1 1975, Articles divers (1974-1977). L’amour (1975)
1 À la base — au regard des modernes —, l’instinct sexuel , c’est-à-dire une pulsion que tout être éprouve à un moment donné de
2 re les corps et fait obstacle à l’accomplissement sexuel « sans histoire », comme à la fusion avec l’Autre, détruisant toute a
3 u dernier stade de « sublimation », où la pulsion sexuelle n’est plus sensible, l’amour mystique va reprendre tout le langage de
4 ort dialectique que l’érotisme l’est à l’instinct sexuel . L’Éros grec Le vocabulaire de la Grèce antique est le seul qui
5 ions, sauf celle du Christ, le système des tabous sexuels . L’Évangile n’apporte aucun code, aucun système d’interdictions ritue
6 tes judaïques (la circoncision notamment). La vie sexuelle n’y joue qu’un rôle quelconque, à peu près invisible et sans drame. (
7 s religions de l’Asie, qui va créer le « problème sexuel  » de l’Occident christianisé. Contre l’opinion générale des Grecs aut
8 la Chine, saint Paul fait de l’amour matrimonial, sexuel , social et personnel, une forme d’existence spirituelle : « Maris, ai
9 ès l’origine à la réalité de la personne, l’amour sexuel , sentimental et spirituel (amour des corps, des âmes ou des esprits,
10 , le plus fort Nous avons vu que le « problème sexuel  » est né dans le monde christianisé du fait de l’absence d’un code sa
11 pressions telles qu’érotisme, sexualité, problème sexuel , dans les œuvres de Charles Fourier et de ses disciples socialistes e
12 isie du « mariage d’amour », refoulant les motifs sexuels et déguisant les motifs financiers, doit aboutir à une situation névr
13 niques ou poétiques) à la seule libido ou énergie sexuelle . Pour lui, l’amour « dont les poètes parlent tant » n’est qu’une « pr
14 me de plaisir » donnée à l’acte sexuel, l’attrait sexuel n’ayant « en somme pour profond motif que la nécessité de procréer po
15 dernière analyse qu’une « variété » de l’attrait sexuel , alors que, dans la conception chrétienne du monde, c’est l’attrait s
16 a conception chrétienne du monde, c’est l’attrait sexuel qui n’est qu’un cas particulier de cet Amour cosmique et spirituel qu
17 la relation amoureuse de l’enfant, où le plaisir sexuel n’est pas trouvé indépendamment, mais toujours en s’étayant sur la sa
18 trouve évacuée par cette interprétation purement sexuelle et égoïste de « l’amour » selon Freud. Éros, dieu d’une mystique a
19 s dangereux pour la société de libérer l’instinct sexuel que le refouler. Cette invasion de l’érotisme dans la rue, dans les m