1
roduction massive, de Publicité manipulatrice, de
Pouvoir
militaire et de Profit monétaire, un cinquième P, le Plutonium mortel
2
choses espérées » que la foi seule, par instants,
peut
saisir et peut seule activer dans notre histoire. Où irons-nous ? Au
3
» que la foi seule, par instants, peut saisir et
peut
seule activer dans notre histoire. Où irons-nous ? Au nom de quoi ? E
4
ens de l’Europe, tels qu’ils sont, ou tels qu’ils
peuvent
devenir, dans une société rénovée ? Selon quelle hiérarchie de valeur
5
culables. Nous pensons à partir de là. Et l’on ne
peut
pas faire autrement. Car la pensée, en général, n’est peut-être que l
6
ils se voient perdus, n’est plus leur affaire, ne
peut
que les brimer, et les oblige à s’évader dans la drogue, dans la révo
7
se trompent d’une manière pathétique, parce qu’on
peut
renverser des voitures dans la rue, un dictateur dans son palais, mai
8
la rue, un dictateur dans son palais, mais on ne
peut
renverser ce qui ne tient pas debout, ce qui n’a pas de principe de c
9
ersonne ? Il semble qu’à une telle question je ne
pourrais
répondre que pour moi, et pourtant j’oserai dire que la personne c’es
10
e ses démarches et cette fin. Je conçois que l’on
puisse
n’y pas croire. Que l’on puisse nier l’existence de ce que j’appelle
11
conçois que l’on puisse n’y pas croire. Que l’on
puisse
nier l’existence de ce que j’appelle la personne, la traiter de fantô
12
ersonne. Or, ce n’est là qu’une métaphore. Ce qui
peut
provoquer la mort de l’homme, c’est la mort d’une nature tuée par l’h
13
it dans sa perte l’espèce humaine. Car l’homme ne
peut
rien contre Dieu, tout contre l’homme. Quand on nie Dieu, comme la pl
14
les buissons quand Dieu l’interpelle en Eden. On
peut
très bien ne pas croire à la personne. Et je ne cherche pas, ici, à v
15
res et que « ça » parle à travers nous, — comment
peuvent
-ils signer des manifestes contre l’aliénation… de quoi ? Contre l’exp
16
on par une inexistence, à les en croire ? Comment
peuvent
-ils signer, tout simplement ? Dieu est mort, nous disent-ils, l’homme
17
que, très bien payé, ne lui serait pas propre, ne
pourrait
que l’altérer, le détourner de sa vocation — et c’est cela que j’appe
18
la personne, me paraît se ramener au problème du
pouvoir
: pouvoir sur soi ou pouvoir sur autrui ? J’ai fait allusion tout à l
19
ne, me paraît se ramener au problème du pouvoir :
pouvoir
sur soi ou pouvoir sur autrui ? J’ai fait allusion tout à l’heure au
20
mener au problème du pouvoir : pouvoir sur soi ou
pouvoir
sur autrui ? J’ai fait allusion tout à l’heure au dilemme Puissance o
21
rté. Or, ces deux termes désignent deux formes de
pouvoir
, qu’il m’importe de préciser. Le pouvoir sur autrui, c’est la Puissan
22
ormes de pouvoir, qu’il m’importe de préciser. Le
pouvoir
sur autrui, c’est la Puissance, et le pouvoir sur soi-même, la Libert
23
Le pouvoir sur autrui, c’est la Puissance, et le
pouvoir
sur soi-même, la Liberté. Le pouvoir sur autrui, il est fatal que l’É
24
sance, et le pouvoir sur soi-même, la Liberté. Le
pouvoir
sur autrui, il est fatal que l’État s’en empare un jour ou l’autre. C
25
clame en effet la totalité des allégeances, et ne
peut
tolérer que des pouvoirs collectifs soient détenus par des particulie
26
alité des allégeances, et ne peut tolérer que des
pouvoirs
collectifs soient détenus par des particuliers : qu’on se rappelle la
27
contre les féodaux, des États modernes contre les
pouvoirs
locaux, et de l’école primaire contre toute forme d’originalité chez
28
e toute forme d’originalité chez les élèves. Tout
pouvoir
qui s’exerce sur autrui, non sur soi (comme celui que procure la rich
29
, et sera tôt ou tard monopolisé par l’État. Tout
pouvoir
qui s’exerce sur autrui conduit donc à l’État totalitaire, dans le sy
30
donc à la perte de nos libertés. En revanche, le
pouvoir
sur soi-même, la maîtrise de soi, au sens complet du terme, c’est-à-d
31
à la demande », c’est-à-dire selon les normes du
pouvoir
régnant. Aliénation majeure, non pas seulement de l’ouvrier d’usine,
32
ai, se révèle une fausse valeur : elle procure le
pouvoir
sur autrui, non sur soi-même (bien au contraire), le pouvoir qui aliè
33
autrui, non sur soi-même (bien au contraire), le
pouvoir
qui aliène, non celui qui libère. Au surplus, elle crée tant de liens
34
l’antivaleur, s’il n’est que l’accroissement des
pouvoirs
matériels, qui conduisent à la guerre, aux crises économiques, au gas
35
, une aventure de la liberté, un accroissement du
pouvoir
sur soi-même, mais seulement la croissance illimitée de besoins et de
36
e l’âme ou des débiles du spirituel, tous gens de
pouvoir
faible ou nul sur soi-même ; ceux qui ne s’aiment pas eux-mêmes et qu
37
ment transcendant dans la personne, si bien qu’il
peut
relier des hommes de toute la terre, la vie communautaire concrète es
38
amicale des misanthropes » — quelque chose qu’on
peut
dire mais non pas faire. L’Europe que tout appelle ne pourra s’édifie
39
mais non pas faire. L’Europe que tout appelle ne
pourra
s’édifier que sur ce qui déborde, non seulement par en haut mais par
40
é technico-industrielle démesurée et sans cadres,
pourra-t
-il demain redevenir responsable, s’accepter soi-même, communiquer ave
41
i-même, communiquer avec autrui, accéder enfin au
pouvoir
non sur autrui, mais sur soi-même, c’est-à-dire à la vraie liberté ?
42
Marc, Dandieu, Aron, Dupuis, Prévost ou moi avons
pu
lui donner, elle reste marquée avant tout par le catholicisme progres
43
La rencontre avec Dandieu a mal tourné, comme on
peut
le voir aux pages 100 à 102 de l’ouvrage intitulé Mounier et sa génér
44
importante étude sur « Le prolétariat », où l’on
peut
lire que « la distribution planée sera assurée par un service social
45
ques lignes de « chapeau » indiquent que la revue
pourrait
« contresigner de nombreuses analyses [de cette étude], non point tou
46
u Précis Ordre nouveau : pour la liberté, Mounier
pouvait
écrire à Berdiaev : Je vous expliquerai moi-même, ou Maritain si vou
47
e technocratie petite-bourgeois (sic) que nous ne
pouvons
admettre.3 Ce n’est pas sans tristesse que je transcris ces phrase
48
aritain mais devant l’Église qui s’inquiète (il a
pu
craindre, en 1936 précisément, une condamnation d’Esprit en Cour de R
49
eur que l’État n’est pas autorité, mais seulement
pouvoir
, ou plus précisément : service public. L’état n’est pas « la nation o
50
est humaine. Ses limites — si limites il y a — ne
peuvent
être indéfiniment distendues sans que soit détruit ce sentiment de la
51
patriotique se manifeste le plus spontanément… On
peut
parler de la patrie alsacienne, bretonne, catalane. Il n’en reste pas
52
es et les créations spirituelles nouvelles ? » On
peut
d’ailleurs en dire autant de l’économie, dont « la zone planée trouve
53
cœur d’un être. Ni l’état, ni même la commune ne
pourront
rien posséder en tant que tels ; mais ils seront chargés de distribue
54
t-être pas ainsi de l’animal dont la situation ne
peut
être que la résultante d’un concours de circonstances extrinsèques (q
55
rs de circonstances extrinsèques (que l’animal ne
peut
que subir), ou bien encore que le résultat d’une élimination purement
56
rce suppose une direction ; à qui la direction du
pouvoir
social ? À tout le monde, ce qui veut dire à personne… : de sorte que
57
âce à leur stabilité, un minimum d’ordre matériel
peut
être assuré régulièrement (fonction administrative des frontières ; l
58
sonnes considérées comme supérieures à tout ». On
peut
concevoir la nécessité de l’Europe unie en partant de la situation du
59
sur nos peuples, à l’Ouest comme à l’Est. Mais on
peut
aussi partir d’une conception de l’homme et de sa vocation personnell
60
d’éditions protestantes en formation. La décision
pouvait
être prise dès le lendemain, mais serais-je candidat ? Il fallait une
61
ïenne : n’avoue pas, ne dis pas ton bonheur, cela
pourrait
porter malheur ! Mais à trop bien cacher le secret d’un peuple, on ex
62
ance » des cantons contre les « empiètements » du
pouvoir
fédéral. (Être fédéraliste, pour tel Vaudois fameux, se réduisait à ê
63
de ces exigences contradictoires : distribuer les
pouvoirs
de décision aux différents niveaux de communautés (municipalité, régi
64
avant de s’en faire les promoteurs, comme ils le
peuvent
et le doivent à mon avis, les Suisses feraient bien de l’appliquer ch
65
iveau cantonal de la distribution fédéraliste des
pouvoirs
de décision. Blocage qui explique seul, sans la justifier, la plainte
66
ntons, sur des régions et non sur des États —, ne
pourra
