1 1978, Articles divers (1978-1981). L’Europe est une culture commune (1978)
1 ur ou de passage à l’axe chrétien, personnaliste. Cette communauté des conceptions fondamentales de l’homme et du monde est b
2 z un Européen le sens de l’Europe ! D’autre part, cette communauté profonde est masquée à nos yeux depuis un siècle et demi p
2 1978, Articles divers (1978-1981). Le Jura libre à l’heure des régions (1978)
3 é, ou d’une amicale des misanthropes. D’ailleurs, cette souveraineté est de plus en plus illusoire. En effet : — Aucun de nos
4 omiques, écologiques et sociaux de l’Européen, en cette fin du xxe siècle. Et qu’elles sont devenues sujettes à la fois d’ét
5 vient clair que la région conduit plus sûrement à cette fin que la fédération continentale, qui en reste cependant le moyen o
6 volution sociale, politique et même économique de cette fin du xxe siècle, quelque chose de relativement anachronique. II
7 n garante des libertés, donc des autonomies. Mais cette victoire, si typiquement fédéraliste, sur l’esprit d’uniformité (tant
8 sur la volonté d’imposer à autrui sa propre loi, cette victoire ne sera confirmée que dans la mesure où elle permettra d’all
9 plus loin, et tout d’abord de regarder au-delà de cette étape, enfin gagnée. Certes, il eût été vain de parler de dépassement
3 1978, Articles divers (1978-1981). Dépolitiser la politique (janvier 1978)
10 Propos recueillis par Anne-Marie de Vilaine. e. Cette expression a été tracée dans la copie conservée par Rougemont, mais s
4 1978, Articles divers (1978-1981). Le diable en Suisse (1er janvier 1978)
11 aires était en vérité « un pacte de Faust ». Dans cette déclaration autorisée — s’il en fût —, notre opinion ne voulut voir,
12 de Goethe promet son âme au diable en échange de cette source d’énergie que représente la jeunesse éternelle. Qui serait Mép
13 ntité énergie qu’on nous annonce « nécessaire » à cette époque. Non, le diable n’est pas Monsieur X ou tel autre. Il est prés
5 1978, Articles divers (1978-1981). Réfléchir à ce que le terrorisme signifie (4 janvier 1978)
14 as comme ça. D’ailleurs, je n’aime guère employer cette expression. La plupart du temps, ce n’est qu’une idée d’adolescent ne
15 ciété ? Oui, de toute évidence, dans la mesure où cette société n’a plus de finalité avouable, en dehors des impératifs du pr
16 l’ordre établi n’est qu’un désordre établi. Dans cette perspective, l’initiative d’un Colcombet, ancien président du Syndica
6 1978, Articles divers (1978-1981). Un autre avenir pour la planète (février 1978)
17 e : Révolution personnaliste et communautaire. De cette conception, nous tirerons cette conséquence politique : un antiétatis
18 communautaire. De cette conception, nous tirerons cette conséquence politique : un antiétatisme décidé et conséquent. Anarchi
19 ne, dans l’entreprise et jusque dans les maisons… Cette redistribution de l’État, autogestionnaire avant la lettre, retrouvai
20 pas nous écraser… On ne prend guère le chemin de cette réflexion ! On continue à faire comme si de rien n’était : les constr
21 ormais. Le club de Rome a suffisamment popularisé cette idée. Des gens se consolent en se disant : ça durera bien aussi longt
22 teurs de la fission nucléaire, font tous les deux cette réponse simple : « Il faut croire ceux qui n’ont aucun intérêt à dire
23 cialiste. Il n’y a à cet égard aucune différence. Cette logique est plus forte que tous les hommes d’État, que tous les serva
24 ssance, de la productivité, de la grandeur… C’est cette logique que je réprouve, pas les hommes. L’État finalement, suit comm
25 Le problème-clé aujourd’hui c’est donc de casser cette toute-puissance de l’État ? Absolument. Une toute-puissance illusoire
26 seule une personne, à son plus intime, peut subir cette transformation totale. Or c’est bien une conversion qu’il s’agit d’op
27 ouvrage. Le livre le plus important peut-être de cette fin du xxe siècle. Parce qu’il indique l’avenir que nous avons à fai
7 1978, Articles divers (1978-1981). « Quel avenir voulons-nous ? » (1er février 1978)
28 le traitant de l’homme « libre » et responsable ? Cette conception de l’homme « libre » n’est pas nouvelle. Je l’ai déjà expr
29 en simplifiant : en un demi-siècle, l’automobile, cette chose laide, puante, qui effrayait les chevaux, les enfants, et dont
30 le de l’État dans nos vies individuelles ! Face à cette mainmise de l’État-nation, les diverses formes de contestation depuis
31 ntanées — souvent sans analyse préalable — contre cette emprise croissante de l’État, cette dépersonnalisation des rapports h
32 able — contre cette emprise croissante de l’État, cette dépersonnalisation des rapports humains. C’était une fête. Elle perme
33 ération de la femme, sont l’expression. Peut-être cette vague de fond parviendra-t-elle à transformer la société avant l’expl
34 onférences, je dis toujours qu’il faut renoncer à cette idée romantique de la prise du pouvoir. D’ailleurs, qu’est-ce que le
35 tre affaire (éd. Stock), Denis de Rougemont pose cette question cruciale : où allons-nous ? et marque la nécessité de reform
8 1978, Articles divers (1978-1981). 20 questions à Denis de Rougemont (22 février 1978)
36 t, c’est la folie de la croissance industrielle ! Cette fuite en avant qui aggrave la crise. On sait que, dans vingt ans, il
37 re, on ne met pas en évidence certains chiffres : cette énergie devrait théoriquement couvrir d’ici la fin du siècle 20 à 30 
38 pétrole de 1973 nous a appris beaucoup de choses. Cette crise n’a pas été grave, mais les gens se sont soudain rendu compte q
9 1978, Articles divers (1978-1981). « Que fera-t-on quand l’essence coûtera 25 fr. le litre ? » (22 février 1978)
39 ive Franz Weber ? Je suis tout à fait favorable à cette initiative. La considérez-vous d’abord comme une démarche écologiste
40 at à une réflexion approfondie. Alors à quoi sert cette initiative ? Son grand mérite, c’est qu’elle force la prise de consci
41 -t-on quand l’essence coûtera 25 fr. le litre ? À cette question, le TCS ne répond pas. Pourtant la croissance est très vulné
42 existe pas. Pourtant, le Conseil fédéral a repris cette invention dans une brochure qu’il n’avait d’ailleurs pas le droit de
43 r d’août 1973, date du lancement de l’initiative. Cette disposition transitoire était un moyen pour Franz Weber de forcer le
