue, les frontières politiques et l’économ
282 fluctuation non comparables : d’ordre millénaire pour les langues, séculaire pour le tracé des frontières, et décennal, au
283  : d’ordre millénaire pour les langues, séculaire pour le tracé des frontières, et décennal, au plus, pour les économies ind
284 ur le tracé des frontières, et décennal, au plus, pour les économies industrielles. Cette analyse nous ramène à un dilemme d
285 fonctionnelles, d’aires diverses — chacune ayant pour extension le territoire de sa réalité — ne naîtront pas de nos modèle
286 de vue est typiquement européen, mais que vaut-il pour tous ces pays neufs qui ont adopté le modèle de l’État-nation qui leu
287 e paquet que la technique et le DDT, et qui était pour eux, au départ, le moyen de leur libération ? » Deux réponses à cette
288 pre voie vers des formes nouvelles de communauté. Pour l’Europe de l’Est comme pour l’Europe de l’Ouest, la solution me para
289 elles de communauté. Pour l’Europe de l’Est comme pour l’Europe de l’Ouest, la solution me paraît consister dans la structur
290 en temps utile, elle aura fait bien plus et mieux pour le tiers-monde qu’en lui prêtant son « assistance technique », c’est-
291 du club de Rome, Denis de Rougemont est d’accord pour la création des régions, à l’échelle du monde, mais à condition de fa
17 1975, Articles divers (1974-1977). « Il ne s’agit pas de créer des régions qui soient de petits États-nations » (septembre 1975)
292 mple, dans la région que j’appelle lémano-alpine, pour rester volontairement un peu vague, c’est difficile de dresser un pla
293 raordinaire, les universités devraient s’entendre pour des échanges d’étudiants, de professeurs (actuellement, des professeu
294 erches nécessitent des appareillages trop coûteux pour une seule université. Les langages des ordinateurs des diverses unive
295 centaines de choses qu’on peut faire ensemble et pour lesquelles on n’a pas besoin d’autorisations. Si vous demandez à d’au
296 voisinage retrouvé, qui me motive, quand je lutte pour la région. w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Il ne s’agit pas d
18 1976, Articles divers (1974-1977). Message de M. Denis de Rougemont (1976)
297 e de cela dans le fait qu’il accepta de présider, pour un temps bref mais décisif, deux institutions au sort desquelles j’av
298 la CECA ? Relisant le précieux recueil de textes Pour l’Europe, réunis par lui à la fin de sa vie, je trouve ces mots qu’on
299 amais eu en réalité à « interrompre sa méditation pour passer à l’action » (comme l’a écrit Jean Monnet) puisque c’est tout
300 nt de confidence : Je suis sans doute trop vieux pour surmonter l’idée de nation souveraine, dans laquelle j’ai été élevé.
301 re une abdication qui ne trouverait plus personne pour l’accepter, je le crains. Parce qu’il n’y aurait plus même d’Européen
302 té, Montigny-lès-Metz, Association Robert Schuman pour l’Europe, 1976, p. 20-21.
19 1976, Articles divers (1974-1977). L’Europe, l’été [préface] (1976)
303 elui qui pourrait partir de Lucerne, par exemple, pour remonter au nord-est par Zurich et Bregenz, Salzbourg, Graz et Munich
304 ux ou trois-cents qui ont tenté un jour d’exister pour disparaître après quelques saisons, faute des subventions escomptées.
305 ert européen » ? En fait, chacun tentait de vivre pour son compte. Quelques-uns cherchaient les moyens de sortir de leur iso
306 tivals furent invités à déléguer leurs directeurs pour une première prise de contact à Genève, à l’automne de 1951. Deux moi
307 À droite et à gauche, de hauts arbres s’écartent pour découvrir et encadrer la majestueuse pyramide du Mont-Blanc, sommet d
308 i, durant la saison prochaine, animeront l’Europe pour la joie de centaines de milliers d’auditeurs. Nous sommes ici au cent
309 vant au-dessus du niveau des programmes courants, pour atteindre le niveau de la cérémonie exceptionnelle, célébrée dans un
310 dans les nombreuses ressources dont elle dispose pour sa propre saison d’hiver, est tout à fait différent, mais plus rare.)