devenir modèle européen que s’il accepte de ne pas arrêter son proces
67
us fédéraliste fondamental, celui qui attribue le
pouvoir
de décision à la communauté dont les dimensions correspondent aux dim
68
à toute l’Europe — de proche en proche. (Et l’on
peut
espérer que le reste du monde finira bien par l’imiter.) B) Nous avo
69
qui se manifestent au niveau des régions : elles
pourront
notamment mener à bien les recherches les plus coûteuses, que les rég
70
ement, je le répète, la plus rationnelle que l’on
puisse
imaginer aujourd’hui, mais aussi celle qui a le plus de chances de se
71
e qu’il doive céder au grand État, c’est celui de
pouvoir
faire de grandes guerres et de dévaster sans mesure. Mais dans le dom
72
tiste s’est borné à s’exposer lui-même. Tout cela
peut
inquiéter ou amuser. Tout cela m’a souvent passionné. On peut tout fa
73
er ou amuser. Tout cela m’a souvent passionné. On
peut
tout faire, on doit tout faire pour peu que l’on sache inventer, et q
74
e du cœur avec laquelle vos propres émotions vont
pouvoir
dialoguer naturellement, sans avoir dû suivre d’abord ces cours du so
75
recourir au langage que tout Occidental sensible
peut
comprendre, celui des paysages, signes du sentiment, et celui des vis
76
majuscule dont se moquait notre cher Cingria, ne
pourra
remplacer le sacré, quoi qu’en écrive André Malraux, car s’il n’est p
77
e un modèle européen, c’est que l’on ne pense pas
pouvoir
s’accommoder de modèles étrangers et pour nous aliénants, comme le se
78
établi par des calculs irréfutables. Mais cela ne
peut
pas être vrai, pour les deux raisons que voici : 1) Il serait déjà tr
79
ler comme les compagnies nous y invitent, rien ne
pourra
faire que la consommation double en sept ans. Les compagnies essaient
80
au mètre carré du sol émergé et immergé ! Mais on
peut
avancer des chiffres encore plus saugrenus. Dans quelques milliards d
81
s’arrête un jour. La croissance démographique ne
peut
pas être illimitée. Il faudra bien que quelque chose l’arrête, un jou
82
e, des métaux non ferreux sans lesquels le fer ne
pourra
plus devenir acier, et par suite le ralentissement, puis l’arrêt cata
83
r. Car elles ne demandent qu’à être démenties, on
peut
même dire qu’elles ne sont là que pour ça. Si on ne les croit pas, pa
84
(La pomme qui tombe : si rien ne la retient, vous
pouvez
calculer au millième de seconde quand elle touchera le sol.) Mais les
85
s connus du grand public, les plus choyés par les
pouvoirs
, et pour tout dire les mieux payés, sont ceux qui nous annoncent enco
86
e référer à des finalités humaines ou divines qui
pourraient
seules permettre de récuser les prétendus « impératifs techniques » d
87
de reconnaître ses responsabilités. Si utiles que
puissent
être ceux qui calculent nos risques et définissent les contraintes qu
88
nologie. Ni les uns ni les autres n’auraient donc
pu
prévoir les deux phénomènes les plus littéralement bouleversants de n
89
Dans sa première publicité, il écrit que l’auto «
peut
vous mener n’importe où il vous plaît d’aller… pour vous reposer le c
90
che-Orient, qui ne savent où les investir, et qui
pourraient
, selon les déclarations récentes du petit-fils de Henry Ford, rachete
91
s, je vous l’ai dit. Et seul peut-être un fou eût
pu
prévoir son déroulement — ou alors un homme très sensible, qui au pre
92
endant justice à la diversité de ces réalités, et
pouvant
rendre fécondes leurs tensions innombrables, sans sacrifier l’un de l
93
ie. Je l’appelle l’amicale des misanthropes. Cela
peut
se dire, non se faire. La seule forme d’union concevable et praticabl
94
ion des petites communautés. Là seulement l’homme
peut
être vraiment libre, car là seulement il est vraiment responsable. Je
95
les mêmes des deux côtés de la frontière, qui ne
peuvent
être résolus d’un seul côté. Le Marché commun en 1960-1961 a commencé
96
autre type. Je me suis aperçu très vite qu’on ne
pourrait
pas y arriver à cause de la formule de l’État-nation, à souveraineté
97
s un sens politique uniquement. Parce que l’on ne
peut
pas faire une région sur une seule fonction : cela ne mènerait pas lo
98
seule fonction : cela ne mènerait pas loin. On ne
peut
pas bâtir des régions sur un seul facteur qui serait la langue par ex
99
n aujourd’hui est beaucoup plus complexe. Qu’elle
peut
être économique aussi bien qu’ethnique, qu’elle peut être une questio
100
t être économique aussi bien qu’ethnique, qu’elle
peut
être une question de tradition, ou de développement nouveau, d’ouvert
101
ale des misanthropes » : c’est une chose que l’on
peut
dire, mais que l’on ne peut pas faire. Si vous faites une « amicale »
102
st une chose que l’on peut dire, mais que l’on ne
peut
pas faire. Si vous faites une « amicale », vous cessez d’être « misan
103
u’il faille renverser les États-nations, ni qu’on
puisse
faire l’Europe d’une manière violente ou révolutionnaire. Je pense qu
104
nière violente ou révolutionnaire. Je pense qu’on
peut
renverser des voitures dans la rue, qu’on peut renverser un dictateur
105
on peut renverser des voitures dans la rue, qu’on
peut
renverser un dictateur, un système parfaitement cohérent et très simp
106
nt et très simpliste de gouvernement ; mais on ne
peut
pas renverser notre système actuel, parce qu’il n’a pas de principe d
107
’a jamais abouti à autre chose qu’à renforcer les
pouvoirs
de l’État. Mais alors, que faut-il faire ? Il faut créer une autre Eu
108
a d’une région. Des possibilités de solutions qui
pourraient
être données sur une base autonome, autogérée, et à partir de là, voi
109
me, autogérée, et à partir de là, voir comment on
pourrait
organiser ces régions, car il faut un minimum d’organisation administ
110
en France, comment, en partant de ce qui existe,
pouvons
-nous créer et animer des régions ? Je pense qu’il faut être bien cons
111
e une chose petite. C’est là un commentaire qu’on
peut
faire sur la réalité, et non une finalité. Ce n’est pas cela qui meut
112
ation politique la plus grave que la civilisation
puisse
affronter, car cela mène à la dissolution civique, à la dissociation
113
pation mais il s’y oppose. Il a supprimé tous les
pouvoirs
des communes. Les communes devraient-elles reprendre le pouvoir ? Je
114
mmunes. Les communes devraient-elles reprendre le
pouvoir
? Je ne suis pas du tout d’accord avec le terme « prendre le pouvoir
115
s pas du tout d’accord avec le terme « prendre le
pouvoir
». Et c’est là que je me sépare radicalement des marxistes. Ils croie
116
marxistes. Ils croient qu’une fois leur Parti au
pouvoir
, c’est-à-dire maître de l’État — c’est ce qu’ils appellent la dictatu
117
’avant-hier. La vérité, c’est qu’il n’y a plus de
pouvoir
aujourd’hui. Voilà le drame. Nous avons à créer à recréer des pouvoir
118
Voilà le drame. Nous avons à créer à recréer des
pouvoirs
réels, d’abord à l’échelle locale. Ne perdons plus notre temps et nos
119
notre temps et nos énergies à nous attaquer à un
Pouvoir
mythique. Prendre en main notre destinée, voilà le mot de toute l’aff
120
tout un continent. Ayant pour but le profit et le
pouvoir
, elles se dirigent naturellement vers l’État, et vers les organes de
121
père ; elle s’intègre à la coutume agricole, elle
peut
même l’améliorer, et jouer un rôle d’aide technique. Quoi de commun a
122
’appellerai colonisateur, il s’agit de trouver un
pouvoir
qui pourrait les freiner, les forcer à s’intégrer ou à respecter des
123
colonisateur, il s’agit de trouver un pouvoir qui
pourrait
les freiner, les forcer à s’intégrer ou à respecter des communautés h
124
d’hui. Il y en aurait deux : le premier serait un
pouvoir
continental qui serait bien supérieur à celui des États-nations, et l
125
r à celui des États-nations, et l’autre serait le
pouvoir
des régions parce que les régions seraient nécessairement consultées
126
les régions seraient nécessairement consultées et
pourraient
dire : « voilà une chose qui ne cadre absolument pas avec nos coutume
127
ociétés qui ne rencontrent jamais le barrage d’un
pouvoir
régional quelconque, d’une autonomie régionale. Je n’insiste pas tell
128
égionale. Je n’insiste pas tellement sur le mot «
pouvoir
régional », qui évoquerait trop une délégation du pouvoir central dan
129
régional », qui évoquerait trop une délégation du
pouvoir
central dans une région, mais sur l’autonomie, l’autodétermination, l
130
r ; elle n’a rien en elle-même qui la règle. Elle
peut
conduire à toutes les monstruosités, à toutes les démesures, comme fe
131
de 2000 m vers 40 ans, à la seule condition qu’il
puisse
se nourrir assez et ne se heurte pas à des obstacles insurmontables.