10 1978, Articles divers (1978-1981). L’Avenir est notre affaire ou la méditation apocalyptique d’un optimiste (février-mars 1978)
44 el est le sentiment qui l’emporte : l’évidence de cette Apocalypse que vous nous décrivez, ou cette confiance obstinée en un
45 ce de cette Apocalypse que vous nous décrivez, ou cette confiance obstinée en un avenir différent, un avenir qui deviendrait
46 otidienne, la vie personnelle de chaque individu. Cette mainmise suppose une centralisation toujours plus poussée, disposant
47 ct de puissance collective abstraite des États. À cette direction extrêmement nette, j’oppose l’autre direction symbolisée pa
48 , qui me semble bien émouvante… Comment sortir de cette lutte ? Vous écrivez dans L’Avenir est notre affaire que seules les
49 ment indéfendable de se chauffer à l’électricité, cette forme noble de l’énergie, et de la transformer en cette forme ordinai
50 forme noble de l’énergie, et de la transformer en cette forme ordinaire qu’est la chaleur, dernier stade avant la non-énergie
51 me qui conduit finalement à la guerre… On connaît cette objection des partis de gauche et principalement du Parti communiste
52 des régions, qui tenterait de faire l’économie de cette crise industrielle qui nous guette, en remplaçant la technique dure p
53 cience que ce serait là des solutions possibles à cette crise que nous connaissons aujourd’hui ? Oui, je crois que notre grou
54 rtaient une réponse — terrifiante, effroyable — à cette soif communautaire créée par la civilisation industrielle, les grande
55 l s’offre depuis cinq ou six ans sous la forme de cette immense émergence, sensible dans tout l’Occident et peut-être plus en
56 pante et ses pollutions de toutes sortes. C’est à cette Apocalypse que tous les experts nous promettent, qu’il a opposé ses i
11 1978, Articles divers (1978-1981). De l’Europe des États coalisés à l’Europe des peuples fédérés (mai 1978)
57 la veille de la dernière guerre mondiale, jusqu’à cette veille de l’année qui verra la première élection par les peuples d’un
58 r point de départ dans notre siècle l’année 1924. Cette année-là, à Vienne, le jeune comte Coudenhove-Kalergi, né à Tokyo, vi
59 e pour se dispenser de la qualifier d’imprudente. Cette idée, qui a hanté l’imagination des philosophes et des poètes, qui le
60 a valu ce qu’on peut appeler des succès d’estime, cette idée a progressé dans les esprits par sa valeur propre. Elle a fini p
61 mais aussi sur les limitations les plus graves de cette formule… Un Mémorandum sur l’organisation d’un régime d’union fédéral
62 e souveraineté souvent illusoire, n’entravent pas cette marche à l’unité. ! Et des voix fraternelles sourdement lui réponden
63 u groupe de la Rose blanche. Enfin, en juillet de cette même année 1944, tandis que la guerre sévit encore sur l’Europe, des
64 trente États souverains. Il importe de remédier à cette anarchie par la création d’une union fédérale entre les peuples europ
65 voisine, le moindre abandon de souveraineté. Dans cette situation quelque peu irréelle où se mêlent un sentiment d’urgence tr
66 populations de toute race et de toute contrée. De cette œuvre urgente, c’est à la France et à l’Allemagne qu’il appartient de
67 s formidable adversaire. Entre ce grand péril et cette grande espérance la vocation de l’Europe se définit clairement. Elle
68 que nous voulons l’union de notre continent. Sur cette union l’Europe joue son destin et celui de la paix du monde. Soit don
69 les hommes et les gouvernements qui travaillent à cette œuvre de salut public, suprême chance de la paix et gage d’un grand a
70 chance de la paix et gage d’un grand avenir, pour cette génération et celles qui la suivront. On a reconnu dans ce Message l
71 e Zurich, et il va inspirer le traité de la CECA, cette mise en commun du charbon et de l’acier dont on fait les canons, qui
72 ranquillement « l’Europe », mais comment soutenir cette prétention ? L’Europe de l’Ouest, déjà amputée de l’Est satellisé, c’
73 sse la construction européenne » ! Autrement dit, cette construction serait d’autant plus faible qu’elle deviendrait plus eur
74 exemple peut suffire pour évaluer les progrès de cette indifférence : l’élimination des derniers droits de douane entre les
75 , nous sommes en présence d’une fausse nouvelle : cette Europe-là ne peut pas « agoniser » puisqu’elle n’a jamais existé, et
76 de droite, européistes ou nationalistes ? ⁂ Dans cette situation plutôt décourageante est apparu voici deux ans un projet qu
77 sent être procurées de l’extérieur. Une partie de cette alimentation pourrait être fournie par les États-Unis, et par eux seu
78 us facilement toujours plus d’obéissance passive. Cette Europe est celle des nationalismes étatisés, de leurs guerres « glori
79 ineté nationale absolue ». Or, aujourd’hui, c’est cette deuxième Europe qui s’oppose à l’union fédérale de nos peuples, seul
80 poir qui nous soit proposé. Et par malheur, c’est cette deuxième Europe que le tiers-monde copie avec passion, depuis la prét
81 ien et les armements de l’impérialisme nucléaire, cette division du monde ne peut conduire qu’à une guerre générale, qui pour
82 atives, plus il est poussé vers la guerre. Devant cette menace totale — née de nos œuvres, ne l’oublions pas —, la vocation d
83 rs, comme on l’a vu durant le seul mois d’août de cette année : 80 000 écologistes à Creys-Malville, et 300 000 régionalistes
84 première fois, depuis des siècles qu’est apparue cette « vieille idée neuve » qu’est la fédération de l’Europe, permet d’env
85 n. Écologie – régions – Europe : même avenir ! ⁂ Cette triple émergence va se manifester à l’occasion de l’élection, dans un
86 t ? Je voudrais que vous gardiez de ma conférence cette conclusion sérieusement motivée : l’avenir de l’Europe est aussi notr
87 Monatshefte, Zurich, mai 1978, p. 1-16. u. Avec cette note à la conclusion : « Onzième conférence Winston Churchill prononc
12 1978, Articles divers (1978-1981). Pleine page sur Denis de Rougemont (14-15 mai 1978)
88 un est l’Europe. Quel a été le point de départ de cette action ? Cela remonte aux années 1930. À l’époque, j’appartenais à un
89 ager dans une guerre contre le totalitarisme, que cette guerre, nous devrions la faire bien qu’elle ne fût pas la nôtre, mais
90 militer dans l’Union européenne des fédéralistes. Cette association ne compte aujourd’hui que quelques milliers de cotisants.