20 1976, Articles divers (1974-1977). Histoire et prospective de l’identité européenne (1976)
311 dépendra, et d’abord mes réponses. Qu’est-ce donc pour vous, l’Europe ? Ce n‘est pas une réalité faite et achevée, ou bien e
312 rgi dès 1923. C’est un problème de vie ou de mort pour un demi-milliard d’humains, leur culture (dont l’Université est un él
313 non prévues mais prévisibles qu’ils en attendent pour leur production d’énergie et pour leur défense nationale. lls n’ignor
314 ls en attendent pour leur production d’énergie et pour leur défense nationale. lls n’ignorent pas que E = mc2 a donné la vic
315 militaire aux USA et permis d’aller sur la Lune. Pour eux, la recherche fondamentale est celle qui peut « rendre » en vingt
316 ntale est celle qui peut « rendre » en vingt ans, pour le prestige et la puissance de l’État, mille fois plus que la recherc
317 la recherche appliquée ne peut rendre en deux ans pour l’industrie. Vous voyez que la recherche fondamentale n‘est pas aussi
318 fondamentale » — qui importe aux universitaires — pour Ies parties métaphysiques de mes cours ; et la qualité de « recherche
319 ent appliquée » — qui importe aux gouvernements — pour les parties proprement politiques de mon enseignement, cours et trava
320 omaine, la recherche fondamentale est celle qui a pour objet l’homme lui-même, la personne. Si la mathématique est science f
321 onne. Si la mathématique est science fondamentale pour les physiciens, les chimistes, les astronomes et même les biologistes
322 le voir ! Et c’est le moment que vous choisissez pour me poser vos colles de facultés ! Je souhaitais simplement savoir ce
323 elux, et des douze Sages de la table ronde réunie pour le vingt-cinquième anniversaire du Conseil de l’Europe. Ce qui ne pro
324 , mais bien qu’il touche à quelque chose de vital pour toute une civilisation, dont le monde académique n’est qu’une partie,
325 n », sauf à la connaissance de l’Europe en soi et pour eux-mêmes dans le meilleur des cas. lls choisissent vite. S’ils ne ve
326 une histoire des idées en Europe, sur l’Europe et pour l’Europe ? Oui, mais cela ne dit pas tout, il s’en faut ! Car notre e
327 yens de survivre de l’Europe est simplement vital pour toute notre culture. Croyez-vous que l’Université n’est pas intéressé
21 1976, Articles divers (1974-1977). Changer de cap (novembre 1976)
328 outes ou du bétonnage universel. Car, se déclarer pour ou contre le nucléaire, pour ou contre le supersonique, c’est faire e
329 el. Car, se déclarer pour ou contre le nucléaire, pour ou contre le supersonique, c’est faire en réalité un choix de société
330 s arguments échangés dans ce grand débat, non pas pour leur valeur scientifique ou technique, mais selon les grandes options
331 e monde. Si vous gagnez, vous gagnez trois heures pour quelques-uns. Étrange pari. Moi, je ne le tiendrais pas… » 2. Si les
332 er toute limitation de vitesse sur les autoroutes pour éviter le chômage des carrossiers (pour ne rien dire des chirurgiens,
333 utoroutes pour éviter le chômage des carrossiers ( pour ne rien dire des chirurgiens, des assureurs, etc.) ? Les Américains s
334 Outre le gain de temps, outre l’emploi — et comme pour la guerre du Vietnam, ici encore — on invoque les « retombées technol
335 damment de ces arguments, je suis contre Concorde pour deux raisons fondamentales. a) Tout comme les centrales nucléaires,
336 à cette manie démodée de la vitesse et du fracas pour épater le monde. Ce qui commence à valoir des fortunes, c’est le cont
337 es centrales à plutonium (et il en suffit de 5 kg pour faire une bombe atomique) exigent un déploiement toujours plus dense
338 les centrales nucléaires. Prenez cette conversion pour une image, si vous voulez, mais je suis convaincu qu’en réa­lité, ell
22 1977, Articles divers (1974-1977). Souvenir de 1938 (1977)
339 iger son Nocturne et je m’étais dit : Voilà celui pour qui je voudrais écrire quelque chose. À peine de retour en Suisse, on
340 ur en Suisse, on m’offre de composer un Festspiel pour l’« Expo » nationale de 1939. La guerre paraissait imminente, j’étais
341 e dix mille places. Je demandais quelques jours «  pour réfléchir » et n’en fis rien, certain qu’avant le terme fixé, la cata
342 que la seule forme théâtrale à laquelle il croit pour l’avenir est « celle qui arrive à grouper toute une population ». C’e
343 soir d’août 1939, à La Chaux-de-Fonds, assistant pour la première fois à une répétition des chœurs — et ce sera la dernière