132
t décisif. Quelles que soient les critiques qu’on
puisse
faire sur le choix des paramètres, je n’ai jamais vu un avertissement
133
multiplier par 16 384, ce qui est dément : on ne
peut
transformer toute la substance de la terre en énergie. Il faudra bien
134
tête d’habitant n’est pas une mesure humaine qui
puisse
diriger une politique, il faut absolument abandonner ça, et nous nous
135
nt, et depuis un certain nombre d’années, le seul
pouvoir
mobilisateur en France, c’est le pouvoir d’achat. Les individus, déjà
136
le seul pouvoir mobilisateur en France, c’est le
pouvoir
d’achat. Les individus, déjà, et puis les mass-médias raisonnent ains
137
nsi. Est-ce qu’une expression régionale spontanée
pourrait
en sortir ? On voit mal comment… La description que vous faites de la
138
t motivés que par des questions de « fric » ou de
pouvoir
d’achat. Naturellement ils y attachent une grande importance parce qu
139
ité. On leur dit à la radio, à la télé, qu’ils ne
peuvent
pas vivre heureux s’ils n’achètent pas tel ou tel produit. Ils finiss
140
nt je veux faire quelque chose qui m’intéresse ».
Peut
-on donner le pas au désir de participation sur le désir de prospérité
141
lus de centre, qui n’ont plus de rues où les gens
puissent
se rencontrer, depuis que les places sont devenues des parkings, et q
142
ù ils formaient spontanément des groupes, où l’on
pouvait
parler à un inconnu, où l’on pouvait tenir un meeting public. Cette p
143
pes, où l’on pouvait parler à un inconnu, où l’on
pouvait
tenir un meeting public. Cette place n’existant plus, les villes n’ay
144
ne raison de vivre pendant ce temps. Cela vous ne
pouvez
le faire que dans un état de société très morbide, où les gens n’ont
145
uoi, des associations, des paroisses, tout ce qui
peut
rassembler des hommes autour d’une idée et d’une chose qui ait une va
146
i « le génie du lieu » agit ainsi, c’est que l’on
peut
prendre des racines, et même si l’on change de lieu. L’important c’es
147
. Il n’y avait plus l’agora sur laquelle les gens
pouvaient
se réunir : il fallait déléguer les pouvoirs. Les gens se réunissaien
148
ens pouvaient se réunir : il fallait déléguer les
pouvoirs
. Les gens se réunissaient par quartier selon leurs professions. Ils é
149
olument en revenir aux formules communales. On ne
peut
pas détruire les énormes villes. Il y a une ville aux États-Unis qui
150
x États-Unis qui va de Boston à Washington. On ne
peut
pas la détruire, personne n’aurait la fortune nécessaire, mais on peu
151
personne n’aurait la fortune nécessaire, mais on
peut
y recréer des quartiers, des communes, au prix de certaines destructi
152
s communes, au prix de certaines destructions. On
peut
recréer des places qui ne soient pas des parkings, on peut interdire
153
éer des places qui ne soient pas des parkings, on
peut
interdire les rues aux voitures, cela demande une renaissance de l’es
154
avenues qui servent au défilé des troupes, elles
peuvent
aussi être balayées par les tirs des soldats de la garde en cas de ré
155
(« Ils », l’État). On les subit. Tout ce que l’on
peut
, c’est se révolter de temps en temps, mais cela ne sert pas à grand-c
156
d’un dossier électronique. Quel type d’urbanisme
pourrions
-nous inventer collectivement ? Il faut faire des villes petites, et t
157
rtain nombre de tâches (produits et services). On
peut
presque dire que c’est la loi économique qui a fait que ces villes se
158
ontinue, comme on l’a fait jusqu’à présent, il se
pourrait
bien que l’on arrive à des désastres, qui sont calculables d’ores et
159
n’est pas l’affaire de fatalités auxquelles on ne
peut
rien comprendre, auxquelles seuls quelques initiés-technocrates peuve
160
e, auxquelles seuls quelques initiés-technocrates
peuvent
comprendre quelque chose. Ce n’est pas l’affaire des ordinateurs, ce
161
l se demandait comment un homme qui croit en Dieu
pouvait
avoir des relations avec la magie. Car c’est un fait qu’au cours de n
162
du paradis. Et là, il y a quelque chose qu’on ne
peut
guère pardonner à Breton, cette faculté qu’il avait d’insulter les ge
163
rs nous : « Voilà, dit-il, une Église où j’aurais
pu
être évêque ! » i. Rougemont Denis de, « [Entretien] Surréalisme
164
-même, en tant qu’État, gardent encore un sens et
pourront
subsister ? Inquiétude spirituelle et morale enfin : est-ce que tant
165
port national, et je ne vois pas d’autre pays qui
puisse
nous battre sur ce terrain-là. (C’est le seul record qui nous reste,
166
ncipe tout ce qui est français, sauf le régime au
pouvoir
(quel qu’il soit). L’intellectuel suisse, c’est à peu près le contrai
167
itre d’un ouvrage d’Alain : Le Citoyen contre les
Pouvoirs
. Ce ne sont pas les Pouvoirs que le Suisse inquiet met en cause, mais
168
e Citoyen contre les Pouvoirs. Ce ne sont pas les
Pouvoirs
que le Suisse inquiet met en cause, mais plutôt ses concitoyens. Sont
169
es du langage théologique : Le péché des Suisses
pourrait
bien avoir son expression particulière dans la neutralité suisse. Les
170
ses préoccupations son repos et sa sécurité. Tel
pourrait
être, à peu près, le péché propre des Suisses. C’est dans la conscien
171
se » une application pertinente. La neutralité ne
pourrait
être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pas en soi. El
172
que — expédient rendu nécessaire par l’absence de
pouvoir
unifié dans les Ligues, puis élément d’équilibre européen, puis moyen
173
rine d’État ces derniers temps, et là-dessus l’on
peut
et l’on doit discuter —, mais la traiter de péché n’est pas une solut
174
e » ! S’il s’avère au contraire que la neutralité
peut
se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement prétext
175
isse dus à de jeunes auteurs progressistes, on ne
peut
que lui donner raison, et puis les vrais problèmes se posent, ou plut
176
er de comprendre moi-même ce que cette expression
peut
signifier, ou peut-être devrait signifier. Quand on parle de société
177
plus le week-end, la société post-industrielle ne
peut
signifier concrètement que ceci : un changement de cap, un changement
178
uelle de besoins nouveaux « justifiant », si l’on
peut
dire, la volonté de produire toujours plus, d’où la publicité et le m
179
gulation, l’accroissement indéfini de tout ce qui
peut
être mesuré, pesé et compté, et de cela seul. Ce que nous pouvons nom
180
uré, pesé et compté, et de cela seul. Ce que nous
pouvons
nommer aujourd’hui société industrielle — parce que déjà nous concevo
181
e à une société post-industrielle, je crois qu’on
pourrait
le résumer aussi par le contraste entre les attitudes de deux des plu
182
à-dire à dépenser pour être payé, ou à payer pour
pouvoir
gagner une vie qu’il n’aura même plus le temps de vivre ! IV Le
183
roissance provoquée. Le meilleur exemple que l’on
puisse
donner d’un tel processus, c’est de toute évidence celui de l’automob
184
ui, marche à l’étoile, avec toute l’assurance que
peuvent
donner aux ambitions d’un petit campagnard son ignorance du reste du
185
rer la phrase, elle le mérite ! — « Ma résolution
pouvait
passer pour téméraire, car à cette époque-là, il n’y avait pas de dem
186
tiques qui relèvent du carambolage non calculé et
peuvent
à tout instant devenir tragiques pour la survie de l’État d’Israël et
187
particulière à cause de l’automobile, et vous ne
pouvez
plus changer cela en poussant un bouton. » L’aventure de l’Auto est b
188
vivant, il n’est pas autorégulé, et par suite, ne
peut
être agent de régulation, comme la personne. Il est donc un principe
189
ir se doter d’armements à leur taille. Si l’on ne
peut
pas réduire la masse critique d’une bombe H, ne faut-il pas réduire l
190
et utopique d’imaginer que des solutions suisses
puissent
être un seul instant prises au sérieux par les « puissances » de l’ép
191
re rappelle quotidiennement aux Suisses qu’ils ne
peuvent
être seuls au monde. Il n’apparaît donc plus possible de séparer les
192
es de l’Europe — qui ne voient pas bien ce qu’ils
pourraient
en faire. Dans la partie romande surtout, on a pris l’habitude de con
193
apable seul. C’est une méthode de répartition des
pouvoirs
de décision, selon les dimensions des tâches à accomplir d’une part,
194
n la taille des groupes sociaux et politiques qui
peuvent
s’en charger, d’autre part. À la commune, les chemins vicinaux, au ca
195
out naturellement, et selon la même logique, d’un
pouvoir
continental qu’il reste à créer mais que la nature des choses et les
196
veraineté nationale » telle que le siècle dernier
pouvait
encore la définir. Les problèmes concrets qui se posent à la Suisse a
197
les gérer, il devient évident que les Suisses ne
peuvent
plus limiter la coopération fédéraliste à leur seul territoire actuel
198
ins. Il est donc évident que notre fédéralisme ne
peut
se maintenir dans nos cantons qu’à la seule condition de s’étendre, q
199
tout prix de la paix. De tout cela, la Suisse ne
peut
se désintéresser, pour des raisons à la fois morales et utilitaires.