91 – régions – Europe fédérée : même avenir. J’aime cette formule. Les États-nations qui constituent l’Europe d’aujourd’hui son
92 germanique et les problèmes y sont communs, mais cette région est actuellement partagée entre trois pays. Chaque gouvernemen
93 n élément de pouvoir. Je crois néanmoins que dans cette affaire, certains gouvernements cherchent désormais une porte de sort
94 aient changé ; ils avaient étudié leurs dossiers. Cette commission, la première du genre en Europe, a des compétences par dél
95 es lieux prédestinés à l’évolution de l’esprit et cette région d’équilibre mi-française mi-suisse, serrée entre les pentes du
96 donné beaucoup de moi-même à la remise en état de cette maison”, nous a dit Denis de Rougemont après nous avoir accueilli dan
13 1978, Articles divers (1978-1981). Questions gênantes mais fécondes (26 juillet 1978)
97 e l’infini (c’est-à-dire ne peut le contenir). Et cette proposition reste valable, assurément. Mais le monde moderne tout ent
98 s, que ferez-vous de vos autoroutes ? » J’ai posé cette question publiquement à la Télévision romande, et, par les soins d’un
14 1978, Articles divers (1978-1981). Paradoxes marxiens (septembre 1978)
99 allemand, ce qu’est le sort des ouvriers anglais. Cette information, relative à l’état de l’injustice sociale dans la société
100 politique — si lucidement anticipée par Marx dans cette page. Ils n’y veulent voir, comme le tiers-monde, qu’une « dernière d
101 , or il s’agit de le transformer ? Marx auteur de cette phrase, n’a transformé le monde qu’à la mesure de ses moyens de philo
15 1978, Articles divers (1978-1981). Ramuz, Présence de la mort [préface à la traduction américaine] (24 septembre 1978)
102 mœurs et des chansons pareilles, tout le long de cette chaîne, dans toutes les langues… » Et Ramuz s’empare d’un atlas. Nous
103 ses vignes ou de ses champs à la montagne. « D’où cette démarche qu’ils ont ; d’où la nécessité quelquefois de refaire son pa
104 les femmes aux bras nus qui passent… » Il y a eu cette approche de la fin du monde, cette condamnation de tout en bloc et d’
105 t… » Il y a eu cette approche de la fin du monde, cette condamnation de tout en bloc et d’un seul coup, cette mise en questio
106 e condamnation de tout en bloc et d’un seul coup, cette mise en question physique et définitive de tout ce qu’on fait, de tou
107 il 1934. ad. Pour rappel, la version anglaise de cette préface date de 1944.
16 1978, Articles divers (1978-1981). L’amour, pas la guerre (19-25 octobre 1978)
108 centrale cassera) persuadera les États d’arrêter cette course stupide au nucléaire. Denis de Rougemont ne se préoccupe pas s
109 ls veulent vivre mieux ensemble. On retrouve dans cette proposition (qui n’est déjà plus une utopie dans la mesure où des act
110 e guerre par un autre qui favorise la solidarité. Cette solidarité peut très vite être mise à l’épreuve. Le couple de 1980 n’
111 iété, une course au progrès matériel incontrôlée. Cette semaine, Jean-Pierre Allaux poursuit la réflexion avec le philosophe
112 utrement que par la force, un continent unifié. À cette occasion, “le bureaucratisme tentaculaire et centralisateur de l’État
17 1978, Articles divers (1978-1981). Dialogue-interview avec Denis de Rougemont (novembre 1978)
113 communauté, je n’ai jamais adhéré à aucun parti. Cette simple constatation répond à votre question. Les partis traditionnels
114 s toujours tenté d’en faire usage, voilà l’ennui. Cette constatation, hélas trop aisément vérifiable, n’entraîne aucune criti
115 ix Nobel de médecine et de physiologie, apporte à cette question la réponse la plus réaliste. Il observe que sur les vingt-si
116 ce, où une loi de 1946 interdit l’enseignement de cette langue (pourtant parlée par l’écrasante majorité des Alsaciens) dans
18 1978, Articles divers (1978-1981). Le choix du siècle (novembre 1978)
117 jeu de demander : que mettriez-vous à la place ? Cette riposte à vrai dire est bien faible en logique, puisque c’est aux fau
118 e grand mérite des organisations qui ont convoqué cette conférence de presse est d’avoir apporté une réponse positive et très
119 rouve totalement et avec joie la réponse donnée à cette question à la page 180 : « Par croissance qualitative, nous entendons
120 rgane des Nations unies, Forum de développement , cette même idée. Permettez-moi de citer ma conclusion : Le problème des ce
19 1979, Articles divers (1978-1981). Genève et l’Europe : un exemple de coopération transfrontalière [préface] (1979)
121 du Divers. Nulle part d’ailleurs ces problèmes et cette dialectique ne sont vécus d’une manière plus concrète que dans les ré
122 men spécial pour les trois raisons suivantes : 1. Cette région se trouve être une des rares, à ce jour, qui ne se définisse p
123 i-cantons suisses de Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Cette région s’est dotée d’une commission tripartite établie par convention
20 1979, Articles divers (1978-1981). Hypothèses directrices pour la recherche d’un modèle de région transfrontalière (1979)
124 e demanderait, pour exister, qu’à être libérée de cette frontière dont on voit de moins en moins la raison et le sens, mais d
125 rsitaire. Englobant celles déjà citées plus haut, cette nouvelle région fonctionnelle contribuerait à former la conscience d’
126 anco-genevoises, avait écrit trois opuscules dans cette langue, dont nous ne connaissons plus que quelques mots, les paroles
127 ans l’inconscient de ses habitants.) Ajoutons que cette « plus grande région » est aussi celle de l’horlogerie européenne, et
128 t par la France. Mais il faut voir clairement que cette prise au sérieux posera des problèmes politiques inhabituels : en adm
21 1979, Articles divers (1978-1981). Le mythe et l’opéra (1979)
129 icht dem Tag die Nacht ! » on ne peut opposer que cette autre nuit d’été où s’avancent les « beaux masques » vengeurs, vêtus
130 est vrai, selon les gnostiques, que l’âme désigne cette part de l’humain intermédiaire entre le corps et l’intellect, ou mieu
22 1979, Articles divers (1978-1981). Formule d’une Europe parallèle ou rêverie d’un fédéraliste libertaire (1979)
131 r, et voient bien qu’elles devraient se fédérer à cette fin. Qui pourrait les retenir de le faire ? Les États-nations seuls.