344 s chœurs — et ce sera la dernière : la guerre est pour demain — je me sens littéralement transporté ! Voici chanté, clamé ou
345 de leur convergence avec l’événement historique, pour aboutir à notre oratorio, puis en 1945 à son exécution au Vatican, lo
346 gende dramatique » s’écriait : « Dans la bataille pour la défense spirituelle de la Suisse que nous avons livrée pendant la
347 avons livrée pendant la guerre, votre œuvre avait pour nous la valeur d’un corps d’armée ! » Il se peut que les deux jugemen
23 1977, Articles divers (1974-1977). Les débuts de la construction européenne (1977)
348 ion européenne (1977)ad Tel qu’il se manifeste pour la première fois devant l’opinion internationale, à l’occasion du Con
349 ts datent du premier projet d’union de l’Europe : Pour récupérer la Terre sainte, rédigé en 1306. Pierre Dubois, son auteur,
350 la Société des Nations. On peut y lire : S’unir pour vivre et prospérer : telle est la stricte nécessité devant laquelle s
351 e forme d’union qui ne soit pas purement verbale. Pour le meilleur et pour le pire, c’est ce vocabulaire qui sera repris dan
352 ne soit pas purement verbale. Pour le meilleur et pour le pire, c’est ce vocabulaire qui sera repris dans les traités europé
353 n et Spaak. Quel facteur nouveau est-il intervenu pour forcer les gouvernements à reprendre la construction au point précis
354 dû à Daniel Serruys, propose les étapes suivantes pour l’organisation économique du continent : l’union douanière doit être
355 Monnet européen est nécessaire »25 non seulement pour l’équilibre des productions française et allemande (charbon et acier)
356 ns française et allemande (charbon et acier) mais pour la production de l’union entière. On demande « la mise en commun des
357 pe, n’ont pas été conçues ex nihilo, ni formulées pour la première fois durant les quatre jours du congrès. Derrière Montreu
358 e se sont réunis clandestinement, par trois fois, pour élaborer un Manifeste fédéraliste26 sur la base de textes français et
359 tato-nationalisme centralisateur, qu’ils tenaient pour les fourriers du totalitarisme. Or, l’idéologie personnaliste des ann
360  vaste référendum de tous les Européens libres », pour donner le départ à l’unification du continent. Cependant, pour l’obse
361 e départ à l’unification du continent. Cependant, pour l’observateur objectif que voudrait être l’historien, il est clair qu
362 ts éphémères, sans vision, ne pourront rien faire pour l’Europe. Si pourtant quelque chose se fait, cela sera dû à la compli
363 , un premier « Congrès de l’Europe » fut convoqué pour le début de mai à La Haye. Il réunit quelque huit-cents délégués de t
364 ien le congrès de La Haye se fédérèrent tôt après pour former le Mouvement européen, dont le président fut Duncan Sandys, je
365 n train de subir toutes nos nations, trop pauvres pour offrir à leurs physiciens un si grand appareil. Mais les deux résulta
366 ce qui naissait avec la CECA, c’était une méthode pour faire l’Europe. Nous avons vu que les idées directrices d’un pool cha
367 voir quelques années plus tard dans l’un des Six, pour bloquer les mécanismes communautaires. Dès avant le retour au pouvoir
368 ce combat mal engagé, mais tenu peut-être à tort pour décisif par opposants et partisans, marquera le point de reflux de la
369 Jean Monnet — devenue entre­temps Comité d’action pour les États-Unis d’Europe —faisant une fois de plus un substantiel et r
370 alors Plan Monnet l’ensemble des mesures décidées pour relever l’économie française. 26. Publié dans L’Europe de demain, Éd
24 1977, Articles divers (1974-1977). Robert Schuman (1886-1963) : l’homme de la frontière (1977)
371 t autres l’auront aussi bien parcourue sans avoir pour autant fait de l’Histoire. Si nous parlons ici de Robert Schuman, c’e
372 mmencer se présenta, il sut arrêter sa méditation pour accepter de passer à l’action. Oui, mais placé devant le même avenir
373 sionné. Et c’est pourquoi il accepta de présider, pour un temps bref mais décisif, deux institutions au sort desquelles j’av
374 la CECA ? Relisant le précieux recueil de textes Pour l’Europe, réunis par lui à la fin de sa vie, je trouve ces mots qu’on
375 ais eu, en réalité, à « interrompre sa méditation pour passer à l’action » puisque c’est tout naturellement que sa méditatio
376 nt de confidence : Je suis sans doute trop vieux pour surmonter l’idée de nation souveraine, dans laquelle j’ai été élevé.