200
(si l’on en juge par les dernières votations), ne
pourrait
réussir qu’au prix de sacrifices matériels d’un héroïsme peu probable
201
es buts humains en tant qu’État fédératif qu’elle
peut
dorénavant justifier ses options. n. Rougemont Denis de, « Suisse
202
du Conseil fédéral, qui est composé de manière à
pouvoir
traiter dans l’intérêt commun les problèmes qui se posent au niveau d
203
lles, non pas pour créer une puissance, mais pour
pouvoir
rester chacune autonome. Seules, elles n’auraient pas pu le rester, m
204
er chacune autonome. Seules, elles n’auraient pas
pu
le rester, mais en se mettant les trois, elles avaient juste assez de
205
sommes séparatistes… » Je lui répondais : « Vous
pouvez
être séparatiste ou nationaliste vaudois, mais vous ne pouvez pas êtr
206
séparatiste ou nationaliste vaudois, mais vous ne
pouvez
pas être fédéraliste du même coup, parce que le fédéralisme est préci
207
vois pas comment des maoïstes ou des trotskystes
pourraient
être des fédéralistes : ils ont de tout autres vues. Mais qu’importe
208
ent : leur consommation d’électricité. Mais on ne
peut
pas avoir, comme on dit chez moi, le beurre et l’argent du beurre. Il
209
es hommes font toujours toutes les bêtises qu’ils
peuvent
faire, et cela depuis plusieurs dizaines de milliers d’années. Il n’y
210
us grande puissance militaire du monde, n’ont pas
pu
venir à bout du Vietnam. Ils ne pouvaient pas venir à bout de choses
211
nde, n’ont pas pu venir à bout du Vietnam. Ils ne
pouvaient
pas venir à bout de choses qui renaissaient partout, de petits centre
212
la pédagogie des catastrophes qu’elle n’aura pas
pu
éviter, car elles seront mondiales, mais contre lesquelles elle sera
213
quement occidental dont les structures psychiques
peuvent
être étudiées au mieux dans ses expressions littéraires et artistique
214
— à la seule exception du christianisme (dont on
peut
nier d’ailleurs qu’il soit une « religion » au sens sociologique du t
215
e le susciter, c’est l’inverse de la passion : il
peut
être sans lien aucun avec l’Éros, il n’est pas sentiment mais acte, r
216
nstitue l’apport principal de la Grèce à ce qu’on
peut
appeler la métaphysique de l’amour (R. Flacelière, L’Amour en Grèce).
217
(Le premier sert de modèle aux deux autres.) On
peut
penser, cependant, que ces trois mythes illustrent davantage le rêve
218
t de la grâce, donc valorisé à l’extrême. Cela ne
pouvait
se produire — et en effet ne s’est produit — que dans la sphère d’inf
219
ges de son existence en Europe, parmi lesquels on
peut
citer les Carmina de l’évêque Fortunat (fin du vie siècle) dédiés à
220
mour à la manière des cours seigneuriales), on ne
peut
croire qu’elle n’ait été que la trouvaille plus ou moins fortuite de
221
nt raison, comment concevoir que cette poésie ait
pu
transformer nos manières de sentir, et nos mœurs, et nos arts, pour d
222
mour est cela qui se « déclare » par des mots. On
peut
soutenir que l’histoire de l’Éros en Occident, des troubadours à notr
223
vélera-t-il par ses structures mêmes le secret du
pouvoir
immodéré qu’il exerce depuis des siècles sur l’affectivité occidental
224
uira peut-être d’autant mieux. Certes, la tension
peut
décroître, du tragique au sentimental, voire au comique dans Don Quic
225
i semble celle d’une longue dégradation du mythe,
peut
être aussi celle d’une lente intériorisation. Le roi Marc peut deveni
226
si celle d’une lente intériorisation. Le roi Marc
peut
devenir tour à tour le Commandeur dans Don Juan, le comte Mosca dans
227
le cocu des pièces de Boulevard. Mieux encore, il
peut
s’effacer progressivement, se déguiser en protecteur, en oncle, en am
228
elui qui interdit la Mère au Fils. De même, Iseut
peut
devenir la Béatrice de Dante ou la Laure de Pétrarque, la princesse d
229
la femme que l’on met sur un piédestal pour mieux
pouvoir
se plaindre qu’elle soit située « en trop haut lieu », voire tout à f
230
re-plan social, de même que le moment mystique ne
peut
se détacher que sur un fond d’orthodoxie. « Entre deux êtres isolés,
231
ualités de Robert Musil. Et il ajoute : Un amour
peut
naître par défi, il ne peut être fait de défi. Il faut qu’il soit ins
232
il ajoute : Un amour peut naître par défi, il ne
peut
être fait de défi. Il faut qu’il soit inséré dans une société. Il n’e
233
n quelque chose dont elle soit l’exception. On ne
peut
vivre d’une négation pure. Musil, ici, fait écho à l’épisode des ama
234
passion par l’expression — sans laquelle elle ne
pourrait
pas s’entretenir (au double sens de ce terme) — s’est fait sentir plu
235
is et de la passion fatale, à la Tristan, dont on
peut
voir qu’elle est devenue la manière de « ressentir l’amour » qui para
236
a servante Brangaine à Iseut : Vous aimez. On ne
peut
vaincre sa destinée : Par un charme fatal vous fûtes entraînée. Ra
237
condamnation de la « chair »), elle a perdu tout
pouvoir
contraignant. À la rapide dévalorisation des obstacles (de la Régence
238
erchant en vain parmi toutes les femmes celle qui
pourrait
retenir son amour, quand Tristan était l’homme d’un seul amour fatal
239
arquis de Sade écrit ses œuvres en prison : il ne
peut
donc s’agir que de fantasmes, mais qui n’en sont que plus révélateurs
240
esse féodale à la vertu et au service, celles qui
pourraient
favoriser les « attachements », les « fidélités » réciproques. Entre
241
J. Huizinga nommait « l’idéal de la luxure ». On
pourrait
croire que cette littérature anticourtoise remplit le siècle, de la R
242
e procréer pour conserver l’espèce ». En bref, on
peut
affirmer qu’aux yeux de Freud l’amour du prochain, désintéressé et mê
243
musique concrète utilisent des instruments qui ne
peuvent
plus exprimer la passion mais seulement des combinaisons d’objets, de
244
paraît condamnée et le roman avec elle. Mais tout
peut
se renverser très vite, au point de crise que nous avons atteint. L’e
245
ité du public pour la doctrine cathare… Tout cela
peut
aller vers deux sortes de frénésies aussi dangereuses pour la santé s
246
frustrées par la technique et réclamant leur dû,
peuvent
provoquer des névroses collectives et des fureurs anarchiques. Elles
247
ses collectives et des fureurs anarchiques. Elles
peuvent
aussi se perdre dans un idéalisme délirant, sans nul espoir de réconc
248
rop haut et ce trop bas également prévisibles, on
peut
imaginer que l’avenir de l’amour dépendra désormais de notre faculté
249
iècle : L’amour est une maladie incurable qui ne
peut
trouver remède qu’en elle-même. C’est une condition délectable et un
250
l écrit il y a presque toujours quelque chose qui
peut
contribuer à changer les mœurs. Et le changement est la dernière chos
251
mœurs. Et le changement est la dernière chose que
peut
accepter une société figée comme les sociétés totalitaires. Dans ces
252
pour un écrivain, d’avoir une opinion personnelle
peut
donc être assimilé à une marque de folie ? Je pense qu’on ne lui refu
253
dit que vous êtes seul à penser de la sorte, vous
pouvez
réellement vous demander : Mais en fin de compte est-ce que je n’ai p
254
pensent autrement ? Et ce doute répété, amplifié,
peut
très bien vous amener à la folie. J’ai su comment s’étaient passés le
255
nt les rouages de l’État. Ils avaient approché le
pouvoir
. Tandis que les écrivains emprisonnés ne représentent aucun danger po
256
lorsqu’on prend les gens par grandes masses on ne
peut
pas gouverner autrement. Cette « nécessité » d’écarter toute oppositi
257
les écrivains. Aucun écrivain digne de ce nom ne
peut
accepter d’être l’objet d’un pareil conditionnement où on lui dirait
258
mot de Picasso. L’idée de Picasso c’est qu’il ne
peut
y avoir de création que « contre » une société. Pour ma part je regre
259
’ordre dans la cité, étaient eux aussi proches du
pouvoir
. Chacun de ces artistes, à sa manière, était donneur de mesures moral
260
sures morales dans lesquelles leurs contemporains
pourraient
se reconnaître. Par leur œuvre ils donnaient un sens aux mots comme l
261
ation comme ceux que nous connaissons, l’homme ne
peut
plus agir comme responsable. Et l’homme n’est libre que s’il est resp
262
es ou des régions, dans une « mesure » où l’homme
peut
faire entendre sa voix. Pour vous il n’y a pas de nécessité à ce qu’u
263
nt imposée à la France. Les rois n’avaient jamais
pu
réunir complètement la France qui fut longtemps composée de neuf nati
264
dimension de l’État-nation est trop grande, où le
pouvoir
est concentré entre quelques mains — et on n’a plus besoin d’être Nap
265
si, à la fin il ne reste plus, pour s’opposer au
pouvoir
, que l’écrivain, ce fou !!! 19. Date de l’interview, c’est-à-dire l
266
gistral “reportage” de Soljenitsyne sur ces camps
peuvent
imaginer ce que ces arrêts des juges représentent pour un être humain
267
civil, la culture et les idéologies partisanes au
pouvoir
. Or, en admettant, contre toute vraisemblance, que ces réalités hété
268
u bien l’État-nation maintient ses prétentions au
pouvoir
exclusif de gestion de la terre — et, dès lors, les calculs d’avenir
269
ous péririons tous dans ses ruines. Au niveau des
pouvoirs
concrets, je vois très peu à renverser, tout à construire. Et force n
270
la dissolution de toute communauté à laquelle ils
pourraient
participer ? Recréer une communauté où l’homme puisse recouvrer la d
271
t participer ? Recréer une communauté où l’homme
puisse
recouvrer la dimension civique sans laquelle il n’est pas une vraie p
272
créer des cadres de participation où les citoyens
puissent
enfin prendre en main leurs affaires communes — qu’il s’agisse de réa
273
’une mesure opportune de « décentralisation » des
pouvoirs
engorgés de la capitale ; cela représente, implique et favorise un ch
274
rps des virus qu’elle a propagés. « L’État-nation
peut
seul les défendre », a-t-on dit. Mais les défendre contre quoi ? Cont
275
faut que ses auteurs commencent. 2) L’État-nation
peut
faire autant et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens. Ce n’est
276
et il serait occupé comme les autres à rester au
pouvoir
. C’est donc une voie sans issue. La réforme, donc, plutôt que la révo
277
e sédition ? Il y a des centaines de choses qu’on
peut
faire ensemble et pour lesquelles on n’a pas besoin d’autorisations.