132 devoir civique. Et dans l’euphorie qui émanait de cette vision d’un continent renaissant, je me disais… Rien n’empêchera — se
133 re, dans l’ensemble de nos pays. Dans le cadre de cette politique générale, rien n’empêchera, bien au contraire, que les conc
23 1979, Articles divers (1978-1981). Notes pour une éthique du fédéralisme (1979)
134 sait un jour Max Lerner, philosophe et Américain. Cette question m’a beaucoup aidé.) Quelles sont alors les fins du fédéralis
135 pour être moi, pour le devenir. C’est à partir de cette acceptation, mais à partir d’elle seulement, que peut s’instituer une
136 son problème je le reconnais pour mon semblable. Cette solidarité fondée dans l’admission de l’unicité de chacun, cette soli
137 é fondée dans l’admission de l’unicité de chacun, cette solidarité des solitaires, c’est celle des hommes libres, non pas du
138 par les conditions mêmes de l’exercice concret de cette vocation. Chacun partant d’un lieu sans précédent (étymologiquement,
139 « impératifs du profit » et de la raison d’État. Cette possibilité tient en deux mots : la participation civique. Les condit
140 imaginer plus belle déclaration de tolérance que cette pensée du moraliste neuchâtelois Félix Bovet, publiée au début du siè
141 erme, mais devant être orientées constamment vers cette fin dernière de l’État séculier, qui est la liberté des personnes.
24 1979, Articles divers (1978-1981). Un foyer de culture (janvier 1979)
142 cles, même si elle est multiple dans ses sources. Cette unité de base est celle de la culture commune à tous les Européens d’
143 s premières cités grecques, celle d’Éphèse, écrit cette phrase décisive : Ce qui s’oppose coopère, et de la lutte des contra
144 usqu’à nous, tout concourt à nourrir ce paradoxe, cette loi constitutive de notre histoire : l’antinomie de l’Un et du Divers
145 la fédération des cantons suisses — pas plus que cette unification, d’ailleurs, n’a supprimé ces différences, encore que l’É
146 volutionnaire doit trouver les moyens de tempérer cette espèce d’aristocratie du langage ». Quatre ans plus tard, la commune
147 à retourner à l’école. Les résultats culturels de cette imposition d’uniformité par la force — qui est ici Bonaparte — ne tar
25 1979, Articles divers (1978-1981). « Nous subsisterons unis, ou nous périrons séparés ! » (avril-mai 1979)
148 i s’inscrit dans le cours normal de l’histoire en cette fin de xxe siècle : si l’Europe ne se fait pas, nous allons à la cat
149 he, non seulement européenne, mais mondiale. Pour cette raison très simple. C’est l’Europe qui a créé le monde que nous conna
150 capable d’infini » ; mais nous avons perdu de vue cette vérité aussi fondamentale que deux et deux font quatre. Nous nous som
151 t-deux, ce n’est pas l’Europe ! Je m’élève contre cette prétention du Marché commun de Bruxelles à s’appeler l’Europe. Lorsqu
152 Nous subsisterons unis ou nous périrons séparés. Cette évidence saute aux yeux. La plupart des grands problèmes auxquels nou
153 t dépasser le dogme des souverainetés nationales, cette hérésie chrétienne que les papes ont souvent dénoncée. Pensez donc, c
154 sont pour Denis de Rougemont dans le droit fil de cette Europe fédérale qu’il n’a cessé de défendre : « Un même avenir, préci
155 oblèmes auxquels nous nous trouvons confrontés en cette fin de vingtième siècle. Ce n’est pas la solution magique, mais c’est
26 1979, Articles divers (1978-1981). Rapport au peuple européen (9 mai 1979)
156 ucié d’informer le peuple européen sur l’enjeu de cette opération. L’enjeu de l’élection européenne Pour combler cette l
157 L’enjeu de l’élection européenne Pour combler cette lacune presque incroyable, le Centre européen de la culture, à Genève
158 tuplé du chômage dans les pays de la Communauté ? Cette question me paraît fondamentale, décisive. Personne encore ne s’est r
159 tre civilisation matérialiste. Pour lutter contre cette contagion, un seul moyen : instituer et réussir chez nous un modèle d
27 1979, Articles divers (1978-1981). Denis de Rougemont, ou l’Europe contre l’Europe (30 mai 1979)
160 ns pour une Europe différente. Changer Mais cette Europe-là, dont le moteur ne serait plus le profit mais davantage une
28 1979, Articles divers (1978-1981). L’Europe : idéal… et moyen de survie (3 août 1979)
161 ucié d’informer le peuple européen sur l’enjeu de cette opération. Pour combler cette lacune presque incroyable, le Centre eu
162 péen sur l’enjeu de cette opération. Pour combler cette lacune presque incroyable, le Centre européen de la culture, à Genève
29 1979, Articles divers (1978-1981). Une Europe unie et diverse (27 août 1979)
163 tuplé du chômage dans les pays de la Communauté ? Cette question me paraît fondamentale, décisive. Personne encore ne s’est r
164 tre civilisation matérialiste. Pour lutter contre cette contagion, un seul moyen : instituer et réussir chez nous un modèle d
30 1979, Articles divers (1978-1981). « La qualité des choses que j’aime » (18 octobre 1979)
165 42 Huit jours de vacances à la mer. Je partage cette maison de bois sur pilotis, au bord du Sound, avec les St Exupéry. Pa
166 s, ce terrain-là c’est la vérité des orangers. Si cette religion, si cette culture, si cette échelle des valeurs, si cette fo
167 est la vérité des orangers. Si cette religion, si cette culture, si cette échelle des valeurs, si cette forme d’activité et n
168 orangers. Si cette religion, si cette culture, si cette échelle des valeurs, si cette forme d’activité et non telles autres,
169 i cette culture, si cette échelle des valeurs, si cette forme d’activité et non telles autres, favorisent dans l’homme cette
170 ité et non telles autres, favorisent dans l’homme cette plénitude, délivrent en lui un grand seigneur qui s’ignorait, c’est q
171 n lui un grand seigneur qui s’ignorait, c’est que cette échelle des valeurs, cette culture, cette forme d’activité, sont la v
