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s mers, aller sur la Lune… Il n’est pas jusqu’à l’
informatique
qui ne soit l’expression d’un mythe, celui de la caverne d’Ali Baba :
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tion ; quand je réitère ma question à propos de l’
informatique
, la réponse invariable est : le tertiaire. Aujourd’hui, l’un des noms
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problème reste entier pour demain, bien plus : l’
informatique
va centupler l’impact de la technique sur le chômage. Je réitère : ju
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pourquoi je suggère d’envisager le problème de l’
informatique
dans des perspectives très différentes de celles des auteurs des arti
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e et l’éducation des générations à venir. 1. L’
informatique
, une révolution ? Une rumeur s’élève dans le siècle : l’informatiq
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lution ? Une rumeur s’élève dans le siècle : l’
informatique
serait une révolution ! Prenons garde à la métaphore ; il en est peu
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and public subitement confronté à la « révolution
informatique
» : les pouvoirs accrus de l’État central et de sa police, et par ce
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vec telle pente générale de l’esprit humain. Si l’
informatique
mérite vraiment d’être présentée comme une révolution, nous avons le
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alités réelles que l’on poursuit en développant l’
informatique
. Le célèbre psychologue et pédiatre Bruno Bettelheim, auquel on avait
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? » Plus modeste, je dirai que ma question sur l’
informatique
n’est que celle-ci : « En quoi favorise-t-elle la liberté et la respo
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de la personne ? » 2. Et d’abord, d’où vient l’
informatique
? Le premier ordinateur, l’ENIAC, a été construit et terminé en 19
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on Simon Nora et Alain Minc76 : « l’histoire de l’
informatique
s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques ». Il semble b
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se, qu’à aucun des stades de son développement, l’
informatique
n’ait répondu à l’appel d’une finalité, fût-elle de paix, de bonheur,
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ujourd’hui les techniques de pointe, telles que l’
informatique
, la télématique, et tous les iques qu’on en tire à la mode américaine
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ccident, et des famines dans le tiers-monde ; — l’
informatique
nous propose aujourd’hui de « penser pour nous », plus vite que nous,
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paraît pas encore aussi sérieuse dans le cas de l’
informatique
. Mais la prévisibilité des conséquences à long terme, directes, indir
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les dangers qu’une exploitation « sauvage » de l’
informatique
laisserait prévoir dès maintenant, et que l’on peut encore prévenir.
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termes relatifs à l’information en général et à l’
informatique
en particulier, il me semble que l’anglais se prête mieux que le fran
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tée plus haut de Nora et Minc sur l’histoire de l’
informatique
qui « s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques »). Ceci
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ain eaux, forêts, aliments). 7. Avantages de l’
informatique
Ils crèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’informatiqu
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rèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’
informatique
dans les domaines sans cesse plus nombreux que peuvent traiter les or
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L’argument le plus souvent invoqué en faveur de l’
informatique
est celui qui me paraît le plus inquiétant dès que l’on sort du numér
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ans tous les domaines que je viens de citer, où l’
informatique
est sans conteste avantageuse, la durée d’une opération est tenue pou
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t nos modes de penser, de sentir, ni de croire. L’
informatique
peut aller beaucoup plus loin d’ici à l’an 2000. En permettant de cal
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qui peut donc s’exprimer dans ses « langages » d’
informatique
, mais de rien de ce qui serait nouveauté radicale, créée, unique, à r
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ciales ou bancaires qui auraient su monopoliser l’
informatique
et la télématique. 9. L’École sans maître : « Plato » ou le gourou
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de la télématique, des télécommunications et de l’
informatique
, rendent le système de plus en plus vulnérable et facile à perturber.
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ticables ; — la disponibilité et la validité de l’
informatique
sont incertaines ; — on est à la merci de catastrophes potentielles :
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êmes les opérations, sans les avoir assimilées, l’
informatique
remplacera de plus en plus l’apprentissage et l’exercice du savoir, e
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dra-t-il donc détruire ou freiner la technique, l’
informatique
dans notre cas ? Il est trop tard. On ne peut rien désinventer. Si no
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s reportons à nos critères, nous constatons que l’
informatique
satisfait très bien aux numéros 1 et 4 (elle n’est pas polluante, ell
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gantisme). Mais nous constatons qu’en revanche, l’
informatique
fait mauvaise figure face aux critères 5, 6 et 7, parce qu’elle n’est
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Si nous pouvons encore agir sur l’évolution de l’
informatique
(laquelle, livrée à son mouvement d’accélération paraît déjà hors de
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atisation générale de la société, et assigner à l’
informatique
les limites que lui posent en vérité sa définition scientifique et so
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dernières de l’homme. Je me propose d’envisager l’
informatique
non pas dans sa problématique immédiate — utilité certaine, nuisances
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enir. 1. Une rumeur s’élève dans le siècle L’
informatique
serait une révolution ! Prenons garde à la métaphore, il en est peu q
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and public subitement confronté à la « révolution
informatique
» : les pouvoirs accrus de l’État central et de sa police, par ce que
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vec telle pente générale de l’esprit humain. Si l’
informatique
mérite vraiment d’être présentée comme une révolution, nous avons le
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nt au point de vue spirituel. » Ma question sur l’
informatique
est plus modeste : « En quoi favorise-t-elle la liberté et la respons
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lon Simon Nora et Alain Minc89, « l’histoire de l’
informatique
s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques ». Il semble b
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se, qu’à aucun des stades de son développement, l’
informatique
n’ait répondu à l’appel d’une finalité, fût-elle de paix, de bonheur,
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ujourd’hui les techniques de pointe, telles que l’
informatique
, la télématique, et tous les iques qu’on en tire à la mode américaine
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Occident, et des famines dans le tiers-monde. — L’
informatique
nous propose aujourd’hui de « penser pour nous », plus vite que nous,
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paraît pas encore aussi sérieuse dans le cas de l’
informatique
. Mais la prévisibilité des conséquences à long terme, directes, indir
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de prospective et même de réflexion sur l’avenir
informatique
. Pour ma part, je refuse l’invitation. J’ai toujours pensé que nous n
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les dangers qu’une exploitation « sauvage » de l’
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laisserait prévoir dès maintenant, et que l’on peut encore prévenir.
