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’État-nation est bien malade. Et tout d’abord, sa
souveraineté
prétendue est de plus en plus illusoire. Selon Jean Bodin (xvie sièc
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us illusoire. Selon Jean Bodin (xvie siècle), la
souveraineté
consiste dans le droit de déclarer la guerre et de conclure la paix q
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président des USA et un grognement de Moscou. La
souveraineté
de nos nations européennes ne reste réelle qu’en tant que prétexte à
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nt en pire les prétentions absurdes des grandes :
souveraineté
illimitée et frontières identiques imposées à toutes les réalités pub
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arriver à cause de la formule de l’État-nation, à
souveraineté
illimitée, qui s’opposerait toujours à la création d’une Europe unie.
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il faut abandonner la formule des États-nations à
souveraineté
illimitée et se tourner vers les régions. Ou bien il faut avouer qu’o
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est la formule de l’État-nation qui prétend à une
souveraineté
absolue, quoique perdue depuis longtemps en réalité. Comment résoudre
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des mythes, puisqu’elle repose sur le mythe de la
souveraineté
nationale, mythe qui a explosé lors de la guerre de Suez par exemple.
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exemple. Vous savez que la définition même de la
souveraineté
nationale est donnée par Jean Bodin au xvie siècle : c’était le droi
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t plus encore que n’importe quelle autre sur leur
souveraineté
absolue, être stoppées à 1h de leur victoire, à 1h du Caire par un fr
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sse. Eh bien, il a été démontré ce jour-là que la
souveraineté
nationale absolue était un mythe. Moi je demande simplement que nous
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entraîne nécessairement des dépassements de la «
souveraineté
nationale » telle que le siècle dernier pouvait encore la définir. Le
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s États ne font qu’accroître leur prétention à la
souveraineté
absolue : elle était dynastique familiale, ils la proclament « nation
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inlassablement réaffirmé, du respect absolu des «
souverainetés
nationales ». Cette fausse habileté diplomatique n’empêchera même pas
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s de rejeter le projet au nom précisément de la «
souveraineté
» qu’ils estiment menacée par toute forme d’union qui ne soit pas pur
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usent le projet Briand comme trop respectueux des
souverainetés
nationales, et opposent une méfiance invincible, voire une hostilité
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« d’union plus étroite » ne limitant en rien les
souverainetés
nationales, et celle des fédéralistes, exigeant au contraire la créat
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s consentiraient de substantielles délégations de
souveraineté
. Malgré les appels révolutionnaires des fédéralistes, appuyés par les
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n contre un Comité de ministres, représentant les
souverainetés
nationales, et de la sorte, condamné lui-même à ne rien faire de vrai
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er ses efforts créateurs sur les domaines que les
souverainetés
politiques stato-nationales et les compétences économiques de l’OECE
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laquelle les États remettraient une part de leur
souveraineté
, et insista — par la voix d’André Philip — sur la mise en commun des
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r le Comité des ministres, préposé à la garde des
souverainetés
nationales. Les premières réalisations mesurables, chiffrables, obten
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n à la méthode Monnet, destinée à « tourner » les
souverainetés
nationales. Mais la faiblesse de la méthode résidait dans l’hypothèse
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rres comme il le veut, et reçoit délégation de la
souveraineté
populaire une fois pour toutes, d’une manière irréversible, et le pou
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souverain lui a fait, une fois pour toutes, de sa
souveraineté
. Ce n’est donc ni l’anarchie, ni la révolution à la mode des siècles
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intervenir car son administration relève de deux
souverainetés
nationales. Les frontières — c’est-à-dire les idéologies nationales e
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er maître chez soi ». La seule façon d’user cette
souveraineté
interne, asphyxiante, c’est de la dissoudre au profit, d’une part, d’
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endu, impuissantes parce qu’au-delà il y a quatre
souverainetés
nationales qui se défient. Mais les poissons se moquent bien des souv
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se défient. Mais les poissons se moquent bien des
souverainetés
nationales et, en attendant, ils crèvent. Le malheur, cher Denis de R