278
grâce auquel la première Communauté européenne a
pu
voir le jour. Mais lui-même, comme jeune homme, s’était rêvé un aveni
279
être marginale par rapport à son œuvre politique,
pourrait
bien en être la source. Personnellement, je vois la preuve de cela da
280
musicale. Le circuit le plus intérieur, celui qui
pourrait
partir de Lucerne, par exemple, pour remonter au nord-est par Zurich
281
est vrai qu’un paysage est un « état d’âme », on
pourra
contempler aux pages de ce livre tant d’apparitions mémorables. aa.
282
lle est votre discipline ? Quand on sent qu’on ne
peut
pas répondre facilement à une question toute simple, comme celle-ci,
283
Pour eux, la recherche fondamentale est celle qui
peut
« rendre » en vingt ans, pour le prestige et la puissance de l’État,
284
at, mille fois plus que la recherche appliquée ne
peut
rendre en deux ans pour l’industrie. Vous voyez que la recherche fond
285
istes, les astronomes et même les biologistes, on
peut
admettre que la métaphysique et l’anthropologie philosophique jouent
286
s plus grands savants de notre ère. Cette culture
peut
périr demain, si les Européens ne la vivent plus, perdent le sens de
287
récemment, ici même, après Jouvenel, que nous ne
pouvons
connaître que le passé, sans pouvoir le changer, alors que nous ne po
288
que nous ne pouvons connaître que le passé, sans
pouvoir
le changer, alors que nous ne pouvons modifier que l’avenir, mais san
289
passé, sans pouvoir le changer, alors que nous ne
pouvons
modifier que l’avenir, mais sans pouvoir le connaître. Or, si le pass
290
nous ne pouvons modifier que l’avenir, mais sans
pouvoir
le connaître. Or, si le passé seul est objet de savoir, tout savoir a
291
des lettres, de la médecine ou de l’histoire, on
peut
penser qu’on reste dans l’universel ou tout au moins dans le général.
292
Production matérielle à tout prix, le Prestige du
Pouvoir
centralisé, ou au contraire, une société fondée sur la recherche d’éq
293
du « jet-set » qui en « bénéficieront », si l’on
peut
dire, que feront-ils de ces heures gagnées ? Est-ce qu’elles vaudront
294
ns se sont posé la question à propos du Vietnam :
pouvons
-nous arrêter la guerre, alors que l’industrie des armements occupe d
295
és et des investissements que l’État central seul
peut
obtenir. Des objets toujours plus dangereux comme les centrales à plu
296
gie qui vous vient donc de l’extérieur et que les
Pouvoirs
publics vous assurent. Si au contraire vous voulez la liberté d’abord
297
z bientôt à chercher l’énergie en vous-même. Tout
peut
changer maintenant si, renonçant à nous laisser conduire toujours plu
298
qu’en réalité, elle signifie bien davantage, et
peut
produire en nous d’abord mais aussitôt dans la société d’aujourd’hui
299
qu’en alertant les énergies qui sont en nous nous
pourrions
aller aussi vite que Concorde. Je dis seulement qu’en faisant appel t
300
de plus en plus à nos énergies intérieures, nous
pourrions
faire l’équivalent de la société industrielle qui culmine dans la Bom
301
ns notre tradition, cette violente simplicité qui
peut
s’adapter à la fois à la déclaration d’un chœur en marche et au dialo
302
ut cela crée l’appel au musicien — et celui-ci ne
peut
être qu’Honegger. Je vais le voir à Paris. Je ne le connaissais pas.
303
pour nous la valeur d’un corps d’armée ! » Il se
peut
que les deux jugements soient justes. Ce qui est certain, c’est que l
304
est présenté en 1930 à la Société des Nations. On
peut
y lire : S’unir pour vivre et prospérer : telle est la stricte néces
305
odèle du fédéralisme intégral, celui qui part des
pouvoirs
locaux et institue des « pouvoirs fédéraux limités mais réels » au se
306
ui qui part des pouvoirs locaux et institue des «
pouvoirs
fédéraux limités mais réels » au service des autonomies — et non l’in
307
il est clair que ni les chefs de mouvements, sans
pouvoir
, ni les ministres de gouvernements éphémères, sans vision, ne pourron
308
stres de gouvernements éphémères, sans vision, ne
pourront
rien faire pour l’Europe. Si pourtant quelque chose se fait, cela ser
309
aire la création d’institutions européennes « aux
pouvoirs
limités mais réels », auxquels tous nos États consentiraient de subst
310
rême, « instance supérieure aux États, à laquelle
puissent
en appeler les personnes et les collectivités, et destinée à assurer
311
lue par les parlements et non par les peuples, ne
pourrait
rien contre un Comité de ministres, représentant les souverainetés na
312
résultats les plus spectaculaires de ce que l’on
peut
appeler la période des congrès demeurent sans contredit la CECA et le
313
n’était pas une réforme, mais une révolution. On
peut
penser que c’est à la faveur d’une espèce de distraction tant du Cons
314
mesurables, chiffrables, obtenues à la faveur de
pouvoirs
supranationaux bien définis et garantis, semblaient donner raison à l
315
arx. Il suffit d’un parti nationaliste prenant le
pouvoir
quelques années plus tard dans l’un des Six, pour bloquer les mécanis
316
mécanismes communautaires. Dès avant le retour au
pouvoir
du général de Gaulle, le drame de la CED avait illustré une fois de p
317
elle entraînerait nécessairement l’avènement d’un
pouvoir
politique, en vertu de la méthode qui veut que « la création d’une si
318
confirmer le diagnostic des fédéralistes : on ne
peut
fonder l’union des Européens sur cet obstacle majeur à toute union sé
319
demain, Éditions de la Baconnière, 1946, où l’on
peut
lire aussi les déclarations européennes du journal Combat et le Manif
320
e la frontière (1977)ae af Cet homme dont on a
pu
écrire « qu’il n’avait l’air de rien », qu’il entrait dans la salle d
321
nçaise, seule capable de lui prêter ces moyens de
pouvoir
hors lesquels point d’action internationale. Dévoué aux œuvres social
322
oit le projet ou celui qui le réalise ? Peut-être
pourrait
-on évoquer ici, plutôt que la relation classique entre le dramaturge
323
nces et dans leurs ressemblances que l’histoire a
pu
voir et enregistrer : coopération entre Sully et Henri IV, à propos d
324
inée moins par ses souvenirs du passé qui eussent
pu
au contraire l’aveugler, que par sa vision lucide de l’avenir des pay
325
grâce auquel la première Communauté européenne a
pu
voir le jour. Mais il s’était rêvé tout autre chose, homme de méditat
326
e plus en plus, fascinaient nos contemporains. Il
pouvait
sembler normal à quelque observateur superficiel que face à ces dogma
327
nisme catholique, ni le libéralisme protestant ne
pouvaient
constituer les noyaux durs d’une résistance à l’hitlérisme et au fasc
328
s saurez ce que nous pensions alors. La vérité ne
pouvait
être à nos yeux quelque chose d’édicté, de codifié, d’enregistré une
329
e vérité générale… » Et par « existence » nous ne
pouvions
entendre que « décision concrète… dans l’instant, hic et nunc. » Nous
330
amentale de l’expression de « voie unique ». Elle
peut
signifier aussi bien qu’il n’y a qu’une vraie voie, qu’une vérité via
331
l, particulière et subjective. La « voie unique »
peut
encore évoquer : — un système de principes confirmés concernant la co
332
traire une forme d’exister sans précédent, qui ne
peut
être décrite ni prescrite mais seulement vécue, et une seule fois ; —
333
indépendante de la manière dont on l’observe, et
peut
être vérifiée ubique et semper, — ou au contraire « l’actualité uniqu
334
intégration d’un moi distinct… La « voie unique »
peut
donc désigner aussi bien l’orthodoxie que l’hérésie. On voit ici que
335
xie ; et les systèmes dogmatiques imposés par les
pouvoirs
totalitaires ne m’intéressent pas dans ce contexte. Note 2. Si, comme
336
en Occident « conformité aux dogmes reçus », mais
pourrait
aussi bien qualifier selon D. Suzuki « ce qui est dans la ligne authe
337
découpée à ta seule mesure, en sorte que toi seul
puisses
y passer. Elle n’est pas ouverte à l’avance : tu l’ouvres en osant la
338
e d’Église ou règlements de la société. ⁂ Comment
pourriez
-vous, « hérétiques », vous unir dans vos unicités ? Cela ne se fera j
339
La nature du
pouvoir