172 s’ignorait, c’est que cette échelle des valeurs, cette culture, cette forme d’activité, sont la vérité de l’homme.31 Un « 
173 est que cette échelle des valeurs, cette culture, cette forme d’activité, sont la vérité de l’homme.31 Un « grand seigneur 
31 1979, Articles divers (1978-1981). Considérations sur une charte culturelle européenne : mémorandum (17 décembre 1979)
174 ents sociaux que l’homme ajoute à la nature. Dans cette orientation des esprits, que l’on constate dans toute l’Europe et bie
175 viens de citer du Brockhaus et du Petit Larousse. Cette évolution n’est pas encore bien accomplie dans le sigle UNESCO, qui s
176 ion, une brochure intitulée Trois initiales donne cette définition pratique de la culture : Culture a la réputation d’être u
177 tionales » bien distinctes, autonomes et rivales. Cette conception n’est pas seulement responsable de guerres absurdes, justi
178 e monde qu’elle a fait, qui est né de ses œuvres. Cette crise est de nature foncièrement culturelle, pour ne pas dire spiritu
179 et nomme cela « néo-colonialisme ». Mais que dira cette voix, si elle arrive à parler ? C’est la question qu’auront à se pose
180 t à nos yeux une unité de culture. Sur la base de cette unité intégrant les apports les plus divers au cours des siècles, mai
181 maintenant : a) d’énumérer les aspects variés de cette réalité qui se révèle en Europe et en tant qu’européenne plus multifo
182 , 21, 23, 24, 25, 29, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37. Cette deuxième classe seule peut donner lieu à des articles de la charte dé
183 jourd’hui. L’École se doit de rappeler sans cesse cette vérité élémentaire, de s’interdire absolument tout nationalisme cultu
184 au seul pouvoir de l’esprit humain le fait que «  cette presqu’île qui ne figure sur le globe que comme un appendice de l’Asi
32 1980, Articles divers (1978-1981). Énergie solaire et autonomie (1980)
185 Énergie solaire et autonomie (1980)bo Dans cette même salle, à cette même place, au mois de juin 1958, il y a donc un
186 et autonomie (1980)bo Dans cette même salle, à cette même place, au mois de juin 1958, il y a donc un peu plus de vingt an
187 n a cru pouvoir me le reprocher dans la presse de cette ville. Et c’est cela, précisément, qui m’autorise à prendre la parole
188 choisirons évidemment le modèle qui correspond à cette fin, celui qui conduit à l’autonomie des personnes et des groupes. Qu
189 e et politique, Michel Bosquet, auquel j’emprunte cette citation, ou plutôt cet aveu capital, en donne le commentaire suivant
190 les frontons d’usine nucléaires pourraient porter cette inscription : « Ici cessent les libertés démocratiques et le droit de
191 le est aujourd’hui dépassée. Le grand problème de cette fin du xxe siècle est celui de la décentralisation, dans l’industrie
192 de nos maisons, ils ne feront rien pour favoriser cette forme d’énergie. L’énergie solaire nous atteint sans intermédiaire,
193 rouve totalement et avec joie la réponse donnée à cette question à la page 180 de l’étude des écologistes sur l’énergie intit
194 mais l’an dernier dans l’organe des Nations unies cette même idée. Permettez-moi de citer ma conclusion : Le problème des ce
33 1980, Articles divers (1978-1981). Actualité de Benjamin Constant (1980)
195 femmes et celle du jeu. Feuilletons le journal de cette fin d’année 1813 : 13 octobre. Quelques vers. Je voudrais écrire qu
196 . Travaillons à ma brochure pour laisser au moins cette trace. 10 décembre. Bien travaillé. Je commence demain la rédaction.
197 selon les doctrines de la révolution. En publiant cette « brochure », Benjamin sait qu’il joue sa vie : Napoléon n’est pas en
198 rcle. Mme Récamier. Ah ça ! deviens-je fou ? Dès cette soirée où naît son « amour fou » pour une personne qu’il connaissait
199 ra dans toutes les notes quotidiennes : Juliette. Cette passion qui nous semble bien n’avoir été nourrie que des obstacles qu
200 st aux Tuileries. Benjamin fuit vers Nantes, mais cette ville vient de passer à l’empereur. Retour à Paris le 28 mars, à la f
201 a vie de son auteur, qui croyait tout risquer sur cette centaine de pages, et pourtant note en 1814 : Éloges inouïs de mon l
202 termes analogues dans trois écrits de Constant à cette époque) : Dans tous les États où l’on détruit ainsi toute vie partie
203 pondantes. Tout le secret du fédéralisme est dans cette clé de répartition des compétences. VII. Fédéralisme européen
204 ensemble que par des liens politiques extérieurs. Cette institution est singulièrement vicieuse. Les États fédérés réclament
34 1980, Articles divers (1978-1981). L’Europe, invention culturelle (1980)
205 ement. Ni de rapports sociaux qui ont changé dans cette région du monde, au cours du dernier millénaire, sur un rythme si rap
206 siècle. Je retracerai les étapes principales de cette aventure culturelle. Puis j’essaierai de comprendre les raisons — si
207 nécessaire des coutumes et des lois locales. Or, cette paix que seule procure l’unité essentielle dans la diversité de l’exi
208 dirions aujourd’hui : culturelles au sens large. Cette révolution dans la conception et l’approche du phénomène européen s’e
209 lité de réaliser (il s’agit de réalité objective) cette idée de fédération, qui doit s’étendre progressivement à tous les Éta
210 erdiaev, Gabriel Marcel, puis Karl Jaspers. C’est cette génération qui va créer la notion d’engagement de l’écrivain (ou du c
211 x soins — tournés en dérision — des technocrates. Cette involution de l’intelligentsia européenne me paraît résumée d’une man
212 autre moyen de sauver les éléments essentiels de cette culture ? Oui. Mais à la condition de reprendre le problème d’une faç
213 ne que nous sauverons la culture française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots, si e
35 1980, Articles divers (1978-1981). L’avis de Denis de Rougemont [sur Invocation du nom de Dieu et Constitution fédérale] (1980)