25 1977, Articles divers (1974-1977). Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous ! (1977)
377 Karl Barth — nous passions aux yeux de nos aînés pour les restaurateurs subversifs d’une orthodoxie protestante, aussi para
378 u marxisme invoqué par les staliniens de nos pays pour justifier les procès de Moscou et la persécution des Églises. Mais je
379 t jamais question d’orthodoxie ! (Sauf une fois : pour nier que nous défendions une « orthodoxie calviniste ».) En revanche,
380 s, mais dont l’essence même implique notre effort pour la réaliser ». Très paradoxalement, notre « orthodoxie » prétendue s’
381 es années de Hic et Nunc (1932-1939), nos voies pour un temps se séparent. Henry Corbin part pour Byzance et le Proche-Ori
382 oies pour un temps se séparent. Henry Corbin part pour Byzance et le Proche-Orient ; puis ce sera la guerre, et pour moi, pl
383 et le Proche-Orient ; puis ce sera la guerre, et pour moi, plus de six années d’exil américain. Et pourtant, le bravo silen
384 « Lis le Coran comme s’il n’avait été révélé que pour ton propre cas. » Kierkegaard écrit : « L’Évangile doit être lu comme
385  ! À quoi le gardien répond : Elle n’était là que pour toi. Maintenant, il est trop tard, nous la fermons. Nous pressentions
386 rmons. Nous pressentions qu’il n’y a de porte que pour celui qui osera la franchir, à tous risques, sans laissez-passer d’au
387 z-passer d’aucune sorte ; qu’il n’y a de sens que pour celui qui se met en marche, et que la vraie voie est unique. ⁂ Pour e
388 met en marche, et que la vraie voie est unique. ⁂ Pour entrer dans la dialectique de l’hérésie et de l’orthodoxie, considéro
389 qu’une vraie voie, qu’une vérité viable, la même pour tous, à la fois générale et objective — ou au contraire qu’il y a pou
390 générale et objective — ou au contraire qu’il y a pour chacun une voie, une vérité qui ne vaut que pour lui seul, particuliè
391 pour chacun une voie, une vérité qui ne vaut que pour lui seul, particulière et subjective. La « voie unique » peut encore
392 ne consiste nullement à réitérer ce qui est vrai pour n’importe qui, et encore moins à s’y conformer en s’y forçant comme d
393 des fidèles qu’ils optent en dernier ressort non pour l’Individu (au sens kierkegaardien) mais pour l’Église (ou le Parti),
394 non pour l’Individu (au sens kierkegaardien) mais pour l’Église (ou le Parti), l’ordre et la gloire de l’Institution. Entre
395 e contagion que je voudrais dire convertissante. ( Pour , moi, s’il faut en croire les tests que j’ai passés, je me verrais pl
396 rtiges, soit au fond de la vallée, et tout effort pour m’élever d’un côté ou de l’autre aggraverait la séparation. Reste une
26 1977, Articles divers (1974-1977). La nature du pouvoir (9 octobre 1977)
397 pouvoir, définie par Jean Bodin au xvie siècle, pour qui le Prince est celui qui impose et casse les lois comme il le veut
398 rien. Nous n’avons nul besoin de nous l’expliquer pour le subir. Ceci me rappelle une très jolie épigraphe que Jean Cocteau
399 re jour, et après coup, la formule la plus simple pour ce que je voulais dire dans ce livre, et dans beaucoup d’autres. Je p
27 1977, Articles divers (1974-1977). La puissance et les choix (mai 1977)
400 de leur propre destin. Or, parmi ceux qui optent pour la Puissance d’abord ou finalement, une minorité très restreinte est
401 arti qui s’en est emparé. Quant à ceux qui optent pour la Liberté, ils pensent y être conduits par quelque individualisme ég
402 e une priorité, une fin à laquelle les moyens ont pour devoir de concourir. Ce qu’il faut voir, et qui est peut-être décisif
403 dangereux » exige à la fois un contrôle policier pour le moins décuplé, et la suprématie d’un personnel spécialisé jusqu’à
404 ’énergie solaire, c’est restaurer la possibilité, pour des centaines de milliers de foyers dans chacun de nos pays européens
405 acher, parce que small permet seul, et très vite, pour des questions de dimension, l’autonomie, l’autosuffisance au besoin,
406 raient toujours unir l’homme à son environnement. Pour Denis de Rougemont, le pire est encore à venir puisque les fonctionna
407 role va s’épuiser… Comment remplacer le pétrole ? Pour l’avenir prochain, deux solutions semblent passer toutes les autres e
28 1977, Articles divers (1974-1977). Du passé à l’avenir d’une région (27 juin 1977)
408 in 1977)aj ak Républiques et principautés Pour donner une idée de la diversité des communautés qui formeront plus ta
409 s’appuie tantôt sur la France, tantôt sur Berne, pour échapper à la tutelle de l’autre. Aux Orléans-Longueville qui s’éteig
410 principautés et républiques : ce sont la Réforme ( pour Genève, Neuchâtel et Vaud) et les liens de combourgeoisie avec la Rép
411 ns de combourgeoisie avec la République de Berne ( pour Neuchâtel quoique francophone, pour Fribourg quoique catholique, pour
412 que de Berne (pour Neuchâtel quoique francophone, pour Fribourg quoique catholique, pour Vaud quoique colonisée, et pour Gen
413 ue francophone, pour Fribourg quoique catholique, pour Vaud quoique colonisée, et pour Genève quoique lointaine). Au lendema
414 oique catholique, pour Vaud quoique colonisée, et pour Genève quoique lointaine). Au lendemain de la guerre civile du Sonder
415 nelle intensité : cinq universités au xxe siècle pour 1 200 000 habitants — qui dira mieux sur notre continent ? Réalité
416 r la genèse historique de notre Romandie, c’était pour attirer l’attention du lecteur sur deux faits trop souvent méconnus.