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termes relatifs à l’information en général et à l’
informatique
en particulier, il me semble que l’anglais se prête mieux que le fran
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tée plus haut de Nora et Minc sur l’histoire de l’
informatique
qui « s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques »). 6. Q
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ain eaux, forêts, aliments). 7. Avantages de l’
informatique
Ils crèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’informatiqu
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rèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’
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dans les domaines sans cesse plus nombreux que peuvent traiter les or
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L’argument le plus souvent invoqué en faveur de l’
informatique
est celui qui me paraît le plus inquiétant dès que l’on sort du numér
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ans tous les domaines que je viens de citer, où l’
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est sans conteste avantageuse, le gain sur le temps d’une opération s
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t nos modes de penser, de sentir, ni de croire. L’
informatique
peut aller beaucoup plus loin d’ici à l’an 2000. En permettant de cal
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i peut donc s’exprimer dans les « langages » de l’
informatique
; mais de rien de ce qui serait nouveauté radicale, créée, unique, à
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iales ou bancaires, qui auraient su monopoliser l’
informatique
et la télématique. 9. L’école sans maîtres : « Plato » ou le gouro
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raticables ; la disponibilité et la validité de l’
informatique
sont incertaines ; on est à la merci de catastrophes potentielles : i
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êmes les opérations, sans les avoir assimilées, l’
informatique
remplacera de plus en plus l’apprentissage, et la simulation le savoi
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dra-t-il donc détruire ou stopper la technique, l’
informatique
dans notre cas ? Il est trop tard. On ne peut rien désinventer. Si n
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s reportons à nos critères, nous constatons que l’
informatique
satisfait très bien aux numéros 1 et 4 (elle n’est pas polluante, ell
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quivalent). Mais nous constatons qu’en revanche l’
informatique
fait mauvaise figure face aux critères 5, 6 et 7, parce qu’elle n’est
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Si nous pouvons encore agir sur l’évolution de l’
informatique
(laquelle, livrée à son mouvement d’accélération paraît déjà hors de
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ormatisation générale de la société. Assigner à l’
informatique
les limites que lui posent en vérité sa définition scientifique et so
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L’
informatique
vue par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)cq cr L’informatique e
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ar Denis de Rougemont (2 décembre 1981)cq cr L’
informatique
est-elle à vos yeux un progrès ? L’informatique est utile dans plusie
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L’informatique est-elle à vos yeux un progrès ? L’
informatique
est utile dans plusieurs domaines ; elle évite une perte inconsidérée
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orêts), domaine aérospatial, défense nationale… L’
informatique
serait un progrès formidable dans la mesure où elle s’appliquerait à
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oissante Ne peut-on pourtant pas attendre de l’
informatique
un plus grand contrôle, donc une plus grande sécurité ? Il faut bien
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de sécurité ? Il faut bien se rendre compte que l’
informatique
est un système très compliqué et par conséquent sujet à des perturbat
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de la télématique, des télécommunications et de l’
informatique
, rendent le système de plus en plus vulnérable et facile à perturber.
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ticables ; — la disponibilité et la validité de l’
informatique
sont incertaines ; — on est à la merci de catastrophes potentielles :
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influencent la vie quotidienne des Occidentaux, l’
informatique
accentue notre tendance à penser ou à imaginer selon des schémas dédu
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ciales ou bancaires qui auraient su monopoliser l’
informatique
ou la télématique. En d’autres termes, en nous offrant de « penser po
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e « penser pour nous » et plus vite que nous, « l’
informatique
crée le risque d’atrophier nos facultés de mémoire, de jugement et de
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ous, en conclusion, résumer votre sentiment sur l’
informatique
? Après avoir donné mon exposé à La Revue économique et sociale , j’a
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! » Ces paroles s’appliquent étonnamment bien à l’
informatique
. Alors voici un extrait de la réponse du roi : … cette connaissance
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ffisamment clair et résume mon point de vue sur l’
informatique
. 87. Le Monde, 29 mars 1981. 88. Revue polytechnique, mai 1980.
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i 1980. cq. Rougemont Denis de, « [Entretien] L’
informatique
vue par Denis de Rougemont », La Suisse, Genève, 2 décembre 1981, p.
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iste émerveillé au développement très rapide de l’
informatique
, Denis de Rougemont, philosophe, écrivain et professeur, donne sur ce
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ne. Il n’est pas opposé aux techniques de pointe (
informatique
, télématique) et est bien décidé à les utiliser au maximum pour ses r