214 muniste, en lui disant à peu près : « Monsieur X, cette invocation doit probablement vous déplaire ou en tout cas ne vous fai
215 ous dire ici ne sera guère qu’un développement de cette réaction initiale. Mais voyons tout d’abord, comme on l’a proposé, le
216 mbres ? » C’est bien obscur. On pourrait faire de cette phrase des applications ridicules. Ex. : « Quelle est la force de la
217 omment, ni surtout pourquoi, je pourrais accepter cette invocation. Sauf si l’on changeait l’adjectif qui suit le nom de Dieu
218 ment veut-on que l’invocation proposée ne propage cette erreur et ne la confirme définitivement dans l’esprit de tous les fid
36 1980, Articles divers (1978-1981). Lew Kowarski et la responsabilité sociale du scientifique (1980)
219 Réflexions sur la science », il présente lui-même cette interview et il en évalue l’importance avec un impeccable réalisme :
220 de revenir aux propos qu’il tenait en 1972 (dans cette salle où nous sommes aujourd’hui) sur la responsabilité des scientifi
221 chnologique ». Or « la science, source directe de cette technologie moderne, en porte une grande part de responsabilité ». De
222 à tous ces périls ». Et c’était, bien entendu, à cette quatrième attitude qu’il se ralliait. C’est bien en conformité avec c
223 qu’il se ralliait. C’est bien en conformité avec cette quatrième attitude que Lew Kowarski se décide, pendant le mois d’août
224 rmation nécessairement lacunaire de l’autre. Dans cette conjoncture, le dialogue devenait littéralement vital. Et Kowarski, r
225 faits et des obstacles opposés à la diffusion de cette connaissance. Mais il n’était, hélas, pas moins conscient des limitat
226 iation des perversions technologiques fondées sur cette illusion. Toutes ces manifestations, apparemment sans connexions, son
227 e à escamoter les arguments des adversaires. Dans cette cour de justice, il n’y a que des avocats. Les juges sont franchement
37 1980, Articles divers (1978-1981). Le bilan culturel de la décennie 1970-1980 (1980)
228 aliste d’autre part, seront ébranlés, au terme de cette année-là, par deux secousses telluriques, de force maxima sur l’échel
229 caractères généraux de l’évolution culturelle de cette deuxième période du xxe siècle me paraissent être : la fin de la « g
230 Jacques Lacan, le marxisme avec L. Althusser, et cette science universelle que tend à devenir la sémiologie, science des sig
231 ectacle — le théâtre « vécu par tous ». La fin de cette deuxième époque du xxe siècle sera marquée non seulement par « Mai 6
232 mettre à la portée des « masses » du xxe siècle cette dénonciation de la féodalité et du droit de cuissage mise en musique
233 grands hebdomadaires français qui dressaient, en cette fin de 1979, un bilan culturel de la décennie écoulée. C’est ainsi qu
234 mbre 1979, traitant précisément du théâtre durant cette période, et dès le texte de présentation, on l’annonçait : « C’était
38 1980, Articles divers (1978-1981). 1979 [Iran, Three Mile Island, Cambodge…] (2 janvier 1980)
235 asse en Iran — écrivais-je ici même en février de cette année — est un tournant de l’histoire : premier exemple d’un rejet de
236 la survie du genre humain ? L’accusé véritable en cette affaire n’est-il pas le modèle occidental, non seulement de civilisat
237 , etc. Les événements atroces ou pittoresques de cette année, « boat people » et chute de trois dictateurs, ne relèvent pas
238 e, va plus loin. Il dégage, en guise de préface à cette rétrospective, des lignes de force dans la trame complexe des faits ;
39 1980, Articles divers (1978-1981). Un précurseur de l’engagement politique (1er mai 1980)
239 té des autres sans plus rien de commun entre eux. Cette « foule solitaire » était prête à suivre le premier meneur venu qui l
240 e ». À la veille de la guerre, en 1938, alors que cette formule de l’engagement de l’écrivain rencontrait déjà un succès un p
241 s mains était bien oublié et d’ailleurs épuisé à cette époque. Il y a un autre livre de vous que plusieurs générations ont l
242 conscience. Alors dites-moi, Denis de Rougemont, cette œuvre a-t-elle été écrite avant la guerre ? Je l’ai écrite en 1938, a
243 font figure de nécessité, de principe dynamique. Cette passion n’implique pas, comme finalité, le bien de l’autre, mais seul
244 sentiment d’être amoureux. Je me suis plongé dans cette analyse avec un enthousiasme très sensible ce qui a amené des critiqu
245 trale et triomphale. Et j’ai longuement développé cette relation entre « l’amour-passion » et la guerre, cet élément d’actual
246 gement des relations humaines dans la communauté, cette communauté que je veux régir par le même principe que celui du couple
247 et des Arabes, n’est-ce pas ? Alors comment aimer cette Europe-là ? On peut l’aimer, et je le démontre dans les deux premiers
248 é la musique : Nicolas de Flue . Tout au long de cette année, je m’en souviens, j’ai regretté profondément que les jours n’a
40 1980, Articles divers (1978-1981). La maîtrise sociale des besoins (avril-juin 1980)
249 curieux véhicules mus par un moteur à explosion… Cette invention, aujourd’hui oubliée, n’a connu qu’échecs et désapprobation
250 biles » ; voire « une répugnance du public devant cette machine jugée laide, sale, bruyante, et qui met en fuite les chevaux
251 donc ? » et elle dit enfin : « Je veux Dieu ! » À cette légende de la faim inextinguible j’opposerai l’histoire véridique d’u
252 i des ministres et des experts occidentaux devant cette conduite « irrationnelle », j’ajouterai : « C’est qu’ils n’imaginent
253 repenser notre politique à partir de ce seuil, de cette limite inférieure très peu modifiable pour les individus, et pas du t
254 iatement récupérés par ceux-là mêmes qui affament cette population. Cf. Cambodge.) Qu’il s’agisse de famine déclarée, de pénu
255 ement, ni ces risques ni ces besoins, et c’est de cette double ignorance que l’on déduit la certitude qu’il faut des centrale