(9 octobre 1977)am an Je ne sais si c’est un très bon choix de m’a
340
belle leçon de modération philosophique, dont on
pourrait
tirer également — je pense que l’auteur le pensait ainsi — des leçons
341
r l’importance de cette notion de limitation d’un
pouvoir
par d’autres. J’ai aussi relevé, dans cette leçon, une distinction qu
342
la cite, à savoir la distinction entre le sens du
pouvoir
en France, et le sens du pouvoir en Suisse. En Suisse on n’a pas du t
343
entre le sens du pouvoir en France, et le sens du
pouvoir
en Suisse. En Suisse on n’a pas du tout l’idée de la majesté du pouvo
344
Suisse on n’a pas du tout l’idée de la majesté du
pouvoir
, ni celle de renverser le pouvoir. On ne parle simplement pas du pouv
345
e la majesté du pouvoir, ni celle de renverser le
pouvoir
. On ne parle simplement pas du pouvoir, et il y a là deux mots complè
346
nverser le pouvoir. On ne parle simplement pas du
pouvoir
, et il y a là deux mots complètement différents par leur sens, dans t
347
le Bel, et dans notre histoire suisse. Le sens du
pouvoir
n’est pas le même, et la différence excède le simple cas de ces deux
348
oin, la distinction, en somme, entre la notion de
pouvoir
, définie par Jean Bodin au xvie siècle, pour qui le Prince est celui
349
is pour toutes, d’une manière irréversible, et le
pouvoir
que nous avons en Suisse qui, lui, est un pouvoir réparti. C’est le p
350
pouvoir que nous avons en Suisse qui, lui, est un
pouvoir
réparti. C’est le pouvoir fédéraliste, qui est beaucoup moins sensibl
351
Suisse qui, lui, est un pouvoir réparti. C’est le
pouvoir
fédéraliste, qui est beaucoup moins sensible parce qu’il s’exerce à t
352
r à la fin de ce siècle. S’agissant de définir le
pouvoir
, Jeanne Hersch n’a pas prétendu faire beaucoup plus que tous les aute
353
été jusqu’à parler d’un « mixte » qui compose le
pouvoir
et, en même temps, l’écartèle. Moi je veux bien, mais il me semble qu
354
ntrer un peu trop de choses dans la définition du
pouvoir
. En somme, Jeanne Hersch a fait un peu comme cet homme politique fran
355
t la définition. Mais, qu’y faire après tout ? Le
pouvoir
est là, défini ou non, il est là. Nous le trouvons en venant au monde
356
Nous le trouvons en venant au monde ; et nous n’y
pouvons
rien. Nous n’avons nul besoin de nous l’expliquer pour le subir. Ceci
357
pas, ça se sent. » C’est évidemment parce que le
pouvoir
ne se sent que trop de nos jours, et que cela s’accompagne d’un senti
358
ividus, que les Rencontres ont choisi le thème du
pouvoir
. Le nœud du problème traité hier soir par Jeanne Hersch c’est, peut-ê
359
sentiment d’impuissance que nous avons devant les
pouvoirs
, qui nous amène à toutes sortes d’excès de langage contre le pouvoir,
360
mène à toutes sortes d’excès de langage contre le
pouvoir
, à toutes sortes de réactions anarchisantes. Il provient de l’idée qu
361
tions anarchisantes. Il provient de l’idée que le
pouvoir
nous est extérieur, qu’il se présente à nous sous forme de contrainte
362
sous forme de contrainte, que nous subissons sans
pouvoir
l’exercer. Et nous sommes un peu ahuris par tous ces impératifs techn
363
ités de la défense nationale, par exemple, que le
pouvoir
allègue, et qui coupent court à toute espèce de discussion, à tout di
364
n. Comment, alors, préserver l’individu contre ce
pouvoir
extérieur contraignant et, de plus en plus, absolu ? Jeanne Hersch no
365
nous a hier soir indiqué une voie : opposer à ce
pouvoir
d’autres pouvoirs garants de liberté, c’est-à-dire le pouvoir comme l
366
indiqué une voie : opposer à ce pouvoir d’autres
pouvoirs
garants de liberté, c’est-à-dire le pouvoir comme limite à la contrai
367
tres pouvoirs garants de liberté, c’est-à-dire le
pouvoir
comme limite à la contrainte. Mais il me semble insuffisant de s’en t
368
à juste titre d’ailleurs, que le simple refus du
pouvoir
extérieur finit par nous y livrer bien plus sûrement que toute autre
369
au classique ouvrage de Bertrand de Jouvenel : Du
Pouvoir
— il ne s’agit pas d’opposer une condamnation impuissante du pouvoir
370
git pas d’opposer une condamnation impuissante du
pouvoir
comme tel. Il ne suffit pas, non plus, d’essayer de le renverser, de
371
plus, d’essayer de le renverser, de « prendre le
pouvoir
», comme le dit l’expression consacrée, car nous ne savons que trop à
372
à quoi cela mène : ceux qui croyaient prendre le
pouvoir
sont pris par lui. Le pouvoir abusif de l’État est fait de toutes nos
373
royaient prendre le pouvoir sont pris par lui. Le
pouvoir
abusif de l’État est fait de toutes nos démissions civiques, et tend
374
elle, là encore, la définition de Jean Bodin : le
pouvoir
du souverain consiste dans l’abandon que le peuple souverain lui a fa
375
la révolution à la mode des siècles derniers qui
peuvent
nous secourir dans cette tragédie car cette « prise du pouvoir », don
376
secourir dans cette tragédie car cette « prise du
pouvoir
», dont on parle toujours, va prendre les agresseurs, va les « phagoc
377
i voulaient s’en emparer. Là-dessus, il a pris le
pouvoir
, et a illustré lui-même, d’une manière parfaite, tout ce qu’il avait
378
ôt. Je pense qu’il n’y a qu’un moyen d’opposer le
pouvoir
de liberté au pouvoir de l’État devenu extérieur à nous-mêmes, qui n’
379
a qu’un moyen d’opposer le pouvoir de liberté au
pouvoir
de l’État devenu extérieur à nous-mêmes, qui n’est pas de supprimer t
380
mêmes, qui n’est pas de supprimer toute espèce de
pouvoir
, mais de distribuer le pouvoir que nous trouvons abusif. Distribuer,
381
er toute espèce de pouvoir, mais de distribuer le
pouvoir
que nous trouvons abusif. Distribuer, par exemple, le pouvoir de l’Ét
382
nous trouvons abusif. Distribuer, par exemple, le
pouvoir
de l’État-nation vers le bas et vers le haut : vers le bas, aux commu
383
ersch, hier soir, notamment sur l’omniprésence du
pouvoir
, le fait que le pouvoir est, aussi, dans la liberté, et qu’on ne peut
384
ent sur l’omniprésence du pouvoir, le fait que le
pouvoir
est, aussi, dans la liberté, et qu’on ne peut concevoir la liberté sa
385
pouvoir est, aussi, dans la liberté, et qu’on ne
peut
concevoir la liberté sans l’intervention du pouvoir. La formule que j
386
peut concevoir la liberté sans l’intervention du
pouvoir
. La formule que je vous propose est la suivante : « La puissance, c’e
387
ropose est la suivante : « La puissance, c’est le
pouvoir
que l’on prend sur autrui ; la liberté, c’est le pouvoir que l’on pre
388
que l’on prend sur autrui ; la liberté, c’est le
pouvoir
que l’on prend sur soi-même. » [Réagissant aux remerciements et dema
389
isterai, tout de même, sur cette liaison entre le
pouvoir
, au sens de l’État, et la guerre. Cette liaison a été très bien mise
390
valeur par Bertrand de Jouvenel dans son livre Du
Pouvoir
, dont je ne me lasse pas de citer cette phrase : « Le pouvoir est lié
391
t je ne me lasse pas de citer cette phrase : « Le
pouvoir
est lié à la guerre, et si une société veut borner les ravages de la
392
n’a d’autres moyens que de borner les facultés du
pouvoir
. » am. Rougemont Denis de, « La nature du pouvoir », Le Pouvoir. T
393
voir. » am. Rougemont Denis de, « La nature du
pouvoir
», Le Pouvoir. Textes des XXVIe Rencontres internationales de Genève,
394
Rougemont Denis de, « La nature du pouvoir », Le
Pouvoir
. Textes des XXVIe Rencontres internationales de Genève, Neuchâtel, La
395
qui entendent tout simplement et autant qu’ils le
peuvent
, rester maîtres de leur propre destin. Or, parmi ceux qui optent pour
396
l de l’éducation, fondé par Jean Piaget à Genève,
peut
être considéré comme la capitale mondiale de la psychologie génétique
397
bonhomie un peu cynique, une sorte de paresse qui
peut
être rusée mais que l’accent rend désarmante ; chez le Neuchâtelois q
398
ux sur notre continent ? Réalité récente — qui
peut
changer… Si je me suis étendu quelque peu sur la genèse historique
399
séculaires valences (au sens chimique du terme :
pouvoir
de se combiner) par rapport aux régions voisines. Genève reste la mét
400
s impôts versés en Suisse par les frontaliers, on