417 . Les guerres mondiales de 1914 et de 1939 ont eu pour effet normal de durcir les frontières et de les fermer plus qu’elles
418 née 1848 lors de la création de la Confédération, pour former au sein de celle-ci une nouvelle entité, que l’on peut définir
29 1977, Articles divers (1974-1977). « Il faut changer de cap » (27 septembre 1977)
419 doit convenir avec lui de l’urgence de solutions. Pour étayer votre thèse, Denis de Rougemont, vous parlez d’une « crise uni
420 t menacées d’épuisement. Il nous reste du pétrole pour trente ans. Que fera-t-on dans trente ans des autos et des autoroutes
421 e. Il n’y a pas que la pollution par l’industrie. Pour moi, la pollution majeure et définitive de la terre serait la guerre
422 , faire sa révolution. Chacun de nous peut opérer pour lui-même cette révolution vers une nouvelle forme de progrès. Je ne p
423 sement des pouvoirs existants, déjà si compromis. Pour moi, le but général de la civilisation et de la société politique n’e
30 1977, Articles divers (1974-1977). Au tableau d’honneur de Parents : L’Avenir est notre affaire (octobre 1977)
424 a assisté au délire hystérique des foules massées pour applaudir l’homme providentiel. Denis de Rougemont était alors lecteu
425 té de Francfort. Quatre ans plus tard, il partait pour les États-Unis. « Hitler fut la réponse au problème fondamental de no
426 ntenir le menton au-dessus de l’eau, aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire, l’homme peut choisir son avenir, gr
427 te désormais à décider librement de l’essentiel : pour quoi voulons-nous vivre ? Denis de Rougemont se tourne vers le feu de
428 ines. Nous sommes loin des cités grecques ! C’est pour vous le modèle idéal ? Absolument ! Et chose extraordinaire on commen
429 n’y pouvons rien changer. Elle fait des citoyens pour ce qu’on veut, et trop souvent pour ce que l’État lui demande. Longte
430 des citoyens pour ce qu’on veut, et trop souvent pour ce que l’État lui demande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la
431 t lui demande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la nation seulement. Nous avons payé cela par deux guerres mondiales.
432 ’intention d’enseignants venus de toute l’Europe, pour les rendre conscients des problèmes de l’école, de tous les mensonges
31 1977, Articles divers (1974-1977). Denis de Rougemont : le retour d’un hérétique (3 octobre 1977)
433 l’air du temps retrouve un certain nombre d’idées pour lesquelles je me bats obstinément depuis près de cinquante ans. Évide
434 actuellement, il n’y a guère que les écologistes pour percevoir et pour essayer de prévenir cette probabilité. Ainsi, par l
435 n’y a guère que les écologistes pour percevoir et pour essayer de prévenir cette probabilité. Ainsi, par le biais de la prot
436 vous aviez formulés dans les années 1930, puisque pour vous, fascisme, stalinisme et libéralisme n’étaient alors que les var
437 que ce qui, dans les années 1930, pouvait passer pour une intuition est devenu aujourd’hui une évidence. Et que répondez-vo
438 type de croissance que les pays riches ont choisi pour eux. Ce type de croissance suppose nécessairement un pillage du tiers
439 au moins lui épargner de nouvelles désillusions. Pour ce faire, il faudrait que nous commencions par changer de cap nous-mê
440 e de la nature. On pourrait faire le même constat pour le Rhin, qui est actuellement pollué par cinq pays. Vous voyez donc c
441 e européenne, le régionalisme et l’écologie sont, pour moi, des thèmes très étroitement liés. En face, il n’y a que des illu
442 gaullistes et les communistes — qui se retrouvent pour brandir des slogans, incapables qu’ils sont de voir plus loin que l’H
443 s de l’Europe » parce que la guerre était devenue pour eux le seul moyen de tenir leur monde, de contrôler la société frança
444 n étatique et uniforme. Au fond, la guerre c’est, pour l’État, le moyen idéal de parvenir à ses fins ; dès que la patrie est
445 tribution du pouvoir, c’est le mythe nationaliste pour lequel il faut toujours « rester maître chez soi ». La seule façon d’
446 ationales. Si cette Europe-là se réalise, ce sera pour le plus grand profit d’un mode de production et de civilisation qu’en
447 ulle a bloqué la construction de l’Europe, ce fut pour des raisons strictement politiques ou culturelles. On a alors pu cons