256 , d’écologistes, d’hygiénistes et de sociologues ( cette liste n’étant pas limitative), chacun ayant fait la preuve de son ind
41 1980, Articles divers (1978-1981). L’Europe et l’environnement (28 juin 1980)
257 été au cœur des préoccupations des participants à cette réunion. De la projection du film remarquable de l’équipe de Temps pr
258 est venu, ou presque tout », a écrit Paul Valéry. Cette phrase n’est pas seulement capitale pour l’histoire des civilisations
259 ique, l’espionnage universel par satellites, etc. Cette civilisation s’est répandue sur toute la Terre, sous le nom général d
260 ossible, est mesurable. En effet : — Un siècle de cette civilisation a suffi pour vider les campagnes et créer, en Occident s
261 population mondiale aura doublé. La révélation de cette stérilisation de la terre, qui constitue peut-être la nouvelle la plu
262 lliard de francs français par an. Comment trouver cette somme dans un budget déjà si lourdement obéré par l’aide aux firmes p
263 vernement existant ne saurait s’engager à assurer cette gestion pendant 240 000 ans : aucune civilisation jusqu’ici n’a duré
264 au sujet du Léman, héros si grièvement blessé de cette journée. Dans bien des cas — régions côtières, fleuves, centrales nuc
42 1981, Articles divers (1978-1981). Guy de Pourtalès l’Européen [préface] (1981)
265 Ce qui agit aux origines du destin prestigieux de cette famille, c’est d’abord un déracinement pour cause de fidélité à une f
266 histoire et la carte — est située au cœur même de cette Europe. Elle participe également par la langue à la culture française
267 ler de La Pêche miraculeuse. Première esquisse de cette œuvre maîtresse, Montclar cg cependant demeure mon préféré dans la tr
43 1981, Articles divers (1978-1981). Fédéralisme, personnalisme, œcuménisme (1981)
268 effort œcuménique. Nous supposons d’ailleurs tous cette doctrine, dès lors que nous prononçons : « Je crois la sainte Église
269 avec la foi dans l’union des chrétiens en Christ, cette foi pouvant être connotée par le rejet de l’hérésie unitaire. Certes,
270 ble, assurée et définitive. Car c’est précisément cette utopie qui a produit les schismes et les oppositions, que le mouvemen
271 mais à leurs membres les plus fidèles. Toutefois, cette méthode n’est compatible qu’avec des orthodoxies que j’appellerai ouv
272  » sur elle-même. D’où les schismes nombreux, dès cette époque, dans les Églises calvinistes. Une Église qui prétend se suffi
273  » le cœur ! Il doit être un vrai poumon, et dans cette mesure même, il aidera le cœur à être un bon cœur. Notons aussi que l
274 l’État fait son ciment. Mais cet État centralisé, cette unité rigide et trop contrôlée écrase bientôt toutes les initiatives
275 : à chacun sa vocation. Nous avons retrouvé, dans cette doctrine de l’homme, les mêmes structures que dans la doctrine de l’É
276 elopper maintenant les implications politiques de cette théologie et de cette philosophie. 3. Politique du fédéralisme
277 implications politiques de cette théologie et de cette philosophie. 3. Politique du fédéralisme Nous en avons assez di
278 roisième culturel ou politique, ou professionnel. Cette pluralité d’appartenances — qui trouverait son équivalent dans l’œcum
279 he la coopération organique de ses membres et non cette caricature de l’ordre qu’est l’unité dans l’uniformité. Au lieu de pé
280 isme Et maintenant nous voici dans le drame de cette fin du xxe siècle. Nous constatons que le conflit en cours est insolu
281 monde pressent d’ailleurs que les deux termes de cette alternative sont également improbables, et que les destructions en co
282 pparente où se voient aujourd’hui les Églises, si cette foi seule demeure, elle sera suffisante. Aussi bien certaines raisons
283 nation. J’indiquerai trois groupes d’exemples de cette précédence des facteurs religieux. Voilà le premier. A-t-on remarqué
284 rs donc que la loi s’est affaiblie dans ces pays, cette carence ne s’y est pas traduite par l’éclosion d’une anti-religion to
285 de fait la seule Internationale en opération, en cette fin du xxe siècle, les Internationales idéologiques et politiques s’
286 auté humaine fondée dans la communion des saints. Cette communauté ne se révélera pas dans des congrès, mais se manifestera d
44 1981, Articles divers (1978-1981). Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous (1981)
287 religions, unissez-vous ! J’ai souvent médité sur cette phrase, depuis lors. Au temps de nos premières rencontres, vers 1935
288 i que dans les polémiques qu’elle nous inspirait. Cette interprétation de notre mouvement était en somme inévitable dans la c
289 estion terriblement particulière. Remplacez dans cette phrase morale par orthodoxie, et vous saurez ce que nous pensions alo
290 t son bien, qu’il possèderait sans l’actualité de cette Parole et avant elle. Les deux derniers passages cités sont justemen
291 iques soufis, et surtout de Sohrawardi, dès 1931. Cette même année, je publiais divers essais parmi les tout premiers parus e
292 acilement et d’une manière plus féconde selon que cette confession offre un climat de bonheur (ou si l’on veut de créativité)
293 aurait exister que dans l’attente ardente et dans cette anxieuse espérance commune à tous les « hérétiques » malgré eux : ceu
294 avoir pu l’inventercc. Tout amicale qu’elle fût, cette réticence marquée n’a pas cessé de me troubler. J’essaie aujourd’hui
295 ondement de la Communauté religieuse. » Je prends cette phrase dans un travail intitulé (ce qui dit tout) : « L’Attestation d
45 1981, Articles divers (1978-1981). Quelques maximes de prospective (1981)
296 ux imaginer le problème de l’avenir, je lui dédie cette mise au point, provisoire par définition, de mes réflexions sur demai
297 i les dispenseraient de s’engager à tous risques. Cette attitude, si elle se généralise, tend à rendre le pire seul certain.