peut
aussi parler d’une région fiscale transfrontalière. C’est celle dont
401
au sein de celle-ci une nouvelle entité, que l’on
peut
définir grosso modo comme la partie francophone de la Suisse ; et dès
402
ir augmenter d’une manière indéfinie. Or, elle ne
peut
pas augmenter d’une manière infinie dans un monde fini. Nos ressource
403
tivité intellectuelle, etc. sauf un seul : ils ne
peuvent
pas faire de grandes bêtises, c’est-à-dire de grandes guerres. Au fon
404
oie d’une union européenne possible. Mais comment
pourrions
-nous aboutir à ces solutions ? Je ne pense pas que les hommes vont de
405
se convertir, faire sa révolution. Chacun de nous
peut
opérer pour lui-même cette révolution vers une nouvelle forme de prog
406
s à des régimes policiers, ni le renversement des
pouvoirs
existants, déjà si compromis. Pour moi, le but général de la civilisa
407
la liberté des personnes. La puissance, c’est le
pouvoir
que l’on prend sur les autres, la liberté, c’est le pouvoir que l’on
408
e l’on prend sur les autres, la liberté, c’est le
pouvoir
que l’on prend sur soi-même. al. Rougemont Denis de, « Il faut cha
409
i, pour la première fois dans l’histoire, l’homme
peut
choisir son avenir, grâce à la technique. Les catastrophes ne tombent
410
gouvernées par les citoyens, que ces derniers ne
pourraient
plus se réunir sur l’agora, le forum, que c’en serait fini de la part
411
Mais, d’ores et déjà, une chose est sûre : on ne
pourra
bâtir des centrales qu’à l’abri d’un rideau de CRS, donc dans une soc
412
tre affaire, l’État doit être dessaisi des pleins
pouvoirs
. Ce n’est qu’en décidant de reprendre leur destin en main à l’échelon
413
e ce qui existe a toujours existé et que nous n’y
pouvons
rien changer. Elle fait des citoyens pour ce qu’on veut, et trop souv
414
t s’intéresse d’abord à ce qu’il voit, à ce qu’il
peut
toucher. Parlons-lui de l’histoire naturelle de sa région, de ses cou
415
terai cependant que ce qui, dans les années 1930,
pouvait
passer pour une intuition est devenu aujourd’hui une évidence. Et que
416
oir exploité pendant plusieurs siècles l’Occident
pourrait
au moins lui épargner de nouvelles désillusions. Pour ce faire, il fa
417
rès avoir donné tant de leçons à l’humanité, nous
pourrions
, peut-être, pour une fois, lui donner l’exemple. Bien sûr, on peut rê
418
pour une fois, lui donner l’exemple. Bien sûr, on
peut
rêver… On peut aussi limiter les dégâts. D’ailleurs, nous y serons co
419
lui donner l’exemple. Bien sûr, on peut rêver… On
peut
aussi limiter les dégâts. D’ailleurs, nous y serons contraints ; les
420
te soit occupé par une dizaine d’individus. On ne
pourra
même plus s’allonger… L’autre grande critique que vous avez été l’un
421
d responsable de l’apocalypse qui se prépare… Qui
pourrait
en douter ? Les États, qui sont des entités absurdes, n’en finissent
422
possible une gestion raisonnable de la nature. On
pourrait
faire le même constat pour le Rhin, qui est actuellement pollué par c
423
llité qu’il n’a plus au-dedans. » À cet égard, on
peut
dater avec précision la naissance de l’État-nation : c’est le 20 avri
424
s, les groupes de base doivent se réapproprier le
pouvoir
dont l’État jacobin les a dépossédés. Or l’obstacle majeur à cette re
425
s. Or l’obstacle majeur à cette redistribution du
pouvoir
, c’est le mythe nationaliste pour lequel il faut toujours « rester ma
426
entité plus vaste et, d’autre part, au profit de
pouvoirs
locaux. Tant que l’Europe n’existera pas politiquement, il n’y aura p
427
strictement politiques ou culturelles. On a alors
pu
constater combien celles-ci étaient efficaces et mobilisatrices. Si,
428
ehors de la culture européenne et que celle-ci ne
pourrait
voir le jour que si l’Europe politique devenait une réalité. J’étais
429
méro paraît en 1933, au moment où Hitler prend le
pouvoir
, c’était un titre bien fâcheux… Tout d’abord, je vous rappellerai que
430
itulé sa revue Ordine nuovo. De plus, personne ne
pouvait
alors prévoir que Hitler aurait, un jour, l’impudence de s’approprier
431
variante du productivisme dont nous, Occidentaux,
pouvions
déjà constater la faillite. En ce temps-là, Bakounine et Proudhon me
432
ancfort… C’est vrai. C’est grâce à Abetz que j’ai
pu
voir de près l’horreur hitlérienne à ses commencements. Bien sûr, en
433
eut même un parti « socialiste personnaliste » au
pouvoir
. À ce moment-là, n’avez-vous pas eu envie de vous engager plus direct
434
ent dans l’action politique ? Étant suisse, je ne
pouvais
pas prétendre à une carrière politique en France. De plus, j’ai toujo
435
u’on nous prépare. D’après vous, l’« apocalypse »
pourrait
être différée ? Plus exactement, je crois que l’histoire se réserve t
436
occidentales de l’automobile, ce qui, finalement,
peut
être un bienfait pour notre mode de développement.bc bd Ainsi, si l’
437
e, notre survie écologique, alors que Ford aurait
pu
, à lui seul, nous conduire à l’asphyxie et à l’embouteillage mondial.
438
itale, au centre, et alors, au lieu de prendre le
pouvoir
, c’est le pouvoir qui nous prend et nous phagocyte. Vous parlez du po
439
et alors, au lieu de prendre le pouvoir, c’est le
pouvoir
qui nous prend et nous phagocyte. Vous parlez du pouvoir comme vous p
440
qui nous prend et nous phagocyte. Vous parlez du
pouvoir
comme vous parliez de la passion dans L’Amour et l’Occident … C’est
441
doit leur être subordonné et s’anéantir au nom du
Pouvoir
, cet analogue de la passion dévastatrice. Ce faisant, les États-natio
442
un certain classicisme de pensée et de style. On
peut
refuser tout cela mais il faut savoir ce qu’il en coûte. Avant la gue
443
che, les écologistes, dont je suis, pensent qu’on
peut
au contraire tout sauver à condition de changer de direction. Mais on
444
r à condition de changer de direction. Mais on ne
peut
pas cacher que, si on laisse les choses aller, c’est perdu ! Si une c
445
anismes désastreux qui sont en train de se monter
puissent
être arrêtés à temps ! J’écris pour que les choses changent, pas pour
446
ous le savez, sont limitées. Mais, justement, qui
peut
décider de cela ? Nous, sinon qui d’autre ? C’est bien là ce que je v
447
suis absolument persuadé, et personne n’a jamais
pu
me faire d’objection sérieuse contre cette théorie, que si nous conti
448
ue les autres, qui s’imaginent chacun qu’ils vont
pouvoir
continuer à augmenter leurs exportations et diminuer leurs importatio
449
urd’hui se partagent la planète sans aucun reste,
puissent
tous, comme leurs politiciens le déclarent, augmenter leurs exportati
450
riquer des bombes et de s’en servir ; personne ne
peut
éternellement faire des bombes pour ne pas s’en servir. Ça, c’est une
451
mais il n’y en a pas un seul qui y croit ! Ils ne
pourraient
pas se regarder entre eux dans les yeux sans éclater de rire… Un de
452
gens très importants et très intelligents, ils ne
peuvent
pas ne pas le savoir. Citez-moi l’un de ces mensonges par exemple. Eh
453
problème des déchets ? » Pas un savant sérieux ne
peut
dire qu’il l’a trouvée. Ça se saurait immédiatement, ça ferait beauco
454
qu’on va manquer d’énergie. Or cet argument, qui
pouvait
, à la limite, impressionner il y a encore cinq ans, parce que la popu
455
e ? » Sans compter que l’excédent d’énergie qu’on
peut
attendre de l’atome est insignifiant par rapport à notre fameuse croi
456
us d’électricité dans dix ou quinze ans ; or nous
pouvons
faire déjà 30 % d’économie tout de suite ; depuis la crise, on a fait
457
ef de l’État, agissant comme un roi, n’avait rien
pu
faire de ce qu’il voulait parce que l’État c’était les fonctionnaires
458
dministration, le « on » anonyme sur lequel on ne
peut
rien. C’est ça, la vraie réalité de l’État. Ne vous semble-t-il pas u
459
mier et le dernier choix possible. Mais quel sens
peut
bien avoir cette liberté que vous accordez à l’homme en face d’un Éta
460
socialiste et l’État-nation capitaliste. Mais que
peut
-on substituer à l’État ? Des communautés vivantes ayant d’autres fins
461
Un tel substitut de l’État a-t-il jamais existé ?