448 ttendre des populations qu’elles s’enthousiasment pour les marathons de Bruxelles, qui, dans le meilleur des cas, ne fixeron
449 rix du seigle ou de la betterave ? L’enthousiasme pour l’idée européenne est plutôt rare de nos jours. Même pour les « grand
450 dée européenne est plutôt rare de nos jours. Même pour les « grands intellectuels », ce n’est pas un thème très mobilisateur
451 alla même jusqu’à écrire une préface fort célèbre pour le livre de Franz Fanon, Les Damnés de la terre, dans laquelle il déc
452 tout Européen qui se présenterait à eux. C’était pour le moins curieux car, d’une part, il affirmait que l’Européen, en tan
453 , à l’époque, dans L’Ordre nouveau . Avouez que, pour une revue dont le premier numéro paraît en 1933, au moment où Hitler
454 raiment pas à ces petites brutes d’extrême droite pour qui « nouveau » veut dire « ancien » et pour qui l’ordre se confond a
455 oite pour qui « nouveau » veut dire « ancien » et pour qui l’ordre se confond avec la tyrannie. Dans les années 1930, notre
456 ouvaient alors les démocraties occidentales était pour nous comme l’aveu, la preuve de l’essoufflement du libéralisme. Nous
457 ions, l’antifascisme et l’anticommunisme étaient, pour nous, des urgences. Mais attention : notre critique du communisme ne
458 vant la forme moderne des religions d’État. C’est pour cela que j’ai souvent défini le marxisme comme « l’opium de la révolu
459 nd, je faisais partie d’un groupe d’intellectuels pour lesquels le phénomène totalitaire incarnait le mal absolu ; pour lesq
460 e phénomène totalitaire incarnait le mal absolu ; pour lesquels le marxisme n’était qu’une variante du productivisme dont no
461 toniques que l’auteur du Capital. On passait donc pour des anarchistes, des libertaires. Aujourd’hui, on dirait « nouveaux p
462 aux fameux Chantiers de jeunesse d’Uriage), mais, pour l’essentiel, nous nous sommes tous retrouvés dans le combat antinazi.
463 mobile, ce qui, finalement, peut être un bienfait pour notre mode de développement.bc bd Ainsi, si l’on considère rétrospec
464 l’abomination du génocide hitlérien a peut-être, pour ultime conséquence, notre survie écologique, alors que Ford aurait pu
465 coupable. « C’est le philtre, dit-il, je n’y suis pour rien… » C’est exactement ainsi que procèdent les États-nations. Comme
466 oi de France est empereur en son royaume ». C’est pour cela que, lorsque de Gaulle est mort, vous avez écrit un article inti
467 ses Mémoires : « De tout temps, la France ne fut pour moi qu’une princesse de légende vouée à des malheurs exemplaires. »bm
468 seut mais l’amour, de Gaulle méprisa les Français pour n’adorer que la France. Pensez encore à sa haine des « barons félons 
469 terposer entre lui-même et sa passion ? Tout cela pour dire que l’État-nation accomplit dans l’ordre de la politique des rav
470 t : « Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier. » 33. Voir l’éditorial
471 n libertaire, et qui fait encore figure d’accusée pour avoir refusé le militantisme et l’embrigadement. L’immense succès de
472 emplaires, ne fut pas une circonstance atténuante pour ce “penseur” à contre-courant qui, aujourd’hui, à soixante-dix ans, e
473 nstinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. » bn. Deux points d’
32 1977, Articles divers (1974-1977). Pierre Desgraupes fait le point avec Denis de Rougemont (10 octobre 1977)
474 dénoncer la fausseté de la métaphore dont on use pour les justifier. Elle tient en un mot magique : croissance. Or cette id
475 leurs cellules qui sont programmés, comme on dit, pour pousser, croître, se développer, s’épanouir, fleurir et ensuite tombe
476 étant de moi que je l’adopte volontiers ! Alors, pour revenir à nos propos sur l’avenir, ce n’est quand même pas Dieu qui r
477 ut le monde sait aujourd’hui qu’il y a du pétrole pour trente ans environ. Autour de l’an 2000, il n’y en aura presque plus
478 ’autoroutes. Il n’est pas besoin d’être prophète pour comprendre que d’ici à cinq ou dix ans, la question va se poser. Si n
479 les voitures parce qu’il n’y aura plus de pétrole pour les faire rouler. Donc, je ne prédis pas une catastrophe des autos, j
480 stions aussi simples que cela. La guerre est donc pour vous une hypothèse plausible ? Elle est absolument fatale si on conti