298 tain. Dès maintenant, elle nous oblige à formuler cette première maxime en forme de loi : La décadence d’une société commenc
299 us ne pouvons prévoir nos rêves, ni nos projets. Cette remarque géniale dans sa simplicité définit l’obstacle majeur à toute
300 dans ce scepticisme un merveilleux moyen d’éluder cette chose pesante, ce mot trop long : responsabilité. Nous ne sommes que
301 révision des conséquences de toute invention. Or, cette réponse est au moins faible parmi nous, parfois nulle. Et cette faibl
302 est au moins faible parmi nous, parfois nulle. Et cette faiblesse pourrait bien être le signe avant-coureur d’une catastrophe
46 1981, Articles divers (1978-1981). Robert Aron, Fragments d’une vie [préface] (1981)
303 ’un gag-sans-rire dans le style de Buster Keaton. Cette espèce de réserve polie jusque dans l’outrage délibéré, ce côté désin
304 les étaient les raisons de notre convergence dans cette communauté de pensée en vue de l’action ? « De toutes croyances et de
305 aordinaire de la responsabilité, la conscience de cette rare liberté, de ce pouvoir sur soi-même… », phrase citée dans le n° 
306 t, 1979, en passant par L’Histoire de Dieu, 1963. Cette année-là, à New York, je compose chaque jour les textes de l’émission
47 1981, Articles divers (1978-1981). Charles Ricq, Les Travailleurs frontaliers en Europe [préface] (1981)
307 ’Un et du Divers. Or, nulle part ces problèmes et cette dialectique ne sont vécus d’une manière plus concrète que dans les ré
308 ulturels de la région, créée en quelque sorte par cette migration pendulaire. Dans le même temps, et non sans relation avec l
309 s, et non sans relation avec les études en cours, cette région devenait le lieu et l’occasion d’une origine très clairement r
48 1981, Articles divers (1978-1981). La Suisse face au danger de guerre : « Je suis un pessimiste actif » (4 mars 1981)
310 de s’y met, c’est un devoir national ! » Eh bien, cette fièvre n’a duré que quatre ans. On a fait des expériences, on a tiré
311 différents de tout ce qu’on leur en a dit. Face à cette résistance locale, civile, civique, d’hommes et de femmes passionnéme
312 ons entraîner d’urgence notre population civile à cette défense non violente. Cet entraînement s’inspirerait du principe esse
49 1981, Articles divers (1978-1981). L’Avenir est notre affaire (mai 1981)
313 ales nucléaires. L’opposition de la population de cette région est telle que l’enquête d’utilité publique n’a pu avoir lieu q
314 magne, il y a les Länder. En Suisse, les cantons. Cette émergence des régions s’est développée plus vite que je ne le pensais
50 1981, Articles divers (1978-1981). La ruée vers le Graal : questions à Denis de Rougemont (13-14 juin 1981)
315 Européen : les Celtes et les Germains manquent à cette définition. Or, je crois que la vie de l’esprit, chez les Celtes, leu
316 tées par le christianisme, au xiie siècle. Or, à cette époque se développe parallèlement en Languedoc et en Poitou la religi
51 1981, Articles divers (1978-1981). « Les socialistes sont la chance de la France pour réaliser la réforme des régions » (5 août 1981)
317 re génération, vous pourrez, vous devrez dépasser cette idée. » J’ai conçu un plan qui commence à être adopté, dans un pays c
52 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre 1981)
318 viron 500 volumes sur le sujet, puis commença par cette phrase : « My starting point in preparing for the lecture is why shou
319 de recherches balistiques de l’armée américaine. Cette technique n’est pas née en vue de la sagesse, ni pour satisfaire un b
320 ’innovations techniques ». Il semble bien, à lire cette phrase, qu’à aucun des stades de son développement, l’informatique n’
321 de réflexion sur l’avenir informatisé. Je refuse cette invitation. J’ai toujours pensé que nous ne sommes pas sur la Terre p
322 nnaissance) Pour le mot information, Littré donne cette définition : « Terme de philosophie. Action d’informer, de donner une
323 es cerveaux ; d) je ferais volontiers entrer dans cette définition des mots tels que jugement, des expressions telles que : a
324 — alors très peu probable — d’un succès total de cette machine. Personne n’imagina nos villes éclatées, embouteillées, irres
325 , sixième critère, on doit s’abstenir d’appliquer cette technique tant que le doute n’est pas levé par une expérimentation tr
326 lement la réponse, qu’elle n’en eût mis à trouver cette réponse, c’est-à-dire à vivre le processus de changement qui permet d
327 des chances de profiter un peu plus que le bon de cette neutralité. Car la technique a pour fonction de faciliter nos efforts
53 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre-décembre 1981)
328 on cinq-cents volumes sur le sujet, et débuta par cette phrase : « Pour préparer cette conférence, j’ai commencé par me deman
329 jet, et débuta par cette phrase : « Pour préparer cette conférence, j’ai commencé par me demander pourquoi les gens allaient
330 de recherches balistiques de l’armée américaine. Cette technique n’est pas née en vue de la sagesse, ni pour satisfaire un b
331 ’innovations techniques ». Il semble bien, à lire cette phrase, qu’à aucun des stades de son développement, l’informatique n’
332 naissance). Pour le mot information, Littré donne cette définition : « Terme de philosophie. Action d’informer, de donner une
333 e. » D. Stern, Essai sur la liberté. (L’auteur de cette phrase superbe, D. Stern, est le pseudonyme de la comtesse d’Agoult,
334 les cerveaux. d. Je ferais volontiers entrer dans cette définition des mots comme jugement, des expressions telles que : juge
335 eut l’idée de prévoir ce que serait l’avenir dans cette hypothèse — alors très peu probable — d’un succès total de cette mach
336 — alors très peu probable — d’un succès total de  cette machine. Personne n’imagina nos villes éclatées, embouteillées, irres
337 tre ses élites créatrices. S’abstenir d’appliquer cette technique tant que le doute n’est pas levé par une expérimentation tr
338 é leur remède !” À quoi le roi de répondre : “[…] Cette invention, en dispensant les hommes d’exercer leur mémoire, produira
339 des chances de profiter un peu plus que le bon de cette neutralité. Car la technique a pour fonction de faciliter nos efforts
54 1981, Articles divers (1978-1981). L’informatique vue par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)
340 nateurs remplaçant les manuels et le maître. Mais cette définition contient une erreur : ce n’est pas une école sans maîtres,
341 Alors voici un extrait de la réponse du roi : … cette connaissance aura pour résultat, chez ceux qui l’auront acquise, de r
342 nt, philosophe, écrivain et professeur, donne sur cette technique un avis éclairé, dans une perspective d’écologie humaine. I