Pouvez
-vous m’en citer un modèle ? Eh bien, je pourrais vous citer évidemmen
462
? Pouvez-vous m’en citer un modèle ? Eh bien, je
pourrais
vous citer évidemment ce grand modèle de la démocratie qu’étaient les
463
ait dans la tyrannie. Son gouvernement, alors, ne
pourrait
plus être l’affaire des citoyens réunis, dialoguant, discutant de leu
464
’agora. C’était très sage parce que tout le monde
pouvait
l’entendre et lui répondre de n’importe quel point. C’est une image u
465
onique qui a tout changé et que le chef de l’État
peut
se faire entendre à des milliers de kilomètres. Mais qui peut lui rép
466
e entendre à des milliers de kilomètres. Mais qui
peut
lui répondre ? Qui peut lever la main et dire : « À moi la parole. »
467
s de kilomètres. Mais qui peut lui répondre ? Qui
peut
lever la main et dire : « À moi la parole. » Et la démocratie est dia
468
, mais ce n’est encore qu’une intention, et il ne
peut
y avoir de vraie démocratie dans des dimensions qui sont incompatible
469
t tous les avantages sur le grand sauf un : il ne
peut
pas faire de très grandes bêtises. Regardez la Confédération helvétiq
470
e l’unité c’était conquérir le plus de gens qu’on
pouvait
, devenir toujours plus fort pour aller conquérir plus loin en uniform
471
les Suisses se plaindre justement d’un manque de
pouvoir
central capable de résoudre nombre de problèmes qui ne peuvent être r
472
al capable de résoudre nombre de problèmes qui ne
peuvent
être résolus au niveau, trop étroit, des cantons. C’est vrai dans la
473
t de se décharger de leurs responsabilités sur le
pouvoir
fédéral. Ça, c’est un vice, une maladie, de la Confédération, ce n’es
474
ilité puisqu’ils se sont trompés si longtemps. Ne
peut
-on en tirer aussi la conclusion que les intellectuels n’exercent pas
475
nce sur le réel ? Au contraire, je pense que leur
pouvoir
est plus grand que jamais. J’en reviens toujours à ma première phrase
476
t nous devons absolument prendre conscience. Tout
peut
se jouer dans les dix ans à venir. Le sort de l’humanité se décidera
477
de retraitement des déchets à des nations qui ne
peuvent
rien en faire, sinon en tirer du plutonium. On leur fait promettre qu
478
fins belliqueuses, mais tout le monde sait qu’on
peut
faire une bombe avec cinq à six kilos de plutonium. Ce qui permettra
479
fait peur… Et d’après vous, les États-nations ne
peuvent
plus rien entreprendre de positif pour faire face à ces immenses prob
480
er fédéral, il vous dira que, s’il n’était pas au
pouvoir
, il serait avec les manifestants de Kaiseraugst ou d’ailleurs… Mais a
481
s en donnant ses raisons ? Pourquoi reste-t-il au
pouvoir
, alors qu’il a pris conscience de l’impuissance de ce pouvoir ? Car c
482
rs qu’il a pris conscience de l’impuissance de ce
pouvoir
? Car c’est une vérité dont il faudra bien un jour s’aviser : le pouv
483
vérité dont il faudra bien un jour s’aviser : le
pouvoir
politique n’existe plus, le pouvoir n’est pas à prendre, comme le cro
484
s’aviser : le pouvoir politique n’existe plus, le
pouvoir
n’est pas à prendre, comme le croient les révolutionnaires, le pouvoi
485
rendre, comme le croient les révolutionnaires, le
pouvoir
est à créer. On ne peut plus compter sur les gouvernements, mais sur
486
s révolutionnaires, le pouvoir est à créer. On ne
peut
plus compter sur les gouvernements, mais sur les habitants des région
487
qu’il faudrait économiser 30 % d’électricité pour
pouvoir
se passer de centrales. Et pourquoi pas ? Pourquoi toujours affirmer
488
de vue écologique. Quand on pense que Pompidou a
pu
commettre cette bourde monumentale : « Il est temps que Paris s’adapt
489
de pages, où je prévoyais certains événements qui
pouvaient
se passer, notamment dans le monde arabe. Puis vint la guerre du Kipp
490
jeter à la corbeille ce que j’avais écrit. Je ne
pouvais
pas me donner l’air de prophétiser après coup ce qui s’était produit
491
emps de maturation qui a été nécessaire, car j’ai
pu
prendre de la distance par rapport à l’actualité immédiate. Comment c
492
ssance. À quoi je réponds que la puissance est le
pouvoir
que l’on prend sur autrui et la liberté le pouvoir que l’on prend sur
493
ouvoir que l’on prend sur autrui et la liberté le
pouvoir
que l’on prend sur soi-même. C’est de nous-mêmes que nous devons tire
494
de notoriété internationale, un intellectuel qui
pourrait
se contenter de déguster une gloire confortable. Et voici qu’il nous
495
s pas que l’homme soit bon mais je crois que l’on
peut
construire une société qui le corrompe le moins possible. Ce qui est
496
re. On met dans la tête des gens l’idée qu’ils ne
peuvent
pas comprendre… Je les invite à méditer un argument très simple : int
497
laindre », comme il dit. Quand quelqu’un prend le
pouvoir
, c’est le pouvoir qui le prend. Il suffit qu’un homme s’assoie dans l
498
l dit. Quand quelqu’un prend le pouvoir, c’est le
pouvoir
qui le prend. Il suffit qu’un homme s’assoie dans les fauteuils de l’
499
e le constatait quelques mois avant de prendre le
pouvoir
, les révolutions entraînent toujours un renforcement de l’État et de
500
raie cité, conviviale, est celle où tout le monde
pourrait
se connaître : cela limite le nombre des habitants. Quant à son étend
501
, limité de telle sorte que la communauté civique
puisse
fonctionner. Car une fois dépassées les mesures optimales du nombre e
502
nt-à-soi par l’égoïsme hargneux. Etc., etc. On ne
peut
plus continuer dans les mêmes directions. Alors, vers quoi faut-il al
503
s mégalopoles à des cités « à mesure d’homme » ne
peut
se faire que par leur division en municipalités de quartiers. Et cela
504
, mais on le réimprime en permanence. Le soleil
peut
tout nous donner S’il fallait que j’explique très simplement qui v
505
les plus désastreuses, que je crois que le soleil
peut
tout nous donner. Enfin que je suis écologiste. Que vous êtes du pays
506
oupuscule. Quand la guerre est arrivée, on aurait
pu
croire que ces idées et cette doctrine allaient disparaître dans le g
507
et égard. Une compétition acharnée de ce genre ne
peut
conduire qu’à la guerre. Elle est inévitable entre des nations qui po
508
n appelle volonté divine ce qui nous échappe. Que
peut
l’homme sur son destin ? Par sa science et son invention technique, i
509
technique, il a en main des moyens tels qu’il ne
peut
plus se payer le luxe sous prétexte de progrès, de partir droit devan
510
éminaires qui doivent donc imaginer ce que demain
pourrait
être ? Le club de Rome le fait de façon admirable et nous avertit des
511
force de la publicité, il les persuade qu’ils ne
pourraient
pas être heureux sans auto et réussit à les contaminer. Il commet don
512
gencements de l’Histoire dont on se demande qui a
pu
les imaginer. Ford part d’une extrémité, Hitler de l’autre. Ils se cr
513
out qu’il va plus bas. Les innovations techniques
peuvent
même avoir une dimension poétique. Regardez la merveille qu’est le Co
514
anouissement des personnes. Comment les personnes
pourraient
-elles s’épanouir dans le froid et dans le noir ? Le progrès est dans
515
Là-bas, protégé par le rempart de ses livres, il
pourrait
se laisser aller à l’égoïsme de l’intellectuel, mais sa conscience re
516
eligion de la croissance : ceux qui croient qu’on
peut
continuer ce qu’on a fait depuis vingt-cinq ans, sont en pleine utopi
517
u Vietnam, en Europe : seule une union européenne
pourrait
tenter de résister, pas un pays tout seul. Alice au pays des merve
518
tant à droite qu’à gauche. Si le nationalisme, le
pouvoir
de type monarchique et le mythe de l’unité nationale sont les caracté
519
aleurs entre la droite et la gauche. Le nucléaire
pourrait
-il être une solution aux problèmes d’énergie ? Là encore, soit dit en
520
e gouvernement français a même décidé que l’armée
pourrait
être utilisée aux fins de défendre les centrales. On se livre à des e
521
sans précédent. Mais j’ai bon espoir. Les choses
peuvent
aller très vite. Car ce mouvement n’est-il pas le seul aujourd’hui à
522
r ce mouvement n’est-il pas le seul aujourd’hui à
pouvoir
mobiliser des centaines de milliers de personnes comme à Creys-Malvil