481 ire de tels achats, qui sont extrêmement coûteux, pour rien. C’est parce qu’ainsi ils produisent du plutonium, et avec le pl
482 tement du plutonium à certains pays, ce n’est pas pour autre chose d’imaginable que pour les mettre en possibilité de fabriq
483 s, ce n’est pas pour autre chose d’imaginable que pour les mettre en possibilité de fabriquer des bombes et de s’en servir ;
484 ; personne ne peut éternellement faire des bombes pour ne pas s’en servir. Ça, c’est une farce que les ministres de tous pay
485 se comportent comme s’ils s’étaient mis d’accord pour présenter une certaine version des choses et opposer tout de suite de
486 La première phrase de mon livre dit à peu près : pour la première fois dans l’histoire, l’homme se voit contraint de choisi
487 sir librement son avenir, du seul fait qu’il en a pour la première fois la liberté, donc la responsabilité. C’est à la fois
488 l faut en finir avec l’État-nation et qu’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’État-nation étant sa propre puissa
489 , a retrouvé cette sagesse. Ils étaient 100 à 150 pour cultiver un très grand lopin de terre qu’ils avaient acheté en Haute-
490 e. Et quand ils sont devenus un peu trop nombreux pour la survie harmonieuse du groupe, ils ont commencé à essaimer ; ils on
491 a laine. Alors ils ont acheté une usine en Savoie pour faire des tissus. Le début de la puissance… Est-ce que ces communauté
492 , une taille à ne pas dépasser sous peine de mort pour la démocratie ? Oui, je pense en effet que la démocratie est une ques
493 ses. Regardez la Confédération helvétique qui est pour moi un modèle assez proche de la cité grecque. Elle s’est formée sur
494 mettant en commun certaines forces ; juste assez pour maintenir chacune des unités différentes et autonomes comme elles le
495 rentes et autonomes comme elles le voulaient. Pas pour faire une grande puissance qui irait ensuite dévaster tout autour d’e
496 les rois de France, de Castille et d’Angleterre, pour qui faire l’unité c’était conquérir le plus de gens qu’on pouvait, de
497 de gens qu’on pouvait, devenir toujours plus fort pour aller conquérir plus loin en uniformisant le tout. En détruisant les
498 dération, ce n’est pas son fonctionnement normal. Pour donner de l’actualité à ces propos un peu théoriques, disons que vous
499 ’hui. Je l’ai découverte et nous l’avons formulée pour la première fois lorsque, face à la montée d’Hitler et de Staline, le
500 une formule qui est devenue banale par la suite : pour qualifier déjà l’État-nation, nous disions qu’il est trop grand et tr
501 iliser des impératifs imaginaires de toute espèce pour continuer à agir à l’abri de tout ça en disant : « Ce n’est pas moi q
33 1977, Articles divers (1974-1977). L’Avenir est votre affaire (11 octobre 1977)
502 ions ne peuvent plus rien entreprendre de positif pour faire face à ces immenses problèmes ? Comme je le montre dans mon liv
503 actuellement, mais ils ne trouveront pas l’argent pour financer leurs centrales nucléaires. Songez que chaque centrale coûte
504 dit qu’il faudrait économiser 30 % d’électricité pour pouvoir se passer de centrales. Et pourquoi pas ? Pourquoi toujours a
505 qui « essaient de nous faire prendre leurs désirs pour nos fatalités ». La vraie politique de l’énergie n’est pas celle qui
506 vaste information. Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ? J’ai mis quatre ans et demi pour achever L’Avenir est not
507 s mis pour l’écrire ? J’ai mis quatre ans et demi pour achever L’Avenir est notre affaire . Je n’avais fait cela pour aucun
508 L’Avenir est notre affaire . Je n’avais fait cela pour aucun de mes livres. J’ai écrit, par exemple, L’Amour et l’Occident
509 meilleur ouvrage que L’Avenir est notre affaire pour nous en persuader. bs. Rougemont Denis de, « [Entretien] L’avenir
34 1977, Articles divers (1974-1977). « Je suis un pessimiste actif » (17 octobre 1977)
510 e péril nazi et il lutte depuis plus de vingt ans pour le fédéralisme et l’écologie), ont souvent le ton docte et la mine mo
511 de Tristan et Iseut, sur le goût des Occidentaux pour l’amour impossible, et votre action aujourd’hui, vos livres engagés p
512 , et votre action aujourd’hui, vos livres engagés pour l’Europe des régions, pour l’environnement, contre le nucléaire, quel
513 ui, vos livres engagés pour l’Europe des régions, pour l’environnement, contre le nucléaire, quelle est la parenté ? Il y en
514 férence, sans uniformité ! J’ai toujours combattu pour le régionalisme, et ce qui me fait plaisir c’est que la réalité comme
515 e sont à peu près les mêmes, encore plus cocorico pour Marchais. La France ne vous paraît pas particulièrement adaptée aux c
516 pays centralisateur où l’on a le goût du secret. Pour les Français, le régionalisme c’est une redécouverte mais aussi une r
517 t possible que dans de petites communautés. C’est pour cela que je crois aux régions, contre l’État centralisateur. bu. R
35 1977, Articles divers (1974-1977). « L’avenir, c’est notre affaire ! » (18 octobre 1977)
518 uns m’ont taxé de folie et les autres m’ont pris pour un agent allemand chargé de leur faire peur… Ce qui est tragique, c’e
36 1977, Articles divers (1974-1977). La fonction et la structure de la ville future (décembre 1977)
519 », et qui n’a besoin « ni du Soleil ni de la Lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’éclaire ». Ainsi la fin de l’homm
520 ique des conditions, dicte certaines « mesures ». Pour Aristote, la vraie cité, conviviale, est celle où tout le monde pourr
521 portée de la voix d’un homme criant sur l’agora. Pour Platon, la cité idéale devrait compter 5040 citoyens libres, c’est-à-
522 bre des habitants, hauteur des constructions). 6. Pour toutes ces raisons, les grandes villes sont aujourd’hui des machines
523 des machines à dissocier toute communauté vivante pour en faire une collectivité inerte ; à remplacer la solidarité par l’al
524 que l’auto soit détournée du cœur de la capitale, pour lui permettre de se ranimer civiquement ? 5. La ville de demain
525 élaborer les directives et surveiller les plans, pour les soumettre ensuite au choix de la population. « L’enquête publique
526 ue leurs habitants ont subies, qui ont été faites pour le profit de quelques-uns, avec l’aide forcée de tous les contribuabl
527 leurs citoyens actifs auront voulues et mesurées pour le mieux-être de tous, et pour que toujours plus d’hommes et de femme
37 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
528 ux dieux que je sois un faux prophète ». Il écrit pour avertir avant qu’il soit trop tard. Il prédit dans l’espoir que les é
529 Hitler se sont trouvés être les alliés objectifs pour hypothéquer le futur. Il y a d’abord le jeune Henry Ford qui trahit c
530 Ford qui trahit ce rêve d’adolescent (une voiture pour être libre) lorsqu’il s’aperçoit que les Américains n’ont pas telleme
531 à la source même. À 21 ans, j’ai écrit un article pour dénoncer cette entreprise et annoncer à quelle fatalité nous allions
532 limites humaines et des utopies se sont réalisées pour plaire à l’auto et au pétrole. Mais ce pétrole indispensable se trouv
533 ue fable plaisante, Rougemont venait de démonter, pour moi, pièce à pièce, un de ces agencements de l’Histoire dont on se de
534 s Enfers, dieu aveugle. On s’est servi de son nom pour baptiser le plutonium, ce n’est pas par hasard. Selon la mythologie,
535 udrait tuer le plus grand nombre de gens possible pour avoir de la compagnie. Conscience branchée sur le monde Déjà no
536 ose, Noël est proche. C’est le temps des enfants. Pour eux, il faut s’efforcer de ne pas avoir à écrire FIN, mais À SUIVRE a
38 1977, Articles divers (1974-1977). Écologie, régionalisme, fédéralisme : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)
537 ge, l’inflation. La crise de l’Occident mondial a pour critère spécifique de résulter non de l’échec mais de la réalisation
538 t pas capable d’infini ». N’en est-il pas de même pour les ressources naturelles ? Et les hommes politiques le savent bien q
539 détruit les ressources en vue de leur puissance. Pour Denis de Rougemont, l’État ne devrait être qu’un service public, un p
540 stion politique à partir des régions, nécessaires pour l’aménagement du territoire et la lutte contre la pollution. C’est l’
541 aire, au contraire, et c’est sans doute la raison pour laquelle les États y sont hostiles, est liée au système d’autonomie j
542 Malville, contre le surgénérateur ou à Pampelune, pour l’autonomie basque. cb. Rougemont Denis de, « [Entretien] Écologi